lundi 19 janvier 2015

Péril islamo-terroriste, ou la société ouverte et ses ennemis

LE 7 JANVIER ÉTAIT PRÉVISIBLE !
Quand dirigeants politiques et intellectuels français veulent croire (ou font semblant de croire !) à l'islamisme "modéré" des Frères musulmans; cela finit par leur sauter à la figure !!
R.B
Au début de la seconde Guerre mondiale, Karl Popper publiait son vibrant plaidoyer pour la démocratie et contre le totalitarisme, que celui-ci découle du socialisme ou du libéralisme : "La société ouverte et ses ennemis". Depuis, l'abjection nazie a été vaincue, et l'absurdité communiste a été non seulement défaite, mais ses zélateurs ont fini par admettre que le libéralisme économique était le seul horizon de l'humanité. L'ennemi d'aujourd'hui n'est donc plus l'antique Platon, accusé par Popper d'être le précurseur du totalitarisme, ni Hegel, ni Marx, mais l'islamo-fascisme, dans sa double version soft ou hard; autrement dit, sous sa forme d'islamisme "modéré" ou de radicalisme terroriste, celui-là même qui vient de frapper à Bruxelles.

Parce que d'essence théocratique, l'idéologie islamiste est par définition même totalitaire. Et ce totalitarisme, on le voit dans la prémisse fondatrice de tous les partis et organisations qui s'en réclament, d'Al-Qaïda à l'AKP, en passant par les Frères musulmans, le Hamas, le FIS ou Ennahda, à savoir que l'islam est Dîn-Dounia-Dawla (religion-temporalité-Etat). Il est donc le radical inverse du christianisme, qui serait la religion de la dichotomie ontologique et irréductible du temporel et du spirituel.

C'est à partir des fausses prémisses qu'on arrive aux fausses conclusions. Ainsi, si le christianisme incarne l'amour et la tolérance, l'islam exprimerait la guerre et l'intolérance; le christianisme, c'est la civilisation et les lumières, l'islam c'est la barbarie et l'obscurantisme... Et c'est à partir de cette image que les musulmans donnent d'eux-mêmes que l'Occident a fini par admettre que, moyennant son endiguement dans ses propres limites géographiques, le totalitarisme vert est probablement une solution pour un monde arabe réfractaire à la modernité et allergique à la sécularisation. D'où l'invention du terme d'"islamisme modéré", qui condamne les sociétés arabes à la réclusion identitaire à perpétuité, en même temps qu'il consacre le triomphe du fascisme vert, subitement devenu fréquentable et même honorable.

Mais dans son abdication utilitariste et pragmatique, l'Occident oublie le troisième élément constitutif du fascisme vert, outre le totalitarisme et la théocratie. Il oublie ce à quoi il renonce précisément: l'universalisme humaniste. L'islamisme est, en effet, fondamentalement universaliste et prosélyte; sa vocation n'est pas seulement de gouverner les pays dits du "printemps arabe", mais d'étendre sa domination et son influence pernicieuse au reste du monde, à commencer par l'Europe, une citadelle à prendre parce que "déchristianisée". Tant qu'il sévissait à l'intérieur de ses propres frontières, le national-socialisme était lui aussi fréquentable, au nom de la sacro-sainte realpolitik. On savait pourtant que sa "philosophie" était universaliste et sa géopolitique, expansionniste. Avec le fascisme vert, vivons-nous un Remake de l'esprit munichois?
Lire aussi: 

Si ce totalitarisme vert a pu atteindre son apogée en Tunisie, en Libye, en Egypte et au Yémen, à la suite de l'effervescence révolutionnaire du "printemps arabe" pour laquelle certaines élites ont vibrionné, c'est à partir de l'Europe qu'il a tissé sa toile d'araignée, planté ses différents relais et constitué une force de frappe aussi redoutable qu'insaisissable. Plus exactement en Grande-Bretagne, en France et en Belgique, où l'international islamo-terroriste peut compter sur les milliers, si ce n'est les millions de nouveaux "damnés de la terre", près à tuer et à se faire tuer pour accéder au paradis d'Allah.

"Indigènes de tous les pays sous-développés, unissez-vous", écrivait déjà Sartre, dans sa préface au livre de Frantz Fanon, où le philosophe stalinien a cru bon de subvertir un hymne à la liberté et à la décolonisation par un appel au meurtre de l'européen, pour ainsi "faire d'une pierre deux coups: supprimer en même temps un oppresseur et un opprimé"!

Les islamo-fascistes n'ont pas besoin de lire la fatwa sartrienne pour mener leur guerre sainte. Un corpus coranique altéré et une tradition prophétique sclérosée, joints à la haine compulsive du Juif et du Chrétien, expliquent très largement leur prédisposition atavique à la martyrologie. C'est plutôt leurs avocassiers et thuriféraires, parmi l'intelligentsia politique et médiatique française, qui ont besoin des élucubrations sartriennes pour justifier au besoin leur philo-islamisme enrobé dans un tiers-mondisme aussi éculé que trompeur, mais qui n'est pas moins révélateur d'un racisme intrinsèque: eux c'est eux, nous c'est nous, on ne plaque pas notre modèle de civilisation "judéo-chrétienne" et nos paradigmes sur des sociétés "primitives" qui ont leur propre identité culturelle et qui sont à des années lumières de nos Lumières !

Lorsqu'on admet chez l'autre ce qu'on redoute chez soit, lorsqu'on abdique son universalisme sous prétexte de culturalisme, et lorsqu'on substitue à l'altérité salvatrice l'identité meurtrière, c'est qu'on a déjà accepté d'ouvrir sa propre société à ses ennemis. Par l'indulgence judiciaire, par le laxisme éducationnel, par le relativisme multiculturel, par l'opportunisme électoraliste, par l'antiracisme jésuite, par la métastase communautariste... Chaque concession de la République a été une conquête pour une minorité subversive, et non guère pour la majorité des musulmans paisible et parfaitement intégrée.

Comme son sinistre prédécesseur Mohamed Merah, le criminel de Bruxelles a choisi une cible moralement, politiquement et médiatiquement "rentable". On sait combien il a tué d'innocents au musée juif de Bruxelles, mais s'est-on demandé combien il en a tué et égorgé en Syrie? Des dizaines, peut-être bien des centaines de chrétiens et de musulmans syriens, qui ont été envahis par des hordes islamo-terroristes venus des quatre coins du monde, y compris de France. Mehdi Nemmouche n'est pas un "loup solitaire", car les loups agissent toujours en meute. Ni un "auto-radicalisé", ineptie conceptuelle qui prouve l'incapacité et le désarroi de la rationalité cartésienne de saisir dans sa complexité psychologique, sociologique, culturelle, idéologique et surtout religieuse, un tel phénomène. C'est un criminel multirécidiviste qui a trouvé dans l'islamo-terrorisme une source de légitimation de ses faits, méfaits et forfaits, et qui a vu dans la politique syrienne de la France un appel au djihad républicain! C'est cette conjugaison entre droit d'ingérence au nom des droits de l'homme, et devoir de djihad au nom d'Allah, qui est pénible à assumer et terrible à supporter.

Par-delà l'indignation et la condamnation de l'action terroriste et fondamentalement antisémite de Bruxelles, l'Europe et tout particulièrement la France doivent mettre un peu de cohérence entre leur stratégie extérieure et leurs choix intérieurs, entre politique et géopolitique. Lorsqu'on a près de 16 millions de musulmans au sein de l'Europe, jouer avec le feu de l'intégrisme est pire qu'une faute, c'est un crime.

1 commentaire:

  1. Mezri HADDAD DÉNONCE LE DROIT QU'ACCORDE LA FRANCE AU QATAR, QUI ACHÈTE TOUT ... CONSCIENCE DES HOMMES POLITIQUES COMPRISE !

    https://www.youtube.com/watch?v=lCDT-KcrfNc

    RépondreSupprimer