dimanche 17 juillet 2016

Comprendre le putsch raté contre Erdogan en 3 questions

LES FRÈRES MUSULMANS TURCS VONT POUVOIR PASSER A LA VITESSE SUPÉRIEURE !

Erdogan sait qu'il a l'aval d'Obama et que l'UE ne s'opposera pas au tour de vis sur les libertés des turcs !
S'ouvre pour lui un boulevard pour concrétiser l'objectif des Frères musulmans :
- remplacer la constitution laïque par la chariaa,
- instaurer un régime présidentiel, qu'il ne manquera pas de transformer en califal, lui qui se rêve en Calife !

Ce qui confirme bien que EU&EU ont bel et bien choisi le camp des Frères musulmans !!
Ce qui va donner des idées à Ghannouchi ... et des cauchemars aux progressistes tunisiens.

Le seul espoir d'un frein à l'islamisation des peuples par les Frères musulmans, viendrait des européens et américains, qui commencent à découvrir dans leur chair ce qu'est l'islamisme modéré des islamistes, que soutiennent leurs dirigeants !!

Islamisme que fonde le wahhabisme comme il fonde le néo-salafisme des autres partis islamistes !!

R.B

Afp

Il a surmonté des manifestations antigouvernementales qui ont duré des mois en 2013.
Il a échappé aux flammes qui ont emporté certains de ses ministres lors d'un scandale de corruption de la fin 2013, qui a touché son cercle intime.
Et le président turc Recep Tayyip Erdogan a survécu à un coup d'Etat militaire - un exploit dont beaucoup de ses prédécesseurs renversés par des coups d'Etat ne peuvent se vanter.

Personne en Turquie n'avait prévu ce qui est arrivé vendredi soir quand des soldats ont pris le contrôle des deux principaux ponts sur le Bosphore à Istanbul, et fait voler des avions de chasse à basse altitude au-dessus de la capitale, Ankara.
Cependant, dans ce pays qui a connu trois coups d'Etat militaires, il y a toujours eu des lignes de faille qui ont pu conduire à cette tentative de putsch.

Quelles sont les raisons derrière ce coup ?


Ces dernières années, détracteurs de M. Erdogan, gouvernements étrangers et citoyens turcs ont fait part de leurs inquiétudes sur sa tendance grandissante à l'autoritarisme.
Arrivé à la tête du gouvernement en 2003 sur les ruines d'une grave crise financière, M. Erdogan est loué par ses partisans comme l'homme du miracle économique et des réformes qui ont libéré la majorité religieuse et conservatrice du pays du joug de l'élite laïque et des interventions politiques de l'armée.

Mais depuis trois ans, il est aussi devenu la figure la plus critiquée de Turquie, dénoncé pour sa dérive autocratique et islamiste.
Le chef de l'Etat veut changer la Constitution turque actuelle, rédigée sous l'influence de la junte militaire qui avait pris le pouvoir en 1980 en Turquie. Cette réforme a essentiellement pour but de faire passer la Turquie d'un régime parlementaire à un régime de type présidentiel afin de concentrer tous les pouvoirs entre ses mains.
Or, l'homme fort du pays possède déjà un pouvoir politique, économique et médiatique inégalé dans l'histoire moderne de la Turquie.
Selon Aykan Erdemir, chercheur à la Fondation pour la défense des démocraties (FDD) à Washington, la peur au sein de l'armée de ce nouveau système est l'une des raisons de cette tentative de coup, ainsi que "le refus d'Erdogan d'être impartial".


Pourquoi le coup a échoué ?


Selon Sinan Ulgen, directeur de l'Edam (centre de recherche basé à Istanbul), à la différence des précédents coups, ce dernier n'était pas soutenu par l'ensemble de l'armée, mais mené par un groupe de militaires.
"Cela a dépassé la chaîne de commandement : un groupe assez réduit au sein de l'armée, qui a même pris en otage" le chef d'état-major des armées, le général Hulusi Akar, a expliqué à l'AFP M. Ulgen.
"Ce n'était pas une opération organisée par l'armée, et on l'a bien vu. Sans le soutien total de l'armée, ils ont manqué d'hommes et de compétences", poursuit cet expert.
Selon le chercheur Aykan Erdemir, l'ère des coups d'Etat réussis - comme en 1960, 1971 et 1980 - est terminée, et l'opinion publique y est en majorité hostile.

Cette fois-ci, le pays a fait preuve de plus de solidarité avec le régime civil en place. Les trois partis d'opposition au Parlement ont rapidement condamné la tentative de coup.
Les partis politiques n'ont pas "de très bons souvenirs" des précédents coups et de leurs expériences amères sous la férule des régimes militaires, note M. Erdemir.
"Quand les gens ont réalisé qu'il (ce coup) n'avait pas le soutien de l'armée, cela a été plus facile pour eux d'être contre", explique Sinan Ulgen.

Des théories de conspiration ont même fleuri sur Twitter avec le hashtag "#Darbedegiltiyatro" ("ceci n'est pas un coup, c'est du théâtre").

Cette tentative de coup, qui "semblerait destinée à échouer", a soulevé des soupçons, juge ainsi Natalie Martin, conférencière spécialisée en relations politiques et internationales à l'Université de Nottingham Trent (Royaume-Uni).


Consensus ou répression ?


M. Erdogan, tacticien politique hors pair, verra sans doute dans ce putsch raté une occasion de resserrer son contrôle sur la Turquie, mais il fait face à un dilemme.
"Il peut capitaliser sur le fait que tous les partis (politiques) l'ont soutenu et construire une ère de consensus, ou il peut utiliser cette opportunité pour consolider encore plus" son pouvoir, relève M. Erdemir.
"Presque tout dépend de lui - le chemin qu'il va prendre va avoir d'énormes conséquences. Mon côté optimiste veut croire à la voie démocratique, mais mon côté réaliste et pessimiste pense que Erdogan ne ratera jamais une telle occasion", estime-t-il.

Pour Sinan Ulgen, le président turc en sortira plus fort, mais "la question est de savoir si il est enclin à utiliser cette situation pour aller vers une politique plus consensuelle".

"C'est une occasion unique de progresser vers une politique démocratique plus ambitieuse. Mais le scénario le plus probable est que Erdogan va l'utiliser pour assouvir ses ambitions personnelles et mettre en place un système présidentiel", conclut M. Ulgen.

5 commentaires:

  1. LE PUTSCH RATÉ OUVRE LA VOIE ROYALE A LA PRÉSIDENCE ... PARDON AU CALIFAT, POUR ERDOGAN !

    Une occasion pour lui de purger l'armée et l'administration de tous les laïcs pour y placer des islamistes et avoir ainsi la main sur l'armée et la sécurité entre autres ... ce que souhaite faire Ghannouchi en Tunisie !

    Ainsi, les turcs démocratiquement vont voir basculer leur pays dans une dictature islamiste qui n'aura rien à envier à celle des Ayatollah en Iran ... parce qu'une fois l'islamisme est parvenu au pouvoir par les urnes, on range les urnes définitivement et on dit adieu à la démocratie !!

    Erdogan fort de cet acte manqué par les militaires, fera tout pour remplacer la constitution laïque de Mustapha Kamel Ataturk par la chariaa ... comme il tentait de le faire en vain jusque-là de peur que l'armée "gardienne de la constitution" ne s'y oppose !!

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  2. LE PUTSCH : Un coup monté par Erdogan ?

    Zora Abid :·

    Ce que je pense

    Comme par hasard, le faux vrai coup d'Etat orchestré par Erdogen coïncide:
    - avec sa réconciliation (grassement payée) avec Israël,
    - après que son alliance avec Daech est devenue un secret de Polichinelle, dont tout le monde parle à l'échelle nationale et internationale.

    Le soi disant sauveur du coup d'Etat parmi ses généraux est, comme par hasard, celui qui était attaché militaire en Israël ...

    A méditer !

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  3. Un coup d’Etat signé … Erdogan !

    Kapitalis :
    " Le coup d'Etat profite à Erdogan, qui «élimine la tête d’une armée traditionnellement kémaliste, qui ne lui est pas acquise et qui a laisser paraître cette année des velléités d’autonomie par rapport au régime en particulier depuis l’affaiblissement d’Erdogan sur la scène internationale».

    " Le coup d’Etat a aussi pour conséquence de mettre au pas l’opposition interne, qui plus est, «dans un contexte de vives tensions intérieurs (sociales, économiques, politiques et même de guerre civile avec les Kurdes)».

    " Mieux (ou pis) : il redore le blason d’Erdogan au niveau international, qui «s’offre à bon compte une image de défenseur de la démocratie (c’est mieux que celle de dictateur en herbe, d’associé de Daech ou d’instigateur d’une guerre civile avec les Kurdes).»

    " Il permettra à l’homme fort d’Ankara de «relancer son projet de modification constitutionnelle telle qu’il le rêve depuis longtemps mais ne parvient pas à réaliser en raison des résultats électoraux du HDP lors des deux scrutins législatifs.»

    http://kapitalis.com/tunisie/2016/07/17/turquie-un-coup-detat-signe-erdogan/

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  4. RÉTABLISSEMENT DE LA PEINE DE MORT : PREMIÈRE DES RÉSOLUTION DU FRÈRE MUSULMAN ERDOGAN ... SORTI "INDEMNE" DE PRÉTENDU PUTSCH !

    N'est-elle pas significative cette résolution ? N'est-ce pas le rêve de tout dictateur ?
    Elle permet au dictateur d'élimer ceux qui s'opposent à l'islamisation de la Turquie et au Califat, dont rêve ce mégalo !

    http://latroisiemerepubliquetunisienne.blogspot.fr/2016/07/comprendre-le-putsch-rate-contre.html

    http://www.huffingtonpost.fr/2016/07/17/erdogan-peine-de-mort-turquie-coup-d-etat_n_11038326.html?ncid=webmail

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  5. QUE SERA L'ATTITUDE DE L'UE DEVANT LES DÉRIVES A VENIR D'ORDOGAN ?

    L'UE se contrefiche de ce que pourrait faire Erdogan.
    Elle a choisi son camp : celui des Frères musulmans, aussi bien en Turquie qu'en Tunisie !

    L'UE n'avait rien dit lors des exactions des dictatures "laïques";
    Elle ne bougera pas le petit doigt non plus pour dénoncer celles des islamistes.

    Leurs grands amis sont les pétromonarques et à nouveau l'Iran : pays théocratiques et démocratiques, comme tout le monde sait.

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