mercredi 13 août 2014

FÊTE DE LA FEMME EN TUNISIE

Seules des femmes émancipées donneront des générations d'hommes libres. 
Taha Houssein

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13 Août : A L'OCCASION DE LA FÊTE DE LA FEMME EN TUNISIE ...

Watania (TV nationale) passe un docu-fiction où il est rappelé la règle innovante à son époque et unique dans le monde "arabo musulman", dite la loi kairouanaise, qui interdit la polygamie dans le contrat de mariage.

Le contrat de mariage dit "kairouanais", spécifie que l'homme ne peut épouser d'autres femmes sans le consentement de son épouse. 

L'épouse selon ce contrat, peut demander le divorce si son mari lui impose contre son gré une autre femme; charge à lui de subvenir à ses besoins après le divorce !


Ce que Bourguiba rétablira le 13 août 1956 en promulguant le Code du Statut Personnel ... qui sera à son tour unique dans le monde dit "arabo musulman" !


Depuis, cette date est devenue en Tunisie la "Fête de la femme" : tout un symbole ... auquel tentent de s'attaquer les Frères musulmans nahdhaouis !


Bonne fête aux "harayier tounes", les femmes libres de la Tunisie !!

Rachid Barnat

PS : Salah Horchani rend hommage aux tunisiennes. 

3 commentaires:

  1. « La femme de mon pays, est une femme et demi »

    Hommage du poète tunisien Mohamed Essghaïer Ouled Ahmed aux tunisiennes :
    Ayant écrit, tant écrit, puis décrit,
    Épuisant tour à tour les lettres de l'alphabet
    Et les adjectifs pouvant traduire
    L'hommage digne de la femme tunisienne.
    Je conclue que la femme de mon pays,
    Est une femme et demi*.

    * Allusion au machisme des hommes qui se disent "homme et demi" (rajel we niçf), pour surenchérir dans leur machisme !

    https://www.facebook.com/photo.php?v=10153091069522926&set=vb.205982072925&type=2&theater

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  2. LES POÈTES ONT TOUJOURS RAISON ... disait Aragon.
    Et la femme sera l'avenir de la Tunisie !


    En tout cas, feu Seghaier Ouled Ahmed, notre poète national, l'avait dit : la tunisienne est une femme et demi ... parodiant les machistes qui, vantant leur virilité, prétendent valoir un homme et demi.


    Mamoghli Chokri :


    La domination des femmes est une autre réalité sociale dans notre pays,
    Le taux de réussite des filles au baccalauréat a été de l'ordre de 65% cette année, soit le double de celui des garçons.
    A l'université le même constat est fait.
    Le pourcentage des diplômées est le double de celui des diplômés. Ce phénomène est identique à celui observé les autres années.
    Dans les filières les plus prestigieuses la proportion des filles atteint presque 100%.


    Toutes les élites du pays sont en tain de se féminiser : Médecins, magistrats, universitaires, enseignants du secondaire, avocats, architectes, fonctionnaires, cadres bancaires, journalistes, chefs d'entreprises, artistes, ,.. les femmes sont en train de tout rafler.


    Régulièrement, lors des cérémonies de distribution des prix présidentiels, les récipiendaires, sont des filles à 90%.


    Grâce à leur sérieux, à leurs capacités et à leurs mérites, les filles sont en train d'inverser les préceptes de l'Islam qui affirme qu'en matiére d'héritage le garçon reçoit deux parts alors que la fille n'en aura qu'une.


    En Tunisie, ce percept devra être inversé : "Lil Ontha Haqqou Addhakarayn" (les femmes recevront le double de la part imparti aux mâles; puisque la part des femmes est le double de celle des mâles en matière académique.


    En tant que tunisiens nous ne pouvons que nous en réjouir. Notre pays est leader en la matière.
    Nous sommes un exemple pour le monde arabe et musulman qui baigne encore dans la misogynie et la barbarie.


    Cette réalité tunisienne, est également un pari sur l'avenir, une garantie, un mur érigé face aux sauvages de tous bords.


    J'interpelle les femmes en leur disant de foncer, d'exiger des droits nouveaux, de renverser la table, de casser l'ordre établi, de réclamer les postes les plus élevés, des responsabilités plus grandes, une place au soleil.


    Balayez les préjugés d'aujourd'hui, que des barbus tentent de vous imposer pour vous opprimer !


    http://kapitalis.com/tunisie/2016/06/22/en-tunisie-lhomme-travaille-beaucoup-moins-que-la-femme/

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  3. UN BÉNÉVOLAT GRATIFIANT !

    Essia Ben Jemaa :

    J'ai habité Mornaguia en 1981, 6 ans après, en emmenant ma fille à l'école ou en la ramenant, j'avais constaté que de jeunes enfants restaient devant l'école entre midi et 15h. Ils mangeaient un petit casse-croûte.

    J'avais demandé leurs adresses au directeur de l'école, j'avais contacté leurs parents; et depuis, j'allais les chercher à midi, je leur préparais un déjeuner le plus équilibré possible et les aidais à faire leurs devoirs.
    A la fin du trimestre, ces enfants étaient devenus les premiers de leurs classes.

    A partir de ce moment, des parents, même aisés, m'ont demandé de m'occuper de leurs enfants. Ce que j'ai fait et continue à le faire encore.

    Les enfants des premières promotions ont grandi. Ils travaillent tous. Se sont mariés et ont des enfants.
    Ils viennent m'aider des fois à m'occuper des nouveaux élèves.
    Ils m'appellent tous " Tatati ".

    C'est ce que j'ai pu faire pour mon pays.
    Ce n'est pas grand'chose, mais j'ai essayé de mon mieux.

    Si je vous raconte cette histoire, c'est pour vous demander, surtout aux retraités, si vous pouvez vous aussi aider un enfant ou deux, faites le !
    Vous ne pouvez pas imaginer la joie que vous ressentirez quand l'un d'eux vient vous montrer son 1er salaire et vous fait un câlin si chaleureux que vous vous sentirez revivre.

    Je crois que c'est ce sentiment du devoir accompli et la gratitude de ces enfants, qui m'ont aidé à rester en forme.

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