jeudi 22 novembre 2018

Le populisme gagnerait-il la France aussi ?

LES GILETS JAUNES ou la schizophrénie des français : Ils sont pour l'écologie, mais refusent que l'Etat taxe l'essence source de pollution. Ils veulent plus de médecins, plus d’infirmières, plus de policiers, plus d'enseignants ... plus de services publics et d'assistance sociale de l'Etat mais refusent l'impôt. 
Or les observateurs constatent que la majorité des zones de mobilisations des "gilets jaunes" ont voté FN ou pire n'ont pas voté au 2éme tour des présidentielles; et les manifestants réclament en gros de dégager Macron et des élections législatives anticipées ! 
En somme ce mouvement est celui de ceux qui veulent refaire le match des élections présidentielles ... ce dont rêve aussi Jean-Luc Melenchon !!
Où est la démocratie dans tout çà, si tout devient prétexte de contester la légitimité d'un président élu démocratiquement et dont l'unique tort est de vouloir appliquer le programme pour lequel il a été élu ?
LES GILETS JAUNES : Une occasion pour les extrémistes, les racistes et les homophobes pour déverser leur haine sur leurs boucs émissaires "habituels" !
Donc c'est çà la "colère" des gilets jaunes ?
R.B
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Gilets jaunes, idées courtes

Et si le "ras-le-bol" de la "France périphérique" n'était qu'une étape sur la route glissante qui mène au populisme ?
Sur la vidéo postée sur Twitter, l’automobiliste a l’air désabusé. "Ça fait une heure et demie que j’attends…", râle-t-il. "Le gilet jaune ! Le gilet jaune !", réclament en chœur les bloqueurs de ronds-points qui l’encerclent. L’homme hésite, soupire puis empoigne son gilet jaune et le place sur son tableau de bord. "Mets-le !", surenchérissent les plus radicaux. Gros malaise. Heureusement, un leader modéré s’interpose. Il laisse filer le "converti"…

Rouler vaut bien un gilet ! Dans la nouvelle France qui se réveille, ce dimanche 18 novembre, l’accessoire de sécurité imposée par l’Union européenne devient un "must have", un sésame, un sauf-conduit. Sans catadioptres, c’est l’attente. Avec la chasuble, c’est l’espoir de s’exfiltrer des bouchons sans risquer de perdre son bonus. Liberté, égalité, gilet de sécurité !

Les damnés de la pompe

Le mouvement citoyen qui sourd de nos campagnes et de nos centres commerciaux propose de nouvelles valeurs. En passant le boléro fluorescent, le quidam relève la tête. L’homo economicus périurbain rompt avec sa solitude ultramoderne. Sur les réseaux sociaux, il se signale à ses semblables et leur donne rendez-vous au bord de la rocade. Debout les damnés de la pompe. Et en route pour l’Elysée qui leur a si mal parlé…
Rien de mieux qu’un gilet taille unique pour corriger les inégalités qui minent notre société. Les manifestants du 17 novembre ont spontanément créé un embryon de milice populaire en uniforme. Pour la rejoindre dans la lutte contre un pouvoir impopulaire qui nous assomme de taxes, il suffit de porter l’étendard de la révolte. Un signe distinctif est un bon début.

La suite vient naturellement. Qui n’en a pas "marre des impôts" ? Qui ne se sent pas floué par les "profiteurs" ? Qui ne tient pas Emmanuel Macron, le "président des riches" pour responsable de tous les maux ? La doctrine des "gilets jaunes" est si vague qu’elle est désormais partagée par une pléiade d’opposants : Marine Le Pen, Florian Philippot, Laurent Wauquiez, François Ruffin ou Jean-Luc Mélenchon. Belle unanimité !
Les droites dures et l’extrême gauche – à l’exception des gilets orange de la CGT – sont conquises. Reste les centristes et la gauche sociale-démocrate... Des crypto-macronistes ? Pour décoller l’infamante étiquette, Olivier Faure, chauffeur de l'estafette socialiste, réclame l’organisation "d’états généraux du pouvoir d’achat". Il n’a pas encore passé son gilet de survie mais il est sur la bonne voie.

Culpabilité du système

La colère est une émotion moderne. Quand elle jaillit, authentique et brutale, elle donne tous les droits. A quoi bon solliciter l’autorisation de la préfecture avant d'envahir la chaussée ? Pourquoi s’embarrasser de règles et de précautions ? Les "gilets jaunes", qui rêvaient de vivre au large des villes et de consommer à leur guise, se croyaient libres et se découvrent prisonniers d’une société bloquée. D’où la jacquerie. Pour exprimer leur frustration, ils se retournent contre la bagnole, les caddies et même les gendarmes, censés les protéger au quotidien. "Ras-le-bol", disent-ils.

Sans chef, ni organisation, ni stratégie, ces individualistes rêvent de créer un mouvement qui les dépasse. Mais ils se cognent à leurs semblables qui voudraient seulement rouler, travailler et consommer. Comment entraver les déplacements des uns au nom de la mobilité des autres ? Même en déployant la meilleure volonté, les affrontements sont consubstantiels à leur mode d’action.

En dépit de 409 blessés et d’une malheureuse victime, les médias sont fascinés et se démultiplient pour rendre compte du paradoxe. Cette attention agit comme une loupe. Et alors ? Pas question de désespérer la "France périphérique". Héritiers des mythiques sans-culotte pour les uns ou des poujadistes à poil dur pour les autres, les "gilets jaunes" peuvent bien déraper. "Macron, baise ta vieille pas les Français !", recommande finement une pancarte aperçue le 17 novembre. Le système, qui éprouve de la culpabilité à l’égard de ces filtreurs sans filtre, fait mine de ne pas voir. En attendant, ces révoltés du diesel vomissent les élections, l’Etat et ceux "d’en haut". Ce populisme doit être désigné comme tel. Dans la quête d’un chef à poigne, il pourrait bientôt soutenir la comparaison avec ceux qui ont porté Trump, Orban ou Salvini au pouvoir. Le gilet jaune en plus.

mardi 20 novembre 2018

Le wahhabisme au service du sionisme

Ghannouchi, tout comme ses Frères musulmans, sont fondamentalement au service des sionistes car le wahhabisme qui fonde leur action depuis son origine était au service du colonialisme.
Et s'ils instrumentalisent la religion tout comme la "cause" palestinienne, ce n'est que pour mieux mobiliser les masses populaires, populisme oblige.
Les tunisiens se souviennent de l'arrogance de Ghannouchi après son retour de son exil doré londonien. Ne les narguait-il pas avec sa fortune en leur rappelant qu'Allah aime les riches et que les pauvres doivent se résigner car telle est la volonté d'Allah ! Poussant la moquerie jusqu'à promouvoir la polygamie, en précisant que seuls les riches peuvent se payer les 4 épouses permises; puisque les pauvres n'auront même pas de quoi se payer 1/4 de femme à moins de se mettre à quatre pour en avoir une, ce qui en dit long sur son mépris à la fois des pauvres et des femmes !
Or le plus étonnant, si les pauvres et les incultes tombent facilement dans le panneau de son prosélytisme au wahhabisme, c'est de voir des gens cultivés, souvent universitaires et bien diplômés, tomber dans son populisme ! 
Comme quoi les diplômes ne sont pas une garantie contre la c ... !!
R.B


Origines de la connivence du wahhabisme avec le sionisme et de  celle de Rached Ghannouchi avec le lobby sioniste.

Vers la fin du dix huitième siècle, au summum des conquêtes coloniales, les impérialistes anglais ont créé deux forces destructrices apparemment antagonistes, le Sionisme d’un côté, le Wahhabisme ou Salafisme de l’autre. Ils appliquent en cela la devise : "diviser pour régner". Si les sionistes sont le glaive de l’impérialisme, les islamistes en sont les supplétifs, les harkis. Le sionisme est une calamité extérieure imposée au monde arabe. Le wahhabisme, est une maladie dégénérative endogène inoculée aux Arabes afin qu'ils s'attaquent d'abord à d'autres musulmans sunnites : les Turcs, et ensuite aux autres Arabes. Rached Ghannouchi ayant déclaré que les Salafistes étaient "ses fils", il est donc le père du Salafisme en Tunisie. Inutile alors de distinguer entre Salafisme, Wahhabisme ou Islamisme : c'est la même engeance. 

L'islamisme est à l'islam ce que le sionisme est au judaïsme : une idéologie de conquête du pouvoir au nom de la religion et au détriment des peuples. 

De la même manière qu’il ne faut pas confondre islam et islamisme, il ne faut pas non plus confondre judaïsme et sionisme. Mais quand on se prétend être le protecteur des lieux saints de l'islam, comme la dynastie saoudienne, quand on finance et dirige des groupes islamistes, souvent terroristes, et qu'on cache ses origines juives, c'est qu'on est, en réalité, un "sous-marin" sioniste. D'après les documents historiques publiés récemment, ce serait le cas du wahhabisme et de la dynastie saoudienne. 



Rappel historique 



En 1914 commence la Première Guerre mondiale. Elle aura un impact décisif sur le succès du sionisme et du wahhabisme. Les Ottomans entrent en guerre aux côtés de l'Allemagne et de l'Autriche, face à la France, au Royaume-Uni, à l'Italie et à la Russie tsariste.Chacune de ces quatre puissances a des visées territoriales sur l'empire ottoman pour le démanteler et s'en partager les dépouilles. 

Dès 1915, le leader sioniste britannique, Haïm Weizmann, entreprend de convaincre la direction britannique de l'intérêt pour elle de soutenir la cause sioniste. En 1916, les accords secrets Sykes-Picot entre la France et le Royaume-Uni divisent l'empire ottoman en cas de victoire, et accordent au Royaume-Uni les zones qu'il convoite. En 1917, Lord Balfour, représentant le gouvernement britannique, adresse à Lord Lionel Walter Rothschild une lettre, la « déclaration Balfour », par laquelle il indique que le Royaume-Uni est favorable à l'établissement d'un « Foyer national juif » en Palestine.



Fayçal - Weizmann



Les Saoudiens acceptent la création d’Israël. 
À l'occasion de la conférence de paix de Paris de 1919, l’accord Fayçal-Weizmann fut signé le 3 janvier 1919 entre l'émir Faysal ibn Hussein (chérif de la Mecque et roi du Hijaz) et Haïm Weizmann (qui deviendra en 1949 le premier Président d'Israël). Par cet accord, Fayçal ibn Hussein accepte, au nom des Arabes, les termes de la déclaration Balfour . Cette déclaration est considérée de facto une des premières étapes dans la création de l'État d'Israël.

En Mars 1919, l’Émir Fayçal envoie le courrier suivant à Félix Frankfurter, juge américain, sioniste de choc, siégeant à la Cour suprême des États-Unis. "... Le mouvement juif est national et non impérialiste et notre mouvement (le wahhabisme) également est national et non impérialiste. Il y a en Palestine assez de place pour les deux peuples. Je crois que chacun des deux peuples a besoin du soutien de l'autre pour arriver à un véritable succès (...). J'envisage avec confiance un avenir dans lequel nous nous aiderons mutuellement, afin que les pays auxquels nous portons chacun un vif intérêt puissent à nouveau reprendre leur place au sein de la communauté des nations civilisées du monde". Cf Renée Neher-Bernheim, La déclaration Balfour, Julliard 1969. 

Plus récemment, après les accords de Camp David, l'Arabie saoudite a été l'un des premiers pays arabes à avoir importé des marchandises israéliennes. Selon Al-Alam, l'Arabie saoudite, en important d'Israël des équipements nécessaires à l'extraction du pétrole, ainsi que des pièces détachées de machines agricoles, des fruits et des légumes, est l'un des premier pays arabes à avoir noué des liens économiques et commerciaux avec le régime sioniste. Et comme le savent très bien les ouvriers de la compagnie «Aramco», qui est le principal exploitant de pétrole saoudien, sur la plupart des pièces détachées, qu’utilise la compagnie, il est écrit « Made in Israël ». 



Les services secrets irakiens révèlent les origines juives des wahhabites et des saoudiens


Le Département de la Défense des États-Unis a publié, récemment, des traductions de plusieurs documents de renseignement irakiens datant du règne de Saddam. Le rapport s'appuie sur ​​les Mémoires de M. Hempher, qui décrivent en détail comment cet espion britannique au Moyen-Orient, au milieu du XVIIIe siècle, a pris contact avec Abdul Wahhab, pour créer une version subversive de l'Islam, la secte du wahhabisme, qui est devenue le culte fondateur du régime saoudien. Ces « Mémoires de M. Hempher », ont été publiées sous forme d’épisodes dans le journal allemand Spiegel.

Parmi les vices que les britanniques devaient promouvoir chez les musulmans, à travers la secte wahhabite, figuraient le racisme et le nationalisme, l’alcool, le jeu, la luxure (vices qu’on retrouvera chez les émirs actuels). Mais la stratégie la plus importante reposait sur « la propagation d’hérésies chez les croyants pour ensuite critiquer l’Islam comme étant une religion de terroristes. ». A cet effet, Hempher trouva en Mohammed Ibn Abdul Wahhab un individu particulièrement réceptif. 

Le mouvement wahhabite a été temporairement défait par les armées Ottomanes au milieu du XIXe siècle. Mais avec l'aide des Britanniques, les wahhabites saoudiens sont de retour au pouvoir en 1932. Depuis lors, les Saoudiens ont collaboré étroitement avec les Américains, à qui ils doivent leur richesse pétrolière considérable, dans le financement de diverses organisations islamiques fondamentalistes américaines et arabes. Simultanément, les Saoudiens vont utiliser leur immense richesse pour diffuser cette vision déviante et perturbatrice de l'Islam dans diverses parties du monde. Cette opération de propagande est considérée par les spécialistes comme étant la plus grande campagne de propagande dans l'histoire. Ces sectes wahhabites, allant des salafistes tunisiens aux talibans afghans, sèment terreur et horreur dans le monde islamique, et salissent l’Islam par leur comportement et par les fatwas scélérates qu’ils émettent. 



Par ailleurs, un écrivain célèbre, amiral de la marine ottomane, qui a servi dans la péninsule arabique, Ayoub Sabri Pacha, a écrit sa version de l’histoire, telle qu’il l'a vécue, en 1888. Parmi ses livres, « le début et la propagation du wahhabisme » raconte l’association entre Abdul Wahhab et l’espion britannique Hempher en vue de comploter ensemble contre l’État turc ottoman afin de le dépecer au profit des Britanniques et de la secte wahhabite. Le fait que l’espion britannique Hempher ait été responsable du façonnement des préceptes extrêmes du Wahhabisme est mentionné aussi dans « Mir’at al-Haramain » un ouvrage du même Ayoub Sabri Pacha entre 1933-1938. 



Abdul Wahhab fut l’instrument par lequel les britanniques parvinrent à insinuer cette vile idée parmi les musulmans de la péninsule arabique : il est licite de tuer d’autres musulmans, sous prétexte d’apostasie, il suffit de sortir une fatwa à cet effet. En fonction de cela, Wahhab défendait l’idée selon laquelle leurs frères musulmans Turcs, en offrant des prières aux saints, avaient trahis leur foi et qu’il était donc permis de les tuer, et de prendre pour esclaves leurs femmes et leurs enfants. 



Les Wahhabites détruisirent aussi toutes les tombes sacrées et les cimetières, y compris à la Mecque et à Médine. Ils volèrent les trésors du Prophète, qui comprenaient des livres sacrés, des œuvres d’art et d’innombrables présents envoyés aux villes saintes au cours du millier d’années précédentes. Le cuir reliant les livres islamiques sacrés qu’ils avaient détruit fut utilisé pour faire des sandales à l’usage des criminels wahhabites. 



En plus de révéler le contenu des Mémoires de Hempher, le rapport du renseignement irakien rapporte des révélations inédites, comme les origines juives à la fois d’Abdel Wahhab et de la famille Saoud



Les origines juives d’Abdel Wahhab 

Un autre écrivain, D. Mustafa Turan a écrit dans « Les Juifs Donmeh », que Muhammad ibn Abdul Wahhab était un descendant d'une famille de Juifs Donmeh de Turquie. Les Donmeh étaient les descendants des disciples du tristement célèbre faux-messie du judaïsme, Shabbataï Zevi, qui a choqué le monde juif en 1666 en se convertissant à l'islam. Considéré comme un mystère sacré, les adeptes de Zevi ont imité sa conversion à l'islam, bien que secrètement, ils soient restés juifs, avec leurs doctrines kabbalistiques. Turan soutient que le grand-père d’Abdul Wahhab, Sulayman était en fait Shulman, ayant appartenu à la communauté juive de Bursa en Turquie. De là, il s'est installé à Damas, où il a feint d’être musulman, mais il a apparemment été expulsé pour pratique de la sorcellerie kabbalistique. Il s'est alors enfui en Égypte et il a de nouveau à faire face à une autre condamnation. Il a alors émigré au Hijaz, où il s'est marié et a eu son fils : Abdul Wahhab. Selon le rapport irakien, la même ascendance est confirmée dans un autre document intitulé « Les Juifs Donmeh et l'origine des wahhabites en Arabie », écrit par Rifaat Salim Kabar.


Les origines juives de la dynastie saoudienne

Le fait que la famille saoudienne soit d'origine juive a été publié par un saoudien, Mohammad Sakher, qui a été ensuite liquidé par le régime saoudien pour avoir osé publier ses révélations. 

Par ailleurs, le rapport irakien fait référence à un compte-rendu similaire aux révélations de Mohammed Sakher, mais il cite des sources différentes. Selon « Le Mouvement wahhabite / La Vérité et Racines », par Ibrahim Abdul Wahhab Al-Shammari, ibn Saoud est réellement descendu de Mordechai Ben Ibrahim bin Mushi, un marchand juif de Bassorah. Celui-ci a fréquenté des membres de la tribu arabe de Aniza, puis il a voyagé avec eux dans le Najd, puis a prétendu être un membre de cette tribu. Il a alors changé son nom en Markhan bin Ibrahim bin Musa. Or, selon al Saïd Nasir, ambassadeur d'Arabie Saoudite au Caire, dans «l'histoire de la famille Saoud», Abdullah bin Ibrahim al Mufaddal a payé Muhammad Al-Tamimi 35000 jouneyh (Livres) en 1943, pour inventer deux arbres généalogiques (1) de la famille saoudienne et (2) d'Abdul Wahhab, et de les fusionner ensuite en un seul arbre remontant au prophète Mahomet. En 1960, la station « Sawt El Arabe » émettant du Caire, en Égypte et la station de radiodiffusion de Sanaa, au Yémen, ont confirmé les origines juives de la famille saoudienne. 



Enfin, le 17 septembre 1969, le roi Fayçal Al-SAOUD déclare au Washington Post : "Nous, la famille saoudienne, sommes cousins des Juifs: nous ne sommes absolument pas d'accord avec toute Autorité arabe ou musulmane qui montrerait un antagonisme quelconque envers les Juifs, mais nous devons vivre avec eux en paix. Notre pays (Arabie) est la première Fontaine, d'où sortit le premier Juif pour que ses descendants se répartissent dans le monde entier. "



La connivence de Rached Ghannouchi avec lesionisme

Rached Ghannouchi et le lobby sioniste : La visite du leader du parti islamiste à Washington était organisée par le WINEP (Washington Institute for Near East Policy), un think thank dépendant d'AIPAC (The American Israel Public Affairs Committee : principal groupe de pression US œuvrant pour la défense des intérêts d'Israël). Rappelons que les deux grands piliers qui soutiennent les sionistes aux USA sont AIPAC et WINEP. Sur le site du groupe WINEP, le sujet de la visite de Rached Ghannouchi a été publié sous format PDF. Mais, ce qui paraît louche, il a été retiré 24 heures après sa mise en ligne. 

Lors de la cérémonie organisée par le magazine Foreign Policy, R. Ghannouchi a reçu la distinction de l’un des plus grands intellectuels de l’année 2011 décernée par ce prestigieux média américain. Il est à noter que parmi ces 100 plus "grands intellectuels" dont fait partie Rached Ghannouchi on retrouve les sinistres Dick Cheney, Condoleezza Rice, Hillary Clinton, Robert Gates, John McCain, Nicolas Sarkozy, Tayeb Erdogan et le sioniste de choc, Bernard Henri Lévy, plus une longue liste de valets "arabo-musulmans". Ainsi Ghannouchi se trouve dans le même sac que les assassins de millions d’Irakiens, de Palestiniens, de Libyens, d’Afghans, et d’autres encore. 

Devant un parterre composé de journalistes, de politiciens et décideurs, qui, dans leur majorité, sont plus soucieux des intérêts d’Israël que de ceux des Etats-Unis, et encore moins de ceux des Arabes, Rached Ghannouchi a exposé sa vision du futur et du rôle joué par les Frères Musulmans en Tunisie, en Afrique du Nord, dans le monde arabe et de leur collaboration avec les Etats-Unis. Non content de montrer son allégeance et sa soumission au gouvernement américain, Rached Ghannouchi a tenu à rassurer le lobby sioniste quant à l’article que lui-même avait proposé d’inclure dans la constitution tunisienne concernant le refus du gouvernement tunisien de collaborer avec Israël. Il ne sera jamais inscrit dans la Constitution tunisienne que la Tunisie n’établira jamais de relations de quelque nature que ce soit avec l’entité sioniste. Son passage au WINEP n’a pas été qu'un moment de plaisir. Croyant jouer au plus malin, notre Iznogoud national-islamiste s’est fait épingler avec vidéo à l’appui quand il a nié avoir traité les Etats-Unis de "Grand Satan" en 1989. La honte pour ce gros mensonge d'un supposé grand intellectuel arabe. Avec un minimum de fierté, n'importe qui d'autre aurait renoncé à la dite distinction. Pas lui. On est bien près de mépriser ce qu'on trouve ridicule.

lundi 19 novembre 2018

ET SI LA SOLUTION VENAIT DE LA SOCIÉTÉ CIVILE ?

Article paru dans : Kapitalis
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"Ncharek" (je m'associe), une initiative venue de la société civile qui vient de publier un communiqué, semble une nouvelle importante dans le contexte actuel et en vue des prochaines échéances électorales.

Ce communiqué est important par ce qu’il dit et de la situation et du projet; et par la qualité indiscutable de ses signataires. Il y a peu de chose à rajouter au constat fait par ce texte. Constat que j'ai fait dans de nombreux articles dont certains publiés dans Kapitalis, en dénonçant la gravité de la situation, la régression du pays, son islamisation rampante, son économie dangereusement dégradée avec un dinar qui a perdu de sa valeur dans de très importante proportion, la fuite vers l'étranger de très nombreux jeunes diplômés et de nombreux actifs, une insécurité alarmante dans beaucoup d’endroit du pays, une classe politique complètement déconsidérée par son absence totale de programme réel, par sa lâcheté face aux islamistes, par sa corruption et son intérêt unique pour les postes.
Le communiqué pointe ces difficultés. Il met aussi en évidence la responsabilité des politiques.

Cet appel va intéresser de très nombreux tunisiens qui expriment sur les réseaux sociaux à la fois leur crainte devant l’avenir face à la régression et leur véritable écœurement face à la classe politique dans son ensemble. Ces Tunisiens ne savent plus à qui se fier après les trahisons et le comportement inadmissible des partis. Ils seront heureux de participer à ce mouvement nouveau.

Par contre pour que cet appel ait quelque chance d’aboutir à un résultat, il y a des conditions :
- La première c’est d’être encore plus clair sur le diagnostic et de proposer une réelle et complète alternative.
- La seconde est de réfléchir sur les modalités d’action car affronter les partis et notamment leur financement, ne sera pas chose aisée.
C’est sur ces deux points qu’il parait nécessaire de revenir.

Quant au diagnostic, il faut que les choses soient claires et que les responsabilités soient bien établies. Elles semblent être au nombre de trois :
- Le rôle très négatif que joue l’islam politique, c’est-à-dire l’instrumentalisation de la religion, en divisant les Tunisiens et en islamisant peu à peu le pays, c’est-à-dire en le coupant du progrès et de la liberté.
- Le rôle négatif de tous les autres partis qui, tous, à des degrés divers, n’ont pas eu pour but de combattre cet islamisme porteur de toutes les dérives du pays.
- Enfin, le régime électoral et des ambiguïtés dans la Constitution qui ont empêché l’apparition d’une réelle majorité et qui ont conduit à la politique désastreuse du fameux « consensus » c’est-à-dire, à une politique à la petite semaine, là où il aurait fallu un vrai projet d’avenir.

Il faudra aussi que ce groupe développe d’avantage et clairement son projet de manière à ce que chacun sache exactement ce que veulent les artisans de cette initiative.

Dans un article paru dans Kapitalis, était présenté il y a quelques mois un pacte pour sortir de la crise. Des éléments de ce pacte pourraient être utilisés. 

Chacun pourra aussi être d’accord sur le fait que la Tunisie a de très nombreuses compétences, des personnes qui veulent vraiment le bien de leur pays et qui ont donné des preuves de compétence ailleurs qu’en politique; et ce, dans tous les domaines.
Ces personnes on vous dira qu’elles n’ont aucune compétence en matière politique. C’est une vraie plaisanterie quant on voit la classe politique actuelle.

Enfin, il faudra préparer des équipes en vue des élections et cela doit commencer très vite. Le manque d’argent pourra, en partie, être compensé par le recours à une nouvelle forme de communication à travers les réseaux sociaux qui sont capables de faire connaître rapidement et efficacement à la fois les hommes et les femmes et le programme. Réseaux sociaux qui ont permis à d'autres démocraties en "panne", d'avancer.

Rachid Barnat


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Des personnalités indépendantes de renom créent la coalition civile unifiée NCHAREK

Dans le cadre du regroupement d’initiatives civiles, un certain nombre de personnalités indépendantes issues de la société civile, telles que SOUMOUD, ont fait un communiqué exprimant la colère d’un groupe d’intellectuels dont certain nombre de personnalités nationales telles que Sadok Belaïd, Youssef Esseddik, Rafik Chelli, Houcine Dimassi, Amine Mahfoudh et Kacem Afia, et leur accord pour la fusion au sein d’une coalition civile unifiée, appelée : « Ncharek » (Je m'associe).

Voici leur communiqué constitutif :

La Tunisie se trouve aujourd’hui dans une situation dangereuse. Les crises politiques successives sont à l'origine du chaos que connaît le pays jusque dans les institutions de l’Etat comme la Présidence, le Gouvernement ou le Parlement, parceque la classe politique est occupée par sa guerre des "postes", ne pensant qu'à préserver ses avantages. Ce qui a aggravé les problèmes en perturbant le fonctionnement normal de l’État.

Dans cette situation de crise permanente devenue étouffante pour le citoyen, celui-ci désespère et craint pour l’avenir de son pays et celui des générations futures qui devront rembourser les dettes accumulées par l’État en raison de la mauvaise gestion et de la corruption de la classe dirigeante actuelle, de l'incompétence, de l’absence du patriotisme chez les dirigeants qui pratiquent le copinage « الأقربون أولى بالمعروف » aux dépens des compétences dont la Tunisie regorge; sans oublier le pillage du trésor public et les Caisses sociales vides; ou encore la corruption qui s’est généralisée; ou le système judiciaire affaibli par le jeu partisan des partis au pouvoir; ou la contrebande et l’évasion fiscale favorisant l’économie parallèle et poussant l’État au bord de la faillite.

La société tunisienne a connu un net déclin de toutes ses valeurs ainsi que ses acquis sociaux bâtis au cours de sa longue histoire et pour lesquels des patriotes éclairés ont donné leur vie, tels que Kheireddine Pacha, Farhat Hached, Tahar Haddad, aussi bien que les sacrifices de Habib Bourguiba. La religion a également été instrumentalisée dans les affaires politiques, permettant l’apparition de l’extrémisme religieux qui s’est intensifié par la suite. La cohabitation (Nidaa & Ennahdha) comme il fallait s'y attendre, a pris du plomb dans l'aile avec la politique du compromis, voir de la compromission. Les discours populistes se répandent, traduisant à un retard culturel de certains et leur intolérance.

Alors que nous nous approchons du début d’une année encore difficile qui s’achèvera sur l’élection des futurs gouvernants du pays, nous ne pouvons que constater l’échec de la majorité des partis, en particulier ceux au pouvoir; non seulement dans la gestion des affaires du pays, mais aussi celui de garantir le moindre espoir pour sauver le pays. 
Et vu les résultats des élections municipales, on en déduit que plus de 80% des citoyens tunisiens ont perdu leur confiance dans les politiques en général. Il devient évident que le sort des Tunisiens ne dépend plus que d'eux et qu’ils doivent désormais ne compter que sur eux-mêmes pour préserver leur pays des griffes de la corruption et du sous-développement qui le gangrènent, s’ils demeuraient au pouvoir, au risque de le conserver pour des décennies en menant le pays à la ruine totale.

Pour que les citoyens puissent compter sur eux-mêmes, encore faut-il qu'ils prennent conscience de leur responsabilité historique à l’égard de la patrie et des générations futures; et de la nécessité de choisir les meilleurs hommes et femmes, hautement qualifiés, intègres, pour diriger le pays pendant la prochaine législative. 

C’est ce qui nous a conduit à regrouper les initiatives civiques dispersées actuellement dans une coalition civile unique « Ncharek » dont la mission est de coordonner l'action des indépendants aux niveaux national et régional, afin de donner un sang neuf qui permettra la création d’un nouveau leadership national, démocratique, social et moderne, issu des compétences qui répondent aux aspirations du peuple pour restaurer sa dignité, sa confiance en l’avenir et sa fierté nationale.

Signataires :

Sadok Belaïd / Youssef Esseddik / Moncef Ben Mrad / Amine Mahfoudh / Houcine Dimassi / Amira Alaya Seghaïer / Kacem  Afia / Rafik Chelly / Nabil Ben Azzouz / Leïla Daami / Yassine Ezzaïer / Tamadher Yahyaoui / Kaouther Yatougi / Fathi Jelassi / Zouhaïer El Bazi / Fathi Bhouri / Mounir Charfi / Houssem Hammi

mardi 6 novembre 2018

Comment se débarrasser d'Ennahdha et de Béji Caïd Essebsi ?


En 2019, les Tunisiens diront bye bye à Béji Caïd Essebsi & Ennahdha !

Le baise main qu’avait fait Bourguiba au Bey m’a toujours impressionné, quand je pense à ce qui est arrivé par la suite à la famille beylicale.

Toujours dans le même registre, on a tous vu avec quelle virtuosité Ghannouchi s’alliait puis se délestait de ses alliés politiques de circonstance. 

Serait-ce au tour de Youssef Chahed qui, pour arriver à ses fins, est en train de nous montrer qu’il est lui aussi capable de jouer dans la cour des grands machiavéliques, en sachant attendre son heure et contracter des alliances qui pourraient en révulser certains impatients mais qui ne seraient destinées en fait qu’à être temporaires ?

Personnellement, je n’ai jamais cru que Youssef Chahed pouvait être sincèrement allié à Ennahdha.

Ennahdha trompait bien le CPR, Ettakatol et Nidaa Tounes. 
Pourquoi Youssef Chahed ne ferait-il pas de même avec Ennahdha ?

Car, si on revenait un peu en arrière, lorsque Youssef Chahed était lâché par Nidaa et Béji Caïd Essebsi, il n’avait plus le choix que de : soit démissionner, soit s’appuyer sur les élus Nahdhaouis de l’ARP (Assemblée des représentants du peuple) pour pouvoir durer en tant que chef du gouvernement. 
Ennahdha étant devenue son seul radeau de sauvetage, pouvait-il s’en passer s’il voulait rester sur la scène politique ? 

Entre temps, alors qu’il s'arc-boutait sur son poste de premier ministre, il s’est, petit à petit constitué, comme par miracle, un bloc parlementaire en sa faveur qui pourrait, à terme, d’ici 2019, devenir son nouveau socle politique et lui permettre de se défaire de l’épine du pied que constituait son alliance avec Ennahdha.

Béji Caïd Essebsi, quant à lui, il s’entête. Il fait de l’opposition et devient même ridicule car tout le monde a compris son jeu. Si pour Donald Trump c'est “America first”; pour Béji Caïd Essebsi, c'est “Hafedh * first” ! Il n’a plus d’yeux que pour ceux qui acceptent d’être des bailleurs de fond pour Nidaa. Il est même dégoûtant de leur ouvrir grandes les portes de Carthage. 

On l’a compris, Nidaa tente de survivre mais tout le monde sait que c’est un parti moribond voué à disparaître.

Alors pourquoi la nomination de Kamel Morjene, pourrait-on se demander ? 

On peut penser théoriquement que Morjene, ancien Ministre de la défense et des affaires étrangères, n’aurait jamais accepté de ministère, somme toute modeste…
A moins qu’il n’ait eu la promesse d’être le futur candidat à la Présidentielle, ce qui n’est peut-être pas un mauvais calcul puisqu’il a toujours bénéficié de la sympathie de beaucoup de tunisiens. 
Ainsi, dans un échec et mat impitoyable, Youssef Chahed aura choisi son Président, alors que c’était Béji Caïd Essebsi qui croyait pouvoir choisir les chefs de gouvernements à usage unique.

Béji Caïd Essebsi, à n’en point douter, sortira bien par la petite porte !

La nomination de Morjene, pourrait ne pas trop déplaire à Abir Moussi qui a toujours été contre la “révolution” du 14 janvier et a défendu Zine Al-Abidine Ben Ali. Et voila qu'une autre alliance de taille se profile pour YC. Sera-t-elle Ministre dans la future équipe de YC de l’après 2019 ? Qui vivra verra !

Beaucoup fustigeront Morjene, notamment la gauche ou les derniers droits-de-l’hommistes, mais beaucoup d’eau a coulé sous les ponts depuis le 14 janvier d'autant que Mohamed Moncef Marzougui a plus que déçu, Radhia Nasraoui a moins le vent en poupe, Sihem Ben Sédrine a trop tapé sur Bourguiba; et les tunisiens, échaudés par l’insécurité et le terrorisme, rêvent d’un retour de bâton, même s’il devait provenir d’un Ben Ali qui jouit d’un retour de popularité impensable il y’a peu.

La nomination de Ministres de Machrou, pourrait laisser entrevoir un clin d’œil à Mohsen Marzouk, fondateur de ce parti; et le tour est joué.

Il ne reste plus à Youssef Chahed qu’à annoncer à terme un nouveau parti “ La Tunisie En Marche ”, et les forces en présence pour les élections de 2019 seront bien visibles. 

Morjene Président et Youssef Chahed chef de gouvernement pour 2019 grâce à une alliance regroupant tous les anciens Nidaistes mécontents ayant rallié Machrou ou autres partis, auquel se grefferont d’autres partis, pourraient constituer un groupe fort et capable de terrasser l’ogre de papier qu’est Ennahdha (10-15% des voix).

On peut même imaginer qu’à ce moment, Youssef Chahed pourrait oser une enquête contre la cellule secrète d’Ennahdha et sur l'assassinat de Chokri Belaid & Mohamed Brahmi, chose qu’il ne peut pas faire maintenant. 

Enfin, refaire appel à Lotfi Brahem, pourra constituer la cerise sur le gâteau. 

Je rêve ? On verra.

* Hafedh Caïd Essebsi, fils du président de la république.

Qui financera le wahhabisme de France : l'Etat Français ou les pétromonarques ?

On se demande si les responsables politiques français ne continuent-ils pas de courir derrière les islamistes ! 
Les Frères musulmans ont toujours une bonne longueur d'avance sur eux. 
Maîtrisant la culture et le droit français, ils ne cessent de remettre en cause la laïcité et ses règles du vivre ensemble, pour imposer leur model sociétal conforme au wahhabisme qu'ils répandent en France. 
En une trentaine d'années, les islamistes ont eu largement le temps pour installer le wahhabisme aussi bien sur tout le terroir, que dans les médias et sur la scène politique française. 

Alors le projet de Macron n'arrive-t-il pas un peu tard pour savoir qui doit financer le nouvel islam de France qu'est le wahhabisme ? Les pétromonarques ou les français ? 
Qu'est-ce que cela change du moment que le wahhabisme est bel et bien installé en France par la faute des dirigeants de droite comme de gauche qui ont longtemps fermé les yeux par ignorance ou pire par opportunisme, lorsque les pétromonarques ces "amis" de la France, finançaient et soutenaient la propagation du wahhabisme dans les banlieues dites difficiles 

La véritable question à laquelle Macron doit réponde, est quel islam de France : celui de ses anciennes colonies ou celui qu'exportent les pétromonarques ?
R.B
Macron envisage d’amender la loi de 1905 sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat
Une réflexion est en cours pour « réduire l’influence étrangère » et prévenir les dérives intégristes.
Emmanuel Macron pourrait amender la loi de 1905 sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat pour accompagner la restructuration de l’islam de France sur laquelle le chef de l’Etat planche depuis un an et demi. C’est ce qu’affirme, dans son édition du lundi 5 novembre, L’Opinion, qui s’est procuré l’avant-projet. « Il est possible que [la loi de 1905] soit de nouveau amendée », a commenté la ministre de la justice, Nicole Belloubet, sur France Inter, lundi matin. « La réflexion est en cours et nous ne faisons pas de commentaire à ce stade », précise-t-on à l’Elysée.
Face à la poussée de l’intégrisme islamiste, le gouvernement veut adapter la loi de 1905. « Les objectifs sont de responsabiliser les gérants des lieux de culte, de prévenir les dérives et de réduire l’influence étrangère », confie un conseiller du président à L’Opinion. Pour cela, le projet à l’étude prévoit de créer une « qualité cultuelle » des associations, qui leur conférerait de nouveaux droits mais aussi de nouveaux devoirs. Avec l’idée que ce statut soit suffisamment incitatif pour convaincre les associations cultuelles de l’adopter.
Aujourd’hui, elles sont quelque 4 000 qui relèvent du statut de la loi de 1901, assorti de certaines caractéristiques leur permettant d’être régies par la loi de 1905 et donc de bénéficier des avantages fiscaux qui y sont liés. Mais, notamment dans le culte musulman, certaines structures préfèrent rester sous le régime général de 1901, et s’épargner ainsi les obligations de transparence assorties.
Diversifier les ressources
Au cœur de la réforme voulue par l’Elysée, l’argent. Le gouvernement envisage en effet de permettre aux futures associations cultuelles de « posséder et administrer » des immeubles affectés au culte pour en tirer des revenus locatifs. Des ressources propres qui favoriseraient leur autonomie financière. L’exécutif avait déjà tenté de faire passer cette mesure dans un article de la loi sur le droit à l’erreur mais y avait ­renoncé devant les réticences de sa majorité parlementaire en ­janvier. Autre bouffée d’oxygène pour les associations cultuelles : elles pourraient à l’avenir recevoir des aides de l’Etat « pour réparations et rénovation énergétique », alors qu’elles n’ont aujourd’hui accès à aucune subvention publique.
En diversifiant les ressources de ces associations, l’exécutif veut limiter l’influence étrangère sur le sol français. Le texte prévoit pour ce faire qu’elles soient soumises à de nouvelles obligations en matière de transparence financière. Il prévoit aussi que l’administration puisse s’opposer à tout apport supérieur à 10 000 euros (qui doit lui être notifié), et ce « aux fins d’assurer le respect de l’ordre public et de la sécurité publique ». Il s’agit, précise la note, de « réduire les capacités d’influence et de mainmise d’acteurs étrangers étatiques, ­paraétatiques et privés ».
L’exécutif travaille également à une disposition « antiputsch » qui doterait les associations d’un bouclier juridique contre les « prises d’intérêt inamicales », selon l’avant-projet cité par L’Opinion. Il veut également étoffer les pouvoirs de la police des cultes, en réprimant plus fortement les infractions des prédicateurs.
La réforme de la loi de 1905 serait la première étape de la réorganisation de l’islam de France, notamment avec son volet sur la formation des imams, sur lequel se penche Emmanuel Macron. Le chef de l’Etat a beaucoup consulté depuis un an et demi. Et il semble que son opinion ait été amenée à évoluer.
« La place de l’islam, deuxième religion pratiquée dans la France contemporaine, n’appelle pas une révision de la loi de 1905, qui a posé les bases de la laïcité à la française », était-il écrit dans le programme du candidat d’En marche ! Le 11 février, dans un entretien au Journal du dimanche, le président ne l’excluait plus. Aujourd’hui, il franchit une nouvelle étape. Il devrait présenter sa vision globale sur le sujet en janvier 2019. Pour une réforme en début d’année.
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