tag:blogger.com,1999:blog-18615788191729447442024-03-28T00:15:52.195-07:00La Troisième République TunisienneTable des matières : http://latroisiemerepubliquetunisienne.blogspot.fr/2014/04/tables-des-matieres-de-mon-blog.html ......
Ce nouveau blog est ma contribution à la réussite de la révolution tunisienne.
PS : J'utilise la rubrique "commentaires" pour "actualiser" l'article, par des commentaires piochés dans FB, ou par des liens vers d'autres articles pour un autre éclairage ...
rachid barnathttp://www.blogger.com/profile/06811627327382795758noreply@blogger.comBlogger1926125tag:blogger.com,1999:blog-1861578819172944744.post-66716728178291043882024-03-17T04:52:00.000-07:002024-03-28T00:15:19.491-07:00Dessine-moi le monde ...<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><i>.... ou comment les derniers empires ont disparu entre complots et services secrets. </i></b><i><span style="background: white; border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;"><b>Une série qui retrace les manipulations de la politique par
les services secrets où chaque nation défend ses intérêts, quitte à vendre son âme au diable. Ce qui semble perdurer de nos jours sur le fond; avec une forme améliorée, grâce aux réseaux sociaux, produits d'une technologie informatique de plus en plus sophistiquée.</b></span></i></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><i>R.B</i></b></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><b><i></i></b></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><b><i><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgFooiLbgYkbsSAAhJ4PcpwEr2fAjHmPKkZuKMDieScrDwT1LM4nnYJv8Tk0hvpJ1EiFmCF3XnZ5xrsp17UC0TNOOBJsZYBdSFYjglnTdi-J5SAJ42IBuj2Q1W6EuVdc5UsZFCfSmZM1dKBsjDSPzd2I1XWgMtB-r37wOdgYpV3NedzUnm0D3Y2Gw6Y-jqo" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="" data-original-height="915" data-original-width="1080" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgFooiLbgYkbsSAAhJ4PcpwEr2fAjHmPKkZuKMDieScrDwT1LM4nnYJv8Tk0hvpJ1EiFmCF3XnZ5xrsp17UC0TNOOBJsZYBdSFYjglnTdi-J5SAJ42IBuj2Q1W6EuVdc5UsZFCfSmZM1dKBsjDSPzd2I1XWgMtB-r37wOdgYpV3NedzUnm0D3Y2Gw6Y-jqo" width="283" /></a></i></b></span></div><p></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 3.75pt; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><u><span style="border: 1pt none windowtext; color: blue; padding: 0cm;"><a href="https://www.facebook.com/philippe.souaille">Philippe Souaille</a></span></u></b><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><i><span style="color: #1c1e21;">« COMPLOTS * » raconte comment, depuis au
moins 1895 – c’est antérieur, mais nous partons de là – les principaux services
secrets de la planète ont cherché à manipuler la politique et les opinions
publiques, chez eux et plus souvent chez le voisin ou l’ennemi. En particulier
les services russes, puis soviétiques, puis russes, mais aussi les allemands,
les français, les britanniques et bien sûr les américains, sans oublier les
chinois, les iraniens les israéliens ou les syriens.</span></i></b><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><i><span style="color: #1c1e21;"><span style="font-family: arial;"><b>Ces actions clandestines et sournoises
ont déclenché ou contribué à déclencher les pires catastrophes du XXème siècle
: les deux guerres mondiales, l’expansion de l'islamisme wahhabi et la prolifération atomique. Elles
continuent au XXIème.</b></span></span></i></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #1c1e21; font-size: medium;"><u><b>A0 – 1895 : Sionisme et Jihad</b></u></span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><span style="color: #1c1e21;">Cour des Invalides, Paris, le 5 janvier</span></b><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #1c1e21;">Devant le public venu assister à sa
dégradation, le Capitaine Dreyfus hurle son innocence. Trois hommes l'entendent.
Trois seulement, qui vont changer la face du monde. Marc Debrit et Theodor
Herzl sont journalistes, tandis que le Colonel Picquart est le nouveau patron
du 2ème Bureau, le contre-espionnage français. Accusé d'espionnage au profit de
l'Allemagne, Dreyfus vient d'être condamné au bagne à perpétuité.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #1c1e21;">Debrit, du Journal de Genève, est le
premier à oser douter publiquement de sa culpabilité, contre toute la presse
française déchaînée, charriant des torrents de haine antisémite. Même Zola, à
l'époque, accuse le capitaine.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #1c1e21;">Dirigée par des radicaux francs-maçons
emmenés par James Fazy, Genève est alors à la pointe du combat pour la laïcité
qui divise toute l'Europe. La papauté et l'establishment catholique qui tient
les campagnes anciennement savoyardes, y mènent un combat d'arrière-garde, mais
le Journal de Genève est protestant.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #1c1e21;">Le Capitaine Dreyfus est issu d'une
vieille famille juive alsacienne, qui a choisi la France quand l'Allemagne
s'est emparée de l'Alsace 25 ans plus tôt. Son patriotisme ne fait aucun doute
aux yeux du colonel Picquart, qui fut son professeur à l'école de Guerre.
Catholique conservateur, mais Alsacien également, le chef des espions français
clame l'innocence de Dreyfus. Selon lui, c'est un agent double de son 2ème
bureau, le commandant Esterhazy, aristocrate déchu, qui a manigancé toute
l'affaire pour éloigner les soupçons de sa propre personne.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #1c1e21;">Ancêtre du lanceur d'alerte, Picquart
s'oppose à son église et à sa hiérarchie... en vain : le juif Dreyfus fait un
coupable idéal et le colonel Picquart ne fait pas le poids. Trainé dans la
boue, dégradé à son tour, il est condamné à un an de prison. L'injustice pousse
alors Zola à écrire sa célèbre lettre ouverte, « J'accuse », qui ranime la
mèche allumée par le Journal de Genève.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #1c1e21;">On pense aujourd’hui que l’état-major
français connaissait la vérité, mais souhaitait conserver l'agent double
Esterhazy en liberté, car on espérait intoxiquer l'Allemagne en lui
transmettant, à travers lui, de fausses informations. Il fallait donc un autre
coupable, puisqu’il était de notoriété publique qu’il y avait bel et bien eu
trahison et transmission de renseignements essentiels à l’Allemagne. Dreyfus
n'était qu'un officier sans importance, juif, sacrifié sans son consentement
pour que la manip réussisse. Mais à l’époque, personne ne comprend cela. </span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #1c1e21;">Après Zola, la polémique enfle entre la
droite catholique conservatrice, anti-dreyfusarde et la gauche républicaine,
appuyée par les minorités juives, protestantes et franc-maçonnes. Ce qui
débouche sur la séparation de l'église et de l'Etat, en 1905 après dix années
de déchirement. L'année suivante, Dreyfus sort du bagne et retrouve son grade,
tout comme Picquart, qui devient général, et même Ministre de la Guerre.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #1c1e21;">Le 3ème homme à avoir cru à l'innocence
de Dreyfus, Theodor Herzl, est un journaliste hongrois, juif lui aussi,
correspondant à Paris du plus grand quotidien autrichien. Depuis que la
Révolution française a accordé des droits égaux à tous, la Ville Lumière est
devenue un phare pour les juifs d'Europe de l'Est, toujours victimes
d'injustices et d'oppression. La vague antisémite qui submerge Paris est un
choc. Jusqu’alors chaud partisan de l'intégration, Herzl commence à penser que
les juifs auraient plutôt besoin d'avoir un Etat bien à eux.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #1c1e21;">Herzl s’investit et met sur pied à Bâle,
en deux ans, le premier congrès sioniste mondial. Les délégués affluent de
toute l'Europe et s'engagent à lutter pour la création d'Israël. Qui à l’époque
s'appelle encore la Palestine, possession ottomane...</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><span style="color: #1c1e21;">Palais Yildiz - Istanbul 1895 </span></b><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #1c1e21;">Pour autant que les juifs et les
diverses minorités acceptent leur statut de <i>dhimmis</i> (qui
implique des droits réduits et une fiscalité accrue), le Sultan se fait fort de
les protéger et d’empêcher les pogroms, de fait plus rares que dans le monde
chrétien. Mais si l’Empire ottoman a dominé la Méditerranée, il a raté le
virage des lumières et son ombre rétrécit à vue d'œil. Moscou, Vienne, Paris et
Londres se disputent ses dépouilles et les terres chrétiennes d’Europe relèvent
la tête, luttant férocement pour gagner leur indépendance. Chassés sans
ménagement de Crimée et des Balkans, des dizaines de milliers de musulmans se
réfugient en Anatolie, réclamant vengeance. Des milliers de chrétiens,
arméniens et assyriens sont alors massacrés par leurs voisins turcs et kurdes.
Paris, Londres et Moscou menacent d'intervenir pour mettre fin aux « Massacres
Hamidiens ».</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #1c1e21;">Le Kaiser Guillaume, Empereur
d'Allemagne, fournit argent, conseillers, techniciens et chemin de fer au
Sultan Abdul Hammid II, son allié... Officiellement, il condamne les Massacres
Hamidiens, mais le Baron Max von Oppenheim, son émissaire secret, chuchote un
autre discours.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #1c1e21;">Le Baron Max est l'héritier d'une
dynastie de banquiers juifs. Son père s'est converti au christianisme pour
pouvoir épouser sa mère. Du coup, lui s'intéresse à la 3ème religion du livre.
Il apprend l'arabe, lit le coran, collectionne l'art oriental. A 32 ans, il
part « faire la route », hippie avant l'heure, de l'Andalousie à Damas.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #1c1e21;">A Beyrouth, il devient l’ami de l’émir
panislamiste druze Chekib Arsalan. Ensemble, ils se persuadent que la
technologie allemande et la force du jihad, alliées, pourraient repousser
russes et franco-britanniques … à condition qu'Abdul Hamid, khalife des
musulmans, appelle à la guerre sainte !</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #1c1e21;">Le Baron Max utilise sa qualité de
représentant officieux du Kaiser pour obtenir une audience du Sultan. Il le
rencontre en compagnie d’Arsalan et les deux hommes tentent en vain de le
convaincre. Abdul Hammid craint de s'aliéner les autres puissances européennes
et temporise.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #1c1e21;">On ignore toujours si l'appel au jihad
du Baron Max avait reçu l’appui secret de la chancellerie allemande. Ou pas.
Mais ce qui est certain, c’est que Berlin envoie ensuite von Oppenheim prêcher
la guerre sainte contre les anglo-français, au Caire, puis au Maroc. Sans
succès immédiat, mais des jalons sont posés. En 1909, les officiers Jeunes
Turcs chassent Habdul Hamid, jugé trop mou, dans le but d’instaurer un état
nation moderne, républicain laïc et homogène, à l'européenne.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #1c1e21;">Issu d’une grande famille libanaise,
Chekib Arsalan ne soutient pas la révolution. Il conforte au contraire ses
choix panislamistes et panarabes en se convertissant, lui le druze, à l’islam
sunnite. A l’inverse, ses deux frères se rapprochent de la franc-maçonnerie et
du nationalisme turc : ils finiront ministres.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 3.75pt; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #1c1e21;">Les minorités religieuses font les frais
de la « turquisation » des restes de l’Empire ottoman. Chrétiens, arméniens,
assyriens, alévis et même islamistes sont pourchassés, perçus comme autant de
vestiges du passé. Le soulèvement arabe est combattu, car allié des
Britanniques.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 3.75pt; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #1c1e21;">A la fin de la guerre de 14-18, quand la
France s’empare de la Syrie en vertu des accords Sykes-Picot, Chekib Arsalan
doit s’exiler en Europe. Grâce à l’argent allemand du Baron Max von Oppenheim,
l’émir s’installe à Genève, dont il va faire le centre mondial du mouvement
anticolonial islamique, soutenu par les fonds discrets de Berlin, en marge de
la SDN. </span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><span style="color: #1c1e21; font-size: medium;"> <u>A1 - 1914 : La Paix assassinée</u></span></b><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><span style="color: #1c1e21;">Hôtel de Ville, Sarajevo, le 28 juin</span></b><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><a name="_Hlk161232167"><span style="color: #1c1e21;">En un mois, cet
été-là, la paix fut assassinée deux fois, entraînant 30 millions de morts. Les
noms de Jaurès et de l'Archiduc François Ferdinand sont connus, mais ce que
l’on sait moins, c’est que leurs deux assassins, jeunes exaltés nationalistes,
jouaient très certainement, sans le savoir, le jeu de services secrets !</span></a><span style="color: #1c1e21;"> </span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #1c1e21;">Héritier désigné du double trône
austro-hongrois, François Ferdinand aime tous les peuples de son Empire :
tchèques (comme son épouse), musulmans, slaves, juifs, allemands ou tziganes.
Il a soif de réformes et rêve de tous les réunir dans une Confédération de
peuples égaux en droits, sur le modèle helvétique. Le problème, c’est que ce
n'est pas du goût des pangermanistes qui peuplent ses services secrets. Leur
idée, c’est au contraire l’union des peuples germaniques d’Allemagne et
d’Autriche pour dominer les peuples slaves et les minorités d’un grand Empire
central unifié. Le IIIème Reich avant l’heure. François-Joseph, l’Empereur
d’Autriche en titre, vient d’ailleurs de mutualiser ses services secrets avec
ceux de son cousin le Kaiser et c’est un officier prussien, le Colonel Walter
Nicolaï, chef du Drei B le renseignement militaire allemand, qui les
supervise. </span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #1c1e21;">Parlant allemand, russe et français,
Nicolaï est un maître espion expérimenté et surtout retors. Fin 1916,
insatisfait des rapports sans intérêt que lui envoie de Madrid Mata Hari, alias
Margaretha Geertruida Zelle, il aurait fait en sorte que les Français
l’identifient et l’arrêtent en envoyant un message radio qu’il savait devoir
être intercepté et décodé par le 2ème Bureau français. La manœuvre aurait eu
pour but de protéger une autre agent double, Marthe Richard, manipulée comme
Margaretha Geertruida par une femme officier du Drei B, Elsbeth Schragmüller
von Cramer von Clausbruch. Une aristocrate, Docteure ès sciences politiques,
qui gère une écurie de prostituées et de demi-mondaines déployées dans toute
l’Europe, pour le compte de Nicolaï.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #1c1e21;">Marthe et Margaretha Gertruida partagent
également le même contact à Madrid, le colonel Denvignes et le même agent
traitant à Paris, le capitaine Ladoux, qui sera lui aussi accusé (et blanchi)
de travailler pour l’Allemagne. Marthe Richard, qui avait commencé sa carrière
de « fille à soldats » à 16 ans, dans une maison d’abattage de Nancy, s’en
sortira indemne, mais Margaretha sera fusillée.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #1c1e21;">En 1914 donc, le roué colonel Nicolaï a
déjà compris que les gentilles idées de Franz Ferdinand contrecarrent les plans
bellicistes des états-majors de Vienne et Berlin… D’autant qu’il sait qu’à
Saint Petersbourg, les généraux russes rêvent de suprématie slave et projettent
d’ajouter Croatie et Slovénie au grand Royaume des Slaves du sud qu’ils
préparent : la future Yougoslavie ! Elle devra évidemment être dirigée par les
Serbes orthodoxes.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #1c1e21;">A l'inverse, pour Nicolaï, Croatie et
Slovénie doivent évidemment intégrer le futur Reich pangermanique unifié,
puisqu'elles sont catholiques... Qui prendra l’autre de vitesse ? Les deux
empires ont le même problème, celui de tout empire : comment gérer ses
minorités ethniques, linguistiques et ou religieuses ?</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #1c1e21;">Vu de Moscou, c'est simple : l'Okhrana,
la police secrète du Tsar est pléthorique et tient d'une main de fer le
patchwork de l’Empire russe. Phocopie inversée des pan-germaniques, les
pan-slavistes voient en Moscou la 3ème Rome qui doit diriger le monde au profit
des slaves. L'idée du prince héritier autrichien leur déplait tout autant
qu'aux huiles de berlin et Vienne. Pensez-donc, des peuples égaux en droits
dans l’Empire austro-hongrois ? A quelques verstes de la Place Rouge ? Ce
serait un très mauvais exemple.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #1c1e21;">Mieux vaut qu'ils demeurent des Slaves,
certes catholiques, mais bel et bien slaves et opprimés par les méchants
germanistes. Il sera beaucoup plus simple de les intégrer dans le projet de
regrouper tous les slaves du sud dans un pays sous domination orthodoxe. </span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #1c1e21;">Heureusement, tout comme le Grand Duc
chez les germanistes, les slaves sont loin d'être tous des extrémistes.
Sazonov, Le Ministre russe des Affaires étrangères et Pasiç, le premier serbe,
maintiennent le dialogue avec leurs homologues de Vienne et Sarajevo. Au
contraire, le Baron Von Hartwig ambassadeur russe à Belgrade est un
pan-slaviste déclaré. Ou peut-être un agent double, tant il est vrai qu’ils
endossent souvent les couvertures les plus extrémistes.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #1c1e21;">En tout cas, von Hartwig d'origine
Allemande, complote avec Apis, le Colonel Dragutin Dimitrevic. Un dur, chef des
services secrets serbes et créateur de la Main Noire. Une société pas très
secrète, puisque Pasiç apprend qu'un attentat menace l'archiduc Ferdinand à
Sarajevo. Il prévient Vienne. Où l'état-major refuse une escorte militaire,
l'épouse de l'Archiduc étant roturière.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #1c1e21;">Le jour dit, l'Archiduc est assassiné.
Le tireur, Gavrilo Princip, est un jeune anarchiste serbe sans le sou, condamné
par la tuberculose. A-t-il vendu son méfait ? Torturé, il lâche facilement le
nom de la Main Noire. Mais qui se cache derrière cette organisation mystérieuse
? L'Ambassadeur Hartwig meurt d'une crise cardiaque en pleine audition - qu’on
imagine houleuse - à l'Ambassade autrichienne.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #1c1e21;">Son complice Dimitrievic est cependant
arrêté à Belgrade, sur ordre du Gouvernement serbe, mais la Serbie n'extrade
pas ses ressortissants. Vienne et Berlin lui déclarent alors la guerre. Moscou
vole à son secours, entraînant ses alliés, Paris et Londres. Ravis d'être
débarrassés du gentil Ferdinand, les état-majors allemand et autrichiens
espèrent une victoire rapide. Ils ont bien préparé la guerre. Tout n'est
pourtant pas encore joué.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><span style="color: #1c1e21;">Bruxelles, le 29 juillet 1914</span></b><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #1c1e21;">Deux ans plus tôt, les chefs socialistes
de toute l'Europe se sont jurés de déclencher une grève générale internationale
si la guerre devait être déclarée. Ils se réunissent en urgence à Bruxelles,
fin juillet. Jean Jaurès, le tribun français, croit encore pouvoir empêcher la
boucherie. Une grève des transports paralyserait les mobilisations. Mais ce
doit être dans chaque pays, sinon, c'est livrer la nation à l'ennemi.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #1c1e21;">Hélas, les dirigeants allemands et
autrichiens font faux bond et refusent la grève. Ils ne laissent même pas Rosa
Luxembourg la pacifiste russo-allemande s'exprimer à la tribune. Les pacifistes
russes sont particulièrement remontés mais leur principal tribun, qui sait si
bien galvaniser les foules, un certain Lénine, est retenu par la police
autrichienne. Sa maîtresse Inès Armand, le remplace au pied levé à la tribune,
mais ce n'est évidemment pas pareil. Libéré par les Autrichiens après le
congrès raté, Lénine se réfugie en Suisse.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #1c1e21;">Rentré à Paris, Jaurès croit encore à la
paix. Son ami le Secrétaire d'Etat Jules Ferry le prévient qu'il va se faire
assassiner, s'il persiste. D'autant que l'Allemagne veut en découdre : elle
lance un ultimatum à la France, qui s'apprête à le refuser. Jaurès se prépare à
dénoncer publiquement ce qu'il appelle la trahison du gouvernement. Son
assassin, Raoul Villain, ne lui en laisse pas le temps et Jaurès meurt le 31
juillet.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #1c1e21;">Aussitôt arrêté, Villain, étudiant
catholique, répète les accusations de la presse nationaliste : Jaurès trahit la
patrie... Mais Villain a sur lui une forte somme d'argent. De plus il connaît
l'Ambassadeur de Russie. Alexandre Izvoski bétonne depuis des années l'alliance
franco-russe et les liens avec Londres. Jaurès l'a accusé d'utiliser les fonds
de l'emprunt russe pour arroser la presse nationaliste française. De fait, la
presse « nationale » vante l’emprunt russe et attise la haine du boche... La
propagande médiatique n’est pas une invention récente. Si Jaurès avait pu
empêcher Paris d'entrer en guerre, Moscou se serait retrouvée seule face à
Berlin et Vienne. Izvoski le savait et trois jours après l'assassinat, au soir
de la déclaration de guerre, il lâche, euphorique : « <i>c'est « ma »
guerre</i> ...»</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 3.75pt; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #1c1e21;">Comme souvent dans les affaires
d'espionnage, les preuves font défaut. Jaurès entravait l'effort de guerre et Villain
aurait pu agir seul ou même actionné par le 2ème bureau français. Dès
l'assassinat, les socialistes se rallient à l'Union Sacrée et entrent au
gouvernement. A son procès, après la guerre, Villain est acquitté, tandis que
la veuve de Jaurès est condamnée aux dépens...</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><span style="color: #1c1e21;"> <u><span style="font-size: medium;">A2 - 1915 : La Guerre en Suisse</span></u></span></b><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><span style="color: #1c1e21;">Genève, consulat de France, le 21 avril</span></b><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #1c1e21;">Lorsque la guerre éclate, l’invasion,
puis l’occupation sanglante de la Belgique neutre et du Luxembourg scandalisent
la Suisse romande, francophone. Un quart des 80 000 Français de Suisse
repassent la frontière pour rejoindre les rangs, tandis que près de 20 000
volontaires suisses romands s'engagent. La moitié dans la légion étrangère et
pour le reste dans les troupes régulières, la France offrant sa nationalité à
ceux qui s’engagent pour la durée de la guerre. Les légionnaires combattront
sur la Somme, les troupes régulières à Verdun. L'écrivain chaux-de-fonnier
Blaise Cendrars y laisse un bras. Des milliers d’autres n'en reviendront pas.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #1c1e21;">Sur les 200 000 Allemands résidents en
Suisse alémanique, au contraire, la plupart y reste. Il est vrai qu’ils sont
mobilisés sur place par le Drei B du Colonel Nikolaï, pour une mission de
propagande… Le but est de pousser la Suisse à déclarer la guerre à la France,
au nom de la solidarité germanique. Ils ont un allié de poids en la personne du
Général Wille, nommé à la tête de l'armée suisse par le Conseil fédéral qui
compte alors 6 alémaniques et un seul romand.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #1c1e21;">Issu d'une famille d'officiers
neuchâtelois au service de la Prusse, le Général Wille est un proche du Kaiser,
qui est le parrain de son fils. Il est aussi le gendre de Bismarck et il
prépare des plans d'invasion de la France, tous repoussés par le Conseil
Fédéral. Chaque matin, ses adjoints, les colonels d'Etat-Major Eggli et
Wattenville renseignent l'attaché militaire allemand. Ils lui fournissent entre
autres les notes secrètes de l’Ambassade russe, interceptées par le chiffre
suisse.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #1c1e21;">Un officier romand, de mère russe, fait
informer « l'homme au Ruban Rouge ». Charles Fabiani, de son vrai nom, organise
la contre-propagande française, depuis l'Hôtel Beau Rivage, à Lausanne.
Président du parti radical français, il dispose en Suisse d'un petit magot, qui
lui vient d'un arbitrage rendu par la Confédération dans un conflit opposant
son père au Venezuela. Il met sa fortune personnelle au service de son pays, ce
qui lui vaut le respect de ses hôtes romands : politiciens, officiers et
journalistes.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #1c1e21;">Les journaux romands soulèvent alors le
scandale. Eggli et Wattenville disent avoir agi « pour le bien du pays », un
service de renseignements « possédant des règles propres qui le placent souvent
au-dessus de la morale et de la neutralité ». Sous la pression francophone, le
Conseil Fédéral exige un procès. Le Général Wille obtient qu'il soit militaire
et les deux colonels écopent ... de trois semaines d'arrêts de rigueur !</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #1c1e21;">Le Drei B allemand surveille aussi les
agents français. Franc-maçon savoyard, François Genoud dirige à Lausanne une
entreprise de papier peint. Pour ses affaires, il voyage en Allemagne
recueillant des renseignements.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #1c1e21;">Arrêté à Francfort, son beau-frère
suisse crache le morceau. Le Drei B informe Berne et Genoud passe trois
semaines au trou à Lausanne. Son fils alors âgé de deux ans, également prénommé
François, deviendra plus tard le plus incroyable agent multiple du XXème
siècle, travaillant pour les nazis, les Algériens, les Syriens, les Américains
et peut-être aussi les Français et les Soviétiques, mais toujours aussi pour la
Suisse.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #1c1e21;">Également dénoncé par le Drei B, Reiser,
pauvre bougre alsacien, est arrêté par la police suisse, alors qu'il se prépare
à faire sauter des voies ferrées allemandes. Son officier traitant du 2ème
bureau français témoigne lors de son procès à Berne. Il estime que Reiser
devrait bénéficier de circonstances atténuantes, puisqu'il a agi par
patriotisme et que l'affaire Eggli-Wattenville crée en Suisse une jurisprudence
favorable.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #1c1e21;">Pourtant, les juges civils suisses ne se
sentent pas concernés par une jurisprudence militaire. Ils estiment au
contraire que la Suisse « se doit de protéger également les biens situés à
l'étranger, au nom de la communauté des intérêts des peuples ». Une
condamnation claire du terrorisme, qui ne figure pas encore à l'époque dans les
conventions de Genève. La lutte contre les exactions à l'égard des civils et
des infrastructures n’en est encore qu’à ses balbutiements et pour les services
secrets, le mot d’ordre c’est plutôt « tout est permis tant qu’on reste dans
l’ombre ».</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #1c1e21;">Le 2ème Bureau français gère ainsi une
maison close, à 500 mètres de la frontière de Mon Idée, près d'Annemasse. Tout
le gratin genevois y défile : espions, consuls, militaires et marchands d'armes
en goguette, enclins ou non aux confidences sur l’oreiller. De même, si le
patron du Royal d'Evian s'avère être un agent allemand, « l'Homme au Ruban
rouge » monte un solide réseau serré d'informateurs français dans les palaces
helvétiques. Les 5 étoiles du Léman continuent en effet d'accueillir les grands
de ce monde, en dépit de la guerre.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #1c1e21;">Pourtant, c’est vraiment la guerre :
plusieurs membres du personnel de ces grands hôtels meurent mystérieusement
durant cette guerre des palaces et Fabiani lui-même échappe à Bâle à un
enlèvement. Avant de manquer d'être empoisonné, lorsque son propre médecin lui brûle
les cordes vocales au nitrate d'argent, pour l'empêcher de parler !</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #1c1e21;">Conflit oblige, la Suisse est le dernier
bastion de la liberté d'opinion. Révolutionnaires et leaders anticolonialistes
s'y sont réfugiés par centaines, surveillés de près par leurs gouvernements
respectifs. Syriens, Serbes, Grecs et Arméniens se plaignent du Consul Ottoman.
Sa résidence est perquisitionnée par la police genevoise : le consul et deux
épouses de généraux allemands de l'armée turque sont arrêtés. Tandis qu'un
inspecteur de police genevois, suspecté d'être un agent français, s'enfuit à
Lyon la veille de son arrestation.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #1c1e21;">Les tribunaux suisses jugent plus de
cent affaires d'espionnage par an. Nombre d'entre elles mêlent des agents
allemands aux terroristes internationaux.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #1c1e21;">Le Colonel Nikolaï a une obsession :
déstabiliser les alliés, en déclenchant grèves et révoltes anticoloniales. Ce
que Berlin appelle « Guerre par la Révolution ». Depuis le Tessin, le Drei B «
traite » les anarchistes italiens qu'il sponsorise généreusement. Quand les
Autrichiens lancent leur grande offensive sur Venise en 1917, la grève générale
éclate à Turin, paralysant l'approvisionnement du front. C’est bien plus
efficace que les attentats anarchistes dans les gares, qui avaient tué surtout
des civils, avec des explosifs fournis par le Drei B ! </span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 3.75pt; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #1c1e21;">Alors que la défaite allemande se
profile, un énorme stock d'armes et d'explosifs est découvert à Zurich, à la
Nordstrasse. Il y a même des bacilles, capables de déclencher d'horribles
épidémies. Hans Schreck, le chef du Drei B en Suisse, est arrêté. Curieusement
interné en psychiatrie à l'Hôpital de Zürich, il s'évade aisément et gagne
l'Allemagne, gardant ainsi le secret de ses complicités helvétiques.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><u><span style="font-size: medium;">A3 - 1915 : L'arme nationaliste</span></u></b><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>Palazzo del Quirinale, Rome, le 23 mai</b><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">L'entrée en guerre de l'Italie aux côtés des Alliés résonne comme un coup
de théâtre. Pour y parvenir, Paris a misé sur deux redoutables tribuns.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Considéré comme le plus grand poète italien moderne, Gabriele d'Annunzio
brûle de ferveur nationaliste. Il rêve d'arracher les derniers territoires
italiens des griffes autrichiennes et ses discours font mouche. Ça tombe bien,
car il est aussi criblé de dettes : la France paie sans sourciller l'équivalent
de plusieurs millions d'aujourd'hui.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il n'est pourtant pas le seul, le Roi étant pris en tenaille : à l'autre
bout de l'échiquier politique, la France a su trouver le cœur et le
portefeuille du jeune directeur de l'Avanti, le quotidien socialiste. C'est par
la SFIO, le parti socialiste français, entré au Gouvernement après l'assassinat
de Jaurès, que Paris subventionne les articles de Benito Mussolini. Surnommé «
le Duce », déjà, par ses camarades et très remonté contre « les Empires
centraux réactionnaires », qu'il accuse de cléricalisme et d'entrave à la
liberté des peuples.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>De Vagabond à Dictateur</b><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Jadis jeté en prison pour ses activités anticolonialistes, puis déserteur,
il s'était réfugié en Suisse, où il a organisé des grèves à Berne et à Genève,
puis étudié à Lausanne, tout en dormant sous les ponts. Endurci par la prison
et l'exil, rentré en Italie à la faveur d'une amnistie, l'ancien journaliste
pacifiste est désormais va-t’en guerre. Comme de larges pans de la gauche
européenne, touchée par le nationalisme.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Joints aux envolées lyriques de D'Annunzio, les discours populistes de
Mussolini emportent les derniers scrupules de Vittorio Emanuele III di Savoia.
Le Roi avait déjà été appâté par les promesses de gain territoriaux dans les
Alpes et l'Adriatique, qui toutefois font tiquer la Serbie et l’allié russe.
L'Italie entre donc en guerre, sans l'accord de son parlement.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">D'Anunzio et le Duce s'engagent aussitôt. Le poète multiplie les coups
d'éclats et survole Vienne pour y lâcher des tracts. La presse alliée s'extasie
sur ses exploits. Il viole les ports autrichiens de Croatie, à bord de
motoscaphes vénitiens, puissamment remotorisés et armés de torpilles. Il côtoie
le Comte Ciano dans ces actions commandos, dont le fils épousera la fille du
Duce.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">L'action de ce dernier est moins flamboyante. Versé dans l’infanterie,
Mussolini est blessé dans les durs combats du Tyrol et l'ancien déserteur est
rendu à la vie civile. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">C'est désormais le Mi5 britannique qui le rétribue pour recruter du monde
et faire le coup de poing, sur les chantiers et dans les manifs, contre les
anarchistes qui sabotent l'effort de guerre. Eux-mêmes payés et armés par le
bureau tessinois du Drei B allemand.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>Le jihad islamique contre la Route des Indes</b><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Entretemps, le Drei B s’est doté d'un Nachrichtenstelle den Orient, ou «
FsO », dirigé par le fameux Baron Max von Oppenheim. Qui voit plus que jamais,
dans le jihad islamique, l'arme qui va briser les empires français et
britanniques. Berlin financera les conférences panislamiques de Genève et ce
fervent supporter du nationalisme arabe est qualifié par Lawrence d'Arabie de «
meilleur spécialiste du Moyen orient ! ».<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Sauf que le Moyen Orient étant alors ottoman et donc allié de Berlin, la
vision du Baron Max portait en fait bien plus loin, au-delà du monde arabe :
les Indes britanniques étaient la cible !<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Réfugié en Californie, l'anarchiste et indépendantiste hindou Lala Har
Dayal y est jeté en prison, sous la pression de Londres. Libéré sous caution,
il file en Suisse à l'anglaise. Où le Baron Max le met en contact avec Hans
Schreck, le chef du réseau allemand en Suisse, qui doit lui fournir armes et
explosifs pour soulever les Indes. Mais l'affaire fait long feu. Le réseau
allemand est surveillé par le 2ème Bureau français et la police zurichoise est
prévenue qu’un véritable arsenal est dissimulé dans une écurie de la
Nordstrasse. La rumeur évoque aussi l'ombre d'Allen Dulles, futur fondateur de
la CIA, alors attaché d'Ambassade à Berne, qui aurait été informé par Dayal, en
échange de la promesse d’un soutien américain à l’indépendance des Indes.
Renseignement français ou américain, le mystère demeure.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>Les Lawrence allemands</b><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Autres réfugiés à Genève, Khrishna Varma et Mahendra Pratap sont à leur
tour contactés par le Baron Max, qui s’entête à soulever les Indes. Varna refuse
de travailler « pour une autre puissance impérialiste », mais Pratap accepte.
Il se voit propulsé « Président du Gouvernement Indien en Exil » par le Comité
Indien pour l'Indépendance, financé par Berlin. Et embarqué aussitôt dans
l'expédition germano-turque qui rejoint Wilhelm Wassmuss, le Lawrence allemand,
en Afghanistan.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Les lieutenants Niedermayer et Von Hentig doivent convaincre le Khan
Habibulah de chasser les Britanniques de Kaboul. Avant d'attaquer les Indes où
Pratap déclencherait une rébellion. Prudent, le Khan préfère temporiser,
attendant de voir comment tourne la guerre. L'expédition a plus de succès avec
les tribus turques djangali, vivant sur les champs de pétrole iraniens, qui se
soulèvent. Cela ne suffit pourtant pas à interrompre les livraisons d'or noir
perse aux Britanniques.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>Le soutien allemand au sionisme</b><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">De leur côté, Lawrence d'Arabie et les Anglais ont lu Von Oppenheim et
s’ils lui rendent hommage, ils ont aussi bien compris la leçon. Ils parviennent
à soulever les Arabes contre les Ottomans, alliés de Berlin. Le FsO change
alors de tête, le Baron Max payant l’échec flagrant de sa politique.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Son remplaçant, Eugen Mittwoch est aussi spécialiste de l'islam, mais de
religion juive. Il se fait assister d'un Suisse alémanique, ancien correspondant
à Istanbul, Max Rudolph Kauffman et de Nahum Goldman, chargé des relations avec
le sionisme au Ministère allemand des Affaires étrangères.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Dorénavant et jusqu'à la fin de la guerre, l'appui de Berlin au sionisme
remplacera le soutien au jihad. Non sans arrière-pensée : l’immense majorité
des juifs habitent alors dans l’Empire russe, que le Bund et les mouvements
révolutionnaires à dominante juive font vaciller. Avec l’appui déterminé de
Berlin.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 3.75pt; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Après l'armistice, Londres coupe
brutalement les vivres à Mussolini, qui ne lui est plus d’aucune utilité. Le
Duce invente alors le fascisme, pour pouvoir continuer à payer son armée
privée, grâce à l'argent des industriels et propriétaires terriens italiens,
pour lesquels il travaille dorénavant. En face, les communistes sont désormais
soutenus par Moscou.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><u><span style="color: #050505; font-size: medium;">A4 - 1916 : Sir Lawrence & Dr Picot</span></u></b><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><span style="color: #050505;">Palais du Chérif Hussein Ben Ali, la
Mecque, le 6 juin.</span></b><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;">Susciter des révoltes et entraîner dans
la guerre de nouveaux alliés, c'est le grand jeu des espions du monde entier.
Cette année-là, c’est un trio d'archéologues britanniques qui remporte la
partie. Dirigés par une femme, Lady Bell, ils soulèvent le monde arabe contre
l'Empire ottoman, allié de Berlin. Trois mousquetaires, en fait quatre,
puisqu’aidés sur le terrain par un officier français, bardé de 15 années
d'expériences marocaines. Avec ses 1200 tirailleurs algériens et marocains, le
Colonel Brémont s’empare de la voie ferrée du Hedjaz, empêchant l’arrivée des
renforts ottomans, ce qui permet à Lawrence et à Fayçal de prendre La Mecque et
Médine puis Jeddah.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;">Appelons ça ricochet, ou effet papillon,
c'est l'action de l'Allemagne au Mexique qui les rend célèbres. Berlin et
Vienne poussent en effet Mexico à attaquer les Etats-Unis, dans le but de
récupérer le Texas et la Californie. Intercepté, le projet d'alliance fâche
très fort Washington et le Président Wilson charge Hollywood de filmer la
guerre en Europe pour la rendre héroïque, sinon jolie, afin d'y préparer les
Américains.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;">Vu le peu de glamour des tranchées,
c'est au Moyen Orient que Lowel Thomas trouve le romantisme dont il a besoin
pour ses actualités cinématographiques. Il en fera même un long métrage, «
Lawrence in Arabia », vu par 4 millions de spectateurs. Ce qui motivera Sir
Edward Lawrence à écrire son bestseller « Les 7 piliers de la sagesse ». Il y
racontera sa guerre contre les Ottomans, comme Conseiller militaire de Fayçal
el Hachem, le fils du chérif hachémite de la Mecque.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><span style="color: #050505;">Lady Bell, l’espionne romantique</span></b><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;">Si le hasard et la magie de Hollywood
font de Sir Lawrence un héros mondial, ses deux acolytes n’en sont pas moins
intéressants. Cheffe de ce brelan d'espions arabophones, Lady Gertrude Bell est
une alpiniste réputée. Le Piz Gertrude, dans les Grisons, lui doit son nom.
L'Allemagne l’appelait « la Reine du Désert » et « Gertrude » était le plan
nazi d'invasion de la Turquie. Werner Herzog lui a consacré un film, avec
Nicole Kidman.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;">Lady Bell est une vieille amie du Chérif
Ali Hussein et surtout de son fils Fayçal el Hachem, qu'elle veut aider à
moderniser la nation arabe. D'origine juive, elle voit dans le sionisme
l'opportunité d'aider à la fois les arabes et les juifs. Elle se méfie en
revanche des chiites, craignant « le risque d'une théocratie qui créerait
toutes sortes de problèmes ».</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;">Mais les premiers problèmes viendront du
très réactionnaire </span><a href="https://www.blogger.com/blog/post/edit/1861578819172944744/6671672817829104388"><span style="color: blue;">wahhabisme saoudien</span></a><span style="color: #050505;">, sorti du désert avec
l'aide de Saint-John Philby, le 3ème mousquetaire.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;">Si le Chérif Ali el Hachem est tolérant
et humaniste, protecteur des minorités religieuses de l’Empire ottoman (il sera
le premier à dénoncer le génocide arménien), son concurrent wahhabite est
conservateur et intolérant.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><span style="color: #050505;">Saint-John Philby, aide de camp de Fayçal
al Saoud</span></b><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;">Soucieux de ménager la chèvre et le
chou, le MI6 a placé Philby comme conseiller auprès d'Al Saoud. Or Fayçal al
Saoud, le rival wahhabite, sort du désert après le départ des Turcs, au moment
où Lawrence, le conseiller de Fayçal el Hachem, le fils d’Ali, rentre faire le
beau en Angleterre et profiter de sa célébrité. Saint-John Philby, lui, reste
au côté de Fayçal al Saoud et se convertit à l’Islam.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;">Né à Ceylan, socialiste excentrique,
Cheikh Abdullah Philby aidera même al Saoud à chasser de La Mecque le père et
le frère de Fayçal el Hachem, avant de fonder l'ARAMCO avec les dollars
Américains. </span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;">La traîtrise de Saint-John Philby n’est
cependant rien comparée à celle de son fils Kim, qui deviendra le plus célèbre
agent double de la guerre froide, trahissant le MI5 pour le compte du KGB. Une
appétence filiale pour la trahison motivée par la haine du colonialisme,
symbolisé par les accords Sykes-Picot.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><span style="color: #050505;">Dessine-moi un pays </span></b><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;">A l'époque, pour dessiner un pays, on
prend une carte et on trace des traits. Les diplomates Edward Sykes et Georges
Picot se partagent ainsi l'Empire ottoman, avec leurs alliés russe et italien.
Francophile et catholique, Sykes est spécialiste du monde kurde, tandis que
Picot, ancien consul à Beyrouth, est anglophile et très attaché à la défense
des chrétiens d'Orient.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;">La France joue la carte culturelle et se
réserve les anciens royaumes francs côtiers de Phénicie plus la Cilicie
arménienne, l'Assyrie chrétienne et un gros morceau du Kurdistan, recoupant
grosso modo l'ancien royaume franc. La Grande-Bretagne (et la British
Petroleum) préfèrent s’arroger le Koweït et l'Est de l'Irak riches en pétrole,
jusqu'à Bagdad. L'Italie hérite des îles de la mer Egée et des anciens
territoires vénitiens. La Russie, protectrice des orthodoxes, vise l'Arménie et
le nord de l'Iran.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;">Alep, Homs, Damas et les principales
villes syriennes restent indépendantes, mais dans une zone d'influence
française, tandis que le reste de l'Irak et la Transjordanie deviennent zone
d’influence britannique. Dans les accords, la Palestine est internationalisée,
ouverte à l’immigration sioniste.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><span style="color: #050505;">Pétrole arabe et Appétit russe</span></b><span style="color: #050505;"> </span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;">Seule la Péninsule arabe reste
entièrement libre et indépendante et Fayçal el Hachem en est informé. Mais pas
son rival homonyme Fayçal al Saoud, qui le sera par les Bolcheviks. Ils ont
trouvé les accords dans l'ancien Palais d'Hiver au cours de la révolution et
ils les publient au nom de la Liberté des peuples. Et aussi un peu pour embêter
les grandes puissances, la liberté des peuples étant à géométrie variable, pour
les bolcheviks.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;">Financée à l'origine par le Baron
islamiste Max Von Oppenheim, la révolte djangali de Kucek Xan, au Nord de
l'Iran, reçoit après 1918 le soutien du Kremlin, non sans arrière-pensée.
Moscou convoite elle aussi cette région pétrolière. Sur le conseil de Trotski,
Iakov Blumkine amène 3000 hommes en armes et des bateaux de guerre sur la mer
Caspienne, sous faux drapeau azeri. Mais Kucek Xan, le très islamiste chef du
soulèvement djangali, tient à son indépendance, « vis à vis de n'importe quel
pays », même l'URSS. Du coup, quand Staline délaissera l'internationalisme
prolétarien pour le très nationaliste « socialisme dans un seul pays », les
djangalis seront les premiers sacrifiés. Iakov Blumkine recevra même l'ordre de
les livrer au shah de Perse.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;">Entretemps, ulcérés par la défaite face
aux arabes alliés aux anglo-français les officiers Jeunes Turcs ont renversé le
Sultan, avec le soutien de leurs nouveaux alliés bolcheviks. L’Empire Ottoman
est mort, victime désignée des accords Sykes Picot. Place à la Turquie moderne,
qui reprend à la France le Kurdistan, la Cilicie et les zones assyriennes.
Paris se rattrape en Syrie, occupant Damas et la zone protégée, aux dépens de
Fayçal el Hachem, déjà chassé d'Arabie à cause de ces mêmes accords.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;">Modifiés à Genève en 1919, puis à
Lausanne en 1923, les accords Sykes-Picot ne seront jamais appliqués comme ils
avaient été conçus. Ils demeurent néanmoins le symbole des partages coloniaux,
rejetés par les peuples.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><u><span style="color: #1c1e21; font-size: medium;">A5 - 1916 : Génocide et Révolution</span></u></b><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><i>Où l'on reparle de la Mer Noire, des
Empires russe et ottoman, des "dönme", juifs convertis à l'Islam et
du génocide arménien…</i><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><span style="color: #1c1e21;">Trébizonde, Anatolie, au bord de la mer
Noire le 15 avril</span></b><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #1c1e21;">Les troupes russes entrent dans une
ville vidée de ses habitants chrétiens, massacrés par l’armée ottomane qui se
replie. En 1895 déjà, les communautés chrétiennes de l’Empire ottoman avaient
réclamé bruyamment la fin des taxes spéciales qui leur étaient imposées en tant
que « </span><a href="https://www.blogger.com/blog/post/edit/1861578819172944744/6671672817829104388"><span style="color: blue;">dhimmi</span></a><span style="color: #1c1e21;"> », déclenchant
une répression féroce et la mort de 20 000 d'entre eux dans ce que l’on a
appelé les Massacres Hamidiens.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #1c1e21;">Avec l'entrée en guerre de la Turquie
aux côtés de l'Allemagne, la contestation reprend, attisée par les services
secrets russes et franco-britanniques. 4 millions d’Ottomans, un sur cinq, sont
alors chrétiens. La moitié ne survivra pas à la guerre.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #1c1e21;">C'est l'Ambassadeur Freiherr von
Wagenheim qui arrache l'entrée en guerre d'Istanbul. Mettant en application les
idées du baron Max von Oppenheim, son patron du FSO le desk orient des services
allemands, il réussit à convaincre le Sultan et les dirigeants Jeunes Turcs de
décréter le jihad islamique contre les franco-britanniques. Avec un succès
mitigé puisque les Arabes refusent et s’allient au contraire avec les
démocraties.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #1c1e21;">L'appel au jihad se traduit en revanche
aussitôt par de nouveaux massacres de chrétiens et notamment d’Arméniens. Von
Wagenheim les condamne, tout en les justifiant. A ses yeux, comme à ceux des
Jeunes Turcs, les chrétiens sont une 5ème colonne prête à aider les ennemis de
l'Empire ottoman. De fait, si l'Allemagne utilise le jihad contre les alliés,
les Turcs cherchent à utiliser les Arméniens contre les Russes et les alliés
effectivement, tentent de soulever les chrétiens contre les Turcs.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #1c1e21;">Dès le début de la guerre, des agents
turcs ont tenté de soudoyer des anarchistes arméniens pour fomenter des
troubles chez leurs cousins russes. Mais les Arméniens se souvenaient que leurs
parents avaient été massacrés par les Turcs 20 ans plus tôt et ils ont dit non.
Et oui aux services russes et français qui leur suggéraient l'idée inverse. 150
000 arméniens turcs s'engagent donc dans l'armée russe, tandis que Moscou et
Paris arment les villes frontalières. Les notables arméniens sont effondrés et
apeurés : « Pour éviter la destruction de nos villes, nous ne devons pas
répondre aux provocations. Même si les Turcs nous brûlent quelques villages ».</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #1c1e21;">Hélas, les Jeunes Turcs vont faire bien
pire, en organisant l'assassinat dans le désert de la moitié de la population
arménienne ottomane : plus d'un million de civils, femmes enfants et
vieillards. Un demi-million de Grecs et 300 000 assyriens sont aussi massacrés
par les Turcs et les Kurdes, ensemble, à la même période. Pendant ce temps, au
front, un jeune général, laïc et nationaliste, pétri d’idées modernes et formé
au lycée français de Thessalonique, parvient à repousser les offensives alliées
: Mustapha Kemal.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #1c1e21;">Après guerre, pour punir la Turquie, le
Traité de Sèvres reprend le plan Sykes Picot, réduisant la Turquie à une partie
de l'Anatolie, sans Istanbul ni minorités. Mais si le traité est signé par le
Sultan, il est rejeté par Mustapha Kemal, qui commande désormais toute l'armée.
Il prend le pouvoir et parle de faire juger les responsables du génocide
arménien, mais attaque l’Arménie nouvellement indépendante, qu’il veut
réintégrer dans la Turquie. Les puissances occidentales attaquent alors
Istanbul pour faire respecter le traité de Sèvres.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #1c1e21;">Seulement, les peuples sont plus que las
de la guerre. Les soldats français et britanniques sont déjà occupés à
contre-cœur en Russie contre l'armée rouge, née de la Révolution bolchevique.
Kemal, progressiste, reçoit le soutien moral de Washington et aussi des armes
de Trotski, qui veut prendre l’Arménie en tenailles. Francophone et
républicain, Kemal fait campagne auprès de l’intelligentsia française. Paris
fait alors volte-face et dès 1921, abandonne la Cilicie à la Turquie et livre
des armes à Istanbul.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #1c1e21;">Les Britanniques se battant à reculons
et la France ayant changé de camp, l'Arménie indépendante est écrasée par
l’armée turque. Seule une petite partie subsiste, vite absorbée par l'URSS.
Lâchée, la Grèce est acculée et Mustapha Kemal devenu « Atatürk » signe le
traité de Lausanne en vainqueur, en 1923. Plus question de juger les Jeunes
Turcs coupables du massacre des chrétiens. Hormis trois chefs en fuite à
l'étranger, Atatürk a eu besoin d'eux pour gagner sa guerre et ils sont devenus
des héros intouchables.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #1c1e21;">Occidentaux et soviétiques font une
croix sur deux millions de cadavres chrétiens en échange d'une paix durable.
L'accord de Lausanne échange le million et demi de chrétiens orthodoxes vivant
en Turquie contre trois-cent mille musulmans vivant en Grèce. Quitte à les
forcer à déménager.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #1c1e21;">Le calviniste genevois Raymond de
Candolles, nouveau patron du chemin de fer local, décrit l'exode affolé de
milliers de Grecs de Smyrne, tandis qu'un autre Genevois, Lew, fabricant de cigarettes,
filme l'enfer rouge des flammes qui dévorent la ville.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #1c1e21;">Cela aurait pu être pire et Vénizelos,
le Premier Ministre grec, qui avait ouvert les hostilités mais perdu la guerre,
propose Atatürk au Prix Nobel de la Paix. Ce dernier obtient comme il le
voulait une Turquie homogène, incluant les Kurdes. A qui on ne demande pas non
plus leur avis, sauf au Kurdistan irakien, riche en pétrole. Le Roi Fayçal
d'Irak, protégé de Londres, et Atatürk s'en disputent la possession devant la
SDN, à Genève, qui envoie une commission sur place. Cousin de Fayçal el Hachem,
le général irakien Yassin al Hachimi galvanise les populations locales, qui
youyoutisent la délégation. Les Kurdes clament sur tous les tons qu'ils ne
veulent pas redevenir turcs et Mossoul, son pétrole et ses réserves d'eau
resteront donc irakiennes.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #1c1e21;">Atatürk profite de son aura victorieuse
pour moderniser à marches forcées. Il impose laïcité, égalité de la femme et
alphabet latin. Le pays entier passe ou repasse à l'école. L'Iran et l'Afghanistan
se briseront en voulant moderniser si vite, un demi-siècle plus tard. La
Turquie survit, mais malgré tout, au bout d'un siècle, subit à son tour un vrai
choc conservateur. Les islamistes accusent même Atatürk d'avoir été un agent
sioniste.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 3.75pt; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #1c1e21;">En fait, Kemal était natif de Salonique
dont les 3/4 des 120 000 habitants étaient alors juifs et la moitié du
reste </span><a href="https://www.blogger.com/blog/post/edit/1861578819172944744/6671672817829104388"><span style="color: blue;">dönme</span></a><span style="color: #1c1e21;">, secte de </span><a href="https://www.blogger.com/blog/post/edit/1861578819172944744/6671672817829104388"><span style="color: blue;">juifs convertis à l'Islam</span></a><span style="color: #1c1e21;"> pour
éviter la taxe de la dhimmitude. Philosémite, Atatürk s'est opposé à Hitler,
qui l'admirait pourtant. Il n'est pas intervenu en Palestine et ses successeurs
ont ménagé Israël. En trois ans Kemal Atatürk a doublé la superficie de la
Turquie, qui rétrécissait sans cesse depuis deux siècles. Trop fort, pour un
agent du grand complot cosmopolite international...</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: arial;"><b><u><span style="color: #050505; font-size: medium;">A6 - 1917 : Le train de Lénine</span></u></b><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: arial;"><i><span style="color: #050505;">Ou comment les services allemands aidèrent Lénine à prendre le pouvoir et
comment ça aurait pu marcher, si les Etats-Unis n'étaient pas entrés en
guerre...</span></i><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: arial;"><b><span style="color: #050505;">Palais d’Hiver, Petrograd, le 23 février</span></b><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;">Lorsqu’éclate la révolution, l’Okhrana
(la police secrète tsariste) de Saint-Petersbourg est dirigée d’une main de fer
par le Général Alexandr Guerassimov, un nom assez répandu, aujourd’hui encore.
Il multiplie les agents provocateurs dans les milieux révolutionnaires, au
point d’encourager l’ascension de Lénine au sein du parti socialiste, car il a
truffé son entourage d’agents doubles. Et puis l’extrémisme de Lénine lui
semble devoir servir de repoussoir et diviser les socialistes. Un plan typique
des services secrets, mais pour le moins risqué !</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;">De son côté, le Drei B allemand ne reste
pas inactif. Israël Alexander Gelfand, dit Parvus, est un socialiste biélorusse
basé à Bâle. Ami de Lénine et de Rosa Luxembourg, il livre des armes bulgares
aux Turcs, qui se battent contre les Russes dans le Caucase et contre les
Alliés dans les Balkans. Rappelons que les socialistes allemands ont
massivement voté la guerre et participent activement à la mobilisation,
affichant volontiers un nationalisme débridé.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;">Parvus déteste le Tsar et assure que la
débâcle d'une guerre perdue précipitera la fin du régime. En 1905 déjà, il a
soutenu l'insurrection révolutionnaire, après la défaite de la Russie face au
Japon. Affairiste avisé, il avait accentué les tensions en jouant contre le
rouble, mais sa crise financière et l'insurrection du soviet de Leningrad,
menée par Trotski, n'avaient pas suffi à renverser le Tsar qui l'avait fait
jeter en prison. A sa sortie, Parvus s'est réfugié en Suisse, comme tous les
révolutionnaires de l'époque.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;">A Istanbul, l'Ambassadeur d'Allemagne,
Von Wangenheim, est séduit par les idées de Parvus qui rejoignent le concept
allemand de « Guerre par la révolution ». Peu avant de mourir empoisonné par
les alliés, l'Ambassadeur envoie l'aventurier à Berlin, présenter au « Drei B »
un mémoire de 20 pages sur la révolution russe. Dès lors, des sommes
considérables vont quitter l'Allemagne au profit de sociétés contrôlées par
Parvus en Russie, par le biais de sociétés écrans, dans les pays scandinaves et
en Suisse. Pour financer la Révolution, on ne rechigne à aucun moyen :
escroqueries et trafics d’armes sont mis à contribution.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;">Il faut en effet payer des nervis pour
créer des troubles et des hommes de paille pour entretenir l’activisme
économique de Parvus, qui joue en bourse contre les intérêts russes. L’ancêtre
de la guerre économique …</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;">Mais l’affairiste n'oublie jamais de
prélever sa dîme quand il se bat pour la cause. D'où ses fâcheries avec
quelques révolutionnaire russes, qui l'accusent d'avoir détourné les recettes
d'une pièce que Maxime Gorki avait offert au parti.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;">Parvus doit le gros de sa fortune à son
association avec le comte Zahroff, richissime patron de la Vickers. Ce grec
d'Istanbul a coutume de vendre des armes aux pays en guerre, aux deux parties à
chaque fois. Voire même de créer des conflits – et des achats d'armes – en
allant voir les responsables militaires d'un pays pour leur expliquer que leur
voisin, ennemi héréditaire, vient d'acheter tel ou tel canon, apparemment dans
l'intention de s'en servir.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;">En février, les mencheviks (socialistes
modérés) ont certes renversé le Tsar, mais ils veulent poursuivre la guerre
contre l'Allemagne. Parvus est alors mandaté par le DreiB allemand pour
contacter Lénine, qui depuis la Suisse, milite pour l’arrêt de la guerre.
Proche de Rosa Luxembourg, Parvus parvient à un accord : le transfert de Lénine
et de toute son équipe, de Suisse en Russie, aux frais du Kaiser. Les séides de
Parvus en Russie, ainsi que ses moyens financiers, seront mis à sa disposition.
En échange, Lénine s'engage à signer la paix.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;">C'est Zinoviev qui représente Lénine
dans les négociations avec Parvus et c'est le parlementaire socialiste suisse
Fritz Platten qui organise le départ, avec l'accord du Conseiller Fédéral
radical Arthur Hoffman. Celui-ci, avec l’appuis de l’Allemagne, vient déjà
d’envoyer le socialiste suisse Robert Grimm à Saint-Petersbourg, pour proposer
une paix séparée. Sauf que les échanges entre Grimm et Hoffman, interceptés par
les alliés, mettent une grosse tâche sur la neutralité suisse et contraignent
le Conseiller Fédéral à la démission.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;">La légende bolchevique, forgée après
coup, parle d'un wagon plombé. L'idée d'une collusion avec l'Allemagne est en
effet dérangeante et Lénine a d'ailleurs cherché d'autres moyens de gagner la
Russie. Il a même sollicité un visa pour les Etats-Unis où se trouve déjà
Trotski. Ce dernier, comme les mencheviks veut poursuivre la guerre contre
l'Allemagne, même en cas de révolution, pour aider les spartakistes, l'extrême
gauche allemande de Rosa Luxembourg à prendre le pouvoir. Ce qui consoliderait
la révolution mondiale.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;">A Washington le Président Wilson,
démocrate, s'accommoderait volontiers d'une Russie républicaine ouverte aux
intérêts américains, qui poursuivrait la guerre à l'Allemagne. Trotski
s'embarque pour la Finlande avec la bénédiction de la Maison Blanche et
l'argent de businessmen américains. La paix projetée par Lénine permettrait au
contraire à l'Allemagne de transférer ses troupes de l'Est à l'Ouest, au moment
où les troupes américaines débarqueront en France. Futur chef de la CIA, Allen
Dulles, en poste à l'Ambassade de Berne, refuse donc tout visa à Lénine.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;">Parvus et l’argent allemand tombent donc
à pic et deux trains emportent Lénine, tout son staff révolutionnaire et autant
de mencheviks favorables à la paix. En tout, une cinquantaine d'activistes
issus des minorités ethniques, qui vont parvenir à prendre les commandes de
l'URSS et du Komintern, par un coup d’état à Saint Petersbourg, dans la nuit du
25 octobre.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;">Lénine fait aussitôt signer, à
Brest-Litovsk une paix très favorable à Berlin. Trotski finit par s'y rallier
et l'Armée Rouge est alors attaquée par les armées blanches monarchistes,
soutenues par des corps expéditionnaires occidentaux. La violence est extrême,
de part et d'autre. Des aviateurs britanniques sont crucifiés du côté d'Odessa,
où la marine française se mutine, mais finalement embarque les milliers de
Russes blancs partant pour l’exil.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;">En Allemagne, les spartakistes se
soulèvent et le Kaiser abdique, pour laisser la République de Weimar négocier
l'armistice et stopper la révolution. Rosa Luxembourg et Karl Liebknecht sont
assassinés. L'Armée Rouge de Trotski tente de sauver les spartakistes et les
Hongrois de Bela Kun, mais son offensive échoue devant Varsovie.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;">Aidés de 400 officiers français, dont
Pétain, Weygand et un certain colonel de Gaulle, les Polonais défendent
vaillamment leur nouvelle indépendance. Le déchiffrage suisse des codes de
l'Armée russe aide aussi.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;">Terrassée de l’intérieur par sa propre
théorie de « La Guerre par la Révolution », l'Allemagne capitule sans avoir été
écrasée militairement. Ce qui n’empêche pas Londres et Paris de lui imposer des
conditions draconiennes. Erreur fatale !</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;">Fritz Platten, quant à lui s’exile à
Moscou. En 1942, le fondateur du PC suisse sera fusillé dans un camp du Goulag,
sur ordre de Staline, soucieux d’éliminer tout ce qui pouvait avoir un lien
avec l’Allemagne.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: arial;"><b><u><span style="color: #050505; font-size: medium;">A7 - 1917 : La déclaration Balfour</span></u></b><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><i><span style="color: #050505;">Où l'on découvre comment et pourquoi le
sionisme a changé le Moyen Orient engendrant haines et luttes farouches, à
l'opposé de ce dont rêvaient ses fondateurs.</span></i><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><span style="color: #050505;">Foreign Office, Whitehall, le 2 novembre</span></b><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;">D'origine juive russe, Chaïm Weizman a
commencé sa carrière de professeur de chimie à l'Université de Genève. C’est là
qu’il a fondé son parti « Fraction démocratique », actif au sein du sionisme,
dont il devient l'un des leaders mondiaux. Recruté ensuite par l’Université de
Manchester, il est devenu sujet britannique. A la déclaration de guerre, il a
inventé un nouveau procédé de fabrication d'acétone, bien plus rapide et
économique. Or l’acétone permet la fabrication de la cordite, l’explosif alors
utilisé dans toutes les balles et les obus.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;">Weizmann offre le gros de ses énormes
royalties à la Grande-Bretagne, en soutien de l’effort de guerre. En échange,
Lloyd George, premier ministre, le charge de rédiger une motion qui va
révolutionner le monde. Signée par Lord Balfour, le Royaume Uni s'y déclare
favorable au pour un foyer pour les juifs d’Europe et leur regroupement en
Palestine, dans le respect des autres religions, musulmanes et chrétiennes.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;">L’Allemagne le voit comme une invite à
sa propre population juive et réoriente à 180° l’action de ses services secrets
: plus question d’appel au jihad, il faut éviter que les très nombreux juifs
allemands se sentent trahis et mieux défendus par Londres que par Berlin. En
plus leur allié ottoman est devenu turc, plus laïc que religieux alors que les
arabes sont désormais clairement alliés aux Britanniques. De nombreux agents
sont alors recrutés dans les milieux juifs par les services secrets allemands.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;">Depuis le Congrès Juif mondial de 1897,
la Palestine enregistre chaque année l’afflux de milliers de familles juives au
milieu d'arabes pas vraiment ravis, à qui on ne demande pas leur avis. En une
génération, de 1890 à 1914, le nombre de Juifs en Palestine a quasiment doublé
(de 43 000 à 85 000, + 197 %), dépassant le nombre de chrétiens (de 57 000 à 70
000 + 162 %) et explosant la natalité arabe (de 432 000 à 525 000 soit + 121 %
seulement). Ils viennent principalement des Empires austro-hongrois, russe et
allemand.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;">Prima donna des services britanniques au
Moyen Orient, Lady Getrude Bell a un point commun avec Chaïm Weizman : son
grand-père juif, Isaac Bell, a fait une fortune colossale dans la chimie. Et
lorsque le N° 2 du sionisme mondial débarque au Proche Orient à la fin de la
guerre, elle le met en rapport avec son vieil ami, qui vient de chasser les
Turcs, Fayçal el Hachem, que la France ne veut pas voir monter sur le trône de
Damas, contrairement aux promesses de Lawrence !</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;">D'après les accords Sykes Picot, la
Syrie doit entrer dans l'orbite française et Fayçal est bien trop proche des
Britanniques aux yeux de Paris. La France, qui recule déjà en Turquie, ne veut
pas tout perdre. En plus, Londres prévoit un statut spécial pour la Palestine,
favorisant le sionisme, tandis que les milieux juifs français, républicains,
sont alors majoritairement hostiles au sionisme. Ils prônent l'intégration des
juifs dans leur pays de résidence. Et puis les juifs traditionnalistes de
Palestine voient d’un mauvais œil l’afflux d’occidentaux venus de Russie et
d’ailleurs, qui n’ont pas vraiment les mêmes habitudes.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;">Hussein ben Ali, chérif de la Mecque et
père de Fayçal, bien plus conservateur que son fils, refuse le sionisme et se
fait nommer Khalife des Musulmans, après que le dernier Khalife ottoman ait
abdiqué sous la pression des Jeunes Turcs.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;">Fayçal, au contraire, conclut un pacte
avec Weizman : le mouvement sioniste mondial militera contre les accords
Sykes-Picot, pour une Grande Syrie intégrant Liban, Palestine et Jordanie.
Fayçal s'engage en retours à protéger les juifs, en leur offrant un abri sûr en
Palestine. L'apport de nouveaux habitants mieux formés et bien financés doit
booster le développement arabe. Les deux hommes se rendent ensemble à Versailles,
où les négociations de paix se compliquent.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;">A Versailles, en 1919, le Président
démocrate américain, Woodrow Wilson, veut remplacer les guerres par un
mécanisme de règlement des conflits. Une sorte de tribunal pour Etats, sur une
idée du franc maçon français Léon Bourgeois, qui s'appellera « Société des
Nations ». Hélas, à Washington le Congrès, dominé par les Républicains, est
très isolationniste et il interdit aux Etats-Unis d'intégrer la SDN ; qui
se crée malgré tout à Genève, bancale de ce fait, dès sa fondation. Washington
y délègue tout de même un observateur, Allen Dulles, futur patron de la CIA,
qui siège à la commission du désarmement.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;">Paris, en position de force à
Versailles, en profite pour imposer ses vues à l'Allemagne, condamnée à payer
des dommages de guerre exorbitants. En guise de main tendue, Berlin est poussée
à la revanche. Idem en Syrie, où la France maintient son opposition au
couronnement de Fayçal, réduisant à néant l'espoir d'une union
judéo-arabe. </span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;">A Londres, Lady Bell obtient malgré tout
deux couronnes pour consoler son ami arabe : son jeune frère Abdallah el Hachem
est nommé émir de Transjordanie, tandis que Fayçal lui-même est installé sur le
trône d'Irak : « pour que la couronne n’aille pas aux chiites, ce qui finirait
en théocratie », dit-elle à Londres. Sauf que la majorité irakienne est chiite
et se révolte aussitôt contre l'arrivée d'un souverain sunnite ! Londres doit
faire donner la troupe. Par contre, des armes britanniques sont livrées aux
Saoud, qui attaquent le chérif de la Mecque Hussein ben Ali, le père de Fayçal
et d’Abdallah.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;">En plus de lâcher les Saoud sur la
Mecque, Londres coupe les vivres à Hussein, pour le contraindre à admettre le
sionisme, ce qu’il refuse. Hussein préfère transmettre à son fils aîné Ali le titre
de chérif de la Mecque, fonction familiale depuis 5 siècles, mais garde celui
de Khalife des Musulmans. Aidés par les anglo-saxons, les Saoud chassent Ali de
la Mecque et Hussein doit se réfugier à Chypre. Deux de ses fils, hachémites,
règnent sur deux Etats arabes officiellement indépendants, mais en réalité sous
tutelle. La mainmise anglo-française, chrétienne, remplace celle des Turcs qui
eux, au moins, étaient sunnites.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;">La grogne se répand dans les souks et
les mosquées. Les vieilles familles rivales des hachémites, comme les Hussein
de Jérusalem appellent les Turcs à l’aide. Mais Kemal Atatürk refuse. Son plan
est nationaliste et laïc, il veut moderniser la Turquie, pas s’embarrasser de
solidarités religieuses avec des bédouins du désert. Il refuse d'intervenir
hors de Turquie et en échange, les Occidentaux lui offrent le généreux traité
de Lausanne. </span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;">Le sentiment arabe d'avoir été floués
par les anglo-français s’accentue, renforçant la fièvre anticoloniale, attisée
par les communistes et bientôt aussi par les nazis, dans la grande tradition de
l’anticolonialisme germanique, qui peut désormais se donner libre cours puisque
l’Allemagne a été privée de ses colonies.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;">Islamiste et antisémite, issu d'une
famille palestinienne proche du pouvoir ottoman, Amin Al Husseini se pose en
rival déterminé des hachémites. Pour ménager la chèvre et le chou, les
Britanniques le nomment Grand Mufti de Jerusalem. Il va devenir leur pire
ennemi, allant jusqu'à faire assassiner le Roi Abdallah de Transjordanie,
symbole de l'alliance des modernistes avec le pouvoir colonial.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><span style="font-family: arial;">Aux portes du désert, après avoir chassé
Ali et son père Hussein du Hedjaz, la famille Saoud fonde l'Arabie saoudite,
avec le soutien actif de Saint-John Philby. L'espion britannique s’est converti
à l'Islam et collabore avec les Américains et l’ARAMCO pour mettre l’or noir au
service du wahhabisme. La vision saoudienne très traditionnaliste de l’Islam va
désormais régner en maître sur le monde sunnite.<o:p></o:p></span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><b><u><span style="color: #1c1e21;"><span style="font-family: arial; font-size: medium;">A8 - 1926 : Des complots juifs ou antisémites
?</span></span></u></b></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><i><span style="color: #1c1e21;"><span style="font-family: arial;">En résonnance avec l'actualité, Complots nous emmène
aujourd'hui en 1926, à la découverte de l'un des tous premiers complots
staliniens : l'assassinat à Paris du leader de l'indépendance ukrainienne, qui
nous rappelle une constante : l'antisémitisme profond des polices secrètes
russes, quelle que soit leur couleur politique.</span></span></i></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="color: #1c1e21;"><span style="font-family: arial;">Rue Racine, Paris, le 25 mai <o:p></o:p></span></span></b></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #1c1e21;"><span style="font-family: arial;">La première guerre mondiale s'est terminée par
l'implosion des quatre empires allemand, russe, austro-hongrois et ottoman, ce
qui libère des dizaines de pays, qui deviennent indépendants.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #1c1e21;">Au prétexte des « Peuples Frères », l’Armée Rouge
soviétique s’emploie aussitôt à reconquérir les territoires perdus, à commencer
par l’Ukraine, tout en semant le trouble dans les empires coloniaux français et
britanniques. Ces derniers semblaient sortis renforcés de la guerre, mais
l’appui étasunien est plus que mitigé et le Komintern soviétique recycle très
efficacement la théorie allemande de « guerre par la révolution », coalisant
les forces nationalistes et communistes.</span><b><span style="color: #1c1e21;"> </span></b></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><span style="color: #1c1e21;">Les colonies, c’est loin, mais le quartier latin, par
contre …</span></b><span style="color: #1c1e21;"> <o:p></o:p></span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #1c1e21;"><span style="font-family: arial;">Quand le leader indépendantiste ukrainien Simon
Petlioura est assassiné entre la Sorbonne et la Faculté de Médecine, à deux pas
du Boulevard Saint-Michel, le tout Paris politique s’enflamme. L'assassin a été
arrêté. C’est un juif d’Odessa, qui clame avoir voulu venger les pogroms d'Ukraine.
Sauf que le franc-maçon Petlioura les a toujours combattus. Il avait conclu un
accord avec Jabotinski, le leader sioniste polonais et fait fusiller des
auteurs de pogroms. Social-démocrate modéré, pro-occidental, Petlioura était en
revanche l'ennemi juré des communistes russes.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #1c1e21;"><span style="font-family: arial;">De la SDN à Genève, Allen Dulles, futur fondateur de
la CIA, crie au complot soviétique. Ce que Lavrenti Beria, nouveau chef de la
Guépéou confirmera dès 1930. Ayant travaillé pour tous les avatars successifs
de la police secrète russe, de l’Okhrana tsariste au KGB, en passant par la
Tchéka, l’OGPU et le NKVD, Beria sait de quoi il parle. Pour son maître
Staline, l’assassinat de Petlioura est une réussite absolue : actionné par les
Soviétiques, l’assassin est acquitté par la France, pour n’avoir fait que venger
les victimes des pogroms de la guerre d’indépendance ukrainienne. Ce qui
conforte la thèse soviétique - mensongère - attribuant ces pogroms aux seuls
indépendantistes ukrainiens.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #1c1e21;"><span style="font-family: arial;">En plus, le fait que l’assassin soit « un dangereux
terroriste juif » sera même utilisé par Staline contre la vieille garde
bolchévique « cosmopolite », qui lui fait de l’ombre : les juifs sont des
assassins en puissance, dangereux pour « la Révolution dans un seul pays ». A
Paris, l’Action Française hurle au complot juif. L’antisémitisme est encore
ancré très profondément dans toutes les sociétés européennes, qui n’ont libéré
les juifs qu’une ou deux générations auparavant.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #1c1e21;"><span style="font-family: arial;">L'un des acquis de la Révolution française était
l'émancipation des juifs, qui fut étendue à l'Allemagne et à l'Autriche par
Napoléon, en s’appuyant sur la franc-maçonnerie. Seulement les églises, tant
catholique qu’orthodoxe, n'avaient jamais été d'accord et la Russie avait
toujours maintenu « ses » juifs dans un statut inférieur. Au Congrès de Vienne,
qu’il domine en vainqueur, le Tsar Alexandre 1er impose à l’Europe le retour
aux lois médiévales antisémites. Les juifs devront attendre un demi-siècle pour
obtenir enfin des droits égaux.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #1c1e21;">Les dates de l’émancipation des juifs : </span><span style="color: #1c1e21;">- France 1791 </span><span style="color: #1c1e21;">- Empire Ottoman 1839 </span><span style="color: #1c1e21;">- Royaume de Sardaigne 1848 </span><span style="color: #1c1e21;">- Autriche 1867 </span><span style="color: #1c1e21;">- Allemagne 1870 </span><span style="color: #1c1e21;">- Algérie française 1870 (<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9cret_Cr%C3%A9mieux">Décret Crémieux</a>) </span><span style="color: #1c1e21;">- Suisse 1874 </span><span style="color: #1c1e21;">- Russie 1917</span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #1c1e21;"><span style="font-family: arial;">Souvent bien éduqués, urbains et cosmopolites, les
anciens parias véhiculent des valeurs d'ouverture et d'échanges, mal perçues
par les communautés nationales traditionnelles. En Ukraine, alors autrichienne,
ainsi qu'à Vienne et en Allemagne, de nombreux réfugiés affluent de Russie et
de ses colonies polonaises, où l'inégalité demeure, mais aussi les pogroms et
les tensions politiques.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #1c1e21;"><span style="font-family: arial;">Metternich, chancelier d'Autriche disait de la Suisse
qu'elle était « un cloaque d'entrepreneurs en mouvements sociaux ». A Genève,
en 1900, des centaines de révolutionnaires se mêlent aux milliers d'étudiants
étrangers. Les deux tiers sont sujets de l'Empire russe, espionnés par
l'okhrana. A Genève, un millier de russophones habitent Plainpalais, surnommée
« la Petite Russie ». Les 3/4 sont juifs, car privés d'accès aux universités
russes. Les débats sont sans fin : les bolcheviks veulent la mort des nations ;
les sionistes, de gauche ou de droite, rêvent d'une nation juive en Palestine ;
tandis que le Bund veut une nation juive laïque en Russie.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #1c1e21;"><span style="font-family: arial;">Comme la question juive, la question nationale est sur
toutes les lèvres. Entre le Congrès de Vienne de 1815 et celui de Berlin en
1878, une petite douzaine d'Empires et autant d’Etats indépendants se sont
partagé le monde. Même les pays d'Amérique latine n'échappent aux empires
ibériques que pour entrer dans l'orbite étasunienne. Ces Empires vivent sous la
coupe d'un pouvoir central fort, ethnique, qui opprime ses minorités
nationales. Or qui dit oppression dit rébellion et donc police politique. En
Russie, c'est le rôle de l'okhrana, qui étend sa toile partout où sont exilés
des réfugiés politiques russes.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #1c1e21;"><span style="font-family: arial;">Près de Montreux, l’okhrana fait cambrioler la villa
d'un médecin russe, Elie De Sion. Elle vient y chercher l'un des rares
exemplaires existant du « Dialogue aux Enfers entre Machiavel et Montesquieu »,
de Maurice Joly. Un roman français de politique fiction de 1860, interdit et
détruit au pilon, dans lequel Napoléon III et les francs-maçons s'emparaient du
monde. La police du Tsar avait appris que le Dr De Sion prévoyait de faire
circuler des copies du roman pour discréditer le ministre De Witte, un
franc-maçon qui modernise la Russie au pas de charge</span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #1c1e21;"><span style="font-family: arial;">L'ouvrage est envoyé à Paris, d’où l'Ambassadeur de
Russie dirige l'Okhrana en Europe occidentale. Dans la foulée de l’affaire
Dreyfuss, il veut convaincre le Tsar de ce qu'il nomme la fourberie juive. Il
charge Matveï Golovinski de remplacer partout, dans une copie du livre,
Napoléon III par « les juifs ». Indicateur, Golovinski était déjà payé par
l'Okhrana pour écrire des calomnies sur les rivaux de son cousin Lénine, dont
l’Okhrana privilégiait l'ascension politique. La popularité d’Oulianov
détournait nombre d'ouvriers du socialisme modéré des Mencheviks, qui
constituaient le vrai danger aux yeux du régime. Et puis Malinovski, l’adjoint
d’Oulianov dit Lénine, était un agent de l'Okhrana.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 3.75pt; text-align: justify;"><span style="color: #1c1e21;"><span style="font-family: arial;">Devenu « Protocole des Sages de Sion », le roman est
présenté au Tsar, mais Nicolas II, francophile et francophone, reconnait
l’histoire et devine qu'il s'agit d'une provocation. Il interdit sa diffusion.
Plus tard, en 1922, pour contrer le traité de Versailles qui interdit le
réarmement allemand, des officiers de la Reichswehr sont envoyés s’entraîner en
URSS. Ils en ramènent le Protocole des Sages de Sion que les nazis commencent à
répandre en Europe. En 1933, à Berne, un procès interdira la diffusion du «
Protocole » en Suisse. Chaïm Weizman y expliquera la diversité des juifs et
Alexandre du Chayla, officier de renseignement français, brandira le roman
original de 1860, dont des passages entiers sont recopiés.<o:p></o:p></span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><u><span style="color: #050505; font-size: medium;">A9 - 1934 : Le tombeur du Dahir Berbère</span></u></b><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><i><span style="color: #050505;">Ou comment Genève abrita la 1ère
conférence islamiste mondiale dans les années 30, avec l'argent de Hitler</span></i><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><span style="color: #050505;">Palais Wilson, Siège de la SDN à Genève
le 6 juin</span></b><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;">Depuis sa création, la Société des
Nations est agitée de questions fondamentales. Le Japon réclame avec insistance
que les races soient déclarées égales, ce que refusent les anglo-saxons,
officiellement par peur de l’immigration. Le Japon de son côté maltraite
Coréens et Chinois considérés comme inférieurs, au prétexte qu’au moins, cela
se passe entre asiatiques. En tout cas, le discours anticolonial séduit les
peuples des empires franco-britanniques, répandu discrètement par l’Allemagne
et plus ouvertement par l’URSS. </span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;">L’arrivée au pouvoir des nazis remet en
selle les théories jihadistes de l’ancien chef du desk orient des services
allemands. Max von Oppenheim est même nommé « aryen d'honneur » par Hitler, qui
oublie opportunément son ascendance juive. Dans le monde arabe, le Baron Max
est surnommé « Abu Jihad », le père du jihad ! Il ne crie pas sur les toits
qu'il s'est converti à l'Islam, mais sa popularité en terre d’Islam intéresse
au plus haut point les nazis.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;">Von Oppenheim a installé à Genève son
vieil ami le cheik druze Chekib Arsalan et c'est grâce à l'argent allemand que
ce prédicateur syrien est devenu le leader mondial de ce que l'on n'appelle pas
encore l'islamisme. Le précurseur francophone de l'Egyptien Hassan el Banna,
qui fonde les Frères Musulmans au Caire en 1928, sur la même base : le jihad ne
doit pas rester uniquement défensif, mais au contraire devenir une guerre
offensive. La revue d’Arsalan, « la Nation Arabe » est lue du Maghreb en
Malaisie et il a ses entrées à la SDN, en tant que représentant des arabes de
Palestine et de Syrie.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;">Le premier objectif du cheik druze est
d'obtenir la condamnation de la France à la SDN pour avoir introduit le </span><a href="https://www.blogger.com/blog/post/edit/1861578819172944744/6671672817829104388"><i><span style="color: blue;">dahir</span></i><span style="color: blue;"> <i>berbère</i></span></a><span style="color: #050505;"> au Maroc. Une
vieille idée du </span><a href="https://www.blogger.com/blog/post/edit/1861578819172944744/6671672817829104388"><span style="color: blue;">Père de Foucauld</span></a><span style="color: #050505;"> et du </span><a href="https://www.blogger.com/blog/post/edit/1861578819172944744/6671672817829104388"><span style="color: blue;">Maréchal Liautey</span></a><span style="color: #050505;">, qui meurt cette
année-là. Reprenant le vieux principe « diviser pour régner », Liautey rêvait
de séparer les arabes des berbères <i>("berbères" est un
qualificatif péjoratif donné par les arabes aux peuples du Maghreb quand ils
les ont colonisés. Il vient du grec, comme pas mal de mots d'arabe, et c'est
tout simplement "barbares". Aujourd'hui, on dit plutôt amazighs</i>)
pour reconvertir ces derniers au christianisme, qu'ils pratiquaient avant
l'invasion arabe plus de mille ans auparavant !</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;">A à la clé, une nationalité française
pleine et entière, qui serait offerte aux amazighs, comme elle l'a été aux
juifs algériens par le décret Crémieux. Dans ce but, le <i>dahir</i>,
décret signé par le futur roi Mohammed V, formalise l'existence de tribunaux
berbérophones, basés sur les coutumes amazighes ou </span><a href="https://www.blogger.com/blog/post/edit/1861578819172944744/6671672817829104388"><span style="color: blue;">chleuhs</span></a><span style="color: #050505;">, plutôt que sur la
charia. Une attaque frontale des tribunaux islamiques qui disent, en arabe le
droit musulman. Or en droit international, le Maroc n'est pas une colonie, mais
un protectorat : un pays sous tutelle, mais indépendant qui reste
officiellement de droit musulman. La France ne peut pas y faire ce qu’elle
veut.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;">La proclamation du <i>Dahir</i> soulève
un tollé immédiat dans les écoles coraniques, suivi de manifestations le
vendredi à la sortie des mosquées. Arsalan soutient le mouvement dans sa revue
« La Nation Arabe », à la Tribune de la SDN et aussi dans ses prêches du
premier congrès islamo-européen, qu'il organise à Genève avec l'argent de
Berlin, passée depuis peu sous la coupe nazie.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;">Des dizaines de délégués musulmans
accourent à Genève. Tous les nationalistes arabes de passage en Europe ou y
étudiant viennent y voir le cheik. Le futur ministre syrien Jamil Mardam Bey ;
l'officier franco-libanais et agent double du 2ème bureau, Fawzi Al Qawudji et
même deux étudiants syriens de la Sorbonne, Salah al Din Bittar et Michel
Afflak, pourtant proches du parti communiste, violemment combattu par Arsalan
parce que « dominé par les juifs ». Ils fonderont après-guerre le parti Baas.
Ancien communiste également, l'Algérien Messali Hadj déménage à Genève pour se
rapprocher du cheik et le Marocain Mohamed Ouazzani est alors son secrétaire.
Tous deviendront les hommes clés de l'indépendance de leurs pays respectifs.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;">Les campagnes efficaces du Baron Max et
de Chekib Arsalan à la SDN poussent la France à retirer le Dahir berbère. Les
nazis engrangent leur première victoire diplomatique et peu après, en
remerciement, la banque Von Oppenheim peut changer de nom et officiellement, de
mains, pour ne plus être « une banque juive ».</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;">Vecteur de l'influence allemande en
Orient, le NFO d’Oppenheim avait connu une période pro sioniste après
1917, pour contrecarrer l’écho de la déclaration Balfour parmi les juifs
allemands. Des centaines d’israélites avaient alors été recrutés comme espions,
encadrés par des officiers allemands prosionistes, comme Otto Von Hentig. Sans
scrupules, les nazis récupèrent tout le monde et les recyclent dans l'Abwehr,
aux bons soins de L'Amiral Canaris. Qui deviendra au fil de la guerre un
véritable vivier d'opposants au nazisme, Canaris lui-même terminant pendu à un
croc de boucher.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;">A l'époque, la conférence islamiste de
Genève avait attiré aussi quelques jeunes suisses de la mouvance nationaliste,
séduits par l'idée anticoloniale, comme François Genoud et Jean-Maurice
Beauverd. Vivant en colocation à Lausanne avec trois étudiants syriens, ils les
accompagnent écouter les prêches incendiaires d’Arsalan. Ils font ainsi la
connaissance du futur ministre syrien Nazem Koudzi. A 18 ans, Genoud et
Beauverd militent à l'Union Nationale, le parti fasciste de Géo Oltramare,
représentant du Duce à Genève. Mais l'Italie fasciste est elle-même en train de
devenir une puissance coloniale, en Libye, en Somalie et en Ethiopie.
L'Allemagne nazie au contraire n'a aucune colonie, ce qui leur paraît plus en
accord avec l’idée nationale !</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;">Si Beauverd est issu de la grande
bourgeoisie genevoise, Genoud est le fils d'un petit patron vaudois d’origine
savoyarde, espion au service de la France et condamné pour cela, à Lausanne,
pendant la guerre de 14. Pour lui apprendre l’allemand, le père avait envoyé
son adolescent de fils en séjour linguistique dans une famille d’outre-Rhin.
François Genoud y avait croisé Hitler et lui avait serré la main ; pendant
quelques mois, il avait même participé aux activités des Hitlerjugend, le moule
des héros antisémites et il en avait ramené le Protocole des Sages de Sion,
aussitôt prêté à son copain Beauverd. Les deux ados croient désormais, et pour
le restant de leur vie, au complot juif mondial. D'ailleurs la preuve,
répètent-ils, c'est que les bolcheviks sont quasiment tous juifs.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;">En fait, dans la Russie tsariste, entre
aristocrates et paysans orthodoxes, les juifs formaient une classe à part, d’individus
non asservis, contrairement aux moujiks. Par contre, ils étaient surtaxés
(comme en terre d'Islam, sous prétexte de <i>dhimmitude</i>), interdits
d’université et parfois pourchassés. Ils avaient donc naturellement très envie
de changement. Pour autant, les juifs n'étaient de loin pas tous bolcheviks et
tous les bolcheviks n'étaient pas juifs, très loin de là. Encore moins après
que Staline ait entreprit d'éliminer systématiquement tous ses « camarades »
juifs !</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;">Ainsi au Kremlin, le délégué du
Komintern pour les pays latins est un pasteur protestant, Jules Humbert Droz.
Natif de la petite ville ouvrière suisse de la Chaux de Fonds, tout comme son
agent de liaison au Bureau politique du PCF, Maurice Tréand. Ce dernier a
rédigé les « listes noires des escrocs ennemis de la Révolution », qui seront
chassés du parti à l'arrivée au pouvoir de Staline. Presque tous sont juifs.
Tréand, sur les consignes de Thorez et Duclos, prend contact en 1940 avec la
Propagandastaffel allemande et obtient de l'Ambassadeur Otto Abbetz, qui rêve
d'allier communisme et nazisme, que l'Humanité puisse reparaître légalement,
après son passage par la censure allemande.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: medium;"><b><u>A10 - 1935 : Les Suisses islamophiles de Hitler</u></b> </span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-family: arial;">Palais Wilson, Genève</span></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Organisé en marge de la SDN, le premier congrès mondial panarabe est
discrètement financé par de l'argent nazi. Il s'agit évidemment de nuire aux
intérêts franco-britanniques, qui se partagent la colonisation des pays arabes
et plus généralement musulmans. Deux tendances s'affrontent, chacune dirigée
par un Syrien. Pour l'islamiste Chekib Arsalan, c’est moins la nation arabe qui
compte que la oumma, qui englobe tous les croyants, y compris non arabes. En
son sein, toutes les minorités religieuses doivent se plier aux règles très
conservatrices de la charia. </span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">A l’inverse, le nationaliste panarabe Sati el Housri, ministre de l’Éducation
du Royaume d'Irak a des vues progressistes. Il veut construire l'unité arabe -
et arabe seulement - sur une base laïque et linguistique, avec des droits égaux
pour tous, indépendamment de la religion. Les arabes chrétiens, yézidi ou
autres, jamais convertis à l'islam, restent en effet nombreux et les nombreux
juifs d’Irak ne se différencient pas vraiment de leurs voisins, hormis la
religion. El Housri prône également l'éducation des filles, comme en Turquie.
Mais comme Arsalan, il pense que le nationalisme allemand est le seul allié
possible contre les pouvoirs coloniaux.</span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">El Housri a été nommé par le Roi Fayçal, monté sur le trône d’Irak grâce
aux Britanniques, mais Fayçal est décédé à l’hôpital de l’Ile, à Berne, en
1933. C’est son jeune fils Ghazi qui lui a succédé, à 21 ans. Eduqué par son
grand-père Hussein, le très anti-colonialiste chérif de la Mecque, Ghazi n’aime
guère les Anglais et tombe rapidement sous la coupe de l’entreprenant
ambassadeur du Reich en Irak, Herr Doktor Fritz von Grobba. Un parfait nazi qui
fait traduire en arabe Mein Kampf et « Le Protocole des Sages de Sion », avant
d’acquérir un quotidien de Bagdad pour les publier en feuilleton. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Dès 1934, plusieurs dizaines de fonctionnaires juifs irakiens sont
licenciés.</span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">En Suisse, les deux chefs romands des jeunesses de l’Union Nationale (le
parti fasciste local) sont des militants anticolonialistes, qui partagent une
colocation à Lausanne avec des étudiants syriens. Admirateurs de Hitler,
François Genoud et Jean-Maurice Beauverd assistent évidemment au congrès
panarabe de Genève et même y travaillent en tant que bénévoles. Les débats
passionnés et la rumeur d’un soulèvement imminent les décide à prendre le
chemin de Damas, en proposant à la Tribune de Genève d’y raconter leurs
aventures. A tout juste 18 ans, ils partent en voiture, comme c'est la mode à
l'époque. Quand deviennent-ils des espions allemands ? Lors d’un voyage
linguistique en Allemagne, Genoud a fréquenté les Hitlerjugend et ils ont
probablement rencontré les agents de l'Abwehr qui finançaient le congrès
panarabe.</span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Ils commencent par Nüremberg, à l’assemblée annuelle des Hitlerjugend, dont
Genoud a été membre quelques mois lors d'une année d'étude en Allemagne. Puis à
la frontière tchécoslovaque, ils repèrent les défenses militaires des Sudètes,
qualifiées de « ligne Maginot tchèque ». Les pronazis viennent de gagner les
élections locales et les usines Skoda fabriquent les meilleurs chars du monde.
Qui soupçonnerait deux jeunes suisses francophones d’espionnage au profit de
l’Allemagne ? Trois ans plus tard, à Munich, Daladier et Chamberlain remettront
gracieusement fortifications et usines de chars à Hitler, sans coup tirer.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Dans les Balkans, le duo rend visite aux musulmans bosniaques, alliés des
oustachi, fascistes croates et catholiques soutenus par Mussolini. Tandis que
les serbes orthodoxes sont eux soutenus par Staline. A Athènes, le Général
Metaxas vient de prendre le pouvoir. Formé en Prusse, admirateur de Mussolini,
il leur accorde audience. Mais 4 ans plus tard, Metaxas dira « Non » à son
mentor, Mussolini, qui veut annexer la Grèce. Les Grecs célèbrent encore chaque
année ce jour où les deux dictateurs se sont déclaré la guerre !</span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Tandis qu'éclate la guerre d'Espagne, déclenchée par un autre fasciste, les
deux Romands parviennent enfin au Moyen-Orient. Beauverd décrit dans la Tribune
de Genève les émeutes de Bagdad, qui chassent le 1er ministre pro-britannique,
mais maintiennent le jeune Roi Ghazi sur le trône. Deux généraux issus de
minorités, un kurde et un turcoman se partagent brièvement le pouvoir, mais en
coulisses, Herr Doktor Fritz von Grobba et les Britanniques se livrent une
lutte acharnée, qui se traduit par une valse des premiers ministres, ponctuée
de coups d’Etat.</span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Sati el Housri, que Genoud et Beauverd ont connu à Genève, participe à
plusieurs de ces gouvernements. Genoud, 19 ans, conseille ses nouveaux amis
arabes pour la création d’Al Futuwwa, sur le modèle des Hitlerjugend, qui
rassemblera bientôt plus de 60 000 adolescents, défilant en uniformes. Mais la
« grande révolte arabe » menace de mettre la Palestine à feu et à sang et le
duo gagne Jérusalem, porteurs des messages de Von Grobba pour le Grand Mufti
Amin al Husseini. Suite à quoi les jihadistes du cousin du mufti, Abd el Khader
al Husseini, s’allient aux nationalistes de Khaouji, ancien officier français
de renseignement ayant changé de camp (ou pas), pour attaquer juifs et
Britanniques.</span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Fondateur des Frères Musulmans, l’égyptien Hassan el Bana se mêle à la
révolte palestinienne avec plusieurs militants. La lutte contre Israël deviendra
un élément clé de sa doctrine. Les organisations paramilitaires juives, Lehi,
Betar et Haganah, répliquent sans ménagement. La Grande révolte fait plus de
5000 morts, essentiellement arabes : les « traîtres » pactisant avec les
Britanniques ou vendant leurs terres aux juifs sont égorgés sans ménagement. Au
bout de trois ans, alors que la 2nde guerre mondiale se profile, Londres finit
par céder et ordonne la suspension de l'immigration juive. </span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Entretemps, les deux Genevois ont gagné Damas pour retrouver leur ancien
copain Nazem Koudsi, rentré en Syrie pour se présenter aux élections. Il les
remporte sur la liste de Jamil Mardam Bey et se retrouve ministre. La victoire
des nationalistes déclenche une grève générale de 60 jours contre le
protectorat français. En France, le Front Populaire est au pouvoir et Mardam
Bey obtient l'autonomie de la Syrie, mais pas l'indépendance, le PCF retournant
sa veste pour plaire à Moscou : oui à une Syrie indépendante d’une France
capitaliste, mais si la France passe dans le camp des travailleurs, plus
question qu’elle abandonne des territoires ! Ce qui fâche tout rouge Salah
Bittar et Michel Afflak, deux anciens étudiants communistes de la Sorbonne,
devenus profs à Damas. Le duo suisse en profite pour leur expliquer que décidemment,
l'Allemagne nazie est bien le seul vrai recours des nations opprimées par le
colonialisme.</span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Cap pour Beyrouth, où toutes les confessions politiques et religieuses se
pressent à l'enterrement de l'ancien premier ministre irakien Yassin al Hachimi.
Les « chemises de fer » du nationalisme arabe ouvrent le cortège, suivi du
Grand Mufti Al Husseini et du premier syrien Mardam Bey. François Genoud ignore
encore qu'il montera une banque genevoise avec son fils et son neveu, pour
financer la révolution algérienne. Aflak et Bittar songent au nom de leur futur
parti. Social Nationaliste, le nom est déjà pris par le chrétien Antoun Saadé.
Ce sera donc le Baas (on l'écrit aussi Baath et Ba'th).</span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;">
</span></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 3.75pt; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Le duo suisse reprend sa route vers l'Inde, dressant au passage le relevé
des défenses anglaises des cols afghans. Mais la maladie les contraint au
retour. A son arrivée en Suisse, François Genoud est longuement débriefé par le
service de renseignements de la Confédération.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><span style="font-family: arial; font-size: medium;"><b><u>A11 - 1938 : Roosevelt et l'échec de la conférence
d'Evian</u></b></span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><i><span style="color: #050505;"><span style="font-family: arial;">Ou comment les Etats-Unis sont entrés en guerre.</span></span></i></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="color: #050505;"><span style="font-family: arial;">Grand Hôtel d'Evian d'Evian-les-Bains, le 10 juillet</span></span></b></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><span style="font-family: arial;">Le vent mauvais de l'antisémitisme souffle sur
l'Europe des années 30. Du Portugal de Salazar à la Pologne de Pilsudski, les
peuples s'inventent une pureté culturelle ou religieuse. Des millions de juifs
paniqués quittent l'Europe pour les Amérique et, de plus en plus, pour la
Palestine mandataire.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><span style="font-family: arial;">22 000 juifs y résident en 1882, 175 000 en 1932 et 350
000 en 1936 !</span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><span style="font-family: arial;">Les 600 000 arabes de Palestine s'affolent et les
nazis soutiennent discrètement leur Grande révolte anti-britannique.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><span style="font-family: arial;">En URSS, Staline « épure » ceux qu'il appelle
cosmopolites. Des centaines de milliers de juifs sont déportés au Birodbidjan,
un oblast créé de toutes pièces à cette fin, au fin fond de la Sibérie. Sa
capitale est construite par le Suisse Hannes Meyer et les déportés ont
l’interdiction de quitter l'URSS. En Allemagne, les nazis créent des camps de
travail dès 1933, qui ne sont pas encore des camps d'extermination. Des droits
restreints sont mis en place, qui limitent l'emploi et ruinent les familles.
Les enfants juifs sont chassés des piscines publiques, les synagogues brûlent
et la nuit de cristal n'est qu'un pogrom géant. Berlin pousse les juifs à
l’exil, mais en laissant leur fortune au Reich ou à ses dignitaires !</span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><span style="font-family: arial;">En Autriche, l'Anschluss, l'annexion voulue par Hitler
a déclenché des pogroms encore plus violents qu’en Allemagne. Plus de cent
mille juifs cherchent à fuir le pays, Freud en tête, mais Londres bloque toute
immigration en Palestine, pour calmer les arabes. Tétanisés, les Etats-Unis
refusent d'augmenter le nombre de visas aux juifs de peur d’une judéisation
massive du pays, leur préférant une immigration de protestants. <o:p></o:p></span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><span style="font-family: arial;">La Suisse obtient de l'Allemagne un tampon J pour
Juden sur les passeports des citoyens allemands juifs, pour pouvoir les
reconnaître à la frontière. Berne bloque l'accès aux Autrichiens. Déjà, pour le
Conseil Fédéral, « Das Boot ist voll » (la barque est pleine).</span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;">De son côté, la France de Léon Blum vient d’accueillir
des milliers de juifs polonais et allemands, pas encore intégrés. Opposé au
sionisme, Paris mise sur l'Alliance israélite universelle, qui prône
l'intégration des populations dans un contexte moderne, à droits égaux. Une
réussite française et franc-maçonne, depuis Napoléon, dont l’affaire Dreyfus a
cependant montré les limites. Prudemment, Paris préfère limiter les visas à
l'entrée en France.</span><span style="color: #050505;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;">Initiée par l'épouse du Président Roosevelt, la
conférence d'Evian se tient en marge de la SDN. L'idée est de trouver un point
de chute à ces cent mille colons potentiels. Golda Meir y représente l'Agence
juive, avec rang d'observateur. Toutes les solutions sont passées en revue, de
l'Algérie à Madagascar, projet du nazi Rademacher, refusé par Paris. Trujillo,
dictateur de Saint-Domingue, veut les accepter pour remplacer, par des blancs,
sa population noire d'origine haïtienne, qu'il massacre par milliers. L'offre
est rejetée, pour ne pas couvrir un génocide. Le seul accord est la création du
Comité International des Réfugiés, qui deviendra le HCR.</span><span style="color: #050505;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;">L’échec de la conférence souligne l’absence de
réaction à l’annexion de l’Autriche suivie de peu par les accords de Munich,
qui confirment la veulerie des démocraties. Londres et Paris offrent à Hitler
la puissance industrielle tchèque, en échange d'une vague promesse d’arrêt de
son expansion. Quant à la question juive, on fait mine de l’oublier.</span><span style="color: #050505;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><span style="font-family: arial;">Converti à l’Islam, l’ancien chef du desk orient du
Drei B, le Baron Max Von Oppenheim critique vertement l'émigration en
Palestine, au contraire de ses anciens adjoints comme Werner Otto Von Hentig.
Polyglotte, vétéran d'Afghanistan, Von Hentig apprécie le leader sioniste,
Chaïm Weizman, qu'il rencontre à plusieurs reprises en tant que chargé de la
Palestine aux affaires étrangères, où l’ancien SA Franz Rademacher est chargé
des questions juives. Ouvertement critique du nazisme et du jihad, Hentig
s'excuse publiquement, après la Nuit de Cristal, mais les nazis ont besoin de
ses compétences et il reste en place.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><span style="font-family: arial;">C’est encore un vrai débat, à l’époque en Allemagne,
de savoir si les juifs font partie de la nation allemande ou pas, d’autant
qu’ils ont très loyalement combattu et versé leur sang durant la première
guerre mondiale. Hentig refuse l’antisémitisme par patriotisme et il accepte
d’ouvrir des discussions avec les fascistes juifs de la Lehi, en compagnie de
Rademacher, en vue d’une alliance pour combattre ensemble les Britanniques en
Palestine.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><span style="font-family: arial;">Dans ses rapports, l’Ambassadeur Fritz von Grobba
soutient également l'émigration en Palestine, mais uniquement parce qu'elle
pousse les arabes au jihad et déstabilise le pouvoir britannique. A Bagdad, von
Grobba ne perd au contraire jamais une occasion de dénoncer la colonisation
juive et de stigmatiser les juifs en général. <o:p></o:p></span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;">A Berlin, l’intellectuel et écrivain SS Johann von
Leers, très intéressé par l’Islam, propose de mettre en place un statut de
dhimmi, comme dans la Oumma, qui accorderait aux juifs allemands la protection
du Reich, accompagnée d'impôts spéciaux et d’interdictions diverses, l’idée
étant de les maintenir en sujétion, sans possibilité de s’enrichir.</span><span style="color: #050505;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;">Finalement, Goebbels tranche en faveur de l’alliance
arabe contre le sionisme, que lui fait miroiter von Leers. L’émigration est
interdite et les Juifs dépouillés de leurs biens, avant d’être déportés. La
spoliation des biens juifs financera la mise en place de la « solution finale
». Von Hentig parvient encore à sauver quelques milliers d'enfants juifs, en
organisant leur départ, avant d’être arrêté et emprisonné. Nommé aryen
d’honneur par Hitler, le Baron Max von Oppenheim échappe aux persécutions et la
banque familiale à la spoliation, en changeant de nom pour devenir « Bankhaus
Pferdmenges & Co », du nom de l'économiste « goy » qui la gère.</span><span style="color: #050505;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><span style="font-family: arial;">Désormais tout entier orienté vers la guerre, le Reich
développe sa propagande aux Etats-Unis dont il rêve de se faire un allié. Les
descendants d’allemands y sont nombreux et une part non négligeable de
l’opinion publique apprécie l’idéologie nazie, perçue comme un rempart contre
le communisme. Hitler fait parfois référence à Ford et Rockfeller qu’il
considère comme des maîtres à penser et il fait décorer l’aviateur Charles
Lindbergh par Göring. Le racisme est aussi ouvertement pratiqué aux Etats-Unis,
par de larges pans de l’establishment, tant à l’égard des noirs que des juifs.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><span style="font-family: arial;">Nombre d’entrepreneurs sont sensibles aux sirènes
nazies : le père des frères Kennedy, ambassadeur à Londres ; le père de Georges
Bush, qui investit en Allemagne ; ou encore le père de Donald Trump, lui-même
né en Allemagne et membre actif du Ku Klux Klan. La propagande nazie joue sur du
velours et, outre les pro-germaniques, cible les isolationnistes, dont le credo
est de ne plus se mêler des affaires du monde, en dehors des Amérique. Hans
Thomsen, de l’Ambassade d’Allemagne cherche à rassembler les membres du Congrès
hostiles à une entrée en guerre, qu’ils soient démocrates ou républicains.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><span style="font-family: arial;">Avocat, Herr Dr Gerhard Westrick représente en
Allemagne les intérêts de firmes américaines comme Kodak, Ford, General Motors
(qui possède Opel) ou encore ITT, en association avec le gros cabinet new
yorkais Sullivan & Cromwell, où travaille un certain Allen Dulles, très
actif en Suisse pendant la 1ère guerre mondiale. Westrick est envoyé à New York
par l’Abwehr pour recruter des dirigeants d’entreprises favorables à
l’Allemagne. Il organise des réceptions où accourent les patrons de Texaco,
d’ITT, de Ford et le franco-américain Charles Bedaux, qu’il recrute. Texaco
accepte de contourner les sanctions de Washington pour livrer du pétrole au
Reich.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><span style="font-family: arial;">Conscient de l’absolue nécessité de l’entrée des Etats-Unis
dans la guerre, Churchill a envoyé à New York un homme d’affaires canadien,
William Stephenson, vétéran décoré de 14-18, passionné d’espionnage. Antinazi,
Stephenson va appliquer leurs méthodes de propagande et de guerre psychologique
à grande échelle. Ayant l’appui discret du Président Roosevelt et de J.E.
Hoover le patron du FBI, qui lui confie des infos qu’il ne peut exploiter
officiellement, par exemple sur les réceptions de Westrick, Stephenson lance
d’efficaces campagnes de presse. Westrick rentre en Allemagne, Texaco renonce à
livrer le Reich et Lindbergh est discrédité. Stephenson va jusqu’à produire de
faux documents pour prouver que le Reich envisage d’envahir l’Amérique latine.
Ce qui est vrai, mais les preuves sont fabriquées de toutes pièces.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 3.75pt; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">
</span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><span style="font-family: arial;">Stephenson travaille main dans la main avec William
Donovan, un autre vétéran décoré de 14-18, que Roosevelt met à la tête de
l’OSS, le nouveau service d’espionnage américain. L’ancêtre de la CIA recrute
aussitôt Allen Dulles, envoyé en Suisse pour superviser l’ensemble des
activités de l’OSS en Europe. En novembre 41, les 2/3 de l’opinion publique
étasunienne sont convaincus qu’il faut battre l’Allemagne, alors qu’un an plus
tôt, la même proportion refusait de s’en mêler. L’attaque japonaise sur Pearl
Harbor vient parachever le travail en projetant les USA dans la guerre.<o:p></o:p></span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span face="Arial, sans-serif" style="color: #050505;"><span style="font-family: arial; font-size: medium;"><b><u>A12 -1941 : Or noir et chair à canons</u></b></span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><i><span style="color: #050505;"><span style="font-family: arial;">Avec des Musulmans en nombre dans la seconde guerre mondiale, des deux
côtés.</span></span></i></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><span style="color: #050505;">Palais Royal, Bagdad 1er avril</span></b><span style="color: #050505;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;">Véritable coup de théâtre, le pacte Molotov-Ribbentropp a marié le
socialisme dans un seul pays de Staline au national-socialisme de Hitler. Leurs
similitudes s’avèrent plus grandes que leurs divergences. On échange pétrole
russe contre navires de guerre allemands, sur les ruines de la Pologne. Staline
demande à intégrer l'Axe Rome-Berlin-Tokyo, réclamant l'Afghanistan, l'Irak et
l'Iran en retour. Hitler le juge cependant trop gourmand et temporise. Il fait
ralentir la fabrication du cuirassé promis à Moscou, mais le pétrole russe lui
reste nécessaire : C’est en partie le manque d'essence de la Wehrmacht qui a
sauvé les Britanniques à Dunkerque.</span><span style="color: #050505;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><span style="font-family: arial;">Coup de chance pour Hitler, les accords d’armistice signés par Pétain
ouvrent au Reich les ports syriens. Les pétroliers italiens pourront s'y
remplir d'or noir irakien, qui arrive en Syrie par pipeline. A condition que
l'Irak cesse de livrer les Britanniques.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><span style="font-family: arial;">C’est là qu’intervient Rachid Al Ghilani, qui chasse les Anglais de Bagdad,
avec l’aide de Fritz von Grobba qui fait envoyer quelques appareils de la
Luftwaffe pour protéger la révolution. Le deal est simple : le pétrole pour la
Wehrmacht, contre le soutien à la révolte arabe. <o:p></o:p></span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><span style="font-family: arial;">De Beyrouth vichyste où il est réfugié, le Grand Mufti de Jérusalem Al
Husseini accourt à Bagdad. De Damas arrivent Michel Afflak et Salah Bittar,
avec une armée de volontaires, commandés par al Khaouji, l’ancien officier du
2ème bureau français.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><span style="font-family: arial;">Heureusement pour Londres, le Régent Ali el Hachem a pu s'échapper, avec le
petit roi Fayçal II, 6 ans, dont la photo a servi de modèle à Hergé pour
Abdallah. Le 18 avril, une division anglo-indienne débarque à Bassora. Les
Gurkhas avancent rapidement dans le désert, malgré les trois avions de la
Luftwaffe. En baroud d’honneur, le 1er juin, la veille de l’entrée des
Britanniques dans la capitale, les nationalistes déclenchent le <i>farhoud</i>,
la mise à sac du<i> mellah</i>, l'important quartier juif de Bagdad, qui abrite
90 0000 israélites. Plusieurs centaines sont tués. Saddam Hussein n'a encore
que 4 ans, mais son oncle maternel et futur mentor, Kairallah Kalfa, dirige le
pogrom. Il deviendra l'un des penseurs du Baas irakien, distillant un discours
raciste de suprématie sunnite.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><span style="font-family: arial;">Les Allemands sont faits prisonniers et l'oncle de Saddam Hussein jeté en
prison. Von Grobba et Al Husseini parviennent à s'enfuir par le désert et Von
Grobba se réfugie chez les Saoud, ennemis traditionnels des hachémites qui
viennent de récupérer leur trône d'Irak. Converti à l'Islam, Von Grobba tente
de convaincre les Saoud de livrer leur pétrole au Reich. Mais Washington a la
main sur l'or noir saoudien et soutient de plus en plus ouvertement Londres.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><span style="font-family: arial;">Après Bagdad, les Britanniques poursuivent jusqu'à Damas, accompagnés des
Forces Françaises Libres de De Gaulle, composées de légionnaires et de
volontaires du Pacifique qui attaquent l'Armée de Vichy. Fin politique, De
Gaulle promet l'Indépendance à la Syrie et au Liban et les forces de sécurité
locale rallient la France Libre.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><span style="font-family: arial;">En désespoir de cause, Hitler décide d'aller chercher son pétrole lui-même,
directement à Bakou, en URSS. Il donne le feu vert à l'Opération Barbarossa,
préparée dans le plus grand secret. La Wehrmacht enfonce les frontières
soviétiques, prenant Staline de court. Le plan d’action allemand prévoit
d’entrée de jeu l'élimination ou la déportation dans les usines du Reich des
populations slaves et juives, qui seront remplacées sur place par des germains.
Il s’agit d’étendre le Lebensraum, l’espace vital germanique.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><span style="font-family: arial;">En Afrique du Nord, Rommel et l'Afrika Korps ont pris la Libye et foncent
sur le Caire où des agents allemands promettent l'indépendance aux jeunes
officiers égyptiens. <o:p></o:p></span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><span style="font-family: arial;">Anouar el Sadate est arrêté et emprisonné pour espionnage au profit de
l'Allemagne. Son ami et condisciple de l’école de guerre, Gamal Abdel Nasser,
passe entre les gouttes bien qu’ayant fait plus jeune de la prison pour ses
participations à des manifs anti-Britanniques. Renforcés de volontaires
africains, les Français libres sont positionnés à Bir Hakeim, pour stopper
l'Afrika Korps, à un contre dix. Les radios confiées aux volontaires du
Pacifique émettent en tahitien. Les Français tiennent deux semaines, permettant
la contre-attaque victorieuse d'El Alamein.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><span style="font-family: arial;">Le nazi genevois Jean-Maurice Beauverd organise l'exfiltration du Grand
mufti de Jérusalem, coincé en Iran. Ils passent par l'Italie, au nez et à la
barbe des services italiens, qui tentent d'intercepter Amin al Husseini dont
ils craignent l'influence islamiste sur leurs colonies d'Afrique du Nord. Une
ambiguïté du fascisme que déplore Hitler, qui reproche à Mussolini de lui avoir
coûté une alliance fondamentale avec le monde musulman.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><span style="font-family: arial;">Finalement, le grand mufti arrive à Berlin, où il retrouve plusieurs
figures du nationalisme arabe dont Rachid Ali Al Ghilani, le leader du coup
d'Etat de Bagdad, le palestinien Hassan Salameh et Fawzi al Kahouji, l'agent
double franco-libanais, plus nationaliste qu'islamiste qui refuse son autorité.
Amin Al Husseini devient en effet Président du gouvernement Palestinien en exil
et Beauverd son secrétaire. On les entend à la radio, ils rencontrent Goebbels
et même Hitler, avant de quitter Berlin pour Sarajevo. Beauverd, qui connaît
bien la région, veut y recruter des divisions SS de volontaires musulmans,
projet appuyé par von Leers et Himmler.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><span style="font-family: arial;">Ce que Hitler apprécie dans l'Islam, c'est que les jihadistes mourant au
combat accèdent directement au Paradis, comme les Germains au Walhallah. Il
reproche au christianisme d'avoir ruiné cet idéal, particulièrement utile à une
armée dont les combattants tombent comme des mouches. Himmler lit assidûment le
Coran et Hitler en personne autorise les soldats musulmans à prier cinq fois
par jour, ainsi qu’à manger halal. Immams et mollahs sont adjoints aux recrues,
alors que les SS n'avaient jusqu'alors pas d'aumônier. Ces derniers sont dès
lors autorisés également dans les unités SS de recrutement d’origine chrétienne.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><span style="font-family: arial;">Au même moment, pour soutenir spirituellement la grande hécatombe
patriotique, Staline, soudainement éclairé par la lumière divine, organise le
retour en grâces de la religion orthodoxe, jusqu'alors âprement combattue. Il
va clairement s’en servir comme d’un opium du peuple, pour galvaniser les Russes
que l’amour de la patrie socialiste peut laisser froid.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><span style="font-family: arial;">Dans les Balkans, les SS bosniaques se distinguent par leur férocité à
l'égard des civils serbes et le grand Mufti collabore à la déportation des communautés
juives de Sarajevo et Salonique, aux côtés d'un certain Aloys Brünner. Une
poignée d’officiers français musulmans et de Palestiniens engagés dans la SS
sont formés au combat derrière les lignes alliées. Par groupes de 5, dont un
officier allemand parlant arabe, ils sont parachutés en Algérie et en
Palestine. Parmi eux, le futur colonel du FLN et co-fondateur du FIS Mohammed
Saïdi, ou Hassan Salameh, dont le fils dirigera Septembre Noir aux JO de
Munich.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><span style="font-family: arial;">
</span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><span style="font-family: arial;">A contrario, les hommes de la seconde division SS bosniaque, stationnés en
France dans le Massif central, rejoignent massivement la Résistance, où
combattent déjà quelques 5000 maghrébins. Ils seront même plus de 200 000 dans
les troupes de la France Libre, qui combattront en Italie, en France et jusqu’en
Allemagne.</span><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 10pt;"><o:p></o:p></span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b><u><span style="color: #050505;"><span style="font-family: arial; font-size: medium;">A13 - 1942 : Les Immeubles de Radò</span></span></u></b></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><i><span style="color: #050505;"><span style="font-family: arial;">Ou comment les renseignements suisses aidèrent Staline
à gagner la guerre.</span></span></i></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><span style="color: #050505;">Château-Banquet, Genève le 09 décembre</span></b><span style="color: #050505;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><span style="font-family: arial;">Née Ursula Kuksinsky, alias Beurton, alias Hamburger,
alias Sonia, Ruth Werner a débarqué en Suisse en 1938 avec un impressionnant
pedigree. La guerre menaçant, la mission de cet as du GRU, le renseignement
militaire soviétique, était de relier les nombreux contacts qu'elle possédait
encore dans son Allemagne natale avec un réseau créé en Suisse par une autre officier
du GRU, Maria Poliakova. Puis de remplacer Maria, qui était rappelée à Moscou,
où son père et son frère seront exécutés dans les grandes purges staliniennes. <o:p></o:p></span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><span style="font-family: arial;">Née de parents communistes ayant vécu aux Etats-Unis,
Ruth Werner a été la maîtresse de Richard Sorge, l'as des espions soviétiques,
qu’elle a connu en Chine. Où elle est aussi devenue l'amie de Roger Hollis,
futur patron du MI5 britannique.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><span style="font-family: arial;">A la signature du Pacte Molotov-Ribbentropp, elle
reçoit l'ordre de gagner Londres en se disant dégoûtée par le pacte
Hitler-Staline sur le dos de la Pologne. Son frère, resté aux Etats-Unis, se
fait de même recruter par ce qui va devenir l'OSS américaine, tout en restant
en contact avec le GRU. A Londres, Ruth est débriefée par le MI5, qui finit par
l’engager et l’affecter au service des opérations spéciales en Allemagne et en
France occupée, le S.O.E qu'elle truffe d'agents secrets communistes.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;">Avant de partir de Genève, Ruth a confié le réseau à
Alexander Radò, cartographe hongrois travaillant à la SDN, et agent de longue
date du Komintern. Radò est juif, comme Ruth et comme aussi Maria Poliakova,
mais comme aussi plusieurs agents allemands travaillant pour l'Abwehr de
l'Amiral Canaris. Ce qui entraîne une certaine défiance de leurs chefs, qui se méfient
peut-être d’ailleurs encore plus à Moscou qu’à Berlin. Si bien que quand le
réseau Radò avertit le Kremlin de la prochaine attaque allemande, Staline
refuse d'y croire. Pas plus qu’il ne croit Sorge. Il se passera encore
plusieurs épisodes du genre avant que Radò soit pris au sérieux.</span><span style="color: #050505;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><span style="font-family: arial;">Il était temps, parce que ce sont les plans de
Winttergewitter que Radò transmet le 9 décembre. 3 jours plus tard, la
contre-attaque allemande doit briser le siège de Stalingrad, prenant l’Armée
Rouge par surprise. Averti, Joukov fait effectuer un mouvement tournant à ses
T-34. Dans le plus grand secret, ils surprennent les colonnes blindées
allemandes et les attaquent par le flanc. Rebelote 7 mois plus tard, où les
informations de Radò permettent à Joukov de terrasser les Panzer qui attaquent
le saillant de Koursk.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><span style="font-family: arial;">L’étonnante qualité de ces informations demeure un
mystère. A l’évidence, elles émanent du Haut Quartier Général et leur source
reste l'une des grandes énigmes de la guerre. Les amis juifs et communistes de
Ruth Werner en Allemagne sont décimés. Peu probable qu’ils aient pu conserver
des antennes au QG de Hitler ! Le SR suisse en revanche avait d’anciens
contacts avec de hauts gradés protestants, ce que l’on a appelé la « ligne
Viking ». <o:p></o:p></span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><span style="font-family: arial;">De plus, bien que communiste, le réseau Rado est
protégé sans le savoir par le SR de la Confédération. Deux des trois
appartements d'où émettent ses radios clandestines appartiennent à la famille
du lieutenant Sillig, homme de confiance du Colonel Masson, le très anglophile
patron des services suisses. Sillig lui-même est proche des réseaux français du
Général Giraud, qui finiront par rallier De Gaule. Sa sœur est d’ailleurs
mariée à l’un de ses officiers supérieurs.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><span style="font-family: arial;">L’autre piste est britannique. Grâce à leurs machines
« Bomb », ancêtres de l'ordinateur, inventées par les Polonais, les
Britanniques décodent en temps réel les communications de la Wehrmacht. Le
fruit d'un long travail, commencé avant-guerre par les services français,
amélioré en Pologne et achevé par Alain Turing à Bletchley Park grâce à la
capture d'une machine de codage Enigma, dans un U-Boot capturé par surprise.
Sauf que Londres veut à tout prix éviter que les Allemands l'apprennent et se
méfie des soviétiques. En glissant quelques infos clés dans le flux des
messages envoyé par le réseau Radò, les Britanniques peuvent aider les
soviétiques sans le leur dire.<o:p></o:p></span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;">Est-ce un hasard si Alexander Foote, le principal «
radio » du réseau, ancien des brigades internationales, est soupçonné d'être un
agent du Mi5 ?</span><span style="color: #050505;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><span style="font-family: arial;">Toujours est-il qu’en 43, le SS Schellenberg, nouveau
chef du contre-espionnage nazi, contacte le colonel Masson : les récepteurs
allemands captent des émissions venant de Genève et utilisant des codes russes.
Il menace la Suisse d'invasion. Pour prouver qu’il ne plaisante pas, il arrête
et fait torturer l'attaché militaire suisse en Allemagne. Encerclée, la
Confédération est truffée d'agents du Reich, comme le Lieutenant SS Heinz
Felfe. La mission numéro un du Colonel Masson étant d'éviter à tout prix l'invasion.
Il cède à Schellenberg et fait arrêter les opérateurs radio du réseau.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><span style="font-family: arial;">En vérité, la Suisse entière fourmille d’espions,
travaillant pour l’Axe ou pour les Alliés.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><span style="font-family: arial;">Les services de Masson surveillent tout le monde, sans
être pour autant vraiment neutres : sur les 33 espions condamnés à mort durant
la guerre en Suisse (la peine de mort n’existe qu’en temps de guerre en
Suisse), 33 sont des agents nazis. Les alliés écopent au plus de légères peines
de prison. C’est le cas des membres du réseau Radò, qui écopent de quelques
mois de prison.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><span style="font-family: arial;">Radò lui-même échappe à la souricière et rejoint la
résistance française, avant d’être contraint à regagner Moscou dans un avion
soviétique en compagnie de Leopold Trepper, le chef de l’Orchestre Rouge. Radò
tente de s’échapper à l’escale du Caire, mais il est repris. Radò et Trepper
craignent d’être maltraités par Staline, comme les autres espions juifs qui ont
pourtant servi l'URSS au péril de leur vie. De fait, ils seront tous deux
condamnés à dix ans de camp. Le vent a tourné, la guerre froide se profile et
Staline soupçonne les juifs d'être vendus en masse à l'Occident.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><span style="font-family: arial;">La seule qui trouve grâce à ses yeux n'est autre
qu'Ursula Kuksinszky Beurton, alias Ruth Werner. C'est elle en effet qui va
livrer les secrets de la bombe atomique à Moscou, grâce à ses nombreux contacts
dans les réseaux britanniques et américains mais aussi, surtout, dans les
milieux scientifiques. A commencer par son frère physicien. Les anciens
communistes du réseau Radò sont également mis à contribution, comme le savoyard
Jean-Pierre Vigier, physicien diplômé de l'Université de Genève. Recalé comme
assistant d'Einstein aux USA, suite au veto de la CIA, il devient président du
Tribunal Russell pour la Paix, l’une des institutions qui fit dire à Mitterrand
: « Les pacifistes sont à l’ouest, les missiles à l’est. »</span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><span style="font-family: arial;">Outre son vieil ami Roger Hollis, patron du MI5,
Ursula est protégée à Londres par Kim Philby, le fils de Saint-John Philby qui
trahit Lawrence d’Arabie en se mettant au service des Saoudiens. Kim est le
chef de la cellule URSS du Mi6 et son anticommunisme apparent lui vaut d'être
chargé de débusquer les infiltrés soviétiques ... dont il est le chef ! <o:p></o:p></span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><span style="font-family: arial;">La liste de ses méfaits va de l'assassinat du Général
Polonais Sikorski au choix de Tito comme allié privilégié pendant la guerre,
parmi les différentes factions de la résistance Yougoslave. <o:p></o:p></span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><span style="font-family: arial;">Kim Philby apprend aussi à Pékin que les Américains
n'ont pas l'intention d'utiliser la bombe en Corée. Et c’est encore lui qui
donne à Moscou les centaines d'agents infiltrés en Ukraine et en Albanie, qui
sont aussitôt exécutés.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><span style="font-family: arial;">
</span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><span style="font-family: arial;">A trois reprises, Philby sera soupçonné d'être « la
taupe au plus haut niveau du Mi5 », mais faute de preuves, il sera toujours
relaxé. Jusqu'au jour où il s'enfuit à Moscou !</span><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 10pt;"><o:p></o:p></span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b><u><span style="color: #050505;"><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: medium;">A14 – 1943 : Genoud et Dickopf</span></span></span></u></b></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><i><span style="color: #050505;"><span style="font-family: arial;">Comment Moscou a utilisé les anciens nazis pour infiltrer les
renseignements occidentaux et déstabiliser le Moyen Orient.</span></span></i></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="color: #050505;"><span style="font-family: arial;">Refuge du Lieu, frontière franco-Suisse VD-Jura, le 1er septembre</span></span></b><span style="color: #050505; font-family: arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><span style="font-family: arial;">Contrairement à son copain Beauverd, le Vaudois François Genoud n'a pas
gravi les échelons dans l'appareil nazi. Pendant la guerre, il vit de trafics
d'or et de devises entre Berlin, Bruxelles et Genève, connaît tous les passeurs
du Jura. Il rend compte régulièrement aux services suisses tout en collaborant
avec celui qu'il appelle « mein bruder », mon frère, son agent traitant du
Sicherheitsdienst, le lieutenant SS et commissaire de police Paul Dickopf. Pour
qui travaille vraiment Genoud, on ne le saura sans doute jamais. Probablement
pour qui le paie, mais d'après ses propres dires d'agent multicartes, c'est son
engagement nazi qui est le plus sincère.</span></span><span style="color: #050505; font-family: arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;">Cet été là, l'armée rouge taille en pièces les panzers divisions à Koursk
et les alliés débarquent en Sicile, en s'appuyant sur la mafia. Les Allemands
les plus lucides comprennent que l'Allemagne a perdu la guerre et commencent à
préparer leurs arrières. Dickopf demande à Genoud de l'aider à passer en
Suisse. Ce que ce dernier finit par accepter. Le SR suisse interroge longuement
le lieutenant SS, bien disposé à rendre service.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><span style="font-family: arial;">Conséquence de la désertion de Dickopf, l’officier SS Heinz Felfe, chef du
poste d'espionnage allemand à Berne, est rappelé précipitamment à Berlin. L'une
de ses tâches en Suisse consistait à changer une partie des 134 millions de
fausses livres sterlings imprimées par le IIIème Reich. Il est probable qu'une
partie de cette fausse monnaie arrivait en Suisse par les valises de Genoud. Ce
dernier ouvre alors un bar à Lausanne, en association avec Paul Dickopf, qui entretemps
s'est fait recruter par Allen Dulles, chef de poste de l’OSS à Berne, d’où il
supervise le renseignement américain en Europe occupée. Après un long
débriefing sur l'état du Reich, Dickopf finira par rejoindre les armées
américaines et françaises qui pénètrent en Bavière, où il sait à nouveau se
montrer utile.</span></span><span style="color: #050505; font-family: arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><span style="font-family: arial;">Partout, des réunions secrètes préparent l'après-guerre. A Genève se
réunissent les chefs des réseaux de résistance humanistes et chrétiens. Un
pasteur hollandais, fondateur du Conseil Œcuménique des Eglises, a invité
Français, Italiens, Hollandais, Belges et Allemands à publier la Déclaration
des Résistances Européennes.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><span style="font-family: arial;">Identifiant le nationalisme comme cause première des guerres, Altiero
Spinelli, Henri Frenay, Ernesto Rossi et Willem Visser't Hoof appellent à la
dissolution des souverainetés nationales dans une Fédération Européenne, qui
sera l’une des matrices de l’Union Européenne. Contrairement aux empires
multiethniques asservis par une ethnie dominante, ils veulent construire une Europe
de peuples égaux en droits.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><span style="font-family: arial;">En Alsace, alors que les troupes alliées approchent, un aréopage discret se
prépare à préserver la puissance de l'économie allemande d’après-guerre. A
cette fin, ils cotisent tous pour rassembler un trésor de guerre qui sera caché
en Suisse. Ces industriels et grands commis de l'Etat ne sont pas des nazis
convaincus. Ils sont même plutôt proches des auteurs de l'attentat contre
Hitler et bien qu’ayant fonctionné à très haut niveau durant tout le IIIème
Reich, ils seront adoubés par les Américains, soucieux de ne pas acculer
l’Allemagne comme en 1918 et de lui laisser une chance de se reconstruire aux
côtés des démocraties.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><span style="font-family: arial;">Washington refuse en revanche la proposition de paix séparée des SS,
transmise par les Services Suisses, même si le chef du SD Schellenberg promet
l'arrêt de l'holocauste en échange.</span></span><span style="color: #050505; font-family: arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><span style="font-family: arial;">Sauver l’Allemagne, oui, mais sans les nazis. D’ailleurs, début 45, les
Soviétiques sont encore des alliés et les nazis des ennemis. Eisenhower
interdit tout contact avec eux, pendant ou même après la guerre. Dickopf et ses
quelques homologues se retrouvent donc sans ressources. Quelques-uns vont alors
commencer à travailler pour l’URSS.<o:p></o:p></span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: arial;">De son côté, Genoud aide le Général Ramke à s'enfuir des prisons
françaises. Un exploit, sans doute facilité par les services français, qui vont
utiliser Genoud à plusieurs reprises. La France n’a pas les mêmes scrupules
qu’Eisenhower et n’hésite pas à recruter d’anciens nazis, quand elle pense
qu’ils peuvent l’aider à reprendre en mains son empire colonial. C’est le cas
de très nombreux anciens soldats allemands incorporés dans la Légion qui
partent en Indochine. Ou du très antisémite grand mufti de Jérusalem, que la
France exfiltre et aide à gagner l’Egypte en échange de son soutien, ou plutôt
de sa neutralité en Afrique du Nord. En tout cas, l’affaire Ramke fait rentrer
Genoud dans l'intimité de dignitaires nazis et il en profite pour éditer les
mémoires de Hitler, Goebbels et Bormann. Ce qui va lui assurer de confortables
revenus.</span><span style="color: #050505; font-family: arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><span style="font-family: arial;">En 1948, la chape de plomb soviétique qui s'abat brutalement sur l'Europe
de l'Est fait remonter la cote des anciens espions SS. Devenu big boss de la
CIA, Allen Dulles va les utiliser plus que de raison. Son protégé Dickopf se
retrouve propulsé à la tête du BKA, la police criminelle ouest-allemande, qui
supervise le contre-espionnage. Ancien chef de l'espionnage allemand en URSS,
proche de Canaris et des auteurs de l'attentat contre Hitler, le général
Reinhard Gehlen met tous ses réseaux dans les pays de l'Est au service de la
CIA, devenant le premier patron du BND, le bureau de renseignement fédéral
allemand.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><span style="font-family: arial;">Chef de cabinet du nouveau chancelier Adenauer, Hans Globke est l'un des
auteurs des lois juives d'avant-guerre. Démocrate-chrétien, sa candidature au
parti nazi avait néanmoins été refusée. Le voilà chapeautant tout le système de
sécurité Ouest-Allemand. Robert Pferdmenges, ami d'enfance d'Adenauer, devient
ministre des Finances. C'est lui qui a géré la banque Solomon Oppenheim pendant
la guerre, après que le Baron Max von Oppenheim, le père du jihad allemand, ait
été fait aryen d'honneur. <o:p></o:p></span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: arial;">Le problème, c'est que des dizaines de ces anciens nazis sont des doubles
soviétiques ou le deviennent. Le KGB a récupéré les archives nazies, à Berlin,
et s'en sert pour les faire chanter. Heinz Felfe, l'ancien faux-monnayeur de
Berne, où il a bien connu Allen Dulles, est ainsi devenu le chef de la lutte
anti-communiste au contre-espionnage allemand. Mais 15 ans durant, il est aussi
rétribué par le KGB. De l'autre côté du mur et dans les goulags où croupissent
2 millions de prisonniers de guerre allemands, la STASI est-allemande recrute
aussi beaucoup d'anciens nazis.</span><span style="color: #050505; font-family: arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><span style="font-family: arial;">
</span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><span style="font-family: arial;">Tous les anciens agents islamisants et/ou arabophones du Baron Max vont
ainsi se retrouver sortis de prisons pour être envoyés au Moyen Orient. Et à
Bandoeng, en 1955, à la conférence des pays non alignés voulue par Nasser,
Nehru, Soekarno et Zhou en Lai, tous les pays arabes sont conseillés par
d'anciens nazis, payés par Moscou à une exception près : Von Hentig conseille
l'Arabie Saoudite avec la bénédiction des Américains. Lui aussi est un ancien
du Drei B de Von Oppenhem de la guerre de 14, mais il est philosémite, il a
organisé l'exfiltration de centaines d'enfants juifs avant la guerre et il a été
jeté en prison par les nazis.</span><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 10pt;"><o:p></o:p></span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b><u><span style="color: #1c1e21;"><span style="font-family: arial; font-size: medium;">A15 - 1944 : Radios et Propagande</span></span></u></b></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="color: #1c1e21;"><span style="font-family: arial;">Sporting d’Hiver, Monte Carlo, 1er mars 1944</span></span></b></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><i><span style="color: #1c1e21;"><span style="font-family: arial;">Ou comment deux Genevois ont joué un rôle clé dans les radios nazies
francophones en 39-45, puis dans la montée de l'islamisme au Moyen Orient ...
et comment la radio romande a aidé la Résistance !</span></span></i></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #1c1e21;"><span style="font-family: arial;">Fort de son expérience réussie de propagandiste aux côtés du Grand mufti de
Jérusalem, le Genevois Jean-Maurice Beauverd est imposé par Himmler à Otto
Abbetz, le chef de la Propagandastaffel, à la tête de la toute nouvelle Radio
Monte Carlo, sous le pseudonyme de Charles Morice. Née radio de propagande
nazie, la future RMC émet sur toute la Méditerranée, du Levant au Maroc, pour
diffuser des nouvelles de la guerre aux populations mais aussi des messages
codés aux parachutés, comme le faisait Radio Londres aux résistants. Sauf que
les parachutés, en Algérie et en Palestine, sont des commandos SS islamistes
chargés de soulever les populations musulmanes !</span></span><span style="color: #1c1e21; font-family: arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #1c1e21;"><span style="font-family: arial;">Le tour de table de la nouvelle radio mélange capitaux nazis, vichystes et
fascistes italiens mais c'est Berlin qui donne le la. Le jihad islamiste reste
l’argument de la dernière chance pour le Reich au sud de la Méditerranée, qui
doit désormais compter avec l’évolution des discours américains et gaullistes,
qui parlent d'indépendance nationale et d'égalité républicaine aux peuples
colonisés. C’est un échec pour Berlin, les commandos parachutistes SS ne
parviennent pas à désorganiser les lignes alliées et les colonies envoient des
centaines de milliers d’hommes libérer l’Europe. Le fascisme ne fait plus
vraiment rêver en 44.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #1c1e21;"><span style="font-family: arial;">Beauverd n'a pas été choisi par hasard. A Genève avant-guerre, dans
l'entourage de Chekib Arsalan qu’il fréquentait, il a croisé la crème des
nationalistes arabes. Comme Messali Haj et son adjoint Mohammedi Saïdi, alias
Si Nasser, chefs du Mouvement Nationaliste Algérien. Bien qu'emprisonné par la
France, Messali Haj interdit au MNA d'accepter les offres de soutien
allemandes. Au contraire du pieux Saïdi, qui s'engage dans la SS avec le grand
mufti, avant d'être l'un des parachutés allemands en Algérie.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #1c1e21;"><span style="font-family: arial;">La déchirure poussera Saïdi à éliminer des dizaines de membres du MNA, son
ancien parti, pour les beaux yeux du FLN, dont il devient le premier colonel,
en prémices de la Guerre d’Algérie. A cet effet, il est formé au Caire par des
officiers allemands conseillers de Nasser, mandatés par la STASI. Trente ans
plus tard, Saïdi sera encore l'un des fondateurs du FIS Algérien, le Front
Islamique du Salut, qui installera l'islamisme au Maghreb.</span></span><span style="color: #1c1e21; font-family: arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #1c1e21;"><span style="font-family: arial;">Beauverd n'est pas le seul nazi genevois à vociférer sur les ondes
françaises. Geo Oltramare, son ancien chef de l'Union nationale, le parti
fasciste suisse, est l'une des voix les plus écoutées de Radio Paris, que le
gaulliste Pierre Dac assassine d'une ritournelle : « Radio Paris ment, Radio
Paris ment, Radio Paris est allemand ». C'est sous le pseudonyme de Charles
Dieudonné qu’Oltramare, rejeton d’une excellente famille calviniste, se fait
connaître sur les ondes françaises, tandis que sous son nom d'acteur d'André
Soral, il joue dans les films du Genevois Jean Choux, qui continue de tourner
en France, sous l'occupation, avec Michel Simon, autre Genevois, en vedette.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #1c1e21;"><span style="font-family: arial;">Coïncidence étrange, les deux pseudonymes d’Oltramare deviendront les noms
de scène de deux porte-voix de l'antisémitisme français, réunis dans un projet
de rapprochement de l'extrême-droite et de l'islamisme financé par l'Iran
d’Ahmadinejad, au début du XXIème siècle. Soral est le nom d’un petit village
de la frontière franco-genevoise et le faux nom du père d’Alain Soral, qui
s’appelait en réalité Bonnet, franco-suisse longtemps emprisonné à Genève pour
escroquerie. Quant à Dieudonné, c’était le prénom du père camerounais de
l’humoriste déchu.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #1c1e21;"><span style="font-family: arial;">Réfugiés à Sigmaringen en Allemagne à la fin de la guerre en compagnie de
Pétain, Céline et d’un milliers d’autres collaborateurs de haut vol, Géo
Oltramare et Jean-Maurice Beauverd s’arrangent pour passer en Suisse, où ils
croupissent quelques mois en prison. Oltramare échappe ainsi à la condamnation à
mort par contumace que ses diatribes antisémites lui ont valu en France. Dès
leur sortie, ils s'envolent pour le Moyen Orient, où affluent les anciens nazis
spécialistes de la sécurité et de la propagande, souvent convertis à l'islam.
De Johann von Leers à Skorszeny en passant par Aloys Brunner, ils sont des
dizaines, invités par les amis du Grand Mufti de Jérusalem.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #1c1e21;"><span style="font-family: arial;">Capturé par les Français en Bavière, mis au frais à Paris dans une villa
cossue, le leader islamiste a échangé sa liberté contre la promesse d’accepter
la présence française au Maghreb. Paris fait la sourde oreille aux demandes
d'extradition serbe et britannique, comme aux remontrances israéliennes. Muni
de vrais faux papiers, Al Husseini prend tranquillement son vol pour le Caire
au départ d’Orly. Sitôt en Egypte, il oubliera sa promesse et c’est avec son
plein soutien que son ancien secrétaire, Jean-Maurice Beauverd, crée Radio
Damas, tandis que Géo Oltramare prend la direction du service français de Radio
le Caire. Ciblant Israël, les deux Genevois diffusent sur ondes courtes leur
propagande antisémite, mais aussi anticoloniale et pro-FLN, de Bagdad à
Marrakech.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #1c1e21;"><span style="font-family: arial;">Mais toutes les radios de la guerre n’ont pas été les outils du Reich, loin
de là. Si tout le monde connait les fameux messages de Radio Londres à la
Résistance ; Radio Sottens, devenue depuis la Radio Suisse Romande, fut
aussi très écoutée. Elle était en effet la seule à donner des nouvelles des
différents fronts sans propagande et le plus objectivement possible. La France
entière et la Belgique écoutaient religieusement les bulletins quotidiens de
René Payot. Même les miliciens de Vichy et les Allemands y croyaient davantage
qu'à la propagande officielle.</span></span><span style="color: #1c1e21; font-family: arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #1c1e21;"><span style="font-family: arial;">En apprenant la nouvelle du débarquement en Provence, le 15 août 1944, les nombreux
maquis de Haute-Savoie décident de se soulever. Appuyés sur la Suisse, ils ne
risquent guère d’être pris à revers dans les villes frontières. Le 17, Evian et
Thonon sont libérés au prix de violents combats auxquels participent quelques
volontaires helvétiques. Le 18, c’est au tour d’Annemasse et de Saint-Julien.
Prises d’assaut, les garnisons allemandes se rendent, y compris celle de
l’hôtel Pax dont les caves abritaient les prisons et les salles de torture de
la Gestapo. La garnison est laissée libre de se réfugier en Suisse. Des
centaines d'allemands sont faits prisonniers dans tout le département.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><span style="font-family: arial;">
</span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 3.75pt; text-align: justify;"><span style="color: #1c1e21;"><span style="font-family: arial;">Il ne reste plus que les 3 850 hommes de la garnison d'Annecy, lourdement
armés. Les résistants qui encerclent la ville sont six fois moins nombreux et
ne disposent que d’armes de poings et de quelques malheureux fusils, plus les
mitraillettes prises aux Allemands. Mais ils s’organisent pour faire croire
qu'ils sont beaucoup plus nombreux. C'est alors que Radio Sottens annonce de
Lausanne qu'Annecy est encerclée par près de 10 000 hommes lourdement armés.
Les Allemands qui écoutent religieusement les nouvelles du front à la radio
suisse depuis des années ne peuvent qu'y croire. Ils se rendent le 19, sans
combattre. Grâce à quoi la Haute-Savoie sera le premier département français à
s’être libéré seul, sans intervention des troupes alliées.</span><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 10pt;"><o:p></o:p></span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b><u><span style="color: #050505; font-family: "Arial",sans-serif; font-size: 10.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">A16 - 1944 : Guerre Froide à Hollywood<o:p></o:p></span></u></b></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b><u><span style="color: #050505; font-family: "Arial",sans-serif; font-size: 10.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"> </span></u></b></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><i><span style="color: #050505; font-family: "Arial",sans-serif; font-size: 10.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Comment passer du statut d'alliés à celui d'ennemis ou
comment le maccarthysme a sauvé le cinéma européen.<o:p></o:p></span></i></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b><u><span style="color: #050505; font-family: "Arial",sans-serif; font-size: 10.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"> </span></u></b></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="color: #050505; font-family: "Arial",sans-serif; font-size: 10.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Bretton Woods, New Hampshire, le 22 juillet<o:p></o:p></span></b></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: "Arial",sans-serif; font-size: 10.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: "Arial",sans-serif; font-size: 10.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Pour les économistes comme John Keynes, l'échec de la
Société Des Nations est d'abord dû à des désaccords commerciaux, qui ont
débouché sur la seconde guerre mondiale. Il faut donc créer un mécanisme de
règlement des conflits économiques pour éviter qu'ils dégénèrent en conflits
militaires. Ce à quoi s'attellent les alliés dans un grand hôtel en pleine
nature, près du Mont Washington, au nord de New York. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: "Arial",sans-serif; font-size: 10.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: "Arial",sans-serif; font-size: 10.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">730 délégués de 44 pays sont présents. Les empires
français et britanniques existant encore, cela représente les trois quarts de
la planète. L’URSS n’a toutefois envoyé qu’un seul diplomate, au simple rang
d’observateur... Le Fonds Monétaire International, la Banque Mondiale et let
GATT, ancêtre de l'OMC, naîtront de cette conférence, qui assoit jusqu’à nos
jours la suprématie du dollar. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: "Arial",sans-serif; font-size: 10.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: "Arial",sans-serif; font-size: 10.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Les différents économiques ne sont cependant pas la
cause unique des guerres et il faut bien régler aussi les conflits politiques.
Ce qui signifie inventer quelque chose de plus efficace que la défunte SDN. Ce
sera les Nations Unies et cette fois, les Etats-Unis veulent en faire partie,
ce qui réjouit tout le monde. Par contre, Washington refuse que la nouvelle Organisation
des Nations Unies soit basée à Genève, ou plus exactement, c’est Edgard Hoover,
le tout puissant patron du FBI, qui exige un siège américain. Il se raconte que
c’est pour pouvoir y poser des micros, comme il le fait lors de la réunion de
constitution, qui se tient à San Francisco, au moment où la guerre se termine
en Europe, d’avril à juin 1945. Toutes les délégations y sont minutieusement
écoutées. Car la situation se tend, entre les alliés d'hier.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: "Arial",sans-serif; font-size: 10.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: "Arial",sans-serif; font-size: 10.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Aux grands raouts publics entre diplomates, Staline
préfère les rencontres en tête à tête entre dirigeants. Roosevelt vient de
mourir et c’est Harry Truman qui le remplace à Potsdam, fin juillet 45, pour
tenter de limiter les appétits de l’ogre, en Europe, mais aussi en Asie… Alors
que les Occidentaux se battaient sur tous les fronts, Staline avait toujours
refusé d'attaquer le Japon, fort d’un pacte de non-agression, conservant les
forces de l'Armée Rouge pour déferler sur l'Europe. Ce qui relativise
considérablement la propagande selon laquelle la Russie aurait gagné la guerre
à elle seule.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: "Arial",sans-serif; font-size: 10.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: "Arial",sans-serif; font-size: 10.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Après la reddition nazie, le 8 mai, le Japon a refusé
l'ultimatum des anglo-saxons et de la Chine. L’Empire du Soleil Levant continue
de se battre. L'URSS lui déclare la guerre à l’issue de la Conférence de
Potsdam et s'empare rapidement d'immenses territoires au nord de la Chine, mal
défendus par l'armée nippone dont les meilleures troupes font face aux
Américains. Truman décide alors d'utiliser la bombe atomique, pour hâter la fin
de la guerre avant que Moscou ne se soit emparé des deux tiers de l'Asie...
Montrant au passage à Staline ce qui l'attendait s'il se montrait trop
gourmand. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: "Arial",sans-serif; font-size: 10.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: "Arial",sans-serif; font-size: 10.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">La démonstration l’impressionne, mais ne surprend pas
Staline, parfaitement informé de ce qui se tramait dans le Nevada. En fait, il
compte bien être sous peu capable d’en faire autant. La recherche nucléaire a
commencé en URSS en 43, mais Staline compte surtout sur ses espions et tout ce
dont il a besoin, c’est d'un peu de temps. Le GRU, le renseignement militaire
soviétique, a introduit des agents dans le projet Manhattan. Des hommes et des
femmes, jusque dans l’entourage immédiat de Oppenheimer.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: "Arial",sans-serif; font-size: 10.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: "Arial",sans-serif; font-size: 10.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">On retrouve aussi à Londres une vieille connaissance,
Ursula Kakszinsky, qui avait dirigé le réseau Rado de Genève. Elle œuvre
dorénavant officiellement pour le Mi5 britannique et elle a ses entrées à
Cambridge, dans le projet atomique anglais, dont les chercheurs travaillent en
étroite collaboration avec leurs homologues américains de Los Alamos. C'est
Ursula qui fournit les plans décisifs à Moscou, plus que les époux Rosenberg qui
n’étaient peut-être même qu’un leurre. Poutine l'a d'ailleurs saluée comme « la
plus grande espionne de tous les temps ». <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: "Arial",sans-serif; font-size: 10.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: "Arial",sans-serif; font-size: 10.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Nonobstant, aux Etats-Unis, après la première
explosion atomique russe en 49, l'hystérie anti-communiste devient délirante.
Les époux Rosenberg vont être arrêtés en 1950 et exécutés en 53, véritables
victimes expiatoires. Un avocat a pris la tête du mouvement anti-communiste.
Ancien officier de renseignement pendant la guerre du Pacifique, Joseph Mc
Carthy s’est fait connaître en défendant des soldats nazis accusés de meurtres
de prisonniers.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: "Arial",sans-serif; font-size: 10.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: "Arial",sans-serif; font-size: 10.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">La carrière politique de McCarthy fait un bond
lorsqu’après la première explosion atomique russe, il dénonce « la présence de
dizaines d'agents soviétiques au Secrétariat d'Etat », le nom américain des
affaires étrangères. C’est démenti, mais McCarthy est bien décidé à exploiter
le filon. Dans la culture populaire américaine, communiste devient synonyme
d'espion soviétique et le seul endroit des Etats-Unis où les communistes sont
alors en nombre, c'est à Hollywood. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: "Arial",sans-serif; font-size: 10.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: "Arial",sans-serif; font-size: 10.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Qu’importe si certains communistes sont par exemple
trotskistes et n’ont rien à voir avec l’URSS ? Dix scénaristes et réalisateurs
de Hollywood sont arrêtés, comme Dalton Trumbo et Edward Dmytryk. Le
réalisateur William Wyler, né à Mulhouse, de père suisse et qui a grandi à
Lausanne, crée le comité du 1er amendement pour les défendre. John Huston,
Humphrey Bogart, Lauren Bacall, Groucho Marx ou Frank Sinatra manifestent en
leur faveur, mais malgré ce soutien de poids, les dix vont en prison. Les
grands studios commencent à dresser des listes noires de ceux qu'il est
interdit d'employer. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: "Arial",sans-serif; font-size: 10.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: "Arial",sans-serif; font-size: 10.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Plusieurs créateurs traversent alors l'Atlantique,
comme Ben et Norma Barzman, prévenus de leur arrestation imminente par une
jeune starlette blonde qui s'appelait elle aussi Norma : Norma Jeanne Baker,
alias Marylin Monroe. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: "Arial",sans-serif; font-size: 10.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: "Arial",sans-serif; font-size: 10.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Le cinéma européen était à genoux après la guerre,
entre le bombardement de nombreux studios et le plan Marshall, qui laissait
entrer sans restriction ni taxe tous les films américains sur les marchés
européens. Ironiquement, c'est le maccarthysme qui relance l'industrie
européenne, en favorisant la production de gros films humanistes, voire
carrément de gauche, avec des financements américains, grâce au secret bancaire
helvétique. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: "Arial",sans-serif; font-size: 10.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: "Arial",sans-serif; font-size: 10.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">William Wyler (12 oscars au compteur) réalise ainsi
Vacances romaines et Ben Hur à Cinecitta, où Kirk Douglas s'établit. Joe Losey
travaille à Londres, John Berry et Jules Dassin à Paris et Athènes. Sam
Bronston, alias Samuel Bronstein, neveu de Trotski, monte ses productions dans
l'Espagne franquiste, à la barbe du FBI. L'argent du Cid ou de la Chute de l'Empire
Romain lui est avancé par la très protestante Dupont de Nemours. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: "Arial",sans-serif; font-size: 10.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: "Arial",sans-serif; font-size: 10.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Le siège européen de Dupont, à Genève, réalise des
bénéfices copieux en Espagne, mais n'a pas le droit de les sortir du pays en
raison d’un contrôle des changes espagnol très strict. Les bénéfices espagnols
sont prêtés à Bronston qui tourne ses films avec, en construisant des décors
colossaux avec une main d’œuvre à l’époque extrêmement bon marché. Les films
sont ensuite distribués dans le monde entier et les recettes internationales
servent à rembourser la multinationale de Genève... Sous l’œil intéressé de
Washington, qui surveille ce petit monde. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: "Arial",sans-serif; font-size: 10.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: "Arial",sans-serif; font-size: 10.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Ava Gardner, qui a déménagé à Madrid, organise ainsi
des fêtes somptueuses chez un ami américain, qui n’est autre que l’honorable correspondant
en Espagne de la CIA. Et Ben Barzman, le principal auteur de Bronston,
racontait volontiers comment il s'était jeté à plat ventre en pleine rue dans
Paris, en entendant une pétarade de pot d'échappement, croyant que le FBI lui
tirait dessus.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: "Arial",sans-serif; font-size: 10.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: "Arial",sans-serif; font-size: 10.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Parmi les films d’auteurs américains tournés en Europe
à cette époque, on peut encore citer « Spartacus », « Jamais le Dimanche », «
Les Sentiers de la Gloire », « Exodus », « Tamango », « Les Dix Commandements
», « Ulysse », « Du Rififi chez les Hommes », « Les 55 jours de Pékin », « Roi
des Rois » ou « John Paul Jones ». <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: "Arial",sans-serif; font-size: 10.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: "Arial",sans-serif; font-size: 10.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Juifs, plusieurs de ces cinéastes se tournent alors
vers Israël, dont la lumière naturelle, ouverte à l'Ouest, permettrait de créer
un nouvel Hollywood. Intéressés, les responsables du tout nouvel Etat juif
déclinent cependant finalement la proposition « pour ne pas déplaire à
Washington ».<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: "Arial",sans-serif; font-size: 10.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b><u><span style="color: #050505; font-family: "Arial",sans-serif; font-size: 10.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">A17 - 1948 : L'ONU assassinée</span></u></b></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><i><span style="color: #050505; font-family: "Arial",sans-serif; font-size: 10.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Ou comment Staline a poussé à la création d'Israël ...
avant de faire volte-face.</span></i><i><span style="color: #050505; font-family: "Arial",sans-serif; font-size: 10.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"> </span></i></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="color: #050505; font-family: "Arial",sans-serif; font-size: 10.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Rue Hizkiyahu HaMelesh, Jérusalem le 17 septembre</span></b></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: "Arial",sans-serif; font-size: 10.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Trois ans seulement après sa création, l'ONU montre
déjà ses limites et les difficultés qu’elle éprouve à mettre en place un
semblant d'ordre mondial. Son émissaire en Palestine, le comte Folke
Bernadotte, chargé de superviser le retrait britannique et la partition du
pays, est assassiné par la Lehi, le fameux « Groupe Stern ». Après avoir tenté
de s'allier avec les nazis et Mussolini contre les Anglais, pour faciliter
l’immigration juive en Palestine, cette organisation fasciste israélite est
passée sous la coupe du KGB.</span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: "Arial",sans-serif; font-size: 10.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">En se positionnant en défenseur de la liberté des
peuples, l'URSS parvient à détourner l'accusation d'impérialisme qui lui pend
au nez. Hormis en URSS où les peuples sont censés être libérés par le
communisme (!) le KGB utilise désormais plutôt les nationalistes pour lutter
contre « l’impérialisme américain » dans le monde. La mainmise impérialiste
soviétique sur les nouveaux pays du bloc de l'est n'est en rien comparable,
puisqu'il s'agit de "pays frères"... Malgré l'évidente contradiction,
les tombereaux de propagande déversée à l'époque ont encore des effets
aujourd’hui, alors même que la Russie n’a plus rien de communiste et que le
suprémacisme russe blanc éclate au grand jour.</span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: "Arial",sans-serif; font-size: 10.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Izthak Shamir n'a jamais été suspecté personnellement
d’être un agent du KGB, au contraire de Nathan Yalin Mor, son alter ego à la
tête de la Lehi, qui a participé personnellement à l'attentat. Responsable de
la réorientation idéologique « anti-impérialiste » du groupe Stern, ce nationaliste
belliqueux deviendra l'un des leaders du mouvement pacifiste israélien, quand
Moscou retournera sa veste pour soutenir désormais la cause palestinienne.</span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: "Arial",sans-serif; font-size: 10.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Ceci-dit, il n’y a pas que la Russie que l’attentat
arrange… <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: "Arial",sans-serif; font-size: 10.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">L’intrication des hommes du commando et des
responsables de la sécurité israélienne est très étroite. Le commando attaque
dans une jeep de l’armée, avec des armes et des uniformes règlementaires de
Tsahal. Plus troublant encore, le tireur, Yehoshua Cohen, qui assassine
Bernadotte sera le fondateur d’un kibboutz dans lequel se retire Ben Gourion
lorsqu’il abandonne le pouvoir. Cohen restera le garde du corps personnel de
Ben Gourion jusqu’à la mort de ce dernier.</span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: "Arial",sans-serif; font-size: 10.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Arrêtés immédiatement, mais sortis de prison 15 jours
après l'attentat, les assassins de la Lehi bénéficient effectivement d'une
étonnante clémence de la part du gouvernement du tout jeune Etat. Il s'est
écoulé moins d'une année depuis le vote de l'ONU entérinant sa création. Vote
surprise, largement motivé par les pérégrinations des réfugiés de l'Exodus,
organisées par le Mossad et montées en épingle dans la presse internationale.</span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: "Arial",sans-serif; font-size: 10.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Encore sous le choc de la révélation des camps
d’extermination, l’opinion occidentale ne peut se résoudre à abandonner 4500
survivants dont une majorité de femmes et d’enfants, entassés sur un vieux
rafiot de moins de 100 mètres de long, prévu pour 700 personnes. Il leur faut
un abri sûr…</span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: "Arial",sans-serif; font-size: 10.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">A l’ONU, 33 pays approuvent la création d’Israël en
tant qu'Etat Indépendant en Palestine. Parmi eux, l'URSS et tous les pays du
bloc de l'est. 13 votent contre, pour la plupart des pays arabes et 10
s'abstiennent. L'Afrique et une bonne partie de l’Asie sont encore colonies
françaises ou britanniques et n’ont pas voix au chapitre. Londres est très
opposé au partage de la Palestine, prédisant un chaos sans fin, mais
s'abstient. La France est contre, les juifs français étant fort peu sionistes,
mais change d'avis et vote pour au dernier moment, en partie à cause de
l’Exodus, parti de Sète. En fait, c'est surtout l'URSS qui pousse à la
fondation d'un Etat juif, plus encore que les Etats-Unis et c'est ce qui va
changer après 48.</span><span style="color: #050505; font-family: Arial, sans-serif; font-size: 10pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: "Arial",sans-serif; font-size: 10.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Les relations du stalinisme et du monde juif ont
toujours été compliquées. La plupart des leaders de la révolution d'Octobre
étaient juifs, mais Staline ne l'est pas et a construit son pouvoir contre eux.
Lorsqu'il signe le pacte Molotov Ribbentrop avec Hitler, il lui livre même des
centaines de juifs allemands qui se sont réfugiés en URSS ou qui étaient restés
en Allemagne comme agents soviétiques.</span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: "Arial",sans-serif; font-size: 10.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Le petit père des peuples ne garde que les plus
précieux, comme Ursula Kakzinsky, Léoppold Trepper (le chef de l'Orchestre
Rouge), ou Sandor Radò. Mais quand Hitler l'attaque, Staline fait volte-face et
envoie des émissaires juifs à New York, pour solliciter l'aide des milieux
juifs américains, aussitôt accordée.</span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: "Arial",sans-serif; font-size: 10.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Une fois la guerre terminée, les juifs n’ont plus
guère qu’une utilité aux yeux de Staline : la création d’Israël. Il avait déjà
créé le Birobidjan, déportant les juifs au fin fond de la Sibérie, à la
frontière chinoise, avec un succès très relatif. Avec la création d'Israël, il
fait d’une pierre deux coups : il réduit leur importance en URSS et il met un
pied en Méditerranée… parce que l'URSS abritant la plus grosse communauté juive
du monde, il ne fait aucun doute pour Staline qu’on y parlera russe.</span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: "Arial",sans-serif; font-size: 10.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">De plus le sionisme est un projet d’inspiration
socialiste à la base. Un porte-avion rouge au beau milieu d’un proche-orient
très conservateur inféodé au capitalisme occidental, ça fait rêver Staline, qui
prévoit même d'envoyer en Israël des juifs soviétiques formés par le KGB, d’où
ils pourront rayonner ensuite dans tout le proche orient et même le monde
occidental. Pour commencer, il donne l'ordre aux Tchécoslovaques de fournir des
armes en quantité, qui passent par la Hongrie et la Yougoslavie. La guerre de
1948 est gagnée par Israël grâce à l'armement fourni par le bloc de l'est. En
face, les monarchies arabes, très conservatrices, n'ont aucun atome crochu avec
l'URSS, tandis que les partis communistes moyen-orientaux, tous dans
l'opposition, sont essentiellement juifs.</span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: "Arial",sans-serif; font-size: 10.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Bref, à l'ONU, Gromyko pousse à la création d'Israël
et Moscou est la première capitale à reconnaître le nouvel Etat. Mais en
quelques mois, Staline va complètement changer d'avis. Il comprend que si les
partis communistes piétinent dans le monde musulman, c'est précisément parce
qu'ils sont perçus comme juifs ce qui les coupe de toute assisse populaire. De
plus Golda Meir, la « Mère d'Israël », est nommée Ambassadeur auprès du Petit
Père des Peuples de l’URSS. Ce qui va tout changer.</span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: "Arial",sans-serif; font-size: 10.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Lorsqu'elle inaugure une synagogue à Moscou, des
dizaines de milliers de personnes accourent. De même, le bureau des visas de la
nouvelle Ambassade croule sous les demandes d'immigration. Des centaines de
milliers. Pour Staline, qui ne s’attendait pas à un tel succès, c'est un
camouflet. Sa paranoïa naturelle prend le dessus et le conforte dans son idée
que les juifs sont ses ennemis. Il retourne brutalement sa politique à 180°.
KGB et GRU sont purgés de tous leurs cadres juifs, puis c’est le tour des milieux
scientifiques et des politiques, ouvrant le Procès des blouses blanches et la
nouvelle vague de procès de Moscou.</span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 3.75pt; text-align: justify;"><span style="color: #1c1e21;"><span style="font-family: arial;">
</span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: "Arial",sans-serif; font-size: 10.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Dans la foulée, l'URSS se profile désormais en alliée
des Arabes contre Israël… tout en préparant le renversement des monarchies
pétrolières par les nationalistes. Entre temps, le KGB a mis la main sur les
archives nazies et – directement ou à travers la STASI crée en 1950 - recycle
les anciens nazis spécialistes de l’Islam. En Egypte, le Grand Mufti de
Jerusalem Amin al Husseini prend la tête du Haut comité arabe palestinien,
remis en selle par les Frères Musulmans. Il y prend des positions
jusqu'auboutistes, refusant tout contact avec les émissaires de l'ONU et
déclenchant une grève générale à leur arrivée. Il fait venir par dizaines ses
anciens amis de Berlin, comme Johann von Leers, Hans Eisele ou Aloys Brunner.
En Irak, en Syrie, en Egypte, à Aden, là où le nationalisme arabe prend le
pouvoir avec le soutien plus ou moins discret de Moscou, les anciens nazis
organisent les services de sécurité et nourrissent la propagande antisémite.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;"> * </span><span style="background-color: transparent; text-align: justify;"><i><span style="color: #1c1e21;">« COMPLOTS », c’est au départ une web-série de 50 épisodes de 6’30’’ chacun, disponible sur youtube et sur notre site </span></i></span><a href="http://www.adavi.ch./" style="background-color: transparent; text-align: justify;"><i><span style="border: 1pt none windowtext; color: blue; padding: 0cm;">www.adavi.ch.</span></i></a><span style="background-color: transparent; text-align: justify;"><i><span style="color: #1c1e21;"> Mais dès lundi 4 mars 2024, « COMPLOTS » devient aussi un feuilleton d’une cinquantaine de textes. Cette version écrite est actualisée, corrigée et augmentée par rapport aux vidéos, commencées dans la foulée du Maïdan et des révolutions de jasmin.</span></i></span><span style="color: #1c1e21; text-align: justify;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;">
</p><p class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p><p>
</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="line-height: 107%; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"><span style="font-family: arial;"> </span><o:p style="font-size: 10pt;"></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 3.75pt; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="color: #1c1e21; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="color: #050505; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"> </span></p><div style="background: white; border-bottom: dotted windowtext 3.0pt; border: none; mso-element: para-border-div; padding: 0cm 0cm 2pt;"><p class="MsoNormal" style="background: white; border: none; line-height: normal; margin-bottom: 3.75pt; mso-border-bottom-alt: dotted windowtext 3.0pt; mso-padding-alt: 0cm 0cm 2.0pt 0cm; padding: 0cm; text-align: justify;"><b><span face=""Arial",sans-serif" style="color: #1c1e21; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"><br /></span></b></p><p class="MsoNormal" style="background: white; border: none; line-height: normal; margin-bottom: 3.75pt; mso-border-bottom-alt: dotted windowtext 3.0pt; mso-padding-alt: 0cm 0cm 2.0pt 0cm; padding: 0cm; text-align: justify;"><b><span face=""Arial",sans-serif" style="color: #1c1e21; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"><br /></span></b></p></div>rachid barnathttp://www.blogger.com/profile/06811627327382795758noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-1861578819172944744.post-76842365380630869442024-03-05T04:48:00.000-08:002024-03-05T23:19:53.992-08:00Désormais, l'IVG est un droit constitutionnel pour les femmes<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b></b></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><div class="separator" style="clear: both; margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: justify;"><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: arial;"><b><span face="Arial, sans-serif">Simone de Beauvoir mettait en garde les femmes
qu’en cas de crises politiques ou économiques, elles seront les premières dont
les droits seront remis en question.</span></b><span face="Arial, sans-serif"><o:p></o:p></span></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: arial;"><b><span face="Arial, sans-serif">Avec le populisme qui se répand dans les vieilles
démocraties comme dans les nouvelles, les prédictions de Simone de Beauvoir se
confirment puisque les Américaines comme les Polonaises et les Hongroises,
voient leurs droits de disposer de leur corps régresser s'ils n'étaient purement et simplement abrogés.</span></b><span face="Arial, sans-serif"><o:p></o:p></span></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: arial;"><b><span face="Arial, sans-serif">Ce qui a incité les Françaises à inscrire dans le
marbre le droit d'interruption volontaire de grossesse grâce à
la pugnacité de Gisèle Halimi et de Simone Veil entre autres.</span></b><span face="Arial, sans-serif"><o:p></o:p></span></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: arial;"><b><i><span face="Arial, sans-serif">Le sénateur et médecin Claude Malhuret a raconté
devant les parlementaires son expérience d’ancien médecin. Il émeut le Congrès
en racontant le « drame » de celles qui ne peuvent avorter. Dans un
pays en développement où l’avortement était interdit, il a été confronté au cas
d’une adolescente ayant commis un infanticide après une grossesse cachée.</span></i></b><span face="Arial, sans-serif"> <b><i>Le
Congrès, réuni le lundi 4 mars à Versailles pour <a href="https://www.blogger.com/blog/post/edit/1861578819172944744/7684236538063086944"><span style="color: blue;">inscrire l’IVG dans la Constitution</span></a>, s’est levé
pour applaudir longuement le sénateur Claude Malhuret. <o:p></o:p></i></b></span></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: arial;"><i><span face="Arial, sans-serif"><span><b>Les Tunisiennes qui avaient obtenu ce droit bien avant
les Françaises grâce au progressiste Bourguiba, </b></span><span><b>auront-elles</b></span><span><b> le défendre face aux islamisto-arabistes arrivés au pouvoir depuis leur fumeuse révolution
de 2011 et qui cherchent à remettre en question le <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Code_du_statut_personnel_(Tunisie)">CSP</a> ? Il faut l’espérer.</b></span></span></i><span face="Arial, sans-serif"><o:p></o:p></span></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;">
</p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><b><i><span style="font-family: arial;">R.B</span></i></b><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 10pt;"><o:p></o:p></span></p></div></div><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgiexi1QEUxJfIszH0PCmV9irIh6P0aiaELocLlWr67tUnkU7cPIIehuFrKjvEc9VdKY0JSmcHmvl0O6yGw7RJEdDkMYctsJ70Dod3cJ5-6HfeDOSPCz_h0TSPnKAGS3JG9v7nGEHwuXaZLbSnlmEguG17rVwkEYpNWPbeJI-xfP2g1U1vj6BWmmhSEslbK" style="clear: left; font-weight: 700; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"></a></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEi_qImJggMm0_8ufQTz-V3s01c73b0sDqkeOoG4QxeTltB01wV0CbB-R9PsjQsjlp66ufKJSg10obMZ-vK73qLbyMd1IP_7iXcILztEgVsevb5wYvPUqDrbWMm0lB4idMpEo32zyZ2_3tNCzqORtlENPSFkpRMsIhXOvlSSmFZuSJyos7Bb3BwKKuhZocbG" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"></a><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEi_qImJggMm0_8ufQTz-V3s01c73b0sDqkeOoG4QxeTltB01wV0CbB-R9PsjQsjlp66ufKJSg10obMZ-vK73qLbyMd1IP_7iXcILztEgVsevb5wYvPUqDrbWMm0lB4idMpEo32zyZ2_3tNCzqORtlENPSFkpRMsIhXOvlSSmFZuSJyos7Bb3BwKKuhZocbG" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgSybjSBJTLXMMTzeMeiyFMhG8bHShWgfE06c7FrKUBoECBSNFuTX6OkQJbAe5P60mZhsjEnEh5dahZmAPXe9pEaY1gr6bG5CfLbnidPOp5FdkicNhwmjGmPxCg7_dNMFk8KQBDz2kQosOquifiKSltpuqLvCcjI1O4kknnP6sBReNPO_yHRPZcbPvBqPt3" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="" data-original-height="400" data-original-width="600" height="213" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgSybjSBJTLXMMTzeMeiyFMhG8bHShWgfE06c7FrKUBoECBSNFuTX6OkQJbAe5P60mZhsjEnEh5dahZmAPXe9pEaY1gr6bG5CfLbnidPOp5FdkicNhwmjGmPxCg7_dNMFk8KQBDz2kQosOquifiKSltpuqLvCcjI1O4kknnP6sBReNPO_yHRPZcbPvBqPt3" width="320" /></a></div></div><p></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="color: black; font-family: arial;"><a href="https://www.youtube.com/watch?v=wlubpWshV3k">Claude Malhuret</a><i> </i></span></b></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-outline-level: 1; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="background-attachment: initial; background-clip: initial; background-image: initial; background-origin: initial; background-position: initial; background-repeat: initial; background-size: initial; color: #333333;">Âgé
de 25 ans, je travaillais au sein d’un</span><span style="box-sizing: border-box; font-weight: var(--font-weight-bold); outline: 0px; text-align: start;"> petit hôpital dans un coin perdu d’un pays du sud.</span><span style="text-align: start;"> Un établissement aux moyens limités, où je suis le seul
médecin pour une ville de 50 000 habitants. Un jour, je
vois débarquer dans mon bureau une jeune fille, dont<strong><span style="font-weight: normal;"> je me rappellerai toujours le visage</span></strong>. <o:p></o:p></span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-outline-level: 1; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #333333;">Elle n’avait que 17 ou 18 ans et le</span><span style="color: #333333;">s joues rondes d’une adolescente, toutes rouges et inondées de larmes, essoufflée, une expression mêlée de terreur et d’incompréhension dans le regard. Les cheveux décoiffés, les vêtements de travers comme si elle venait de se débattre, les bras maintenus par deux gendarmes qui l’encadraient et la poussaient dans la pièce sans ménagement.</span><span style="color: #333333;"> </span></span><span style="color: #333333; font-family: arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-outline-level: 1; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Le matin même, un voisin, intrigué par le manège de chiens errants qui s’acharnaient à gratter la terre près de sa maison, s’était approché et avait découvert le cadavre d’un nouveau-né, à peine enfoui dans le sol. L’enquête n’avait pas été longue et l<span style="color: #333333;">es gendarmes me demandent d'examiner </span>la suspecte <span style="color: #333333;">afin de savoir si elle vient d’accoucher.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-outline-level: 1; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><strong><span style="background-attachment: initial; background-clip: initial; background-image: initial; background-origin: initial; background-position: initial; background-repeat: initial; background-size: initial; color: #333333; font-weight: normal;">J’étais pétrifié. Il s’agissait d’un
infanticide bien sûr et la loi me commandait de m’exécuter</span></strong><span style="background-attachment: initial; background-clip: initial; background-image: initial; background-origin: initial; background-position: initial; background-repeat: initial; background-size: initial; color: #333333;">.</span><span style="box-sizing: border-box; font-weight: var(--font-weight-bold); outline: 0px; text-align: start;"> Mais je savais aussi pourquoi cette jeune fille était
là. Dans un pays comme tant d’autres où être fille-mère, c’était le mot de
l’époque, signifiait bannissement social et déshonneur pour la famille. </span>Un
pays<strong><span style="font-weight: normal;"> où l’avortement était interdit et sévèrement puni.</span></strong></span></p><p style="background: white; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #333333;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></span></p><p style="background: white; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span face=""Arial",sans-serif" style="color: black; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">J’imaginais sa vie au cours des derniers mois, engrossée par un séducteur de barrière, peut-être, ou comme c'est souvent le cas, par un parent </span><span face=""Arial",sans-serif" style="color: black; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">; </span></span><span style="background-color: transparent; box-sizing: border-box; color: #333333; font-family: arial; font-weight: var(--font-weight-bold); outline: 0px;">découvrant d’abord effrayée son retard de règles puis voyant son ventre s’arrondir et masquant sa grossesse avec de plus en plus de mal; </span><span style="font-family: arial;"><span face=""Arial",sans-serif" style="color: black; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">accouchant seule en se cachant, enterrant maladroitement l’enfant sur place, folle de douleur et de culpabilité. </span></span></p><p style="background: white; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #333333; font-family: arial;"><br /></span></p><p style="background: white; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #333333; font-family: arial;">Face à cette jeune fille, qui se tient désormais
devant moi dans mon bureau, je reste</span><strong style="color: #333333; font-family: arial;"><span style="font-weight: normal;"> longtemps assis, le visage caché dans les
mains cherchant désespérément comment éviter l’inévitable. </span></strong><span style="color: #333333; font-family: arial;">Un
infirmier finit par débarquer dans la pièce et se charge d’examiner la jeune
fille. Il lui retire son soutien-gorge et appuie sur le teton. Le lait jaillit et la coupable est démasquée. Les gendarmes l’embarquent. </span><span style="box-sizing: border-box; color: #333333; font-family: arial; font-weight: var(--font-weight-bold); outline: 0px;">Je revois encore cette adolescente redoublant de
pleurs entre ces deux gardes, je repense souvent à elle</span><span style="color: #333333; font-family: arial;">.</span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-outline-level: 1; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><strong><span style="background-attachment: initial; background-clip: initial; background-image: initial; background-origin: initial; background-position: initial; background-repeat: initial; background-size: initial; color: #333333; font-weight: normal;">Des histoires comme celles-là, je pourrais
vous en raconter d’autres si nous en avions le temps</span></strong><span style="background-attachment: initial; background-clip: initial; background-image: initial; background-origin: initial; background-position: initial; background-repeat: initial; background-size: initial; color: #333333;">. </span><span style="box-sizing: border-box; font-weight: var(--font-weight-bold); outline: 0px; text-align: start;">Chez nous, ces histoires n’existent plus depuis la loi
Veil. </span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-outline-level: 1; text-align: center;"><span style="font-family: arial;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEjFjCXaXMg2ulk9U0UcEokjLkTDOQ-lzm-eYIkdlbU53lMuRLh43r-zdg_0gG3jj4dfCVqIm6lLsG4UpSX3tNnH3CMDEwiGQC_FJTAgQHTfHiOWNwTEoh1nZ2qYmH_7vbsLJNm8fbSj-xSRkDp-x-w63xMwVf96NPFsQmhetESR3idZP__VtQPzlHrI4EFJ" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="" data-original-height="942" data-original-width="1124" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEjFjCXaXMg2ulk9U0UcEokjLkTDOQ-lzm-eYIkdlbU53lMuRLh43r-zdg_0gG3jj4dfCVqIm6lLsG4UpSX3tNnH3CMDEwiGQC_FJTAgQHTfHiOWNwTEoh1nZ2qYmH_7vbsLJNm8fbSj-xSRkDp-x-w63xMwVf96NPFsQmhetESR3idZP__VtQPzlHrI4EFJ" width="286" /></a></span></div><span style="font-family: arial;"><o:p></o:p></span><p></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-outline-level: 1; text-align: justify;"><strong><span style="background-attachment: initial; background-clip: initial; background-image: initial; background-origin: initial; background-position: initial; background-repeat: initial; background-size: initial; color: #333333; font-weight: normal;"><span style="font-family: arial;">40 % des femmes au moins dans le
monde vivent dans des pays où les drames tels que celui que je vous ai retracé
continuent, parce que rien n’a changé.</span></span></strong></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
</p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-outline-level: 1; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="background-attachment: initial; background-clip: initial; background-image: initial; background-origin: initial; background-position: initial; background-repeat: initial; background-size: initial; color: #333333;">En
inscrivant l’IVG dans la Constitution, les parlementaires français vont
susciter </span><span style="box-sizing: border-box; font-weight: var(--font-weight-bold); outline: 0px; text-align: start;">des débats, des prises de position et des avancées, </span>pour <span style="box-sizing: border-box; font-weight: var(--font-weight-bold); outline: 0px; text-align: start;">se rapprocher d’un jour comme ici où les femmes seront libérées de la
peur, de la culpabilité et de l’impuissance à maîtriser leur destin.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="text-indent: -24px;"><span style="font-stretch: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; line-height: normal;">* </span></span><span dir="LTR" style="text-indent: -24px;"></span><span face="Arial, sans-serif" style="text-indent: -24px;"><i>Ancien secrétaire d’Etat aux Droits de l’Homme du gouvernement Chirac.</i></span></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span face="Arial, sans-serif" style="text-indent: -24px;"><i>Lire aussi : </i></span></span><a href="https://www.nouvelobs.com/bibliobs/20230928.OBS78738/pourquoi-l-inscription-de-l-ivg-dans-la-constitution-serait-un-geste-pionnier.html" style="font-family: arial;"><b><span style="border: 1pt none windowtext; color: blue; mso-border-alt: none windowtext 0cm; padding: 0cm;">Pourquoi l’inscription de l’IVG dans la Constitution
serait un « geste pionnier »</span></b></a></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: arial; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoListParagraph" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; mso-list: l0 level1 lfo1; text-align: justify; text-indent: -18pt;"><br /></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"><o:p> </o:p></span></p>rachid barnathttp://www.blogger.com/profile/06811627327382795758noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1861578819172944744.post-61974494591664847222024-02-19T04:24:00.000-08:002024-02-20T23:26:24.367-08:00George Sebastian à l'origine du tourisme tunisien ...<p style="text-align: justify;"><span style="text-align: left; white-space: pre-wrap;"><b><i><span style="font-family: arial;">DAR SEBASTIAN D'HAMMAMET, N'EST PLUS CE QU'ELLE ETAIT ...</span></i></b></span></p><p style="text-align: justify;"><i><b><span style="background-color: white; font-family: arial;"><span style="text-align: left;">Aristocrate roumain, George Sebastian, </span><span style="text-align: left;">a fait d'Hammamet un lieu de villégiature entre les deux guerres, lui assurant ainsi une notoriété internationale</span><span style="text-align: left;">. Fasciné par l'artisanat local, le blanc et le noir, il donne un tout nouveau cachet à l'architecture d'</span></span></b></i><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Hammamet" style="font-family: arial; font-weight: 700;"><i>Hammamet</i></a><i><span style="background-color: white; font-family: arial;"><span style="text-align: left;"><b>, en revisitant son style. Sa maison à Hammamet inspirait beaucoup d'architectes dans le monde, par ses arcades surbaissées notamment. Sebastian avait légué sa maison à l'Etat Tunisien, qui malheureusement, n'a pas su la préserver ni entretenir le jardin botanique qui l'entourait. Quant au mobilier dessiné spécialement pour cette maison, beaucoup de meubles ont disparu et le peu qui reste est en décrépitude ...</b></span></span></i></p><p style="text-align: justify;"><i><span style="background-color: white; font-family: arial;"><span style="text-align: left;"><b>Ce qui arrive à un autre <a href="https://www.facebook.com/marhba.tn/videos/145345407079993/">joyau de l'architecture tunisienne</a> : <a href="https://www.youtube.com/watch?v=kGZ1xTPmyBg">le palais</a> du <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Rodolphe_d%27Erlanger">baron Erlanger</a> à Sidi Bou Saïd. Depuis que les héritiers du baron l'avaient légué à l'Etat Tunisien, son état tout comme ses jardins, ne cessent de se dégrader; de même que son beau mobilier disparaît petit à petit et ce qui reste, n'est pas entretenu ni restauré.</b></span></span></i></p><p style="text-align: justify;"><i><span style="background-color: white; font-family: arial;"><span style="text-align: left;"><b>Dommage que deux bâtisses, joyaux de l'architecture tunisienne à le renommée mondiale, copiées dans le monde, soient négligées par l'Etat Tunisien alors qu'elles pourraient constituer un joli conservatoire de l'art artisanal et architectural pour ce pays dont la ressource première est le tourisme !</b></span></span></i></p><p style="text-align: justify;"><i><b><span style="background-color: white; font-family: arial;"><span style="text-align: left;">R.B</span></span></b></i></p><p style="text-align: center;"><i><b><span style="background-color: white; font-family: arial;"><span style="color: #202124; text-align: left;"></span></span></b></i></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><i><b><span style="background-color: white; font-family: arial;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhN4jthWh21YevLurzBRhWswMP-NuXhnYqhpSg5Znnwc-awihJihC9uY3yKEmNBlfosXMAu47RievWLqIavyspWzFpgz3itlywI5lNgbXNq_HJTITf9LTMpeClQ0JpRNvpUvuo43XmJSqpurEn_bzxVXvdKqv_5fO6j3LGU-3ufVntpIOK8B36KcgqZLgwF" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"></a><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhN4jthWh21YevLurzBRhWswMP-NuXhnYqhpSg5Znnwc-awihJihC9uY3yKEmNBlfosXMAu47RievWLqIavyspWzFpgz3itlywI5lNgbXNq_HJTITf9LTMpeClQ0JpRNvpUvuo43XmJSqpurEn_bzxVXvdKqv_5fO6j3LGU-3ufVntpIOK8B36KcgqZLgwF" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhXSVQRktCm6myW5e-xZqNZpJdnENjs3uGkDJTTAEB0UMQZSy8HFgO7VSVa7KKzKPKUF_fKmPR19WK8t8FglSBhytvdFOwH0Opn2xwbb7IARrzdvt0QwSJ7CaCcNFHg3YX52qbDG0xSCnUoTIGIK0KdQF1jbx4Zrzv4AwbXLy7PYNdxycDk7y4KLPa48br-" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="" data-original-height="960" data-original-width="960" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhXSVQRktCm6myW5e-xZqNZpJdnENjs3uGkDJTTAEB0UMQZSy8HFgO7VSVa7KKzKPKUF_fKmPR19WK8t8FglSBhytvdFOwH0Opn2xwbb7IARrzdvt0QwSJ7CaCcNFHg3YX52qbDG0xSCnUoTIGIK0KdQF1jbx4Zrzv4AwbXLy7PYNdxycDk7y4KLPa48br-" width="240" /></a></div><br /></span></b></i></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><i><b><span style="background-color: white; font-family: arial;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEi4vaaMmvaHltVTsL81wBjOwB2FBNouoHMvNQtC62hzTyweFZWaQw03BoNjjH50Pgc-q7puPJnO1EUCIDnrjimHmoSlTB1Oc9y-33v7cPVvvT3JrM_y1HS83_7YhEg1KRz5eu1694nkBREgJQyIKrUdqzfu96zcyMUGunHsMquKgY1zpQe3nFNNbjYqK-al" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="" data-original-height="400" data-original-width="293" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEi4vaaMmvaHltVTsL81wBjOwB2FBNouoHMvNQtC62hzTyweFZWaQw03BoNjjH50Pgc-q7puPJnO1EUCIDnrjimHmoSlTB1Oc9y-33v7cPVvvT3JrM_y1HS83_7YhEg1KRz5eu1694nkBREgJQyIKrUdqzfu96zcyMUGunHsMquKgY1zpQe3nFNNbjYqK-al" width="176" /></a></span></b></i></div><i><div style="text-align: center;"><i><b><span style="background-color: white; font-family: arial;">George Sebastian</span></b></i></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; font-weight: 700;"><br /></span></div></i><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="background-color: white; box-sizing: inherit; text-align: right;"><a href="https://regard.ro/en-tunisie-lhistoire-perdue-de-george-sebastian/"><span style="font-family: arial;"><b>Elodie Auffray</b></span></a></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="background-color: white; font-weight: 700;">La villa raffinée et les réceptions de ce dandy roumain ont fait la réputation de Hammamet, petite ville située à 60 km au sud de Tunis. Depuis, elle est devenue un haut lieu du tourisme de masse. L’héritage de Sebastian, lui, s’évapore.</span></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><span style="background-color: white; font-weight: 700;"></span></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEg7_rXAvMGfibRVo64x_4YULgQuI_jU29iPbXNoIQc-YcBJL0nZfQvb64O5IA20R-BkhtfpbTOSRcsD3x9whgeJQ76frWdlRXQeW0SiSJZMbW2kIFfLZK8_k-0qPUuP2W91_dFQZ6j326hGJRINSCYehuTNf0y-8s7T80dsn-AYzU_hFKB4yZ3XeYK2dZdp" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="" data-original-height="250" data-original-width="590" height="136" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEg7_rXAvMGfibRVo64x_4YULgQuI_jU29iPbXNoIQc-YcBJL0nZfQvb64O5IA20R-BkhtfpbTOSRcsD3x9whgeJQ76frWdlRXQeW0SiSJZMbW2kIFfLZK8_k-0qPUuP2W91_dFQZ6j326hGJRINSCYehuTNf0y-8s7T80dsn-AYzU_hFKB4yZ3XeYK2dZdp" width="320" /></a></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEj-nIVxzZHkLcsuEPeI6lPDbt9AweG4DpQT4ftmqNarMC9x6yLJN-BCH1kX_J81bJMDDGnQvvUiH0qVQusnjwNJy6p484ZJEKQoCsTqknn4JXRRK7nTkbAWbdwunoq6jqn4JUpLmjILbrkct-yELhw8_ACL5IaB6344z4t9lxgdwMN-6Y4o6dkru4S8_Ns3" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="" data-original-height="600" data-original-width="800" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEj-nIVxzZHkLcsuEPeI6lPDbt9AweG4DpQT4ftmqNarMC9x6yLJN-BCH1kX_J81bJMDDGnQvvUiH0qVQusnjwNJy6p484ZJEKQoCsTqknn4JXRRK7nTkbAWbdwunoq6jqn4JUpLmjILbrkct-yELhw8_ACL5IaB6344z4t9lxgdwMN-6Y4o6dkru4S8_Ns3" width="320" /></a></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgS8gisnlBgrNt2alfPFm_obZiUNCTdWl-IFIEAZe7t2gc2VFcMf_NAxTHZWET1NNtd7po-k8xSUYZKx2gO2YXkc7htZgv4gD_5mYGSoz-O8vMx1B1EWVj8Vw9hjSIKegtFI-vWCky8deU-RUg3bHjfUJX3HOzpypUHYLKEAz2-1niy87KMoGOBee7UUjkz" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="" data-original-height="960" data-original-width="640" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgS8gisnlBgrNt2alfPFm_obZiUNCTdWl-IFIEAZe7t2gc2VFcMf_NAxTHZWET1NNtd7po-k8xSUYZKx2gO2YXkc7htZgv4gD_5mYGSoz-O8vMx1B1EWVj8Vw9hjSIKegtFI-vWCky8deU-RUg3bHjfUJX3HOzpypUHYLKEAz2-1niy87KMoGOBee7UUjkz" width="160" /></a></div></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEimRwmFH5AqFw7Pi7eXIi1mSrx1Yux3qYrLF3-DELreWLEyAnDIu132REhVsE7-quDz-s_Z2AT1uVGE0N3roJVETcxXbVERqH3iekM8sjNai-aTCnTGtEthgTA0nBJuhIJrxmeWKmS1WWj_f9MqeW5ZmZUDbjD3ES8Q0IPYqQ7wZOiCU5_6h46P9pibTcMv" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="" data-original-height="378" data-original-width="567" height="213" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEimRwmFH5AqFw7Pi7eXIi1mSrx1Yux3qYrLF3-DELreWLEyAnDIu132REhVsE7-quDz-s_Z2AT1uVGE0N3roJVETcxXbVERqH3iekM8sjNai-aTCnTGtEthgTA0nBJuhIJrxmeWKmS1WWj_f9MqeW5ZmZUDbjD3ES8Q0IPYqQ7wZOiCU5_6h46P9pibTcMv" width="320" /></a></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEh1kMyZFlaA8uC9qDlD_W5YLH7oL89Z-IfAW2sJYiCWTRWjZBe0r3iWmYtOkyzVFNdWoD1FZLfdWZ9wCSUIFGEP23WsPszCwjhhpZxZTkmM6ZSeMh9XSl-33sFCvL1fZOUTWwpAhG80D-v8ud6Va8JeVE1X9cDjnPgyt4XqkaVZDAse4g5eOYHVONLb8mPz" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="" data-original-height="194" data-original-width="259" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEh1kMyZFlaA8uC9qDlD_W5YLH7oL89Z-IfAW2sJYiCWTRWjZBe0r3iWmYtOkyzVFNdWoD1FZLfdWZ9wCSUIFGEP23WsPszCwjhhpZxZTkmM6ZSeMh9XSl-33sFCvL1fZOUTWwpAhG80D-v8ud6Va8JeVE1X9cDjnPgyt4XqkaVZDAse4g5eOYHVONLb8mPz" width="320" /></a></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgmY28TAxq8202X5CXMNlXbe6i7g6PAdrCVYsOXzzq0VCumPQjw4obR5huSe9oTvVw14ekFSe-YXOW7Kk6e4ddjKJ81mxYwoN2aNZ098Fny1k06aCJn0SWNLnEgPozoVlIeF6TX85_q22FpJ7JROgo-Id-MsWxdBh7-IZBtLzwTRkdevV1ymPIJ1ONJeor3" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="" data-original-height="600" data-original-width="800" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgmY28TAxq8202X5CXMNlXbe6i7g6PAdrCVYsOXzzq0VCumPQjw4obR5huSe9oTvVw14ekFSe-YXOW7Kk6e4ddjKJ81mxYwoN2aNZ098Fny1k06aCJn0SWNLnEgPozoVlIeF6TX85_q22FpJ7JROgo-Id-MsWxdBh7-IZBtLzwTRkdevV1ymPIJ1ONJeor3" width="320" /></a></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhs-X4nkyMZi67iuQ1-bcHWOYKFnyjU4cqs0zjcIQnw5EqreVh7ZQ-vTDuuPLaemOmdU_7hDyGbnYhlbU5oQxgWzAicEB6Heh5oK0UzXqQhsVxpVQK-sKfD_-F0LAUtam2yLcQ7mXrqql8ItWfDuIHY0wBblXUXZOdRG0cnOXO8eywXt0jGHAcEVxMh01lS" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="" data-original-height="510" data-original-width="680" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhs-X4nkyMZi67iuQ1-bcHWOYKFnyjU4cqs0zjcIQnw5EqreVh7ZQ-vTDuuPLaemOmdU_7hDyGbnYhlbU5oQxgWzAicEB6Heh5oK0UzXqQhsVxpVQK-sKfD_-F0LAUtam2yLcQ7mXrqql8ItWfDuIHY0wBblXUXZOdRG0cnOXO8eywXt0jGHAcEVxMh01lS" width="320" /></a></div></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEip57mzZpSIrJwkx-UReGAx_rJGi6BLlfbLorA9kn7a_LrAAvIOxBfcORCuYBNbhlC0AvXsmcwxZ1nCRtkaJCx0k7KkoDWgW8LZa2mSwgIgZuJqG_8V12uUbtdM1gS86d9GuhDgfATtsSAu9Z7xRMY_EUOYpvxo9YwkEVjDFkuZcCQ9SVnY2AQ7e8Rgq6vB" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="" data-original-height="639" data-original-width="960" height="213" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEip57mzZpSIrJwkx-UReGAx_rJGi6BLlfbLorA9kn7a_LrAAvIOxBfcORCuYBNbhlC0AvXsmcwxZ1nCRtkaJCx0k7KkoDWgW8LZa2mSwgIgZuJqG_8V12uUbtdM1gS86d9GuhDgfATtsSAu9Z7xRMY_EUOYpvxo9YwkEVjDFkuZcCQ9SVnY2AQ7e8Rgq6vB" width="320" /></a></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEiPZfLF4Gz-Q9w-J-x1F2aQQw0x_Tf7KS53PjswOKHjr71M7x8JplL1v9AMK8Vgk3Ubs5Gf8z_-RwdomSIG40EFXv_vsSIJ2wZmZ_CBnBG6VZlJM2209iPD4ybq-SnhoQJ02yo5A_2wydQHS2SBYjLi-eJ5_agmwG2rSMHCnvNsjh19yDnSF96ljAttr2ud" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="" data-original-height="510" data-original-width="287" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEiPZfLF4Gz-Q9w-J-x1F2aQQw0x_Tf7KS53PjswOKHjr71M7x8JplL1v9AMK8Vgk3Ubs5Gf8z_-RwdomSIG40EFXv_vsSIJ2wZmZ_CBnBG6VZlJM2209iPD4ybq-SnhoQJ02yo5A_2wydQHS2SBYjLi-eJ5_agmwG2rSMHCnvNsjh19yDnSF96ljAttr2ud" width="135" /></a></div></div><p></p><p style="-webkit-font-smoothing: antialiased; background-color: white; box-sizing: inherit; line-height: 1.4; margin: 0px; padding: 20px 0px; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Le jardin botanique est décati, par endroits. La vue sur la médina de Hammamet, à l’autre bout de la baie, est désormais bouchée par la cime des arbres, qui ont poussé en contrebas. A l’intérieur, il ne reste pas grand-chose du mobilier dessiné par le Français Jean-Michel Frank, célèbre designer Art déco. Seule la grande table noire « Ananas » occupe toujours sa place, au bord de la piscine. Certes, « Dar Sebastian » a perdu un peu de son éclat. Mais la villa conserve l’élégance qui fit sa réputation dans l’Entre-deux-guerres, lorsque le gratin d’Europe et d’Amérique venait à l’invitation du maître des lieux, l’aristocrate roumain George Sebastian.</span></p><p style="-webkit-font-smoothing: antialiased; background-color: white; box-sizing: inherit; line-height: 1.4; margin: 0px; padding: 20px 0px; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Inconnu dans son pays natal, sa biographie est teintée de mystère. Il est né en 1896, à Bacau. Son père est autrichien, ou bien russe. Mais c’est de sa mère qu’il tient sa prestigieuse ascendance : Maria Keminger de Lippa est une baronne moldave, liée à de grandes familles roumaines, des têtes couronnées, des artistes, de hauts fonctionnaires.</span></p><p style="-webkit-font-smoothing: antialiased; background-color: white; box-sizing: inherit; line-height: 1.4; margin: 0px; padding: 20px 0px; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il a la petite vingtaine lorsqu’il s’installe à Paris, où il noue des amitiés parmi la fine fleur. En 1929, il épouse Flora Witmer, une Américaine de vingt ans son aînée, richissime veuve. Mais c’est avec un homme, l’artiste américain Porter Woodruff, que Sebastian entretiendra toute sa vie une passion amoureuse.</span></p><p style="-webkit-font-smoothing: antialiased; background-color: white; box-sizing: inherit; line-height: 1.4; margin: 0px; padding: 20px 0px; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">A l’époque, la Tunisie est sous la domination coloniale de la France, et Hammamet n’est qu’un petit port de pêche. Mais la bourgade commence à attirer, tel le peintre Paul Klee. Lors d’un voyage, George Sebastian tombe sous le charme, lui aussi, et décide de s’y bâtir un domaine. L’esthète <i style="box-sizing: inherit;">« voulait se faire plaisir en matérialisant ses ”fantasmes” architecturaux, inspirés des constructions traditionnelles tunisiennes »</i>, explique l’éditeur Ashraf Azzouz, auteur des <i style="box-sizing: inherit;">Maisons de Hammamet</i>. Sebastian revisite le style local, le mêle aux modes de l’époque. Les arcades du patio s’inspirent de celles de la mosquée de Kairouan, ville sainte de Tunisie. Fasciné par les mausolées, Sebastian s’en fait construire un, au fond du jardin, en guise de buvette. La touche Sebastian, ce sont aussi les encadrements des portes, toutes cernées de noir, seule couleur à trancher avec le blanc, omniprésent.</span></p><p style="-webkit-font-smoothing: antialiased; background-color: white; box-sizing: inherit; line-height: 1.4; margin: 0px; padding: 20px 0px; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Sebastian <i style="box-sizing: inherit;">« vécut sous l’emprise de Hammamet, et Hammamet sous la sienne »</i>, écrit Ashraf Azzouz. <i style="box-sizing: inherit;">« Ce n’est pas qu’une histoire d’architecture, c’est lui qui a donné sa notoriété à la ville »</i>, rappelle Mouna Ben Halima, hôtelière à Hammamet, fascinée depuis gamine par son histoire. De nombreuses personnalités viennent séjourner chez les Sebastian, qui voyagent l’été et hibernent là l’hiver : des écrivains comme Cocteau ou Gide, l’actrice Greta Garbo, les rois anglais George VI et Edouard VIII… Le dandy a l’art de recevoir. La cuisine est divine, les fêtes somptueuses. Dans le tumulte des années 30, en Europe, les mondains trouvent dans la villa tunisienne un refuge où célébrer la vie légère.</span></p><p style="-webkit-font-smoothing: antialiased; background-color: white; box-sizing: inherit; line-height: 1.4; margin: 0px; padding: 20px 0px; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">La guerre met fin à l’aventure. La villa est brièvement réquisitionnée par le général allemand Rommel. Sebastian la récupère, mais la délaisse. Divorcé de Flora depuis 1936, il partage désormais sa vie avec Porter Woodruff. En 1959, l’amant succombe à un cancer. Il repose aujourd’hui au fond du jardin, à l’écart des allées. Sebastian, lui, décède en 1974. La légende veut que, selon sa volonté, ses cendres aient été dispersées dans le domaine. Bien avant de mourir, il vend sa maison à l’Etat tunisien, tout juste indépendant. Elle est rebaptisée « centre culturel international ». Un théâtre de plein air y est construit, où, depuis, se tient chaque été un festival qui draine des milliers de personnes. La maison, elle, n’intéresse pas beaucoup.</span></p><p style="-webkit-font-smoothing: antialiased; background-color: white; box-sizing: inherit; line-height: 1.4; margin: 0px; padding: 20px 0px; text-align: center;"><span style="font-family: arial;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhFE5aU-IuIYstr45IWRkwFtXstYPD5t7lSHSju-zfJGvtKHocwzlfDvdlFzACtdIXR-_Nr-LuMJcU2bkiNLN5JLXRtvHGorInN93T4ZdDdrTAx_LSFgiF2851NezFcGkc2Hsh3e0TeXk79kdPeD_mDKLGmWyrEdOfW7-8pBST2wpeFgCQXOFmI38-MlZ7z" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="" data-original-height="518" data-original-width="1170" height="142" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhFE5aU-IuIYstr45IWRkwFtXstYPD5t7lSHSju-zfJGvtKHocwzlfDvdlFzACtdIXR-_Nr-LuMJcU2bkiNLN5JLXRtvHGorInN93T4ZdDdrTAx_LSFgiF2851NezFcGkc2Hsh3e0TeXk79kdPeD_mDKLGmWyrEdOfW7-8pBST2wpeFgCQXOFmI38-MlZ7z" width="320" /></a></span></div><p></p><p style="-webkit-font-smoothing: antialiased; background-color: white; box-sizing: inherit; line-height: 1.4; margin: 0px; padding: 20px 0px; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">A partir des années 1950, nombre d’Européens et de bourgeois de Tunis se construisent à leur tour une maison en bord de mer, acquièrent celles de la médina. Comme Sebastian, chacune revisite l’architecture locale. Dans les années 1960, quand la Tunisie choisit de développer l’industrie du tourisme, c’est tout naturellement que Hammamet devient l’une des principales destinations, forte de ce passé prestigieux. </span></p><p style="-webkit-font-smoothing: antialiased; background-color: white; box-sizing: inherit; line-height: 1.4; margin: 0px; padding: 20px 0px; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Mais le tourisme de masse finit par faire des ravages. Aux élégantes villas succèdent les hôtels impersonnels, <a href="https://latroisiemerepubliquetunisienne.blogspot.com/2019/09/raf-raf-beau-raf-raf-quont-ils-fait-de_19.html">le bétonnage du littoral</a>. <i style="box-sizing: inherit;">« Depuis 2000, la famille de l’ex-président Ben Ali a opéré une razzia sur ces maisons de maître »</i>, ajoute tristement Mouna Ben Halima, qui voudrait créer une association pour les faire classer. </span></p>rachid barnathttp://www.blogger.com/profile/06811627327382795758noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1861578819172944744.post-56172662261802222242024-02-12T09:11:00.000-08:002024-02-15T09:26:06.129-08:00Le discours de Badinter sur la peine de mort
<p style="text-align: center;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><i><span style="font-family: arial; font-weight: bold; white-space: pre-wrap;">Le 9 février 2024, la France perd </span><span style="font-family: arial; font-weight: bold;"><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_Badinter">un grand homme</a></span><span style="font-family: arial;"><span style="white-space: pre-wrap;"><b>, un juste et un humaniste authentique. Son parcours de <a href="https://www.pointdevue.fr/culture/livres/romain-garyemile-ajar-qui-etait-la-mysterieuse-laure-qui-a-resolu-lenigme-du-casse-litteraire-du-siecle?fbclid=IwAR0QHOND25sgrkeJcrSQkENl1jM7UUne7RJ4_aRUE5j1cWTCTfIw2hk5NH0">fils d'immigré Polonais</a> qui a cru en les valeurs de la République Française, est remarquable puisqu'il sera le garde des Sceaux de François Mitterrand où son militantisme contre la peine de mort l'avait mené et lui avait permis de l'abolir dans le pays des droits de l'homme, resté à la traine; la France étant l'un des derniers pays en Europe à avoir aboli cette peine inhumaine. On lui doit aussi d'avoir <a href="https://www.nouvelobs.com/societe/20240209.OBS84284/la-depenalisation-de-l-homosexualite-l-autre-grand-combat-de-robert-badinter.html">dépénalisé l'homosexualité</a> et d'avoir aboli les <a href="https://www.vie-publique.fr/discours/153351-cm-25-mars-1982-la-suppression-des-tribunaux-permanents-des-forces-arme">juridictions d'exception</a> ...</b></span></span></i></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><i><br /><span style="white-space: pre-wrap;">Déjà des voix s'élèvent pour demander sa <a href="https://www.paris-pantheon.fr/">panthéonisation</a>, pour rejoindre d'autres grands hommes comme Victor Hugo qu'il admirait tant et </span><a href="https://www.senat.fr/connaitre-le-senat/evenements-et-manifestations-culturelles/victor-schoelcher-1804-1893-une-vie-un-siecle-lesclavage-dhier-a-aujourdhui/victor-schoelcher-1804-1893-une-vie-un-siecle-lesclavage-dhier-a-aujourdhui.html" style="text-align: start;">Victor Schoelcher</a><span style="white-space: pre-wrap;"> l'abolitionniste de l'esclavage. Et ce sera mérité.</span><br /><br /><span style="white-space: pre-wrap;">Pour lui rendre hommage, que mieux que de rappeler <a href="https://www.youtube.com/watch?v=ciJSQYhtMvw">son fameux discours/plaidoirie</a> qu'il avait prononcé au parlement le 17 septembre 1981; et, que je l'espère, inspirera d'autres pays pour abolir la peine de mort qui fait des hommes des assassins quand ils coupent froidement un homme </span></i></b></span><b style="font-family: arial;"><i><span style="white-space: pre-wrap;">en deux</span></i></b><b style="font-family: arial;"><i><span style="white-space: pre-wrap;">, comme aime à répéter Robert Badinter pour frapper les esprits !</span></i></b></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="white-space: pre-wrap;"><b><i><br /></i></b></span></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><i><b>R.B</b></i></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgSsbGRLUq5QELOYZe_0QtrjFdZLt0q3lGH2MYO1-jUQsPJq9Kn6h6aHL3Bl1yVIe-Fm3RmqmIkDzXV19a8whFa8ta4obkGD1KXuqKioEnrU1M9ZWZrwHZTYnhqzca5_fnROoD3kp32LxmdHlZTnyPUeArsGq99-_nayb0IE4cgTM8WJ2-9GjFXPMsSWHIV" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="" data-original-height="405" data-original-width="720" height="180" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgSsbGRLUq5QELOYZe_0QtrjFdZLt0q3lGH2MYO1-jUQsPJq9Kn6h6aHL3Bl1yVIe-Fm3RmqmIkDzXV19a8whFa8ta4obkGD1KXuqKioEnrU1M9ZWZrwHZTYnhqzca5_fnROoD3kp32LxmdHlZTnyPUeArsGq99-_nayb0IE4cgTM8WJ2-9GjFXPMsSWHIV" width="320" /></a></div><a href="https://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/2014/04/08/25001-20140408ARTFIG00067-le-discours-de-badinter-sur-la-peine-de-mort.php?fbclid=IwAR25yKz2BcrPYHZQDTWdBpIvXzZcLAazgJysQ4C9myIIMFXBtqHg2gYctco " style="background-color: white; font-family: Arial, sans-serif; font-size: 13.3333px; text-align: justify;"><b>Robert Badinter</b></a><br /></div><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span face="Arial, sans-serif" style="background: white; line-height: 14.2667px;">Monsieur le président, Mesdames, Messieurs les députés, </span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span face="Arial, sans-serif" style="background: white; line-height: 14.2667px;">J’ai l’honneur au nom du Gouvernement de la République, de demander à l’Assemblée nationale l’abolition de la peine de mort en France.</span><o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; margin: 12pt 0cm; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">En cet instant, dont chacun d’entre vous mesure la portée qu’il revêt pour notre justice et pour nous, je veux d’abord remercier la commission des lois parce qu’elle a compris l’esprit du projet qui lui était présenté et, plus particulièrement, son rapporteur, M. <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Raymond_Forni">Raymond Forni</a>, non seulement parce qu’il est un homme de cœur et de talent mais parce qu’il a lutté dans les années écoulées pour l’abolition. Au-delà de sa personne, et comme lui, je tiens à remercier tous ceux, quelle que soit leur appartenance politique qui, au cours des années passées, notamment au sein des commissions des lois précédentes, ont également œuvré pour que l’abolition soit décidée, avant même que n’intervienne le changement politique majeur que nous connaissons.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; margin: 0cm; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;"><span face="Arial, sans-serif" style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;">Cette communion d’esprit, cette communauté de pensée à travers les clivages politiques montrent bien que le débat qui est ouvert aujourd’hui devant vous est d’abord un débat de conscience et le choix auquel chacun d’entre vous procédera l’engagera personnellement</span><span face="Arial, sans-serif">.<o:p></o:p></span></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Raymond Forni a eu raison de souligner qu’une longue marche s’achève aujourd’hui. Près de deux siècles se sont écoulés depuis que dans la première assemblée parlementaire qu’ait connue la France, Le Pelletier de Saint-Fargeau demandait l’abolition de la peine capitale. C’était en 1791.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Je regarde la marche de la France.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;"><span style="box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: inherit;"><span face="Arial, sans-serif" style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;">La France est grande, non seulement par sa puissance, mais au-delà de sa puissance, par l’éclat des idées, des causes, de la générosité</span></span><span face="Arial, sans-serif"> qui l’ont emporté aux moments privilégiés de son histoire.<o:p></o:p></span></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;"><span style="box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: inherit;"><span face="Arial, sans-serif" style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;">La France est grande parce qu’elle a été la première en Europe à abolir la torture</span></span><span face="Arial, sans-serif"> malgré les esprits précautionneux qui, dans le pays, s’exclamaient à l’époque que, sans la torture, la justice française serait désarmée, que, sans la torture, les bons sujets seraient livrés aux scélérats.<o:p></o:p></span></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; margin: 0cm; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;"><span face="Arial, sans-serif" style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;">La France a été parmi les premiers pays du monde à abolir l’esclavage</span><span face="Arial, sans-serif">, ce crime qui déshonore encore l’humanité.<o:p></o:p></span></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Il se trouve que la France aura été, en dépit de tant d’efforts courageux l’un des derniers pays, <span style="box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: inherit;"><span style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;">presque le dernier - et je baisse la voix pour le dire</span></span> - en Europe occidentale, dont elle a été si souvent le foyer et le pôle,<span style="box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: inherit;"><span style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;"> à abolir la peine de mort.</span></span><o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Pourquoi ce retard? Voilà la première question qui se pose à nous.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Ce n’est pas la faute du génie national. C’est de France, c’est de cette enceinte, souvent, que se sont levées les plus grandes voix, celles qui ont résonné le plus haut et le plus loin dans la conscience humaine, celles qui ont soutenu, avec le plus d’éloquence la cause de l’abolition. Vous avez, fort justement, monsieur Forni, rappelé <span style="box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: inherit;"><span style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;">Hugo</span></span>, j’y ajouterai, parmi les écrivains,<span style="box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: inherit;"><span style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;"> Camus</span></span>. Comment, dans cette enceinte, ne pas penser aussi à <span style="box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: inherit;"><span style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;">Gambetta</span></span>, à <span style="box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: inherit;"><span style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;">Clemenceau</span></span> et surtout au grand <span style="box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: inherit;"><span style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;">Jaurès</span></span>? Tous se sont levés. <span style="box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: inherit;"><span style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;">Tous ont soutenu la cause de l’abolition</span></span>. Alors pourquoi le silence a-t-il persisté et pourquoi n’avons-nous pas aboli?<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Je ne pense pas non plus que ce soit à cause du tempérament national. Les Français ne sont certes pas plus répressifs, moins humains que les autres peuples. Je le sais par expérience. Juges et jurés français savent être aussi généreux que les autres. La réponse n’est donc pas là. Il faut la chercher ailleurs.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; margin: 12pt 0cm; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Pour ma part j’y vois une explication qui est d’ordre politique. Pourquoi?<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">L’abolition, je l’ai dit, regroupe, depuis deux siècles, des femmes et des hommes de toutes les classes politiques et, bien au-delà, de toutes les couches de la nation.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Mais si l’on considère l’histoire de notre pays, on remarquera que <span style="box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: inherit;"><span style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;">l’abolition</span></span>, en tant que telle,<span style="box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: inherit;"><span style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;"> a toujours été une des grandes causes de la gauche française. Quand je dis gauche, comprenez-moi, j’entends forces de changement, forces de progrès, parfois forces de révolution, celles qui, en tout cas, font avancer l’histoire.</span></span><o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Examinez simplement ce qui est la vérité. Regardez-la.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">J’ai rappelé 1791, la première Constituante, la grande Constituante. Certes elle n’a pas aboli, mais elle a posé la question, audace prodigieuse en Europe à cette époque. Elle a réduit le champ de la peine de mort, plus que partout ailleurs en Europe.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">La première assemblée républicaine que la France ait connue, la grande Convention, le 4 brumaire an IV de la République, a proclamé que la peine de mort était abolie en France à dater de l’instant où la paix générale serait rétablie.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">La paix fut rétablie mais avec elle Bonaparte arriva. Et la peine de mort s’inscrivit dans le code pénal qui est encore le nôtre, plus pour longtemps, il est vrai.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Mais suivons les élans.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">La <span style="box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: inherit;"><span style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;">Révolution de 1830</span></span> a engendré, en 1832, la généralisation des circonstances atténuantes ; <span style="box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: inherit;"><span style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;">le nombre des condamnations à mort diminue aussitôt de moitié.</span></span><o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">La <span style="box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: inherit;"><span style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;">Révolution de 1848</span></span> entraîna <span style="box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: inherit;"><span style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;">l’abolition de la peine de mort en matière politique </span></span>que la France ne remettra plus en cause jusqu’à la guerre de 1939.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Il faudra attendre ensuite qu’une majorité de gauche soit établie au centre de la vie politique française, dans les années qui suivent 1900, pour que soit à nouveau soumise aux représentants du peuple la question de l’abolition. C’est alors qu’ici même s’affrontèrent dans un débat dont l’histoire de l’éloquence conserve pieusement le souvenir vivant, et <span style="box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: inherit;"><span style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;">Barrès et Jaurès</span></span>.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Jaurès - que je salue en votre nom à tous - a été, de tous les orateurs de la gauche, de tous les socialistes, celui qui a mené le plus haut, le plus loin, le plus noblement l’éloquence du cœur et l’éloquence de la raison, celui qui a servi, comme personne, le socialisme, la liberté et l’abolition.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Jaurès appartient, au même titre que d’autres hommes politiques, à l’histoire de notre pays.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Messieurs, j’ai salué Barrès en dépit de l’éloignement de nos conceptions sur ce point ; je n’ai pas besoin d’insister.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Mais je dois rappeler, puisque, à l’évidence, sa parole n’est pas éteinte en vous, <span style="box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: inherit;"><span style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;">la phrase que prononça Jaurès</span></span>: «La peine de mort est contraire à ce que l’humanité depuis deux mille ans a pensé de plus haut et rêve de plus noble. Elle est contraire à la fois à l’esprit du christianisme et à l’esprit de la Révolution.»<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">En 1908, Briand, à son tour, entreprit de demander à la Chambre l’abolition. Curieusement, il ne le fit pas en usant de son éloquence. Il s’efforça de convaincre en représentant à la Chambre une donnée très simple, que l’expérience récente - de l’école positiviste - venait de mettre en lumière.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Il fit observer en effet que par suite du tempérament divers des Présidents de la République, qui se sont succédé à cette époque de grande stabilité sociale et économique, la pratique de la peine de mort avait singulièrement évolué pendant deux fois dix ans: 1888-1897, les Présidents faisaient exécuter ; 1898-1907, les Présidents - Loubet, Fallières - abhorraient la peine de mort et, par conséquent, accordaient systématiquement la grâce. Les données étaient claires: dans la première période où l’on pratique l’exécution: 3 066 homicides ; dans la seconde période, où la douceur des hommes fait qu’ils y répugnent et que la peine de mort disparaît de la pratique répressive: 1 068 homicides, près de la moitié.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Telle est la raison pour laquelle Briand, au-delà même des principes, vint demander à la Chambre d’abolir la peine de mort qui, la France venait ainsi de le mesurer, n’était pas dissuasive.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Il se trouva qu’une partie de la presse entreprit aussitôt une campagne très violente contre les abolitionnistes. Il se trouva qu’une partie de la Chambre n’eut point le courage d’aller vers les sommets que lui montrait Briand. C’est ainsi que la peine de mort demeura en 1908 dans notre droit et dans notre pratique.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Depuis lors - soixante-quinze ans - jamais, une assemblée parlementaire n’a été saisie d’une demande de suppression de la peine de mort.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Je suis convaincu - cela vous fera plaisir - d’avoir certes moins d’éloquence que Briand mais je suis sûr que, vous, vous aurez plus de courage et c’est cela qui compte.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Les temps passèrent.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">On peut s’interroger: pourquoi n’y a-t-il rien eu en <span style="box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: inherit;"><span style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;">1936</span></span>? La raison est que le temps de la gauche fut compté. L’autre raison, plus simple, est que la guerre pesait déjà sur les esprits. Or, les temps de guerre ne sont pas propices à poser la question de l’abolition. Il est vrai que la guerre et l’abolition ne cheminent pas ensemble.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">La Libération. Je suis convaincu, pour ma part, que, si le gouvernement de la <span style="box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: inherit;"><span style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;">Libération</span></span> n’a pas posé la question de l’abolition, c’est parce que les temps troublés, les crimes de la guerre, les épreuves terribles de l’occupation faisaient que les sensibilités n’étaient pas à cet égard prêtes. Il fallait que reviennent non seulement la paix des armes mais aussi la paix des cœurs.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Cette analyse vaut aussi pour les temps de la <span style="box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: inherit;"><span style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;">décolonisation</span></span>.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">C’est seulement après ces épreuves historiques qu’en vérité pouvait être soumise à votre assemblée la grande question de l’abolition.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Je n’irai pas plus loin dans l’interrogation - M. Forni l’a fait - mais pourquoi, au cours de la dernière législature, les gouvernements n’ont-ils pas voulu que votre assemblée soit saisie de l’abolition alors que la commission des lois et tant d’entre vous, avec courage, réclamaient ce débat? Certains membres du gouvernement - et non des moindres - s’étaient déclarés, à titre personnel, partisans de l’abolition mais on avait le sentiment à entendre ceux qui avaient la responsabilité de la proposer, que, dans ce domaine, il était, là encore, urgent d’attendre.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Attendre, après deux cents ans!<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Attendre, comme si la peine de mort ou la guillotine était un fruit qu’on devrait laisser mûrir avant de le cueillir!<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Attendre? <span style="box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: inherit;"><span style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;">Nous savons bien en vérité que la cause était la crainte de l’opinion publique</span></span>. D’ailleurs, certains vous diront, mesdames, messieurs les députés, qu’en votant l’abolition vous méconnaîtriez les règles de la démocratie parce que vous ignoreriez l’opinion publique. Il n’en est rien.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Nul plus que vous, à l’instant du vote sur l’abolition, ne respectera la loi fondamentale de la démocratie.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Je me réfère non pas seulement à cette conception selon laquelle le Parlement est, suivant l’image employée par un grand Anglais, un phare qui ouvre la voie de l’ombre pour le pays, mais simplement à la loi fondamentale de la démocratie qui est la volonté du suffrage universel et, pour les élus, le respect du suffrage universel.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Or, à deux reprises, la question a été directement - j’y insiste - posée devant l’opinion publique.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Le président de la République a fait connaître à tous, non seulement son sentiment personnel, son aversion pour la peine de mort, mais aussi, très clairement, sa volonté de demander au Gouvernement de saisir le Parlement d’une demande d’abolition, s’il était élu. <span style="box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: inherit;"><span style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;">Le pays lui a répondu: oui</span></span>.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Il y a eu ensuite des élections législatives. Au cours de la campagne électorale. Il n’est pas un des partis de gauche qui n’ait fait figurer publiquement dans son programme…<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Le pays a élu une majorité de gauche ; ce faisant, en connaissance de cause, il savait qu’il approuvait un programme législatif dans lequel se trouvait inscrite, au premier rang des obligations morales, l’abolition de la peine de mort.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Lorsque vous la voterez, c’est ce pacte solennel, celui qui lie l’élu au pays, celui qui fait que son premier devoir d’élu est le respect de l’engagement pris avec ceux qui l’ont choisi, cette démarche de respect du suffrage universel et de la démocratie qui sera la vôtre.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">D’autres vous diront que l’abolition, parce qu’elle pose question à toute conscience humaine, ne devrait être décidée que par <span style="box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: inherit;"><span style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;">la voie de référendum</span></span>. Si l’alternative existait, la question mériterait sans doute examen. Mais, vous le savez aussi bien que moi et Raymond Forni l’a rappelé, <span style="box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: inherit;"><span style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;">cette voie est constitutionnellement fermée</span></span>.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Je rappelle à l’Assemblée - mais en vérité ai-je besoin de le faire? - que <span style="box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: inherit;"><span style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;">le général de Gaulle, fondateur de la Vème République, n’a pas voulu que les questions de société ou, si l’on préfère, les questions de morale soient tranchées par la procédure référendaire.</span></span><o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Je n’ai pas besoin non plus de vous rappeler, mesdames, messieurs les députés, que la sanction pénale de l’avortement aussi bien que de la peine de mort se trouvent inscrites dans les lois pénales qui, aux termes de la Constitution, relèvent de votre seul pouvoir.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Par conséquent, prétendre s’en rapporter à un référendum, ne vouloir répondre que par un référendum, <span style="box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: inherit;"><span style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;">c’est méconnaître délibérément à la fois l’esprit et la lettre de la Constitution et c’est, par une fausse habileté, refuser de se prononcer publiquement par peur de l’opinion publique.</span></span><o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;"><span style="box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: inherit;"><span style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;"><br /></span></span></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Rien n’a été fait pendant les années écoulées pour éclairer cette opinion publique. Au contraire! On a refusé l’expérience des pays abolitionnistes ; on ne s’est jamais interrogé sur le fait essentiel que les grandes démocraties occidentales, nos proches, nos sœurs, nos voisines, pouvaient vivre sans la peine de mort. On a négligé les études conduites par toutes les grandes organisations internationales, tels le Conseil de l’Europe, le Parlement européen, les Nations unies elles-mêmes dans le cadre du comité d’études contre le crime. On a occulté leurs constantes conclusions. <span style="box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: inherit;"><span style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;">Il n’a jamais, jamais été établi une corrélation quelconque entre la présence ou l’absence de la peine de mort dans une législation pénale et la courbe de la criminalité sanglante</span></span>. On a, par contre, au lieu de révéler et de souligner ces évidences, entretenu l’angoisse, stimulé la peur, favorisé la confusion. On a bloqué le phare sur l’accroissement indiscutable, douloureux, et auquel il faudra faire face, mais qui est lié à des conjonctures économiques et sociales, de la petite et moyenne délinquance de violence, celle qui, de toute façon, n’a jamais relevé de la peine de mort. Mais tous les esprits loyaux s’accordent sur le fait qu’en France la criminalité sanglante n’a jamais varié - et même, compte tenu du nombre d’habitants, tend plutôt à stagner ; on s’est tu. En un mot, s’agissant de l’opinion, parce qu’on pensait aux suffrages, on a attisé l’angoisse collective et on a refusé à l’opinion publique les défenses de la raison.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">En vérité, <span style="box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: inherit;"><span style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;">la question de la peine de mort est simple pour qui veut l’analyser avec lucidité. Elle ne se pose pas en termes de dissuasion, ni même de technique répressive, mais en termes de choix politique ou de choix moral.</span></span><o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Je l’ai déjà dit, mais je le répète volontiers au regard du grand silence antérieur: le seul résultat auquel ont conduit toutes les recherches menées par les criminologues est la constatation de l’absence de lien entre la peine de mort et l’évolution de la criminalité sanglante. Je rappelle encore à cet égard les travaux du Conseil de l’Europe de 1962 ; le livre blanc anglais, prudente recherche menée à travers tous les pays abolitionnistes avant que les Anglais ne se décident à abolir la peine de mort et ne refusent depuis lors, par deux fois, de la rétablir ; le livre blanc canadien, qui a procédé selon la même méthode ; les travaux conduits par le comité pour la prévention du crime créé par l’ONU, dont les derniers textes ont été élaborés l’année dernière à Caracas ; enfin, les travaux conduits par le Parlement européen, auxquels j’associe notre amie Mme Roudy, et qui ont abouti à ce vote essentiel par lequel cette assemblée, au nom de l’Europe qu’elle représente, de l’Europe occidentale bien sûr, s’est prononcée à une écrasante majorité pour que la peine de mort disparaisse de l’Europe. Tous, tous se rejoignent sur la conclusion que j’évoquais.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Il n’est pas difficile d’ailleurs, pour qui veut s’interroger loyalement, de comprendre pourquoi il n’y a pas entre la peine de mort et l’évolution de la criminalité sanglante ce rapport dissuasif que l’on s’est si souvent appliqué à chercher sans trouver sa source ailleurs, et j’y reviendrai dans un instant. Si vous y réfléchissez simplement, les crimes les plus terribles, ceux qui saisissent le plus la sensibilité publique - et on le comprend - ceux qu’on appelle les crimes atroces sont commis le plus souvent par des hommes emportés par une pulsion de violence et de mort qui abolit jusqu’aux défenses de la raison. <span style="box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: inherit;"><span style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;">À cet instant de folie, à cet instant de passion meurtrière, l’évocation de la peine, qu’elle soit de mort ou qu’elle soit perpétuelle, ne trouve pas sa place chez l’homme qui tue.</span></span><o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Qu’on ne me dise pas que, ceux-là, on ne les condamne pas à mort. Il suffirait de reprendre les annales des dernières années pour se convaincre du contraire. Olivier, exécuté, dont l’autopsie a révélé que son cerveau présentait des anomalies frontales. Et Carrein, et Rousseau, et Garceau.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Quant aux autres, les criminels dits de sang-froid, ceux qui pèsent les risques, ceux qui méditent le profit et la peine, ceux-là, jamais vous ne les retrouverez dans des situations où ils risquent l’échafaud. Truands raisonnables, profiteurs du crime, criminels organisés, proxénètes, trafiquants, maffiosi, jamais vous ne les trouverez dans ces situations-là. Jamais!<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Ceux qui interrogent les annales judiciaires, car c’est là où s’inscrit dans sa réalité la peine de mort, savent que dans les trente dernières années vous n’y trouvez pas le nom d’un «grand» gangster, si l’on peut utiliser cet adjectif en parlant de ce type d’hommes. Pas un seul «ennemi public» n’y a jamais figuré.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Ce sont les autres, ceux que j’évoquais précédemment qui peuplent ces annales.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">En fait, ceux qui croient à la valeur dissuasive de la peine de mort méconnaissent la vérité humaine. La passion criminelle n’est pas plus arrêtée par la peur de la mort que d’autres passions ne le sont qui, celles-là, sont nobles.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;"><span style="box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: inherit;"><span face="Arial, sans-serif" style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;">Et si la peur de la mort arrêtait les hommes, vous n’auriez ni grands soldats, ni grands sportifs</span></span><span face="Arial, sans-serif">. Nous les admirons, mais ils n’hésitent pas devant la mort. D’autres, emportés par d’autres passions, n’hésitent pas non plus. C’est seulement pour la peine de mort qu’on invente l’idée que la peur de la mort retient l’homme dans ses passions extrêmes. Ce n’est pas exact.<o:p></o:p></span></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Et, puisqu’on vient de prononcer le nom de deux condamnés à mort qui ont été exécutés, je vous dirai pourquoi, plus qu’aucun autre, je puis affirmer qu’il n’y a pas dans la peine de mort de valeur dissuasive: sachez bien que, dans la foule qui, autour du palais de justice de Troyes, criait au passage de Buffet et de Bontems: «A mort Buffet! À mort Bontems!» se trouvait un jeune homme qui s’appelait Patrick Henry. Croyez-moi, à ma stupéfaction, quand je l’ai appris, j’ai compris ce que pouvait signifier, ce jour-là, la valeur dissuasive de la peine de mort!<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Et pour vous qui êtes hommes d’État, conscients de vos responsabilités, croyez-vous que les hommes d’État, nos amis, qui dirigent le sort et qui ont la responsabilité des grandes démocraties occidentales, aussi exigeante que soit en eux la passion des valeurs morales qui sont celles des pays de liberté, croyez-vous que ces hommes responsables auraient voté l’abolition ou n’auraient pas rétabli la peine capitale s’ils avaient pensé que celle-ci pouvait être de quelque utilité par sa valeur dissuasive contre la criminalité sanglante? Ce serait leur faire injure que de le penser.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Il suffit, en tout cas, de vous interroger très concrètement et de prendre la mesure de ce qu’aurait signifié exactement l’abolition si elle avait été votée en France en 1974, quand le précédent président de la République confessait volontiers, mais généralement en privé, son aversion personnelle pour la peine de mort.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">L’abolition votée an 1974, pour le septennat qui s’est achevé en 1981, qu’aurait-elle signifiés pour la sûreté et la sécurité des Français? Simplement ceci: trois condamnés à mort, qui se seraient ajoutés au 333 qui se trouvent actuellement dans nos établissements pénitentiaires. Trois de plus.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Lesquels? Je vous les rappelle. Christian Ranucci: je n’aurais garde d’insister, il y a trop d’interrogations qui se lèvent à son sujet, et ces seules interrogations suffisent, pour toute conscience éprise de justice, à condamner la peine de mort. Jérôme Carrein: débile, ivrogne, qui a commis un crime atroce, mais qui avait pris par la main devant tout le village la petite fille qu’il allait tuer quelques instants plus tard, montrant par là même qu’il ignorait la force qui allait l’emporter. Enfin, Djandoubi, qui était unijambiste et qui, quelle que soit l’horreur - et le terme n’est pas trop fort - de ses crimes, présentait tous les signes d’un déséquilibre et qu’on a emporté sur l’échafaud après lui avoir enlevé sa prothèse.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Loin de moi l’idée d’en appeler à une pitié posthume: ce n’est ni le lieu ni le moment, mais ayez simplement présent à votre esprit que l’on s’interroge encore à propos de l’innocence du premier, que le deuxième était un débile et le troisième un unijambiste.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Peut-on prétendre que si ces trois hommes se trouvaient dans les prisons françaises la sécurité de nos concitoyens se trouverait de quelque façon compromise?<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">La question ne se pose pas, et nous le savons tous, en termes de dissuasion ou de technique répressive, mais en termes politiques et surtout de choix moral.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Que la peine de mort ait une signification politique, il suffirait de regarder la carte du monde pour le constater. Je regrette qu’on ne puisse pas présenter une telle carte à l’Assemblée comme cela fut fait au Parlement européen. On y verrait les pays abolitionnistes et les autres, les pays de liberté et les autres.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Les choses sont claires. Dans la majorité écrasante des démocraties occidentales, en Europe particulièrement, dans tous les pays où la liberté est inscrite dans les institutions et respectée dans la pratique, la peine de mort a disparu.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">J’ai dit en Europe occidentale, mais il est significatif que vous ajoutiez les Etats-Unis. Le calque est presque complet. Dans les pays de liberté, la loi commune est l’abolition, c’est la peine de mort qui est l’exception.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;"><span style="box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: inherit;"><span face="Arial, sans-serif" style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;">Partout, dans le monde, et sans aucune exception, où triomphent la dictature et le mépris des droits de l’homme, partout vous y trouvez inscrite, en caractères sanglants, la peine de mort</span></span><span face="Arial, sans-serif">.<o:p></o:p></span></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Voici la première évidence: dans les pays de liberté l’abolition est presque partout la règle ; dans les pays où règne la dictature, la peine de mort est partout pratiquée.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;"><span style="box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: inherit;"><span face="Arial, sans-serif" style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;">Ce partage du monde ne résulte pas d’une simple coïncidence, mais exprime une corrélation.</span></span><span face="Arial, sans-serif"> La vraie signification politique de la peine de mort, c’est bien qu’elle procède de l’idée que l’Etat a le droit de disposer du citoyen jusqu’à lui retirer la vie. C’est par là que la peine de mort s’inscrit dans les systèmes totalitaires.<o:p></o:p></span></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">C’est par là même que vous retrouvez, dans la réalité judiciaire, et jusque dans celle qu’évoquait Raymond Forni, la vraie signification de la peine de mort. Dans la réalité judiciaire, qu’est-ce que la peine de mort? Ce sont douze hommes et femmes, deux jours d’audience, l’impossibilité d’aller jusqu’au fond des choses et le droit, ou le devoir, terrible, de trancher, en quelques quarts d’heure, parfois quelques minutes, le problème si difficile de la culpabilité, et, au-delà, de décider de la vie ou de la mort d’un autre être. <span style="box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: inherit;"><span style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;">Douze personnes, dans une démocratie, qui ont le droit de dire: celui-là doit vivre, celui-là doit mourir!</span></span> Je le dis: cette conception de la justice ne peut être celle des pays de liberté, précisément pour ce qu’elle comporte de signification totalitaire.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Quant au droit de grâce, il convient, comme Raymond Forni l’a rappelé, de s’interroger à son sujet. Lorsque le roi représentait Dieu sur la terre, qu’il était oint par la volonté divine, le droit de grâce avait un fondement légitime. Dans une civilisation, dans une société dont les institutions sont imprégnées par la foi religieuse, on comprend aisément que le représentant de Dieu ait pu disposer du droit de vie ou de mort. Mais dans une république, dans une démocratie, quels que soient ses mérites, quelle que soit sa conscience, aucun homme, aucun pouvoir ne saurait disposer d’un tel droit sur quiconque en temps de paix.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Je sais qu’aujourd’hui et c’est là un problème majeur - certains voient dans la peine de mort une sorte de recours ultime, une forme de défense extrême de la démocratie contre la menace grave que constitue le terrorisme. <span style="box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: inherit;"><span style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;">La guillotine, pensent-ils, protégerait éventuellement la démocratie au lieu de la déshonorer.</span></span><o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Cet argument procède d’une méconnaissance complète de la réalité. En effet l’Histoire montre que s’il est un type de crime qui n’a jamais reculé devant la menace de mort, c’est le crime politique. <span style="box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: inherit;"><span style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;">Et, plus spécifiquement, s’il est un type de femme ou d’homme que la menace de la mort ne saurait faire reculer, c’est bien le terroriste</span></span>. D’abord, parce qu’il l’affronte au cours de l’action violente ; ensuite parce qu’au fond de lui, il éprouve cette trouble fascination de la violence et de la mort, celle qu’on donne, mais aussi celle qu’on reçoit. Le terrorisme qui, pour moi, est un crime majeur contre la démocratie, et qui, s’il devait se lever dans ce pays, serait réprimé et poursuivi avec toute la fermeté requise, a pour cri de ralliement, quelle que soit l’idéologie qui l’anime, le terrible cri des fascistes de la guerre d’Espagne: «Viva la muerte!», «Vive la mort!». Alors, croire qu’on l’arrêtera avec la mort, c’est illusion.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Allons plus loin. Si, dans les démocraties voisines, pourtant en proie au terrorisme, on se refuse à rétablir la peine de mort, c’est, bien sûr, par exigence morale, mais aussi par raison politique. Vous savez en effet, qu’aux yeux de certains et surtout des jeunes, l’exécution du terroriste le transcende, le dépouille de ce qu’a été la réalité criminelle de ses actions, en fait une sorte de héros qui aurait été jusqu’au bout de sa course, qui, s’étant engagé au service d’une cause, aussi odieuse soit-elle, l’aurait servie jusqu’à la mort. Dès lors, apparaît le risque considérable, que précisément les hommes d’Etat des démocraties amies ont pesé, de voir se lever dans l’ombre, pour un terroriste exécuté, vingt jeunes gens égarés. <span style="box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: inherit;"><span style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;">Ainsi, loin de le combattre, la peine de mort nourrirait le terrorisme.</span></span><o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">A cette considération de fait, il faut ajouter une donnée morale: utiliser contre les terroristes la peine de mort, c’est, pour une démocratie, faire siennes les valeurs de ces derniers. Quand, après l’avoir arrêté, après lui avoir extorqué des correspondances terribles, les terroristes, au terme d’une parodie dégradante de justice, exécutent celui qu’ils ont enlevé, non seulement ils commettent un crime odieux, mais ils tendent à la démocratie le piège le plus insidieux, celui d’une violence meurtrière qui, en forçant cette démocratie à recourir à la peine de mort, pourrait leur permettre de lui donner, par une sorte d’inversion des valeurs, le visage sanglant qui est le leur.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Cette tentation, il faut la refuser, sans jamais, pour autant, composer avec cette forme ultime de la violence, intolérable dans une démocratie, qu’est le terrorisme.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Mais lorsqu’on a dépouillé le problème de son aspect passionnel et qu’on veut aller jusqu’au bout de la lucidité, on constate que le choix entre le maintien et l’abolition de la peine de mort, c’est, en définitive, pour une société et pour chacun d’entre nous, <span style="box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: inherit;"><span style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;">un choix moral</span></span>.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Je ne ferai pas usage de l’argument d’autorité, car ce serait malvenu au Parlement, et trop facile dans cette enceinte. Mais on ne peut pas ne pas relever que, dans les dernières années, se sont prononcés hautement contre la peine de mort, <span style="box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: inherit;"><span style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;">l’église catholique de France, le conseil de l’église réformée et le rabbinat</span></span>. Comment ne pas souligner que toutes les grandes associations internationales qui militent de par le monde pour la défense des libertés et des droits de l’homme - Amnesty international, l’Association internationale des droits de l’homme, la Ligue des droits de l'homme - ont fait campagne pour que vienne l’abolition de la peine de mort.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Cette conjonction de tant de consciences religieuses ou laïques, hommes de Dieu et hommes de libertés, à une époque où l’on parle sans cesse de crise des valeurs morales, est significative.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Pour les partisans de la peine de mort, dont les abolitionnistes et moi-même avons toujours respecté le choix en notant à regret que la réciproque n’a pas toujours été vraie, la haine répondant souvent à ce qui n’était que l’expression d’une conviction profonde, celle que je respecterai toujours chez les hommes de liberté, pour les partisans de la peine de mort, disais-je, la mort du coupable est une exigence de justice. Pour eux, il est en effet des crimes trop atroces pour que leurs auteurs puissent les expier autrement qu’au prix de leur vie.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">La mort et la souffrance des victimes, ce terrible malheur, exigeraient comme contrepartie nécessaire, impérative, une autre mort et une autre souffrance. A défaut, déclarait un ministre de la justice récent, l’angoisse et la passion suscitées dans la société par le crime ne seraient pas apaisées. Cela s’appelle, je crois, un sacrifice expiatoire. Et justice, pour les partisans de la peine de mort, ne serait pas faite si à la mort de la victime ne répondait pas, en écho, la mort du coupable.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Soyons clairs. Cela signifie simplement que <span style="box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: inherit;"><span style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;">la loi du talion demeurerait</span></span>, à travers les millénaires,<span style="box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: inherit;"><span style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;"> la loi nécessaire, unique de la justice humaine.</span></span><o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Du malheur et de la souffrance des victimes, j’ai, beaucoup plus que ceux qui s’en réclament, souvent mesuré dans ma vie l’étendue. Que le crime soit le point de rencontre, le lieu géométrique du malheur humain, je le sais mieux que personne. Malheur de la victime elle-même et, au-delà, malheur de ses parents et de ses proches. Malheur aussi des parents du criminel. Malheur enfin, bien souvent, de l’assassin. Oui, le crime est malheur, et il n’y a pas un homme, pas une femme de cœur, de raison, de responsabilité, qui ne souhaite d’abord le combattre.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Mais ressentir, au profond de soi-même, le malheur et la douleur des victimes, mais lutter de toutes les manières pour que la violence et le crime reculent dans notre société, cette sensibilité et ce combat ne sauraient impliquer la nécessaire mise à mort du coupable. Que les parents et les proches de la victime souhaitent cette mort, par réaction naturelle de l’être humain blessé, je le comprends, je le conçois. Mais c’est une réaction humaine, naturelle. Or tout le progrès historique de la justice a été de dépasser la vengeance privée. Et comment la dépasser, sinon d’abord en refusant la loi du talion?<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">La vérité est que, au plus profond des motivations de l’attachement à la peine de mort, on trouve, inavouée le plus souvent, la tentation de l’élimination. <span style="box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: inherit;"><span style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;">Ce qui paraît insupportable à beaucoup, c’est moins la vie du criminel emprisonné que la peur qu’il récidive un jour. Et ils pensent que la seule garantie, à cet égard, est que le criminel soit mis à mort par précaution.</span></span><o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Ainsi, dans cette conception, la justice tuerait moins par vengeance que par prudence. Au-delà de la justice d’expiation, apparaît donc la justice d’élimination, derrière la balance, la guillotine. L’assassin doit mourir tout simplement parce que, ainsi, il ne récidivera pas. Et tout paraît si simple, et tout paraît si juste!<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Mais quand on accepte ou quand on prône la justice d’élimination, au nom de la justice, il faut bien savoir dans quelle voie on s’engage. Pour être acceptable, même pour ses partisans, la justice qui tue le criminel doit tuer en connaissance de cause. Notre justice, et c’est son honneur, ne tue pas les déments. Mais elle ne sait pas les identifier à coup sûr, et c’est à l’expertise psychiatrique, la plus aléatoire, la plus incertaine de toutes, que, dans la réalité judiciaire, on va s’en remettre. Que le verdict psychiatrique soit favorable à l’assassin, et il sera épargné. La société acceptera d’assumer le risque qu’il représente sans que quiconque s’en indigne. Mais que le verdict psychiatrique lui soit défavorable, et il sera exécuté. Quand on accepte la justice d’élimination, il faut que les responsables politiques mesurent dans quelle logique de l’Histoire on s’inscrit.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Je ne parle pas de sociétés où l’on élimine aussi bien les criminels que les déments, les opposants politiques que ceux dont on pense qu’ils seraient de nature à «polluer» le corps social. Non, je m’en tiens à la justice des pays qui vivent en démocratie.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Enfoui, terré, au cœur même de la justice d’élimination, veille le racisme secret. <span style="box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: inherit;"><span style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;">Si, en 1972, la Cour suprême des Etats-Unis a penché vers l’abolition, c’est essentiellement parce qu’elle avait constaté que 60% des condamnés à mort étaient des noirs, alors qu’ils ne représentaient que 12% de la population</span></span>. Et pour un homme de justice, quel vertige! </span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Je baisse la voix et je me tourne vers vous tous pour rappeler qu’<span style="box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: inherit;"><span style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;">en France même, sur trente-six condamnations à mort définitives prononcées depuis 1945, on compte neuf étrangers, soit 25%, alors qu’ils ne représentent que 8% de la population ;</span></span> parmi eux cinq Maghrébins, alors qu’ils ne représentent que 2% de la population. Depuis 1965, parmi les neuf condamnés à mort exécutés, on compte quatre étrangers, dont trois Maghrébins. Leurs crimes étaient-ils plus odieux que les autres ou bien paraissaient-ils plus graves parce que leurs auteurs, à cet instant, faisaient secrètement horreur? C’est une interrogation, ce n’est qu’une interrogation, mais elle est si pressante et si lancinante que seule l’abolition peut mettre fin à une interrogation qui nous interpelle avec tant de cruauté.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Il s’agit bien, en définitive, dans l’abolition, d’un choix fondamental, <span style="box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: inherit;"><span style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;">d’une certaine conception de l’homme et de la justice</span></span>. Ceux qui veulent une justice qui tue, ceux-là sont animés par une double conviction: qu’il existe des hommes totalement coupables, c’est-à-dire des hommes totalement responsables de leurs actes, et qu’il peut y avoir une justice sûre de son infaillibilité au point de dire que celui-là peut vivre et que celui-là doit mourir.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">A cet âge de ma vie, l’une et l’autre affirmations me paraissent également erronées. Aussi terribles, aussi odieux que soient leurs actes, <span style="box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: inherit;"><span style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;">il n’est point d’hommes en cette terre dont la culpabilité soit totale et dont il faille pour toujours désespérer totalement</span></span>. Aussi prudente que soit la justice, aussi mesurés et angoissés que soient les femmes et les hommes qui jugent, la justice demeure humaine, donc faillible.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Et je ne parle pas seulement de <span style="box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: inherit;"><span style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;">l’erreur judiciaire absolue</span></span>, quand, après une exécution, il se révèle, comme cela peut encore arriver, que le condamné à mort était innocent et qu’une société entière - c’est-à-dire nous tous - au nom de laquelle le verdict a été rendu, devient ainsi collectivement coupable puisque sa justice rend possible l’injustice suprême. </span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Je parle aussi de l’incertitude et de la contradiction des décisions rendues qui font que les mêmes accusés, condamnés à mort une première fois, dont la condamnation est cassée pour vice de forme, sont de nouveau jugés et, bien qu’il s’agisse des mêmes faits, échappent, cette fois-ci, à la mort, comme si, en justice, la vie d’un homme se jouait au hasard d’une erreur de plume d’un greffier. Ou bien tels condamnés, pour des crimes moindres, seront exécutés, alors que d’autres plus coupables, sauveront leur tête à la faveur de la passion de l’audience, du climat ou de l’emportement de tel ou tel.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Cette sorte de <span style="box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: inherit;"><span style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;">loterie judiciaire</span></span>, quelle que soit la peine qu’on éprouve à prononcer ce mot quand il y va de la vie d’une femme ou d’un homme, <span style="box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: inherit;"><span style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;">est intolérable</span></span>. Le plus haut magistrat de France, M. Aydalot, au terme d’une longue carrière tout entière consacrée à la justice et, pour la plupart de son activité, au parquet, disait qu’à la mesure de sa hasardeuse application, la peine de mort lui était devenue, à lui magistrat, insupportable. <span style="box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: inherit;"><span style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;">Parce qu’aucun homme n’est totalement responsable, parce qu’aucune justice ne peut être absolument infaillible, la peine de mort est moralement inacceptable.</span></span> </span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Pour ceux d’entre nous qui croient en Dieu, lui seul a le pouvoir de choisir l’heure de notre mort. Pour tous les abolitionnistes, il est impossible de reconnaître à la justice des hommes ce pouvoir de mort parce qu’ils savent qu’elle est faillible.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Le choix qui s’offre à vos consciences est donc clair:<span style="box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: inherit;"><span style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;"> ou notre société refuse une justice qui tue et accepte d’assumer, au nom de ses valeurs fondamentales - celles qui l’ont faite grande et respectée entre toutes - la vie de ceux qui font horreur, déments ou criminels ou les deux à la fois, et c’est le choix de l’abolition ; ou cette société croit, en dépit de l’expérience des siècles, faire disparaître le crime avec le criminel, et c’est l’élimination.</span></span><o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Cette justice d’élimination, cette justice d’angoisse et de mort, décidée avec sa marge de hasard, nous la refusons. Nous la refusons parce qu’elle est pour nous l’anti-justice, parce qu’elle est la passion et la peur triomphant de la raison et de l’humanité.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">J’en ai fini avec l’essentiel, avec l’esprit et l’inspiration de cette grande loi. Raymond Forni, tout à l’heure, en a dégagé les lignes directrices. Elles sont simples et précises.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Parce que l’abolition est un choix moral, il faut se prononcer en toute clarté.<span style="box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: inherit;"><span style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;"> Le Gouvernement vous demande donc de voter l’abolition de la peine de mort sans l’assortir d’aucune restriction ni d’aucune réserve</span></span>. <span style="box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: inherit;"><span style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;">Sans doute, des amendements seront déposés tendant à limiter le champ de l’abolition et à en exclure diverses catégories de crimes. Je comprends l’inspiration de ces amendements, mais le Gouvernement vous demandera de les rejeter.</span></span><o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">D’abord parce que la formule «abolir hors les crimes odieux» ne recouvre en réalité qu’une déclaration en faveur de la peine de mort. Dans la réalité judiciaire, personne n’encourt la peine de mort hors des crimes odieux. Mieux vaut donc, dans ce cas-là, éviter les commodités de style et se déclarer partisan de la peine de mort.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Quant aux propositions d’exclusion de l’abolition au regard de la qualité des victimes, notamment au regard de leur faiblesse particulière ou des risques plus grands qu’elles encourent, le Gouvernement vous demandera également de les refuser, en dépit de la générosité qui les inspire.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Ces exclusions méconnaissent une évidence: toutes, je dis bien toutes, les victimes sont pitoyables et toutes appellent la même compassion. Sans doute, en chacun de nous, la mort de l’enfant ou du vieillard suscite plus aisément l’émotion que la mort d’une femme de trente ans ou d’un homme mûr chargé de responsabilités, mais, dans la réalité humaine, elle n’en est pas moins douloureuse, et toute discrimination à cet égard serait porteuse d’injustice!<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">S’agissant des policiers ou du personnel pénitentiaire, dont les organisations représentatives requièrent le maintien de la peine de mort à l’encontre de ceux qui attenteraient à la vie de leurs membres, le Gouvernement comprend parfaitement les préoccupations qui les animent, mais il demandera que ces amendements en soient rejetés.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">La sécurité des personnels de police et du personnel pénitentiaire doit être assurée. Toutes les mesures nécessaires pour assurer leur protection doivent être prises, Mais, dans la France de la fin du XXème siècle, on ne confie pas à la guillotine le soin d’assurer la sécurité des policiers et des surveillants. Et quant à la sanction du crime qui les atteindrait, aussi légitime quelle soit, cette peine ne peut être, dans nos lois, plus grave que celle qui frapperait les auteurs de crimes commis à l’encontre d’autres victimes. </span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Soyons clairs: il ne peut exister dans la justice française de privilège pénal au profit de quelque profession ou corps que ce soit. Je suis sûr que les personnels de police et les personnels pénitentiaires le comprendront. Qu’ils sachent que nous nous montrerons attentifs à leur sécurité sans jamais pour autant en faire un corps à part dans la République.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Dans le même dessein de clarté, <span style="box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: inherit;"><span style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;">le projet n’offre aucune disposition concernant une quelconque peine de remplacement. </span></span></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial; font-style: inherit; font-variant-caps: inherit; font-variant-ligatures: inherit;"><br /></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial; font-style: inherit; font-variant-caps: inherit; font-variant-ligatures: inherit;">Pour des raisons morales d’abord: la peine de mort est un supplice, et l’on ne remplace pas un supplice par un autre.</span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Pour des raisons de politique et de clarté législatives aussi: par peine de remplacement, l’on vise communément une période de sûreté, c’est-à-dire un délai inscrit dans la loi pendant lequel le condamné n’est pas susceptible de bénéficier d’une mesure de libération conditionnelle ou d’une quelconque suspension de sa peine. Une telle peine existe déjà dans notre droit et sa durée peut atteindre dix-huit années.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Si je demande à l’Assemblée de ne pas ouvrir, à cet égard, un débat tendant à modifier cette mesure de sûreté, c’est parce que, dans un délai de deux ans - délai relativement court au regard du processus d’édification de la loi pénale - le Gouvernement aura l’honneur de lui soumettre le projet d’un nouveau code pénal, un code pénal adapté à la société française de la fin du XXème siècle et, je l’espère, de l’horizon du XXIème siècle. A cette occasion, il conviendra que soit défini, établi, pesé par vous ce que doit être le système des peines pour la société française d’aujourd’hui et de demain. </span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">C’est pourquoi je vous demande de ne pas mêler au débat de principe sur l’abolition une discussion sur la peine de remplacement, ou plutôt sur la mesure de sûreté, parce que cette discussion serait à la fois inopportune et inutile.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Inopportune parce que, pour être harmonieux, le système des peines doit être pensé et défini en son entier, et non à la faveur d’un débat qui, par son objet même, se révèle nécessairement passionné et aboutirait à des solutions partielles.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Discussion inutile parce que la mesure de sûreté existante frappera à l’évidence tous ceux qui vont être condamnés à la peine de réclusion criminelle à perpétuité dans les deux ou trois années au plus qui s’écouleront avant que vous n’ayez, mesdames, messieurs les députés, défini notre système de peines et, que, par conséquent, la question de leur libération ne saurait en aucune façon se poser. </span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Les législateurs que vous êtes savent bien que la définition inscrite dans le nouveau code s’appliquera à eux, soit par l’effet immédiat de la loi pénale plus douce, soit - si elle est plus sévère - parce qu’on ne saurait faire de discrimination et que le régime de libération conditionnelle sera le même pour tous les condamnés à perpétuité. Par conséquent, n’ouvrez pas maintenant cette discussion.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Pour les mêmes raisons de clarté et de simplicité, nous n’avons pas inséré dans le projet les dispositions relatives au temps de guerre, le Gouvernement sait bien que, quand le mépris de la vie, la violence mortelle deviennent la loi commune, quand certaines valeurs essentielles du temps de paix sont remplacées par d’autres qui expriment la primauté de la défense de la Patrie, alors le fondement même de l’abolition s’efface de la conscience collective pour la durée du conflit, et, bien entendu, l’abolition est alors entre parenthèses.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Il est apparu au Gouvernement qu’il était malvenu, au moment où vous décidiez enfin de l’abolition dans la France en paix qui est heureusement la nôtre, de débattre du domaine éventuel de la peine de mort en temps de guerre, une guerre que rien heureusement n’annonce. Ce sera au Gouvernement et au législateur, du temps de l’épreuve - si elle doit survenir - qu’il appartiendra d’y pourvoir, en même temps qu’aux nombreuses dispositions particulières qu’appelle une législation de guerre.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Mais arrêter les modalités d’une législation de guerre à cet instant où nous abolissons la peine de mort n’aurait point de sens. Ce serait hors de propos au moment où, après cent quatre vingt-dix ans de débat, vous allez enfin prononcer et décider de l’abolition.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">J’en ai terminé.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Les propos que j’ai tenus, les raisons que j’ai avancées, votre cœur, votre conscience vous les avaient déjà dictés aussi bien qu’à moi. Je tenais simplement, à ce moment essentiel de notre histoire judiciaire, à les rappeler, au nom du Gouvernement.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Je sais que dans nos lois, tout dépend de votre volonté et de votre conscience. Je sais que beaucoup d’entre vous, dans la majorité comme dans l’opposition, ont lutté pour l’abolition. Je sais que le Parlement aurait pu aisément, de sa seule initiative, libérer nos lois de la peine de mort. Vous avez accepté que ce soit sur un projet du Gouvernement que soit soumise à vos votes l’abolition, associant ainsi le Gouvernement et moi-même à cette grande mesure. Laissez-moi vous en remercier.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;"><span style="box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: inherit;"><span face="Arial, sans-serif" style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;">Demain, grâce à vous la justice française ne sera plus une justice qui tue. Demain, grâce à vous, il n’y aura plus, pour notre honte commune, d’exécutions furtives, à l’aube, sous le dais noir, dans les prisons françaises. Demain, les pages sanglantes de notre justice seront tournées.</span></span><span face="Arial, sans-serif"><o:p></o:p></span></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">A cet instant plus qu’à aucun autre, j’ai le sentiment d’assumer mon ministère, au sens ancien, au sens noble, le plus noble qui soit, c’est-à-dire au sens de «service». </span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Demain, vous voterez l’abolition de la peine de mort. </span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: arial;">Législateur français, de tout mon cœur, je vous en remercie.<o:p></o:p></span></p><p class="fig-paragraph" style="background: white; box-sizing: border-box; font-size: 1.125rem; font-stretch: inherit; font-variant-east-asian: inherit; font-variant-numeric: inherit; margin: 12pt 0cm; overflow-wrap: break-word; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><br /></p>rachid barnathttp://www.blogger.com/profile/06811627327382795758noreply@blogger.com6tag:blogger.com,1999:blog-1861578819172944744.post-32386353632816210232024-01-29T04:09:00.000-08:002024-01-29T04:19:04.531-08:00La responsabilité de la Grande-Bretagne dans l’origine du conflit israélo-palestinien<p><span style="--tw-blur: var(--tw-empty, ); --tw-border-opacity: 1; --tw-brightness: var(--tw-empty, ); --tw-contrast: var(--tw-empty, ); --tw-drop-shadow: var(--tw-empty, ); --tw-filter: var(--tw-blur) var(--tw-brightness) var(--tw-contrast) var(--tw-grayscale) var(--tw-hue-rotate) var(--tw-invert) var(--tw-saturate) var(--tw-sepia) var(--tw-drop-shadow); --tw-grayscale: var(--tw-empty, ); --tw-hue-rotate: var(--tw-empty, ); --tw-invert: var(--tw-empty, ); --tw-ring-color: rgba(59,130,246,0.5); --tw-ring-inset: var(--tw-empty, ); --tw-ring-offset-color: #fff; --tw-ring-offset-shadow: 0 0 #0000; --tw-ring-offset-width: 0px; --tw-ring-shadow: 0 0 #0000; --tw-rotate: 0; --tw-saturate: var(--tw-empty, ); --tw-scale-x: 1; --tw-scale-y: 1; --tw-sepia: var(--tw-empty, ); --tw-shadow: 0 0 #0000; --tw-skew-x: 0; --tw-skew-y: 0; --tw-transform: translateX(var(--tw-translate-x)) translateY(var(--tw-translate-y)) rotate(var(--tw-rotate)) skewX(var(--tw-skew-x)) skewY(var(--tw-skew-y)) scaleX(var(--tw-scale-x)) scaleY(var(--tw-scale-y)); --tw-translate-x: 0; --tw-translate-y: 0; -webkit-tap-highlight-color: transparent; border-color: rgba(229,231,235,var(--tw-border-opacity)); border-image: initial; border-style: solid; border-width: 0px; box-sizing: border-box; color: #374151;"><span color="inherit" style="--tw-blur: var(--tw-empty, ); --tw-border-opacity: 1; --tw-brightness: var(--tw-empty, ); --tw-contrast: var(--tw-empty, ); --tw-drop-shadow: var(--tw-empty, ); --tw-filter: var(--tw-blur) var(--tw-brightness) var(--tw-contrast) var(--tw-grayscale) var(--tw-hue-rotate) var(--tw-invert) var(--tw-saturate) var(--tw-sepia) var(--tw-drop-shadow); --tw-grayscale: var(--tw-empty, ); --tw-hue-rotate: var(--tw-empty, ); --tw-invert: var(--tw-empty, ); --tw-ring-color: rgba(59,130,246,0.5); --tw-ring-inset: var(--tw-empty, ); --tw-ring-offset-color: #fff; --tw-ring-offset-shadow: 0 0 #0000; --tw-ring-offset-width: 0px; --tw-ring-shadow: 0 0 #0000; --tw-rotate: 0; --tw-saturate: var(--tw-empty, ); --tw-scale-x: 1; --tw-scale-y: 1; --tw-sepia: var(--tw-empty, ); --tw-shadow: 0 0 #0000; --tw-skew-x: 0; --tw-skew-y: 0; 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text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>R.B</b></span></div><div class="separator" style="clear: both; font-style: italic; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><br /></b></span></div><div class="separator" style="clear: both; font-family: Lato, serif; font-size: 16px; font-style: italic; text-align: left;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEi47HB4Zovcl6wC5KrbnQPyFKCQbIJdB3ybmmN1rlED3JrlyUfvaRD9V-8YCIixn81aruq1jRLdtNqZxTAkvXxkBZ46Z4dZF4KpjLWstOeI-dt2BfDxLIW3fDh_2CAaKdUMLwEhaGeqinJrx69tKkaYZL_b0-hoPldK6eU0hTvygf_d8-WG0GfD0b9VpcsN" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="" data-original-height="545" data-original-width="966" height="89" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEi47HB4Zovcl6wC5KrbnQPyFKCQbIJdB3ybmmN1rlED3JrlyUfvaRD9V-8YCIixn81aruq1jRLdtNqZxTAkvXxkBZ46Z4dZF4KpjLWstOeI-dt2BfDxLIW3fDh_2CAaKdUMLwEhaGeqinJrx69tKkaYZL_b0-hoPldK6eU0hTvygf_d8-WG0GfD0b9VpcsN=w157-h89" width="157" /></a></div><br /><span style="--tw-blur: var(--tw-empty, ); --tw-border-opacity: 1; --tw-brightness: var(--tw-empty, ); --tw-contrast: var(--tw-empty, ); --tw-drop-shadow: var(--tw-empty, ); --tw-filter: var(--tw-blur) var(--tw-brightness) var(--tw-contrast) var(--tw-grayscale) var(--tw-hue-rotate) var(--tw-invert) var(--tw-saturate) var(--tw-sepia) var(--tw-drop-shadow); --tw-grayscale: var(--tw-empty, ); --tw-hue-rotate: var(--tw-empty, ); --tw-invert: var(--tw-empty, ); --tw-ring-color: rgba(59,130,246,0.5); --tw-ring-inset: var(--tw-empty, ); --tw-ring-offset-color: #fff; --tw-ring-offset-shadow: 0 0 #0000; --tw-ring-offset-width: 0px; --tw-ring-shadow: 0 0 #0000; --tw-rotate: 0; --tw-saturate: var(--tw-empty, ); --tw-scale-x: 1; --tw-scale-y: 1; --tw-sepia: var(--tw-empty, ); --tw-shadow: 0 0 #0000; --tw-skew-x: 0; --tw-skew-y: 0; --tw-transform: translateX(var(--tw-translate-x)) translateY(var(--tw-translate-y)) rotate(var(--tw-rotate)) skewX(var(--tw-skew-x)) skewY(var(--tw-skew-y)) scaleX(var(--tw-scale-x)) scaleY(var(--tw-scale-y)); --tw-translate-x: 0; 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--tw-contrast: var(--tw-empty, ); --tw-drop-shadow: var(--tw-empty, ); --tw-filter: var(--tw-blur) var(--tw-brightness) var(--tw-contrast) var(--tw-grayscale) var(--tw-hue-rotate) var(--tw-invert) var(--tw-saturate) var(--tw-sepia) var(--tw-drop-shadow); --tw-grayscale: var(--tw-empty, ); --tw-hue-rotate: var(--tw-empty, ); --tw-invert: var(--tw-empty, ); --tw-ring-color: rgba(59,130,246,0.5); --tw-ring-inset: var(--tw-empty, ); --tw-ring-offset-color: #fff; --tw-ring-offset-shadow: 0 0 #0000; --tw-ring-offset-width: 0px; --tw-ring-shadow: 0 0 #0000; --tw-rotate: 0; --tw-saturate: var(--tw-empty, ); --tw-scale-x: 1; --tw-scale-y: 1; --tw-sepia: var(--tw-empty, ); --tw-shadow: 0 0 #0000; --tw-skew-x: 0; --tw-skew-y: 0; --tw-transform: translateX(var(--tw-translate-x)) translateY(var(--tw-translate-y)) rotate(var(--tw-rotate)) skewX(var(--tw-skew-x)) skewY(var(--tw-skew-y)) scaleX(var(--tw-scale-x)) scaleY(var(--tw-scale-y)); --tw-translate-x: 0; --tw-translate-y: 0; -webkit-tap-highlight-color: transparent; border-color: rgba(229,231,235,var(--tw-border-opacity)); border-image: initial; border-style: solid; border-width: 0px; box-sizing: border-box; font-weight: 600;"><span style="font-family: arial;">L’origine du conflit israélo-palestinien n’a pas commencé le 7 octobre 2023 comme veulent le faire croire les médias occidentaux dans leur quasi-totalité. En fait, pour analyser objectivement les événements du 07 octobre 2023 dans leur contexte historique, il faut remonter aux origines du conflit israélo-palestinien. La responsabilité de la Grande-Bretagne ne peut être écartée en sa qualité de puissance occupante qui a programmé, permis, encouragé et facilité depuis 1917 l’installation d’une population de confession juive, venue d’Europe de l’Est, dans le but de briser la cohésion de la population palestinienne.</span></span></i></p><p style="--tw-blur: var(--tw-empty, ); --tw-border-opacity: 1; --tw-brightness: var(--tw-empty, ); --tw-contrast: var(--tw-empty, ); --tw-drop-shadow: var(--tw-empty, ); --tw-filter: var(--tw-blur) var(--tw-brightness) var(--tw-contrast) var(--tw-grayscale) var(--tw-hue-rotate) var(--tw-invert) var(--tw-saturate) var(--tw-sepia) var(--tw-drop-shadow); --tw-grayscale: var(--tw-empty, ); --tw-hue-rotate: var(--tw-empty, ); --tw-invert: var(--tw-empty, ); --tw-ring-color: rgba(59,130,246,0.5); --tw-ring-inset: var(--tw-empty, ); --tw-ring-offset-color: #fff; --tw-ring-offset-shadow: 0 0 #0000; --tw-ring-offset-width: 0px; --tw-ring-shadow: 0 0 #0000; --tw-rotate: 0; --tw-saturate: var(--tw-empty, ); --tw-scale-x: 1; --tw-scale-y: 1; --tw-sepia: var(--tw-empty, ); --tw-shadow: 0 0 #0000; --tw-skew-x: 0; --tw-skew-y: 0; --tw-transform: translateX(var(--tw-translate-x)) translateY(var(--tw-translate-y)) rotate(var(--tw-rotate)) skewX(var(--tw-skew-x)) skewY(var(--tw-skew-y)) scaleX(var(--tw-scale-x)) scaleY(var(--tw-scale-y)); --tw-translate-x: 0; --tw-translate-y: 0; -webkit-tap-highlight-color: transparent; border-color: rgba(229,231,235,var(--tw-border-opacity)); border-image: initial; border-style: solid; border-width: 0px; box-sizing: border-box; margin: 1.25em 0px; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">En effet, dix années avant la déclaration Balfour, un rapport rédigé lors de la conférence impériale qui s’est déroulée à Londres entre avril et mai 1907, présidée par le Premier ministre britannique <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Henry_Campbell-Bannerman#">Henry Campbell Bannerman</a>, faisait ressortir que « <i>les peuples arabo-musulmans qui contrôlent de vastes territoires riches en ressources connues ou cachées, au carrefour des routes du commerce mondial, constituent une menace pour l’Europe et un obstacle à son expansion.</i></span></p><p style="--tw-blur: var(--tw-empty, ); --tw-border-opacity: 1; --tw-brightness: var(--tw-empty, ); --tw-contrast: var(--tw-empty, ); --tw-drop-shadow: var(--tw-empty, ); --tw-filter: var(--tw-blur) var(--tw-brightness) var(--tw-contrast) var(--tw-grayscale) var(--tw-hue-rotate) var(--tw-invert) var(--tw-saturate) var(--tw-sepia) var(--tw-drop-shadow); --tw-grayscale: var(--tw-empty, ); --tw-hue-rotate: var(--tw-empty, ); --tw-invert: var(--tw-empty, ); --tw-ring-color: rgba(59,130,246,0.5); --tw-ring-inset: var(--tw-empty, ); --tw-ring-offset-color: #fff; --tw-ring-offset-shadow: 0 0 #0000; --tw-ring-offset-width: 0px; --tw-ring-shadow: 0 0 #0000; --tw-rotate: 0; --tw-saturate: var(--tw-empty, ); --tw-scale-x: 1; --tw-scale-y: 1; --tw-sepia: var(--tw-empty, ); --tw-shadow: 0 0 #0000; --tw-skew-x: 0; --tw-skew-y: 0; --tw-transform: translateX(var(--tw-translate-x)) translateY(var(--tw-translate-y)) rotate(var(--tw-rotate)) skewX(var(--tw-skew-x)) skewY(var(--tw-skew-y)) scaleX(var(--tw-scale-x)) scaleY(var(--tw-scale-y)); --tw-translate-x: 0; --tw-translate-y: 0; -webkit-tap-highlight-color: transparent; border-color: rgba(229,231,235,var(--tw-border-opacity)); border-image: initial; border-style: solid; border-width: 0px; box-sizing: border-box; margin: 1.25em 0px; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><i>Leurs terres sont les berceaux des civilisations et des religions humaines et ces peuples unis par la foi, la langue et l’histoire, partagent les mêmes aspirations, aucune barrière naturelle ne peuvent les isoler les uns des autres… Si l’on considère les choses sérieusement, un corps étranger devrait être implanté au cœur de cette nation afin de l’empêcher de s’unir, de telle sorte qu’elle soit amenée à épuiser ses forces dans des guerres sans fin. Elle pourrait alors servir l’Occident pour atteindre ses objectifs convoités </i>». </span></p><p style="--tw-blur: var(--tw-empty, ); --tw-border-opacity: 1; --tw-brightness: var(--tw-empty, ); --tw-contrast: var(--tw-empty, ); --tw-drop-shadow: var(--tw-empty, ); --tw-filter: var(--tw-blur) var(--tw-brightness) var(--tw-contrast) var(--tw-grayscale) var(--tw-hue-rotate) var(--tw-invert) var(--tw-saturate) var(--tw-sepia) var(--tw-drop-shadow); --tw-grayscale: var(--tw-empty, ); --tw-hue-rotate: var(--tw-empty, ); --tw-invert: var(--tw-empty, ); --tw-ring-color: rgba(59,130,246,0.5); --tw-ring-inset: var(--tw-empty, ); --tw-ring-offset-color: #fff; --tw-ring-offset-shadow: 0 0 #0000; --tw-ring-offset-width: 0px; --tw-ring-shadow: 0 0 #0000; --tw-rotate: 0; --tw-saturate: var(--tw-empty, ); --tw-scale-x: 1; --tw-scale-y: 1; --tw-sepia: var(--tw-empty, ); --tw-shadow: 0 0 #0000; --tw-skew-x: 0; --tw-skew-y: 0; --tw-transform: translateX(var(--tw-translate-x)) translateY(var(--tw-translate-y)) rotate(var(--tw-rotate)) skewX(var(--tw-skew-x)) skewY(var(--tw-skew-y)) scaleX(var(--tw-scale-x)) scaleY(var(--tw-scale-y)); --tw-translate-x: 0; --tw-translate-y: 0; -webkit-tap-highlight-color: transparent; border-color: rgba(229,231,235,var(--tw-border-opacity)); border-image: initial; border-style: solid; border-width: 0px; box-sizing: border-box; margin: 1.25em 0px; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Cette recommandation, émise lors de cette conférence impériale, a été appliquée à la lettre dès la prise en main du territoire de la Palestine dès 1917, suite au dépeçage de ce qu’il restait de l’empire ottoman. </span></p><p style="--tw-blur: var(--tw-empty, ); --tw-border-opacity: 1; --tw-brightness: var(--tw-empty, ); --tw-contrast: var(--tw-empty, ); --tw-drop-shadow: var(--tw-empty, ); --tw-filter: var(--tw-blur) var(--tw-brightness) var(--tw-contrast) var(--tw-grayscale) var(--tw-hue-rotate) var(--tw-invert) var(--tw-saturate) var(--tw-sepia) var(--tw-drop-shadow); --tw-grayscale: var(--tw-empty, ); --tw-hue-rotate: var(--tw-empty, ); --tw-invert: var(--tw-empty, ); --tw-ring-color: rgba(59,130,246,0.5); --tw-ring-inset: var(--tw-empty, ); --tw-ring-offset-color: #fff; --tw-ring-offset-shadow: 0 0 #0000; --tw-ring-offset-width: 0px; --tw-ring-shadow: 0 0 #0000; --tw-rotate: 0; --tw-saturate: var(--tw-empty, ); --tw-scale-x: 1; --tw-scale-y: 1; --tw-sepia: var(--tw-empty, ); --tw-shadow: 0 0 #0000; --tw-skew-x: 0; --tw-skew-y: 0; --tw-transform: translateX(var(--tw-translate-x)) translateY(var(--tw-translate-y)) rotate(var(--tw-rotate)) skewX(var(--tw-skew-x)) skewY(var(--tw-skew-y)) scaleX(var(--tw-scale-x)) scaleY(var(--tw-scale-y)); --tw-translate-x: 0; --tw-translate-y: 0; -webkit-tap-highlight-color: transparent; border-color: rgba(229,231,235,var(--tw-border-opacity)); border-image: initial; border-style: solid; border-width: 0px; box-sizing: border-box; margin: 1.25em 0px; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">L’Angleterre s’est servie de l’idéologie prônée par l’Austro-Hongrois Théodore Herzl en se fixant comme objectif de déstabiliser cette région du monde en se servant de l’idéologie sioniste pour greffer un corps totalement étranger à cette terre de Palestine. En favorisant l’installation de juifs ashkénaze en terre de Palestine, la Grande Bretagne s’est donnée pour objectif de créer un Etat juif au sein d’une population majoritairement musulmane, dans le but de provoquer un foyer de tension permanent et les amener à s’entretuer dans des conflits sans fin, comme prévu dans le plan concocté lors de la conférence impériale de 1907.</span></p><p style="--tw-blur: var(--tw-empty, ); --tw-border-opacity: 1; --tw-brightness: var(--tw-empty, ); --tw-contrast: var(--tw-empty, ); --tw-drop-shadow: var(--tw-empty, ); --tw-filter: var(--tw-blur) var(--tw-brightness) var(--tw-contrast) var(--tw-grayscale) var(--tw-hue-rotate) var(--tw-invert) var(--tw-saturate) var(--tw-sepia) var(--tw-drop-shadow); --tw-grayscale: var(--tw-empty, ); --tw-hue-rotate: var(--tw-empty, ); --tw-invert: var(--tw-empty, ); --tw-ring-color: rgba(59,130,246,0.5); --tw-ring-inset: var(--tw-empty, ); --tw-ring-offset-color: #fff; --tw-ring-offset-shadow: 0 0 #0000; --tw-ring-offset-width: 0px; --tw-ring-shadow: 0 0 #0000; --tw-rotate: 0; --tw-saturate: var(--tw-empty, ); --tw-scale-x: 1; --tw-scale-y: 1; --tw-sepia: var(--tw-empty, ); --tw-shadow: 0 0 #0000; --tw-skew-x: 0; --tw-skew-y: 0; --tw-transform: translateX(var(--tw-translate-x)) translateY(var(--tw-translate-y)) rotate(var(--tw-rotate)) skewX(var(--tw-skew-x)) skewY(var(--tw-skew-y)) scaleX(var(--tw-scale-x)) scaleY(var(--tw-scale-y)); --tw-translate-x: 0; --tw-translate-y: 0; -webkit-tap-highlight-color: transparent; border-color: rgba(229,231,235,var(--tw-border-opacity)); border-image: initial; border-style: solid; border-width: 0px; box-sizing: border-box; margin: 1.25em 0px; text-align: justify;"><span style="--tw-blur: var(--tw-empty, ); --tw-border-opacity: 1; --tw-brightness: var(--tw-empty, ); --tw-contrast: var(--tw-empty, ); --tw-drop-shadow: var(--tw-empty, ); --tw-filter: var(--tw-blur) var(--tw-brightness) var(--tw-contrast) var(--tw-grayscale) var(--tw-hue-rotate) var(--tw-invert) var(--tw-saturate) var(--tw-sepia) var(--tw-drop-shadow); --tw-grayscale: var(--tw-empty, ); --tw-hue-rotate: var(--tw-empty, ); --tw-invert: var(--tw-empty, ); --tw-ring-color: rgba(59,130,246,0.5); --tw-ring-inset: var(--tw-empty, ); --tw-ring-offset-color: #fff; --tw-ring-offset-shadow: 0 0 #0000; --tw-ring-offset-width: 0px; --tw-ring-shadow: 0 0 #0000; --tw-rotate: 0; --tw-saturate: var(--tw-empty, ); --tw-scale-x: 1; --tw-scale-y: 1; --tw-sepia: var(--tw-empty, ); --tw-shadow: 0 0 #0000; --tw-skew-x: 0; --tw-skew-y: 0; --tw-transform: translateX(var(--tw-translate-x)) translateY(var(--tw-translate-y)) rotate(var(--tw-rotate)) skewX(var(--tw-skew-x)) skewY(var(--tw-skew-y)) scaleX(var(--tw-scale-x)) scaleY(var(--tw-scale-y)); --tw-translate-x: 0; --tw-translate-y: 0; -webkit-tap-highlight-color: transparent; border-color: rgba(229,231,235,var(--tw-border-opacity)); border-image: initial; border-style: solid; border-width: 0px; box-sizing: border-box; font-weight: 600;"><span style="font-family: arial;">La répression brutale de la puissance coloniale sur la seule population palestinienne pour la briser</span></span></p><p style="--tw-blur: var(--tw-empty, ); --tw-border-opacity: 1; --tw-brightness: var(--tw-empty, ); --tw-contrast: var(--tw-empty, ); --tw-drop-shadow: var(--tw-empty, ); --tw-filter: var(--tw-blur) var(--tw-brightness) var(--tw-contrast) var(--tw-grayscale) var(--tw-hue-rotate) var(--tw-invert) var(--tw-saturate) var(--tw-sepia) var(--tw-drop-shadow); --tw-grayscale: var(--tw-empty, ); --tw-hue-rotate: var(--tw-empty, ); --tw-invert: var(--tw-empty, ); --tw-ring-color: rgba(59,130,246,0.5); --tw-ring-inset: var(--tw-empty, ); --tw-ring-offset-color: #fff; --tw-ring-offset-shadow: 0 0 #0000; --tw-ring-offset-width: 0px; --tw-ring-shadow: 0 0 #0000; --tw-rotate: 0; --tw-saturate: var(--tw-empty, ); --tw-scale-x: 1; --tw-scale-y: 1; --tw-sepia: var(--tw-empty, ); --tw-shadow: 0 0 #0000; --tw-skew-x: 0; --tw-skew-y: 0; --tw-transform: translateX(var(--tw-translate-x)) translateY(var(--tw-translate-y)) rotate(var(--tw-rotate)) skewX(var(--tw-skew-x)) skewY(var(--tw-skew-y)) scaleX(var(--tw-scale-x)) scaleY(var(--tw-scale-y)); --tw-translate-x: 0; --tw-translate-y: 0; -webkit-tap-highlight-color: transparent; border-color: rgba(229,231,235,var(--tw-border-opacity)); border-image: initial; border-style: solid; border-width: 0px; box-sizing: border-box; margin: 1.25em 0px; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">La politique de la Grande-Bretagne en Palestine a consisté à briser la société palestinienne dès les années 1920 dans tous les domaines, qu’ils soient sociaux, économiques et surtout politiques pour empêcher toute émergence d’une identité nationale palestinienne et ouvrir un champ libre aux sionistes ashkénazes venus d’Europe de l’Est. Cette répression de la puissance coloniale, envers le peuple de Palestine, a été accompagnée d’une aide militaire aussi bien en matériels qu’en formation apportée à des groupes terroristes chargés de semer la terreur au sein de la population palestinienne comme cela est attestée et confirmée par plusieurs historiens et écrivains israéliens. En effet, Haim Gerber relève que « la société palestinienne est sortie l’échine brisée et exsangue socialement et politiquement par la répression britannique commencée à partir des années 1920 ». </span></p><p style="--tw-blur: var(--tw-empty, ); --tw-border-opacity: 1; --tw-brightness: var(--tw-empty, ); --tw-contrast: var(--tw-empty, ); --tw-drop-shadow: var(--tw-empty, ); --tw-filter: var(--tw-blur) var(--tw-brightness) var(--tw-contrast) var(--tw-grayscale) var(--tw-hue-rotate) var(--tw-invert) var(--tw-saturate) var(--tw-sepia) var(--tw-drop-shadow); --tw-grayscale: var(--tw-empty, ); --tw-hue-rotate: var(--tw-empty, ); --tw-invert: var(--tw-empty, ); --tw-ring-color: rgba(59,130,246,0.5); --tw-ring-inset: var(--tw-empty, ); --tw-ring-offset-color: #fff; --tw-ring-offset-shadow: 0 0 #0000; --tw-ring-offset-width: 0px; --tw-ring-shadow: 0 0 #0000; --tw-rotate: 0; --tw-saturate: var(--tw-empty, ); --tw-scale-x: 1; --tw-scale-y: 1; --tw-sepia: var(--tw-empty, ); --tw-shadow: 0 0 #0000; --tw-skew-x: 0; --tw-skew-y: 0; --tw-transform: translateX(var(--tw-translate-x)) translateY(var(--tw-translate-y)) rotate(var(--tw-rotate)) skewX(var(--tw-skew-x)) skewY(var(--tw-skew-y)) scaleX(var(--tw-scale-x)) scaleY(var(--tw-scale-y)); --tw-translate-x: 0; --tw-translate-y: 0; -webkit-tap-highlight-color: transparent; border-color: rgba(229,231,235,var(--tw-border-opacity)); border-image: initial; border-style: solid; border-width: 0px; box-sizing: border-box; margin: 1.25em 0px;"></p><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">De même, l’historien Zeev Stemhell relève que « la troupe coloniale mettra tout en œuvre pour briser la population palestinienne par des bouclages répétés des populations et n’hésitera pas à user de moyens extrêmes, bombardant des villages entiers ». </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Gerber Haim observe que « la répression de la révolte arabe en 1936 fut brutale et cruelle… incluant des massacres sans distinction de villageois, le déshabillage de femmes…et l’exposition de chefs de village sur les convois comme boucliers humains ». La responsabilité de la Grande Bretagne dans la colonisation de la Palestine est donc incontestable. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-weight: 600;">La formation de groupes terroristes sionistes par la Grande-Bretagne</span></div><p></p><p style="--tw-blur: var(--tw-empty, ); --tw-border-opacity: 1; --tw-brightness: var(--tw-empty, ); --tw-contrast: var(--tw-empty, ); --tw-drop-shadow: var(--tw-empty, ); --tw-filter: var(--tw-blur) var(--tw-brightness) var(--tw-contrast) var(--tw-grayscale) var(--tw-hue-rotate) var(--tw-invert) var(--tw-saturate) var(--tw-sepia) var(--tw-drop-shadow); --tw-grayscale: var(--tw-empty, ); --tw-hue-rotate: var(--tw-empty, ); --tw-invert: var(--tw-empty, ); --tw-ring-color: rgba(59,130,246,0.5); --tw-ring-inset: var(--tw-empty, ); --tw-ring-offset-color: #fff; --tw-ring-offset-shadow: 0 0 #0000; --tw-ring-offset-width: 0px; --tw-ring-shadow: 0 0 #0000; --tw-rotate: 0; --tw-saturate: var(--tw-empty, ); --tw-scale-x: 1; --tw-scale-y: 1; --tw-sepia: var(--tw-empty, ); --tw-shadow: 0 0 #0000; --tw-skew-x: 0; --tw-skew-y: 0; --tw-transform: translateX(var(--tw-translate-x)) translateY(var(--tw-translate-y)) rotate(var(--tw-rotate)) skewX(var(--tw-skew-x)) skewY(var(--tw-skew-y)) scaleX(var(--tw-scale-x)) scaleY(var(--tw-scale-y)); --tw-translate-x: 0; --tw-translate-y: 0; -webkit-tap-highlight-color: transparent; border-color: rgba(229,231,235,var(--tw-border-opacity)); border-image: initial; border-style: solid; border-width: 0px; box-sizing: border-box; margin: 1.25em 0px; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il est important de rappeler que la grande révolte palestinienne de 1936-1939 a été noyée dans le sang par les troupes coloniales anglaises. Cette répression brutale a eu pour conséquence de déstructurer la société palestinienne et a contribué à son incapacité à résister à son expulsion en 1948. </span></p><p style="--tw-blur: var(--tw-empty, ); --tw-border-opacity: 1; --tw-brightness: var(--tw-empty, ); --tw-contrast: var(--tw-empty, ); --tw-drop-shadow: var(--tw-empty, ); --tw-filter: var(--tw-blur) var(--tw-brightness) var(--tw-contrast) var(--tw-grayscale) var(--tw-hue-rotate) var(--tw-invert) var(--tw-saturate) var(--tw-sepia) var(--tw-drop-shadow); --tw-grayscale: var(--tw-empty, ); --tw-hue-rotate: var(--tw-empty, ); --tw-invert: var(--tw-empty, ); --tw-ring-color: rgba(59,130,246,0.5); --tw-ring-inset: var(--tw-empty, ); --tw-ring-offset-color: #fff; --tw-ring-offset-shadow: 0 0 #0000; --tw-ring-offset-width: 0px; --tw-ring-shadow: 0 0 #0000; --tw-rotate: 0; --tw-saturate: var(--tw-empty, ); --tw-scale-x: 1; --tw-scale-y: 1; --tw-sepia: var(--tw-empty, ); --tw-shadow: 0 0 #0000; --tw-skew-x: 0; --tw-skew-y: 0; --tw-transform: translateX(var(--tw-translate-x)) translateY(var(--tw-translate-y)) rotate(var(--tw-rotate)) skewX(var(--tw-skew-x)) skewY(var(--tw-skew-y)) scaleX(var(--tw-scale-x)) scaleY(var(--tw-scale-y)); --tw-translate-x: 0; --tw-translate-y: 0; -webkit-tap-highlight-color: transparent; border-color: rgba(229,231,235,var(--tw-border-opacity)); border-image: initial; border-style: solid; border-width: 0px; box-sizing: border-box; margin: 1.25em 0px; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">L’Angleterre a tout fait pour favoriser le financement et la formation militaire des groupes terroristes du Palmakh, de la Hagana et de l’Irgoun, chargés de terroriser la population palestinienne par des massacres et la destruction de villages entiers en appliquant un plan d’épuration ethnique, dans le but de favoriser l’installation des juifs venus d’Europe de l’Est. </span></p><p style="--tw-blur: var(--tw-empty, ); --tw-border-opacity: 1; --tw-brightness: var(--tw-empty, ); --tw-contrast: var(--tw-empty, ); --tw-drop-shadow: var(--tw-empty, ); --tw-filter: var(--tw-blur) var(--tw-brightness) var(--tw-contrast) var(--tw-grayscale) var(--tw-hue-rotate) var(--tw-invert) var(--tw-saturate) var(--tw-sepia) var(--tw-drop-shadow); --tw-grayscale: var(--tw-empty, ); --tw-hue-rotate: var(--tw-empty, ); --tw-invert: var(--tw-empty, ); --tw-ring-color: rgba(59,130,246,0.5); --tw-ring-inset: var(--tw-empty, ); --tw-ring-offset-color: #fff; --tw-ring-offset-shadow: 0 0 #0000; --tw-ring-offset-width: 0px; --tw-ring-shadow: 0 0 #0000; --tw-rotate: 0; --tw-saturate: var(--tw-empty, ); --tw-scale-x: 1; --tw-scale-y: 1; --tw-sepia: var(--tw-empty, ); --tw-shadow: 0 0 #0000; --tw-skew-x: 0; --tw-skew-y: 0; --tw-transform: translateX(var(--tw-translate-x)) translateY(var(--tw-translate-y)) rotate(var(--tw-rotate)) skewX(var(--tw-skew-x)) skewY(var(--tw-skew-y)) scaleX(var(--tw-scale-x)) scaleY(var(--tw-scale-y)); --tw-translate-x: 0; --tw-translate-y: 0; -webkit-tap-highlight-color: transparent; border-color: rgba(229,231,235,var(--tw-border-opacity)); border-image: initial; border-style: solid; border-width: 0px; box-sizing: border-box; margin: 1.25em 0px; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">La formation de ces unités terroristes a été assurée par l’officier de renseignement britannique Charles Ordre Wingate « qui est honoré jusqu’à ce jour en Israël pour l’aide qu’il a apporté à la formation des milices terroristes. Plusieurs institutions et rues portent son nom en reconnaissance de son action ».</span></p><p style="--tw-blur: var(--tw-empty, ); --tw-border-opacity: 1; --tw-brightness: var(--tw-empty, ); --tw-contrast: var(--tw-empty, ); --tw-drop-shadow: var(--tw-empty, ); --tw-filter: var(--tw-blur) var(--tw-brightness) var(--tw-contrast) var(--tw-grayscale) var(--tw-hue-rotate) var(--tw-invert) var(--tw-saturate) var(--tw-sepia) var(--tw-drop-shadow); --tw-grayscale: var(--tw-empty, ); --tw-hue-rotate: var(--tw-empty, ); --tw-invert: var(--tw-empty, ); --tw-ring-color: rgba(59,130,246,0.5); --tw-ring-inset: var(--tw-empty, ); --tw-ring-offset-color: #fff; --tw-ring-offset-shadow: 0 0 #0000; --tw-ring-offset-width: 0px; --tw-ring-shadow: 0 0 #0000; --tw-rotate: 0; --tw-saturate: var(--tw-empty, ); --tw-scale-x: 1; --tw-scale-y: 1; --tw-sepia: var(--tw-empty, ); --tw-shadow: 0 0 #0000; --tw-skew-x: 0; --tw-skew-y: 0; --tw-transform: translateX(var(--tw-translate-x)) translateY(var(--tw-translate-y)) rotate(var(--tw-rotate)) skewX(var(--tw-skew-x)) skewY(var(--tw-skew-y)) scaleX(var(--tw-scale-x)) scaleY(var(--tw-scale-y)); --tw-translate-x: 0; --tw-translate-y: 0; -webkit-tap-highlight-color: transparent; border-color: rgba(229,231,235,var(--tw-border-opacity)); border-image: initial; border-style: solid; border-width: 0px; box-sizing: border-box; margin: 1.25em 0px;"></p><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Comme le relève Zeev Sternhel dans son article sur Ha Aretz du 1er octobre 1997 « la population palestinienne a été massacrée par des bombardements de villages entiers par l’occupant britannique, avec l’appui au sol des milices sionistes; et ce, bien avant la création de l’Etat d’Israël ». </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Ces massacres se sont poursuivis avec les milices terroristes de la Hagana, le Palmakh et l’Irgoun, sous la protection de l’occupant anglais, dont le but était d’opérer un véritable nettoyage ethnique de la population palestinienne pour l’exproprier de sa terre. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Gaï Erlich qui fut directeur des archives de l’armée israélienne relève dans son article intitulé " Il n’y a pas eu que Deir Yacine ", fait cas des centaines de massacres de groupes de personnes et déclarait : « Le temps est venu, une génération est passée, il est désormais possible de faire face à l’océan de mensonges dans lequel nous avons été élevés. Dans presque chaque village conquis durant la guerre d’indépendance, des actes ont été commis qui sont définis comme des crimes de guerre, tels que des tueries aveugles, des massacres et même des viols ». </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Ces massacres ont été une violation flagrante du droit international humanitaire. Ils ont causé la mort de milliers de civils palestiniens et ont contribué à <a href="https://latroisiemerepubliquetunisienne.blogspot.com/2023/10/israel-une-maison-volee-nous-dit-une.html">la dépossession des Palestiniens de leurs terres</a>. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-weight: 600;">La programmation de l’expulsion et du nettoyage ethnique </span></div><p></p><p style="--tw-blur: var(--tw-empty, ); --tw-border-opacity: 1; --tw-brightness: var(--tw-empty, ); --tw-contrast: var(--tw-empty, ); --tw-drop-shadow: var(--tw-empty, ); --tw-filter: var(--tw-blur) var(--tw-brightness) var(--tw-contrast) var(--tw-grayscale) var(--tw-hue-rotate) var(--tw-invert) var(--tw-saturate) var(--tw-sepia) var(--tw-drop-shadow); --tw-grayscale: var(--tw-empty, ); --tw-hue-rotate: var(--tw-empty, ); --tw-invert: var(--tw-empty, ); --tw-ring-color: rgba(59,130,246,0.5); --tw-ring-inset: var(--tw-empty, ); 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--tw-contrast: var(--tw-empty, ); --tw-drop-shadow: var(--tw-empty, ); --tw-filter: var(--tw-blur) var(--tw-brightness) var(--tw-contrast) var(--tw-grayscale) var(--tw-hue-rotate) var(--tw-invert) var(--tw-saturate) var(--tw-sepia) var(--tw-drop-shadow); --tw-grayscale: var(--tw-empty, ); --tw-hue-rotate: var(--tw-empty, ); --tw-invert: var(--tw-empty, ); --tw-ring-color: rgba(59,130,246,0.5); --tw-ring-inset: var(--tw-empty, ); --tw-ring-offset-color: #fff; --tw-ring-offset-shadow: 0 0 #0000; --tw-ring-offset-width: 0px; --tw-ring-shadow: 0 0 #0000; --tw-rotate: 0; --tw-saturate: var(--tw-empty, ); --tw-scale-x: 1; --tw-scale-y: 1; --tw-sepia: var(--tw-empty, ); --tw-shadow: 0 0 #0000; --tw-skew-x: 0; --tw-skew-y: 0; --tw-transform: translateX(var(--tw-translate-x)) translateY(var(--tw-translate-y)) rotate(var(--tw-rotate)) skewX(var(--tw-skew-x)) skewY(var(--tw-skew-y)) scaleX(var(--tw-scale-x)) scaleY(var(--tw-scale-y)); --tw-translate-x: 0; --tw-translate-y: 0; -webkit-tap-highlight-color: transparent; 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Ces destructions et expulsions furent menées pour plus de la moitié des villages dans le cadre d’une véritable épuration ethnique. </span></p><p style="--tw-blur: var(--tw-empty, ); --tw-border-opacity: 1; --tw-brightness: var(--tw-empty, ); --tw-contrast: var(--tw-empty, ); --tw-drop-shadow: var(--tw-empty, ); --tw-filter: var(--tw-blur) var(--tw-brightness) var(--tw-contrast) var(--tw-grayscale) var(--tw-hue-rotate) var(--tw-invert) var(--tw-saturate) var(--tw-sepia) var(--tw-drop-shadow); --tw-grayscale: var(--tw-empty, ); --tw-hue-rotate: var(--tw-empty, ); --tw-invert: var(--tw-empty, ); --tw-ring-color: rgba(59,130,246,0.5); --tw-ring-inset: var(--tw-empty, ); --tw-ring-offset-color: #fff; --tw-ring-offset-shadow: 0 0 #0000; --tw-ring-offset-width: 0px; --tw-ring-shadow: 0 0 #0000; --tw-rotate: 0; --tw-saturate: var(--tw-empty, ); --tw-scale-x: 1; --tw-scale-y: 1; --tw-sepia: var(--tw-empty, ); --tw-shadow: 0 0 #0000; --tw-skew-x: 0; --tw-skew-y: 0; --tw-transform: translateX(var(--tw-translate-x)) translateY(var(--tw-translate-y)) rotate(var(--tw-rotate)) skewX(var(--tw-skew-x)) skewY(var(--tw-skew-y)) scaleX(var(--tw-scale-x)) scaleY(var(--tw-scale-y)); --tw-translate-x: 0; --tw-translate-y: 0; -webkit-tap-highlight-color: transparent; border-color: rgba(229,231,235,var(--tw-border-opacity)); border-image: initial; border-style: solid; border-width: 0px; box-sizing: border-box; margin: 1.25em 0px;"></p><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Dès après l’évacuation violente des Palestiniens de leurs terres et leurs maisons en 1948, plus de 400 villages disparurent de la carte après avoir été incendiés, dynamités et minés immédiatement après l’expulsion de leurs habitants. Il ne devait plus rester de traces de l’existence passée de ces villages, c’est ce qui a fait dire à l’historien Gidéon Levy dans son article paru dans Haretz du 01/11/2000, " Mais pourquoi avoir menti toutes ces années ?".</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Gideon Levy constate que « ces mensonges ont été institutionnellement codifiés et insérés dans une vision mythologique faisant croire qu’Israël n’a jamais expulsé ni voulu expulser quiconque… qui perdure à ce jour pour l’immense majorité des Israéliens ». </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">L’expulsion d’environ 750 000 Palestiniens a permis aux juifs venus d’Europe de l’Est de s’approprier leurs biens en légalisant cette opération par la loi sur les absents de 1950. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Ces données ont été retirées des archives officielles avec directive de les nier à l’avenir. Benny Morris a qualifié l’expulsion des Palestiniens en 1948 de « nettoyage ethnique ». </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-weight: 600;">Le mythe d’un Israël «démocratique» et la réalité d’un état colonial </span></div><p></p><p style="--tw-blur: var(--tw-empty, ); --tw-border-opacity: 1; --tw-brightness: var(--tw-empty, ); --tw-contrast: var(--tw-empty, ); --tw-drop-shadow: var(--tw-empty, ); --tw-filter: var(--tw-blur) var(--tw-brightness) var(--tw-contrast) var(--tw-grayscale) var(--tw-hue-rotate) var(--tw-invert) var(--tw-saturate) var(--tw-sepia) var(--tw-drop-shadow); --tw-grayscale: var(--tw-empty, ); --tw-hue-rotate: var(--tw-empty, ); --tw-invert: var(--tw-empty, ); --tw-ring-color: rgba(59,130,246,0.5); --tw-ring-inset: var(--tw-empty, ); --tw-ring-offset-color: #fff; --tw-ring-offset-shadow: 0 0 #0000; --tw-ring-offset-width: 0px; --tw-ring-shadow: 0 0 #0000; --tw-rotate: 0; --tw-saturate: var(--tw-empty, ); --tw-scale-x: 1; --tw-scale-y: 1; --tw-sepia: var(--tw-empty, ); --tw-shadow: 0 0 #0000; --tw-skew-x: 0; --tw-skew-y: 0; --tw-transform: translateX(var(--tw-translate-x)) translateY(var(--tw-translate-y)) rotate(var(--tw-rotate)) skewX(var(--tw-skew-x)) skewY(var(--tw-skew-y)) scaleX(var(--tw-scale-x)) scaleY(var(--tw-scale-y)); --tw-translate-x: 0; --tw-translate-y: 0; -webkit-tap-highlight-color: transparent; border-color: rgba(229,231,235,var(--tw-border-opacity)); border-image: initial; border-style: solid; border-width: 0px; box-sizing: border-box; margin: 1.25em 0px; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Shoulamit Aloni, ancien ministre travailliste déclarait qu’« Israël est un Etat ‘‘démocratique‘‘ pour les juifs, et juif pour les Arabes ». Il y a une interdiction aux non-juifs d’accéder à la propriété foncière. L’administration des Domaines stipule que la terre ne peut être ni vendue ni baillée « à un non juif ». « La clause de non-vente de terres aux citoyens non-juifs, reste en vigueur à ce jour pour l’administration des Domaines,». </span></p><p style="--tw-blur: var(--tw-empty, ); --tw-border-opacity: 1; --tw-brightness: var(--tw-empty, ); --tw-contrast: var(--tw-empty, ); --tw-drop-shadow: var(--tw-empty, ); --tw-filter: var(--tw-blur) var(--tw-brightness) var(--tw-contrast) var(--tw-grayscale) var(--tw-hue-rotate) var(--tw-invert) var(--tw-saturate) var(--tw-sepia) var(--tw-drop-shadow); --tw-grayscale: var(--tw-empty, ); --tw-hue-rotate: var(--tw-empty, ); --tw-invert: var(--tw-empty, ); --tw-ring-color: rgba(59,130,246,0.5); --tw-ring-inset: var(--tw-empty, ); --tw-ring-offset-color: #fff; --tw-ring-offset-shadow: 0 0 #0000; --tw-ring-offset-width: 0px; --tw-ring-shadow: 0 0 #0000; --tw-rotate: 0; --tw-saturate: var(--tw-empty, ); --tw-scale-x: 1; --tw-scale-y: 1; --tw-sepia: var(--tw-empty, ); --tw-shadow: 0 0 #0000; --tw-skew-x: 0; --tw-skew-y: 0; --tw-transform: translateX(var(--tw-translate-x)) translateY(var(--tw-translate-y)) rotate(var(--tw-rotate)) skewX(var(--tw-skew-x)) skewY(var(--tw-skew-y)) scaleX(var(--tw-scale-x)) scaleY(var(--tw-scale-y)); --tw-translate-x: 0; --tw-translate-y: 0; -webkit-tap-highlight-color: transparent; border-color: rgba(229,231,235,var(--tw-border-opacity)); border-image: initial; border-style: solid; border-width: 0px; box-sizing: border-box; margin: 1.25em 0px; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Ce qui fait dire à l’anthropologue Jeff Halper du Bloc de la Paix (Gouch Shalom) qu’« Israël est une ethnocratie. C’est une démocratie pour l’ethnie qui détient le pouvoir ». Israël est un Etat ségrégationniste et théocratique pratiquant une politique d’apartheid à l’encontre de la population palestinienne, comme relevé par de nombreux observateurs internationaux. </span></p><p style="--tw-blur: var(--tw-empty, ); --tw-border-opacity: 1; --tw-brightness: var(--tw-empty, ); --tw-contrast: var(--tw-empty, ); --tw-drop-shadow: var(--tw-empty, ); --tw-filter: var(--tw-blur) var(--tw-brightness) var(--tw-contrast) var(--tw-grayscale) var(--tw-hue-rotate) var(--tw-invert) var(--tw-saturate) var(--tw-sepia) var(--tw-drop-shadow); --tw-grayscale: var(--tw-empty, ); --tw-hue-rotate: var(--tw-empty, ); --tw-invert: var(--tw-empty, ); --tw-ring-color: rgba(59,130,246,0.5); --tw-ring-inset: var(--tw-empty, ); --tw-ring-offset-color: #fff; --tw-ring-offset-shadow: 0 0 #0000; --tw-ring-offset-width: 0px; --tw-ring-shadow: 0 0 #0000; --tw-rotate: 0; --tw-saturate: var(--tw-empty, ); --tw-scale-x: 1; --tw-scale-y: 1; --tw-sepia: var(--tw-empty, ); --tw-shadow: 0 0 #0000; --tw-skew-x: 0; --tw-skew-y: 0; --tw-transform: translateX(var(--tw-translate-x)) translateY(var(--tw-translate-y)) rotate(var(--tw-rotate)) skewX(var(--tw-skew-x)) skewY(var(--tw-skew-y)) scaleX(var(--tw-scale-x)) scaleY(var(--tw-scale-y)); --tw-translate-x: 0; --tw-translate-y: 0; -webkit-tap-highlight-color: transparent; border-color: rgba(229,231,235,var(--tw-border-opacity)); border-image: initial; border-style: solid; border-width: 0px; box-sizing: border-box; margin: 1.25em 0px;"></p><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Ce rapport de colonisateur à colonisé est bien illustré par Gidéon Levy qui écrivait dans Ha’Aretz : </span><span style="font-family: arial;">« <i>Nous avons toujours considéré que les Arabes ne comprennent que la force</i></span><span style="font-family: arial;"><i>. En vérité, il s’avère que non seulement Israël cherche toujours à régler spontanément les problèmes par la force dans un premier temps, mais que c’est au contraire Israël qui ne cède que par la force</i> ». Et de citer à l’appui les exemples de la restitution du Sinaï après la guerre de 1973, la reconnaissance de l’OLP suite à la première Intifada, l’évacuation du Sud-Liban suite à la guérilla du Hezbollah. Cette politique d’épuration ethnique et de réappropriation territoriale n’est pas sans rappeler les pratiques des puissances coloniales européennes, notamment celle pratiquée en Algérie lors de la colonisation.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-weight: 600;">Le mythe de « la seule démocratie de la région » et la réalité de l’apartheid</span></div><p></p><p style="--tw-blur: var(--tw-empty, ); --tw-border-opacity: 1; --tw-brightness: var(--tw-empty, ); --tw-contrast: var(--tw-empty, ); --tw-drop-shadow: var(--tw-empty, ); --tw-filter: var(--tw-blur) var(--tw-brightness) var(--tw-contrast) var(--tw-grayscale) var(--tw-hue-rotate) var(--tw-invert) var(--tw-saturate) var(--tw-sepia) var(--tw-drop-shadow); --tw-grayscale: var(--tw-empty, ); --tw-hue-rotate: var(--tw-empty, ); --tw-invert: var(--tw-empty, ); --tw-ring-color: rgba(59,130,246,0.5); --tw-ring-inset: var(--tw-empty, ); --tw-ring-offset-color: #fff; --tw-ring-offset-shadow: 0 0 #0000; --tw-ring-offset-width: 0px; --tw-ring-shadow: 0 0 #0000; --tw-rotate: 0; --tw-saturate: var(--tw-empty, ); --tw-scale-x: 1; --tw-scale-y: 1; --tw-sepia: var(--tw-empty, ); --tw-shadow: 0 0 #0000; --tw-skew-x: 0; --tw-skew-y: 0; --tw-transform: translateX(var(--tw-translate-x)) translateY(var(--tw-translate-y)) rotate(var(--tw-rotate)) skewX(var(--tw-skew-x)) skewY(var(--tw-skew-y)) scaleX(var(--tw-scale-x)) scaleY(var(--tw-scale-y)); --tw-translate-x: 0; --tw-translate-y: 0; -webkit-tap-highlight-color: transparent; border-color: rgba(229,231,235,var(--tw-border-opacity)); border-image: initial; border-style: solid; border-width: 0px; box-sizing: border-box; margin: 1.25em 0px; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Israël n’a rien d’un Etat démocratique. Ni à l’intérieur des frontières qui lui ont été attribuées et reconnues de manière tout à fait arbitraire par les puissances du moment après la deuxième guerre mondiale, pas plus que par rapport aux autres Etats de la région. Cette allégation de « seule démocratie de la région » est d’autant plus fausse que c’est le seul Etat de la région à pratiquer une politique d’apartheid sous le silence complice des puissances occidentales qui soutiennent cette politique d’apartheid ou en sont complices. Dans son dernier rapport en tant que Rapporteur spécial de l’ONU, Michael Lynk reconnaît l’existence d’un régime apartheid imposé par Israël au peuple palestinien. </span></p><p style="--tw-blur: var(--tw-empty, ); --tw-border-opacity: 1; --tw-brightness: var(--tw-empty, ); --tw-contrast: var(--tw-empty, ); --tw-drop-shadow: var(--tw-empty, ); --tw-filter: var(--tw-blur) var(--tw-brightness) var(--tw-contrast) var(--tw-grayscale) var(--tw-hue-rotate) var(--tw-invert) var(--tw-saturate) var(--tw-sepia) var(--tw-drop-shadow); --tw-grayscale: var(--tw-empty, ); --tw-hue-rotate: var(--tw-empty, ); --tw-invert: var(--tw-empty, ); --tw-ring-color: rgba(59,130,246,0.5); --tw-ring-inset: var(--tw-empty, ); --tw-ring-offset-color: #fff; --tw-ring-offset-shadow: 0 0 #0000; --tw-ring-offset-width: 0px; --tw-ring-shadow: 0 0 #0000; --tw-rotate: 0; --tw-saturate: var(--tw-empty, ); --tw-scale-x: 1; --tw-scale-y: 1; --tw-sepia: var(--tw-empty, ); --tw-shadow: 0 0 #0000; --tw-skew-x: 0; --tw-skew-y: 0; --tw-transform: translateX(var(--tw-translate-x)) translateY(var(--tw-translate-y)) rotate(var(--tw-rotate)) skewX(var(--tw-skew-x)) skewY(var(--tw-skew-y)) scaleX(var(--tw-scale-x)) scaleY(var(--tw-scale-y)); --tw-translate-x: 0; --tw-translate-y: 0; -webkit-tap-highlight-color: transparent; border-color: rgba(229,231,235,var(--tw-border-opacity)); border-image: initial; border-style: solid; border-width: 0px; box-sizing: border-box; margin: 1.25em 0px; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Son constat se joint à ceux des organisations de défense des droits humains palestiniennes Al Haq, Addameer, israélienne B’Tselem et internationales Human Rights Watch et Amnesty International. </span></p><p style="--tw-blur: var(--tw-empty, ); --tw-border-opacity: 1; --tw-brightness: var(--tw-empty, ); --tw-contrast: var(--tw-empty, ); --tw-drop-shadow: var(--tw-empty, ); --tw-filter: var(--tw-blur) var(--tw-brightness) var(--tw-contrast) var(--tw-grayscale) var(--tw-hue-rotate) var(--tw-invert) var(--tw-saturate) var(--tw-sepia) var(--tw-drop-shadow); --tw-grayscale: var(--tw-empty, ); --tw-hue-rotate: var(--tw-empty, ); --tw-invert: var(--tw-empty, ); --tw-ring-color: rgba(59,130,246,0.5); --tw-ring-inset: var(--tw-empty, ); --tw-ring-offset-color: #fff; --tw-ring-offset-shadow: 0 0 #0000; --tw-ring-offset-width: 0px; --tw-ring-shadow: 0 0 #0000; --tw-rotate: 0; --tw-saturate: var(--tw-empty, ); --tw-scale-x: 1; --tw-scale-y: 1; --tw-sepia: var(--tw-empty, ); --tw-shadow: 0 0 #0000; --tw-skew-x: 0; --tw-skew-y: 0; --tw-transform: translateX(var(--tw-translate-x)) translateY(var(--tw-translate-y)) rotate(var(--tw-rotate)) skewX(var(--tw-skew-x)) skewY(var(--tw-skew-y)) scaleX(var(--tw-scale-x)) scaleY(var(--tw-scale-y)); --tw-translate-x: 0; --tw-translate-y: 0; -webkit-tap-highlight-color: transparent; border-color: rgba(229,231,235,var(--tw-border-opacity)); border-image: initial; border-style: solid; border-width: 0px; box-sizing: border-box; margin: 1.25em 0px; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Cette mise en lumière n’a fait cesser ni la réalité de l’oppression et de discrimination permanente vécue par les Palestiniens ni la colonisation incessante de leurs terres. </span></p><p style="--tw-blur: var(--tw-empty, ); --tw-border-opacity: 1; --tw-brightness: var(--tw-empty, ); --tw-contrast: var(--tw-empty, ); --tw-drop-shadow: var(--tw-empty, ); --tw-filter: var(--tw-blur) var(--tw-brightness) var(--tw-contrast) var(--tw-grayscale) var(--tw-hue-rotate) var(--tw-invert) var(--tw-saturate) var(--tw-sepia) var(--tw-drop-shadow); --tw-grayscale: var(--tw-empty, ); --tw-hue-rotate: var(--tw-empty, ); --tw-invert: var(--tw-empty, ); --tw-ring-color: rgba(59,130,246,0.5); --tw-ring-inset: var(--tw-empty, ); --tw-ring-offset-color: #fff; --tw-ring-offset-shadow: 0 0 #0000; --tw-ring-offset-width: 0px; --tw-ring-shadow: 0 0 #0000; --tw-rotate: 0; --tw-saturate: var(--tw-empty, ); --tw-scale-x: 1; --tw-scale-y: 1; --tw-sepia: var(--tw-empty, ); --tw-shadow: 0 0 #0000; --tw-skew-x: 0; --tw-skew-y: 0; --tw-transform: translateX(var(--tw-translate-x)) translateY(var(--tw-translate-y)) rotate(var(--tw-rotate)) skewX(var(--tw-skew-x)) skewY(var(--tw-skew-y)) scaleX(var(--tw-scale-x)) scaleY(var(--tw-scale-y)); --tw-translate-x: 0; --tw-translate-y: 0; -webkit-tap-highlight-color: transparent; border-color: rgba(229,231,235,var(--tw-border-opacity)); border-image: initial; border-style: solid; border-width: 0px; box-sizing: border-box; margin: 1.25em 0px; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">En 2018, la « loi fondamentale : Israël en tant qu’Etat-nation du peuple juif », consacrait ainsi le statut privilégié des citoyens juifs en Israël, au détriment des citoyens palestiniens d’Israël. Cette loi fondamentale, qui a valeur de Constitution en Israël, affirme que l’identité ethno-religieuse d’Israël est exclusivement juive. Elle stipule ainsi que la seule langue officielle est l’hébreu, reléguant l’arabe au rang de « statut spécial ». </span></p><p style="--tw-blur: var(--tw-empty, ); --tw-border-opacity: 1; --tw-brightness: var(--tw-empty, ); --tw-contrast: var(--tw-empty, ); --tw-drop-shadow: var(--tw-empty, ); --tw-filter: var(--tw-blur) var(--tw-brightness) var(--tw-contrast) var(--tw-grayscale) var(--tw-hue-rotate) var(--tw-invert) var(--tw-saturate) var(--tw-sepia) var(--tw-drop-shadow); --tw-grayscale: var(--tw-empty, ); --tw-hue-rotate: var(--tw-empty, ); --tw-invert: var(--tw-empty, ); --tw-ring-color: rgba(59,130,246,0.5); --tw-ring-inset: var(--tw-empty, ); --tw-ring-offset-color: #fff; --tw-ring-offset-shadow: 0 0 #0000; --tw-ring-offset-width: 0px; --tw-ring-shadow: 0 0 #0000; --tw-rotate: 0; --tw-saturate: var(--tw-empty, ); --tw-scale-x: 1; --tw-scale-y: 1; --tw-sepia: var(--tw-empty, ); --tw-shadow: 0 0 #0000; --tw-skew-x: 0; --tw-skew-y: 0; --tw-transform: translateX(var(--tw-translate-x)) translateY(var(--tw-translate-y)) rotate(var(--tw-rotate)) skewX(var(--tw-skew-x)) skewY(var(--tw-skew-y)) scaleX(var(--tw-scale-x)) scaleY(var(--tw-scale-y)); --tw-translate-x: 0; --tw-translate-y: 0; -webkit-tap-highlight-color: transparent; border-color: rgba(229,231,235,var(--tw-border-opacity)); border-image: initial; border-style: solid; border-width: 0px; box-sizing: border-box; margin: 1.25em 0px; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">En décembre 2019, le Comité des Nations unies pour l’élimination de la discrimination raciale, a exprimé ses préoccupations concernant « l’effet discriminatoire sur les non-juifs » en Israël. </span></p><p style="--tw-blur: var(--tw-empty, ); --tw-border-opacity: 1; --tw-brightness: var(--tw-empty, ); --tw-contrast: var(--tw-empty, ); --tw-drop-shadow: var(--tw-empty, ); --tw-filter: var(--tw-blur) var(--tw-brightness) var(--tw-contrast) var(--tw-grayscale) var(--tw-hue-rotate) var(--tw-invert) var(--tw-saturate) var(--tw-sepia) var(--tw-drop-shadow); --tw-grayscale: var(--tw-empty, ); --tw-hue-rotate: var(--tw-empty, ); --tw-invert: var(--tw-empty, ); --tw-ring-color: rgba(59,130,246,0.5); --tw-ring-inset: var(--tw-empty, ); --tw-ring-offset-color: #fff; --tw-ring-offset-shadow: 0 0 #0000; --tw-ring-offset-width: 0px; --tw-ring-shadow: 0 0 #0000; --tw-rotate: 0; --tw-saturate: var(--tw-empty, ); --tw-scale-x: 1; --tw-scale-y: 1; --tw-sepia: var(--tw-empty, ); --tw-shadow: 0 0 #0000; --tw-skew-x: 0; --tw-skew-y: 0; --tw-transform: translateX(var(--tw-translate-x)) translateY(var(--tw-translate-y)) rotate(var(--tw-rotate)) skewX(var(--tw-skew-x)) skewY(var(--tw-skew-y)) scaleX(var(--tw-scale-x)) scaleY(var(--tw-scale-y)); --tw-translate-x: 0; --tw-translate-y: 0; -webkit-tap-highlight-color: transparent; border-color: rgba(229,231,235,var(--tw-border-opacity)); border-image: initial; border-style: solid; border-width: 0px; box-sizing: border-box; margin: 1.25em 0px; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Cette loi fondamentale représente un autre élément évident du régime d’apartheid imposé par Israël aux Palestiniens. Le parlement israélien continue en effet d’adopter des lois discriminatoires, sans se soucier le moins du monde du fait qu’elles violent les droits humains de manière ostentatoire. C’est le cas de la nouvelle « loi sur la citoyenneté ». Le ministre des Affaires étrangères, Yair Lapid, déclarait peu avant le vote de cette loi en juillet 2021 : «<i> Il est inutile d’esquiver ce qui est l’essence même de cette loi. Elle est l’un des outils dont nous disposons pour garantir qu’Israël, qui est l’Etat nation du peuple juif, restera un pays à majorité juive. Notre objectif est qu’il y ait une majorité juive </i>».</span></p><p style="--tw-blur: var(--tw-empty, ); --tw-border-opacity: 1; --tw-brightness: var(--tw-empty, ); --tw-contrast: var(--tw-empty, ); --tw-drop-shadow: var(--tw-empty, ); --tw-filter: var(--tw-blur) var(--tw-brightness) var(--tw-contrast) var(--tw-grayscale) var(--tw-hue-rotate) var(--tw-invert) var(--tw-saturate) var(--tw-sepia) var(--tw-drop-shadow); --tw-grayscale: var(--tw-empty, ); --tw-hue-rotate: var(--tw-empty, ); --tw-invert: var(--tw-empty, ); --tw-ring-color: rgba(59,130,246,0.5); --tw-ring-inset: var(--tw-empty, ); --tw-ring-offset-color: #fff; --tw-ring-offset-shadow: 0 0 #0000; --tw-ring-offset-width: 0px; --tw-ring-shadow: 0 0 #0000; --tw-rotate: 0; --tw-saturate: var(--tw-empty, ); --tw-scale-x: 1; --tw-scale-y: 1; --tw-sepia: var(--tw-empty, ); --tw-shadow: 0 0 #0000; --tw-skew-x: 0; --tw-skew-y: 0; --tw-transform: translateX(var(--tw-translate-x)) translateY(var(--tw-translate-y)) rotate(var(--tw-rotate)) skewX(var(--tw-skew-x)) skewY(var(--tw-skew-y)) scaleX(var(--tw-scale-x)) scaleY(var(--tw-scale-y)); --tw-translate-x: 0; --tw-translate-y: 0; -webkit-tap-highlight-color: transparent; border-color: rgba(229,231,235,var(--tw-border-opacity)); border-image: initial; border-style: solid; border-width: 0px; box-sizing: border-box; margin: 1.25em 0px;"></p><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> Le 10 mars 2022, la Knesset a adopté une loi qui interdit aux Arabes israéliens de procéder à des regroupements familiaux et donc à leurs conjoints d’obtenir un droit de séjour permanent en Israël. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il est désormais établi, à la lumière des écrits d’historiens israéliens que la responsabilité de la Grande Bretagne est entière dans l’origine de ce conflit. A ce titre, elle se doit, en sa qualité de membre permanent du Conseil de Sécurité de l’ONU, de rectifier ses erreurs et faire amende honorable en rétablissant le peuple palestinien dans ses droits légitimes. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><p></p><p style="--tw-blur: var(--tw-empty, ); --tw-border-opacity: 1; --tw-brightness: var(--tw-empty, ); --tw-contrast: var(--tw-empty, ); --tw-drop-shadow: var(--tw-empty, ); --tw-filter: var(--tw-blur) var(--tw-brightness) var(--tw-contrast) var(--tw-grayscale) var(--tw-hue-rotate) var(--tw-invert) var(--tw-saturate) var(--tw-sepia) var(--tw-drop-shadow); --tw-grayscale: var(--tw-empty, ); --tw-hue-rotate: var(--tw-empty, ); --tw-invert: var(--tw-empty, ); --tw-ring-color: rgba(59,130,246,0.5); --tw-ring-inset: var(--tw-empty, ); --tw-ring-offset-color: #fff; --tw-ring-offset-shadow: 0 0 #0000; --tw-ring-offset-width: 0px; --tw-ring-shadow: 0 0 #0000; --tw-rotate: 0; --tw-saturate: var(--tw-empty, ); 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border-image: initial; border-style: solid; border-width: 0px; box-sizing: border-box; font-family: Lato, serif; font-size: 16px;">*</span><span style="--tw-blur: var(--tw-empty, ); --tw-border-opacity: 1; --tw-brightness: var(--tw-empty, ); --tw-contrast: var(--tw-empty, ); --tw-drop-shadow: var(--tw-empty, ); --tw-filter: var(--tw-blur) var(--tw-brightness) var(--tw-contrast) var(--tw-grayscale) var(--tw-hue-rotate) var(--tw-invert) var(--tw-saturate) var(--tw-sepia) var(--tw-drop-shadow); --tw-grayscale: var(--tw-empty, ); --tw-hue-rotate: var(--tw-empty, ); --tw-invert: var(--tw-empty, ); --tw-ring-color: rgba(59,130,246,0.5); --tw-ring-inset: var(--tw-empty, ); --tw-ring-offset-color: #fff; --tw-ring-offset-shadow: 0 0 #0000; --tw-ring-offset-width: 0px; --tw-ring-shadow: 0 0 #0000; --tw-rotate: 0; --tw-saturate: var(--tw-empty, ); --tw-scale-x: 1; --tw-scale-y: 1; --tw-sepia: var(--tw-empty, ); --tw-shadow: 0 0 #0000; --tw-skew-x: 0; --tw-skew-y: 0; --tw-transform: translateX(var(--tw-translate-x)) translateY(var(--tw-translate-y)) rotate(var(--tw-rotate)) skewX(var(--tw-skew-x)) skewY(var(--tw-skew-y)) scaleX(var(--tw-scale-x)) scaleY(var(--tw-scale-y)); --tw-translate-x: 0; --tw-translate-y: 0; -webkit-tap-highlight-color: transparent; border-color: rgba(229,231,235,var(--tw-border-opacity)); border-image: initial; border-style: solid; border-width: 0px; box-sizing: border-box;"><span style="font-family: Lato, serif; font-style: italic; font-weight: 600;"> </span><span style="font-family: arial;"><i>A</i></span></span></span><span style="font-family: arial;"><i>vocat</i></span></p>rachid barnathttp://www.blogger.com/profile/06811627327382795758noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1861578819172944744.post-11741781661376739702024-01-23T00:18:00.000-08:002024-01-23T05:25:57.333-08:00 La rose et l'armure<p><span face="Sintony, "helvetica neue", Helvetica, Arial, sans-serif" style="background-color: white; color: #212121; font-size: 16px;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><span style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEixJ0AtHzM8Prl61e72bgKdxJPQCMvxH8bhwPYmdJZeKM-NHwjuPAxwp3aXPJdEqnMms2OdG6mB3L_vYLWSDLUQFG0ix3nFnCvb2R49SRWEyDDxb4dAFzEY6IR9-O-Gehb2Hx6uKSt_OkmxYhzdRUsvKlbva0ngxSroN6OidBJ0ZT03WJFTVB-mrQB4u74z" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="" data-original-height="675" data-original-width="1019" height="212" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEjbDeZi6HKYBJs9giUZQiYjOoPy7UULAHmPzoj9CXXY8NhBsYLlgxDkdy8uY6C6cD18oNq6_MoN3SQaPfUm6yfM6YgePOD0ygP6NVBl1Obh5GHG3YnjyCGy5YV8H5Du1LbzLVKrUb23OpCefOe1hA5k1CkoUzslmP8ja4RlMp06QZvd2y7EMvu36ymAWZmY" width="320" /></a></span></div><div class="separator" style="clear: both; margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><a href="https://www.youtube.com/watch?v=4Ex8Awqzm5s"><i><span style="font-family: arial;">Antoine, chante son poème</span></i></a></div></div><p></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="color: #212121; font-family: arial; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Suivant la longue
métamorphose qui m'éloigne de mon passé<br />
J'ai croisé une rose qui ne pouvait pas avancer<br />
Pas qu'elle n'ose pas la chose mais n'y avait jamais pensé<br />
Depuis toujours tenant la pose quand les regards l'éclaboussaient<br />
<br />
Elle a la couleur de l'amour bien que je n'l'ai jamais croisée<br />
Bien qu'à la lumière du jour, les fleurs sont toutes belles à crever<br />
Alors j'ai mis la route en pause, à ses côtés me suis posé<br />
Puisque cette rose semblait morose d'être seule au jour achevé</span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="color: #212121; font-family: arial; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">
Ma rose, ma rose, ma rose, ma rose écoute mes murmures<br />
Ma rose, ma rose, ma rose, ma rose tu peux être sûre<br />
Que tu n'seras plus jamais seule pour franchir les murs<br />
Il y a d'la place sur mon épaule pour une rose et son armure<br />
<br />
Suivant la course du soleil avec nos yeux fatigués<br />
On s'est raconté nos merveilles et nos tristesses irriguées<br />
On n'avait pas grand-chose à faire alors on s'est allongé<br />
Avec ma rose j'ai fait la guerre à mon envie de voyager<br />
<br />
Mais au matin la route appelle alors je lui ai proposé<br />
Si elle osait me faire l'honneur d'avancer à mes côtés<br />
Même si ton armure est trop lourde bien qu'elle t'ait toujours protégée<br />
Saches que la vie est sourde quand elle ne doit pas nous blesser</span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="color: #212121; font-family: arial; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">
Ma rose, ma rose, ma rose, ma rose écoute mes murmures<br />
Ma rose, ma rose, ma rose, ma rose tu peux être sûre<br />
Que tu n'seras plus jamais seule pour franchir les murs<br />
Il y a de la place sur mon épaule pour une rose et son armure<br />
<br />
Traversant tous les bruits du monde avec ma fleur à mes côtés<br />
Me nourrissant chaque seconde de sa douceur et sa beauté<br />
J'ai croisé un ruisseau immonde qui a cru bon de refléter l'image<br />
D'un monstre bleu profond d'un guerrier triste et abîmé</span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="color: #212121; font-family: arial; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Comment ma rose
peux-tu subir une' pareille offense à ta splendeur<br />
Et comment puis-je réussir à oublier qu'elle fût l'erreur<br />
De t'arracher à ton jardin à cause d'un vide dans mon cœur<br />
Mais elle m'arrête puis m'embrassse<br />
Ma rose rit et moi je pleure</span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="color: #212121; font-family: arial; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">
Ma rose, ma rose, ma rose, ma rose écoute mes murmures<br />
Ma rose, ma rose, ma rose, ma rose maintenant je suis sûr<br />
Que je n'serai plus jamais seul pour franchir les murs<br />
Il y a d'la place sur mon épaule pour une rose et son armure<br />
<br />
Ma rose, ma rose, ma rose, ma rose que ça peut être dur<br />
Ma rose, ma rose, ma rose, ma rose depuis que ma vie dure<br />
Je n'avais plus jamais personne pour guérir mes blessures<br />
Jusqu'à ce que un jour une rose vienne</span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="color: #212121; font-family: arial; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Se poser sur mon armure</span></p><p><span style="color: #212121;"><span style="font-family: arial;"><i><span style="background-color: white;">Chanson d'</span><a href="Paroles de La rose et l'armure (+explication) – ANTOINE ELIE (greatsong.net)" style="font-weight: bold;"><span>Antoine Elie</span></a>, en musique du film " <a href="https://www.france.tv/films/longs-metrages/5600412-la-fine-fleur.html">La fine fleur</a> " avec Catherine Frot dans le rôle principal.</i></span></span></p><div class="share-lyrics" style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #212121; line-height: 1.8; margin-left: 70px;"><br /></div><div class="share-lyrics" style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #212121; line-height: 1.8; margin-left: 70px;">Chanson </div>rachid barnathttp://www.blogger.com/profile/06811627327382795758noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1861578819172944744.post-9913000099803257832023-11-21T10:49:00.000-08:002023-11-21T20:47:54.364-08:00Pourquoi aimer Camus ...<p style="text-align: center;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhT3pbHGSstHhs7LUAjiDDDkUun1bzsSBRAPeo2tYzhPOgkhFAZKnycB86nR1Chcf7RrDQyNrU_Q0RtxKhVBj5Vx7tNvs6Uwul9ZpIAMW6cLhkaLFn0FmHO8ieGg_-ZuJAonpbsvi-MGi6iu10FXdj35h0tgoVAzndxOh6S5RGKU-CerWI83ORFQAV6-w" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"></a><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhT3pbHGSstHhs7LUAjiDDDkUun1bzsSBRAPeo2tYzhPOgkhFAZKnycB86nR1Chcf7RrDQyNrU_Q0RtxKhVBj5Vx7tNvs6Uwul9ZpIAMW6cLhkaLFn0FmHO8ieGg_-ZuJAonpbsvi-MGi6iu10FXdj35h0tgoVAzndxOh6S5RGKU-CerWI83ORFQAV6-w" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEiDZI68y5UEkGesLeHFt1Nnvq6wZn6yv1kL6RDwWvOXG0u7wAx9o2Ub2Yf1wC5E3yeePQRfUng2aTSWFBM3A6Emil6mxHGkjKReRpPO34vh3J7ZrVwF8XxA099EjP6f6oufoGPWrKppCi71H8DzaLop1_I9adqhtiHleaXwsJK08En1e3Em8QrEEDi-giQQ" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="" data-original-height="1571" data-original-width="1000" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEiDZI68y5UEkGesLeHFt1Nnvq6wZn6yv1kL6RDwWvOXG0u7wAx9o2Ub2Yf1wC5E3yeePQRfUng2aTSWFBM3A6Emil6mxHGkjKReRpPO34vh3J7ZrVwF8XxA099EjP6f6oufoGPWrKppCi71H8DzaLop1_I9adqhtiHleaXwsJK08En1e3Em8QrEEDi-giQQ" width="153" /></a></div></div></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">Albert Camus portraituré par un admirateur</div><br /><p></p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgbafWIG5pHGEB1mxxSshtjTvo_ruqimlFUhppFAlWXYV2rsWyiExw_dPWu7vGpXY2BDKhcki9PJxzDulOs7ZdZEro2BVh89OU_T_Qqu-0ZTnke_nOxlBbdNKJN4HAWqvhNAP1Kor9GG3eHKDTGY2AV-57ry1ModYUjL7Kpq5rmp-_wEfxaMFytVAb7kg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="" data-original-height="201" data-original-width="160" height="193" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgbafWIG5pHGEB1mxxSshtjTvo_ruqimlFUhppFAlWXYV2rsWyiExw_dPWu7vGpXY2BDKhcki9PJxzDulOs7ZdZEro2BVh89OU_T_Qqu-0ZTnke_nOxlBbdNKJN4HAWqvhNAP1Kor9GG3eHKDTGY2AV-57ry1ModYUjL7Kpq5rmp-_wEfxaMFytVAb7kg=w153-h193" width="153" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><a href="https://www.blogger.com/blog/post/edit/1861578819172944744/991300009980325783" style="font-family: arial; font-size: 10pt;"><b>Jean
Pierre Ryf</b></a></div><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><b><span style="font-family: arial; font-size: 14pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><a href="https://www.amazon.fr/Aimer-Camus-Jean-Pierre-Ryf/dp/B0CM1JVKP1/ref=sr_1_1?crid=1O8VHSZ7PFCMP&fbclid=IwAR2uBVzfibc9rWnuXBQ0vy-Phx5NvbPO82Qpbmj9VNQfT5ykDr0ynYOUYs0&keywords=jean+pierre+ryf+aimer+camus&qid=1700628362&sprefix=%2Caps%2C125&sr=8-1">AIMER CAMUS</a></span></b><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 14pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Encore un livre sur
Camus ! Il s’ajoutera aux milliers de livres et d’articles déjà publiés et
ceux qui connaissent Camus et son œuvre, ne découvriront rien qu’ils ne sachent
déjà. Il concerne plutôt mon rapport personnel à cet écrivain et constitue un
exercice d’admiration à une époque où, selon moi, on admire peu, préférant la
critique et le dénigrement.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Camus ne disait-il pas
déjà que son époque était celle de la « déloyauté » !<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">C’est aussi une sorte de
cours destiné à des jeunes pour leur faire connaître et aimer l’œuvre et la vie
de Camus.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Aimer Camus ! Ce
titre peut, sans doute intriguer car s’il arrive souvent que l’on admire un
auteur, il est assez rare qu’on ait pour lui de l’affection, une sorte de
tendresse. Et c’est pourtant ce que je ressens à l’égard d’Albert Camus et je
ne suis pas le seul dans ce cas.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Administrateur d’une
page Facebook : « <a href="https://www.blogger.com/blog/post/edit/1861578819172944744/991300009980325783"><span style="color: blue;">Les amis d’Albert Camus</span></a> », je lis souvent
l’expression, non seulement de l’admiration mais bien la sympathie à l’égard de
l’œuvre et de la vie de cet écrivain.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">On peut aussi admirer un
auteur et en même temps détester ce qu’il est. On admire alors l’énergie,
l’inventivité de son style mais on déteste ce qu’il exprime, son comportement
politique ou personnel.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Je pense, ici, évidement
à Céline dont on vient de découvrir de nouveaux inédits plus de 80 ans après sa
disparition, qui a donné à la littérature un style totalement nouveau qui est
resté sans équivalent mais qui a eu un comportement politique tout à fait
condamnable.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">L’homme était odieux
mais l’écrivain était un grand écrivain.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">C’est, là, tout le débat
entre l’homme et l’œuvre et ce débat n’existe pas vraiment à l’égard de Camus
car sa vie et son œuvre sont inséparables. La vie et l’œuvre étant également
respectables. Et même ceux qui expriment telle ou telle réserve sur sa pensée,
disent dans le même mouvement leur admiration et leur sympathie.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Beaucoup de critiques
l’ont qualifié de « juste » et je crois, en effet, que cette
appellation qui est pour moi, le sommet de ce que l’on peut dire d’un homme,
lui convient parfaitement, lui qui n’a jamais soutenu une mauvaise cause.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Ce petit livre est donc,
avant tout, un exercice d’admiration et souhaite donner à des jeunes et des
moins jeunes qui ne connaissent rien ou très peu de la vie et de l’œuvre
d’Albert Camus, l’envie de le lire et de le connaître.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Ce texte est ce que
j’aurais dit à mes élèves si j’avais été professeur pour les amener à être
curieux de cet homme et de son œuvre.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">J’admire, quant à
moi, beaucoup d’autres écrivains français et étrangers.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Dans mon Panthéon et
sans que je puisse ici citer tous les écrivains, figurent André Gide, Julien
Green, Marguerite Yourcenar, Flaubert et tant d’autres. Mais je n’éprouve pour
aucun ce sentiment de tendresse et d’émotion que je ressens pour Camus et que
d’autres ont également ressenti comme Madame Mathieu-Job dans son livre :
« Mon cher Albert : Lettre à Albert Camus »(1). Cela s’explique,
en ce qui me concerne, par plusieurs éléments.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">D’abord Albert Camus est
né comme moi, en Algérie où j’ai vécu mon enfance et mon adolescence, l’enfance
dans mon quartier de Bellevue supérieur à Constantine et mon adolescence comme
lycéen à Alger.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Ce pays de l’enfance et
de l’adolescence heureuse que Camus a si bien décrit, je l’ai quitté en
1962 ; et depuis, tout au long de ma vie, j’ai pensé à lui avec nostalgie.
Et la lecture de nombreuses pages d’Albert Camus m’a souvent aidé à me
remémorer ce pays.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Lire « Noces à
Tipaza », « Retour à Tipaza », « l’Eté à Alger »,
« le vent à Djemila », me permettait grâce au style merveilleux de
Camus, de ressentir encore le bonheur de vivre que donne ce pays, son climat,
ses paysages et sa mer. Il me rapprochait de l’Algérie.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Ma vie a été marquée par
la guerre d’Algérie. Des écrivains comme Jules Roy et Camus m’ont aidé à me
faire une idée de cet épisode de l’histoire.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Mais je pense aussi, que
ce rapprochement, cette communion, autour de l’Algérie n’auraient pas été
suffisant pour me faire aimer Camus. C’est, en réalité, sa vie de petit enfant
pauvre, s’élevant par son intelligence et ses dons au plus haut niveau de la culture
qui m’émeut ; et aussi, le fait que l’on ne le trouve pratiquement jamais
en défaut dans sa pensé politique, ni dans ses amitiés et dans sa solidarité
avec les plus humbles.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">De qui peut-on en dire
autant ?<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">On connaît la célèbre
position de Marcel Proust en matière de critique littéraire. Il a, en effet,
écrit un livre célèbre : « Contre Sainte Beuve » dans lequel il
pose cette question : doit-on s’intéresser, doit-on connaître la vie d’un
écrivain pour comprendre son œuvre ?<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">C’était la position de
Sainte Beuve éminent critique du XIX° siècle. Proust n’est pas de cet avis et
considère que l’œuvre doit se suffire à elle-même. La vie de
l’auteur, ce qu’il aimait, qui il fréquentait, ce à quoi il croyait, n’a pas
d’importance véritable car, pensait Proust, celui qui écrit n’est pas le
particulier dont la vie a peu d’intérêt mais un autre moi très distinct.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">La critique de Proust
fut beaucoup discutée mais, ici, concernant Albert Camus je ne vois pas comment
on peut distinguer clairement l’œuvre de la personne. Il est vrai que Camus
n’est pas un pur romancier. Il est aussi un penseur ; et il est clair que
sa pensée et pratiquement tous ses écrits sont nourris de sa vie, quand sa vie
n’est pas à l’origine même de ce qu’il écrit.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Alors, bien sûr, on peut
lire Camus et le comprendre sans rien savoir de sa vie mais il me semble que
cet aller-retour entre sa vie et ce qu’il écrit, est particulièrement fécond et
émouvant. C’est sans doute cela qui me conduit à cette empathie envers lui.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Examinons donc cette vie
et je voudrais, ici, le faire au travers d’une question paradoxale : Camus
a-t-il été un homme heureux ?<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Le bonheur n’est pas la
caractéristique première des écrivains et de manière générale des artistes. Que
ce soit les poètes ou presque tous les artistes, il y a très souvent en eux une
fêlure, un mal être, qui les pousse à s’exprimer dans leur art. Et un bonheur
ordinaire, tranquille, ne pousse pas le plus souvent à écrire ou à composer de
la musique !<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Un grand écrivain pour
qui j’ai une très grande admiration, Marguerite Yourcenar a écrit :<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">« Qu’il eût été
fade d’être heureux » et, examinez la vie de tous les grands artistes,
vous y trouverez, le plus souvent une difficulté de vivre, un traumatisme de la
vie, une expérience traumatisante sur lesquels, de manière évidente ou cachée,
ils reviennent sans cesse.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">On pourrait de la même
façon écrire la vie d’Albert Camus et la placer sous le signe du malheur. Ce
serait à la fois très vrai comme je vais le montrer et pourtant faux car malgré
les handicaps, les obstacles, les difficultés, Albert Camus avait un don pour
le bonheur.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Lecteurs, lisez, et ce
sera, je peux vous le promettre un immense plaisir, le livre posthume et
inachevé de cet écrivain : « Le Premier Homme » (2)<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il y travaillait lors de
son décès accidentel. Et lors de l’accident, la serviette de Camus qui fut
éjectée du véhicule, contenait le manuscrit de ce roman auquel il était en
train de travailler et qu’il avait en tête depuis de nombreuses années. Ce
livre, dans le fond, peut vous servir de biographie même si le romancier est
là, à l’œuvre, et qu’il transpose. Passez de cette lecture qui vous
enthousiasmera à une biographie écrite par un autre. Vous verrez ainsi ce qu’un
écrivain peut faire de la réalité, comment il peut lui donner un caractère universel.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEheThUCF39bypmE1kTY9b35vBduWfoewnTSfKRLfd_DvnL3SS1E6w_9b3R2y5wxhVdQGE6n10mDdExDcSM9DnoYlZGUS6vPwLOK10ImpCtwWwIu7qYMxQlwLtO10DdoHPA5c12He7P1XfATcVybhudGAW7NxctaOztzwAtHkrJw7XlE3YqaXxbnEkWOOQ" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-family: arial;"><img alt="" data-original-height="1700" data-original-width="1275" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEheThUCF39bypmE1kTY9b35vBduWfoewnTSfKRLfd_DvnL3SS1E6w_9b3R2y5wxhVdQGE6n10mDdExDcSM9DnoYlZGUS6vPwLOK10ImpCtwWwIu7qYMxQlwLtO10DdoHPA5c12He7P1XfATcVybhudGAW7NxctaOztzwAtHkrJw7XlE3YqaXxbnEkWOOQ" width="180" /></span></a></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>AIMER L’HOMME ET SA
VIE </b><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Venons-en à cette vie
qui est bien connue, qui a laissé beaucoup de traces, qui est rappelée, toutes
les fois où l’on évoque Camus et qui a donné lieu à de nombreuses biographies.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il né donc en novembre
1913 dans un tout petit village colonial, Mondovi, situé près de Bône
l’ancienne Hippone des romains et l’Annaba des Algériens où son père vient
d’arriver pour assurer la gérance d’un petit domaine viticole appartenant à la
Société Ricome.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Ce petit village s’appelle
aujourd’hui Drean et il n’y a pas de traces de ce court passage de la famille
Camus. Et l’Algérie, pour des raisons que l’on analysera plus tard, ne fait
rien pour créer des lieux de mémoire au sujet de Camus, alors que mon rêve a
toujours été qu’il y ait une sorte de « route Albert Camus » en
Algérie qui ferait connaître tous les endroits où a vécu l’écrivain et qu’il a
décrit dans son œuvre. Peut-être un jour !<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">La famille vient à peine
d’arriver dans ce village de l’Est algérien, Albert Camus vient de naître
lorsque la guerre de 1914 se déclare et que son père est appelé à rejoindre
l’armée et la France.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il sera blessé et mourra
de ses blessures en 1917. Albert a quatre ans et n’a pas connu son père. C’est
le premier malheur qui s’abat sur lui, même si trop jeune, il n’en a pas
directement souffert sur le plan affectif. Cette perte, on le verra, a pourtant
profondément marqué sa vie.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Dans l’œuvre de Camus sa
mère tient, dès lors, une place très importante mais, bien qu’il n’ait pas
connu son père, il en reçut deux leçons importantes qu’il n’a cessées de citer
dans plusieurs de ses écrits.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">La première leçon, en
réalité très importante et à la base d’une partie de sa philosophie, est cette
phrase de son père, prononcée selon la tradition familiale, alors qu’il était
en opération militaire au Maroc et qu’il avait assisté à la mort de camarades,
lesquels avaient été torturés et défigurés par leurs ennemis. Face à cette
attitude, il avait dit avec colère : « Ce ne sont pas des hommes. Un
homme ça s’empêche ». <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Ecoutez bien cette
phrase !<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Elle explique, je le
crois, beaucoup de ses positionnements ; même ceux qui ont fait débat.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Cette phrase, Albert
Camus la citera à de nombreuses reprises dans ses livres. Elle est, d’une
certaine manière, à la base de sa réflexion et de son attitude à l’égard du
terrorisme qui s’en prend aux innocents. La violence, il sait qu’elle existe
mais on doit lutter contre cette tendance des hommes à ne vouloir régler leurs
problèmes que par la violence. Il nous dit, par ailleurs et très clairement,
qu’une cause aussi légitime et noble qu’elle soit est dégradée à
jamais par la violence.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">La deuxième leçon de ce
père, c’est une condamnation définitive et sans appel de la peine de mort.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Son père avait assisté à
une exécution capitale à Alger au temps où l’exécution était publique. Son
père pensait que cette peine était méritée par le criminel, mais il était
revenu à la maison, avait gardé le silence pendant deux jours et avait vomi de
dégoût devant le spectacle affreux et barbare auquel il avait assisté. C’est
par cet épisode de la vie de son père qu’il entame son grand texte contre la
peine de mort qu’il intitule : « Réflexions sur la guillotine ».
<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Albert Camus dans sa
lutte déterminée et permanente contre la peine de mort cita cet épisode de la
vie de son père dans plusieurs de ses livres : celui consacré à la lutte
contre la peine de mort mais aussi dans ses romans « L’Etranger » et
« La Peste » ; et enfin, dans son livre
posthume : « Le Premier Homme ».<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Son père le laissa
orphelin, ne lui légua aucune richesse matérielle mais, nous nous rendons
compte que de manière naturelle, il lui transmit plus que cela : une morale
sur laquelle il fonda sa vie et son œuvre.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Après la perte de son
père, il sera élevé par sa mère et sa grand-mère, deux femmes très pauvres,
illettrées ; sa mère étant au surplus sourde et s’exprimant difficilement.
Elle sera toujours un lien puissant de Camus. Et s’il y avait une image, un
tableau pour évoquer cette mère, ce serait une femme, presque de dos, devant
une fenêtre regardant vers l’extérieur sans penser. Il dédiera à sa mère le
livre auquel, je crois, il tenait le plus : « Le Premier Homme »
avec cette formule qui dit tout : « A toi qui ne pourras jamais lire
ce livre. »<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Voilà donc Albert dans
le quartier pauvre de Belcourt à Alger, vivant dans la pauvreté, les deux
femmes qui l’élèvent gagnant péniblement de quoi vivre chichement, en faisant des
ménages.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Cette pauvreté, qu’il
décrit si bien dans « Le Premier Homme », il ne l’oubliera jamais. Et
c’est bien une forme de malheur qui aurait pu peser encore plus gravement sur
son avenir.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Pourtant malgré cette
pauvreté, il aura une jeunesse heureuse comme il la raconte dans « le
Premier Homme ». Il sera toute sa vie fidèle aux pauvres gens et ne
cessera de dire que sa pauvreté et le milieu pauvre dans lequel il a vécu son
enfance, auront été une source d’enrichissement moral.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Ainsi écrit-il dans
ses carnets : « <span style="color: #050505;">Près d'eux, ce n'est pas la pauvreté, ni le dénuement,
ni l'humiliation que j'ai sentis. Pourquoi ne pas le dire : j'ai senti et je
sens encore ma noblesse. Devant ma mère, je sens que je suis d'une race noble :
celle qui n'envie rien ». Et également dans ses Carnets :
« C’est dans cette vie de pauvreté parmi ces gens humbles ou vaniteux, que
j’ai le plus sûrement touché ce qui me paraît le vrai sens de la vie ».</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; margin-left: 35.4pt; margin-right: 0cm; margin-top: 0cm; margin: 0cm 0cm 0cm 35.4pt; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;">Dans son discours de
remerciements pour son Prix Nobel de littérature, Annie Ernaux a évoqué Albert
Camus mais elle a tenu, au passage, un propos qui m’a personnellement heurté et
qui, je pense, est à l’opposé de ce que pensait et était Camus.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; margin-left: 35.4pt; margin-right: 0cm; margin-top: 0cm; margin: 0cm 0cm 0cm 35.4pt; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;">Elle a en effet,
repris cette idée que la littérature avait été pour elle, un moyen de
« venger sa race ». Cette expression m’a choquée. Il est clair que
Camus qui, comme elle, venait d’un milieu pauvre (peut-être plus pauvre
encore), n’aurait jamais pensé et exprimé de cette façon son rapport aux gens
du « quartier pauvre ».</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Et c’est aussi, la pauvreté
qui lui inspira ses premiers écrits et sa volonté d’écrire. En lisant le roman
d’André de Richaud, « La douleur » il comprit, nous dit-il, que même
la pauvreté pouvait donner lieu à littérature.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Dans un livre récent
Jean Marie Wavelet : « Albert Camus : La voix de la
pauvreté » (5) fait, à juste titre, de cette pauvreté de Camus et de sa
famille une clé de lecture de l’œuvre et de la vie de l’écrivain. Il montre le
degré de cette pauvreté, comment elle fut ressentie par Camus, comment il s’en
échappa, grâce à sa famille, à ses maîtres, à ses rencontres et grâce à son
tempérament aidé par la chaleur de son pays natal.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">L’auteur montre bien
comment cette pauvreté est partout dans son œuvre mais aussi l’éthique qu’il en
tira, son engagement sans faille, toute sa vie, contre la pauvreté ; et
comment, selon ce qu’il disait lui-même, il ne se trouva heureux qu’avec les
humbles.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Après la perte de son
père et cette enfance pauvre, alors qu’il suivait au lycée d’Alger une
scolarité brillante, la maladie le rattrape et pas n’importe quelle
maladie : la tuberculose maladie grave à l’époque et dont on pouvait
mourir. Cette maladie, il n’en meurt pas mais elle le poursuivra toute sa vie,
l’obligeant à des arrêts d’activité pour se soigner ; et, surtout, lui
fera prendre conscience très jeune de la mort.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il faut lire sa
correspondance avec son maître Jean Grenier (6) et avec Maria Casarès (7) pour
se rendre compte combien cette maladie l’a contraint à des arrêts répétés, à
des renoncements.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">On a pu écrire que Camus
avait vécu sa vie avec cette menace permanente de la mort et cela peut
expliquer, en effet, l’activité débordante qui fut la sienne et sa recherche
permanente de l’amour.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Cette maladie et la
menace pour sa vie ne sont évidemment pas étrangères à la naissance de sa
philosophie de l’absurde comme cela apparaît déjà dans certains textes de
« Noces » dans lesquels il évoque la mort alors qu’il jouit des
splendeurs de la mer et du soleil.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Autres malheurs qui le
frappent. Lui qui était très sensible à l’amitié et au travail
d’équipe, eut de nombreux amis auxquels il resta fidèle toute sa vie mais,
à deux reprises, il dû subir l’hostilité, souvent très injuste ; et, en
tous cas, très forte, d’une partie de ses amis parmi les plus chers.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Quand il publia
« l’Homme révolté », ce livre fondamental dans lequel il fait
notamment une critique forte du communisme et de ses dérives liberticides et
criminelles, il fut attaqué, quelques fois de la manière la plus basse, par
ceux qui étaient ses amis. Cette rupture avec Sartre notamment, le perturba
beaucoup ; et le caractère souvent odieux et injuste des attaques qu’il
subissait, le peina beaucoup.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">De nouveau, un peu plus
tard, en raison de sa position sur la guerre d’Algérie, il vit beaucoup de ses
proches l’abandonner. Et ce fut, là encore, une grande douleur peut être encore
plus grande que celle ressentie à l’époque de « L’Homme Révolté ».<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Par exemple il fut très
peiné de sa rupture avec celui qu’il appelait « my hijo » mon fils,
le poète Jean Sénac qui prit fait et cause pour les indépendantistes algériens.
Comment Sénac dû-t-il, plus tard, déchanter face à la réalité ! Sénac
ne fut pas le seul et Camus fut à cette époque très seul et incompris. Il l’est
encore un peu en Algérie et j’avais analysé cela dans mon petit livre :
« Albert Camus et les Algériens : Noces ou divorce », paru en
2004. Il me semble que la situation s’est améliorée, que les jeunes, échappant
à l’idéologie et à l’endoctrinement, commencent à relire Camus et à l’aimer !
Mais il reste toujours des incompréhensions sur lesquelles nous reviendrons.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Je mettrai encore au
rang de ce qui peut avoir terni son bonheur, son rapport aux femmes. On sait
qu’il y a du Don Juan chez Camus et on ne compte plus ses relations féminines.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Son premier mariage fut
très vite un échec, sa jeune femme se droguant et le second avec Francine, qui
demeura son épouse jusqu’à la fin, ne fut pas sans nuages en raison des
nombreuses maîtresses de Camus ; et parmi elle Maria Casarès avec laquelle
il eut une vraie histoire d’amour, comme le montre bien sa correspondance qui a
été éditée récemment.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Cette situation qui
rendait malheureuse son épouse au point qu’elle déprima et fit une tentative de
suicide, ne pouvait que le perturber et le rendre malheureux, lui aussi.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">De cette situation il en
est question dans les Carnets mais aussi dans son livre « La chute »
que l’on a voulu voir comme une sorte d’analyse déguisée de son caractère et de
ses états d’âme.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Enfin, pour clore cette
série de circonstances malheureuses, son décès accidentel en 1959, très peu de
temps après avoir obtenu le Prix Nobel de littérature, à seulement 46
ans ; alors qu’il venait à peine de se poser à Lourmarin et que dans le
malheur de son Algérie natale, il retrouvait là, un peu de de son pays et de sa
sérénité.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Jean Paul Sartre dans sa
très belle lettre, écrit, et cela est juste, que la mort de Camus est un
scandale.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Cependant décrire ainsi
la vie d’Albert Camus, sous le signe du malheur, ne serait pas conforme à la
réalité car il y eut aussi dans sa vie de très nombreux éléments de chance qui,
ajoutés à son don du bonheur, firent de lui un homme qui aimait la vie.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">D’abord une nature douée
pour apprécier le bonheur de la vie et un allant, un dynamisme qui très vite le
conduisirent à accomplir une foule d’activités dans des domaines divers qui
enrichirent son horizon et sa culture.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il faut lire « le
premier homme » pour voir vivre l’enfant Albert dans les rues de Belcourt
avec ses amis, à faire les bêtises de cet âge.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il y eut aussi, et ce
fut essentiel, des rencontres déterminantes pour son destin et, bien sûr, la
première avec son instituteur de la Rue Aumerat à l‘école primaire. Là encore
je n’en dirai rien car il faut lire - et ce sera un vrai bonheur - « Le
Premier Homme » mais je me contenterai d’évoquer quelques passages parmi
les plus émouvants. Ainsi la lecture « des Croix de bois » de Roland
Dorgelès, en classe par son instituteur, le passage du certificat d’études, l’obligation
pour sa famille de mentir pour qu’il puisse exercer un job d’été, le
recueillement sur la tombe de son père au cimetière de Saint Brieuc. Il faut
lire aussi la lettre que Camus écrivit à son vieil instituteur après avoir reçu
le prix Nobel de littérature et qui a été publié avec « Le Premier
Homme ».<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Je vous laisse imaginer.
Albert Camus vient d’obtenir la plus haute récompense qu’un écrivain puisse
recevoir. Il a 44 ans. Il y a autour de lui, une immense agitation et il écrit
à son vieux maître qui est à la retraite dans son appartement d’Alger.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><i>Cher Monsieur Germain</i><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><i>J’ai laissé s’éteindre
un peu le bruit qui m’a entouré tous ces jours-ci avant de venir vous parler de
tout mon cœur. On vient de me faire un bien trop grand honneur que je n’ai ni
recherché ni sollicité. Mais quand j’ai appris la nouvelle, ma première pensée,
après ma mère a été pour vous.</i><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><i>Sans vous, sans cette
main affectueuse que vous avez tendue au petit enfant pauvre que j’étais, sans
votre enseignement et votre exemple, rien de tout cela ne serait arrivé. Je ne
me fais pas un monde de cette sorte d’honneur mais celui-là est une occasion
pour vous dire ce que vous avez été et êtes toujours pour moi, et pour vous
assurer que vos efforts, votre travail et le cœur généreux que vous y mettiez
sont toujours vivants chez un de vos petits écoliers qui, malgré l’âge n’a pas
cessé d’être votre reconnaissant élève. Je vous embrasse de toutes mes forces.</i><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><i>Albert Camus</i><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Je pleure toujours en
relisant cette lettre. Et c’est une des raisons qui font qu’en dehors de son
œuvre, de son style, de sa pensée, j’aime l’homme qui rend cet hommage à un
vieux maître d’école.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Albert Camus prononça à
Stockholm un magnifique discours de remerciement (9) dans lequel il analysait
la façon dont il concevait son métier, sa mission d’écrivain ; et ce
discours, il le dédia aussi à Louis Germain.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">C’est dire assez ce que
cet homme avait été pour lui dans son enfance.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il faut lire ces
quelques lignes du « Premier Homme ». Albert vient d’être reçu à
l’examen des Bourses. Cela signifie qu’il va pouvoir continuer ses études au
lycée d’Alger. Son maître qui a été avec lui pour entendre proclamer les
résultats, le raccompagne chez lui et s’en va.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">« Il partait et
Jacques restait seul, perdu au milieu de ces femmes, puis il se précipita à la
fenêtre, regardant son maître qui le saluait une dernière fois et qui le
laissait désormais seul ; et, au lieu de la joie du succès, une immense
peine d’enfant lui tordait le cœur, comme s’il savait d’avance qu’il venait par
ce succès d’être arraché au monde innocent et chaleureux des pauvres, monde
refermé sur lui-même comme une île dans la société mais où la misère tient lieu
de famille et de solidarité, pour être jeté dans un monde inconnu, qui
n’était plus le sien, où il ne pouvait croire que les maîtres fussent plus
savants que celui-là dont le cœur savait tout, et il devrait désormais
apprendre, comprendre, sans aide, devenir un homme enfin sans le secours du
seul homme qui lui avait porté secours, grandir et s’élever seul enfin, au prix
le plus cher ».<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Grâce à Louis Germain,
Albert Camus qui en raison de la pauvreté de sa famille aurait dû quitter
l’école très tôt pour un apprentissage et un travail, entra au Lycée d’Alger.
Ce fut pour lui, une sorte de trahison de son milieu, de sa famille et du
quartier pauvre mais il y fit des études brillantes et fit une nouvelle
rencontre capitale.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Au lycée il rencontra
Jean Grenier qui fut son professeur de philosophie mais devint rapidement un
véritable ami et un mentor que Camus consulta jusqu’à la fin de sa vie.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Cette correspondance
échangée entre eux a été publiée et montre bien le respect qu’Albert Camus a
toujours éprouvé pour celui qui l’encouragea à écrire.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">La correspondance montre
qu’il soumettait à Jean Grenier ses projets et ses écrits et qu’il était
particulièrement attentif à ce que ce dernier en pensait.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Jean Grenier était
lui-même écrivain, auteur notamment « Des Îles ». Lorsque ce livre
fut republié, Albert Camus lui donna une très chaleureuse préface insistant sur
le plaisir que lui avait donné sa lecture.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">C’est ainsi qu’il
conclut sa belle préface :<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">« Je voudrais être
encore parmi eux, je voudrais revenir à ce soir où, après avoir ouvert ce petit
volume dans la rue, je le refermai aux premières lignes que j’en lus, le serrai
contre moi et courus jusqu’à ma chambre pour le dévorer sans témoins. Et
j’envie, sans amertume, j’envie, si j’ose dire, avec chaleur, le jeune homme
inconnu qui aujourd’hui aborde ces Îles pour le première fois… ». <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">En dehors de ces deux
hommes, Louis Germain et Jean Grenier, qui furent essentiels dans sa vie car
ils l’aidèrent à passer d’une certaine façon d’un monde à l’autre, du monde de
la pauvreté à celui de la culture, Camus eut de très nombreux amis ; et
toute sa vie, fut dans la fidélité amicale, qui est
démontrée par la publication de sa correspondance avec Louis Guilloux, René
Char, Chiaramonte, notamment.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Mais à côté de cette
correspondance avec des intellectuels philosophes ou écrivains, Camus cultiva
l’amitié avec des personnes plus modestes, moins connues. N’oublions pas que
jeune adolescent il aima beaucoup jouer au football au Racing Universitaire
d’Alger. Il a même écrit que c’est là dans ce sport d’équipe, qu’il avait le
plus appris.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Le travail d’équipe il
l’aima aussi beaucoup au théâtre, dans les salles de rédaction des journaux et
même au marbre avec les imprimeurs qui, à sa mort, lui rendirent hommage.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Camus savait vivre de
manière monacale quand il écrivait mais il savait aussi cultiver l’amitié, les
joies du travail d’équipe et l’ambiance de la camaraderie.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Sa vie familiale et
affective est également source à la fois de bonheur mais aussi de mal être. Il
fera un premier mariage, très jeune, avec une jeune fille, dont la mère médecin
donc d’un tout autre milieu que le sien mais qui se drogue ; et très vite
la rupture aura lieu assez vite, après qu’il se soit rendu compte que sa jeune
épouse le trompait avec un médecin pour obtenir sa drogue.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il épousera ensuite une
jeune femme oranaise, d’une famille aisée, professeur et c’est avec elle qu’il
aura des jumeaux et avec laquelle il restera uni jusqu’à son décès.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Ce mariage, cependant,
ne sera pas heureux car il aura de très nombreuses aventures plus ou moins
sérieuses. Camus avait un côté Don Juan et un côté « macho » qui lui
venait peut-être de ses origines espagnoles par sa mère ; et il avait
aussi ce don de plaire.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Dans ces passions
diverses, il eut sans doute des moments de grands bonheurs mais aussi,
inévitablement, des moments où il n’était pas très fier de lui, triste du
malheur qu’il causait ; qui, chez sa femme Francine, aboutit à des
tentatives de suicide.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Sa grande et véritable
histoire d’amour est celle qu’il eut avec la grande comédienne de théâtre
connue mais un peu oubliée aujourd’hui : Maria Casarès. Il faut lire la
volumineuse correspondance qu’il eut avec elle et qui vient d’être publiée pour
se rendre compte de l’intensité de cet amour mais aussi de la séparation
presque permanente où ils vécurent tous deux cet amour.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Enfin, l’on peut
terminer cette analyse de la vie de Camus par une autre question qui lui causa
beaucoup de peine : l’Algérie.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">L’Algérie il l’a évoquée
dans toute son œuvre. Elle est partout et dès qu’il en était éloigné, il était
malheureux. Il le dit lorsqu’il raconte ses voyages.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il a évoqué ce pays, ses
paysages, son climat, la mer dans des textes très connus que j’ai relus tout au
long de ma vie parce qu’ils me faisaient vivre à nouveau dans ce pays que j’ai
aimé, où j‘ai passé une enfance et une jeunesse heureuse.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Combien de fois n’ai-je
pas relu, à haute voix, comme on lit un poème « Noces à Tipaza »,
« le vent à Djemila » ou encore « l’été à Alger ».<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Cette Algérie il l’a
encore évoquée dans « Le Premier Homme » dont il est clair que ce
roman a une grande part autobiographique.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">L’Algérie, il a aussi
participé à sa vie politique en prenant, très tôt, des positions claires et en
opposition à celles de ses concitoyens. Dès 1939 il a été un des premiers à
porter une condamnation de la colonisation et de son comportement à l’égard des
Algériens.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Vous lirez les
reportages qu’il fit en Kabylie pour le journal Alger Républicain en 1939 et
qui ont été publiés à nouveau dans son recueil Chroniques algériennes.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Cela lui valut de devoir
quitter l’Algérie !<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Puis ce fut la guerre.
Il fut extrêmement malheureux de cette lutte fratricide et de la façon dont
elle fut menée de part et d’autre, dans une violence et une injustice totale.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Les perspectives
ouvertes par cette guerre le perturbèrent au point qu’à un moment il cessa même
d’écrire sur cette question car d’une part, disait-il, « on n’écrit pas pour
dire que tout est fichu » et d’autre part, parce que tout écrit de sa part
pouvait donner des armes à l’un ou à l’autre camp dont il se tenait
à égale distance condamnant chez chacun sa violence illégitime selon lui.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Tous ces appels à la
discussion, aux réformes à plus de justice et moins de violence aveugle, à une
« trêve civile », ne furent pas entendus. Il en fut donc très
malheureux puisque son pays vivait, comme il l’a dit dans son discours de
Stockholm, dans « un malheur incessant » et que des innocents
pouvaient être frappés par le terrorisme aveugle.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Cette guerre le sépara
de nombre d’amis très proches et très chers et ce ne fut pas le moindre de
ses malheurs.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Enfin, et pour clore
cette vie, le malheur frappa de nouveau en ce début d’année 1960 où il fut
victime d’un accident mortel de la circulation.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Cette mort, alors qu’il
n’avait que 46 ans, qui mettait un terme à un destin et à un parcours si
magnifique, qui l’empêchait désormais de produire encore des œuvres que l’on
pouvait espérer de lui, fut un véritable coup de tonnerre et laissa tous ceux
qui le connaissaient, qui l’avaient lu, dans un total désarroi.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Des articles parurent
partout et en nombre mais lisez-en au moins deux.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">La très belle lettre
qu’écrivit alors Jean Paul Sartre qu’on ne peut pas lire sans émotion alors
qu’on sait qu’ils étaient fâchés et dans laquelle cet écrivain célèbre dit avec
conviction tout ce que la pensée et l’œuvre de Camus a apporté aux Lettres françaises.
Peut-être Sartre n’était-il pas sincère en l’écrivant voulant faire, selon ses
propres dires, un « beau texte ». Elle reste cependant une très belle
analyse de la pensée de Camus.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Et puis, là-bas, en
Algérie, dans ce pays qu’il avait tant aimé et qui allait très vite après se
séparer de la France, des auteurs français mais aussi algériens se réunirent
pour dire leur chagrin et le vide qu’allait laisser Albert Camus. Ils
publièrent dans la revue Simoun des contributions très émouvantes dans lesquelles
ils rappelèrent que Camus avait, avec quelques autres, su créer à un moment, un
espace de respect et de fraternité entre des écrivains français et algériens et
qu’il avait espéré qu’une telle alliance aurait pu s’étendre aux deux peuples.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Comment, après avoir
parcouru cette vie, ne pas aimer celui qui l’a vécue et ne pas s’attrister face
aux malheurs qu’il connut et à cette fin prématurée et injuste ?
</span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEia32bwnfBCUOPtsIg-Yy37Fxg7792F-4ht6_YM8p09MiolbmWNaJrev8wc56BZQMq9w2N6dBTdc-bSwGa3z0EAE-jjo1veAFpnuq1VA9FveHKKALiGdQNh9SHy7K7CweySuSeBJz0natEYw_HWkCVnE4BAbgabUAi3ZfOibNc_1XBAvbfutVAFjlL-ng" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="" data-original-height="1302" data-original-width="1920" height="217" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEia32bwnfBCUOPtsIg-Yy37Fxg7792F-4ht6_YM8p09MiolbmWNaJrev8wc56BZQMq9w2N6dBTdc-bSwGa3z0EAE-jjo1veAFpnuq1VA9FveHKKALiGdQNh9SHy7K7CweySuSeBJz0natEYw_HWkCVnE4BAbgabUAi3ZfOibNc_1XBAvbfutVAFjlL-ng" width="320" /></a><span> <o:p></o:p></span></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>AIMER CAMUS ECRIVAIN</b><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Que lire<span style="color: red;"> </span>de Camus, comment le
lire ? Ces questions peuvent paraître étonnantes et les réponses devraient
être : on doit tout lire de lui et le lire comme on lit tout écrivain,
c’est-à-dire en s’intéressant à la fois au fond et au style.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Pourtant ces questions
se posent bel et bien car Albert Camus à beaucoup écrit et dans des domaines
très divers. Il est un écrivain mais il est aussi un philosophe et un
journaliste ; et certains lecteurs seront donc davantage attirés par le
romancier, l’essayiste, d’autres par les écrits philosophiques ; et
d’autre encore, par les chroniques commentant la vie politique.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Dès le début de son
travail d’écrivain, et c’est d’une certaine manière étonnant, Albert Camus
s’est fixé une sorte de programme pour son œuvre à venir. Ce programme tel
qu’il nous l’a laissé se compose d’un cycle en trois parties : l’absurde,
la révolte et l’amour.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 34pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Camus souhaitait écrire
un essai, un roman et une pièce de théâtre pour chacun des thèmes qu’il
abordait. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Son décès prématuré ne
lui a permis de mener à terme que le cycle de l’absurde
avec l’essai : « le mythe de Sisyphe », le roman :
« l’Etranger » et la pièce de théâtre : « Le
malentendu » ; le cycle de la révolte avec l’essai :
« L’homme révolté », le roman : « la peste » et le
théâtre : « Caligula », « Les justes ».<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Dans le dernier
cycle : l’amour, il n’a écrit que le roman qu’il n’a pas pu terminer et
qui est « Le Premier Homme ».<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il a aussi écrit un
certain nombre d’essais à ses tout débuts et dans lesquels on voit déjà
apparaître les thèmes de l’absurde, de la révolte et de l’amour. Ces premiers
écrits : « Noces » ; « l’Envers et l’endroit »
contiennent pourtant déjà en germe les grands thèmes de son œuvre : la
pauvreté, la mort sans espoir d’au-delà et donc l’absurdité de la vie,
l’importance de la solidarité entre les hommes, qui précisément face à
l’absurdité de la vie, doivent se donner des raisons de vivre et de s’aimer.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">N'oublions pas que c’est
le livre d’André de Richaud « La douleur » qui lui a donné l’envie
d’écrire car, nous dit-il, il a compris en lisant ce livre que le milieu pauvre
qui était le sien pouvait donner lieu à littérature. Il écrit ceci :<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">« Je le lus en une
nuit, selon la règle et, au réveil, nanti d’une étrange et neuve liberté,
j’avançais hésitant sur une terre inconnue. Je venais d’apprendre que les
livres ne délivraient pas seulement l’oubli et la distraction. Il y avait une
délivrance, un ordre de vérité où la pauvreté, par exemple, prenait tout à coup
son vrai visage. La Douleur me fit entrevoir le monde de la création ».<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">André de Richaud est un
écrivain singulier qui a été honoré dès son premier livre :
« La douleur » dans lequel il évoquait, après la mort de son père à
la guerre de 14, sa vie auprès de sa mère.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Ce livre fit scandale
car il évoquait un adultère avec un Allemand pendant la guerre. Albert Camus
fut évidemment sensible à la description d’une situation qui ressemblait à la
sienne, lui qui avait aussi perdu son père à la guerre et qui fut élevé par sa
mère et sa grand-mère.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">D’une certaine manière
il a voulu toute sa vie rester fidèle au milieu pauvre, au quartier pauvre dont
il est issu et ce conflit de loyauté marque son œuvre. Il eut la chance que ce
quartier pauvre soit situé dans un pays méditerranéen où le soleil, le ciel
bleu, la mer, la chaleur étaient donnés à chacun, aux pauvres comme aux riches
et Camus savait que malgré la pauvreté, les injustices, il existait des raisons
d’être heureux.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il écrit aussi parce que
d’une certaine manière il se reproche d’avoir trahi son milieu. Quand il quitte
Belcourt pour aller étudier au Lycée Bugeaud, il a l’impression de trahir sa
famille, ses amis du quartier car il accède alors à un monde différent. Ce
thème de la trahison de son milieu, les conflits de loyauté qui s’en suivent,
le hantent mais beaucoup d’autres auteurs, après lui, seront eux aussi hantés
par cette question. Je pense, ici, à Annie Ernaux, prix Nobel de littérature et
qui, dans son discours de remerciement, cita Albert Camus.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Lui va étudier, lire des
livres, écrire ; alors que sa mère qu’il adore est illettrée. Il est
émouvant de se souvenir qu’il dédie « Le Premier Homme », ce livre
qu’il n’a pas pu terminer mais dont il voulait faire son chef d’œuvre, son
« Guerre et paix » comme il l’écrit dans ses carnets et qu’il
dédicacera à sa mère avec ces mots qui disent beaucoup : « A toi qui ne
pourras pas lire ce livre ».<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">La pauvreté, la maladie
qui le frappe à la fin de l’adolescence et alors qu’il ne croit pas en une vie
après la mort, conduisent le jeune Camus à cette notion d’absurde qui dominera
sa pensée.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Ces thèmes comme je l’ai
dit, sont traités à la fois dans des essais, dans le théâtre et dans les
romans. Il est donc certain que les lecteurs auront leurs préférences :
certains n’entreront qu’avec difficulté dans les essais et préfèreront les
romans ou encore les pièces de théâtre. Il n’y a pas de complexe à avoir :
il faut aller vers ses préférences.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il me semble qu’il peut
y avoir un cheminement particulièrement agréable à suivre et je vais dire
comment, selon moi, un nouveau lecteur jeune ou moins jeune devrait entrer dans
cette œuvre.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">L’œuvre de Camus comme celle
de beaucoup d’écrivains étant liée à sa vie, commencez par « Le Premier
Homme » qui est, je l’ai dit, une sorte d’autobiographie romancée, est une
bonne chose. D’autant que ce roman inachevé, est facile à lire ; que le
style de Camus atteint avec ce livre sa totale maturité ; et qu’il est
très émouvant.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Ce livre, découvert
comme on le sait lors de son accident en 1960, n’a été publié, avec
l’autorisation de Francine l’épouse de Camus, qu’en 1984 pour diverses raisons
tenant pour l’essentiel aux suites de la guerre d’Algérie, Francine Camus ne
voulant pas ouvrir de nouvelles polémiques.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Cette publication eut un
succès énorme, le livre se vendit en nombre en France et dans le monde entier.
Il permet de connaître l’homme Camus, son parcours, ce qui l’a formé, ce qu’il
était au plus profond de son être.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Sans doute peut-on
continuer en lisant les premiers livres publiés par Camus :
« Noces » et « l’Envers et l’endroit ». Ces livres on les
lira pour en apprécier la beauté de l’écriture et parce que le lecteur y
trouvera en germe les grandes idées de l’auteur, celles qu’il développera
ensuite dans ses autres livres.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Quant au style, comment
oublier les lignes sur lesquelles s’ouvrent « Noces » et que
chacun a souvent en mémoire :<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">« Au printemps
Tipaza est habitée par les dieux, couverte de fleurs et les dieux parlent dans
le soleil et l’odeur des absinthes, la mer cuirassée d’argent, le ciel bleu
écru, les ruines couvertes de fleurs et la lumière à gros bouillons dans les
amas de pierres ».<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Peut-on commencer un
texte sur la beauté de Tipaza par une plus belle phrase ?<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Et plus loin, après
avoir décrit des merveilles vues et senties à chaque pas, il s’écrie :<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">« Et qu’ai-je
besoin de parler de Dionysos pour dire que j’aime écraser les boules de
lentisques sous mon nez ? Est-il même à Déméter ce vieil hymne à quoi plus
tard je songerai, plus tard sans contrainte : « Heureux celui des
vivants sur la terre qui a vu ces choses. Voir, et voir sur cette terre,
comment oublier la leçon ? ».<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Les lecteurs
apprécieront aussi, j’en suis certain, le style sec et rapide qu’il emploie
dans « l’étranger » et qui a été remarqué dès la parution de ce
roman ; et celui, plus ample, avec des phrases beaucoup plus longues dans
« Le Premier Homme ».<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Dans
« l’Etranger » la complexité du personnage de Meursault est rendue
avec des phrases courtes dans un style très simple et sec d’une certaine manière.
<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Dans « Le Premier
Homme », au contraire, la phrase est plus longue, quelques fois très
longue. Le contraire.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Mais le style de Camus,
la beauté de l’écriture se retrouvent aussi dans des œuvres qui ne sont pas de
fiction, dans ses écrits de journaliste par exemple.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">En 1939 dans Alger
Républicain, Albert Camus fait une série de reportages en Kabylie. Ces articles
ont été publiés sous le titre : Misère de la Kabylie.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Dans ces articles Albert
Camus est d’abord très précis, fait état de documents, de choses vues, de
témoignages et de statistiques officielles. C’est donc des articles très
sérieux mais cela ne les empêche pas d’être bien écrits. Ils contiennent des
phrases superbes et plus personnelles qui ont le grand mérite de donner du
souffle à ces articles, d’inscrire une respiration dans le texte et d’inviter
le lecteur à la réflexion sur ce qu’il vient d’apprendre.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Citons quelques phrases
superbes mais qui, aussi, en disent beaucoup :<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">« Devant cet
immense paysage où la lumière du matin bondissait, au-dessus de ce trou
vertigineux où les arbres paraissaient des buées et dont la terre fumait sous
le soleil, je comprenais quel lien pouvait unir ces hommes entre eux et quel
accord les liait à leur terre. Je comprenais aussi combien peu leur eût été
nécessaire aussi en accord avec eux-mêmes. Et comment, alors, n’aurais-je pas
compris ce désir d’administrer leur vie et cet appétit de devenir enfin ce
qu’ils sont profondément ; des hommes courageux et conscients chez qui
nous pourrons sans fausse honte prendre des leçons de grandeur et de
justice ? ».<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Et là encore :<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">« Mais je sais
qu’au retour d’une visite à la tribu de Tizi-Ouzou, j’étais monté avec un ami
kabyle sur les hauteurs qui dominent la ville. Là, nous regardions la nuit
tomber. Et à cette heure où l’ombre qui descend des montagnes sur cette terre
splendide apporte une détente au cœur de l’homme le plus endurci, je savais
pourtant qu’il n’y avait pas de paix pour ceux qui de l’autre côté de la
vallée, se réunissaient autour d’une galette de mauvaise orge. Je savais aussi
qu’il y aurait eu de la douceur à s’abandonner à ce soir si surprenant et si
grandiose, mais que cette misère dont les feux rougeoyaient en face de nous
mettait comme un interdit sur la beauté du monde ».<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">« Mettait comme un
interdit sur la beauté du monde ». Comment mieux dire
l’injustice ?<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Et, comme je veux
absolument vous convaincre de la beauté de son style même dans des articles
journalistiques, je citerai encore la conclusion de cette vaste enquête qui fit
tant de bruit en Algérie en 1939 ; alors que l’écrivain n’avait que 26
ans ! <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">« Je ne puis
m’empêcher, enfin, de me retourner vers le pays que je viens de parcourir. Et
c’est lui et lui seul qui peut ici me donner une conclusion. Car de ces longues
journées empoisonnées de spectacles odieux, au milieu d’une nature sans pareil,
ce ne sont pas seulement les heures désespérantes qui me reviennent mais aussi
certains soirs où il me semblait que je comprenais profondément ce pays et ce
peuple.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Tel ce soir, où, devant
la Zaouïa de Koukou, nous étions quelques-uns à errer dans un cimetière de
pierres grises et à contempler la nuit qui tombait sur la vallée.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">A cette heure qui
n’était plus le jour et pas encore la nuit, je ne sentais pas ma différence
d’avec ces êtres qui s’étaient réfugiés là pour retrouver un peu d’eux-mêmes.
Mais cette différence, il me fallait bien la sentir quelques heures plus tard à
l’heure où tout le monde aurait dû manger.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Eh bien, c’est là que je
retrouvais le sens de cette enquête. Car si la conquête coloniale pouvait
jamais trouver une excuse, c’est dans la mesure où elle aide les peuples
conquis à garder leur personnalité. Et si nous avons un devoir en ce pays, il
est de permettre à l’une des populations les plus fière et les plus humaines en
ce monde de rester fidèle à elle-même et à son destin ».<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il a 26 ans quand il
écrit cela ! Avec ces mots, ce style et cette force !<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Comment s’étonner que
l’écrivain Mouloud Feraoun, ce grand écrivain algérien, assassiné lâchement par
l’OAS, ait pu lui écrire cette émouvante lettre !<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">« <span style="background: white; color: #2e2e2e;">Vous
êtes bien jeune, monsieur, quand le sort des populations musulmanes vous
préoccupe déjà. À cette époque-là, moi qui suis de votre âge, je m'exerçais à
faire correctement ma classe et je gagnais sans doute plus que vous. Vous étiez
bien jeune et votre voix bien faible, il m'en souvient. Lorsque je lisais vos
articles dans Alger Républicain, ce journal des instituteurs, je me disais : «
Voilà un brave type ». Et j'admirais votre ténacité à vouloir comprendre, votre
curiosité faite de sympathie, peut-être d'amour. Je vous sentais tout près de
moi, si fraternel et totalement dépourvu de préjugés ! ».</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span><span style="background: white; color: #2e2e2e;">Récemment
est paru un très beau récit de Xavier Le Clerc : « Un homme sans
titre </span></span><span style="background-color: white; color: #2e2e2e;">» </span><span style="background-color: white; color: #2e2e2e;">qui est un superbe hommage de l’auteur, fils d’un Kabyle, à son père,
travailleur immigré en France à cet homme qui connut la grande misère de la
Kabylie au moment même où le jeune Camus parcourut cette région splendide.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="background: white; color: #2e2e2e;">Un
homme sans titre, est aussi un magnifique hommage au travail de Camus en
Kabylie et à Camus et ses articles : « Misères en Kabylie » sont
partout dans ce livre qu’ils irriguent.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="background: white; color: #2e2e2e;">Xavier
Le Clerc nous fait aimer encore plus, s’il est possible, ce jeune écrivain qui
dès le début fut un juste.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Ce style, il l’emploiera
dans tous ces articles très nombreux à Alger Républicain, puis à Combat ;
journaux dans lesquels il évoquera régulièrement et avec une grande lucidité
les évènements de l’actualité.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Quand en Algérie il sera
chroniqueur judiciaire, il saura rendre compte des procès, souvent complexes
dans lesquels la culpabilité de l’accusé est discutée, en rendant vivant ces
débats, en creusant le fond des affaires et sans se contenter de l’apparence.
Il saura manier l’ironie, la colère. Il parviendra, à plusieurs reprises, à
renverser la situation et à démontrer l’innocence des accusés. Son style sera
au service de la vérité et de la justice.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il faut reconnaître que
ses écrits « philosophiques », ses essais, sont plus difficiles
d’accès non pas parce qu’ils sont moins bien écrits mais parce qu’ils font
appel à des doctrines, à des idées plus complexes et analysent des travaux
scientifiques.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">C’est la raison pour
laquelle, il me semble, que ces lectures doivent venir après celles que j’ai
citées. Autrement dit, j’ai la conviction que pour bien entrer dans l’œuvre
d’Albert Camus, il faut d’abord commencer par ce qu’il écrit en qualité de
romancier, puis aborder sa pensée philosophique et son théâtre.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgylAo6W-3jkELupjfJ8frwljWW-O4q_0EERt6Qmfmu-E84NFSEY-cExn3WnTU3ZMsSuYT2Z09PCZ3oCnaJHBoC9q4OzdKR3-4lqz7fU3D_J13e50PgcY6gJ06LiVYwcZJNJqudRCttReKqLqq3V1DuSptuci6nNM8DwnlFpJ2ORabJf19fk8Stwsf7cQ" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-family: arial;"><img alt="" data-original-height="156" data-original-width="102" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgylAo6W-3jkELupjfJ8frwljWW-O4q_0EERt6Qmfmu-E84NFSEY-cExn3WnTU3ZMsSuYT2Z09PCZ3oCnaJHBoC9q4OzdKR3-4lqz7fU3D_J13e50PgcY6gJ06LiVYwcZJNJqudRCttReKqLqq3V1DuSptuci6nNM8DwnlFpJ2ORabJf19fk8Stwsf7cQ" width="157" /></span></a></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>AIMER CAMUS PENSEUR</b><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Je n’emploie pas le mot
de philosophe alors qu’il existe indiscutablement une philosophie de Camus. On
sait que cette qualification lui a été déniée par l’entourage de Sartre et
qu’un journaliste de cette obédience, voulant l’humilier et, sans doute, faire
un bon mot, l’a qualifié de « philosophe pour classes terminales ».
Camus en raison de sa maladie et de son statut social n’a pas été normalien ni
agrégé de l’Université mais un jury autrement plus sévère et plus important, la
communauté des lecteurs, le public, lui a donné raison contre les sartriens. Le
public !<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Albert Camus est d’abord
un écrivain et à ce titre ce que le lecteur recherche en le lisant, c’est le
plaisir de lire, un style, une façon de créer et d’évoquer, en fin de compte le
plaisir des mots. Il recherche chez les personnages créés par l’auteur des
êtres lui ressemblant, éprouvant les mêmes sentiments, peurs ou angoisses ou,
au contraire différents tellement de lui qu’ils les entrainent vers des
horizons étrangers, distincts de leur monde habituel.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Lire
« l’Etranger », c’est côtoyer une personne que vous n’êtes peut-être
pas mais que vous tentez de comprendre ; lire « la Peste »,
c’est vous confronter au problème du mal et réfléchir sur la façon dont vous
réagiriez face au mal, fuir, s’abandonner ou résister.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Lire « La
chute », c’est mener une réflexion sur ce que chacun est profondément,
loin de l’image qu’il s’efforce de donner.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Mais lire Camus c’est
aussi, parce qu’il a été philosophe, journaliste, chroniqueur de son
temps ; c’est se confronter à ses idées, à sa conception du monde, de la
politique, de la justice ; et là, il y a beaucoup à apprendre.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">La première grande leçon
de Camus, c’est d’inviter chacun à s’exprimer clairement.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">« Mal nommer les
choses c’est, écrivait-il, ajouter aux malheurs du monde ».<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">C’est à partir d’une
mauvaise analyse, d’une mauvaise expression de la réalité que l’erreur
s’infiltre, détruit la vérité et permet tous les abus.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Cette exigence de vérité
dans l’expression est, aujourd’hui encore, d’une plus grande
nécessité lorsque l’on constate - et c’est facile - comment la vérité est sans
cesse violée sur les réseaux sociaux, comment certains politiques n’hésitent
pas à être dans la post-vérité, dans l’énonciation de
contre-vérités qu’ils présentent, sans honte, sans état d’âme, comme la
vérité et que ces mensonges, pourtant souvent évidents, sont crus et partagés
par beaucoup.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Oui, dire les choses
dans leurs vérités est une exigence première que Camus nous apprend et, s’il
s’est si rarement trompé, n’est-ce pas parce que précisément il nommait bien
les choses, il analysait le fond des questions sans s’en tenir à l’apparence ou
au sens que les idéologies voulaient leur donner et en acceptant la nuance si
étrangère aujourd’hui aux affirmations péremptoires que l’on trouve partout.
Dans le fond, il faisait sienne cette phrase d’André Gide : « J’aime
ceux qui cherchent la vérité, je me méfie de ceux qui la trouvent ». Ne
doutons pas qu’il aurait été peiné de voir certains comportements
d’aujourd’hui.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">La seconde de ces
grandes leçons est que, précisément, la vérité est le plus souvent dans la
nuance. Quand vous examinez les prises de position d’Albert Camus vous
constatez qu’il est le plus souvent dans la nuance et, en tous cas, jamais dans
l’affirmation idéologique. Il montre toujours la complexité des problèmes et se
refuse aux positions trop tranchées. Ce n’est pas dire qu’il n’a pas de
convictions profondes. Bien au contraire mais il sait que dans ce monde rien
n’est jamais aussi simple qu’on le croit d’abord.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">On retrouvera ce sens de
la nuance dans de nombreux écrits. Lorsque, par exemple, il écrit ses Lettres à
un ami allemand, il prend bien soin de distinguer l’idéologie nazis des
Allemands et s’il est d’accord pour combattre, il sait, et il l’écrit qu’il
faudra, ensuite, se réconcilier avec le peuple allemand.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Sur la question de Dieu,
d’une vie après la mort, il est très clair et affirme qu’il ne croit pas.
Cependant il respecte les croyants et pense qu’ils peuvent apporter quelque
chose de positif. Ainsi dans un débat qu’il a avec des dominicains dans un
couvent parisien de la Rue de Latour-Maubourg il leur dira qu’il a attendu au
moment de la guerre « qu’une grande voix s’élevât à Rome » pour
condamner clairement et fortement le nazisme et il exprimera le regret que
cette voix n’ait pas été entendu. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Enfin, s’il fut si
incompris, si malheureux au moment de la guerre d’Algérie, c’est que sa
position, comme nous le verrons en détail, n’épousa jamais les extrêmes d’un
côté comme de l’autre et qu’il resta toujours dans la nuance. Ce qui n’est
jamais la bonne position lorsque l’idéologie et la passion s’en mêle.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Ce sens de la nuance
aussi est une leçon à l’heure où sur les réseaux sociaux nous assistons à des
affirmations outrancières, le plus souvent fausses et sans nuance.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Ce sens de la nuance
chez lui va aussi avec une capacité de dialoguer avec ceux qui ne pensent pas
comme lui.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">On verra qu’il a
participé à de très grands débats et s’il l’a fait avec fermeté, il a toujours
su analyser les arguments de l’adversaire et ne les a jamais balayés d’un
revers de la main avec mépris. Il a accepté la polémique, même si parfois ses
adversaires furent assez odieux dans leur argumentation. Je pense là aux
sartriens lors de la parution de « L’Homme révolté » qui s’en prenait
clairement aux dérives du communisme.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il a déploré que déjà à
son époque ce sens du dialogue, de la discussion ait presque disparu. Il écrit
que désormais on assène sa vérité sans vouloir jamais envisager la position de
l’adversaire que l’on traite aussitôt en ennemi.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">En dehors de ces règles
de comportement dans le domaine de la pensée, il y a évidemment beaucoup à
apprendre de Camus d’abord dans sa philosophie, puis en politique.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">On sait que l’un des
procès qui ont été faits à Albert Camus dans les années 50 par l’intelligentsia
parisienne, était celui de ne pas être un véritable philosophe ; et l’on
se souvient de l’imbécile apostrophe « philosophe pour classe
terminale » qui voulait dire le mépris des intellectuels de l’époque pour
cet écrivain venu d’Algérie.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Alors il est vrai que
Camus a une faible formation universitaire en philosophie et qu’il n’a pas fait
« Normale Sup ». Il a un simple diplôme d’études supérieures obtenu à
Alger sur un mémoire consacré aux relations de Saint Augustin le père de
l’Eglise, ancien évêque d’Hippone l’actuel Annaba et de Plotin philosophe grec.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Peu de choses aux yeux
de ces intellectuels bardés de diplômes !<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Par ailleurs, il est
vrai qu’Albert Camus est d’abord et avant tout un écrivain, une plume qui évite
de jargonner comme certains de ses détracteurs.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Et, enfin, sa pensée se
méfie avant tout des systèmes, des théories, des analyses abstraites faites
dans un langage souvent difficile d’accès.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Alors oui, Albert Camus
n’est pas un philosophe de système et on ne lui doit aucune théorie voulant
expliquer la totalité du monde. Mais est-ce à dire, pour autant, qu’il n’est
pas philosophe au sens de celui qui questionne le monde et donne son point de
vue sur les grandes questions qui se posent à l’humanité ? Je ne le pense
pas. Je suis même sûr du contraire. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Dans le fond les
philosophes de cette époque et de tous les temps qui ont voulu ériger des
systèmes d’explication du monde se sont trompés car comme l’écrivait, il y a
bien longtemps, Shakespeare « Horatius, Horatius il y a plus de
philosophie dans le ciel et sur la terre que n'en rêve votre
philosophie ». Camus veut simplement, pourrait-on dire, faire que l’homme
jouisse de la beauté, de la variété du monde. Il ne croit pas à l’idée,
d’ailleurs un peu folle, qu’il faut créer un « homme nouveau ».<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Et c’est à cette
recherche de la philosophie de Camus que je veux en venir maintenant. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Comme précisément il
n’élabore pas vraiment un système totalisant, expliquant le monde ; il est
préférable de commencer par souligner ce qu’il n’est pas, d’analyser les
théories qu’il rejette clairement pour tenter ensuite de voir sa propre pensée.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">La première chose à
souligner, car elle sous-tend l’ensemble de sa pensée, c’est son incroyance,
son refus de Dieu et des religions, car ce refus premier le conduit à sa thèse
de l’absurde. Le monde, en effet, ne peut être absurde pour ceux qui croient à
une vie ultérieure, à un monde autre que notre monde terrestre. Pour eux la vie
a un sens.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Or Camus n’a jamais pu
entrer dans cette foi. Il le dit à de très nombreuses reprises lorsqu’il évoque
l’horreur de la mort.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Cela ne l’empêche pas de
respecter les croyants et même pourrait-on dire de les envier. Il faut lire à
cet égard la conférence qu’il donna devant des religieux au couvent des
Dominicains de Latour-Maubourg en 1948. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Ce texte est important
car il nous montre clairement la façon de faire d’Albert Camus et d’abord son
respect de l’interlocuteur.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il faut citer ici, cette
partie du texte :<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">« En second lieu,
je veux déclarer encore que, ne me sentant en possession d’aucune vérité absolue
et d’aucun message, je ne partirai jamais du principe que la vérité chrétienne
est illusoire, mais seulement de ce fait que je n’ai pu y entrer ». <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Et plus loin :<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">« Cela dit, il me
sera plus facile de poser mon troisième et dernier principe. Il est simple et
clair. Je n’essaierai pas de modifier rien de ce que je pense ni rien de ce que
vous pensez (pour autant que je puisse en juger) afin d’obtenir une
conciliation qui nous serait agréable à tous. Au contraire, ce que j’ai envie
de vous dire aujourd’hui c’est que le monde a besoin de vrai dialogue, que le
contraire du dialogue est aussi bien le mensonge que le silence, et qu’il y a
donc de dialogue possible qu’entre des gens qui restent ce qu’ils sont et qui
parlent vrai ».<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Ce texte montre un grand
respect de l’interlocuteur à qui on va dire clairement et sans détour son point
de vue mais dont on va respecter la pensée.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Et cela ne l’empêche pas
de dire des choses fortes et même dures. C’est ainsi qu’il va dire à ces
religieux qu’il n’a pas compris le silence du Pape pendant la période nazie. Il
fait référence ici à un problème souvent soulevé sur le silence du Pape Pie XII
face aux crimes nazis. Cette affaire a donné lieu après le décès de Camus à une
pièce de théâtre qui a fait scandale a son époque et qui s’intitule « Le
Vicaire de Rolf Hochhut » en 1963 ; et plus tard encore, au film de
Costa-Gavras : « Amen ».<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Je trouve que c’est
Camus qui a le mieux posé cette question :<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">« Et pourquoi ici
ne le dirais-je pas comme je l’ai écrit ailleurs ? J’ai longtemps attendu
pendant ces années épouvantables qu’une grande voix s’élevât de Rome. Moi
incroyant ? Justement. Car je savais que l’esprit se perdrait s’il ne
poussait pas devant la force, le cri de la condamnation. Il paraît que cette
voix s’est élevée. Mais je vous jure que des millions d’hommes avec moi ne
l’avons pas entendue et qu’il y avait alors dans tous les cœurs, croyants ou
incroyants, une solitude qui n’a pas cessé de s’étendre à mesure que les jours
passaient et que les bourreaux se multipliaient.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">On m’a expliqué depuis
que la condamnation avait été bel et bien portée. Mais qu’elle l’avait été dans
le langage des encycliques qui n’est point clair. La condamnation avait été
portée et elle n’avait pas été comprise ! Qui ne sentirait ici où est la
vraie condamnation et qui ne verrait que cet exemple apporte en lui-même un des
éléments de la réponse… Ce que le monde attend des chrétiens, est que les
chrétiens parlent à haute et claire voix et qu’ils portent leur condamnation de
telle façon que jamais le doute, jamais un seul doute, ne puisse se lever dans
le cœur de l’homme le plus simple ».<b> </b><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il ne croit donc pas
mais respecte ceux qui croient et cela on le verra aussi dans ses romans et
notamment « l’Etranger » et « La Peste ».<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Dans
« l’Etranger » on se souvient qu’après sa condamnation à mort,
Meursault va avoir un long entretien avec l’Aumonier venu lui proposer son
aide, aide qu’il refusera. C’est un dialogue puissant dans lequel et à
plusieurs reprises Meursault confirme à l’Aumonier qu’il ne croit pas et que
cela ne l’intéresse pas. Et il va jusqu’à la colère, face à l’insistance du
prêtre.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Dans « La Peste »,
Camus met aussi en scène un dialogue entre un athée et un croyant, un prêtre et
c’est alors pour montrer que face à un fléau comme la peste, il n’est pas
nécessaire de croire pour agir ; et qu’au contraire, là où l’homme
d’Eglise agit en priant, celui qui ne croit pas est plus pratique et il agit
ici et maintenant, sur cette terre avec ses moyens pour lutter contre le fléau
et aider ses frères humains.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il y a donc dans cette
attitude une mise en place d’une philosophie de la solidarité humaine sans
avoir besoin d’une quelconque croyance en l’au-delà.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il est donc incroyant
mais il aime le monde et la vie. Chacun connaît plus ou moins la vie de Camus
qui, d’une certaine manière n’a pas été épargné par le malheur (perte du père
juste après sa naissance - pauvreté - sa vie dans une famille illettrée - la
maladie grave qui l’atteint jeune encore et qui le poursuivra toute sa vie -
difficultés dans sa vie familiale et, enfin, le drame de l’Algérie, son pays
natal) et malgré cela Camus est doué pour le bonheur, il aime le monde qu’il
glorifie comme on glorifie un Dieu.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il suffit de lire son
« Noces à Tipaza » pour comprendre une autre partie de sa
philosophie, l’accord de l’homme avec le monde, la jouissance des plaisirs
simples que donnent le soleil et la mer. Et d’ailleurs il nous dit
clairement : à quoi bon les Dieux quand on peut jouir des plaisirs de la
vie, de la nature du ciel et de la mer. Ne pourrait-on pas dire qu’il est
panthéiste et que pour lui les dieux sont partout et surtout dans la
nature ?<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Ainsi ce très beau
texte :<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">« Bien pauvres sont
ceux qui ont besoin des mythes. Ici les dieux servent de lits ou de repères
dans la course des journées. Je décris et je dis : « voici qui est
rouge, qui est bleu, qui est vert. Ceci est la mer, la montagne, les
fleurs ». Et qu’ai-je besoin de parler de Dionysos pour dire que j’aime
écraser les boules de lentisques sous mon nez ? Est-il à Déméter ce vieil
hymne à quoi plus tard je songerai sans contrainte : « Heureux celui
des vivants sur la terre qui a vu ces choses ». Voir et revoir sur cette
terre, comment oublier la leçon ? ».<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il y a là un deuxième
aspect très important de la philosophie de Camus. Le monde est beau, vivre est
souvent agréable et il faut savoir profiter de ce don.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Et finalement ce que
l’on a retenu de la philosophie de Camus la notion de l’absurde qu’il a
développée dans le mythe de Sisyphe, c’est précisément le rapprochement qu’il
fait entre cet amour de la vie, de la beauté, de la jouissance et de la mort.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Vivre est merveilleux
mais l’on va mourir. Cela le heurte, le choque, lui fait mal. Il déteste cette
idée de ne plus jouir de la vie et cette interrogation qui est d’ailleurs la
question fondamentale qui interroge le monde depuis l’origine est celle qui a
conduit les peuples de la terre à rechercher Dieu, pour Camus à l’inventer car
il est choqué par cet appel à un sens face « au silence
déraisonnable du monde ». Oui, il s’interroge sur la finitude de l’homme
et personne ne lui répond.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">En présence de l’absurde
et de l’appel à la jouissance des beautés du monde, il aurait pu s’orienter
vers une sorte de philosophie de l’égoïsme. Puisqu’il n’y a rien après la mort
et que le monde est beau alors contentons-nous d’en jouir ; et, pour ce
faire, ne nous occupons que de nous, dégageons-nous de toutes obligations et
servitudes. Par ailleurs, puisqu’il n’y a rien après la mort et surtout pas de
jugement, alors tout est permis d’une certaine façon.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Eh bien pour Albert
Camus c’est le contraire. Il insiste sur la nécessité de se créer une morale à
l’échelle de l’homme. L’homme doit faire son travail, il doit essayer
d’améliorer ce qui peut l’être, il doit être solidaire des autres hommes. La
solidarité c’est, je pense, un des grands principes d’action de cet écrivain.
Et dans le fond, nous dit-il, c’est dans l’action, dans l’amélioration de la
vie que l’homme peut trouver sa joie. Certes c’est à la fois modeste et
toujours à recommencer mais il n’y a pas d’autres solutions ; et alors, on
peut imaginer « Sisyphe heureux ».<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Cette exigence de la
solidarité est enfouie profondément dans le caractère même d’Albert Camus qui a
toujours aimé l’amitié sincère, la camaraderie. On se souvient que ces moments
de bonheur sont ceux qu’il a passés avec des équipes que ce soit les comédiens
quand il s’adonne au théâtre ou des ouvriers typographes quand il est
journaliste et qu’il aime descendre au marbre. Et, enfin, ne nous a-t-il pas
dit que tout ce qu’il avait appris de sérieux, c’est en jouant au foot ?<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Camus n’est pas un
penseur solitaire et c’est pourquoi il a souffert lorsque le milieu parisien
après l’avoir accueilli, lui a battu froid et l’a combattu de manière souvent
déloyale et injuste.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Et dans son discours de
réception du Prix Nobel, il est encore revenu sur cette solidarité nécessaire
et notamment avec les personnes persécutées injustement.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">« Je ne puis vivre
personnellement sans mon art. Mais je n’ai jamais placé cet art au-dessus de
tout. S’il m’’est nécessaire au contraire, c’est qu’il ne me sépare de personne
et me permet de vivre, tel que je suis, au niveau de tous. L’art n’est pas à
mes yeux une réjouissance solitaire. Il est un moyen d’émouvoir le plus grand
nombre d’hommes en leur offrant une image privilégiée des souffrances et des
joies communes. Il oblige donc l’artiste à ne pas s’isoler ; il le soumet
à la vérité la plus humble et la plus universelle.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Et celui qui, souvent, a
choisi un destin d’artiste parce qu’il se sentait diffèrent, apprend bien vite
qu’il ne nourrira son art et sa différence, qu’en avouant sa ressemblance avec
tous. L’artiste se forge dans cet aller-retour perpétuel de lui aux autres, à
mi-chemin de la beauté dont il ne peut se passer et de la communauté à laquelle
il ne peut s’arracher. C’est pourquoi les vrais artistes ne méprisent
rien ; ils s’obligent à comprendre au lieu de juger. Et s’ils ont un
parti à prendre en ce monde, ce ne peut être que celui d’une société où, selon
le grand mot de Nietzsche, ne règnera plus le juge mais le créateur qu’il soit
travailleur ou intellectuel ».<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Dans « la
Peste » il évoque aussi la solidarité nécessaire des hommes face aux
fléaux.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">On voit déjà se dessiner
la pensée de Camus mais il faut absolument compléter ces idées par l’une de
celles qui, à mon sens, dominent sa philosophie : le rejet des idéologies,
des systèmes complets qui veulent décrire la totalité du monde. Il
ne serait pas loin de penser avec Shakespeare qu’ « il y a plus de choses
dans le monde et sur la terre que dans toute la philosophie ».<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">N’a-t-il pas dit ce
rejet des systèmes lorsqu’il écrit : « <span style="background: white;">Si
j’avais à écrire ici un livre de morale, il aurait cent pages et
quatre-vingt-dix-neuf seraient blanches. Sur la dernière j’écrirais : Je ne
connais qu’un seul devoir, c’est celui d’aimer. Et pour le reste, je dis non.
Je dis non, de toutes mes forces</span> ».<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Une grande partie de ses
écrits sont une condamnation du totalitarisme et de la violence qui lui est
nécessaire. Bien sûr le totalitarisme nazi cela va sans dire qu’il condamne,
tout en respectant le peuple allemand dans ses « Lettres à un ami allemand »
mais aussi et c’est à l’époque assez peu répandu, le totalitarisme communiste.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Dans « l’Homme
révolté », il analyse les mécanismes du totalitarisme et les condamne avec
efficacité. Cela lui vaudra, on le sait, le mépris et le rejet d’une grande
partie de l’intelligentsia et des sartriens en premier lieu. Mais c’est à lui
que l’avenir a donné raison. Il a été très souvent la raison d’espérer et de
lutter de beaucoup, dans les pays touchés par le communisme. Dans le fond il a
approfondi, avec la même lucidité et le même courage ce qu’avait déjà exprimé
André Gide dans son « Retour d’URSS ».<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Mais ne soyons pas dupe.
Il n’est pas pour autant fervent défenseur du libéralisme. Quand la droite veut
se l’approprier comme c’est le cas de nos jours, elle se trompe car si Camus
refuse le communisme parce qu’il porte atteinte aux libertés et qu’il est amené
à user de violence, il ne soutient pas, pour autant le libéralisme. Ce qui a
fait que les libertaires, les anarchistes ont pu se retrouver chez Camus.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Comme on le voit, il n’y
a pas chez Albert Camus de grandes théories car il est bien conscient de la
complexité du monde qui ne peut se laisser renfermer dans une idéologie mais il
y a des principes qui permettent aux hommes de faire face au monde :
absurdité de notre destin, solidarité nécessaire entre les hommes, nécessité de
préserver la liberté et rejet de la violence. C’est peu, diront certains. Je
crois que c’est au contraire beaucoup et la popularité qu’il connaît de nos
jours est la preuve que les lecteurs ont compris son message et y adhérent.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Face à toutes les
tentations totalitaires qui veulent faire le bonheur des hommes en créant, nous
disent ces idéologies, « un nouvel homme », il insiste pour que
l’homme soit respecté et que sa liberté de jouir du monde lui reste acquise. Il
a cette phrase magnifique qui, pour moi, résume l’objectif de la
politique : « Echouer à unir la liberté et la justice, c’est échouer en
tout ».<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">N'y a-t-il pas,
finalement, l’explication profonde de toute sa pensée dans cette phrase écrite
dans la Préface de l’Envers et l’endroit (13) : « J’ai été
placé à mi-chemin de la misère et du soleil. La misère m’a empêché de croire
que tout est bien sous le soleil et dans l’histoire, le soleil m’apprit que
l’histoire n’est pas tout. Changer la vie, oui, mais non le monde dont je
faisais une divinité ».<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Si vous voulez bien y
réfléchir et donner à cette phrase tous ces développements, vous
vous direz que toute la pensée de Camus est, déjà, ici en germe. Elle est ce
qui a été appelé la pensée du midi par de nombreux commentateurs ;
c’est-à-dire cette recherche de l’équilibre, de la nuance, de la modération
venue des Grecs et des Romains ; et qui a irrigué tout le pourtour
méditerranéen.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><span> </span><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhfD87ufPIa42j_ov_YY-iLAbkViU_oEIIIDIHAxMonacEOMI4dQl57ihDdFU0D5td2oSA63VEXO-Ghy9-qfXzOZFgMsPclrhz8rcgRJtGabGoC6caeJKd9SddRpkNVrSs_jwhaILKueIGeWF2GfVsqCh-CsJE0SMuqTJqlb0AXaXt1YuotHiFncoDasw" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="" data-original-height="577" data-original-width="375" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhfD87ufPIa42j_ov_YY-iLAbkViU_oEIIIDIHAxMonacEOMI4dQl57ihDdFU0D5td2oSA63VEXO-Ghy9-qfXzOZFgMsPclrhz8rcgRJtGabGoC6caeJKd9SddRpkNVrSs_jwhaILKueIGeWF2GfVsqCh-CsJE0SMuqTJqlb0AXaXt1YuotHiFncoDasw" width="156" /></a></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>AIMER CAMUS ENSEIGNANT</b><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">On le sait Albert Camus
ne fut pas enseignant. En raison de sa tuberculose, il ne put passer
l’agrégation et l’on se dit que si les étudiants ont perdu un maître, c’est la
littérature et la pensée qui ont gagné.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Albert Camus fut, en
octobre 1937, nommé professeur à Sidi-Bel Abbes mais après quelques jours de
réflexion, il refusa ce poste.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">On trouve sur Facebook
sur la page du cercle d’histoire locale de Sidi Bel Abbes une entrée consacrée
à cet épisode de la vie de Camus, ce qui, au passage, montre que les Algériens
s’intéressent à la vie de Camus.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Ce texte nous indique
que Camus nommé au Lycée Laperrine, aujourd’hui Azza Abdelkader, pour y
enseigner les lettres, est arrivé un dimanche pour commencer le lundi mais
qu’il en est aussitôt parti en adressant un télégramme au Principal pour lui
demander de mettre sa nomination en suspens car il était obligé pour des
raisons impératives de se rendre à Alger !<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">En réalité il ne revint
plus et renonça à ce poste.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il s’en est expliqué
auprès d’un ami, Jean Heurgron, professeur de latin à l’Université :<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">« Je ne sais
comment vous dire. Lorsque le soir, dans ma chambre d’hôtel, je me suis vu là,
avec 9 mois à passer, devant une certaine forme de vie qui est celle que je
hais le plus, je me suis senti sans forces. Je suis resté le dimanche matin. Je
savais bien que ce poste représentait pour moi une chance exceptionnelle, que
j’avais des besoins très urgents et que, de toute façon, c’était à peu près ce
que j’avais choisi. Mais là, je n’ai pas pu. Dix minutes avant le départ du
train d’Alger j’ai fait ma valise et me suis littéralement enfui ».<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Par contre, il enseigna
quelques temps à Oran, dans une école privée qu’avait créée son ami Benichou
pour y accueillir les jeunes juifs chassés du système scolaire par les
honteuses lois de Vichy.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il prit plaisir à cet
enseignement et il laissa, dans le cœur de ses jeunes élèves un souvenir
magnifique. Certains évoquaient cette période, pourtant difficile, avec une
grande nostalgie et un sentiment de gratitude à l’égard de ce professeur.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">On trouve sur la toile
quelques témoignages d’anciennes élèves et aussi dans la correspondance
échangée entre Camus et ses amis Benisti. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Ces correspondances
montrent ce que j’ai déjà noté ailleurs : le sens de l’amitié et de
fidélité de Camus. On y trouve aussi la lettre adressée à une de ses élèves
pour corriger la copie d’un devoir qui avait pour sujet les rapports de Valery
et de Pascal. Ce corrigé qui tient sur plusieurs pages est d’un très haut
niveau (Je ne suis pas sûr que cela serait possible aujourd’hui) et montre le
respect que Camus avait pour ses élèves. Pas étonnant, dès lors, que ces élèves
se soient souvenus avec émotion, longtemps après, de ses enseignements à Oran.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhag6Vc16FROXewVELPhPieH0kd-X_fKyXV6SIsh72yUTZY5JG3Ass0hHtMHJWxgFph20PKSnz7voEyI5pS-S9YaaImkSbFotZ_xR3dTN8wB5Vt4cA7jsOlyZxcjma88HMVIiKKvEFGOKedUrQhKhPSGr4BtBOEaDeez7YI3c6BNzu2_rMoOhAaAggmQg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-family: arial;"><img alt="" data-original-height="450" data-original-width="450" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhag6Vc16FROXewVELPhPieH0kd-X_fKyXV6SIsh72yUTZY5JG3Ass0hHtMHJWxgFph20PKSnz7voEyI5pS-S9YaaImkSbFotZ_xR3dTN8wB5Vt4cA7jsOlyZxcjma88HMVIiKKvEFGOKedUrQhKhPSGr4BtBOEaDeez7YI3c6BNzu2_rMoOhAaAggmQg" width="240" /></span></a></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>AIMER CAMUS JOURNALISTE</b><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Dans le fond c’est parce
que Camus fut un penseur et un écrivain, qu’il fut aussi un journaliste ;
et que ce journaliste fut exemplaire et constitue encore un modèle pour notre
temps.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Evoquer Albert Camus
journaliste dans le cadre d’une recherche de la modernité de Camus c’est, dans
le fond, se demander si Albert Camus a encore quelque chose à nous dire et
à nous apprendre sur le journalisme et comment il regarderait nos médias
d’aujourd’hui.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Je n’entrerai pas dans
le détail de sa carrière de journaliste. Elle est bien connue mais je dirai
simplement qu’il a été journaliste toute sa vie; puisqu’il a commencé très
jeune, à 25 ans à Alger Républicain et a écrit pratiquement jusqu’à sa mort, à
Combat, à l’Express, à Paris Soir; et qu’il a connu et pratiqué toutes les
branches du journalisme : les faits divers, ce que l’on appelle
communément « les chiens écrasés », puis les enquêtes de fond, puis
les chroniques judiciaires, les éditoriaux politiques, les chroniques
littéraires et artistiques (la peinture) et qu’il a même occupé le poste de
rédacteur en chef.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Aucun poste dans un
journal ne lui est étranger. Ces expériences ont nourri son œuvre romanesque et
il y a un journaliste dans « l’Etranger » et dans « la
Peste ».<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Dans chacune de ces
facettes du journalisme, il a excellé et est devenu un modèle. Ses textes,
pourtant circonstanciels, peuvent encore être lus de nos jours avec profit. Ce
qui, vous le reconnaitrez, n’est pas si fréquent, les articles des journalistes
perdant aujourd’hui, de leur intérêt quelques jours après leur parution.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Essayons donc de dire
plus en détail ce que Camus peut apporter au journalisme d’aujourd’hui.
Autrement dit, quelles leçons peut-on tirer de son travail.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Camus a toujours
réfléchi sur ce métier. Il a donné quelques pistes et a mis en avant une
conception élevée du journalisme.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Dans un texte du 31 aout
1944 il écrivait ceci :<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">« <i>Notre désir,
d’autant plus fort qu’il était muet, était de libérer les journaux de l’argent
et de leur donner un ton et une vérité qui mettent le public à la hauteur de ce
qu’il y a de meilleur en lui. Nous pensions qu’un pays vaut souvent ce que vaut
sa presse. Et s’il est vrai que les journaux sont la voix d’une nation, nous
étions décidés, à notre place et pour notre faible part, à élever ce pays en
élevant son langage</i> ».<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il y a dans ce texte
fondateur trois exigences : celui de la liberté (les journaux ne doivent
pas être assujettis à l’argent), le souci de la vérité et celui, non moins important
du langage, de la langue mais également l’engagement pour, écrit-il,
« mettre le public à la hauteur de ce qu’il y a de meilleur en lui ».<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Par conséquent :
liberté, vérité, langage et engagement.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Commençons par la
vérité. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Vaste question car comme
le disait André Gide : « J’aime ceux qui la cherchent, je<b> </b>n’aime
pas ceux qui la trouvent », voulant dire par là que la vérité est souvent
difficile à trouver, qu’elle nécessite un effort et surtout celui de se
soustraire aux idées préconçues, aux idéologies, aux pressions de toutes
sortes.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Camus n’était pas loin
de partager cette crainte. Il plaçait le doute au centre de son comportement.
Il dit d’ailleurs : « s‘il y avait un parti des gens qui doutent, je serai
de ce parti ».<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Albert Camus a donc
toujours effectué un travail d’enquête, de recherche pour éviter de se tromper.
Il faut rappeler ici ses mémorables 11 articles sur la Misère en Kabylie qui
sont nourris de faits, de choses que Camus lui-même a constatées alors qu’il
sillonnait la Kabylie en car. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Ces articles sont
également nourris de chiffres, de statistiques, d’études des rapports et
documents du pouvoir colonial. Et Albert Camus confronte ses documents avec la
réalité qu’il voit.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Dans sa recherche de la
vérité, il ne se laisse pas avoir par la propagande coloniale. Il a le
courage (car la vérité nécessite<b> </b>bien souvent du courage<b>)</b> de
dire haut et fort les injustices criantes qu’il constate. Cela lui vaudra
d’être chassé de son pays !<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Et n’oublions pas que
ces articles demeurés fameux, ont été écrits par un jeune de 25 ans qui
débutait dans la presse !<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Là où on le voit encore
dans la recherche de la vérité, c’est dans son travail de chroniqueur
judiciaire.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il ne se contente pas de
rapporter dans ses articles ce qui se passe au procès, les péripéties de la
procédure. Il se plonge entièrement dans le dossier de l’affaire et refait
l’enquête<b>. </b>Il juge l’enquête et la façon dont elle a été menée.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Cette recherche de la
vérité, cette volonté de ne pas en rester aux apparences, le conduisent à
découvrir des erreurs graves; au point que l’on voit, au fil des articles de
Camus, la vérité se renverser et que certains des poursuivis ont dû leur
acquittement au travail du journaliste Camus.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Dans l’affaire Hodent,
il montre toute sa capacité d’enquête. Michel Hodent est un petit fonctionnaire
de la Société de prévoyance de Tiaret près d’Oran. Il est accusé d’avoir
détourné des fonds issus de la vente de blé au détriment des cultivateurs.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il est aussitôt
incarcéré et poursuivi sans qu’il existe de réelles preuves de sa culpabilité.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">En réalité Hodent a
simplement voulu protéger les pauvres agriculteurs arabes de la spéculation. Il
est victime des « profiteurs » gros colons et de quelques Caïds
musulmans de la zone qui évidement profitaient de la spéculation et ont voulu
l’éliminer.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Hodent, incarcéré,
adresse une lettre à Alger Républicain et Albert Camus va s’intéresser à son
affaire, va faire lui-même l’enquête, va rechercher des témoins.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Ses chroniques sont de
journalisme d’investigation et pas simplement le récit des audiences.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il met toute sa force
dans la bataille. Le premier article est publié le 10 janvier 1939 et le
dernier le 23 mars 1939. Et les titres de ces articles, disent tout de ce
combat pour la vérité :<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">- « Depuis quand
poursuit-on la conscience professionnelle ? ».<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">- « L’affaire
Hodent. Un homme juste plaide pour un innocent ».<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Dans un autre article
paru le 4 février 1939, il expose avec fermeté des arguments de
poids : <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">« <i>Un homme est
jeté en prison pour un crime qui n’en serait pas un s’il l’avait commis. Ce que
par surcroit, il n’a pas fait</i> ».<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">« <i>Il est gardé
sur des témoignages qu’un simple inventaire démolit. Il est maintenu sur une
équivoque dont il n’est pas responsable, grâce à une accusation qu’aucune
preuve humaine, sinon l’injustice et la haine, ne peut fonder; pendant que les
sympathies qu’il éveille, sont dispersées à coup de mensonges gratuits</i> ».<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Le 10 janvier 1939 il
avait adressé une lettre ouverte au Gouverneur Général et cette lettre fit
grand bruit.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Je me suis un peu étendu
sur cette affaire Hodent parce qu’elle montre bien le travail de Camus
journaliste. Mais il a agi de la même façon dans d’autres affaires
judiciaires : celle des incendiaires d’Auribeau et celle du Cheik El Okbi
dont il obtiendra aussi l’acquittement. Le Cheik El Okbi lui en sera toujours
reconnaissant et lorsque Camus à Alger prononcera son célèbre appel pour une
trêve civile, le Cheik El Okbi, malade, tiendra à y assister et sera amené dans
la salle sur une civière.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Dans ces affaires,
Albert Camus se hisse au niveau de Voltaire, de Zola et de Victor Hugo.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">La vérité, il est donc
en permanence à sa recherche. Il aurait sans doute peu apprécié le monde des
réseaux sociaux où circulent tant de contre-vérités, de fake-news,
d’utilisation abusive de faits trafiqués. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Dans un excellent
article de la Revue des Deux Mondes de septembre 2019, Robert Kopp écrit :<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">« A l’époque où les
mensonges d’Etat et des fake-news envahissent toujours plus tous les médias et
se répandent sur les réseaux sociaux, il est urgent de méditer son exemple,
voire de s’en inspirer ».<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; margin-left: 35.4pt; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Le livre d’André Perrin :
« Postures médiatiques : Chroniques de l’imposture ordinaire »
est un bonheur de lecture, tant il excelle à mettre en exergue le deux poids
deux mesures permanent, l’approximation et même les fake-news éhontées des
donneurs de leçons professionnels qui nous admonestent sur les ondes
quotidiennement. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; margin-left: 35.4pt; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il écrit aussi que « l’objectivité
n’est pas la neutralité ». Et nous montrerons que Camus a toujours été, malgré
son souci de la vérité et de la nuance, un journaliste engagé.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">La vérité il faut donc la
chercher en permanence mais il faut aussi savoir la dire, la faire passer<b>.</b><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Rappelons ici, cette
phrase souvent citée de Camus et qui, selon moi, devrait être la devise du
journalisme et plus généralement de tous les intellectuels :<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">« Mal nommer les
choses c’est ajouter aux malheurs du monde ». Pour Camus la première règle est
donc de bien nommer les choses, c’est-à-dire être précis, clair et net.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Cette phrase peut
paraître anodine mais il n’en est rien car elle permet de distinguer la vérité
de l’information de la propagande. Je voudrais vous donner deux exemples :<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Naguère, au moment de la
guerre d’Algérie, la France qualifiait la situation par la formule « les
évènements ». Elle nommait mal les choses et ne voulait pas utiliser la
seule expression vraie : la guerre.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">De même de nos jours
lorsque M. Poutine envahit l’Ukraine, un pays indépendant; et parle
« d’opérations spéciales » ; alors que là encore, on est en
présence d’une guerre !<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Par ailleurs pour bien
faire comprendre la vérité d’une situation, Camus est d’abord factuel mais il
est aussi dans l’appel aux sentiments, à l’émotion du lecteur. Il s’adresse
donc non seulement à la raison mais aux sentiments des lecteurs<b>.</b><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Un universitaire
portugais a étudié les articles de Camus et montré qu’il fait très souvent
appel aux émotions. Il montre sa propre émotion et fait appel à l’émotion de
son lecteur.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Cela est vrai dans les
chroniques judiciaires. Par exemple, dans l’affaire Hodent, il consacre tout un
article à la détresse de la femme d’Hodent. Mais c’est aussi vrai dans ses 11
articles sur la <i>Misère en Kabylie</i> où après avoir présenté les
faits, les chiffres dans leur sécheresse, il appelle son lecteur à l’émotion.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Permettez-moi de vous
lire un extrait de ses reportages <i>Misères en Kabylie</i> qui fait
bien apparaître ce mécanisme. Après avoir décrit des faits, des statistiques
voilà ce qu’il écrit :<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><i>« Pour aujourd’hui
j’arrête ici cette promenade à travers la souffrance et la faim d’un peuple. On
aura senti du moins que la misère ici n’est pas une formule ni un thème de
méditation. Elle est. Elle crie et elle désespère. Encore une fois,
qu’avons-nous fait pour elle et avons-nous le droit de nous détourner
d’elle ? Je ne sais pas si on l’aura compris. Mais je sais qu’au retour
d’une visite à la « tribu » de Tizi Ouzou, j’étais monté avec un ami
kabyle sur les hauteurs qui dominent la ville. Là nous regardions la nuit
tomber. Et à cette heure où l’ombre qui descend des montagnes sur cette terre
splendide apporte une détente au cœur de l’homme le plus endurci, je savais
pourtant qu’il n’y avait pas de paix pour ceux qui, de l’autre côté de la
vallée, se réunissaient autour d’une galette de mauvaise orge. Je savais aussi
qu’il y aurait eu de la douceur à s’abandonner à ce soir si surprenant et si
grandiose, mais que cette misère dont les feux rougeoyaient en face de nous
mettait comme un interdit sur la beauté du monde ».</i><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Rechercher la vérité,
bien la dire mais aussi faire de cette quête de vérité un combat pour des
valeurs. C’est tout le problème de l’engagement. Camus a été un journaliste
engagé. A ce sujet il écrit : « L’objectivité n’est pas la neutralité
».<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Camus était
indiscutablement un journaliste engagé, engagé dans une lutte pour la justice,
justice pour les individus mais aussi justice sociale. Mais son engagement très
clair ne le faisait pas, pourtant, dévier d’une éthique de vérité. Il estimait
qu’il devait être capable d’envisager une pensée opposée à la sienne, de
dialoguer et de donner même raison à l’adversaire si celui-ci avait
raison. Il pensait que l’adversaire de ses idées n’était pas un ennemi et que
le dialogue avec lui devait toujours être possible.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il s’est toujours refusé
à une lecture manichéenne du monde. Il écrit ceci qui est d’une grande
modernité :<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">« La polémique
consiste à considérer l’adversaire en ennemi, à le simplifier et à refuser de
le voir. Devenus aux trois quarts aveugles par la grâce de la polémique, nous
vivons dans un monde de silhouettes … ».<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Quelle différence avec
les vitupérations et les insultes que l’on trouve aujourd’hui sur la
toile !<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Albert Camus s’est
toujours posé la question de savoir si l’engagement en faveur de certaines
causes ou de certaines valeurs ne conduisait pas à une absence d’objectivité et
quels rapports devaient se faire entre la vérité et l’engagement.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Camus, tout en étant
très engagé, ne perd jamais de vue la nécessité du dialogue, la nécessité
d’examiner les idées de l’autre, d’être à son écoute. Or cette exigence de
Camus on a du mal à la retrouver dans la presse actuelle qui n’est trop souvent
que dans la caricature de l’autre.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Entrer dans les vues des
autres, ne signifie pas pour lui capituler ou céder. Il l’a montré de manière
très intéressante dans ses <i>Lettres à un ami Allemand</i> dans
lesquelles il dialogue vraiment avec l’ennemi, entre dans ses vues et essaye de
le convaincre, sans rien céder de ses convictions profondes. Dans le fond,
cette attitude consiste à refuser les idéologies qui emmurent la pensée et
conduisent à penser par reflexe, plutôt que sainement. Puisqu’une idée
vient d’un bord, d’un parti, elle est nécessairement mauvaise pour l’autre
bord. Cela, c’est absolument le contraire de l’attitude d’Albert Camus qui a
écrit cette phrase forte : « Si la vérité était à droite, je serai de
droite ». N'oublions pas que c’est celui qui, avec Anna Arendt, a le mieux
pensé les totalitarismes, c’est-à-dire les idéologies qui interdisent la
liberté de penser. Cela reste une leçon des plus nécessaires et des plus
modernes dans notre monde contemporain qui flirte avec les totalitarismes.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Dans certains cas où la
situation politique est tendue, les journalistes ont du mal à trouver ce
passage étroit entre engagement et vérité. Ils ont du mal à examiner avec
objectivité les arguments de leurs adversaires qui sont d’emblée
discrédités. Allons plus loin. Tout cela peut se résumer dans l’idée de
nuance. Dans un livre récent que je ne saurais trop vous conseiller :
« <i>Le courage de la nuance</i> », Jean Birnbaum consacre un long
développement à Camus. Il constate d’abord que, notamment sur les réseaux
sociaux, les discussions sont tout sauf nuancées et qu’elles relèvent plus
de l’anathème et de l’exclusion que d’un réel dialogue. Que l’on examine
aujourd’hui les tenants de la culture <a href="https://www.blogger.com/blog/post/edit/1861578819172944744/991300009980325783"><span style="color: blue;">wok</span></a>, de certains écologistes, de l’écoféminisme
et on comprendra ce qu’est l’absence de nuance et de dialogue ! Cette
radicalité, vouée selon moi tôt ou tard à l’échec, aurait heurté Camus et son
sens de la nuance et du respect de l’autre. L’auteur nous amène aussi
à réfléchir sur cette attitude très dangereuse pour la pensée qui consiste à
dire : « Vous ne pouvez pas dire cela car vous faites le jeu de
l’ennemi » ! Cela a été malheureusement le cas de beaucoup
d’intellectuels qui ont fermé les yeux sur les crimes des régimes communistes
pour, comme le disait si bêtement Sartre, « ne pas désespérer
Billancourt », c’est-à-dire la classe ouvrière ! Au prétexte de ne
pas faire le jeu de l’adversaire, on est conduit trop souvent à ne pas voir ou
à ne pas dire ce qu’il faudrait voir ou dire ! Jean Birnbaum rappelle donc
ces deux phrases que j’ai déjà citées de Camus : « <i>S’il y avait un
parti des gens qui doutent, j’en ferai partie</i> » et aussi « <i>Si
la vérité était à droite, je serais à droite</i> ». Dans le fond, Albert
Camus qui admirait la civilisation grecque et romaine, adhérait à cet
adage : « In medio stat virtus ».<b> </b>Ce qui signifie que la
vertu, l’intelligence et le bonheur se situent non aux extrêmes mais au milieu.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Alors, ce sens de la
modération, du juste milieu, certains diront que ce n’est pas
« sexy », que c’est de l’eau tiède ! Il est vrai qu’il est plus
facile de briller en soutenant des thèses extrêmes, excessives.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Et pourtant Camus a
répondu à ces critiques dans une conférence.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">« La mesure n’est
rien d’autre pour nos intellectuels que la diabolique modération bourgeoise. O
il n’en est rien. La mesure dans l’hellénisme, a toujours été la reconnaissance
de la contradiction et la décision de s’y maintenir quoi qu’il arrive ».<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Enfin Albert Camus sait
faire apparaître les véritables priorités. Lorsque la bombe atomique
détruit Hiroshima, l’ensemble des commentateurs journalistes mettent tous en
avant la grande avancée technique qui a permis cette bombe. Camus
était le seul à attirer l’attention sur le fait que l’on est entré dans un
monde où la destruction de la terre est devenue possible.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Je voudrais conclure en
évoquant ce qui dans notre modernité n’aurait probablement pas plu du tout à
Albert Camus.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Je pense qu’il aurait
détesté nos réseaux sociaux, leurs affirmations sans vérification, leurs
polémiques incessantes et sans nuance, leur violence parfois, l’esprit de meute
et l’anonymat propice à tous les excès.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il aurait sans doute pu
écrire à ce sujet ce qu’il écrivait de la société de son époque<b> :</b><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">« <i>L’assez affreuse
société intellectuelle où nous vivons, où on se fait un point d’honneur de la
déloyauté, où le reflexe a remplacé la réflexion, où l’on pense à coups de
slogans et où la méchanceté essaie trop souvent de se faire passer pour
l’intelligence</i> ».<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Je pense qu’il
aurait également détesté notre société de transparence qui veut tout savoir du
comportement des hommes publiques en quelques domaines que ce soit; et cela,
sans respecter le droit absolu, selon moi, au secret de sa vie.<b> </b>Cette
transparence qui pousse les journalistes à fouiller dans la vie des gens, à les
jeter en pâture aux lecteurs; c’est-à-dire à les détruire psychologiquement
avant que la Justice bien souvent ne les blanchisse.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il y a indiscutablement
aujourd’hui un réel problème dans l’attitude de certains journalistes qui
traquent les défaillances de certains, en font des sujets, s’affranchissent des
règles juridiques de protection que l’on a mis des millénaires à établir. Camus
aurait détesté ces chasses aux sorcières, lui qui connaissait la faiblesse
humaine.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">En tant que journaliste,
il s’est attaqué à des politiques mais pas aux hommes.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Enfin, lui qui mettait
la réflexion au premier rang de ses préoccupations, n’aurait pas apprécié,
non plus, les chaînes d’information en continue ou de petits évènements sans
importance, font la Une pendant quelques heures et l’on passe ensuite à autre
chose.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Et concluons par cette
phrase de Camus qui est encore d’une totale actualité, sans doute même
davantage qu’à son époque : <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">« <i>Loin de
refléter l’état d’esprit du public, la plus grande partie de la presse
française ne reflète que l’état d’esprit de ceux qui la font. A une ou deux
exceptions près, le ricanement, la gouaille et le scandale forment le fond de
notre presse.</i><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><i>A la place de nos
directeurs de journaux, je ne m’en féliciterais pas : tout ce qui dégrade
en effet la culture, raccourcit les chemins qui mènent à la servitude.</i><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><i>Une société qui accepte
d’être distraite par une presse déshonorée et par un millier d’amuseurs
cyniques, décorés du nom d’artistes, court à l’esclavage, malgré les
protestations de ceux-là mêmes qui contribuent à sa dégradation </i>».<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Que rajouter de
plus ?<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEg3mpJTg7-3MAbqL6180yGydSG27yNyXoEMmnA1U7vd4CQHZ1Uxci7aJUD9JFf3vtRG3wf7obGXaMQKQvwafU1cS7htu0GsKP-ece2M7qNWk4Bu8OcMmrPkR_S-vtM4UvUwMTTNfLdRmFj6awdS3siIUSJ9DjOz-37uVU98kh7xAhA5-MtCiBH45OEOQA" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-family: arial;"><img alt="" data-original-height="1024" data-original-width="712" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEg3mpJTg7-3MAbqL6180yGydSG27yNyXoEMmnA1U7vd4CQHZ1Uxci7aJUD9JFf3vtRG3wf7obGXaMQKQvwafU1cS7htu0GsKP-ece2M7qNWk4Bu8OcMmrPkR_S-vtM4UvUwMTTNfLdRmFj6awdS3siIUSJ9DjOz-37uVU98kh7xAhA5-MtCiBH45OEOQA" width="167" /></span></a></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>AIMER CAMUS EPISTOLIER</b><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Albert Camus a écrit de
nombreuses lettres et une grande partie de sa correspondance a été publiée et
elle est passionnante. Quoi d’étonnant lorsque l’on sait que son
amitié avec un certain nombres de ses amis et les relations amoureuses, ont
tenu une très grande place dans sa vie.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Camus a aimé les femmes
et il en a connues beaucoup et parfois en même temps : une vie amoureuse
pour le moins agitée et compliquée. Tout cela est bien connu et, la veille de
son départ à Paris dans la voiture de son ami Gallimard et qui se terminera par
l’accident mortel, il adressait une lettre à deux femmes qu’il aimait !<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">A ces femmes, cet homme
marié et qui n’était donc pas totalement libre de son temps, écrivait beaucoup
dans les temps de séparation.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Cette attitude de Camus
à l’égard des femmes aura ses procureurs ; et, il est vrai, que c’est la
seule partie de sa vie qui permette un réquisitoire.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Cependant cette sévérité
Camus, lui-même, l’a eu à l’égard de sa propre personne. Il s’en est voulu de
ce qu’il faisait subir à sa femme Francine, non pas l’abandon car il a toujours
assumé ses responsabilités, non pas même la tromperie car il ne se cachait pas
mais le délaissement qui a fait souffrir son épouse au point qu’elle a fait des
tentatives de suicide qui l’ont évidemment bouleversées. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Ne dit-on pas,
d’ailleurs, que son récit « La chute » que Sartre considérait comme
son meilleur livre et qui est une longue confession de Clamence dans un bar
d’Amsterdam, est l’aveu de sa responsabilité et de ses remords à l’égard de
Francine ? Cette femme qui s’est jetée dans la Seine et qu’il
n’a pas sauvée, n’est-ce pas son épouse ?<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Plusieurs pages
concernent le comportement de Clamence à l’égard des femmes et c’est accablant,
tellement accablant que l’on a du mal à penser que Camus parle de lui !<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Clamence dans un long
monologue présente contre lui un réquisitoire d’une lucidité si féroce que l’on
a du mal à croire que derrière lui se cache Camus. Cependant il est clair que
Camus y exprime, ici, le sentiment de sa culpabilité et qu’il y a, sans doute,
une réelle part de lui dans la description de ses rapports aux femmes.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Revenons à ces lettres
que Gallimard a publié avec l’accord de la fille de Camus, celles qu’il a
échangées des années durant avec Maria Casarès la grande actrice d’origine
espagnole. Il y a là, pour le lecteur, une magnifique et grande histoire
d’amour.</span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">C’est un très gros livre
de plus de 1300 pages sur cet amour que l’on connaissait déjà mais qui nous est
raconté, là, au jour le jour, dans des lettres éblouissantes de Camus mais
aussi de Maria Casarès. Catherine, la fille de Camus écrit un avant-propos
sensible et émouvant.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">« Merci à eux deux,
écrit-elle. Leurs lettres font que la terre est plus vaste, l’espace plus
lumineux, l’air plus léger simplement parce qu’ils ont existé ».<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Que ce soit , elle, la
fille qui écrive cela, montre une très grande intelligence du cœur. Ce livre a
suscité une immense quantité de critiques. Ces critiques ont tous fait part de
leur émerveillement en présence de cet amour et de la qualité des lettres échangées.
L’amour est présent mais aussi leur travail, leurs projets. On y voit
l’ambition de Camus. Dans une lettre du 24 août 1948, il écrit à Maria et
évoque la grande œuvre qu’il veut écrire, son « Guerre et paix »
comme il le dit : « Dans quelques mois il faudra que …<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il songe, à ce
moment-là, à un grand roman qui viendra après le cycle de l’absurde et celui de
la révolte et dont il dit qu’il devra être son « Guerre et paix ». Ce
sera, on le sait maintenant, « Le Premier Homme ».<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Camus et Maria Casarès
ont été souvent séparés en raison du mariage de Camus mais aussi du travail de
chacun d’eux et ces lettres sont souvent un cri contre ces séparations à
répétition, sur cette impossibilité de vivre ensemble.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Dans une lettre du
11avril 1950 il résume la situation : « Il est vrai que je voudrais
pouvoir t’aimer sans renier tout à fait mes engagements envers ceux qui
dépendent de moi. C’est que je ne peux vivre sans ton amour et que je crains de
ne pas savoir bien vivre sans m’estimer ».<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">De très nombreuses
lettres nous montrent la véritable inquiétude des amants lorsqu’ils ne
reçoivent pas de nouvelles pendant plusieurs jours ; et il y a, sur ce
point une sorte de répétition lancinante.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Camus constate qu’il y a
toujours « une inquiétude au fond de mes plus grandes joies » mais il
constate aussi que cet amour lui apporte beaucoup :<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">« Tu es entrée, par
hasard, dans une vie dont je n’étais pas fier ; et de ce jour-là, quelque
chose a commencé à changer, lentement, malgré moi, malgré toi aussi qui étais
alors lointaine, puis tournée vers une autre vie. Ce que j’ai écrit ou fait
depuis le printemps 1944 a toujours été différent, en profondeur, de ce qui
s’est passé pour moi et en moi auparavant. J’ai mieux respiré, j’ai détesté
moins de choses. J’ai admiré librement ce qui méritait de l’être. Avant toi,
hors de toi, je n’adhérais à rien. Cette force dont tu te moquais quelque fois,
n’a jamais été une force solitaire, une force de refus. Avec toi, j’ai accepté
plus de choses. J’ai appris à vivre d’une certaine manière ».<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Cette correspondance
nous montre aussi combien la maladie de Camus l’a obligée à de fréquents
séjours de repos et de soins au Panelier ou à Cabris, séjours pendant lesquels
Maria Casarès avait, de son côté, une grande activité à la radio, au théâtre,
au cinéma, activité dont elle donnait le détail dans ses lettres.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Camus rêvait d’autres
choses, d’une autre vie.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">« Nous vivons seulement
les villes, la fièvre, le travail et toi et moi nous sommes pourtant faits pour
cette terre, pour la lumière, la joie tranquille des corps et la paix des
cœurs. Il faudra changer tout cela n’est-ce pas ? Il faudra vivre, aimer,
jouir dans la joie. Bien sûr nous avons longuement lutté jusqu’à présent et
nous n’avons pas eu le temps de l’abandon. Mais maintenant que nous avons gagné
notre certitude, nous pouvons trouver la récompense, fuir cette hideuse vanité
qui nous entoure et vivre un peu plus dans la vérité. En revenant vers la
maison, je me promettais tant de délices en imagination que je me suis secoué
pour mettre un terme à cette rêverie ».<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il ne peut même pas se
rendre à Paris lorsque Maria perd son père et nous avons alors une série de
très belles lettres dans lesquelles ils se réconfortent l’un l’autre.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Elle lui
écrit : « Ma mère, mon père, les deux seuls êtres au monde qui
m’aient appartenus et qui m’aient entièrement possédée en dehors de toi.
Maintenant il ne me reste que toi, toi seul ».<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Une partie de ces
lettres intéressera aussi les critiques de l’œuvre de Camus car on y voit les
difficultés de Camus dans l’écriture de son essai : l’homme révolté,
difficultés qui vont parfois jusqu’à la déprime ; parfois aussi,
l’évocation de sa grande œuvre à venir, son « Guerre et paix ».<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">On y voit aussi et
souvent son attitude à l’égard du milieu parisien qu’il n’aime pas.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">« Enfin il me parle
de la centième à grand spectacle (Les Justes). Naturellement, je ne peux
accepter, qu’irais-je faire avec le Tout-Paris ? Le Tout-Paris n’aime pas
cette pièce et n’est pas à l’aise avec son auteur. Quant à l’auteur, le
Tout-Paris lui sort par les narines. Ce serait une comédie à jouer. Mais je
suis trop fragile pour ça maintenant ».<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">De très belles lettres
aussi lors de ses séjours à Alger. Ils n’y sont pas ensemble et Camus en est
malheureux.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Mais sans ces
séparations, aurions-nous cette magnifique et abondante correspondance ?<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><a name="_Hlk143620142">La beauté de cette correspondance, ajouté aux Mémoires de Maria Casarès, a
inspiré un beau roman qui rend vivante cette relation : « Tu me
vertiges ».</a><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Correspondance amoureuse
mais aussi correspondance avec ses maîtres respectés. Il n’y a qu’une lettre
avec son instituteur de Belcourt, Louis Germain. Mais quelle lettre !
Magnifique et émouvante. Le plus bel hommage rendu à un enseignant et que,
personnellement je ne relis jamais sans me retrouver aux bords des larmes.
Monsieur Germain y a répondu de manière également émouvante.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Albert Camus va,
cependant, échanger de très nombreuses lettres avec son professeur de
philosophie Jean Grenier (6). Cet échange va se poursuivre sans discontinuer
depuis que Camus, à 17 ans, fait la connaissance de ce professeur jusqu’à
quelques jours avant sa mort ; puisque la dernière lettre écrite à Jean
Grenier date du 28 décembre 1959 et la réponse de Jean Grenier du 1
janvier 1960. Il mourra le 4 janvier<span style="color: #333333;">.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #333333;">Comme tous les jeunes
gens, Albert Camus cherchait sa voie et Jean Grenier l’aida beaucoup, d’abord
en remarquant ses dons d’écriture et en l’orientant vers la littérature,
ensuite en lui faisant découvrir le monde des idées et le militantisme. C’est
Jean Grenier qui conseilla à Camus d’adhérer au parti communiste même si Camus
se détacha très vite de ce parti et de son idéologie. L’échange des lettres sur
cette question est captivant.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #333333;">Camus soumettra ses
premiers textes à son professeur. Il y a dans cette correspondance une lettre
émouvante (quand on connaît la suite) dans laquelle Camus demande des conseils
et si vraiment, il doit continuer à écrire ! Ces lettres montrent aussi la
formidable maturité du jeune Camus, alors qu’il n’a pas encore vingt ans. On se
rend compte et c’est touchant, que Camus ait toujours soumis ses textes au
regard de son maître et qu’il ait, le plus souvent, tenu compte des
observations de Jean Grenier.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #333333;">Comme les lettres à
Maria Casarès mais dans une période antérieure, les correspondances avec Jean
Grenier nous montrent toutes les difficultés alimentaires ou de communication
dues à la guerre et à la maladie qui se déclare très tôt dans sa vie.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #333333;">Albert Camus
souffrant, s’absenta pendant plusieurs semaines et, inquiet, son professeur lui
rendit visite dans l’appartement familial à Belcourt. Cette visite sera
importante pour les deux. Jean Grenier constate la situation de pauvreté de la
famille et Albert Camus est gêné par cette visite. Il a une réaction presque
hostile.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #333333;">Dans une lettre,
beaucoup plus tard, Jean Grenier demanda à Camus s’il se souvenait de cette</span> rencontre et Camus
lui fit cette réponse émouvante :<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">« Oui, je me souviens de
votre visite à Belcourt. Aujourd’hui encore je peux me rappeler tous les
détails. Peut-être, absolument parlant, représentiez-vous la Société. Mais vous
étiez venu et de ce jour-là j’ai senti que je n’étais pas aussi pauvre que je
le pensais ». Et plus longuement encore Camus s’explique sur cette
rencontre. « Vous y auriez lu alors que le très jeune homme dont l’accueil
à Belcourt vous a surpris, était suffoqué de timidité et de reconnaissance parce
que vous étiez venu jusqu’à lui. Cela est si vrai que, de cette visite qui vous
a laissée si désorienté, date la fidélité que je vous ai gardée pendant vingt
ans et qui ne se démentira pas ».<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Camus a toujours admiré
et respecté Jean Grenier. Lors de la réédition « des Îles », il fit
une très belle préface.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Vous pouvez lire aussi
quelques recueils de correspondance entre Albert Camus et ses amis. Car une
autre qualité de Camus était sa fidélité à ses amis. Il échangea de nombreuses
lettres avec Louis Guilloux, André Malraux, Roger Martin du Gard, Francis
Ponge, Nicola Chiaramonte et René Char. Toutes ces lettres montrent la fidélité
de Camus en amitié et on sait qu’il fut très triste, à de nombreuses reprises,
lorsque des amitiés se défaisaient. Avec Sartre mais aussi, en raison de ses
positions sur la guerre d’Algérie, avec Jean Sénac, Jean Daniel, Jules Roy et
d’autres encore.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEi_W4qjgMWcl0t0lO0reO2bACzFOCvXvouWW-0BYMoMGFYOipB9JHWM1q8LWfcJOwSuaPcdqH69c-GBUJgRJeGJ2U8aitf5weKqNHwo206_kxH5_L-PYo2-0PvLOiGZgksOOnvTwL83DN5BJIcIcBycaG9zhr-duAMmEGR3CoYYAd5wxoPHeuaO9oJC_Q" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-family: arial;"><img alt="" data-original-height="363" data-original-width="363" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEi_W4qjgMWcl0t0lO0reO2bACzFOCvXvouWW-0BYMoMGFYOipB9JHWM1q8LWfcJOwSuaPcdqH69c-GBUJgRJeGJ2U8aitf5weKqNHwo206_kxH5_L-PYo2-0PvLOiGZgksOOnvTwL83DN5BJIcIcBycaG9zhr-duAMmEGR3CoYYAd5wxoPHeuaO9oJC_Q" width="240" /></span></a></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>AIMER LE THEATRE AVEC
CAMUS</b><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Je dois faire un aveu.
Je ne suis jamais entré dans cet art qu’est le théâtre entre littérature et
spectacle. Bien sûr, comme beaucoup j’ai, lycéen, étudié les comédies de
Molière, les tragédies de Corneille et de Racine, le théâtre de Beaumarchais et
de Victor Hugo mais j’ai connu ces pièces par la lecture et le commentaire mais
pratiquement jamais en les voyant sur scène. J’ai même, lycéen, joué avec des
camarades quelques scènes des Plaideurs de Racine ; et plus tard,
étudiant, interprété sur scène le rôle de l’Inquisiteur, froid et cruel dans
« l’Alouette » de Jean Anouilh qui est le procès de Jean d’Arc.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Rien de tel chez Albert
Camus qui, très jeune s’est intéressé au théâtre en dirigeant d’abord au
Théâtre populaire puis au Théâtre de l’Equipe. Là, dirigeant une troupe de
jeunes comédiens, il va monter des pièces et adapter des œuvres pour le
théâtre. Déjà, dans ses choix, il montre son engagement au point que des salles
lui seront refusées par le Maire d’Alger conservateur et hostile à tout théâtre
tant soit peu revendicatif.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">J’ai rappelé que
journaliste, Albert Camus avait rempli tous les postes possibles dans un
journal ; de même dans le domaine du théâtre, il a été à la fois
adaptateur, metteur en scène, comédien et chef de troupe. On peut dire qu’il a
adoré le théâtre depuis ses jeunes années jusqu’à sa mort. Et l’année où il a
disparu, il était question qu’André Malraux, cet écrivain qu’il admirait,
devenu ministre de la Culture, lui accorde la direction d’une grande salle
parisienne.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span>Pourquoi cet amour du
théâtre ? Essentiellement parce qu’il aimait, comme on l’a déjà vu, le
travail d’équipe, la chaleur du travail en commun. On a une belle description
de cette activité et du milieu théâtral dans lequel vivait Camus dans le roman
que j’ai déjà cité à propos de la relation amoureuse de Camus et Casarès : </span>« Tu me vertiges ».</span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Dans un article récent
M. Robert Kopp estime, ce que personnellement je discuterai, que
« Approcher Camus par le biais du théâtre, est donc choisir une des
meilleures portes d’entrée conduisant au cœur de son œuvre ». Comme je
l’ai dit, cette partie de l’œuvre n’a pas été la porte d’entrée de l’œuvre de
Camus mais c’est, sans doute, parce que je n’ai jamais vu de pièce de Camus sur
scène et que je me suis contenté de lire ses pièces de théâtre.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Dans un livre
remarquable Hélène Mauler nous dit de manière complète et subtile les rapports
de Camus au théâtre. Elle note (15) que Camus employait souvent le mot
« couvent » à propos du théâtre. Il s’y sentait retiré du monde,
entouré de personnes qu’il aimait pouvant par son travail donner une nouvelle ampleur
à sa pensée.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">La conception du théâtre
de Camus tient à ses premières expériences, tout jeune encore, à Alger. A
l’époque, Alger selon lui était un désert sur le plan du théâtre, le public ne
se voyant proposer que des vaudevilles avec le trio classique du mari, de la
femme et de l’amant et pouvait, aussi, aller voir des pièces un peu plus
sérieuses, mais un peu scolaire dans le cadre des tournées Karsenti.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Camus a, dès l’origine
de sa passion, la volonté que le théâtre qu’il présentera quitte ces domaines
frivoles pour être un théâtre d’idées, un théâtre engagé<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il a comme inspirateur,
un homme qui a révolutionné le théâtre, Jacques Copeau. Il pense que le roman,
plus encore le théâtre, sont des idées mises en images mais avec un « beau
texte ».<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">« Après une assez
longue expérience de metteur en scène, d’acteur et d’auteur dramatique, il me
semble qu’il n’est pas de théâtre sans langage et sans style ». <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">C’est là, l’héritage de
Copeau : la prééminence du texte.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Comme on le sait Camus
s’était fait un plan : l’absurde, la révolte, l’amour et pour chacun de
ces thèmes il prévoyait un essai, un roman et une pièce de théâtre.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">« J’avais un plan précis
quand j’ai commencé mon œuvre : je voulais d’abord exprimer la négation.
Sous trois formes. Romanesque : ce fut « l’Etranger ».
Dramatique : « Caligula », « le Malentendu ».
Idéologique : « Le mythe de Sisyphe ». Je prévoyais le positif
sous trois formes encore. Romanesque : « la Peste ».
Dramatique : « l’Etat de siège » et « les Justes ».
Idéologique : « l’Homme révolté ». J’entrevoyais déjà une
troisième couche autour du thème de l’amour ».<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Cette conception du
« message » et du beau texte est sans doute, comme le pense Madame
Mauler à l’origine du relatif échec des pièces de Camus, lorsqu’elles
furent produites.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Certains lui
reprochaient, précisément, le manque de naturel. Michel Vinaver lui
écrivait : « le spectateur voit une pièce où le dialogue a un ton qui
ressemble à celui de l’éternité (vocabulaire peu concret, peu quotidien,
projection de tout phénomène sur le plan de sa signification intemporelle
…) ».<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Quoiqu’il en soit, les
pièces de théâtre d’Albert Camus ont été jouées très souvent et sont encore
montées au bonheur des spectateurs.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il faut dire que
certains messages sont toujours d’actualité et le resteront comme celui des
Justes qui est une réflexion sur le terrorisme qui s’attaque aux innocents.
Camus désirait d’ailleurs en 1957 monter à nouveau « les Justes » car
il était horrifié par le terrorisme qui sévissait en Algérie et contre lequel
il porte une condamnation forte : « Quelle que soit la cause que l’on
défend, elle restera toujours déshonorée par le massacre aveugle d’une foule
innocente où le tueur sait d’avance qu’il atteindra la femme et
l’enfant ». Cette phrase tirée d’Actuelles III aurait pu être prononcé par
Kaliayev dans les Justes.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Caligula comme les
Justes parlent encore au public d’aujourd’hui. On peut dire que Camus a laissé
une trace certaine dans cet art du théâtre.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: center;"><span style="font-family: arial;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEggnPgxYF0ZdnPnJXF0BncmlCQY-oPEQBl0mWK4icK2ylC0uqEK7JT4XUPlPlrubBJWqcJgpJmhsf6pDa9txCRnk8wdIyq_7UkHHNrmYa2rJsjnrFx6AB1RkDrArdw6m1bKvh7rXG4YGiyp-4CYUcs6PB1Fx4wDP6OcnbZ7ajcj2ItZjly0hUOsOHl_gZhl" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="" data-original-height="605" data-original-width="397" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEggnPgxYF0ZdnPnJXF0BncmlCQY-oPEQBl0mWK4icK2ylC0uqEK7JT4XUPlPlrubBJWqcJgpJmhsf6pDa9txCRnk8wdIyq_7UkHHNrmYa2rJsjnrFx6AB1RkDrArdw6m1bKvh7rXG4YGiyp-4CYUcs6PB1Fx4wDP6OcnbZ7ajcj2ItZjly0hUOsOHl_gZhl" width="157" /></a></span></div><p></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>AIMER LE MILITANT DE LA
JUSTICE</b><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">La recherche de la
justice est à la base même de l’engagement de Camus. Il l’a recherchée non
seulement dans les procédures et dans la défense des accusés mais aussi dans la
société et entre les nations.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Cet engagement est fort,
il est permanent mais il n’aveugle pas l’écrivain, il ne le pousse pas à la
passion aveugle. Il reste toujours entièrement lucide et nuancé. Il n’oublie
jamais que la vie est complexe et que rien n’est aussi simple qu’on le croit
d’abord. Il est à l’écoute de l’autre et il est animé de la volonté de
convaincre non pas d’imposer.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Albert Camus a été amené
à beaucoup réfléchir à la justice des hommes. Il a, comme on le sait, été très
jeune journaliste et s’est vu confier, à une époque, à Alger Républicain, la
chronique judiciaire.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il a ainsi rendu compte
de plusieurs procès et il l’a fait non pas d’une manière superficielle en se
contentant de rapporter les propos et les incidents d’audience mais de manière
approfondie en procédant lui-même à une enquête. Lorsqu’on examine ses
chroniques, on se rend compte qu’il a, à coup sûr, influé sur les verdicts
rendus. Mordant, en maniant l’ironie et la colère contre les erreurs des
instructions.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">On connaît également la
photo où on le voit au milieu d’autres journalistes au procès du Maréchal
Pétain.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Cette expérience de
chroniqueur judiciaire, il l’a mise à profit dans son travail d’écrivain. Il y
a dans « l’Etranger », le récit du procès de Meursault et l’on voit
bien que ce récit est d’un connaisseur de la chose judiciaire.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Les biographies d’Albert
Camus montrent aussi qu’il a beaucoup agi, quelques fois, sans le dire et même
en demandant la discrétion pour obtenir la grâce de certains condamnés.<br />
Il l’a fait au moment de la libération, après avoir eu une discussion et un
débat avec François Mauriac. Au début il est contre toute indulgence et
partisan d’une répression forte. Puis, réflexion faite, il écrira que c’est
Mauriac qui a raison et il s’associera à des demandes de grâce même à l’égard
de personnes pour lesquelles il n’a que mépris en raison de leur collaboration.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">On doit aussi rappeler
qu’il a sollicité la grâce de très nombreux Algériens engagés dans la guerre
d’Algérie et jamais il n’évoquera cette action sauf une fois en répondant au
jeune Algérien qui l’interpella à Stockholm et avec répugnance, dira-t-il.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Lisez ce texte, aussi,
qui vous montrera à la fois, la beauté de son style et l’intelligence, la
mesure de sa pensée dans des domaines où trop souvent, la passion dicte alors
les comportements.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">« <span style="color: #050505;">En ce qui nous
concerne et au-delà de toute amertume, la responsabilité de Pétain nous paraît
cependant immense. Mais nous souhaitons que ce procès fasse en sorte que, si
elle existe, elle devienne claire pour le monde entier. Nous ne nous laisserons
pas entraîner aux cris de la haine. Nous ne croyons pas, par exemple, que la
peine capitale soit ici souhaitable. D'abord, parce qu'il faut bien se décider
à dire ce qui est, à savoir que toute condamnation à mort répugne la morale et
ensuite, parce que dans ce cas particulier, elle ajouterait à ce vieillard
vaniteux une réputation de martyr qui lui ferait gagner quelque chose dans
l'esprit même de ses ennemis. Mais nous attendons un jugement explicite dont
les attendus soient évidents pour tous.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; margin-left: 35.4pt; margin-right: 0cm; margin-top: 0cm; margin: 0cm 0cm 0cm 35.4pt; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;">Ces années fangeuses,
cette nuit de la honte, ont besoin que la lumière de la justice vienne les
éclairer. Apparemment, nous ne sommes pas sur le chemin de cette lumière. Mais
il n'est peut-être pas trop tard pour adjurer la Cour de Justice d'apercevoir
qu'elle a, elle aussi, de terribles responsabilités et qu'il lui appartient de
faire en sorte que les atroces sacrifices de nos élites reçoivent ou ne
reçoivent pas leur sens. Oui, il lui appartient enfin de démontrer à ceux qui
ont suivi le général de Gaulle s'ils ont été alors dupes ou des hommes de
vérité ». </span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il a cette attitude car
il est absolument opposé à la peine de mort et luttera, sa vie durant, contre
son application.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Albert Camus est, à cet
égard, dans la grande lignée des écrivains qui ont lutté contre des injustices
et utilisé leur renommée pour sauver des innocents : Voltaire avec
l’affaire Calas, Victor Hugo et bien sûr, Emile Zola et l’affaire Dreyfus.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il milite donc pour la
justice mais pas uniquement dans le domaine judiciaire. Il veut un monde plus
juste moins dur aux pauvres.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Comme l’a écrit un
auteur dans un ouvrage récent, Albert Camus est la voix de la pauvreté. Il a
connu la pauvreté dans son enfance, il sait ce qu’elle est ; et s’il a réussi,
grâce à l’amour de sa famille, grâce à ses maîtres, grâce à ses rencontres à
sortir de ce monde, il est toujours resté fidèle aux pauvres. Il a souhaité de
toutes ses forces l’amélioration de leur situation, mais en sachant que
l’évolution ne pouvait survenir que dans le respect de la nature du monde.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">« Changer la vie
mais non le monde ».<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il a clairement posé les
limites des reformes en notant que « si l’on ne réussit pas à unir la
justice et la liberté, on échoue en tout ».<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">C’est cette limite qui
l’a clairement fait l’opposant des radicalités et des régimes qui sous prétexte
de rendre le monde plus juste, n’hésitent pas à supprimer les libertés, voire à
utiliser la violence quelques fois la plus extrême.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il faut aussi examiner
son attitude à l’égard des autres, des personnes et des nations. Et là encore,
la nuance est là, le sens de la modération par exemple dans ses « Lettres
à un ami Allemand » dans lesquelles il fait bien la différence entre le
peuple Allemand et les idéologies meurtrières. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: center;"><span style="font-family: arial;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgJ-72ez_3lFHVKMBs4b-ZJD8uL1kO2qryZujadjyecVFqoq_RLiJrwyZxDeO1Y9qUg1goi_jON0md0PLpZjvrsiAEsUv80n-NtlkXHdiyS9GXuiEBQd9gQlPTfwbun8hpf_UrTipXWcIGse5Fo4b99S9XKQpbafVF_8nCId-Btiid9r0CjdAQ9c3B76lXP" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="" data-original-height="453" data-original-width="805" height="180" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgJ-72ez_3lFHVKMBs4b-ZJD8uL1kO2qryZujadjyecVFqoq_RLiJrwyZxDeO1Y9qUg1goi_jON0md0PLpZjvrsiAEsUv80n-NtlkXHdiyS9GXuiEBQd9gQlPTfwbun8hpf_UrTipXWcIGse5Fo4b99S9XKQpbafVF_8nCId-Btiid9r0CjdAQ9c3B76lXP" width="320" /></a></span></div><p></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>AIMER L’ALGERIE DE CAMUS</b><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">L’analyse de la vie
d’Albert Camus nous a déjà permis de montrer les liens étroits qu’il a eu avec
l’Algérie qui est le pays de sa naissance, de son enfance et de sa jeunesse.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">On a montré que ce pays
avait apporté l’inspiration de la totalité de son œuvre et même de sa
philosophie. Que ce pays avait été source de joie et de bonheur mais aussi de
tristesse et d’angoisse.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Enfin, il y a dans ses
rapports avec ce pays et dans les positions politiques qu’il a prises au moment
de la guerre d’Algérie, un questionnement qui demeure. Les Algériens et, à
l’époque, une grande part des intellectuels lui ont reproché de ne pas avoir
pris nettement position pour l’indépendance du pays et donc d’avoir, en raison
de ses liens affectifs, mal raisonné sur cette question.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Maintenant il faut en
venir à la polémique qui le poursuit encore au sujet de ses prises de position
sur la guerre d’Algérie.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Tous les lecteurs de
Camus apprécient le style de cet écrivain, un style fait de clarté, d’un
certain lyrisme et d’une grande précision.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Camus s’exprime toujours
clairement et ses idées philosophiques et politiques sont claires.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il estimait, lui-même,
qu’il n’était pas philosophe ne sachant pas élaborer des systèmes de pensées et
il avait écrit :<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">« Si j’avais à
écrire un livre de philosophie, les pages en seraient blanches et sur la
dernière il y aurait le mot aimer ». Il était clair.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Et pourtant, il y a bien
une question où Camus est ambigu, insuffisamment clair et sur laquelle on a du
mal à s’expliquer sa position : c’est celle de l’indépendance de
l’Algérie.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Si sentimentalement son
attachement viscéral à cette terre lui rendait difficile une vision de l’indépendance
future arriver, il semble qu’intellectuellement, tout dans ce qu’il avait écrit
et ce qu’il était, aurait dû le conduire à être aux côtés de la très grande
majorité des intellectuels de l’époque ; et de soutenir l’idée
d’indépendance de l’Algérie colonisée, voulue par les Algériens.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Or il a clairement exclu
à l’époque cette idée d’indépendance et, à la fin, il a milité quoiqu’assez
mollement pour une sorte de système fédéraliste porté par un juriste Monsieur
Lauriol qui aurait permis, selon le projet, la coexistence des deux peuples sur
la terre algérienne.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">On sait ce que cette
position lui a value de critiques virulentes chez les intellectuels français de
l’époque, de ruptures avec certains de ses amis proches. Je pense ici à Jean
Sénac, cette sorte de fils adoptif, et à Jean Daniel par exemple. Ruptures dont
il a été profondément meurtries.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Cela lui a valu, aussi,
après sa mort en 1960 et après l’indépendance de l’Algérie en 1962, une sorte
d’excommunication par une grande partie de l’élite algérienne qui ne lui
pardonnait pas d’avoir refusé l’idée d’indépendance.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Cette campagne initiée
et menée par M. Ibrahimi, a voulu faire de lui un adversaire des Algériens qui,
dans son œuvre romanesque n’aurait jamais évoqué les Algériens ; et
lorsqu’il évoquait un Algérien, c’est pour qu’il soit tué comme dans
« l’Etranger », symbole disaient ces apprentis psychanalystes de sa
volonté d’éliminer les arabes !<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">On sait aussi sans qu’il
soit besoin d’y revenir longuement combien les intellectuels français, avec à
leur tête les sartriens, l’ont voué aux gémonies après sa phrase prononcée à
Stockholm, au moment de son prix Nobel de littérature, en réponse à un
étudiant : « Entre la justice et ma mère je préfèrerai ma
mère », phrase qui fut sortie de son contexte pour lui faire dire qu’il
préférait l’Algérie colonisée !<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Mais cette phrase a été
volontairement tronquée ! C’est devenu une hostilité à l’indépendance du
pays alors qu’il s’agissait d’une condamnation du terrorisme. Voilà la phrase
exacte :<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="background: white; color: #050505;">« En
ce moment, on lance des bombes dans les tramways d'Alger. Ma mère peut se
trouver dans un de ces tramways. Si c'est cela la justice, je préfère
ma mère ».</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="background: white; color: #050505;">Qui
d’honnête peut contester la grande vérité de cette phrase et qui ne voit la
véritable manipulation à laquelle se sont livrés, à l’époque, les intellectuels
dits de gauche ?</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="background: white; color: #050505;">Le
milieu intellectuel de gauche et le pouvoir algérien de l’époque, ont donc été
malhonnêtes intellectuellement mais il reste que la position de Camus est
toujours restée peu claire.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">A quoi donc est due
cette absence de clarté, cette position, en apparence, si contraire à son
comportement en Algérie et à tout ce pourquoi il avait milité durant sa
vie ?<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">C’est à cette question
que je vous invite à réfléchir. Aucune réponse satisfaisante n’ayant été
pendant longtemps apportée à cette question importante.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">On voit apparaître
depuis quelques temps des analyses plus fines, plus profondes et qui rendent
mieux justice à cet écrivain.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Je citerai ici un livre,
celui de M. Tarick Djerroud : « Camus et le FLN » et un
article de Monsieur Georges-Marc Benhamou qui avec subtilité explique
mieux les positions d’Albert Camus. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Disons d'abord qu'il a
été parmi les premiers à combattre les méfaits du colonialisme et soulignons
aussi qu'en publiant sa préface aux Chroniques Algériennes en 1958, il dit, on
ne peut plus clairement, que la solution passe par la fin du colonialisme.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Pourquoi dès lors ne pas
soutenir comme l'immense majorité de la gauche, l'indépendance du pays et la
guerre des Algériens ?<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Pendant longtemps on a
expliqué cette position par l’amour qu’il avait de son Algérie natale, qui
malgré la misère de sa famille, lui avait donné une enfance heureuse, le goût
du bonheur, l’amour de tous ces pauvres qu’il avait fréquentés autour de sa
famille et qui ne méritaient pas, selon lui d’être chassés de ce pays où ils
n’avaient jamais été des exploiteurs.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Tout cela est vrai et il
suffit de lire son œuvre, « Noces » en particulier, pour s’en
convaincre mais aussi « Le Premier Homme », de lire le récit de sa
vie, de ses actions et son militantisme par les nombreux biographes qui se sont
intéressés à lui.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Oui, il aimait
passionnément l’Algérie mais cet amour avait-il le pouvoir de troubler son
jugement ? C’est sur ce point que la réponse par l’amour de son pays me
paraît insuffisante.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Elle a pourtant été
théorisée par l’intellectuel Albert Memmi qui dans son « Portrait du
colonisé » et « Portrait du colonisateur » a évoqué « le
colonisateur de bonne volonté ». Selon Albert Memmi, les colons de gauche
sympathisaient avec le sort des colonisés mais ne pouvaient sincèrement
soutenir cette lutte sans attaquer leur propre existence et leur communauté.
« Il y a, je crois, des situations historiques impossibles, celle-là en
est une ».<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Incapable d'imaginer la
fin de son propre peuple, incapable de s'identifier pleinement aux colonisés,
le colonisateur de bonne volonté se sent impuissant sur le plan politique. Il
« découvre lentement qu'il ne lui reste plus qu'à se taire ».<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il me semble pourtant
qu’il faut chercher d’autres explications, plus en rapport avec l’intellectuel
qu’il était.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Malgré toutes les
difficultés à le positionner sur l’échiquier des idées politiques, il est à mon
sens, indiscutablement un homme de gauche. Bien sûr il a écrit lui-même que si
« la vérité était à droite, il serait à droite » mais aussi qu'
« il était de gauche malgré lui, malgré elle ».<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Ce qui est certain, en
tous cas, c’est qu’il n’est pas un idéologue et qu’il a combattu une grande
partie de la gauche (la majorité de la gauche) qui avait accepté de fermer les
yeux sur les crimes de l’URSS. Et c’est toute l’affaire de « L’homme
révolté » qui entraîna l’intelligentsia française avec les Sartriens à le
mettre à l’écart et à l’excommunier, en le faisant passer pour un homme de
droite au mépris de toute réalité.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Sa position, celle d’un
homme de gauche mais qui refuse absolument la violence et la limitation des
libertés, a finalement triomphé. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">En résumé, Camus a
largement gagné contre Sartre. Mais à l’époque cette gauche
« révolutionnaire et communiste » qui ne condamnait pas la violence,
avait le vent en poupe et elle a soutenu la guerre d’indépendance des Algériens
et la violence utilisée même contre les civils innocents. Il faut tout de même
rappeler la phrase ignominieuse de Sartre dans sa préface au livre de Frantz
Fanon.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Et beaucoup
d’intellectuels justifiaient cette violence terroriste qui s’en prenait aux
innocents uniquement dans le but d’attirer la réaction et d’obliger aux
surenchères. Cette violence nous disait-on, est accoucheuse de justice et elle
est l’arme des pauvres !<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Sartre avait écrit dans
sa préface à une œuvre de Frantz Fanon cette phrase choquante, ignominieuse qui
le disqualifie humainement :<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">« Le premier temps
de la révolte, il faut tuer. Abattre un européen, c’est faire d’une pierre deux
coups, supprimer en même temps un oppresseur et un opprimé ! Reste un
homme mort et un homme libre ».<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il me semble avoir lu
que même Fanon avait été choqué par cette phrase.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Un autre élément de
notre réflexion est de bien montrer que Camus a été, très jeune, et avant
beaucoup, très critique de la colonisation française.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Dès 1939, il a alors 27
ans, journaliste à Alger Républicain, il écrit une série d’articles
« Misères en Kabylie » dans lesquels il montre, chiffre et document à
l’appui, les méfaits de la politique coloniale.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Lorsqu’il adhère au
Parti communiste, il ne le fait que parce qu’à l’époque c’est le seul parti
politique qui veut aider les Algériens à échapper aux injustices de la
colonisation.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Lorsqu’il quitte ce
parti c’est parce que celui-ci, sur ordre de Moscou, ne soutient plus les
revendications des Algériens.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Citons ici, une lettre
de Mouloud Feraoun, cet écrivain algérien ami de Camus, car cette phrase me
paraît très émouvante et très juste :<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">« Vous<span style="background: white; color: #2e2e2e;"> êtes
bien jeune, monsieur, quand le sort des populations musulmanes vous préoccupe
déjà. À cette époque-là, moi qui suis de votre âge, je m'exerçais à faire
correctement ma classe et je gagnais sans doute plus que vous. Vous étiez bien
jeune et votre voix bien faible, il m'en souvient. Lorsque je lisais vos
articles dans Alger Républicain, ce journal des instituteurs, je me disais : «
Voilà un brave type ». Et j'admirais votre ténacité à vouloir comprendre, votre
curiosité faite de sympathie, peut-être d'amour. Je vous sentais tout près de
moi, si fraternel et totalement dépourvu de préjugés !</span> ».<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Puis, Camus critiquera
avec force la justice coloniale dans ses comptes rendus de procès, les
politiques suivies qui mènent selon lui à la catastrophe, les évènements de
Sétif de mai 1945 qu’il est le seul à condamner en montrant qu’il marque un
tournant dans l’histoire.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il suffit de relire ses
« Chroniques algériennes » parues en livre de poche, pour se rendre
compte qu’il a été, sans conteste, un des plus critiques de la colonisation.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Alors, pourquoi n’a-t-il
pas été, aux côtés de la majorité des intellectuels de l’époque pour soutenir
et aider les Algériens à obtenir leur indépendance ?<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Comment celui qui, très
jeune avait émis les plus lourdes critiques contre la colonisation, avait
soutenu le combat des Algériens pour plus de dignité et pour qu’ils soient
traités comme des citoyens, comme des égaux, n’a-t-il pas milité pour
l’indépendance ?<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il faut reconnaître
qu’il y a là une vraie question. Mais ce problème on ne peut le résoudre
aujourd’hui, comme si soutenir la guerre d’indépendance des Algériens allait de
soi et était une sorte de nécessité.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Personne ou presque ne
se pose la question de savoir si Camus avec la pensée qui était la sienne et
qu’il avait déjà exprimée à maintes reprises dans ses ouvrages, pouvait sans se
renier soutenir cette guerre et les perspectives qu’elle ouvrait.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Préoccupé d’éviter le
plus possible à son pays la violence et le malheur, il a lutté jusqu’au bout
pour tenter d’écarter la violence jusqu’à son ultime et pathétique tentative,
cet « appel pour une trêve civile » ; puis il a un peu baissé
les bras et décidé de se taire, estimant que tout ce qu’il dirait ne ferait
qu’ajouter confusion et malheur.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Dès lors, pris par cette
lutte contre la violence des deux camps, il ne s’est guère expliqué clairement
sur ce refus de lutter pour l’indépendance et c’est donc à nous, ses lecteurs
et admirateurs d’aujourd’hui de tenter de trouver une explication qui soit à la
hauteur de l’intellectuel qu’il était. Limiter la réponse à une réaction
sentimentale à son pays de naissance est insuffisant et injuste envers
l’intellectuel qu’il était.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Personne ne s’est jamais
posé sérieusement la question de savoir si ses idées, sa philosophie, sa lutte
déterminée contre le terrorisme et tous les totalitarismes n’étaient pas, en
fin de compte, l’explication rationnelle de sa position.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Une grande partie de son
œuvre philosophique est une condamnation définitive et sans appel du
terrorisme.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Non pas qu’il ait ignoré
que la violence existait, que même la guerre était quelques fois inévitable et
que l’histoire était tragique.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Mais, prenant appui sur
une petite phrase que prononçait quelques fois son père et qui lui avait été
rappelée : « Un homme ça s’empêche », il condamna fermement et
toujours le terrorisme qui s’attaque aux innocents. Il le condamna dans des
écrits théoriques mais aussi dans sa pièce : « Les justes ».<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Dès lors, on peut
sérieusement se demander comment avec de telles convictions il aurait pu
soutenir une lutte anticoloniale qui utilisait le terrorisme en s’attaquant
délibérément aux innocents ? <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Sur ce terrorisme,
l’histoire qui est impitoyable est suffisamment documentée pour que nous
n’ayons pas besoin d’en rajouter. S’il avait pris ce parti de soutenir le FLN
et sa violence terroriste contre des innocents, qu’auraient donc valu tous ses
écrits sur le terrorisme ? <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il est très clair sur
cette question dans une lettre qu’il écrit le 10 février 1957 à Jean
Sénac : « Si je peux comprendre et admirer le combattant d’une
libération, je n’ai que dégoût devant le tueur de femmes et d’enfants ».
Peut-on être plus clair ? Et une telle position, n’est-elle pas
respectable ?</span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il s’était bien rendu compte
aussi qu’il y avait une véritable guerre civile entre Algériens en Algérie et
en France qui fit de très nombreux morts ; et dont un exemple tragique,
est celui du massacre de Melouza. Cet aspect de cette guerre lui donnait des
doutes sérieux sur la suite du processus.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">On pourra toujours
disserter à perte de vue sur le caractère inévitable de ce terrorisme mais on
ne peut demander à Albert Camus d’y consentir. C’est cela qui fait sa colonne
vertébrale. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Je ne sais si Camus a lu
ce texte de Leon Tolstoï intitulé : « Inutilité de la violence »
mais ce texte de 1893 a eu une influence considérable sur le jeune Ghandi et il
exprime certaines idées que l’on retrouve chez Camus.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Voilà donc une des
raisons et elle est forte et respectable, qu’il a eu de ne pas s’associer à la
lutte des Algériens telle qu’elle était pratiquée. Il n’aurait pas pu écrire la
phrase monstrueuse de Sartre selon laquelle « tuer un Européen, c’est en
même temps tuer un colon et un exploiteur… ». Et, pardonnez-moi, je
n’aurai pas non plus ni écrit ni pensé cette phrase affreuse et qui déshonore
Sartre.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">En second lieu et tout
aussi essentiellement, Albert Camus est encore plus connu dans le monde pour
avoir été un critique de tous les totalitarismes, à un moment où,
malheureusement, tant et tant d’intellectuels se fourvoyaient dans
l’acceptation de ces totalitarismes de droite ou de gauche.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">« L’homme
révolté » fut un immense pavé dans la marre et cela s’est vu à la réaction
d’une grande partie des intellectuels de l’époque, Sartre en tête.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Or, il ne faut pas
oublier que la révolution algérienne était dirigée et soutenue par tous ceux
qui voyaient l’avenir du monde dans le communisme, ce qui était très à la mode
à l’époque.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Certains dirigeants
algériens mettaient en avant ce projet qui avait l’avantage, pour eux, de
recueillir l’approbation enthousiaste de ces intellectuels dévoyés, même si le
communisme n’était pas le seul horizon inquiétant.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Dans le même
temps, plus discrètement pour ne pas inquiéter, s’ouvrait aussi la
perspective d’un régime islamiste ainsi que l’a parfaitement montré monsieur
Roger Vétillard dans son livre : « La guerre d’Algérie : une
guerre sainte ». <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Or cela, aussi, était un
projet totalitaire, l’avenir de l’islamisme politique l’a suffisamment montré
en Iran et ailleurs.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Alors, là encore,
comment demander à Albert Camus de soutenir un tel projet en contradiction avec
ce qu’il espérait pour le monde : l’exclusion des régimes totalitaires.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Comme je l’ai dit et
répété, Albert Camus et c’est, à mes yeux son tort, n’a jamais vraiment dit les
choses avec cette clarté. Il y a seulement une déclaration à son maître Jean
Grenier en 1960 dans laquelle il affirme que « les Arabes ont de folles
exigences : une nation algérienne indépendante, les Français seront
considérés comme étrangers à moins qu’ils ne se convertissent ». Or,
est-ce autre chose qu’un totalitarisme islamiste rejetant toute liberté de
conscience ?<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Un autre texte, assez
peu connu dans le documentaire de Messieurs Benhamou et Stora, montre que Camus
s'élève avec force lorsque le FLN fait assassiner en nombre les militants du
MNA de Messali Hadj. Il écrit à ce moment-là, que le FLN est un parti
totalitaire et qu'il faut lutter contre cette dérive.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Or s’est-il
trompé ? Hélas ce qui est ensuite advenu en Algérie a amplement démontré
qu’il ne s’était pas du tout trompé et que ses craintes étaient tout à fait
justifiées.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Certains qui s’étaient
fâchés avec lui et qui n’avaient pas vu ce péril, s’en sont repentis. Je pense
au malheureux destin de Jean Sénac qui a vu, très vite, ses espérances
d’ouverture du pays s’effondrer et a fini sa vie, assassiné dans sa cave de la
Rue Elysée Reclus, abandonné de tous. On ne relit pas certains de ses beaux
poèmes à la gloire de la lutte sans un pincement au cœur quand on sait comment,
ensuite, il fut traité.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Récemment Jean Daniel,
décédé en 2021 à cent ans, a lui aussi, dans un livre paru après sa mort (18),
manifesté ses regrets devant ce qu’il a appelé « l’échec désastreux de la
décolonisation en Algérie » et a bien montré que les dirigeants avaient
clairement eu la volonté d’exclure toute ouverture et toute cohabitation avec
des Européens.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Je cite, ici, la
conversation qu’il a eu en 1960 avec des grands dirigeants de la
révolution : « Ils m’ont alors expliqué que la pendule avait balancé
si loin d’un seul côté pendant un siècle et demi de colonisation française, du
côté chrétien, niant l’identité musulmane, l’arabisme, l’islam ; que la
revanche serait longue, violente et qu’elle excluait tout avenir pour les
non-musulmans. Qu’ils n’empêcheraient pas cette révolution arabo-islamique de
s’exprimer, puisqu’ils la jugeaient juste et bienfaitrice ». <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il y a dans ce passage
une sorte d’aveu en demi-teinte qu’Albert Camus avait eu raison. Je cite
encore :<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">« En Algérie, je
suis ainsi, comme d’autres, tombé dans le travers d’un préjugé pro-islamique au
moment où les progressistes français sacralisaient les insurgés algériens comme
ils avaient sacralisé les prolétaires staliniens. Puis j’ai réalisé, et ce fut l’objet
de ma polémique avec Sartre, que l’Islam dominait l’inspiration fondamentale de
la guerre d’indépendance. Cela n’ôtait rien, selon moi, aux crimes de la
colonisation ni aux vertus de la révolution mais cela devait infléchir les
dimensions d’une solidarité absolue ».<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">« Infléchir les
dimensions d’une solidarité absolue » !<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Comme cela est
dit ! Quel euphémisme ! Mais n’y a-t-il pas là, de toute évidence, un
aveu que Camus avait bien vu les choses et qu’il avait eu, une nouvelle fois,
raison contre les intellectuels de son époque ; et que lui, n’avait pas
été en effet d’une solidarité absolue avec ce qu’il considérait comme
mauvais ?<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">En conclusion, je dirai
donc que si Camus a eu tort de ne pas être suffisamment clair, sa position
était en parfaite adéquation avec toute sa pensée et que militer pour
l’indépendance telle qu’elle se profilait à l’horizon, aurait consisté, pour
lui, à renier toute sa pensée philosophique la plus profonde. Ce n’était pas
possible.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Lors d’un colloque qui a
eu lieu à Tipaza, Madame Agnès Spiquel grande spécialiste de l’œuvre de Camus,
a rappelé : <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">« Vous avez dit
d’emblée la chose juste : « il n’a pas choisi son camp ». Avant de revenir sur
l’incident dont vous parlez, je voudrais vous donner un témoignage très direct.
Nous avons fait en 2006 un colloque à Tipaza et à Alger, le premier grand
colloque officiel de l’université d’Alger après la décennie de terrorisme. Un
écrivain algérien (dont je me reproche de ne pas avoir noté le nom) est venu y
faire un témoignage bouleversant. « Quand j’avais 17 ans, je lisais
« Noces ». Quand j’avais 20 ans, on est venu me dire « Camus est
un ennemi ». Et puis j’ai traversé les dix ans de la décennie noire, avec
d’un côté les islamistes et de l’autre le gouvernement. Deux camps impossibles
à soutenir. On s’est fait tuer ou on est partis en exil. J’ai compris Camus ce
jour-là ». C’est tout ce que je puis vous dire sur « il n’a pas choisi son camp
» : pour lui, chacun des deux camps était impossible ». <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Pourquoi ne s’est-il pas
exprimé clairement sur cette question ? Ce qu’il a dit et que l’on peut
admettre, est qu’il ne voulait surtout pas ajouter des sources de conflits
supplémentaires ; ce qui n’aurait pas manqué d’advenir, s’il avait évoqué
clairement son hostilité au terrorisme et surtout son analyse selon laquelle le
FLN se dirigeait vers une forme de totalitarisme communiste ou islamiste.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Dès lors cette position
n’est pas une erreur ou une insuffisance comme on le dit parfois mais est au
contraire en parfaite adéquation avec toute sa pensée. Je dirai que tel qu’il
était et tel qu’il pensait, Albert Camus ne pouvait pas avoir une autre
position.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il ne fut pas le seul à
adopter cette position. Comme le montre très bien Jean Birnbaum dans son
essai : « Le courage de la nuance », une autre intellectuelle
Germaine Tillon condamna le recours au terrorisme du FLN et dans un entretien
qu’elle eut avec un des chefs du FLN, elle déclara sans sourciller qu’ils
étaient des assassins ! Elle pensait aussi que l’Algérie qui allait naître
de l’action du FLN serait une dictature.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Est-ce à dire enfin que
Camus aurait été contre toute forme d’indépendance ?<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Je ne pense pas et je
suis même certain que l’on ne peut aller dans ce sens même si sa mort
prématurée en 1960 ne lui a pas laissé le temps de dire les choses.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il est difficile et j’ai
souvent moi-même protesté contre le fait de faire parler les morts, mais rien
ne peut m’empêcher de penser que si la guerre d’indépendance de l’Algérie avait
été dirigée par un Bourguiba ou un Nelson Mandela, Albert Camus n’aurait eu
aucun mal à la soutenir. Encore que les grands hommes ne garantissent pas
l’avenir. On le voit avec la triste régression de la Tunisie et celle
différente de l’Afrique du Sud.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">En réalité Albert Camus
se faisait une idée assez claire de l'Algérie qu'il souhaitait. Il le dit dans
une conférence à l'Algérienne en 1958.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">« Ce que je veux
dire de plus précis, c'est que nous sommes beaucoup à espérer ce qu'on appelle
maintenant l'Algérie de demain. Je ne sais pas si cette Algérie se fera. Je ne
sais pas non plus dans quelles conditions elle se fera. Je ne sais pas non plus
ce qu'elle coutera encore en sang et en malheur mais ce que je puis dire, c'est
que cette Algérie de demain, nous autres écrivains Algériens, nous l'avons
faite hier. Je veux dire que nous avons été une école d'écrivains algériens et
quand je dis école, je ne veux pas dire un groupe d'hommes obéissant à des
doctrines ou des règles, je veux dire simplement un groupe d'hommes exprimant
une certaine force de vie, une certaine terre, une certaine manière d'aborder
les hommes.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Nous avons donc été une
école où il y avait, à mon avis, je parle en termes de talents, autant de noms
arabes que de noms français. Audisio l'a déjà dit mieux que moi mais je
le répèterai après lui avec toute la force dont je suis capable.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Finalement, une terre
qui a produit des hommes qui s'appelaient Roy, Roblès, Audisio d'un côté et de
l'autre côté Mammeri, Feraoun et un certain nombre d'autres, qui a permis à ces
écrivains de s'exprimer en même temps, dans la même langue et dans la liberté,
cette terre... car finalement, soyons justes, ce ne sont pas les
institutions qui ont permis ça, c'est simplement le travail que nous avons
fait, tous en commun, surtout la manière dont nous nous sommes abordés, les uns
les autres. Eh bien cette école a donné à mon sens un bon exemple, un beau
modèle de ce que pourrait être l'Algérie de demain. Voilà personnellement
ce dont je suis le plus fier ». <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Ma thèse est donc
qu’Albert Camus, anti colonialiste de la première heure, aurait très bien pu
soutenir une indépendance de l’Algérie conduite par des hommes ouverts et
désireux d’installer en Algérie un pays pour deux populations ; et, rien
chez lui, ne l’aurait empêché d’accepter une Algérie gouvernée par un Ferhat
Abbas, avant qu’il n’évolue par nécessité politique.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Dans un livre récent
très intéressant « Camus et le FLN », l’auteur Tarick Djerroud montre
que Camus a, à un moment, accepté cette idée d’indépendance et qu’il en est
revenu lorsque le FLN a modifié sa doctrine d’origine, celle qui prévoyait une
Algérie ouverte.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">C’est indiscutablement
la France par sa politique coloniale injuste, contraire à ses propres valeurs,
par ses persécutions dès le début, de tous ceux qui souhaitaient simplement
faire évoluer les choses et installer l’égalité des habitants, qui a créé les
conditions d’une révolte, le recours au terrorisme qui est une forme de
désespoir et à la fermeture des Algériens sur eux-mêmes.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Déjà dans une chronique
il écrivait :<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">« J’ai lu dans un
journal du matin que 80% des Arabes désiraient devenir des citoyens français.
Je résumerai au contraire l’état actuel de la politique algérienne en disant
qu’ils le désiraient effectivement, mais qu’ils ne le désirent plus. Quand on a
longtemps vécu d’une espérance et que cette espérance a été démentie, on s’en
détourne et l’on en perd jusqu’au désir ». <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Certains ne seront pas d’accord
avec cette analyse et nous ne saurons jamais ce qui serait advenu ni ce que
Camus aurait écrit mais l’hypothèse n’a rien de choquant, me semble-t-il, et se
trouve bien en adéquation avec toute la vie et la pensée d’Albert Camus.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Dans sa très belle
lettre, au lendemain de la mort de Camus, Sartre qui fut dans le passé si
cruellement méprisant, alla au cœur, au principe même de toute la pensée
d’Albert Camus et il écrivit cette phrase qui, à mon sens, donne, en effet
toute sa portée à l’œuvre Camusienne :<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">« Son humanisme
têtu, étroit et pur, austère et sensuel, livrait un combat douloureux contre
les événements massifs et difformes de ce temps. Mais, inversement, par
l’opiniâtreté de ses refus, il réaffirmait, au cœur de notre époque, contre les
machiavéliens, contre le veau d’or du réalisme, l’existence du fait moral. Il
était pour ainsi dire cette inébranlable affirmation. Pour peu qu’on lût ou
qu’on réfléchît, on se heurtait aux valeurs humaines qu’il gardait dans son
poing serré : il mettait l’acte politique en question ».<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Oui, Camus luttait
contre le réalisme qui s’écarte de la morale. Oui, le réalisme voulait que la
guerre d’indépendance soit menée ainsi qu’elle l’a été en recourant au
terrorisme aveugle. Mais était-ce moral ? Non de toute évidence.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">De même le réalisme
voulait qu’en effet les Européens d’Algérie soit amenés à quitter leur terre en
raison du comportement des pouvoirs successifs mais était-ce, pour autant,
moral ? Non à coup sûr.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Dès lors Albert Camus ne
pouvait accepter l’indépendance dans ces conditions lui qui, très jeune, avait
pourtant condamné très fermement la politique coloniale.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">J’ai écrit, un peu plus
haut, que je regrettai que Camus n’ait pas assez expliqué sa position. En
réalité, pour qui prend la peine de bien le lire, cette position, telle que je
viens de l’analyser est dite par lui de manière suffisamment claire.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il faut lire
l’avant-propos qu’il donna à ses « Chroniques algériennes
1939-1958 », parues en 1958 pour s’en convaincre et notamment ceci :<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">« Tels quels, ces
textes résument la position d’un homme qui, placé très jeune devant la misère
algérienne, a multiplié vainement les avertissements et qui, conscient depuis
longtemps des responsabilités de son pays, ne peut approuver une politique de
conservation ou d’oppression en Algérie. Mais, averti depuis longtemps des
réalités algériennes, je ne puis non plus approuver une politique de démission
qui abandonnerait le peuple arabe à une plus grande misère, arracherait de ses
racines séculaires le peuple français d’Algérie et favoriserait seulement, sans
profit pour personne, le nouvel impérialisme qui menace la liberté de la France
et de l’Occident ».<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Je pense que les
Algériens pourront admettre, dans l’avenir, cette position morale de
Camus. Aimer Camus, oui ils le pourront, sans se renier, sans trahir
leur patrie.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Je sens d’ailleurs que
de plus en plus d’Algériens aiment Camus et son œuvre dans laquelle ils
découvrent les plus belles descriptions de leur pays et commencent à comprendre
ses exigences morales.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Je ne verrai
probablement pas, de mon vivant, la complète réconciliation, l’idéologie
dominant encore pour quelques temps encore mais je reste persuadé que ce temps
viendra.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">J’ai écrit longuement
sur cette question parce que je pense qu’elle est essentielle et qu’elle est
tout à fait emblématique de ce qu’est la pensée Camusienne ; et cette
pensée n’est pas une erreur comme on voulut quelques fois le dire.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Et maintenant que j’ai
donné ma version concernant la position d’Albert Camus sur la guerre d’Algérie,
posons-nous la question suivante : Les Algériens, jeunes et moins jeunes,
ont-ils des raisons d’aimer Camus ? Et cela malgré ses positions sur la
guerre d’indépendance et sans avoir alors le sentiment de trahir leur pays, de
manquer de patriotisme ?<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Je le crois et je vais
dire pourquoi.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Evidement d’abord, et
cela beaucoup l’admettent, parce qu’il a écrit sur ce pays des pages
inoubliables et qu’en les lisant les Algériens y verront des raisons
supplémentaires d’aimer leur pays. Tout ce qu’il dit des sentiments que lui
inspire la beauté des paysages et du climat, font de lui, même s’il est de
toute évidence un écrivain universel, un écrivain profondément algérien.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Ensuite, il faut qu’ils
cessent de croire qu’il a été à quelque moment que ce soit colonialiste. Il a
été, parmi les premiers et à une époque où cela était très rare, à écrire des
choses très fortes sur les fautes du pouvoir français et à condamner le
colonialisme, ses abus, son rejet des Algériens, son refus d’en faire des
citoyens. Ceux qui ont encore des doutes, devront relire ses reportages en
Kabylie et lire le magnifique hommage que Mouloud Feraoun adressa à Camus :
« Vous étiez bien jeune … je voyais que vous étiez un homme bien ».<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il avait, en effet,
vingt-cinq ans en 1939 date de ces articles.<span style="color: #333333;"> </span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Quant au reste qui a
fait polémique, ceux-là garderont leurs sentiments et estimeront toujours qu’il
aurait dû prendre parti pour l’indépendance mais ils pourront au moins lui
reconnaître des raisons estimables et notamment de rester fidèle à ce qu’il
croyait profondément et pour quoi il avait écrit et lutté. Et que cette
fidélité à ses convictions les plus profondes telles que je les ai analysées
plus haut, n’est pas méprisable et peut être comprise. Les Algériens ont été
conduits à ne pas connaître leur véritable histoire et notamment la guerre
civile intérieure qui a eu lieu.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Cependant, de plus en
plus ils veulent connaître cette histoire. On a vu pendant le Hirak les
Algériens et, notamment, les jeunes évoquer des noms que l’on avait voulu leur
faire oublier.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Cette complexité
retrouvée et le sens des nuances, les conduiront sans doute à accepter, sinon
du moins à un peu mieux comprendre les réticences d’Albert Camus et à trouver
le juste équilibre dans leur appréciation.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: center;"><span style="font-family: arial;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEibFBp49aHBzEmIlIF4usG1BuMaFBOjTt8B9mSI3yPuze5uf3TQmqJtF29_ulTIjpD3OWJtI7UUrnffgSw4vmI1ILIWzVfrYPG9zNaajpKhvJs6fIVAwQgOAlCaf0Vr_Xb00vM3AlnCVjemxLDE8JH7oKmdLUBOjatyeXo2tAKKkuWtfJmZAQkRpFhN2czA" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="" data-original-height="1024" data-original-width="762" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEibFBp49aHBzEmIlIF4usG1BuMaFBOjTt8B9mSI3yPuze5uf3TQmqJtF29_ulTIjpD3OWJtI7UUrnffgSw4vmI1ILIWzVfrYPG9zNaajpKhvJs6fIVAwQgOAlCaf0Vr_Xb00vM3AlnCVjemxLDE8JH7oKmdLUBOjatyeXo2tAKKkuWtfJmZAQkRpFhN2czA" width="179" /></a></span></div><p></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>APPRENDRE DE CAMUS</b><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">J’espère vous avoir
donné l’envie de lire Camus, de mieux connaître sa vie et son œuvre. Ce petit
livre je l’ai écrit surtout pour les jeunes qui pourraient penser que Camus
mort en 1960 est du domaine des classiques et que sa pensée n’est plus
d’actualité.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Ce serait une erreur.
Moi qui tiens une page Facebook : « Les amis d’Albert Camus »,
je vois bien qu’il est lu, partout dans le monde et que les lecteurs
d’aujourd’hui, jeunes et moins jeunes, trouvent encore en lui beaucoup
d’enseignements, des méthodes de réflexion et de pensée et une aide quand ils
doivent, parfois, lutter contre les tyrannies diverses.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Je dirai que Camus est un
juste.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Mais surtout si vous
entrez dans son œuvre, ce qui demande toujours un effort, cela est
vrai pour tous les écrivains - je dirai même pour tous les
commencements en sport, en art, vous éprouverez ensuite du plaisir. Je
suis sûr que vous viendra l’envie de lire à haute voix, certains de ses textes.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">On aura compris que ce
texte sur Albert Camus est une invitation à la lecture. Aimez Camus ou tout
autre écrivain. Et lorsque vous appréciez une œuvre littéraire, intéressez-vous
à la vie de l’auteur car cela vous aidera à l’apprécier encore davantage, surtout
comme dans le cas de Camus où toute cette vie de sa naissance à sa mort, est si
émouvante.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">La mort d’Albert Camus
dans un accident de la route en 1960 a été un choc. Une grande émotion s’est
levée en France et en Algérie et de nombreux écrivains lui ont rendu hommage.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Parmi ces hommages, il y
a la lettre de Jean Paul Sartre qui, après avoir été un adversaire pas toujours
loyal de Camus, a su trouver les mots pour dire la grandeur de Camus. Il y a
eu, aussi, et c’est pour moi le plus émouvant, l’hommage que lui ont rendu les
écrivains algériens et français d’Algérie dans une numéro spécial de la Revue
Simoun. Eux aussi avaient aimé Camus.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Oui, cette mort, jeune,
a été un drame mais avec le recul, avec le temps qui a passé, nous gardons à
l’esprit l’image du jeune homme si doué et dont les écrits nous aident encore à
vivre.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">De tout son parcours,
que retenir ? Son amour pour la vie et la beauté du monde, son style
magnifique dans lequel on rencontre des phrases que l’on a envie de lire à
haute voix et de citer, son sens de l’amitié et, en permanence, comme un fil
rouge, le souci de la justice. Oui, Camus est un juste.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Ce petit livre qui est,
comme je l’ai dit, un exercice d’admiration, reprend, dans le fond, celui que
j’avais déjà écrit en 2004 qui était une lettre adressée à la jeunesse
algérienne que, déjà, je voulais amener à aimer Camus.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Depuis, j’ai mieux connu
l’œuvre de cet écrivain et je n’ai jamais été déçu. Sur un grand nombre de
points il m’a amené à mieux penser, à être moins dans une réaction idéologique,
à comprendre la complexité du monde et des situations.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Puisse-t-il avoir le
même effet sur ceux qui liront ce petit livre et qui liront Camus. Non
seulement ils éprouveront du plaisir à découvrir ses textes mais ils sortiront
de ces lectures plus aptes, mieux armés pour comprendre le monde, grandis d’une
certaine façon.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;">
</p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">En conclusion :
aimez Camus car c’est un juste.</span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: center;"><span style="font-family: arial;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEi_lw1k85NI5De0oeXcziVN-qJdEISTMOV96NhAP0EhZT4zT1rjVwb60O1fgJmEyDd-D6vBItX02XGHzRn8Wo56QM4UID6JA4Mre6h1cP3hM0NR-9Zcn4lwqKPmeyV8bmPIAiB1Yt76OjTHhz8lT74OZvaLSmtepkljuXCmqCBxYaGE9Eo7wDK6cYNQES1J" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="" data-original-height="1576" data-original-width="1576" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEi_lw1k85NI5De0oeXcziVN-qJdEISTMOV96NhAP0EhZT4zT1rjVwb60O1fgJmEyDd-D6vBItX02XGHzRn8Wo56QM4UID6JA4Mre6h1cP3hM0NR-9Zcn4lwqKPmeyV8bmPIAiB1Yt76OjTHhz8lT74OZvaLSmtepkljuXCmqCBxYaGE9Eo7wDK6cYNQES1J" width="240" /></a></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEjY-Bd-q6PgeC9zp5fZhvqKGcKCPz0L_wbea83zQWz9EHvN95y2aFZeK7UXWLLsMdtFwTQw9HiYp6WD5LFFEPZ3fQeVobvrzBa98RyiIyMOKLixuIxLZAlksug1qoBOH1UI3gKu2CtGvhZ9bl3OIPMT4JFFxh9jCMhm-vpeX9-WnNppWafWwJiMnSkJ7Yc3" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="" data-original-height="320" data-original-width="215" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEjY-Bd-q6PgeC9zp5fZhvqKGcKCPz0L_wbea83zQWz9EHvN95y2aFZeK7UXWLLsMdtFwTQw9HiYp6WD5LFFEPZ3fQeVobvrzBa98RyiIyMOKLixuIxLZAlksug1qoBOH1UI3gKu2CtGvhZ9bl3OIPMT4JFFxh9jCMhm-vpeX9-WnNppWafWwJiMnSkJ7Yc3" width="161" /></a></div><a href="https://www.amazon.fr/Aimer-Camus-Jean-Pierre-Ryf/dp/B0CM1JVKP1/ref=sr_1_1?crid=1O8VHSZ7PFCMP&fbclid=IwAR2uBVzfibc9rWnuXBQ0vy-Phx5NvbPO82Qpbmj9VNQfT5ykDr0ynYOUYs0&keywords=jean+pierre+ryf+aimer+camus&qid=1700628362&sprefix=%2Caps%2C125&sr=8-1">Livre de Jean Pierre Ryf</a></div><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><b>*****</b></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">1. Mathieu-Job. Mon cher Albert. Lettre à Camus. Elyzad. 2021<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">2. Le Premier Homme. Gallimard. Folio. 2000<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">3. Le Premier Homme. Gallimard. Folio. 2000<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">4. Réflexions sur la guillotine. La Pléiade. Essais. Gallimard. (p.2022 et
s.)<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">5. Jean Michel Wavelet. Albert Camus. La voix de la pauvreté. L’Harmattan. 2022<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">6. Albert Camus-Jean Grenier. Correspondance 1932 -1960. Gallimard. 1981<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">7. Albert-Camus-MariaCasarès.Correspondance.1944 -1959. Gallimard. 2017<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">8. Jean Pierre Ryf. Albert Camus et les Algériens : Noces ou
divorce ? Atlantica. 2004<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">9. Albert Camus .Conférences et discours.1936-1958.Gallimard. 2017<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">10. Albert Camus. Chroniques Alégriennes.1939-1956. Gallimard. Folio. 2002<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">11. Xavier Le Clerc. Un homme sans titre. Gallimard. 2022<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">12. Albert Camus. La Pléiade. Les essais. Gallimard.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">13. Albert Camus. Correspondance avec ses amis Benisti. 1934 -1958. Bleu Autour.
2019<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">14. Jean Birnbaum. Le courage de la nuance. Le Seuil. 2021<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">15. Hélène Mauler. Le théâtre de Camus. Editions Ides et Calendes.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">16. Tari Djerroud. Camus et le FLN. Editions Éric Bonnier. 2022<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">17. Roger Vetillard. La guerre d’Algérie, une guerre sainte ? Ed.Atlantis.
2020<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
</p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">18. Jean Daniel. Réconcilier la France. Ed. L’observatoire. 2021<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 35.4pt; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> <u>Du même auteur</u> :<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> <b>Algérie, Algérie. Que me veux-tu ?</b> Atlantica
2004<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; margin-left: 35.4pt; margin-right: 0cm; margin-top: 0cm; margin: 0cm 0cm 0cm 35.4pt; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>Justice et Littérature.
Regards croisés</b>. Atlantica<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; margin-left: 35.4pt; margin-right: 0cm; margin-top: 0cm; margin: 0cm 0cm 0cm 35.4pt; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>Albert Camus et les Algériens.
Noces ou divorce ?</b> Atlantica 2004<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; margin-left: 35.4pt; margin-right: 0cm; margin-top: 0cm; margin: 0cm 0cm 0cm 35.4pt; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>Retour au pays.
Nouvelles.</b> Atlantica 2007<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; margin-left: 35.4pt; margin-right: 0cm; margin-top: 0cm; margin: 0cm 0cm 0cm 35.4pt; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>Tombeaux pour mes
chiens.</b><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; margin-left: 35.4pt; margin-right: 0cm; margin-top: 0cm; margin: 0cm 0cm 0cm 35.4pt; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>Le vieux monsieur à
Venise</b>. Autoédition<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; margin-left: 35.4pt; margin-right: 0cm; margin-top: 0cm; margin: 0cm 0cm 0cm 35.4pt; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>Pèlerinage en Algérie.</b> Autoédition
Amazon 2017<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;">
</p><p class="MsoNormal"><span style="line-height: 107%;"><span style="font-family: arial;"><b><br /></b></span></span></p><p class="MsoNormal"><span style="line-height: 107%;"><span style="font-family: arial;"><b>NB :</b></span></span></p><h1 class="text-4xl text-white lg:text-5xl lg:leading-tight" style="--tw-border-opacity: 1; --tw-ring-color: rgba(59, 130, 246, 0.5); --tw-ring-inset: var(--tw-empty, ); --tw-ring-offset-color: #fff; --tw-ring-offset-shadow: 0 0 #0000; --tw-ring-offset-width: 0px; --tw-ring-shadow: 0 0 #0000; --tw-shadow: 0 0 #0000; --tw-text-opacity: 1; border-color: rgba(197, 195, 190, var(--tw-border-opacity)); border-style: solid; border-width: 0px; box-sizing: border-box; line-height: 1.25; margin: 0px;"><span style="background-color: white;"><span style="font-family: arial; font-size: small;">Conception de la justice : les débats entre François Mauriac et Albert Camus</span></span></h1><p class="MsoNormal"><span style="background-color: white; line-height: 107%;"><b><span style="font-family: arial;"></span></b></span></p><div class="mt-2 text-2xl" style="--tw-border-opacity: 1; --tw-ring-color: rgba(59, 130, 246, 0.5); --tw-ring-inset: var(--tw-empty, ); --tw-ring-offset-color: #fff; --tw-ring-offset-shadow: 0 0 #0000; --tw-ring-offset-width: 0px; --tw-ring-shadow: 0 0 #0000; --tw-shadow: 0 0 #0000; border-color: rgba(197, 195, 190, var(--tw-border-opacity)); border-style: solid; border-width: 0px; box-sizing: border-box; line-height: 2rem; margin-top: 0.5rem;"><span style="background-color: white;"><span style="font-family: arial;"><b><a href="https://www.canalacademies.com/emissions/au-fil-des-pages/conception-de-la-justice-les-debats-entre-francois-mauriac-et-albert-camus?fbclid=IwAR2nSPjMQW1E7yvpzlH2-AlsGoOIfzwlR9Uj-LHqmAP6qEy9Sfh5sf87L-g">Entretien avec Raphael Draï par Damien Le Guay</a></b></span></span></div><p class="MsoNormal"><span style="line-height: 107%;"><span style="font-family: arial;">https://www.canalacademies.com/emissions/au-fil-des-pages/conception-de-la-justice-les-debats-entre-francois-mauriac-et-albert-camus?fbclid=IwAR2nSPjMQW1E7yvpzlH2-AlsGoOIfzwlR9Uj-LHqmAP6qEy9Sfh5sf87L-g</span></span></p><p></p>rachid barnathttp://www.blogger.com/profile/06811627327382795758noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1861578819172944744.post-24353910872999514632023-11-11T09:28:00.018-08:002023-11-12T00:29:30.650-08:00Lettre* ouverte de Maître Abir Moussi à son comité de défense<div style="text-align: justify;"><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: arial;"><b><i><span face="Arial, sans-serif">Détenue arbitrairement depuis le 3 octobre 2023 par Kais </span><span style="background-color: white;">Saïed</span><span face="Arial, sans-serif">, </span></i></b><b><i><span face="Arial, sans-serif">Maître Abir Moussi Présidente du Parti Destourien Libre adresse <a href="https://www.facebook.com/watch/?v=347122264661880">un message</a>, à </span></i></b></span><b><i><span style="font-family: arial;"><a href="https://www.businessnews.com.tn/Abir-Moussi-appelle-son-comit%C3%A9-de-d%C3%A9fense-%C3%A0-se-retirer,520,133366,3?fbclid=IwAR3skYK6alQSLnR3fwBOPduofp827YcIDwmsO50XZz2rhmJCnQBLJtKhj6k">son Comité de Défense.</a></span></i></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><b><i><br /></i></b></p></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEjolPmlKBh-tEHWkAX16HSYO7OWEMHBzdTHdKsXZDgwqRgbQykPRHZSN7RS2GPvTTglZGa_Xy-SLgjwIA8CbuLkG2mJ4aJIfbQKtVDENMqS7ChiHcDk2v7AWUSu7Rp2bfXI_6pgkRGRc_9MYu_9JrA7B7vPqF9v9p7E-QYk_PFmwgwfFxJXynq4EaSvzwLD" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-family: arial;"><img alt="" data-original-height="488" data-original-width="840" height="186" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEjolPmlKBh-tEHWkAX16HSYO7OWEMHBzdTHdKsXZDgwqRgbQykPRHZSN7RS2GPvTTglZGa_Xy-SLgjwIA8CbuLkG2mJ4aJIfbQKtVDENMqS7ChiHcDk2v7AWUSu7Rp2bfXI_6pgkRGRc_9MYu_9JrA7B7vPqF9v9p7E-QYk_PFmwgwfFxJXynq4EaSvzwLD" width="320" /></span></a></div></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEi2xCVthlqAPE8xxPQUgc-_kgA4QsZpXWJGbUrg0EHX-jS1XnWwDgKZfdawnNW3MPf6XlBMH2JBF1QxgffMPm4ZkU23Hf-ykU9K-4ikr_oZzhkel-F289YqtcwbQP29qEY8qAzOyx2yQbs32vbpA6LUTIjOVxCGQJqqYljHIPV13qJjqFF4Pd9ttnxFE8vD" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-family: arial;"><img alt="" data-original-height="1754" data-original-width="1241" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEi2xCVthlqAPE8xxPQUgc-_kgA4QsZpXWJGbUrg0EHX-jS1XnWwDgKZfdawnNW3MPf6XlBMH2JBF1QxgffMPm4ZkU23Hf-ykU9K-4ikr_oZzhkel-F289YqtcwbQP29qEY8qAzOyx2yQbs32vbpA6LUTIjOVxCGQJqqYljHIPV13qJjqFF4Pd9ttnxFE8vD" width="170" /></span></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://www.facebook.com/100090567499727/videos/347122264661880"><span style="font-family: arial;">lecture de la lettre de Abir Moussi, par Me Karim Krifa</span></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="background-color: white; color: #050505; font-family: arial; text-align: start;">: <b>الأستاذة عبير موسي </b> </span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="background-color: white; color: #050505; font-family: arial; text-align: start;"><b>"</b>إما الخروج من مركز الاحتجاز مرفوعة الرأس, أو الذهاب إلى القبر مرتاحة الضمير <b>"</b></span></div><p></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><br /></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: arial;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 10pt;">Tunis le 9 novembre 2023,</span></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: arial;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 10pt;"><br /></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: arial;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 10pt;">Mes collègues, membres du comité de ma défense,</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: arial;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 10pt;">Je vous salue et vous remercie pour vos efforts pour que la vérité gagne
sur les mensonges.</span><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 18px;"> </span></span><span style="font-family: arial; font-size: 10pt;">Je vous envoie cette lettre depuis mon centre de détention arbitraire de la
prison pour femmes, de la Manouba.</span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: arial; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Chers collègues,<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: arial; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">J'ai suivi avec vous l'évolution de mon dossier depuis mon enlèvement le 3
octobre 2023; et je vous affirme aujourd'hui qu'avec mon expérience d'avocate
et ma lecture politique qui s'avère juste à chaque étape de notre combat contre
le régime qui détruit ce qui reste de notre République; que je suis détenue sur
instruction de Kais Saïed qui ne supporte pas le courage de notre parti (PDL)
de contester son projet de destruction de nos institutions.</span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: arial; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Il prouve qu’il est prêt à marcher sur les corps de ceux qui contestent son
pouvoir absolu dont nous souffrons tous, aujourd'hui.</span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: arial; font-size: 10pt;">Pour cela, sur ordre de Kais Saïed, la police a
fabriqué un dossier qu’elle a transmis à la justice pour se prononcer, alors
que nous savons que la justice est aux ordres et nullement indépendante.</span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: arial; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Mes collègues,<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: arial; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Ils savent tous, comme les Tunisiens le savent aussi, que j’ai anticipé
leurs mensonges et j’ai publié la preuve de mon innocence en ligne, avant
qu’ils ne commettent leur acte odieux; et cette preuve je l’ai faite constater
par l’huissier qui m’accompagnait lorsque je me suis rendu au bureau d’ordre de
la Présidence de la République.</span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: arial;"><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 10pt;">Donc je n'ai pas besoin de preuves supplémentaires.
Les choses sont claires.</span><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 10pt;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: arial; font-size: 10pt;">Mes collègues,
<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: arial; font-size: 10pt;">Poursuivre ma défense dans ce procès aujourd'hui et à
la lumière du grand nombre de violations du droit et des lois, équivaudrait à
participer à un simulacre de justice pour un dossier monté de toutes pièces. </span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: arial; font-size: 10pt;">Cela constituerait un blanchiment d'un véritable crime d'État commis par
Kais Saïed.</span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: arial; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Mes collègues,<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: arial; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Vous savez bien que quiconque se permet de piétiner les lois, n'éprouve
aucune gêne à porter une accusation passible de mort contre une citoyenne qui n'a fait qu'exercer son droit.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: arial; font-size: 10pt;">Il n'y a aucun espoir de justice ou d'équité de sa
part.</span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: arial; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">C’est pourquoi je vous demande, en toute confiance et sérénité, de cesser
de poursuivre la défense de ce dossier qui est invalide dans la forme et sur le
fond.</span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: arial; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Ne dissimulez pas leur honte, ne blanchissez pas leurs crimes et n’acceptez
pas le rôle de figurants dans leur comédie.</span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: arial; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Laissez-les en confrontation directe et ouverte avec moi, afin qu'ils
puissent exécuter leur plan de m'écarter de mon combat politique ou d'assassinat,
en instrumentalisant la justice et les institutions de l’Etat. Ils seront </span><span style="font-family: arial; font-size: 10pt;">éclaboussés du sang d'une femme tunisienne qui a refusé de se soumettre au
dictateur et a miné son trône avec la force de l'argumentation et de la preuve.</span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: arial;"><span face=""Arial",sans-serif" style="font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Aujourd'hui, je refuse de garder le silence sur le crime dont ils m’accusent,
à savoir : "attenter à la sureté de l'État" et à "l'unité de son peuple", en l'exposant aux dangers.</span><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 10pt;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: arial; font-size: 10pt;">Rassurez-vous, mes collègues.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: arial; font-size: 10pt;">Je les vaincrai dans tous les cas : soit en quittant le
centre de détention la tête haute, soit en allant dans la tombe la conscience
tranquille.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: arial; font-size: 10pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Salutations
confraternelles.</span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span face="Arial, sans-serif" style="line-height: 107%;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;"><i>* Lettre traduite par Rachid Barnat</i></span></span></p></div>rachid barnathttp://www.blogger.com/profile/06811627327382795758noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1861578819172944744.post-5145059480431933262023-11-07T12:33:00.004-08:002023-11-07T12:39:12.367-08:00Le mythe de la "terre d'Israël".<p style="text-align: center;"><span style="background-color: white;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; color: #050505; font-family: inherit; font-size: 15px; text-align: center; white-space: pre-wrap;"><br /></div><br /><div style="text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-size: 15px; white-space: pre-wrap;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhAuyaPRTzABnjW71WxD-VOyFKF9f6HgfQAj1LnBuvp3V_NG8dAEsThoRarDBFsKZJ0h0lZvXOMnGFH-7SLQq1uUvbCLD3mEBKjPvjbJwxyrK8vnrK9aUl8FFdYnivPJpk0Iysz9fi_NNX0yT87CnWnHGeRbQItEm5gFRu_uWa6UVoQFYffcDxoAvBHtwMp" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="" data-original-height="596" data-original-width="718" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhAuyaPRTzABnjW71WxD-VOyFKF9f6HgfQAj1LnBuvp3V_NG8dAEsThoRarDBFsKZJ0h0lZvXOMnGFH-7SLQq1uUvbCLD3mEBKjPvjbJwxyrK8vnrK9aUl8FFdYnivPJpk0Iysz9fi_NNX0yT87CnWnHGeRbQItEm5gFRu_uWa6UVoQFYffcDxoAvBHtwMp" width="289" /></a></div></span></div><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="background-color: white; color: #050505; white-space: pre-wrap;"><b><span style="font-family: arial;">Shlomo Sand</span></b></span></p><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="background-color: white; color: #050505; margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il arrive que l'histoire fasse preuve d'ironie, notamment lorsque l'on touche au domaine de l'invention des traditions, et <a style="color: #385898; cursor: pointer;" tabindex="-1"></a>particulièrement des traditions du langage. Bien peu sont attentifs au fait, ou prêts à reconnaître, que dans les textes bibliques Jérusalem, Hébron, Bethléem et leurs environs ne font pas partie de la terre d'Israël, laquelle se limite à la Samarie, autrement dit à la terre du royaume d'Israël septentrional ! </span></div><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Sachant qu'il n'a jamais existé de monarchie unissant les royaumes de Judée et d'Israël, aucune dénomination territoriale hébraïque de l'ensemble n'est apparue ; c'est ainsi qu'a été conservée telle quelle, dans tous les récits bibliques, l'appellation de la région du temps des pharaons : « pays de Canaan ». Dieu promet à Abraham, le premier converti : « Je te donnerai, à toi et à tes descendants après toi, le pays où tu séjournes comme étranger, tout le pays de Canaan » (Genèse, 17). Plus tard, sur le même ton, il ordonne à Moïse : « Monte sur cette montagne d'Abarim, sur le mont Nebo, au pays de Moab, vis-à-vis de Jéricho, et regarde le pays de Canaan » (Deutéronome, 32, 49). Ce nom, ainsi popularisé et connu, apparaît dans cinquante-sept versets. </span></div><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Jérusalem, en revanche, s'est toujours trouvée sur la terre de Judée ; cette dénomination géopolitique, enracinée à partir de la création du petit royaume dynastique de David, est mentionnée en vingt-quatre occasions. Aucun des auteurs de la Bible n'aurait imaginé d'appeler « terre d'Israël » le territoire entourant la ville sainte. Ainsi est-il écrit, par exemple, dans le deuxième livre des Chroniques : « Il renversa les autels, brisa et réduisit en poussière les ascherahs et les images sculptées, et abattit toutes les statues consacrées au soleil dans tout le pays d'Israël. Puis il retourna à Jérusalem » (34, 7). La terre d'Israël abritait beaucoup plus de pécheurs que la Judée, et elle figure dans onze autres versets, à connotation majoritairement péjorative. </span></div><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">En fin de compte, la base de la conception spatiale des auteurs de la Bible s'accorde avec d'autres témoignages de l'ère antique : l'appellation « terre d'Israël » n'apparaît dans aucun autre texte ou trace archéologique comme un espace géographique identifié et connu. « Cette généralité vaut également pour la longue période dite « du second temple » dans l'historiographie israélienne : la révolte victorieuse des Hasmonéens, dans les années 167 à 160 avant l'ère chrétienne, et le soulèvement défait des Zélotes des années 66 à 73 ne se sont pas déroulés en « terre d'Israël », selon toutes les sources écrites. On cherchera en vain ce terme dans les livres des Maccabées ou dans les autres récits externes. On perdrait également son temps à tenter de repérer la formule dans les essais philosophiques de Philon d'Alexandrie ou dans les écrits de Flavius Josèphe. </span></div><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Pendant toute la durée d'existence d'un royaume judéen, souverain ou sous tutelle, le territoire sis entre la mer et la rive orientale du Jourdain n'est jamais désigné par les termes « terre d'Israël » ! « Les noms de régions et de pays ont connu, dans le passé, de fréquents changements. Il n'est pas rare que des pays très anciens soient désignés par des noms donnés dans des phases ultérieures de leur histoire, mais cette pratique linguistique ne peut s'appliquer qu'en l'absence d'appellations anciennes bien connues et généralement admises. Chacun sait, par exemple, qu'Hammourabi n'a pas régné sur la terre d'Irak éternelle mais sur Babylone, et que Jules César a conquis la Gaule, et non pas la terre de France. Peu d'Israéliens, en revanche, savent que les rois bibliques David ou Josias ont régné sur des lieux appelés Canaan ou Judée, et que le suicide collectif de Massada n'a pas eu lieu en terre d'Israël.</span></div><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Ce passé sémantique « trafiqué » ne gêne aucunement les chercheurs israéliens. Ils reproduisent, chaque fois, leur anachronisme langagier sans remords ni hésitations. Yehouda Elitzour, professeur à l'université Bar-Ilan, éminent spécialiste de la Bible et de géographie historique, a en son temps résumé et formulé, avec une rare honnêteté, la position nationale-scientifique : « Selon nos concepts, il faut se garder du simplisme consistant à traiter de façon identique notre rapport à la terre d'Israël et celui d'autres peuples à leur patrie. Israël était Israël avant d'entrer dans le pays. Israël était Israël durant de nombreuses générations suivant son départ en exil, et cette terre, bien que déserte, est demeurée la terre d'Israël. Il n'en n'allait pas ainsi pour les nations du monde. Il n'y a d'Anglais qu'en Angleterre, et il n'y a d'Angleterre que parce que les Anglais y résident. Les Anglais qui ont quitté l'Angleterre, au bout d'une ou deux générations, cesseront d'être Anglais. Et si l'Angleterre se vidait des Anglais, elle cesserait d'être l'Angleterre. Il en va de même pour tous les peuples. </span><span style="font-family: arial;"> </span></div><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">La « terre d'Israël » théologique n'a définitivement pris forme qu'au début du XXe siècle, après des années passées au purgatoire protestant qui l'ont polie jusqu'à en faire un concept géopolitique resplendissant. La colonisation sioniste a extrait de la tradition rabbinique cette appellation, et en a fait dans la nouvelle langue des colons le nom exclusif permettant d'en revendiquer la propriété, et ce, entre autres, pour effacer la « Palestine », dont on a vu qu'elle avait été admise, non seulement dans toute l'Europe, mais aussi parmi tous les dirigeants sionistes de la première génération. </span></div><div dir="auto" style="font-family: inherit; font-size: 15px;"><br /></div><div dir="auto" style="font-family: inherit; font-size: 15px; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEi9tEkMpysWQ-G6xjTeDCLHMnztJe34WJGy0ZN2hLuVsuIxXeA7gqlTa2yq9DzczHekiUkcnEAAK9lUgABm1xa959JIE-KbBVdADrxfa-ZmVfF8VkH1xPU2_Lkoz6KvGOR_ToLtSNqebRNWqqj8kEdQWCUVUYpc7ntD4cR6NgxRGSEo0Vrh2nmJD07GBju2" style="font-family: "Times New Roman"; margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="" data-original-height="830" data-original-width="526" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEi9tEkMpysWQ-G6xjTeDCLHMnztJe34WJGy0ZN2hLuVsuIxXeA7gqlTa2yq9DzczHekiUkcnEAAK9lUgABm1xa959JIE-KbBVdADrxfa-ZmVfF8VkH1xPU2_Lkoz6KvGOR_ToLtSNqebRNWqqj8kEdQWCUVUYpc7ntD4cR6NgxRGSEo0Vrh2nmJD07GBju2" width="152" /></a></div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="background-color: white; color: #050505; font-family: "Segoe UI Historic", "Segoe UI", Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 15px; margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><div dir="auto" style="font-family: inherit;"><br /></div></div>rachid barnathttp://www.blogger.com/profile/06811627327382795758noreply@blogger.com5tag:blogger.com,1999:blog-1861578819172944744.post-70159017030318760332023-11-04T12:55:00.099-07:002024-02-04T06:30:40.639-08:00COMMENT ISRAEL REPOUSSE SES FRONTIERES POUR AGRANDIR CONTINUELLEMENT SON TERRITOIR <p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><b>Article paru dans : </b></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><b><a href="https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/israel-comment-repousser-ses-251405?fbclid=IwAR3JtmwFoz1CaCPIixV7lNGwfu8NVDwZC4JkoMFp7OOcDjU8A9VfDqMCujo">Agoravox</a> </b></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><b><a href="https://kapitalis.com/tunisie/2023/11/08/comment-israel-repousse-ses-frontieres-pour-agrandir-continuellement-son-territoire/">Kapitalis</a></b></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: arial; text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><b>Il suffit de faire la guerre au voisin, cette bonne vieille méthode de colonisation !</b></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><b></b></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: arial; text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><b><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhgkYfV6wCo1mzOg9A0l1KBGZ4V76FAcIsPknltO9USHkSuas8lqogv_RGlAt1P4DYdiZ9AVXOOGAzT63MHt1ye2HFhYGa9rneco3O2rOqTvmtnYajMqCoLmh7TfCJbnzYwr7MaXBST0SwOh4V02c6js33nhvOL4a1NzDxOG5VzRy3nTlI_yDj683xlwyt4" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="" data-original-height="909" data-original-width="720" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhgkYfV6wCo1mzOg9A0l1KBGZ4V76FAcIsPknltO9USHkSuas8lqogv_RGlAt1P4DYdiZ9AVXOOGAzT63MHt1ye2HFhYGa9rneco3O2rOqTvmtnYajMqCoLmh7TfCJbnzYwr7MaXBST0SwOh4V02c6js33nhvOL4a1NzDxOG5VzRy3nTlI_yDj683xlwyt4" width="190" /></a></b></span></div><p></p><span style="white-space: pre-wrap;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Ce qu'ont parfaitement compris les sionistes qui <a href="https://latroisiemerepubliquetunisienne.blogspot.com/2023/10/colonialisme-neocolonialisme.html">ont jeté leur dévolu sur la Palestine</a> avec le rêve d'y établir un <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9claration_Balfour_de_1917">"foyer pour les juifs</a>" qu'ils transforment en Etat dans un premier temps en 1948, puis de reconstituer <a href="https://latroisiemerepubliquetunisienne.blogspot.com/2023/11/le-mythe-de-la-terre-disrael.html">le grand Israël biblique</a>, cette <a href="https://www.facebook.com/Qofficiel/videos/353381510615706/">terre mythique promise par Dieu à son peuple élu</a>, en poussant ses frontières à la faveur des guerres qu'ils déclareront aux Palestiniens !</span></div></span><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><span style="white-space: pre-wrap;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Pour plaider leur cause auprès de l'ONU, les sionistes ont demandé "une terre pour un peuple sans terre, sur une terre sans peuple"; pour y établir un foyer pour les juifs d'Europe persécutés qui fuyaient le nazisme et les crimes d'Hitler.</span></div></span><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><span style="font-family: arial;"><span style="white-space: pre-wrap;"><div style="text-align: justify;">Les Occidentaux qui dominaient l'ONU, les pays "arabes" n'ayant pas voix au chapitre étant en majorité sous "tutelle" des empires coloniaux franco-anglais; vont saisir l'occasion pour absoudre leur lâcheté face à Hitler; et décident de partager la Palestine en deux : un territoire pour les "arabes" et un territoire pour les "juifs", sans plus de précision, laissant la porte ouverte à toutes les manœuvres pour les sionistes <a href="https://www.facebook.com/uneek24channel/videos/310527895205172">pour en dessiner les frontières à leur guise</a>.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span style="background-color: white; white-space: normal;">Pour les Occidentaux</span><span style="background-color: white; white-space: normal;">, ce sera une occasion de racheter à peu de frais leur faute, en accordant une terre </span><span style="background-color: white; white-space: normal;">aux juifs d'Europe</span><span style="background-color: white; white-space: normal;"> qui ne leur coûte rien; puisqu'ils le font au détriment d'un peuple qui n'y est pour rien dans la persécution des juifs par les nazis !</span></div></span></span><div style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEizzyUzXD96oYzqtrrQwgP6MCcUK2k4xs-rrCAMhNma4LlEBbZy1qQu1ICSd38hTbHOoC2lD34SF4nVWMnN72u01CfxnDPSpTtUe3OyOxHg874fK4wD7aAhBx7qIjYxfhXF-NCqbP3ohm7hbJMDKswvd01BQL5Ebei7IqWe3zz1cTSgk1WOcQ8-Ca8lahKW" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="" data-original-height="757" data-original-width="1280" height="189" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEizzyUzXD96oYzqtrrQwgP6MCcUK2k4xs-rrCAMhNma4LlEBbZy1qQu1ICSd38hTbHOoC2lD34SF4nVWMnN72u01CfxnDPSpTtUe3OyOxHg874fK4wD7aAhBx7qIjYxfhXF-NCqbP3ohm7hbJMDKswvd01BQL5Ebei7IqWe3zz1cTSgk1WOcQ8-Ca8lahKW" width="320" /></a></span></div><div style="text-align: center;"><p><b><i><span style="font-family: arial;">La Palestine, ou ce qu'il en reste, </span></i></b><b><i><span style="font-family: arial;">75 ans après la création de l'Etat d'Israël.</span></i></b></p></div><span style="font-family: arial;"><span style="white-space: pre-wrap;"><div style="text-align: justify;">Une fois obtenu le partage de la Palestine à la faveur d'une prétendue guerre de libération, faite par les juifs d'Europe venus massivement en Palestine, les sionistes vont proclamer l'Etat d'Israël en 1948 et commencer à en dessiner les frontières à la faveur des <a href="guerre israélo-palestinienne de 1948">guerres israélo-palestiniennes, dont la première, celle de 1948</a>. </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Pour cela, ils vont instrumentaliser <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Pogrom">pogromes</a>, <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Shoah">shoah</a> et <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Holocauste_(sacrifice)">holocauste</a>, jouant à outrance la victimisation des juifs et culpabilisant les Occidentaux, pour les dissuader de critiquer Israël, qui va finir par se croire au-dessus des lois !</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Leur stratégie sera la guerre, au prétexte de "sécuriser Israël"; à fin d'agrandir leur Etat !</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Et qui dit guerre, dit <a href="https://latroisiemerepubliquetunisienne.blogspot.com/2023/10/israel-une-maison-volee-nous-dit-une.html">des territoires à conquérir</a> par Israël chez les voisins "arabes" mais surtout chez les Palestiniens dont ils convoitent les territoires <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Plan_de_partage_de_la_Palestine">"accordés" par l'ONU en 1947</a>.</div></span></span><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><span style="font-family: arial;"><span style="white-space: pre-wrap;"><div style="text-align: justify;"><span><span><span style="font-family: arial;"><span style="text-align: left; white-space: normal;"><span><span><span style="white-space: pre-wrap;">Pour les sionistes, tous les moyens sont bons et tous les prétextes aussi pour créer les conditions d'une guerre. D'abord avec les "arabes" qui contestent l'injustice faite aux Palestiniens, puis avec les Palestiniens qui se révoltent contre leur sort d'éternels réfugiés. Quitte à fomenter les soulèvements et à diviser les Palestiniens, pratiquant la règle "diviser, pour mieux régner"; jusqu'à marginaliser l'OLP, pourtant disposée à signer les accords de paix d'Oslo bien qu'ils soient en défaveur des Palestiniens, <a href="https://www.facebook.com/watch/?v=343231641622905">pour lui préférer les Frères musulmans du Hamas</a> qu'ils ont soutenus et financés, pour bloquer tout processus de paix, selon le "stratège" Netanyahu.</span></span></span></span></span></span></span></div></span><span style="white-space: pre-wrap;"><div style="text-align: justify;"><br /></div></span><span style="white-space: pre-wrap;"><div style="text-align: justify;">Ainsi, d'une révolte à l'autre, d'une escarmouche/intifadha aux <a href="https://latroisiemerepubliquetunisienne.blogspot.com/2023/11/terrorisme-crime-contre-lhumanite-du.html">attaques épisodiques</a>, les sionistes vont grignoter un peu plus chaque fois, les territoires accordés par l'ONU aux Palestiniens. </div></span></span><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><span style="white-space: pre-wrap;"><div style="text-align: justify;"><span><span><span style="text-align: left;"><span><span><span style="font-family: arial;">Or l'armée israélienne est très vite devenue la 5éme puissance militaire au monde, grâce au soutien inconditionnel de la 1ere puissance mondiale, les EU qui les financent et les équipent en matériels militaires, <a data-cke-saved-href="https://www.blogger.com/blog/post/edit/1861578819172944744/7015901703031876033#" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Programme_nucl%C3%A9aire_isra%C3%A9lien">arme nucléaire</a> comprise.</span></span></span></span></span></span></div></span><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><span style="white-space: pre-wrap;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Ce qui fait que les prétendues guerres dont se prévalent les sionistes pour "se défendre" et "sécuriser Israël", sont des guerres asymétriques de type colonial, pour pousser toujours un peu plus les frontières d'Israël dans les territoires palestiniens et en chasser les Palestiniens.</span></div></span><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><span><span style="font-family: arial;"><div style="text-align: justify;"><span><span style="white-space: pre-wrap;">Comment s'étonner qu'au bout de 75 ans de conflit, Israël a réduit à peau de chagrin le territoire palestinien ? </span></span></div><div style="text-align: justify;"><span><span style="white-space: pre-wrap;"><br /></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span><span style="white-space: pre-wrap;">Le soutien américain à Israël s'explique entre autre, par l'existence d'une communauté juive américaine importante attachée à Israël et qui vote comme un seul homme; mais aussi par l'existence d'une <a href="https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/cultures-monde/ce-qu-il-reste-du-sionisme-9317206">communauté évangélique américaine, au sionisme messianique</a>, attachée elle aussi à Israël, composée de plus de 85 millions, qui vote aussi comme un seul homme, et qui veut protéger Jérusalem où <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Messie_dans_le_juda%C3%AFsme">le Messie</a> est attendu. </span></span></div><div style="text-align: justify;"><span><span style="white-space: pre-wrap;"><br /></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span><span style="white-space: pre-wrap;">Cela fait deux bases électorales importantes pro-israéliennes, que courtisent les Républicains mais aussi les Démocrates.</span></span></div><div style="text-align: justify;"><span><span style="white-space: pre-wrap;"><br /></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span><span style="white-space: pre-wrap;">D'ailleurs, ce n'est pas un hasard que les ministres des Affaires Etrangères américaines</span></span><span face="Verdana, Geneva, sans-serif" style="background-color: white; white-space: pre-wrap;"> </span><span><span style="background-color: white; white-space: pre-wrap;">sont souvent enfants de juifs </span></span><span style="background-color: white; white-space: pre-wrap;">d'Europe </span><span style="background-color: white; white-space: pre-wrap;">persécutés</span><span style="background-color: white; white-space: pre-wrap;"> par Hitler. Car q</span><span style="background-color: white;"><span style="white-space: pre-wrap;">ui mieux qu'eux pour collaborer avec les sionistes israéliens originaires d'Europe eux aussi, que d'avoir à ce poste un <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Ashk%C3%A9nazes">juif ashkénaze</a>, pour veiller aux intérêts d'Israël et lui assurer un soutien inconditionnel et total. </span></span></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span><span style="background-color: white;"><span style="white-space: pre-wrap;">I</span></span></span><span style="background-color: white; text-align: left;"><span style="text-align: justify;">l faut dire qu'</span></span><span style="background-color: white;"><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Henry_Kissinger">Henri Kissinger</a>, <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Madeleine_Albright">Madeleine Albright</a></span><span style="background-color: white; text-align: left;"><span style="text-align: justify;"> et </span></span><span style="background-color: white; color: #202122; text-align: left;"><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Jared_Kushner"><span>Jared Corey Kushner</span></a><span face="sans-serif" style="font-weight: bold;">, </span></span><span style="background-color: white;">ont fait du beau travail, pour assurer la "sécurité d'Israël" au dépens des Palestiniens. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="background-color: white; text-align: left;"><span style="text-align: justify;">Quant à </span></span><span style="background-color: white;"><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Antony_Blinken">Antony Blinken</a>, il soutient les "<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Accords_d%27Abraham">Accords d'Abraham</a>" mis en place par son prédécesseur en accord avec <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Benyamin_Netanyahou">Benjamin Netanyahu</a>; et tente de rallier les pays "arabes" pour les ratifier, reconnaître Israël et normaliser leurs relations avec cet Etat </span><span style="background-color: white; text-align: left; white-space: pre-wrap;">sans frontières clairement définies et extensives à souhait ... de "crise, en crise".</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="background-color: white;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span><span><span><span><span style="background-color: white;">Or les pays "arabes" qui ont normalisé leurs relations avec l'Etat hébreux (Turquie, Egypte, Bahreïn, EAU, Maroc, Soudan, ...), égoïstement ont "oublié" la cause palestinienne; puisqu'il n'ont posé aucune condition pour que Israël reconnaisse un Etat palestinien libre et indépendant, dans les nouvelles frontières de 1967 que lui reconnaît l'ONU après la guerre des six jours qui a couté aux Palestiniens la perte d'une grande partie des territoires octroyés en 1947. </span></span></span></span></span></div></span></span><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><span style="font-family: arial;"><span style="white-space: pre-wrap;"><div style="text-align: justify;">Ainsi, le 7 octobre 2023, sera le nouveau prétexte <a href="https://latroisiemerepubliquetunisienne.blogspot.com/2023/11/silence-on-tue-gaza-au-nom-dadonai-un.html">pour une épuration ethnique</a> et pour chasser massivement les Palestiniens de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Bande_de_Gaza">la bande Gaza</a>. Tsahal a déjà détruit le nord de Gaza et continue de bombarder le sud de cette bande, qu'il va finir par occuper militairement pour y faire ce qu'Israël a fait de la Cisjordanie : installation de nouvelles colonies, prélude à une annexion pure et simple de ces territoires palestiniens. </div></span></span><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><span><div style="text-align: justify;"><span><span style="text-align: left;"><span><span><span style="font-family: arial;"><span style="white-space: pre-wrap;">On comprend mieux pourquoi le machiavélique Netanyahu répète avec cynisme, qu'il est en "guerre" contre le Hamas de</span></span></span></span></span></span><span style="font-family: arial; text-align: left; white-space: pre-wrap;">s Frères musulmans</span><span style="text-align: left;"><span><span style="font-family: arial;"><span style="white-space: pre-wrap;">, celui-là même qu'il soutenait et instrumentalisait pour lui donner l'occasion de lui faire la guerre, à fin de "récupérer" la bande de Gaza, cette prison à ciel ouvert, sous contrôle exclusif d'Israël; </span></span></span></span><span style="text-align: left;"><span><span style="font-family: arial;"><span><span><span style="white-space: pre-wrap;"> et d'en faire la nouvelle "prise de guerre" pour Israël. Autrement qui peut croire à une attaque surprise de la part du Hamas, prenant des services de renseignements très pointus au dépourvus qu'ils soient israéliens ou américains, puisque même les services de renseignements égyptiens avaient prévenu leurs homologues israéliens de cette "attaque"; mais que Netanyahu va laisser faire pour déclencher l'énième "guerre" coloniale israélienne, pour récupérer toute la bande de Gaza ! </span></span></span></span></span></span></div></span><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><span><div style="text-align: justify;"><span><span><span style="text-align: left;"><span><span><span style="font-family: arial;"><span style="white-space: pre-wrap;">Une stratégie bien rodée depuis la fumeuse guerre de libération des sionistes en 1948, synonyme de "nakba/grande calamité" pour les Palestiniens; et qui fut un prétexte pour terroriser, violer, massacrer, tuer et chasser les Palestiniens pour récupérer leurs maisons et leurs terres. </span></span></span></span></span></span></span></div></span><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; white-space: pre-wrap;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; white-space: pre-wrap;"><div>Bientôt l'<a href="https://latroisiemerepubliquetunisienne.blogspot.com/2015/04/au-nom-du-temple-ou-le-fondamentalisme.html">objectif des sionistes messianiques</a> sera atteint si la communauté internationale les laisse faire : reconstituer le mythique grand Israël biblique, <a href="https://latroisiemerepubliquetunisienne.blogspot.com/2013/10/la-religion-creation-divine-ou-creation.html">mettant la loi de Dieu au-dessus de celle des hommes</a>. </div><div><br /></div><div>A moins qu'un nouvel ordre mondial rebatte les cartes ...</div><div><br /></div><div><span><span><span style="font-family: "Times New Roman"; text-align: left;"><span><span><span style="font-family: arial;">Dommage pour les Palestiniens de <a data-cke-saved-href="https://www.blogger.com/blog/post/edit/1861578819172944744/7015901703031876033#" href="https://latroisiemerepubliquetunisienne.blogspot.com/2012/05/bourguiba-et-la-question-palestinienne.html">n'avoir pas écouté Bourguiba</a>, quand il leur conseillait d'accepter ce que l'ONU avait décidé en 1947; quitte à poursuivre les négociations pour prendre d'avantage de territoires; puisqu'il n'y avait pas de frontières clairement établies par les "décideurs" !</span></span></span></span></span></span></div><div><span><span><span style="font-family: "Times New Roman"; text-align: left;"><span><span><span style="font-family: arial;"><br /></span></span></span></span></span></span></div><div><span><span><span style="font-family: "Times New Roman"; text-align: left;"><span><span><span style="font-family: arial;"><span style="font-family: arial; text-align: justify; white-space: normal;"><span style="white-space: pre-wrap;">Ils auraient économisé tant de souffrances et tant de morts pour rien, durant 75 années d'errance et de galère; puisqu'au final ils seront renvoyés chez leurs "frères arabes", comme le projettent les sionistes; et leurs territoires, ou ce qu'il en reste, seront rattachés à Israël comme "prise de guerre" que les EU & l'UE s'empresseront de reconnaître comme telle, comme ils avaient reconnu les nouvelles frontières d'Israël après la guerre des six jours de </span></span><span style="font-family: arial; text-align: justify;">1967 </span><span style="font-family: arial; text-align: justify;">!</span></span></span></span></span></span></span></div></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><span><div style="text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;">Pauvres Palestiniens, victimes </span><span style="background-color: white; color: #050505; font-family: arial;">du nazisme et du sionisme; mais aussi du panarabisme et du panislamisme de <a href="https://latroisiemerepubliquetunisienne.blogspot.com/search?q=Les+Palestiniens+et+leurs+fr%C3%A8res+arabes">leurs "frères arabes"</a> ...</span><span style="font-family: arial;"> au statut d'éternel réfugiés et d'apatrides dans les pays qui ont bien voulu les accueillir (Syrie, Liban, Jordanie, Egypte ... ); et qui attendent depuis 75 ans que l'ONU tienne sa promesse de retour en leur pays.</span></div><div style="text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;">Rachid Barnat</span></div></span>rachid barnathttp://www.blogger.com/profile/06811627327382795758noreply@blogger.com14tag:blogger.com,1999:blog-1861578819172944744.post-87124068821464947682023-11-02T06:48:00.009-07:002023-11-03T06:45:07.451-07:00Silence, on tue à Gaza au nom d'Adonaï : Un génocide qui ne dit pas son nom <div class="xdj266r x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs x126k92a" style="background-color: white; margin: 0px; overflow-wrap: break-word;"><div dir="auto" style="text-align: justify;"><i><span style="font-family: arial;"><b style="color: #050505; white-space: pre-wrap;">LA STRATEGIE DE NETANYAHU SE POURSUIT .... Tout est prétexte pour les sionistes messianiques, pour reconstituer le grand </b><span style="color: #050505;"><span style="white-space: pre-wrap;"><b>Israël</b></span></span><b style="color: #050505; white-space: pre-wrap;"> biblique et le débarrasser des Palestiniens !</b></span></i></div><div dir="auto" style="text-align: justify;"><br /><span style="font-family: arial;"><b><i><span style="white-space: pre-wrap;">Hamas a commis un génocide (1500 morts !) lors de l'attaque du 7 octobre selon Israël et les Occidentaux au soutien inconditionnel à Netanyahu !</span><br /><span style="white-space: pre-wrap;">Certains allant même jusqu'à qualifier de nouvel Holocauste, ce qu'ont subi les Israéliens ...</span><br /><br /><span style="white-space: pre-wrap;">Et que dire alors de la riposte de Netanyahu avec plus de 10 000 morts déjà : un Génocide ? Un Holocauste palestinien du peuple Palestinien ?? </span><span style="white-space: pre-wrap;">Silence radio en Occident qui a choisi son camp !</span></i></b></span></div><div dir="auto" style="text-align: justify;"><i><span style="font-family: arial;"><b style="color: #050505; white-space: pre-wrap;"><br /></b></span></i></div><div dir="auto" style="color: #050505; white-space: pre-wrap;"><span style="background-color: transparent; text-align: justify;"><i><b><span style="font-family: arial;">R.B</span></b></i></span></div></div><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><b><i></i></b></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: arial; text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><b><i><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEh7HOKVHF-aajaMoGbjisV-YCWOraIelNLaFbZ_zXfrYZquliP7Cz2JVEyQArgfO_sKqUvlVtBzrB-p6CNMBEMXQAEy7hUoV4tr7CAze4AZiFvlYzgxVvQq46q6KQ5q6UQEBA5J6R6Z2a612zV_HGUR9m0YOEsV-Gcj3szlwqWXywMJLMviZNh1CmYGWnK7" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="" data-original-height="1060" data-original-width="1656" height="205" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEh7HOKVHF-aajaMoGbjisV-YCWOraIelNLaFbZ_zXfrYZquliP7Cz2JVEyQArgfO_sKqUvlVtBzrB-p6CNMBEMXQAEy7hUoV4tr7CAze4AZiFvlYzgxVvQq46q6KQ5q6UQEBA5J6R6Z2a612zV_HGUR9m0YOEsV-Gcj3szlwqWXywMJLMviZNh1CmYGWnK7" width="320" /></a></i></b></span></div><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><i>Gaza sous bombardement israélien ...</i></div></div></div><p></p><span style="font-family: arial;"><div style="text-align: justify;"><b style="white-space: pre-wrap;"><i>Chapoutier</i></b></div><div style="text-align: justify;"><b style="white-space: pre-wrap;"><i><br /></i></b></div><div style="text-align: justify;"><b style="white-space: pre-wrap;"><b style="color: #050505; font-size: 15px;"><i>Benyamin Nétanyahou messianique, à la TV israélienne : « Vous devez vous souvenir de ce qu’Amalek vous a fait, dit notre Sainte Bible. »</i></b></b></div><span style="white-space: pre-wrap;"><div style="text-align: justify;"><br />L’opération du Hamas était connue d’avance et ils ont laissé faire.<br />Nous entrons dans un nouvel âge des ténèbres avec la guerre israélienne de génocide contre les enfants palestiniens. <br /><br />Toutes les lumières de Gaza se sont éteintes en même temps que disparaissent les lambeaux de dignité du camp du bien qui nous ordonne, sous peine d'être accusé de complicité avec le terrorisme, de soutenir l'insoutenable massacre d'enfants sous les bombardements israéliens.<br /><br />Israël a déjà assassiné 8 000 civils, dont 3 200 enfants depuis le 7 octobre, <a href="https://latroisiemerepubliquetunisienne.blogspot.com/2023/11/terrorisme-crime-contre-lhumanite-du.html">et il faut soutenir inconditionnellement Israël</a>, on nous impose de danser sur les cadavres des enfants palestiniens.<br /><br />L'imagination est insuffisante pour comprendre les horreurs vécues par les femmes et leurs enfants qui attendent de mourir sous les bombes au nom du droit à la vengeance que les dirigeants fascistes de l'état sioniste prétendent détenir de droit divin.<br /><br />En effet, samedi dernier, Benyamin Nétanyahou a prononcé un discours télévisé aux heures de grande écoute dans lequel il déclarait : « <i>Vous devez vous souvenir de ce qu’Amalek vous a fait, dit notre Sainte Bible. </i>»</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Netanyahou fait référence au passage de la bible 1-Samuel, qui déclare : « <i>Maintenant, allez frapper Amalek et détruisez tout ce qu'ils possèdent, sans les épargner ; tuez les hommes et les femmes, les enfants et les nourrissons, les bœufs et les moutons, les chameaux et les ânes </i>».<span style="font-family: "Times New Roman"; white-space: normal;"> </span><br /><br />Les massacres et la vengeance sur les nourrissons sont donc justifiés par la bible, alors tout va bien.<br /><br />Que pleuvent les bombes et les missiles sur la population, c'est dieu qui le veut.<br /><br />Les responsables américains, Biden en premier, ont clairement indiqué qu’ils soutiendraient les actions d’Israël, quelles que soient les atrocités qu’il accomplit. « Nous ne traçons pas des lignes rouges pour l’État hébreu », a déclaré le porte-parole du Conseil national de sécurité de la Maison Blanche, John Kirby, vendredi.<br /><br />Il faut le dire clairement, Israël commet un génocide et les Américains sont complices, mais pas seulement les Américains, les Européens par la bouche de Von Der Leyen, ont proclamé leur soutien Inconditionnel au génocide du peuple palestinien et ont voulu interdire toute forme de solidarité avec le peuple palestinien.<br /><br />Encore une fois, les dirigeants occidentaux donnent la preuve qu'ils considèrent le reste du monde comme une jungle infestée d'animaux dénués de raisons.<br /><br />D'un côté, la Russie est condamnée par l'Occident pour avoir pris la décision de protéger les habitants du Donbass, d'un autre côté, Israël a le soutien inconditionnel de ce même Occident dans le génocide des habitants de Gaza et de Cisjordanie.<br /><br />La dévastation totale de Gaza et les dizaines de milliers de civils qui risquent la mort à cause des bombardements et de la famine délibérée, offrent au monde le spectacle d'un massacre aux proportions indescriptibles, et assis dans nos salons devant l'écran géant, nous ne pouvons pas imaginer ce que c'est que d'être piégé dans l'obscurité totale, les seules lumières proviennent des explosions de bombes et de missiles. Pas de nourriture, pas d'eau, pas d'électricité. Incapable de communiquer avec la famille, les amis, sans savoir s’ils sont morts ou vivants.<br /><br />Israël et ses soutiens devront, un jour ou l'autre, répondre de leurs crimes devant les peuples.<br /><br />Israël a proclamé publiquement son objectif immédiat d’éliminer complètement les Palestiniens de Gaza et il est légitime de s'interroger sur les véritables objectifs du Hamas et sur les véritables commanditaires, comme il est légitime de s'interroger sur « l'incapacité » des services de renseignement israéliens à prévenir les actions du 7 octobre ainsi que sur la perméabilité du mur qui entoure le ghetto de Gaza censé interdire l'évasion d'une mouche.<br /><br />Ils savaient ! Accuse l’ancien premier ministre israélien Yair Lapid.<br /><br />Il accuse Netanyahou de mentir quand ce dernier prétend qu’il n’a pas été averti la veille de l’attaque du 7 octobre :<br /><br />« À la veille de Yom Kippour, le 20 septembre, j’ai publié un avertissement inhabituel contre une violente flambée de violences sur plusieurs scènes (je le joins ici). Les documents de renseignement sur lesquels je me suis appuyé, ont également été soumis à Netanyahou. Ceux qui ont apporté les renseignements sont les mêmes membres du système de sécurité que Netanyahou accuse désormais de ne pas avoir averti ».<br /><br />L’opération du Hamas était connue d'avance et ils ont laissé faire, pour le moins.<br /><br />Les dirigeants fascistes d'Israël en lien avec les factions religieuses les plus réactionnaires ont de longue date l'intention d'expulser d'Israël tous les Palestiniens, le 7 octobre leur en donne l'opportunité.<br /><br />Un document divulgué par le ministère israélien du Renseignement sur un site d'information israélien présente un plan visant à transférer plus de 2 millions de Palestiniens de Gaza vers le désert égyptien du Sinaï.<br /><br />Le document a été publié pour la première fois en hébreu par le site d'information Sicha Mekomit. <br /><br />Le texte de présentation de l'article recommande le transfert forcé de la population de la bande de Gaza vers le Sinaï de manière permanente et appelle à ce que la communauté internationale soit mobilisée pour réaliser le transfert. Le document suggère également de promouvoir une « campagne dédiée » aux habitants de Gaza qui « les motiveront à accepter le plan ».<br /><br />Il faut comprendre que les bombardements de femmes et d'enfants « les motiveront à accepter le plan ».<br /><br />Le Times of Israel a rapporté que le document, daté du 13 octobre, appelle au déplacement de la population civile vers des camps de tentes dans le nord du Sinaï, et à terme à la construction de villes permanentes et à l'ouverture d'un couloir humanitaire. Le plan comprend une zone tampon « stérile » de plusieurs kilomètres de large à l'intérieur de l'Égypte, pour garantir que la population ne puisse pas s'installer aux frontières d'Israël.<br /><br />Toutes ces références bibliques, toutes ces étoiles jaunes épinglées sur les poitrines des ambassadeurs israéliens dans l'enceinte de l'ONU, ne pourront pas faire oublier que la violence aveugle et généralisée des sionistes suprémacistes au pouvoir à Tel-Aviv, n'a d'autre objectif que de faire disparaître un peuple opprimé, dont ils ont volé les terres.</div></span></span>rachid barnathttp://www.blogger.com/profile/06811627327382795758noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-1861578819172944744.post-4936842889199344352023-11-02T03:37:00.014-07:002024-03-04T04:16:02.220-08:00TERRORISME & CRIME CONTRE L'HUMANITE DU HAMAS & DU LIKOUD ou LA REGLE DE DEUX POIDS, DEUX MESURES ...<p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><b style="color: #050505; text-align: start; white-space: pre-wrap;"><i><span>Article publié dans : </span></i></b></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><b style="color: #050505; text-align: start; white-space: pre-wrap;"><i><span><a href="https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/terrorisme-crime-contre-l-humanite-251326">Agoravox</a> </span></i></b></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><b style="color: #050505; text-align: start; white-space: pre-wrap;"><i><span><a href="https://kapitalis.com/tunisie/2023/11/03/lamnesie-coupable-de-loccident-face-aux-crimes-disrael/">Kapital</a> </span></i></b></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505; text-align: start; white-space: pre-wrap;"><span><i><b>" </b>L'occupation, engendre la violence<b> " </b></i></span></span></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><b style="color: #050505; text-align: start; white-space: pre-wrap;"><span>Charles De Gaulle</span></b></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><span style="background-color: white; text-align: start; white-space: pre-wrap;"><span style="text-align: center; white-space: normal;"><b>" </b>La légitime défense n'est pas un droit à une vengeance indiscriminée <b>"</b></span></span></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><span style="background-color: white; text-align: start; white-space: pre-wrap;"><span style="font-weight: bold; text-align: center; white-space: normal;">Dominique de Villepin</span></span></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><span style="background-color: white; text-align: start; white-space: pre-wrap;"><span style="font-weight: bold; text-align: center; white-space: normal;"><br /></span></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b style="color: #050505; text-align: start; white-space: pre-wrap;"><i><span>Fallait-il un </span></i><a href="https://www.courrierinternational.com/article/israel-le-recit-en-images-du-massacre-aveugle-perpetre-par-le-hamas-a-sderot" style="text-align: justify;"><i>7 octobre</i></a><i><span>, pour rappeler au monde à l'amnésie coupable, le conflit israélo-palestinien ? </span></i></b></span></p><p style="text-align: justify;"><span><span><span><span><span style="font-family: arial;"><span><span><span style="white-space: pre-wrap;">Les médias occidentaux ont pris fait et cause pour Israël après l'attaque du Hamas le 7 octobre, contre les habitants du sud d'Israël. Emportés par l'émoi suscité par cet attentat, tous approuvent la riposte d'Israël à massacrer les Palestiniens et à détruire massivement des quartiers entiers à Gaza, parce que c'est un Etat démocratique, disent leurs journalistes et les spécialistes "commentateurs" du conflit israélo-palestinien qui abondent dans le sens du gouvernement de Netanyahu pour qualifier le Hamas </span></span></span></span></span></span></span></span><span><span><span style="font-family: arial;"><span style="white-space: pre-wrap;">de terroriste </span></span></span></span><span><span><span style="font-family: arial;"><span style="white-space: pre-wrap;">et de le condamner pour crime contre l'humanité ! </span></span></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span><span><span style="font-family: arial;"><span style="white-space: pre-wrap;">Injonction est faite à tout commentateur, de qualifier le Hamas de terroriste en préambule à toute discussion; sinon il est de suite disqualifié et pointé du doigt pour soutien à la barbarie. Une intimidation qui ne dit pas son nom.</span></span></span></span></p><div style="text-align: justify;"><span><span><span><span><span style="font-family: arial;"><span><span><span style="text-align: left;"><span><span><span><span><span style="white-space: pre-wrap;">Or dans les territoires occupés, les colons Israéliens spolient et tuent régulièrement si ce n'est quotidiennement, des Palestiniens dont personne ne parle en Occident. </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span><span style="font-family: arial; text-align: left; white-space: pre-wrap;">Prés de 200 Palestiniens sont tués cette année en Cisjordanie, depuis que Netanyahu a autorisé le port d'arme aux colons qui brûlent les maisons, les voitures des Palestiniens et qu'ils assassinent en toute impunité pour les chasser de chez eux.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; text-align: left; white-space: pre-wrap;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; text-align: left; white-space: pre-wrap;">Qui en parle ?</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: center;"><div class="separator"><span style="clear: both;"><span><span><span><span><span style="font-family: arial;"><span><span><span style="text-align: left;"><span><span><span><span><span style="white-space: pre-wrap;"><a data-cke-saved-href="https://www.blogger.com/blog/post/edit/1861578819172944744/493684288919934435#" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEjE1IQ6NwGG0WeygUTYRVTxjv7paDf5rDvpomFGkBWN_tiu7oVu8OHKgGbeu6zEYkniclybwOUTCHqwGflaZrKd6tOMYfFXmTlPOV51mZX8hfm9toxLvPDGs3GRCn5qh3R5rYy8jj5pBu-uGTKWCs7P3rE6BmUXevjR2btDQ3ACK9SekO_P_Mfhl458y2Bw" style="margin-left: 14px; margin-right: 14px;"><img alt="" data-cke-saved-src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEjE1IQ6NwGG0WeygUTYRVTxjv7paDf5rDvpomFGkBWN_tiu7oVu8OHKgGbeu6zEYkniclybwOUTCHqwGflaZrKd6tOMYfFXmTlPOV51mZX8hfm9toxLvPDGs3GRCn5qh3R5rYy8jj5pBu-uGTKWCs7P3rE6BmUXevjR2btDQ3ACK9SekO_P_Mfhl458y2Bw" data-original-height="500" data-original-width="1126" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEjE1IQ6NwGG0WeygUTYRVTxjv7paDf5rDvpomFGkBWN_tiu7oVu8OHKgGbeu6zEYkniclybwOUTCHqwGflaZrKd6tOMYfFXmTlPOV51mZX8hfm9toxLvPDGs3GRCn5qh3R5rYy8jj5pBu-uGTKWCs7P3rE6BmUXevjR2btDQ3ACK9SekO_P_Mfhl458y2Bw" style="height: 142px; width: 320px;" /></a></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></div><div class="separator"><span style="clear: both;"><span><span><span><span><span><span><span style="font-family: arial;"><i><b>La Palestine, ou ce qu'il en reste !</b></i></span></span></span></span></span></span></span></span></div></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span><span><span style="font-family: arial;"><span style="background-color: white; white-space: pre-wrap;">Dés qu'un colon s'installe quelque part en territoire palestinien, très vite l'armée israélienne vient le "sécuriser" en créant un cordon sécuritaire autour de lui, débarrassé des Palestiniens; qu'ils chassent de leur maison, de leurs terres; arrachant leurs plantations d'oliviers, rasant leurs vergers et réquisitionnant leurs points d'eau ... ce qui explique la carte de la Cisjordanie truffée de colonies israéliennes, réduisant le territoire accordé aux Palestiniens en 1947 puis en 1967 après la guerre des six jours, à peau de chagrin !</span></span></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span><span><span><span><span><span style="font-family: arial;"><span style="white-space: pre-wrap;">Qui en parle ? Personne en Occident. </span></span></span></span></span></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><div><span style="background-color: white;"><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="font-family: arial;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span face="Verdana, Geneva, Sans, sans-serif"><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box; white-space: pre-wrap;">Mais tous condamnent le terrorisme des Palestiniens. Certains pour raison garder, ne cédant pas totalement à l'émotion générale suscitée par cette attaque</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span><span><span><span style="white-space: pre-wrap;">, condamnent uniquement le Hamas et le qualifient d'organisation terroriste mais nous expliquent qu'il aurait pris en otage les Palestiniens qui n'y sont pour rien. </span></span></span></span></span></span></span></span></div><div><span style="background-color: white;"><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="font-family: arial;"><span><span><span style="white-space: pre-wrap;"><br /></span></span></span></span></span></span></span></span></div><div><span style="background-color: white;"><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="font-family: arial;"><span><span><span style="white-space: pre-wrap;">Cependant, i</span></span></span></span></span></span><span><span><span style="font-family: arial;"><span style="white-space: pre-wrap;">ls ne pipent mot du terrorisme du Likoud qui a pris en otage les Israéliens, pour commettre ses crimes en leur nom ; ni ne dénoncent les crimes des colons en territoires palestiniens occupés ! </span></span></span></span></span></span></div><div><span style="background-color: white;"><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="font-family: arial;"><span style="white-space: pre-wrap;"><br /></span></span></span></span></span></span></div><div><span style="background-color: white;"><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="font-family: arial;"><span style="white-space: pre-wrap;">Tous s'indignent pour les 240 otages Israéliens pris par le Hamas, mais ne pipent mots des 4500 otages Palestiniens pris en otage et jetés en prison arbitrairement par Israël, pour dissuader leurs familles de toute activité "terroriste" et couper court à toute résistance palestinienne à l'occupation israélienne !</span></span></span></span></span></span></div><div><span style="background-color: white;"><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="font-family: arial;"><span style="white-space: pre-wrap;"><br /></span></span></span></span></span></span></div><div><span style="background-color: white;"><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="font-family: arial;"><span style="white-space: pre-wrap;">Et que dire des punitions collectives que pratique Israël, quand l'Etat ordonne la destruction totale de toute maison et de tout immeuble ayant abrité un "terroriste" ! </span></span></span></span></span></span></div></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span><span><span style="font-family: arial;"><span><span face="Verdana, Geneva, Sans, sans-serif"><span style="background-color: white; box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span face="Verdana, Geneva, Sans, sans-serif"><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box; white-space: pre-wrap;">Qui parle de ce terrorisme d'Etat ? </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span><span><span face="Verdana, Geneva, Sans, sans-serif"><span style="background-color: white; white-space: pre-wrap;">Peu de voix en Occident le dénoncent.</span></span></span></span></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span><span><span><span><span face="Verdana, Geneva, Sans, sans-serif"><span style="background-color: white; box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span face="Verdana, Geneva, Sans, sans-serif"><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box; white-space: pre-wrap;">Or dans toutes les guerres de libération, le colonisateur qualifie toujours <a href="https://www.facebook.com/uneek24channel/videos/310527895205172">de terroristes les combattants pour la libération</a> car ils n'ont pas un Etat constitué ni reconnu comme tel. </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span><span><span><span><span face="Verdana, Geneva, Sans, sans-serif"><span style="background-color: white; box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span face="Verdana, Geneva, Sans, sans-serif"><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box;"><span><span><span style="box-sizing: border-box; white-space: pre-wrap;">Et au</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span><span><span face="Verdana, Geneva, Sans, sans-serif"><span style="background-color: white; white-space: pre-wrap;"> terrorisme d'Etat, ils répondent par le terrorisme individuel : m</span></span></span></span></span></span><span><span><span style="background-color: white;"><span><span><span>assacres, kidnappings, otages ... des crimes impardonnables, certes mais qui sont le lot de tous les terrorismes. </span></span></span></span></span></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span><span><span style="background-color: white;"><span><span><span>L'histoire de la néo-colonisation de la Palestine, rappelle une autre colonisation, celle de l'Algérie où des crimes impardonnables </span></span></span></span></span></span><span><span><span><span style="background-color: white;">ont été commis </span></span></span></span><span><span><span><span style="background-color: white;">de part et d'autres par les extrémistes : Hamas/Likoud & </span></span></span></span><a data-cke-saved-href="https://www.blogger.com/blog/post/edit/1861578819172944744/493684288919934435#" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Front_de_lib%C3%A9ration_nationale_(Alg%C3%A9rie)" style="background-color: white;">FLN</a><span><span><span><span style="background-color: white;">/</span></span></span></span><a data-cke-saved-href="https://www.blogger.com/blog/post/edit/1861578819172944744/493684288919934435#" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Organisation_de_l%27arm%C3%A9e_secr%C3%A8te" style="background-color: white;">OAS</a><span><span><span><span style="background-color: white;">.</span></span></span></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="background-color: white;"><span style="font-family: arial;"><span style="text-align: left;">La </span><span style="text-align: left;">Palestine</span><span style="text-align: left;"> fut placée en 1922 par la SDN, sous </span><span style="text-align: left;">mandat britannique</span><span style="text-align: left;"> avec l'objectif de mettre en œuvre <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9claration_Balfour_de_1917">la déclaration Balfour</a> en faveur de l'établissement d'un "foyer national pour le peuple juif"; et l</span></span></span><span><span><span style="font-family: arial;"><span><span face="Verdana, Geneva, Sans, sans-serif"><span style="background-color: white; white-space: pre-wrap;">es Anglais qualifiaient déjà de terroriste la haganah, cette branche armée des sionistes, qui d</span></span></span></span></span></span><span style="font-family: arial;"><span face="Verdana, Geneva, Sans, sans-serif"><span style="background-color: white; white-space: pre-wrap;">urant la "guerre de libération" de 1948 faite par les</span></span></span><a data-cke-saved-href="https://www.blogger.com/blog/post/edit/1861578819172944744/682627550598160028#" href="https://latroisiemerepubliquetunisienne.blogspot.com/2023/10/israel-une-maison-volee-nous-dit-une.html" style="box-sizing: border-box; color: #909090; font-family: arial; white-space: pre-wrap;"> juifs d'Europe qui fuyaient le nazisme et l'antisémitisme</a><span style="font-family: arial;"><span face="Verdana, Geneva, Sans, sans-serif"><span style="background-color: white; white-space: pre-wrap;">; </span></span></span><a data-cke-saved-href="https://www.blogger.com/blog/post/edit/1861578819172944744/682627550598160028#" href="https://latroisiemerepubliquetunisienne.blogspot.com/2023/10/colonialisme-neocolonialisme.html" style="box-sizing: border-box; color: #909090; font-family: arial; white-space: pre-wrap;">venus coloniser la Palestine</a><span style="font-family: arial;"><span face="Verdana, Geneva, Sans, sans-serif"><span style="background-color: white; white-space: pre-wrap;">, avait commis des crimes de toutes sortes pour chasser les Palestiniens de chez eux et installer "</span></span></span><i style="background-color: white; box-sizing: border-box; font-family: arial; white-space: pre-wrap;">un peuple sans terre, sur une terre sans peuple</i><span style="font-family: arial;"><span face="Verdana, Geneva, Sans, sans-serif"><span style="background-color: white; white-space: pre-wrap;">", disaient les sionistes d'alors à l'ONU ! </span></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span face="Verdana, Geneva, Sans, sans-serif"><span style="background-color: white; white-space: pre-wrap;"><br /></span></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span><span><span style="font-family: arial;"><span><span face="Verdana, Geneva, Sans, sans-serif"><span style="background-color: white; white-space: pre-wrap;">"Foyer" très vite devenu "Etat d'Israël" dont les sionistes avaient proclamé l'indépendance en 1948; après en avoir chassé les Palestiniens par la terreur ! Et que les démocraties occidentales se sont empressées pour le leur accorder, </span></span></span></span></span></span><span><span><span style="font-family: arial;"><span style="background-color: white; white-space: pre-wrap;">au dépens des Palestiniens qui n'y sont pour rien dans leurs malheurs; </span></span></span></span><span><span><span style="font-family: arial;"><span style="background-color: white; white-space: pre-wrap;">pour se faire pardonner leur lâcheté face à Hitler, leur bourreau génocidaire; et faire oublier par la même, leur antisémitisme endémique.</span></span></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span><span><span><span><span><span style="font-family: arial;"><span style="white-space: pre-wrap;">Les massacres et les morts des civils depuis 1947, suite au terrorisme des uns et des autres, doivent être dénoncés des deux côtés. Les bébés, les enfants, les vieillards, les civils massacrés ou tués par les uns et les autres, doivent susciter la même empathie et la même colère dans les deux camps.</span></span></span></span></span></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span><span><span><span><span><span style="font-family: arial;"><span style="white-space: pre-wrap;">Stop aux indignations sélectives !</span></span></span></span></span></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span><span><span><span><span><span style="font-family: arial;"><span style="white-space: pre-wrap;">Si le Hamas a provoqué 1000 morts lors de son attaque, Netanyahu en est déjà à </span></span></span></span></span></span></span><span><span><span style="font-family: arial;"><span><span><span style="background-color: white; text-align: left;">plus de </span></span></span><span><span><span style="background-color: white; text-align: left;">9 500</span></span></span><span><span><span style="background-color: white; text-align: left;"> Palestiniens </span></span></span></span></span></span><span><span><span style="font-family: arial;"><span style="background-color: white; text-align: left;">morts et</span></span></span></span><span><span><span style="font-family: arial;"><span style="background-color: white; text-align: left;"> prés de </span></span></span></span><span><span><span style="font-family: arial;"><span style="background-color: white; text-align: left;">24 000 civils </span></span></span></span><span><span><span style="font-family: arial;"><span style="background-color: white; text-align: left;">blessés; avec plus de 1 500 000 civils déplacés dont prés de 1 000 Palestiniens portés disparus; </span></span></span></span><span><span><span><span><span><span style="font-family: arial;"><span style="white-space: pre-wrap;">et des quartiers entiers rasés dans Gaza !</span></span></span></span></span></span></span><span><span><span style="font-family: arial;"><span><span><span style="background-color: white; text-align: left;"> </span></span></span></span></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span><span><span>En Occident on s'accorde à dire qu'il est légitime qu'Israël se défende ! </span></span></span><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span><span></span></span><span><span><span><span style="background-color: white;">Mais se défende contre quoi ? Puisque </span></span></span></span><a data-cke-saved-href="https://www.blogger.com/blog/post/edit/1861578819172944744/682627550598160028#" href="https://latroisiemerepubliquetunisienne.blogspot.com/2014/08/le-plan-disrael-au-moyen-orient-le-plan.html?fbclid=IwAR0IiaVCvP3FyozdOALf6OZ3fhPYiH9CA8qmRSx0vwD3eAQwKw7rkp4vKxE" style="box-sizing: border-box; color: #909090;">à la faveur d' "escarmouches/intifada" et de "guerres asymétriques", les sionistes poussent ses frontières onusiennes chaque fois un peu plus avant</a><span><span><span><span style="background-color: white;"> ; et n'auront de cesse, que de restaurer le grand Israël biblique, en chassant tous les Palestiniens vers "les périphéries" ; c'est à dire vers les pays voisins (Jordanie, Egypte, Liban ... ), en renvoyant "un peuple arabe, chez ses frères arabes", selon leur doctrine sioniste ; puisqu'ils nient l'existence de la Palestine et des Palestiniens, qu'ils considèrent venus coloniser la terre promise par Dieu à son peuple élu ! </span></span></span></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span><span><span style="font-family: arial;"><span style="background-color: white;">Pour culpabiliser les démocraties occidentales et obtenir leur soutien, que mieux que de leur rappeler leur lâcheté face à Hitler. Ce que font les sionistes du Likoud quand ils jouent les cartes "shoah" & "holocauste", termes galvaudés, qu'ils mettent à toutes les sauces et que dénonce </span></span></span></span><span><span><span style="font-family: arial;"><span><span><span style="text-align: left; white-space: pre-wrap;">Emmanuel Levinas quand il dit : </span></span></span><span><span><span style="background-color: white;">"</span></span></span><span><span><span style="text-align: left; white-space: pre-wrap;"><i>Se réclamer de l'Holocauste pour dire que Dieu est avec nous en toutes circonstances; est aussi odieux que le "Gott mit uns" qui figurerait sur les ceinturons des bourreaux</i>"; crimes </span></span></span></span></span></span><span><span><span style="background-color: white;"><span><span><span style="font-family: arial;">consécutifs à une politique d'épuration de l'Europe de ses juifs, pris en chasse par les nazis; pour que l'Occident ferme les yeux sur l'épuration ethnique que pratiquent les sionistes en Palestine, pour la débarrasser des Palestiniens; avec o</span></span></span></span></span></span><span style="background-color: white; font-family: arial;">ccupation des territoires palestiniens qui fait d'Israël un Etat apartheid et contre laquelle Yitzhak Rabin mettait en garde en 1976 !</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span><span><span style="font-family: arial;"><span style="background-color: white;">Qui parle en Occident de cette épuration ethnique et de l'Etat apartheid mis en place par le Likoud ? Personne ou très peu. </span></span></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span><span><span style="font-family: arial;"><span style="background-color: white;">Que dirait aujourd'hui Hannah Arendt en apprenant que Benjamin Netanyahu a créé une agence gouvernementale de " l'identité nationale juive ", se demande Charles Enderlin qui s'inquiète de <a data-cke-saved-href="https://www.blogger.com/blog/post/edit/1861578819172944744/493684288919934435#" href="https://www.e.leclerc/fp/9782021539158?et_keyword=&et_campaign=20112199320&et_device=c&et_matchtype=&gclid=CjwKCAjw7oeqBhBwEiwALyHLM0ycB40IWGKe3EO7Cva03fKpIQuH0VLcaNLBDYdJYzVwGmAXaBOLthoC4c4QAvD_BwE">la dérive fasciste messianique d'Israël</a>. Cette solution à la question juive, n'a réussi qu'à produire une nouvelle catégorie de réfugiés, les Palestiniens, accroissant ainsi le nombre d'apatrides et des sans-droits. </span></span></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span><span><span style="font-family: arial;"><span style="background-color: white;">Qui s'en inquiète en Occident ?</span></span></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span><span><span style="font-family: arial;"><span><span face="Verdana, Geneva, Sans, sans-serif"><span style="background-color: white; box-sizing: border-box;">Et dans cette négation de l'autre, si le Hamas dit ouvertement son désir de renvoyer les juifs d'où ils venaient; les sionistes eux, sans le dire ouvertement, appliquent <a href="https://www.facebook.com/watch/?v=343231641622905">une politique d'apartheid envers les Palestiniens</a>, s'ils ne les chassaient de leurs terres ; et ce, depuis la guerre de 1948, restée dans la mémoire collective des Palestiniens synonyme de "nakba/catastrophe" avec le premier exode massif des Palestiniens vers les pays limitrophes de la Palestine, suite aux exactions et au terrorisme commis par la haganah.</span></span></span></span></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span><span><span style="font-family: arial;"><span><span face="Verdana, Geneva, Sans, sans-serif"><span style="background-color: white; box-sizing: border-box;">Qui en Occident dénonce cette chasse aux Palestiniens ?</span></span></span></span></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span><span><span style="font-family: arial;"><span><span face="Verdana, Geneva, Sans, sans-serif"><span style="background-color: white; box-sizing: border-box;">Depuis l'occupation des territoires par l'armée israélienne, la réponse du gouvernement israélien </span></span></span></span></span></span><span><span><span style="font-family: arial;"><span style="background-color: white;">aux réclamations des Palestiniens de leurs droits, n'est que répressive et se traduit par <a data-cke-saved-href="https://www.blogger.com/blog/post/edit/1861578819172944744/493684288919934435#" href="https://plateforme-palestine.org/Prisonniers-les-chiffres-cles-2023">des milliers de prisonniers Palestiniens</a> dans <a data-cke-saved-href="https://www.blogger.com/blog/post/edit/1861578819172944744/493684288919934435#" href="https://www.editionslibertalia.com/catalogue/orient-xxi/prisonnier-de-jerusalem-salah-hammouri">les geôles israéliennes</a>, sans parler des 2,5 millions de Palestiniens de Gaza, maintenus dans une prison à ciel ouvert sous contrôle exclusif d'Israël. Et toutes les résolutions de l'ONU condamnant Israël, restent lettre morte grâce au veto américain, discréditant par la même les Américains mais aussi l'ONU; dont Israël signera la fin après qu'elle ait présidé à la naissance de cet Etat ingrat ! </span></span></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span><span><span style="font-family: arial;"><span style="background-color: white; box-sizing: border-box;">Q</span></span></span></span><span><span><span style="font-family: arial;"><span style="background-color: white;">uel peuple accepterait ce néo-colonialisme israélien, sans réagir ?</span></span></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span><span><span style="font-family: arial;">Qui dénonce cette stratégie machiavélique néo-colonialiste mise en place par les sionistes Israéliens et théorisée par Benjamin Netanyahu que soutiennent les Sionistes évangélistes américains ? </span></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span><span><span style="font-family: arial;">Peu de voix occidentales en parlent et la condamnent. </span></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span><span><span style="font-family: arial;">Pire encore, </span></span></span><span><span><span style="background-color: white;"><span><span><span style="font-family: arial;"><a data-cke-saved-href="https://www.blogger.com/blog/post/edit/1861578819172944744/493684288919934435#" href="https://latroisiemerepubliquetunisienne.blogspot.com/2017/07/m-macron-ne-confondez-pas-antisionisme_21.html">Macron s'est laissé embobiner par Netanyahu</a>, jusqu'à criminaliser les antisionistes, comme le lui demandait le chef du Likoud qui veut assimiler l'antisionisme à l'antisémitisme; <a data-cke-saved-href="https://www.blogger.com/blog/post/edit/1861578819172944744/493684288919934435#" href="https://latroisiemerepubliquetunisienne.blogspot.com/2019/12/lantisemitisme-au-service-des-sionistes.html">et empêcher ainsi, toutes critiques des sionistes</a> au pouvoir en Israël !</span></span></span></span></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span><span><span style="font-family: arial;"><span><span face="Verdana, Geneva, Sans, sans-serif"><span style="background-color: white;">Venger les Israéliens de l'attaque du 7 octobre, sera un prétexte pour Netanyahu pour poursuivre sa stratégie pour le " grand Israël biblique " pour le débarrasser des Palestiniens en les déplaçant, en les poussant à un nouvel exil ou mieux encore, <a href="https://kapitalis.com/tunisie/2023/11/02/voila-pourquoi-israel-doit-etre-juge-pour-crimes-contre-lhumanite/?fbclid=IwAR0ONoCldivDHC2Lj1uufUaBvS-3c0Eai4oEHZRRO1avpLd43vK1rvfGogs">en les exterminant dans leur prison à ciel ouvert</a> où ils sont parqués dans une indifférence totale du monde entier, sans perspective d'en sortir. <a href="https://latroisiemerepubliquetunisienne.blogspot.com/2023/11/silence-on-tue-gaza-au-nom-dadonai-un.html">Un génocide</a> est en cours ...</span></span></span></span></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span><span><span style="font-family: arial;"><span><span face="Verdana, Geneva, Sans, sans-serif"><span style="background-color: white;">Netanyahu ira encore plus loin dans le mépris du droit international; puisqu'il a l'appui inconditionnel des Américains qui par leur droit de veto et leur aide militaire, servent les intérêts des sionistes Israéliens et courtisent par la même les sionistes messianiques évangélistes qui forment leur base électorale, composée de prés de 85 millions d'électeurs qui votent comme un seul homme !</span></span></span></span></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span><span><span style="font-family: arial;"><span style="background-color: white;">Il est en passe de réaliser son rêve et celui des sionistes si la communauté internationale ne se décide à reconnaître aux Palestiniens leur droit à un Etat libre et indépendant, ce que leur refuse Netanyahu en bloquant tout processus de paix en marginalisant l'OLP et en neutralisant tous ceux qui en Israël soutiennent la cause de la paix avec la Palestine; mais aussi en soutenant les Frères musulmans du Hamas ! </span></span></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span><span><span style="font-family: arial;"><span style="background-color: white;">Faut-il rappeler ce que disait Netanyahu e</span></span></span></span><span><span><span style="font-family: arial;"><span><span face="Roboto, RobotoDraft, Helvetica, Arial, sans-serif"><span style="background-color: white; letter-spacing: 0.25px; text-align: left;">n mars 2019 : "</span></span></span><span><span face="Roboto, RobotoDraft, Helvetica, Arial, sans-serif"><span style="background-color: white; letter-spacing: 0.25px; text-align: left;"><i>Quiconque veut empêcher l’établissement d’un État palestinien, doit renforcer le soutien au Hamas et le financer. </i></span></span></span><span><span face="Roboto, RobotoDraft, Helvetica, Arial, sans-serif"><span style="background-color: white; text-align: left;"><i style="letter-spacing: 0.25px;">C’est une partie de notre stratégie"</i><span><span><span style="letter-spacing: 0.25px;">. Hamas, dont il</span></span></span></span></span></span></span></span></span><span><span><span style="font-family: arial;"><span style="background-color: white;"> "découvre" le terrorisme, nous dit-il </span></span></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span><span><span style="font-family: arial;"><span><span face="Roboto, RobotoDraft, Helvetica, Arial, sans-serif"><span style="background-color: white; text-align: left;"><span><span><span style="letter-spacing: 0.25px;">Stratégie en marche pour le grand Israël que rêvait </span></span></span></span></span></span><a data-cke-saved-href="https://www.blogger.com/blog/post/edit/1861578819172944744/493684288919934435#" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Bension_Netanyahou">Bension Netanyahou</a><span><span><span style="background-color: white;"><span><span><span style="letter-spacing: 0.25px;"> et que son fils est en passe de réaliser en appliquant l'idéologie des maximalistes néofascistes du parti révisionniste; à savoir, un Etat exclusivement juif; sur un territoire incluant ce que l'ONU avait accordé aux Palestiniens quand elle avait scindé la Palestine en deux pour créer l'Etat d'Israël.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span><span><span style="font-family: arial;"><span style="background-color: white;"><span><span face="Roboto, RobotoDraft, Helvetica, Arial, sans-serif"><span style="letter-spacing: 0.25px; text-align: start;">Alors pourquoi cette règle de "deux poids, deux mesures" et ces indignations sélectives, alors que Israéliens et Palestiniens subissent régulièrement horreur et barbarie depuis 1948, soumis aux extrémistes religieux, des deux cotés ?</span></span></span></span></span></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span><span><span style="font-family: arial;"><span style="background-color: white;">Pourquoi qualifier de terrorisme et de crime de guerre l'action du Hamas; et ne pas qualifier des mêmes qualificatifs la réaction de Netanyahu qui a tué par milliers des civiles Palestiniens, bébés, enfants et vieillards compris ? </span></span></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span><span><span style="font-family: arial;"><span style="background-color: white;">Il faut renvoyer dos à dos Netanyahu à la vision messianique de lui-même et le Hamas dont Netanyahu fait semblant de découvrir la nature.</span></span></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span><span><span style="font-family: arial;">Stop à l'hypocrisie !</span></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span><span><span style="font-family: arial;"><br /></span></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span><span><span style="font-family: arial;">L'Occident doit mettre un terme à cette lubie du grand Israël et à la règle de "deux poids, deux mesures" ! Qu'il rende justice aux Palestiniens auxquels il veut faire porter le chapeau de sa faute morale et criminelle envers les juifs durant la seconde guerre mondiale. Et <a data-cke-saved-href="https://www.blogger.com/blog/post/edit/1861578819172944744/493684288919934435#" href="https://www.monde-diplomatique.fr/2009/02/A/16775">qu'il fasse respecter le droit international à Israël</a> aussi, sinon c'est la loi de la jungle.</span></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Rachid Barnat</span></div>rachid barnathttp://www.blogger.com/profile/06811627327382795758noreply@blogger.com15tag:blogger.com,1999:blog-1861578819172944744.post-6826275505981600282023-10-26T23:53:00.081-07:002023-11-06T20:53:57.201-08:00Y AURAIT-IL UN TERRORISME LICITE/HALAL et UN AUTRE ILLICITE/HARAM ?<p style="text-align: center;"><span><span><span style="font-family: arial;"><span style="white-space: pre-wrap;"><i><b>Article publié dans : </b></i></span></span></span></span></p><p style="text-align: center;"><span><span><span style="font-family: arial;"><span style="white-space: pre-wrap;"><i><b><a href="https://kapitalis.com/tunisie/2023/10/27/y-aurait-il-un-terrorisme-licite-israel-et-un-autre-illicite-hamas/">Kapitalis</a></b></i></span></span></span></span></p><p style="text-align: center;"><span><span><span style="font-family: arial;"><span style="white-space: pre-wrap;"><i><a href="https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/y-aurait-il-un-terrorisme-licite-251211"><b>Agoravox</b></a></i></span></span></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span><span><span style="font-family: arial;"><span style="white-space: pre-wrap;"><br /></span></span></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b style="color: #050505; text-align: start; white-space: pre-wrap;"><i><span>Fallait-il un 7 octobre, pour rappeler q</span></i></b><b style="background-color: white;"><i>u'au terrorisme d'Etat colonisateur, les colonisés répondent par le terrorisme tout court ?</i></b></span></p><p style="text-align: justify;"><span><span><span style="font-family: arial;"><span style="white-space: pre-wrap;">Les médias occidentaux nous soulent de légitimité de l'Etat d'Israël à massacrer les Palestiniens et à détruire massivement des quartiers entiers à Gaza, parce que c'est un Etat démocratique, répètent en chœur leurs journalistes et les différents spécialistes "commentateurs" du conflit israélo-palestinien ! </span></span></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span><span><span style="font-family: arial;"><span style="white-space: pre-wrap;">Sur tous les tons, tous font injonction aux intervenants sur les plateaux TV et radio, </span></span></span></span><span style="font-family: arial; white-space: pre-wrap;">de qualifier le Hamas de terroriste, </span><span style="font-family: arial; white-space: pre-wrap;">sinon ils sont disqualifiés voir injuriés et traiter de terroristes eux-mêmes. </span></p><div style="text-align: justify;"><span><span><span style="font-family: arial;"><span style="text-align: left;"><span><span><span style="white-space: pre-wrap;">Or dans les territoires occupés, les colons Israéliens spolient et tuent régulièrement si ce n'est quotidiennement, des Palestiniens dont personne ne parle en Occident.</span></span></span></span></span></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span><span><span style="font-family: arial;"><span style="text-align: left;"><span><span><span style="white-space: pre-wrap;"><br /></span></span></span></span></span></span></span></div><div style="text-align: center;"><span><span><span style="font-family: arial;"><span style="text-align: left;"><span><span><span style="white-space: pre-wrap;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEjE1IQ6NwGG0WeygUTYRVTxjv7paDf5rDvpomFGkBWN_tiu7oVu8OHKgGbeu6zEYkniclybwOUTCHqwGflaZrKd6tOMYfFXmTlPOV51mZX8hfm9toxLvPDGs3GRCn5qh3R5rYy8jj5pBu-uGTKWCs7P3rE6BmUXevjR2btDQ3ACK9SekO_P_Mfhl458y2Bw" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="" data-original-height="500" data-original-width="1126" height="142" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEjE1IQ6NwGG0WeygUTYRVTxjv7paDf5rDvpomFGkBWN_tiu7oVu8OHKgGbeu6zEYkniclybwOUTCHqwGflaZrKd6tOMYfFXmTlPOV51mZX8hfm9toxLvPDGs3GRCn5qh3R5rYy8jj5pBu-uGTKWCs7P3rE6BmUXevjR2btDQ3ACK9SekO_P_Mfhl458y2Bw" width="320" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><i><b>La Palestine, ou ce qu'il en reste !</b></i></div></span></span></span></span></span></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="background-color: white; font-family: arial; white-space: pre-wrap;">Dés qu'un colon s'installe, très vite l'armée israélienne vient le "sécuriser" en créant un no-mans-land autour de lui débarrassé des Palestiniens, qu'ils chassent de leur maison, de leurs terres; arrachant au besoin leurs plantations d'oliviers; rasent leurs vergers, réquisitionnent leurs points d'eau ... ce qui explique la carte de la Cisjordanie truffée de colonies israéliennes, réduisant le territoire accordé aux Palestiniens en 1947 puis en 1967 après la guerre des six jours, à peau de chagrin !</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span><span><span><span style="font-family: arial; white-space: pre-wrap;">Qui en parle ? Personne en Occident. </span></span></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><div style="background-color: white; box-sizing: border-box;"><span style="font-family: arial;"><span style="box-sizing: border-box;"><span style="box-sizing: border-box;"><span style="box-sizing: border-box;"><span face="Verdana, Geneva, Sans, sans-serif" style="box-sizing: border-box;"><span style="box-sizing: border-box;"><span style="box-sizing: border-box;"><span style="box-sizing: border-box;"><span style="box-sizing: border-box;"><span style="box-sizing: border-box;"><span style="box-sizing: border-box;"><span style="box-sizing: border-box;"><span style="box-sizing: border-box;"><span style="box-sizing: border-box;"><span style="box-sizing: border-box;"><span style="box-sizing: border-box;"><span style="box-sizing: border-box;"><span style="box-sizing: border-box;"><span style="box-sizing: border-box;"><span style="box-sizing: border-box;"><span style="box-sizing: border-box;"><span style="box-sizing: border-box;"><span style="box-sizing: border-box;"><span style="box-sizing: border-box;"><span style="box-sizing: border-box;"><span style="box-sizing: border-box; white-space: pre-wrap;">Mais tous condamnent à loisir le terrorisme des Palestiniens. </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span><span style="white-space: pre-wrap;">Et les plus raisonnables, condamnent uniquement le Hamas et le qualifient d'organisation terroriste mais vous expliquent qu'il aurait pris en otage les Palestiniens, qui n'y sont pour rien. </span></span><span style="font-family: arial; white-space: pre-wrap;">Ils ne pipent mot du terrorisme du Likoud qui a pris en otage les Israéliens, pour commettre ses crimes en leur nom ; ni ne dénoncent les crimes des colons en territoires palestiniens occupés !</span></div></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span face="Verdana, Geneva, Sans, sans-serif" style="background-color: white; box-sizing: border-box;"><span style="box-sizing: border-box;"><span style="box-sizing: border-box;"><span face="Verdana, Geneva, Sans, sans-serif" style="box-sizing: border-box;"><span style="box-sizing: border-box;"><span style="box-sizing: border-box;"><span style="box-sizing: border-box;"><span style="box-sizing: border-box;"><span style="box-sizing: border-box;"><span style="box-sizing: border-box;"><span style="box-sizing: border-box;"><span style="box-sizing: border-box;"><span style="box-sizing: border-box;"><span style="box-sizing: border-box;"><span style="box-sizing: border-box;"><span style="box-sizing: border-box;"><span style="box-sizing: border-box;"><span style="box-sizing: border-box;"><span style="box-sizing: border-box;"><span style="box-sizing: border-box;"><span style="box-sizing: border-box;"><span style="box-sizing: border-box;"><span style="box-sizing: border-box; white-space: pre-wrap;">Qui parle de ce terrorisme d'Etat ? </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span><span face="Verdana, Geneva, Sans, sans-serif" style="background-color: white; white-space: pre-wrap;">Peu de voix en Occident dénoncent ce terrorisme-là !</span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span face="Verdana, Geneva, Sans, sans-serif" style="background-color: white; box-sizing: border-box;"><span style="box-sizing: border-box;"><span style="box-sizing: border-box;"><span face="Verdana, Geneva, Sans, sans-serif" style="box-sizing: border-box;"><span style="box-sizing: border-box;"><span style="box-sizing: border-box;"><span style="box-sizing: border-box;"><span style="box-sizing: border-box;"><span style="box-sizing: border-box;"><span style="box-sizing: border-box;"><span style="box-sizing: border-box;"><span style="box-sizing: border-box;"><span style="box-sizing: border-box;"><span style="box-sizing: border-box;"><span style="box-sizing: border-box;"><span style="box-sizing: border-box;"><span style="box-sizing: border-box;"><span style="box-sizing: border-box;"><span style="box-sizing: border-box;"><span style="box-sizing: border-box;"><span style="box-sizing: border-box;"><span style="box-sizing: border-box;"><span style="box-sizing: border-box; white-space: pre-wrap;">Or dans toutes les guerres de libération, l'ennemi est celui qui combat le colonisateur qui ne s'embarrasse pas de le qualifier de terroriste; puisqu'il n'est pas un Etat constitué et reconnu comme tel. </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span><span face="Verdana, Geneva, Sans, sans-serif" style="background-color: white; white-space: pre-wrap;">Au terrorisme d'Etat, certains répondent par le terrorisme tout court !</span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span face="Verdana, Geneva, Sans, sans-serif" style="background-color: white; white-space: pre-wrap;">Pour rappel, les Anglais qualifiaient de terroriste la Haganah, branche armée des sionistes, lors de leur prétendue "guerre de libération" en 1948, faite par les</span><a data-cke-saved-href="https://www.blogger.com/blog/post/edit/1861578819172944744/682627550598160028#" href="https://latroisiemerepubliquetunisienne.blogspot.com/2023/10/israel-une-maison-volee-nous-dit-une.html" style="box-sizing: border-box; color: #909090; white-space: pre-wrap;"> juifs d'Europe qui fuyaient le nazisme et l'antisémitisme</a><span face="Verdana, Geneva, Sans, sans-serif" style="background-color: white; white-space: pre-wrap;"> des Européens qui sont </span><a data-cke-saved-href="https://www.blogger.com/blog/post/edit/1861578819172944744/682627550598160028#" href="https://latroisiemerepubliquetunisienne.blogspot.com/2023/10/colonialisme-neocolonialisme.html" style="box-sizing: border-box; color: #909090; white-space: pre-wrap;">venus coloniser la Palestine</a><span face="Verdana, Geneva, Sans, sans-serif" style="background-color: white; white-space: pre-wrap;">, pour installer "</span><i style="background-color: white; box-sizing: border-box; white-space: pre-wrap;">un peuple sans terre, sur une terre sans peuple</i><span face="Verdana, Geneva, Sans, sans-serif" style="background-color: white; white-space: pre-wrap;">", plaidaient les sionistes d'alors, auprès de l'ONU ! Que les démocraties occidentales s'empresseront pour la leur accorder, pour se faire pardonner leur lâcheté face à Hitler, leur bourreau génocidaire et l'antisémitisme des Européens; au dépens des Palestiniens qui n'y sont pour rien dans leurs malheurs.</span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span><span><span><span style="font-family: arial; white-space: pre-wrap;">Les massacres et les morts doivent être dénoncés des deux côtés. La vie des bébés, des enfants, des vieillards, des civils massacrés ou tués par les uns et les autres, se valent et doivent susciter la même compassion et la même colère.</span></span></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span><span><span><span style="font-family: arial; white-space: pre-wrap;">Stop aux indignations sélectives !</span></span></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span><span><span><span style="font-family: arial; white-space: pre-wrap;">Si le Hamas a provoqué 1000 morts dans son <a href="https://www.courrierinternational.com/article/israel-le-recit-en-images-du-massacre-aveugle-perpetre-par-le-hamas-a-sderot">attaque du 7 octobre 2023</a>, Netanyahu en est déjà à prés de 8000 morts et des quartiers entiers rasés dans Gaza ! </span></span></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">En Occident on s'accorde à dire qu'il est légitime qu'Israël se défende ! </span><span style="background-color: white; font-family: arial;">Mais se défende contre quoi ? Puisque </span><a data-cke-saved-href="https://www.blogger.com/blog/post/edit/1861578819172944744/682627550598160028#" href="https://latroisiemerepubliquetunisienne.blogspot.com/2014/08/le-plan-disrael-au-moyen-orient-le-plan.html?fbclid=IwAR0IiaVCvP3FyozdOALf6OZ3fhPYiH9CA8qmRSx0vwD3eAQwKw7rkp4vKxE" style="box-sizing: border-box; color: #909090; font-family: arial;">à la faveur d' "escarmouches/intifada" et de "guerres asymétriques", les sionistes qui le gouvernent poussent ses frontières onusiennes chaque fois un plus </a><span style="background-color: white; font-family: arial;">avant ; et n'auront de cesse, que de restaurer le grand Israël biblique, en chassant tous les Palestiniens vers "les périphéries" ; c'est à dire vers les pays voisins (Jordanie, Egypte, Liban ... ), en renvoyant "un peuple arabe, chez ses frères arabes", selon leur doctrine sioniste ; puisqu'ils nient l'existence de la Palestine et celle de son peuple, qu'ils considèrent venu coloniser la terre promise au peuple élu de Dieu ! </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="background-color: white; font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="background-color: white; font-family: arial;">Pour culpabiliser les démocraties occidentales et obtenir leur soutien, que mieux que de leur rappeler leur lâcheté face à Hitler. Ce que font les sionistes du Likoud quand ils jouent la carte "shoah" qu'ils mettent à toutes les sauces, produit elle-même d'une épuration de l'Europe par la chasse aux juifs par les nazis, pour que l'Occident ferme les yeux sur l'épuration que pratiquent les sionistes en Palestine pour la débarrasser des Palestiniens.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="background-color: white; font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="background-color: white; font-family: arial;">Qui parle en Occident de cette épuration ethnique ? Personne ou très peu. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span face="Verdana, Geneva, Sans, sans-serif" style="background-color: white; box-sizing: border-box;">Et dans cette négation de l'autre, si le Hamas dit ouvertement son désir de renvoyer les juifs d'où ils venaient, les sionistes eux la pratiquent sans la dire officiellement ; et ce, depuis la guerre de 1948, restée dans la mémoire collective des Palestiniens synonyme de "nakba/catastrophe" avec le premier exode massif vers les pays limitrophes de la Palestine.</span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span face="Verdana, Geneva, Sans, sans-serif" style="background-color: white; box-sizing: border-box;"><br /></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span face="Verdana, Geneva, Sans, sans-serif" style="background-color: white; box-sizing: border-box;">Depuis l'occupation des territoires par l'armée israélienne, la réponse du gouvernement israélien </span></span><span style="background-color: white; font-family: arial;">aux réclamations par les Palestiniens de leurs droits, n'est que répressive et se traduit par <a href="https://plateforme-palestine.org/Prisonniers-les-chiffres-cles-2023">des milliers de prisonniers Palestiniens</a> dans les geôles israéliennes, sans parler des 2,5 millions de Palestiniens de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Gaza">Gaza</a>, maintenus dans une prison à ciel ouvert sous contrôle exclusif d'Israël. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="background-color: white; box-sizing: border-box; font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="background-color: white; box-sizing: border-box; font-family: arial;">Q</span><span style="background-color: white; font-family: arial;">uel peuple accepterait ce néo-colonialisme israélien, sans réagir ?</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Mais qui dénonce cette stratégie machiavélique néo-colonialiste mise en place par les sionistes Israéliens et théorisée dans sa thèse universitaire par Benjamin Netanyahu que soutiennent les Sionistes évangélistes américains ? </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Peu de voix occidentales en parlent et la condamnent.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span face="Verdana, Geneva, Sans, sans-serif" style="background-color: white;">Et ce n'est pas fini ! Pour venger ou mieux encore pour exterminer les Palestiniens détenus dans une prison à ciel ouvert au su et à la vue du monde entier dans une indifférence totale, sans perspective d'en sortir ; Netanyahu ira encore plus loin, parce que les Américains par leur veto dans les instances internationales, servent en priorité les intérêts des sionistes Israéliens et courtisent par la même les sionistes messianiques évangélistes qui forment leur base électorale, composée de prés de 85 millions d'électeurs qui votent comme un seul homme !</span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span><span></span></span><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="background-color: white; font-family: arial;">Il est en passe de réaliser son rêve et celui des sionistes si la communauté internationale ne se décide à reconnaître aux Palestiniens leur droit à un Etat libre et indépendant, ce que leur refuse Netanyahu en bloquant tout processus de paix en marginalisant l'OLP mais en soutenant les Frères musulmans du Hamas dont il "découvre" le terrorisme, nous dit-il !</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Stop à l'hypocrisie.</span></div><span style="font-family: arial;"><span style="white-space: pre-wrap;"><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Rachid Barnat</div></span></span>rachid barnathttp://www.blogger.com/profile/06811627327382795758noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-1861578819172944744.post-79719112168482526072023-10-25T04:35:00.016-07:002023-10-25T18:44:03.962-07:00Israël, une maison volée, reconnaît une Israélienne ...<p style="text-align: left;"><br /></p><span style="background-color: white;"><span style="font-family: arial;"><i><div style="text-align: justify;"><p class="MsoNormal" style="line-height: normal;"><b><i><span style="background-attachment: initial; background-clip: initial; background-image: initial; background-origin: initial; background-position: initial; background-repeat: initial; background-size: initial;">LE GRAND ISRAEL : Le rêve des
Sionistes. Netanyahu étudiant, avait théorisé la stratégie de sa
reconstitution. Netanyahu chef du gouvernement, est en passe de le
réaliser !</span></i></b><i><span style="background-attachment: initial; background-clip: initial; background-image: initial; background-origin: initial; background-position: initial; background-repeat: initial; background-size: initial;"><o:p></o:p></span></i></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal;"><b><i><span style="background-attachment: initial; background-clip: initial; background-image: initial; background-origin: initial; background-position: initial; background-repeat: initial; background-size: initial;">Certains, comme les sionistes, nous expliquent qu'il
est normal que les juifs reprennent la Terre que leur avait promise Dieu ! Et
pour appuyer leur demande auprès de l'ONU, ils réclamaient "une terre pour
un peuple sans terre, sur une terre sans peuple", puisqu'ils font
abstraction totale des Palestiniens qui y vivent !</span></i></b><i><span style="background-attachment: initial; background-clip: initial; background-image: initial; background-origin: initial; background-position: initial; background-repeat: initial; background-size: initial;"><o:p></o:p></span></i></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><b><i><span style="background-attachment: initial; background-clip: initial; background-image: initial; background-origin: initial; background-position: initial; background-repeat: initial; background-size: initial;">Evidemment si
on remonte au déluge, les histoires de tous les peuples sont à réécrire ! Et
pas aussi vieilles, comme celle des indiens d'Amérique et celle des aborigène
d'Australie ...</span></i></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><b><i><span style="background-attachment: initial; background-clip: initial; background-image: initial; background-origin: initial; background-position: initial; background-repeat: initial; background-size: initial;">Or la thèse
des sionistes est que le droit divin est au-dessus de celui des humains. Et
comme cette terre leur est promise par Dieu, il leur fallait <a href="https://www.blogger.com/blog/post/edit/1861578819172944744/7971911216848252607"><span style="color: blue;">par tous les moyens la reprendre</span></a>.</span></i></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><b><i><span style="background-attachment: initial; background-clip: initial; background-image: initial; background-origin: initial; background-position: initial; background-repeat: initial; background-size: initial;">Quand on sait
que les lois divines sont fabriquées par les hommes, on peut être certain que
la politique n'est pas trop loin !</span></i></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><b><i><span style="background-attachment: initial; background-clip: initial; background-image: initial; background-origin: initial; background-position: initial; background-repeat: initial; background-size: initial;">Et quand on
connaît la thèse d'université de Netanyahu sur sa <a href="https://www.blogger.com/blog/post/edit/1861578819172944744/7971911216848252607"><span style="color: blue;">stratégie de reconstruire le Grand Israël </span></a>conforme
au pays biblique tel qu'il avait existé, on comprend que son intention ne
s'arrêtera pas à l'annexion de Jérusalem Est.</span></i></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><b><i><span style="background-attachment: initial; background-clip: initial; background-image: initial; background-origin: initial; background-position: initial; background-repeat: initial; background-size: initial;">Voilà pourquoi
il faut dénoncer les extrémismes religieux sioniste et islamiste, car les deux
prétendent mettre les lois divines au-dessus de celles des hommes !</span></i></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><b><i>Or à la faveur du <a href="https://www.blogger.com/blog/post/edit/1861578819172944744/7971911216848252607"><span style="color: blue;">massacre du 7 octobre 2023</span></a>, Netanyahu pousse les
Palestiniens de Ghaza vers l'Egypte pour s'en débarrasser, comme l'avait fait </i></b><b>en 1948 </b><b><i>la
Haganah, bras armé des sionistes qualifié alors de terroristes par les Anglais mandataires de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Soci%C3%A9t%C3%A9_des_Nations">la SDN</a> pour administrer la Palestine soustraite aux Ottomans; à fin de chasser les Palestiniens et récupérer leurs territoires et agrandir celui que l'ONU s'apprêtait à leur accorder ! </i></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><b><i>Ce qui constitue le premier exode
des Palestiniens qui devient dans leur mémoire collective synonyme de <a href="https://www.blogger.com/blog/post/edit/1861578819172944744/7971911216848252607"><span style="color: blue;">" Nakba / Catastrophe "</span></a>.</i></b></p><p class="MsoNormal" style="background-attachment: initial; background-clip: initial; background-image: initial; background-origin: initial; background-position: initial; background-repeat: initial; background-size: initial; line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><b><i>Le Hamas
attend que les soldats de </i></b><i><a href="https://www.blogger.com/blog/post/edit/1861578819172944744/7971911216848252607"><b><span style="color: blue;">Tsahal</span></b></a><b> entrent à Ghaza pour se voir
massacrer par les jihadistes en "civil", ce qui coûtera à coup sûr le
massacre des 200 otages Israéliens !</b><br />
<b>Hamas que l'Occident qualifie de terroriste et semble découvrir son
terrorisme, alors que cette branche des Frères musulmans pratique la même
politique des Frères musulmans qui recourent au terrorisme devant chaque
impasse politique : leur histoire en témoigne.</b><br />
<br />
<b>Voilà où en sont les relations de ces deux extrémistes qui prennent leur
peuple en otage, pour assouvir leur haine réciproque et qui cherchent les uns
et les autres à se débarrasser de l'autre : des Juifs en les renvoyant
d'où ils venaient pour le Hamas et des Palestiniens en les renvoyant chez
les Arabes pour </b><a href="https://www.blogger.com/blog/post/edit/1861578819172944744/7971911216848252607"><b><span style="color: blue;">les sionistes messianiques</span></b></a><b> du Likoud
!</b></i><o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal;">
</p><p class="MsoNormal" style="background-attachment: initial; background-clip: initial; background-image: initial; background-origin: initial; background-position: initial; background-repeat: initial; background-size: initial; line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><b><i>R.B</i></b><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 13.5pt;"><o:p></o:p></span></p></div></i></span></span><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgbmdK6leOzXa0zTZQUiSIHgVbxqrKF2a5Azik7OzBdfQCO95WVnsyqQxODdEdFYd5v_7VjVes7njT1gGKEH4K-FRzZhn9EHW1NNKLv7uhbjW1gY3ZpGDtbXpWxnvl8VRLiz92N08gxDXF-U6jDVhKBucoOgBShlq56pRRWFoZDwQOVcggBapX42f3w5BhJ" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="" data-original-height="300" data-original-width="250" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgbmdK6leOzXa0zTZQUiSIHgVbxqrKF2a5Azik7OzBdfQCO95WVnsyqQxODdEdFYd5v_7VjVes7njT1gGKEH4K-FRzZhn9EHW1NNKLv7uhbjW1gY3ZpGDtbXpWxnvl8VRLiz92N08gxDXF-U6jDVhKBucoOgBShlq56pRRWFoZDwQOVcggBapX42f3w5BhJ" width="200" /></a></div><p></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: 16.8pt; margin-bottom: 0cm; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 7.5pt; margin: 7.5pt 0cm 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><strong><span style="background-attachment: initial; background-clip: initial; background-image: initial; background-origin: initial; background-position: initial; background-repeat: initial; background-size: initial;"><span style="color: #eb0707; text-decoration-line: none;"><a href="https://arretsurinfo.ch/on-recolte-ce-que-lon-seme-en-israel/?fbclid=IwAR22pebxW4T3GyYqkAXviHQ6rtYHqywj42_RDgGfolhRFMvah0Dao1F3XyI">Avigail Abarbanel</a>*</span></span></strong><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: 16.8pt; margin-bottom: 0cm; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 7.5pt; margin: 7.5pt 0cm 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="background-attachment: initial; background-clip: initial; background-image: initial; background-origin: initial; background-position: initial; background-repeat: initial; background-size: initial;"></span></span></p><h2 class="title" id="single" style="background-color: white; box-sizing: border-box; font-family: "Roboto Condensed", light, sans-serif; font-size: 2em; font-stretch: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; line-height: 1.3em; margin: 0px 0px 10px; padding: 0px;">On récolte ce que l’on sème, en Israël.</h2><div class="separator" style="clear: both;">
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: 16.8pt; margin-bottom: 0cm; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 7.5pt; margin: 7.5pt 0cm 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Je suis née, j’ai grandi
et j’ai été éduquée (ou plutôt endoctrinée) dans l’État d’Israël. </span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: 16.8pt; margin-bottom: 0cm; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 7.5pt; margin: 7.5pt 0cm 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il y a
vingt-deux ans, dix ans après mon arrivée en Australie, j’ai commencé à me
réveiller de la stupeur de mon endoctrinement. J’ai commencé à comprendre que
le soi-disant “conflit” avec le peuple palestinien, n’était pas ce que je
croyais.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: 16.8pt; margin-bottom: 0cm; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 7.5pt; margin: 7.5pt 0cm 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">En grandissant, on m’a
appris que tous les “Arabes” – le mot “Palestiniens” n’existait pas dans le
vocabulaire israélien à l’époque – voulaient nous anéantir. Tout le monde a été
élevé dans l’idée que, tout comme les nazis, les Arabes étaient des antisémites
qui nous haïssaient parce que nous étions juifs. Nous étions un peuple
pacifique, moral et éthique qui ne ferait jamais de mal à personne, sauf en cas
de légitime défense. Même à cette époque, notre armée était guidée par le
principe de la “pureté des armes”. Le système éducatif israélien nous a appris
que nous étions les descendants directs du peuple biblique de Judée, contraint
à l’exil par les Romains en l’an 70 de notre ère. En 1948, nous sommes
simplement “retournés” sur la terre de nos ancêtres et il n’y a rien de mal à
cela. On enseigne à tous les Israéliens que le monde n’a jamais voulu que nous
vivions en paix et tranquillement dans notre propre pays, à cause de l’antisémitisme.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: 16.8pt; margin-bottom: 0cm; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 7.5pt; margin: 7.5pt 0cm 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">J’ai progressivement
commencé à comprendre que cette version de l’histoire était soit sélective,
soit complètement frauduleuse. Cela m’a pris du temps, mais j’ai fini par
comprendre la véritable signification du mouvement sioniste et de son plan. J’ai
réalisé que nous n’étions pas les “gentils”, mais plutôt les méchants. Ce que
je croyais être mon identité et mon histoire s’est avéré être un mythe qui
cachait le sombre secret du terrible crime que nous avions commis contre nos
semblables.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: 16.8pt; margin-bottom: 0cm; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 7.5pt; margin: 7.5pt 0cm 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Après vingt-sept ans
d’endoctrinement sioniste israélien incessant, dont deux ans de service
militaire, j’ai finalement compris que le sionisme n’était qu’un autre
mouvement de colonisation. Depuis sa création, le mouvement sioniste a toujours
eu l’intention de remplacer le peuple indigène non juif de Palestine afin de
créer un État exclusivement juif. Il est apparu clairement que la création de
l’État d’Israël et l’oppression du peuple palestinien n’étaient pas différentes
de ce que les colonialistes et les colons-colonisateurs ont fait tout au long
de l’histoire de l’humanité.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; margin-bottom: 7.5pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 7.5pt; margin: 7.5pt 0cm; mso-line-height-alt: 14.4pt; mso-outline-level: 3;"><b><span style="color: #555555;"><span style="font-family: arial;">Qu’est-ce
que le colonialisme de peuplement ?<o:p></o:p></span></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: 16.8pt; margin-bottom: 0cm; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 7.5pt; margin: 7.5pt 0cm 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Le colonialisme de
peuplement peut être comparé, d’un point de vue juridique, à une invasion de
domicile. Pénétrer de force dans le domicile d’une personne et s’en emparer est
un crime grave que personne ne tolérerait dans une société démocratique. Quel
que soit le sentiment de légitimité ou de désespoir de l’envahisseur, il serait
considéré comme un criminel. Il n’y aurait aucune confusion sur l’identité de
l’auteur et de la victime de ce crime.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: 16.8pt; margin-bottom: 0cm; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 7.5pt; margin: 7.5pt 0cm 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Imaginez maintenant que
le propriétaire initial n’ait bénéficié d’aucun soutien de la part de qui que
ce soit. Non seulement les autorités se sont rangées du côté de l’envahisseur,
mais elles lui ont donné de plus en plus d’argent, d’équipement et de soutien
pratique pour meubler, équiper et protéger sa maison volée. Imaginez que les
autorités les aient même acceptés comme des membres respectés de la communauté
locale. Imaginez que l’envahisseur ait dit à toute personne ayant le pouvoir
d’intervenir que, eh bien, faites votre choix :<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: 16.8pt; margin-bottom: 3.75pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 7.5pt; margin: 7.5pt 0cm 3.75pt; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">- Le propriétaire de la maison n’a jamais
existé. “La maison était vide et n’avait pas de propriétaire lorsque j’y suis
entré”.<br />
- Dieu m’avait déjà promis cette maison et le terrain qui l’entoure.<br />
- Le propriétaire initial de la maison avait une maison ailleurs et n’était là
que temporairement ; il n’a donc aucun droit réel sur cette maison.<br />
- Le propriétaire initial ne méritait pas d’avoir cette maison parce qu’il
était négligent et primitif et qu’il n’a pas pris soin de la propriété.<br />
- Le propriétaire initial est une personne foncièrement mauvaise, un meurtrier
potentiel qui ne mérite le soutien de personne.<br />
- J’ai souffert toute ma vie. J’ai toujours été maltraité et sans abri, et tout
le monde me détestait. Je mérite cette maison pour moi-même. J’ai le droit de
faire tout ce qui est nécessaire pour l’obtenir, même si cela doit se faire aux
dépens du propriétaire. Tout le monde doit l’accepter, sinon ils sont comme
ceux qui m’ont toujours maltraitée. Je suis la seule victime.</span><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 14pt;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: 16.8pt; margin-bottom: 0cm; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 7.5pt; margin: 7.5pt 0cm 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Au fil des ans,
l’envahisseur s’est senti de plus en plus à l’aise et de mieux en mieux
installé dans sa maison volée. Il a enseigné à ses enfants et petits-enfants
l’histoire de la famille telle qu’il voulait qu’ils la voient. Après tout, ils
auraient besoin d’eux pour défendre la maison au cas où les enfants ou les
petits-enfants du propriétaire initial essaieraient de la reprendre.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: 16.8pt; margin-bottom: 0cm; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 7.5pt; margin: 7.5pt 0cm 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Bien que le système de
justice pénale de nos démocraties imparfaites soit loin d’être parfait, nous
avons progressé dans l’application de l’égalité devant la loi. Lorsqu’un crime
est commis, l’accent est mis sur le crime, et non sur l’identité des victimes
ou des auteurs. Toutefois, dans le domaine des relations internationales, il existe
des victimes dignes et indignes. Dans le cas d’Israël-Palestine, il est tout à
fait acceptable que des Juifs israéliens commettent une violation de domicile,
oppriment les Palestiniens en toute impunité et les désignent comme les
méchants.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; margin-bottom: 7.5pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 7.5pt; margin: 7.5pt 0cm; mso-line-height-alt: 14.4pt; mso-outline-level: 3;"><b><span style="font-family: arial;">La
majeure partie du monde a toujours été de connivence avec Israël<span style="color: #555555;"><o:p></o:p></span></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: 16.8pt; margin-bottom: 0cm; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 7.5pt; margin: 7.5pt 0cm 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Depuis la déclaration
Balfour en 1917, la majeure partie du monde n’a pas seulement soutenu Israël,
elle a activement aidé et encouragé le colonialisme israélien. L’holocauste
n’est pas une excuse pour le colonialisme juif sioniste. Le mouvement sioniste
a commencé à considérer la Palestine peuplée comme un futur “foyer national”
pour le peuple juif à la fin du XIXe siècle. À l’époque, cela n’était pas
considéré comme un crime par la communauté internationale. Il n’y avait rien
d’anormal à ce qu’un autre groupe de Blancs convoite le territoire et les
ressources d’autres personnes non blanches. Tout le monde le faisait. Les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, l’Espagne, l’Allemagne, la France, l’Italie,
les Pays-Bas, l’Empire ottoman, tous avaient des colonies dans des pays riches
en ressources, souvent loin de leurs propres frontières.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: 16.8pt; margin-bottom: 0cm; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 7.5pt; margin: 7.5pt 0cm 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Pendant des siècles, les
colonisateurs ont commis des génocides, asservi et opprimé les peuples
indigènes et volé leurs terres et leurs ressources. Ils ont utilisé le produit
de ces ventes pour enrichir les classes dirigeantes de leurs propres sociétés.
L’Occident se considérait comme moralement, racialement et religieusement
supérieur aux peuples indigènes. Le sionisme n’est que la dernière
manifestation de la même chose.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: 16.8pt; margin-bottom: 0cm; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 7.5pt; margin: 7.5pt 0cm 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Historiquement, les
colonisateurs ont essayé de tuer le plus grand nombre possible d’indigènes pour
limiter la résistance et faciliter le développement économique colonial. À
l’époque où le nouveau projet sioniste de colonisation a vu le jour, le monde
devenait un peu moins tolérant à l’égard des génocides. Les fondateurs de
l’État d’Israël et leur force militaire, l’ancêtre de l’armée israélienne,
n’ont pas pu tuer suffisamment de Palestiniens en 1947-1948 au vu et au su du
monde entier. Ils ont cependant commis des massacres et des viols collectifs,
et ont procédé à un nettoyage ethnique de 750 000 Palestiniens, les chassant de
leurs maisons et de leurs terres et les dispersant dans tout le Moyen-Orient.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: 16.8pt; margin-bottom: 0cm; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 7.5pt; margin: 7.5pt 0cm 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">En 1949, la résolution
194 de l’Assemblée générale des Nations unies exigeait d’Israël qu’il permette
aux réfugiés palestiniens de rentrer chez eux. Mais Israël n’avait aucune
intention de s’y conformer et le monde n’a exercé aucune pression sur lui pour
qu’il respecte la résolution. Israël a été contraint par la honte d’accorder la
citoyenneté israélienne aux Palestiniens qui avaient osé rester sur place. Les
citoyens palestiniens d’Israël, qui représentent environ 20 % de la population
israélienne, ont toujours été des citoyens de seconde zone. L’Israël juif les a
considérés comme une cinquième colonne et les a toujours surveillés de près.
(Récemment, des membres du gouvernement israélien ont lancé des appels de plus
en plus pressants pour que les citoyens palestiniens d’Israël soient déchus de
leur citoyenneté).<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: 16.8pt; margin-bottom: 0cm; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 7.5pt; margin: 7.5pt 0cm 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Les réfugiés
palestiniens de la bande de Gaza et de la Cisjordanie occupée ont toujours
rappelé à Israël qu’il n’avait pas “terminé le travail”. Depuis soixante-quinze
ans, Israël attend son heure. Il a attendu l’occasion d’achever le projet que
Ben-Gourion, le premier Premier ministre israélien, n’avait pas réalisé, à
savoir prendre toute la terre mais sans le peuple. Israël a exploité la
culpabilité des chrétiens à l’égard de l’antisémitisme occidental et de
l’holocauste, ainsi que les intérêts géopolitiques de l’Occident, pour
accumuler des richesses, de la puissance militaire et de l’influence politique.
Pendant tout ce temps, le monde a fermé les yeux sur ce que le Dr Ilan Pappé a
appelé “un génocide progressif”.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: 16.8pt; margin-bottom: 0cm; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 7.5pt; margin: 7.5pt 0cm 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">S’il n’est pas possible
d’expulser et d’assassiner des masses de gens d’un seul coup, on peut essayer
de les chasser et de briser la résistance par d’autres moyens, plus lents.
L’établissement et l’expansion des “colonies” sont un exemple de la poursuite
résolue, délibérée et systématique du programme sioniste de colonisation.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: 16.8pt; margin-bottom: 0cm; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 7.5pt; margin: 7.5pt 0cm 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Israël n’a jamais pris
au sérieux la soi-disant “solution à deux États”. La signature des accords
d’Oslo n’était qu’une ruse pour gagner du temps et détourner l’attention du
monde des véritables intentions d’Israël. Les Palestiniens ne se sont jamais
fait d’illusions à ce sujet.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; margin-bottom: 7.5pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 7.5pt; margin: 7.5pt 0cm; mso-line-height-alt: 14.4pt; mso-outline-level: 3;"><b><span style="font-family: arial;">Que
disent les médias israéliens au deuxième jour de l’invasion (dimanche 8 octobre
2023) ?<span style="color: #555555;"><o:p></o:p></span></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: 16.8pt; margin-bottom: 0cm; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 7.5pt; margin: 7.5pt 0cm 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Je suis les médias
israéliens en hébreu. J’entends ce que le monde non hébraïsant n’entend pas.
Israël est en plein désarroi. Il est confus et désorganisé. Son gouvernement
est peuplé de narcissiques inutiles, incompétents et égocentriques. Ils sont
occupés à s’accuser les uns les autres et à accuser les militaires, qu’ils
semblent incroyablement exclure de leurs réunions.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: 16.8pt; margin-bottom: 0cm; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 7.5pt; margin: 7.5pt 0cm 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il y a cinquante ans, en
1973, Israël a été surpris par une attaque sur deux fronts parce que le
gouvernement de Golda Meir n’a pas écouté ses services de renseignement. Cette
fois-ci, il n’y a eu aucun renseignement. Des combattants palestiniens ont
réussi à franchir la barrière de Gaza et à s’infiltrer en Israël, après avoir
brouillé les équipements de surveillance et les radars sur lesquels l’armée
israélienne s’appuyait. Israël n’en avait aucune idée.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: 16.8pt; margin-bottom: 0cm; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 7.5pt; margin: 7.5pt 0cm 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Les médias israéliens
admettent qu’Israël a sous-estimé le Hamas, mais parce qu’Israël est tellement
raciste à l’égard des Palestiniens, il en attribue tout le mérite à l’Iran.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: 16.8pt; margin-bottom: 0cm; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 7.5pt; margin: 7.5pt 0cm 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Les combattants du Hamas
se sont infiltrés en Israël et, aux dernières nouvelles, ils ont emmené au
moins une centaine d’otages à Gaza. Les combats se poursuivent dans un certain
nombre d’endroits et, à l’heure où j’écris ces lignes, l’armée n’a pas
“exactement le contrôle” de la situation. L’armée israélienne a annoncé qu’elle
s’attendait à ce que cette “guerre” dure des semaines, voire plus longtemps.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: 16.8pt; margin-bottom: 0cm; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 7.5pt; margin: 7.5pt 0cm 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Les médias israéliens
illustrent et amplifient l’hypocrisie israélienne et, comme toujours, leur
langage est truffé d’euphémismes. Ils qualifient les combattants palestiniens
de “terroristes” (méchablim) et les victimes israéliennes d'”assassinées”.
Lorsque des Palestiniens sont tués, ils sont “éliminés”. Sur l’avant du
plateau, on peut lire en gros caractères : “Israël en guerre”. Une guerre se
déroule entre des pays, pas entre un occupant et un occupé.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: 16.8pt; margin-bottom: 0cm; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 7.5pt; margin: 7.5pt 0cm 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Israël a toujours été
cinglant à l’égard des victimes de l’holocauste, les accusant de “se rendre
comme des moutons à l’abattoir”. J’ai été élevé dans l’idée que les victimes
juives étaient coupables de leur propre destruction et que la résistance à
l’oppression était une vertu digne d’admiration et d’imitation. Lorsque la
Palestine était encore une colonie britannique, les Britanniques appelaient les
membres du mouvement clandestin juif “terroristes”.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: 16.8pt; margin-bottom: 0cm; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 7.5pt; margin: 7.5pt 0cm 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Nous avons été élevés à
les considérer comme de grands héros et à vénérer la résistance juive à
l’oppression et au colonialisme depuis les temps bibliques. Mais les médias
israéliens présentent la résistance palestinienne au colonialisme brutal
d’Israël et à son lent génocide comme du “terrorisme” et un “crime contre
l’humanité”. L’hypocrisie est à couper le souffle. En regardant et en écoutant,
je me demande si ces journalistes s’entendent eux-mêmes parler.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: 16.8pt; margin-bottom: 0cm; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 7.5pt; margin: 7.5pt 0cm 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Les auteurs d’oppression
à tous les niveaux, y compris les abus domestiques, sont connus pour projeter
leur image sur leurs victimes. La projection est une forme de défense
psychologique. L'”ombre”, comme l’appelait Carl Jung, contient toutes les
choses (négatives et positives) que nous nous cachons à nous-mêmes,
consciemment ou inconsciemment. Dans Owning Your Own Shadow, Robert Johnson
déclare : “<i>Si nous ne faisons pas un travail conscient sur notre ombre, nous ne
pouvons pas nous en débarrasser. </i></span><i style="font-family: arial;">À moins que nous ne
travaillions consciemment sur elle, l’ombre est presque toujours projetée,
c’est-à-dire qu’elle est proprement posée sur quelqu’un ou quelque chose
d’autre afin que nous n’ayons pas à en assumer la responsabilité. (p.27)</i></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: 16.8pt; margin-bottom: 0cm; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 7.5pt; margin: 7.5pt 0cm 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">L’État colonisateur
d’Israël, auteur d’un crime contre l’humanité qui dure depuis soixante-quinze
ans, se présente comme la victime et accuse les Palestiniens d’être les auteurs
de ce crime. Maintenant que les Palestiniens ripostent enfin, Israël peut
montrer son doigt au monde entier et dire : “<i>Vous voyez, nous vous avions dit
qu’ils étaient mauvais</i>”. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: 16.8pt; margin-bottom: 0cm; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 7.5pt; margin: 7.5pt 0cm 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Israël suggère-t-il
sérieusement que les Palestiniens devraient simplement attendre d’être conduits
comme des “moutons à l’abattoir” ? La réponse, bien sûr, est “oui” ! C’est
précisément ce qu’Israël veut, et ce que ses médias reflètent. Ils veulent que
les Palestiniens meurent, qu’ils disparaissent tranquillement dans la nuit,
jusqu’à ce que tout le monde les ait oubliés, et qu’Israël puisse vivre heureux
pour toujours dans son foyer exclusivement juif.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; margin-bottom: 7.5pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 7.5pt; margin: 7.5pt 0cm; mso-line-height-alt: 14.4pt; mso-outline-level: 3;"><b><span style="font-family: arial;">Comment Israël
peut-il être pris par surprise ?<span style="color: #555555;"><o:p></o:p></span></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: 16.8pt; margin-bottom: 0cm; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 7.5pt; margin: 7.5pt 0cm 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Dans les années 1960 et
1970, lorsque j’étais enfant, les soldats israéliens étaient prêts à se battre
et à sacrifier leur vie pour leur pays. Mais Israël s’est habitué à
l’autosatisfaction et à la complaisance et a été envahi par le néolibéralisme,
importé sans contrôle des États-Unis. La société israélienne est arrogante,
égocentrique et trop sûre d’elle, des qualités qui ont été bien entretenues par
les États-Unis, le plus grand collaborateur d’Israël. Israël est devenu trop
dépendant de la technologie moderne, et ses citoyens et ses militaires se sont
ramollis. Il a oublié ce qu’un groupe de personnes déterminées et désespérées
est prêt à faire lorsqu’il se bat pour son existence même. Israël a sous-estimé
le peuple palestinien et l’ampleur du désespoir qu’il a créé après des
décennies d’oppression, d’injustice et de génocide à évolution lente.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: 16.8pt; margin-bottom: 0cm; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 7.5pt; margin: 7.5pt 0cm 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Les Palestiniens
connaissent bien Israël. Ils ont eu des décennies pour étudier la philosophie
militaire d’Israël et ses faiblesses. Israël ne peut pas “raser” Gaza comme le
réclament certains en Israël. Le Hamas a kidnappé au moins une centaine de
Juifs israéliens et les a emmenés à Gaza en tant qu’otages. Si Israël “aplatit”
Gaza, il tuera son propre peuple.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: 16.8pt; margin-bottom: 0cm; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 7.5pt; margin: 7.5pt 0cm 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">La société israélienne est
plus fracturée que jamais et sa toxicité est bien pire que lorsque je l’ai
quittée en 1991. Ce qui restait de l’ancienne cohésion et du patriotisme des
premiers jours de l’État, s’est effondré dans une société néolibérale égoïste,
où l’on se nourrit de tout. La situation est si grave que rien, pas même une
guerre, ne peut unir les citoyens israéliens comme le faisaient les conflits
militaires à mon époque.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: 16.8pt; margin-bottom: 0cm; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 7.5pt; margin: 7.5pt 0cm 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Les Palestiniens savent
qu’ils n’ont pas besoin de s’attaquer à tout Israël. Il leur suffit d’élargir
les fissures existantes dans la société israélienne. Si Israël tombe, ce sera
en raison d’un effondrement interne et non d’une défaite militaire. Il me
semble que la rébellion justifiée et attendue depuis longtemps des Palestiniens, exerce une pression intentionnelle sur les points faibles d’Israël.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: 16.8pt; margin-bottom: 0cm; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 7.5pt; margin: 7.5pt 0cm 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Israël aime son armée de
l’air et vénère ses pilotes comme des héros. Mais Israël ne peut pas utiliser
sa célèbre armée de l’air sur le territoire israélien. Israël est densément
peuplé. On ne peut pas bombarder Israël depuis les airs en espérant repérer
quelques infiltrés. Il n’est pas possible de surveiller toutes les rues et tous
les bâtiments. L’armée israélienne est habituée à des guerres de grande
envergure à ses frontières, mais n’est pas équipée pour une guérilla dans ses
propres rues.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: 16.8pt; margin-bottom: 0cm; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 7.5pt; margin: 7.5pt 0cm 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il n’y a pas de
différence d’apparence physique entre les Israéliens juifs et les Palestiniens.
Lorsque les médias israéliens ont parlé des cadavres dans la ville de Sderot
(l’une des premières colonies près de la frontière de Gaza à avoir été envahie
par les combattants du Hamas), ils ont déclaré qu’il était impossible de
distinguer les cadavres des citoyens israéliens de ceux des Palestiniens.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: 16.8pt; margin-bottom: 0cm; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 7.5pt; margin: 7.5pt 0cm 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Je me trouvais dans
l’appartement que nous louions en février 1991, lorsqu’un missile Scud en
provenance du nord de l’Irak est tombé à environ cinq mètres de la façade de
notre immeuble à Ramat-Gan, près du centre de Tel-Aviv. Il s’agissait d’un
missile primitif, mais il a causé d’énormes dégâts dans notre rue et notre
immeuble. J’ai été épargné, mais j’ai gardé un traumatisme qui a duré quelques
années et qui se déclenchait chaque fois que j’entendais un feu d’artifice. À
mes oreilles, les feux d’artifice ressemblaient aux missiles Patriot qui n’ont
pas réussi à intercepter ce missile, et au bruit épouvantable du scud lorsqu’il
a frappé la route devant notre immeuble.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: 16.8pt; margin-bottom: 0cm; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 7.5pt; margin: 7.5pt 0cm 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Ce missile a causé
d’énormes dégâts matériels, mais il n’y a pas eu de guerre dans nos rues, pas
de tirs, pas d’autres explosions, combats ou violences. L’unité de parachutistes
qui a été déployée dans notre quartier pendant deux semaines y a été envoyée
pour empêcher les pillages, et non pour combattre qui que ce soit. (Oui, les
Juifs israéliens ont essayé de piller les magasins et les appartements
endommagés). La guerre est venue brièvement dans nos rues, mais elle est restée
loin de nous.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: 16.8pt; margin-bottom: 0cm; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 7.5pt; margin: 7.5pt 0cm 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Depuis lors, il m’a été
facile d’éprouver de l’empathie pour les Palestiniens de Gaza et de la
Cisjordanie occupée. La violence militaire israélienne, lourde et aveugle,
s’est exercée dans leurs rues, leurs centrales électriques et hydrauliques,
leurs bâtiments, leurs maisons, leurs hôpitaux, leurs écoles et dans l’air. Les
Israéliens ont l’habitude de bombarder et d’endommager les centres civils
palestiniens et les civils palestiniens. Mais ils n’ont pas l’habitude de faire
la guerre dans leurs propres villes. C’est impensable pour eux et choquant. Ni
le public juif israélien, ni l’armée israélienne ne sont équipés pour que les
citoyens soient au centre des combats, et le Hamas le sait.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: 16.8pt; margin-bottom: 0cm; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 7.5pt; margin: 7.5pt 0cm 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Le Hamas inflige à
Israël exactement ce qu’Israël inflige à la population palestinienne depuis des
décennies. "Œil pour œil laisse tout le monde aveugle", mais à quoi s’attendre ?
Pourquoi les victimes devraient-elles être plus nobles ou faire preuve de plus
de retenue que les auteurs, surtout lorsqu’elles ne bénéficient d’aucun soutien
de la part de qui que ce soit ?<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; margin-bottom: 7.5pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 7.5pt; margin: 7.5pt 0cm; mso-line-height-alt: 14.4pt; mso-outline-level: 3;"><b><span style="font-family: arial;">Qu’est-ce
que je ressens ?<span style="color: #555555;"><o:p></o:p></span></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: 16.8pt; margin-bottom: 0cm; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 7.5pt; margin: 7.5pt 0cm 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">J’ai le cœur brisé. J’ai
toujours espéré, contre toute attente, qu’Israël se fasse une raison, qu’il
écoute ses sages prophètes et qu’il renonce à son programme abusif et criminel
de colonisation. Mais la culture israélienne est le produit d’une psychologie
traumatisée et narcissique. Au lieu de tout faire pour s’en remettre et
s’abstenir de le transmettre à d’autres, elle l’a glorifiée. Vivre avec un
traumatisme est insoutenable et lorsque l’on ne fait rien pour y remédier, cela
conduit inévitablement à une crise. L’existence d’Israël a toujours été
insoutenable. On ne peut pas être bien dans une maison que l’on a volée. On ne
peut jamais se libérer de la culpabilité, quelle que soit la profondeur avec
laquelle on l’a enfouie dans son ombre. La psychologie primitive, aveugle et
survivaliste ne peut que vous déchirer. J’ai quitté Israël bien avant de
comprendre ce que je fais maintenant. Jeune étudiante en sciences politiques,
j’ai compris qu’Israël ne pouvait m’offrir, ainsi qu’à l’ensemble de son
peuple, qu’une vie par l’épée. Tragiquement, j’ai eu raison.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: 16.8pt; margin-bottom: 0cm; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 7.5pt; margin: 7.5pt 0cm 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">J’ai le cœur brisé pour
toutes les victimes du colonialisme juif israélien des deux côtés. J’ai le cœur
brisé pour les enfants qui, à partir de ce jour, seront contraints de vivre
avec des traumatismes. J’ai le cœur brisé pour les Palestiniens qui doivent
sacrifier leur vie parce que personne ne se soucie d’eux. Ils préfèrent mourir
en luttant pour la liberté plutôt que de marcher comme des moutons vers
l’abattoir. Qui mieux qu’Israël peut comprendre cela ? Si seulement Israël
pouvait voir au-delà de ses projections, de ses traumatismes et de son
narcissisme.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: 16.8pt; margin-bottom: 0cm; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 7.5pt; margin: 7.5pt 0cm 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Comme le dit un
personnage d’une nouvelle d’Ursula Le Guin, “<i>la liberté n’est jamais donnée.
Elle doit être prise</i>”.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: 16.8pt; margin-bottom: 0cm; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 7.5pt; margin: 7.5pt 0cm 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Les Romains n’ont jamais
exilé des populations entières. Ils maintenaient les conquis à leur place pour
qu’ils paient des impôts à Rome, et exilaient ou réduisaient en esclavage les
dirigeants et les “fauteurs de troubles” potentiels. Selon l’historien israélien
Shlomo Sand, les historiens du mouvement sioniste et du premier État d’Israël
ont délibérément fabriqué le récit historique afin de créer une identité
cohérente, quoique fictive, pour le nouvel État d’Israël. </span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: 16.8pt; margin-bottom: 0cm; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 7.5pt; margin: 7.5pt 0cm 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Je n’ai pas grandi
dans l’histoire, mais dans la mythologie.</span><span face="Arial, sans-serif" style="font-size: 12pt;"><o:p></o:p></span></p></div><p style="text-align: justify;">* <i><span style="font-family: arial;"><span style="background-color: #fcfcfc; box-shadow: none; box-sizing: border-box; color: #272727; position: initial; vertical-align: inherit;">Psychothérapeute et activiste politique. A</span><span style="background-color: #fcfcfc; box-shadow: none; box-sizing: border-box; color: #272727; position: initial; vertical-align: inherit;">ntisioniste et militante pour les droits humains des Palestiniens.</span></span></i></p>rachid barnathttp://www.blogger.com/profile/06811627327382795758noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-1861578819172944744.post-50055004598986651642023-10-21T04:16:00.044-07:002024-02-25T00:08:09.146-08:00ISRAEL / EU : COLONIALISME & NEOCOLONIALISME ...<div style="text-align: center;"><b><i><span style="font-family: arial;">Article publié dans <a href="https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/israel-eu-colonialisme-neo-252751?fbclid=IwAR2B1HFu6JRrFIy9P10bT3pqhlgtWv-lrT1C3KFMrw04gjbrpypSaH-NfG8">Agoravox</a></span></i></b></div><p style="text-align: center;"><span style="background-color: white; color: #050505; text-align: start; white-space: pre-wrap;"><i><span style="font-family: arial;"><b>" </b>L'occupation, engendre la violence<b> " </b></span></i></span></p><p style="text-align: center;"><b style="color: #050505; text-align: start; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;">Charles De Gaulle</span></b></p><p style="text-align: justify;"><span style="background-color: white; color: #050505; font-family: arial; white-space: pre-wrap;">Après la deuxième guerre mondiale, </span><a href="https://www.lemonde.fr/blog/filiu/2020/04/26/il-y-a-cent-ans-la-france-et-la-grande-bretagne-se-partageaient-le-moyen-orient/" style="font-family: arial; white-space: pre-wrap;">les peuples colonisés</a><span style="background-color: white; color: #050505; font-family: arial; white-space: pre-wrap;"> aspiraient à l'indépendance.</span></p><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="background-color: white; color: #050505; margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Ceux qui étaient sous mandat français ou anglais, les grands empires coloniaux d'alors, ont fini par obtenir leur indépendance. </span><span style="font-family: arial;"><a href="https://latroisiemerepubliquetunisienne.blogspot.com/2023/10/israel-une-maison-volee-nous-dit-une.html">Sauf </a></span><span style="font-family: arial;"><a href="https://latroisiemerepubliquetunisienne.blogspot.com/2023/10/israel-une-maison-volee-nous-dit-une.html">les Palestiniens</a> ! Pourquoi ?</span></div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="background-color: white; margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word;"><div dir="auto" style="color: #050505; text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;">Une nouvelle histoire est venue <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9claration_Balfour_de_1917">interférer avec leur propre histoire</a> : celle des <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Ashk%C3%A9nazes">ashkénazes</a>, ces juifs d'Europe qui fuyaient l'antisémitisme et le nazisme. </span></div><div dir="auto" style="color: #050505; text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: arial; white-space: pre-wrap;">En 1936 <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Plan_Madagascar#:~:text=Le%20plan%20Madagascar%20(%C2%AB%20Madagaskar%20Projekt,%C3%A0%20Madagascar%2C%20alors%20colonie%20fran%C3%A7aise.">le plan franco-polonais</a> prévoyait d'établir à Madagascar les juifs d'Europe sous prétexte de les protéger de l'antisémitisme qui y régnait. Plan que les nazis pensaient réaliser s'ils n'avaient perdu la guerre.</span></div><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: arial;"><span style="white-space: pre-wrap;"><br /></span></span></div><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: arial;"><span style="white-space: pre-wrap;">Arès</span></span><span style="color: #050505; font-family: arial; white-space: pre-wrap;"> la victoire des Alliés en 1945, les sionistes ont jeté leur dévolu sur la Palestine, ancien Israël biblique, terre promise accordé par Yahvé à son peuple élu, selon eux, pour y installer " </span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9claration_Balfour_de_1917"><span style="font-family: arial;">un foyer pour les juifs d'Europe</span></a> <span style="color: #050505; font-family: arial; white-space: pre-wrap;">".</span></div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word;"><div dir="auto" style="background-color: white; color: #050505; text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;">Si Arthur Balfour ministre des affaires étrangères d'Angleterre avait admis l'idée de ce " foyer ", les Anglais lâchement, laisseront l'ONU décider du partage de la Palestine.</span><br style="font-family: arial;" /><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div dir="auto" style="background-color: white; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: arial; white-space: pre-wrap;">Les sionistes pour plaider leur cause, demanderont " une terre pour un peuple sans terre, sur une terre sans peuple ". </span><span style="color: #050505; font-family: arial; white-space: pre-wrap;">Ce que l'ONU leur accordera </span><span style="color: #050505; font-family: arial; white-space: pre-wrap;">en 1947, </span><span style="color: #050505; font-family: arial; white-space: pre-wrap;">après avoir scindé la Palestine en deux : un territoire pour " les juifs " et un autre pour " les arabes "; premier piège pour les Palestiniens dont les sionistes nient l'existence en tant que peuple, pour ne retenir dans la résolution que " peuple juif " et " peuple arabe "; qui deviendra très vite " peuple arabo-musulman ". Des notions vagues qui ouvrent les portes à toutes les manipulations de toutes sortes, dont celle de justifier le renvoi des Palestiniens chez leurs " frères arabes ".</span></div><div dir="auto" style="background-color: white; text-align: justify;"><br style="font-family: arial;" /><span style="color: #050505; font-family: arial; white-space: pre-wrap;">Les Palestiniens s'estimant lésés, refusent ce qu'ils considèrent être une grande injustice; et rejettent l'idée que l'Occident répare à peu de frais à leur dépens, les conséquences de sa lâcheté vis à vis d'Hitler. </span><span style="color: #050505; font-family: arial; white-space: pre-wrap;">Et leurs ennuis ont commencé depuis : </span><span style="color: #050505; font-family: arial; white-space: pre-wrap;">une dispute pour une coexistence avec les juifs, au début du conflit avec les sionistes;</span><span style="color: #050505; font-family: arial; white-space: pre-wrap;"> très vite devenue un conflit de rejet des juifs par les Palestiniens; </span><span style="color: #050505; font-family: arial; white-space: pre-wrap;">puis de rejet des Palestiniens par les Israéliens.</span></div><div dir="auto" style="background-color: white; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: arial; white-space: pre-wrap;">Les sionistes messianiques vont pousser plus loin ce rejet jusqu'à planifier l'expulsion des Palestiniens de leurs territoires que le Likoud sous la houlette de Netanyahu va concrétiser par étapes : en les chassant de leurs terres, en les poussant à l'exil et en massacrant ceux qui résistent, toujours sous prétexte d'éradiquer le " terrorisme " et d'éliminer le Hamas ! </span></div><div dir="auto" style="background-color: white; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: arial; white-space: pre-wrap;">Hamas que Netanyahu soutenait mordicus depuis les accords d'Oslo, car il fait partie de sa stratégie pour restaurer le grand Israël, disait-il devant la Knesset !</span></div><div dir="auto" style="background-color: white; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: arial; white-space: pre-wrap;"><br /></span></div><div dir="auto" style="background-color: white; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: arial; white-space: pre-wrap;">En effet, le projet du Likoud est la restauration du grand Israël biblique dans un Etat pour juifs uniquement; pour cela, il veut renvoyer les Palestiniens chez leurs " frères arabes ", pour faire d'Israël un Etat apartheid. </span><span style="color: #050505; font-family: arial; white-space: pre-wrap;">Projet théorisé par Netanyahu dont il sera le </span><span style="color: #050505; font-family: arial; white-space: pre-wrap;">stratège</span><span style="color: #050505; font-family: arial;"><span style="white-space: pre-wrap;"> et le metteur en scène !</span></span></div><div dir="auto" style="background-color: white; text-align: justify;"><br style="font-family: arial;" /><span style="color: #050505; font-family: arial; white-space: pre-wrap;">Or le drame des Palestiniens, est leur manque de leader</span><span style="color: #050505; font-family: arial; white-space: pre-wrap;"> </span><span style="color: #050505; font-family: arial;"><span style="white-space: pre-wrap;">sérieux issu de leur peuple, les laissant à la merci de leaders " arabes " adeptes du panarabisme (Nasser) ou du panislamisme (Frères musulmans et Khomeiny); les deux confortant la dialectique sioniste de " peuple arabe " que les médias occidentaux vont retenir pour lui faire plus d'écho dans le monde.</span></span><span style="font-family: arial;"><span style="background-color: transparent; color: #050505;"><span style="white-space: pre-wrap;"> </span></span></span></div><div dir="auto" style="background-color: white; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="background-color: transparent; color: #050505;"><span style="white-space: pre-wrap;">C</span></span><span style="background-color: transparent; text-align: left; white-space: pre-wrap;">e monde arabe étant une construction idéologique qui ne correspond à rien. C'est une abstraction qui nie les réalités culturelles, les mémoires collectives et historiques comme disait Mohamed Arkoun. Vocable réducteur, </span></span><span style="color: #050505; font-family: arial; white-space: pre-wrap;">réduisant des peuples, des ethnies, des cultures qui les composent à un " peuple arabe " homogène caractérisé par sa religion musulmane, pour justifier son pendant, de " peuple juif " !</span></div><div dir="auto" style="background-color: white; color: #050505; text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><br style="font-family: arial;" /><span style="font-family: arial;">A l'époque, le seul dirigeant " arabe " raisonnable et clairvoyant <a href="https://latroisiemerepubliquetunisienne.blogspot.com/2012/05/bourguiba-et-la-question-palestinienne.html">était Habib Bourguiba</a>, qui conseillait aux Palestiniens d'accepter la décision de l'ONU et de négocier les frontières que les sionistes habilement n'avaient pas fixées, parce qu'ils avaient un programme secret d'extension du territoire qui leur avait été accordé, avec le projet de prendre les territoires accordés aux Palestiniens et de les en chasser. </span><br style="font-family: arial;" /><br style="font-family: arial;" /><span style="font-family: arial;">Malheureusement pour les Palestiniens, ils lui ont préféré Gamel Abdel</span><span style="font-family: arial;"> Nasser, leader du panarabisme, auréolé par son fait d'arme d'avoir nationalisé le canal de Suez en tenant tête aux empires coloniaux anglais et français; et qui se rêvait chef d'un monde arabe, incluant la Palestine; instrumentalisant déjà la " cause palestinienne ", pour ce faire.</span></div><div dir="auto" style="background-color: white; color: #050505; text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;"> </span><br style="font-family: arial;" /><span style="font-family: arial;">Après <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_des_Six_Jours">la guerre des 6 jours</a>, le Raïs a perdu son aura et les Palestiniens ont perdu une grande partie du <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Plan_de_partage_de_la_Palestine">territoire que leur avait attribué l'ONU en 1947</a> pour se retrouver avec de nouvelles frontières, celles désormais de 1967.</span><br style="font-family: arial;" /><br style="font-family: arial;" /><span style="font-family: arial;">Après l'échec du panarabisme avec Nasser, les Palestiniens se tournent vers le panislamisme, pour reconquérir leurs territoires occupés. Yasser Arafat demandera même son aide à Khomeiny, champion de la révolution islamiste iranienne !</span></div><div dir="auto" style="background-color: white; color: #050505; text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div dir="auto" style="background-color: white; color: #050505; text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;">Mal leur a pris. Une nouvelle erreur stratégique qui va leur couter de nouvelles colonisations israéliennes et probablement la perte de tous leurs territoires au profit d'Israël !</span></div><div dir="auto" style="background-color: white; color: #050505; text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div dir="auto" style="background-color: white; color: #050505; text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;">La priorité des Frères musulmans du Hamas étant d'islamiser les Palestiniens, pour mieux les dominer avant même de chercher à reconquérir la Palestine, vont répandre </span><span style="font-family: arial;"><a href="https://latroisiemerepubliquetunisienne.blogspot.com/2012/07/le-wahhabisme-systeme-politique.html">le wahhabisme</a>, plongeant les Palestiniens dans l'obscurantisme de cette idéologie mortifère. Quand ils <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lections_l%C3%A9gislatives_palestiniennes_de_2006">arrivent au pouvoir en 2006</a>, Netanyahu qui cherche à marginaliser l'OLP depuis les accords d'Oslo et mettre fin à tout accord de paix, va les soutenir et les financer car ils font partie de sa stratégie pour reconstituer le grand Israël biblique, comme il aimait rappeler.</span></div><div dir="auto" style="background-color: white; color: #050505; text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><br /></div><div dir="auto" style="background-color: white; color: #050505; text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Yasser_Arafat" style="font-family: arial;">Yasser Arafat</a><span style="font-family: arial;">, ex-Frère musulman et son mouvement de libération le " Fatah ", avaient pratiqué le terrorisme au début de leur lutte pour l'indépendance de la Palestine. </span><span style="font-family: arial;">Le terrorisme se révélant être une impasse, Yasser Arafat change son fusil d'épaule. </span><span style="color: #050505; font-family: arial;">Il admet désormais la diplomatie et</span><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;"> parvient avec </span><span style="text-align: start; white-space: normal;"><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Yitzhak_Rabin">Yitzhak<span face="arial, sans-serif" style="color: #4d5156; font-size: 14px;"> </span></a></span><span style="color: #050505;"><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Yitzhak_Rabin">Rabin</a> aux accords d'Oslo, bien qu'ils soient au détriment des Palestiniens; puisqu'il concède 72 % de la Palestine aux Israéliens. </span></span></div><div dir="auto" style="background-color: white; color: #050505; text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;">Mais les sionistes du Likoud ainsi que le Hamas, cette branche armée des Frères musulmans, les rejettent ! </span></span></div><div dir="auto" style="background-color: white; color: #050505; text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;"><a href="https://le1hebdo.fr/journal/israel-palestine-comment-faire-la-paix/478/article/les-accords-d-oslo-de-1993-un-processus-de-paix-sabote-6354.html?_app_id=6354&_app_type=article&st=Les+accords+d%E2%80%99Oslo+de+1993%C2%A0:+un+processus+de+paix+sabot%C3%A9&sd&si">Accords de paix qui tombent à l'eau</a> avec </span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Assassinat_d%27Yitzhak_Rabin" style="font-family: arial;">l'assassinat de <span style="color: black; text-align: start; white-space: normal;">Yitzhak<span face="arial, sans-serif" style="color: #4d5156; font-size: 14px;"> </span></span><span style="color: #050505;">Rabin</span></a><span style="font-family: arial;">. </span></div><div dir="auto" style="background-color: white; color: #050505; text-align: center; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEjXS-iiGqY4yOB7fWVsT9aYyQ2J67B0srk7UQ0VlvfHRfQpVeTRJHTQxEqZGeFfBT57vtqX3KxqYbD2r19UpmtHrgUMLGm8OHbuZsoytyYVG7qXnwGSvkEf0i-RXq02zLAGCGF1aLP8HXfeAzrViPNuSlDzvxHamyUBgoJdiVbqHRvrhGcZmzTZ1Z8K48ft" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="" data-original-height="851" data-original-width="720" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEjXS-iiGqY4yOB7fWVsT9aYyQ2J67B0srk7UQ0VlvfHRfQpVeTRJHTQxEqZGeFfBT57vtqX3KxqYbD2r19UpmtHrgUMLGm8OHbuZsoytyYVG7qXnwGSvkEf0i-RXq02zLAGCGF1aLP8HXfeAzrViPNuSlDzvxHamyUBgoJdiVbqHRvrhGcZmzTZ1Z8K48ft" width="203" /></a></div></span></div><div dir="auto" style="background-color: white; color: #050505; text-align: center; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEiPEj-y7kd3xTckC6J6pbHxiQH8QzhqrtzewtPdFmoPrm_wY-tvLumRa4svOOQpxhSKFbma59JBrLcLqKVwzawP-4SHOrpbOLvnj8z9mMtMMucuwgsMije-uYqAGFs--2ZJBnTY1UBJ6ds2neu3kz-bov9pYGkEFamf1END-hg0WxX7P71hjYlU7-z_MZdV" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="" data-original-height="476" data-original-width="720" height="212" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEiPEj-y7kd3xTckC6J6pbHxiQH8QzhqrtzewtPdFmoPrm_wY-tvLumRa4svOOQpxhSKFbma59JBrLcLqKVwzawP-4SHOrpbOLvnj8z9mMtMMucuwgsMije-uYqAGFs--2ZJBnTY1UBJ6ds2neu3kz-bov9pYGkEFamf1END-hg0WxX7P71hjYlU7-z_MZdV" width="320" /></a></div></span></div><div dir="auto" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><div class="separator" style="background-color: white; clear: both; color: #050505; text-align: center; white-space: pre-wrap;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhvdu26LXtTk4BeyeiSEwkZicLPlEh_sard_K2dFIefQ8zShkVwL7oyJLyXdEunwSsJ3g3Lqiy_6aQ3K4FwmktBbllFo-dz1ysFqoR5uKPpOTWf4niJouX44oqUxNejVtyArlODpCfveGdbwutmRvNrJzfo8fSf3o8JNn9WfTFoMFre2HdwGq0jDuCWpjZt" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="" data-original-height="332" data-original-width="600" height="177" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhvdu26LXtTk4BeyeiSEwkZicLPlEh_sard_K2dFIefQ8zShkVwL7oyJLyXdEunwSsJ3g3Lqiy_6aQ3K4FwmktBbllFo-dz1ysFqoR5uKPpOTWf4niJouX44oqUxNejVtyArlODpCfveGdbwutmRvNrJzfo8fSf3o8JNn9WfTFoMFre2HdwGq0jDuCWpjZt" width="320" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; color: #050505; text-align: center; white-space: pre-wrap;"><h1 class="entry-title" style="border: 0px; box-sizing: border-box; clear: both; color: #2d2d2d; line-height: 1.2; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px; text-align: center; vertical-align: baseline; white-space: normal;"><span style="background-color: white; font-size: small;"><a href="https://utopies.blog/2013/11/30/strategie_grignotage_en_palestine/">Palestine : la stratégie du « grignotage »</a></span></h1></div></span></div><div dir="auto" style="background-color: white; text-align: justify;"><div dir="auto" style="background-color: white; text-align: justify;"><div><br /></div></div><span style="color: #050505; font-family: arial; white-space: pre-wrap;"><a href="https://latroisiemerepubliquetunisienne.blogspot.com/2014/08/le-plan-disrael-au-moyen-orient-le-plan.html?fbclid=IwAR0IiaVCvP3FyozdOALf6OZ3fhPYiH9CA8qmRSx0vwD3eAQwKw7rkp4vKxE">Le programme secret expansionniste</a> du Likoud va se mettre alors en place petit à petit, à la faveur des ripostes anti-palestiniennes, ces escarmouches appelées " <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Intifada">intifadha</a> ", à la faveur desquelles Israël va imposer une présence militaire en Cisjordanie au prétexte d'assurer sa sécurité et neutraliser le terrorisme. Autrement dit, pour neutraliser toute résistance de la part des Palestiniens et procéder par petite touche à la colonisation de la Cisjordanie. </span></div><div dir="auto" style="background-color: white; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: arial; white-space: pre-wrap;"><br /></span></div><div dir="auto" style="background-color: white; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: arial; white-space: pre-wrap;"><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Colonies_isra%C3%A9liennes">La politique de colonisation</a> des territoires occupés va prendre son essor avec Benjamin Netanyahu en passe de réaliser son rêve du grand Israël, puisque le monde Occidental ferme les yeux et se désintéresse désormais de la cause palestinienne.</span><br style="font-family: arial;" /><br style="font-family: arial;" /><span style="color: #050505; font-family: arial; white-space: pre-wrap;">Netanyahu va jusqu'à instrumentaliser le Hamas soutenu et financé par le Qatar, pour diviser les Palestiniens et marginaliser <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Organisation_de_lib%C3%A9ration_de_la_Palestine">l'OLP</a> pour mettre en échec toute tentative de paix avec les Palestiniens.</span><br style="font-family: arial;" /><br style="font-family: arial;" /><span style="color: #050505; font-family: arial; white-space: pre-wrap;">Jusqu'à ce que les Frères musulmans du Hamas commettent <a href="https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/10/17/le-7-octobre-le-hamas-a-commis-des-actes-constitutifs-de-crimes-contre-l-humanite_6194940_3232.html">l'irréparable le 7 octobre 2023</a> ! </span><br style="font-family: arial;" /><span style="color: #050505; font-family: arial; white-space: pre-wrap;">Et rappellent ainsi au souvenir de l'Occident à l'amnésie coupable, la cause palestinienne toujours non résolue :</span></div><div dir="auto" style="background-color: white; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: arial;"><span style="white-space: pre-wrap;"><br /></span></span></div><div dir="auto" style="background-color: white; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: arial;"><span style="white-space: pre-wrap;">Des réfugiés toujours dans l'attente de rentrer chez eux comme le leur promettait l'ONU, maintenus dans des camps provisoires, devenus des prisons à ciel ouvert; un peuple sous perfusion d'aides subventionnées par l'UE et le Qatar pour l'essentiel, mais toujours dans l'attente d'un règlement politique de la cause israélo-palestinienne, avec la création de leur Etat libre et indépendant. </span></span></div><div dir="auto" style="background-color: white; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: arial;"><span style="white-space: pre-wrap;"><br /></span></span></div><div dir="auto" style="background-color: white; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: arial;"><span style="white-space: pre-wrap;">Un peuple victime collatérale du nazisme mais aussi du panarabisme et du panislamisme, d</span></span><span style="color: #050505; font-family: arial; white-space: pre-wrap;">eux idéologies qui ont totalement échoué à</span><span style="color: #050505; font-family: arial; white-space: pre-wrap;"> l'aider à récupérer ses territoires, le Hamas étant même soutenu par les islamistes iraniens qui veulent exporter leur révolution islamiste au monde dit " arabe " !</span></div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="background-color: white; color: #050505; margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Les Américains se sont faits les champions de la décolonisation pour mettre un terme aux empires coloniaux franco-anglais, en encourageant le nationalisme et en soutenant les mouvements indépendantistes .... pour mieux les récupérer après l'indépendance et les intégrer dans le néocolonialisme impérialiste américain qui remplacera les anciens empires coloniaux franco-anglais, sur le déclin. </span></div><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Ces mêmes Américains qui ont combattu le colonialisme franco-anglais, admettent la colonisation israélienne par des populations de remplacement, après en avoir chassé les Palestiniens ! </span><span style="font-family: arial;">Eux qui avaient imposé des quotas aux juifs qui fuyaient l'Europe, leur préférant des protestants de peur d'une judaïsation des EU par une migration massive d'Ashkénazes, admettent en Palestine ce qu'ils refusaient chez eux ! </span></div><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Les sionistes leur doivent une fière chandelle pour avoir largement contribué à la création de l'Etat d'Israël, <a href="https://www.youtube.com/watch?v=AV3SIgwOWRE&fbclid=IwAR3BhISPIRPe1UQoNnRqcAoFgk3O3gcJs6RJmBt3ygMw2UK1J7FV6-toU2g">pour les avoir soutenus et financés</a> pour encrer ce nouvel Etat en Palestine et pour leur avoir permis <a href="https://latroisiemerepubliquetunisienne.blogspot.com/2023/11/comment-pousser-ses-frontieres-pour.html">de pousser régulièrement ses frontières dans ce qui reste des territoires accordés aux Palestiniens</a>; jusqu'à, tôt ou tard, ce qu'ils restaurent le grand Israël biblique. </span></div><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Ce que Netanyahu est en train de faire dans la bande de Gaza en massacrant les Palestiniens et en poussant à l'exil ce qui reste ... et mettre Gaza sous contrôle militaire israélien. Autrement dit, <a href="https://www.youtube.com/watch?v=bJHadouPKZo">il colonise cette bande comme il avait colonisé la Cisjordanie</a> en laissant le soin aux colons israéliens armés de finir le travail d'épuration de ces territoires palestiniens ! </span></div><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Rachid Barnat</span></div><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div dir="auto" style="text-align: left;"><br /></div><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /><br /><br /></span></div></div>rachid barnathttp://www.blogger.com/profile/06811627327382795758noreply@blogger.com18tag:blogger.com,1999:blog-1861578819172944744.post-13700772722575963352023-10-14T21:16:00.006-07:002023-10-26T01:41:32.887-07:00L'homme sans Dieu <div class="xdj266r x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs x126k92a" style="margin: 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><div dir="auto"><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><div class="xdj266r x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs" style="margin: 0px; overflow-wrap: break-word; text-align: center; white-space: normal;"><span style="background-color: white;"><span style="font-family: arial;"><i><b>"</b> Je n'ai aucun problème avec Dieu, c'est son fan-club qui me fout les jetons.<b>"</b></i></span></span></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s" style="margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word; text-align: center; white-space: normal;"><span style="background-color: white;"><span style="font-family: arial;"><i><b>Woody Allen</b></i></span></span></div></div><div class="separator" style="background-color: white; clear: both; color: #050505; font-weight: bold; text-align: left;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEiZ5ba3-yq82jJVrag8cnTFXZeCvoopTWwNIx3GtDWFrVOxXOoUKif02MTiJfVakDzfGMxbN14r8p55NRQCGVHwxyJG3hTwMRxFkI7JtbrF193Ty0GReRE7MVH_4Cro7c4glhfGSATaX09RGrM6Q_kacTv513YyNB21ICJ6fE84zuwCmCj8KFLnnOTbJOk8" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="" data-original-height="870" data-original-width="580" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEiZ5ba3-yq82jJVrag8cnTFXZeCvoopTWwNIx3GtDWFrVOxXOoUKif02MTiJfVakDzfGMxbN14r8p55NRQCGVHwxyJG3hTwMRxFkI7JtbrF193Ty0GReRE7MVH_4Cro7c4glhfGSATaX09RGrM6Q_kacTv513YyNB21ICJ6fE84zuwCmCj8KFLnnOTbJOk8" width="160" /></a></div><span style="background-color: white; color: #050505; font-weight: bold;"><br /></span></div><div dir="auto" style="background-color: white; color: #050505;"><b><span style="font-family: arial;"><a href="https://www.franc-tireur.fr/lhomme-sans-dieu-ledito-de-raphael-enthoven">Raphaël Enthoven</a></span></b></div><div dir="auto" style="background-color: white; color: #050505;"><b><span style="font-family: arial;"><br /></span></b></div><div dir="auto" style="background-color: white; color: #050505;"><b><span style="font-family: arial;">« Vous, les athées, les mécréants, vous ne croyez en rien, vous n’avez aucune valeur … ». </span></b><b><span style="font-family: arial;">Cette critique ne vaut pas un clou. Voici pourquoi.</span></b></div></div><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="white-space: pre-wrap;">Être athée, ce n’est pas « ne croire en rien », c’est refuser de déléguer à un ami imaginaire le soin de savoir à ma place ce qui est bon pour moi. Être athée, ce n’est pas vivre sans règles, c’est trouver en soi-même les normes de sa conduite. Être athée, ce n’est pas renoncer à bien se tenir, c’est n’avoir besoin de personne pour le faire.</span></span></p><span style="white-space: pre-wrap;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Ceux qui, à l’inverse, ont besoin de Dieu pour adopter le meilleur comportement laissent entendre, par-là même, que sans ce divin pilotis, sans le recours de la croyance, ils se conduiraient peut-être fort mal. La différence entre l’athéisme et la croyance ne porte pas sur le fait de se donner des valeurs mais sur l’origine des valeurs qu’on se donne. Dans un cas, la vertu vient de Dieu. Dans l’autre, elle va de soi.</span></div></span><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><span style="white-space: pre-wrap;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Qui, du croyant ou de l’athée, est le mieux loti ? Celui dont le caractère se donne un Décalogue pour patron, ou celui qui n’a pas besoin qu’on le lui dise pour ne pas tuer, ni voler, ni convoiter la femme du voisin ? Le croyant adhère de toutes ses forces à la tutelle de l’absolu, alors que l’athée refuse (selon le mot de Chamfort) de « se donner des principes plus grands que son caractère ». Le croyant exige qu’on lui ordonne quelque chose ; l’athée obéit à la loi qu’il s’est donnée à lui-même. Qui des deux est le plus libre ?</span></div></span><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><span style="white-space: pre-wrap;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Et à qui désobéit-on plus facilement ? À Dieu ? Ou à soi-même ? De quoi a-t-on peur, avant tout ? Des châtiments divins, des flammes de l’enfer, ou de la morsure du remords ? À tous égards, il paraît imprudent de s’en remettre au Ciel pour savoir quoi faire et que penser, et sage, à l’inverse, de dénier au Ciel toute compétence pour trouver en sa seule conscience la réponse à ces questions.</span></div></span><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><span style="font-family: arial;"><span style="white-space: pre-wrap;"><div style="text-align: justify;">Et pourtant, répondent certains croyants, « si Dieu est mort, tout est permis ? » N’est-ce pas la preuve que l’athéisme est source d’égoïsme sanguinaire et de haine ?</div><div style="text-align: justify;"><br /></div></span><span style="white-space: pre-wrap;"><div style="text-align: justify;">Là encore, l’argument est faible.</div></span></span><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><span style="white-space: pre-wrap;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Croire en Dieu n’a jamais préservé du meurtre, tant s’en faut : si l’on prend « Tu ne tueras point » au pied de la lettre, nul n’est moins obéi que ce manitou-là.</span></div></span><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><span style="white-space: pre-wrap;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Et surtout : dire que « tout est permis » parce que Dieu est mort n’est pas la phrase d’un athée, mais d’un croyant déçu. Car il faut encore croire en Dieu pour déduire de son absence le droit de faire ce qu’on veut ! Quiconque passe à l’acte parce qu’il ne sent pas l’interdiction de le faire n’est pas athée pour autant : celui qui tue parce que Dieu est mort rangerait sa hache si Dieu ressuscitait. Tenir l’absence de Dieu pour une permission, ce n’est pas être athée. C’est chercher l’ombre d’une idole dans le défi qu’on lui adresse.</span></div></span><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><span style="font-family: arial;"><span style="white-space: pre-wrap;"><div style="text-align: justify;">Un athée ne dit pas que « Dieu est mort. »</div><div style="text-align: justify;"><br /></div></span><span style="white-space: pre-wrap;"><div style="text-align: justify;">À ses yeux, Dieu n’a jamais vécu. L’athéisme, c’est le sentiment que, même si Dieu existait, nous n’aurions pas besoin de croire en Lui. C’est la raison pour laquelle, plein de mansuétude pour ceux qui n’ont pas la force de ne croire en rien, l’athéisme est spontanément soucieux – dans la mesure où ils ne vous imposent pas d’y croire aussi – de laisser aux croyants toute latitude pour adorer l’idole de leur choix.</div></span></span>rachid barnathttp://www.blogger.com/profile/06811627327382795758noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-1861578819172944744.post-12228580464722993042023-09-04T08:59:00.007-07:002023-09-10T19:45:07.058-07:00LFI *, idiot utile des Frères musulmans<p></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><i><span style="font-family: arial;"><b>On vous l'avait dit, les Frères musulmans se jouent du droit français pour
combattre la laïcité en son berceau. Maitrisant à la fois la culture, le
droit et l'histoire de la France, ils n'auront de cesse en remettant en cause les
règles du vivre ensemble nées de la loi 1905, qu'ils n'aient imposé leurs
lois et leurs règles; autrement dit, la chariaa et le modèle sociétal qui va
avec ; puisque leurs référents sont le wahhabisme et son model sociétal
d'Arabie, berceau de cette doctrine obscurantiste !</b></span></i></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b><i><span style="font-family: arial;">Malheureusement pour les Français, <a href="https://latroisiemerepubliquetunisienne.blogspot.com/2022/12/les-pourfendeurs-de-la-laicite-en-france.html">les hommes politiques de droite comme de gauche</a> ont tellement flirté avec les pétromonarques grands
"amis de la France", protecteurs et sponsors des islamistes, que ces
derniers jouent en terrain conquis ...</span></i></b></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><i><a href="https://latroisiemerepubliquetunisienne.blogspot.com/2016/01/elisabeth-badinter-je-ne-pardonne-pas.html">Les socialistes n’ont pas su réagir</a> fermement face à l’arrivée du voile
dans les écoles, puisque même Lionel Jospin narguait les journalistes inquiets de l’islamisation
du pays par sa réponse narquoise : « <a href="https://citoyenfn.wordpress.com/2015/03/17/lionel-jospin-1989-et-quest-ce-que-vous-voulez-que-cela-me-fasse-que-la-france-sislamise/">Et qu'est-ce que vous voulez que cela me fasse que
la France s’islamise ?</a> » !</i></b><b><i> </i></b></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b><i><span style="font-family: arial;">Comment s’étonner dés lors que la gauche de Melenchon n’enfonce un peu plus
le clou en devenant l’idiot utile des islamistes, en défendant le port de l’abaya, l'autre étendard
du wahhabisme comme tous les autres accoutrements imposés aux femmes, leur porte drapeau dans <a href="https://latroisiemerepubliquetunisienne.blogspot.com/2016/08/lislamisme-en-europe-aussi-fait-son.html">les territoires conquis par les Frères musulmans</a>, aussi bien en France qu'ailleurs <a href="https://latroisiemerepubliquetunisienne.blogspot.com/2020/05/les-islamistes-sinstallent-au-danemark.html">en Europe</a> où ils avancent leurs pions et leurs revendications par petites touches ...tout <a href="https://latroisiemerepubliquetunisienne.blogspot.com/2023/08/lislamisation-insidieuse-des-societes.html">comme en Afrique du Nord</a> ?</span></i></b></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b><i><span style="font-family: arial;">Et vogue le wahhabisme en France … </span></i></b></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b><i><span style="font-family: arial;">Pôvre France !</span></i></b></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b><i><span style="font-family: arial;">R.B</span></i></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b><i><span style="font-family: arial;"></span></i></b></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><b><i><span style="font-family: arial;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEi83jaZ85Dv5RkTV5xebjPYG3tidYqq2G7_dWM5tfup_ekdZhEjke8kPoalcL6KNYDyRIuOELXjZ_3wAg8A5DaiDCBUJWwzO3uH3-nMjaZtbGlZ7x-AjMhugLI2sVjpMy2kNExuya2fWaiyfHzDz6X_zFjrgH-L_0qRYQCvEzFthOGSVXcmBRzQbkOX7PU7" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="" data-original-height="520" data-original-width="526" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEi83jaZ85Dv5RkTV5xebjPYG3tidYqq2G7_dWM5tfup_ekdZhEjke8kPoalcL6KNYDyRIuOELXjZ_3wAg8A5DaiDCBUJWwzO3uH3-nMjaZtbGlZ7x-AjMhugLI2sVjpMy2kNExuya2fWaiyfHzDz6X_zFjrgH-L_0qRYQCvEzFthOGSVXcmBRzQbkOX7PU7" width="243" /></a></span></i></b></div><p></p><div><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 12.0pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 18.0pt; margin: 18pt 0cm 12pt; mso-outline-level: 1; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEjQLLOuYYS-ed1neIqDJnlfC1UlqXOE1yIAZqtE3v51jEYbdEUMf0rIdEZ1FK4vTRfNUZUuS4sey4pcT6hLbQXahg9nb7r3wAanrw0fD7MeXmPmxUK3FR54K1Da64UJrGKqG5iy8pOqPdBNzow7IUfKeMmiPJvZbgIwZUqdA3ZNHKWfGr-fYGLYItbbPoZc" style="background-color: transparent; margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img alt="" data-original-height="400" data-original-width="400" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEjQLLOuYYS-ed1neIqDJnlfC1UlqXOE1yIAZqtE3v51jEYbdEUMf0rIdEZ1FK4vTRfNUZUuS4sey4pcT6hLbQXahg9nb7r3wAanrw0fD7MeXmPmxUK3FR54K1Da64UJrGKqG5iy8pOqPdBNzow7IUfKeMmiPJvZbgIwZUqdA3ZNHKWfGr-fYGLYItbbPoZc" width="240" /></a></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 12.0pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 18.0pt; margin: 18pt 0cm 12pt; mso-outline-level: 1; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><b><span face="Arial, sans-serif" style="color: black;"><a href="https://www.lefigaro.fr/vox/politique/abaya-cette-gauche-devrait-se-couvrir-la-tete-de-honte-20230904?fbclid=IwAR2e36e-onH7Tw4B6IRv6K5w9-8y0eCim62PILfswHdYkmb29Jg3u6vXrYA">Agnès Pannier-Runacher</a> **</span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 12.0pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 18.0pt; margin: 18pt 0cm 12pt; mso-outline-level: 1; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><b><span face=""Arial",sans-serif" style="color: black; font-size: 18pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-font-kerning: 18.0pt; mso-themecolor: text1;">« Abaya, cette gauche devrait se couvrir la tête, de honte »</span></b><b style="background-color: transparent;"><span face="Arial, sans-serif" style="background-attachment: initial; background-clip: initial; background-image: initial; background-origin: initial; background-position: initial; background-repeat: initial; background-size: initial; font-size: 10pt; line-height: 107%;"><o:p> </o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><b><i><span face=""Arial",sans-serif" style="background: white; color: black; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">En défendant le port de
l’abaya à l’école, une certaine gauche prouve qu’elle n’a plus d’autre
conviction que tirer profit d'un vote communautariste, explique la ministre de
la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher.</span></i></b><span face=""Arial",sans-serif" style="color: black; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="background: white; color: black; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Le débat qui a
suivi </span><span face=""Arial",sans-serif" style="color: black; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"><a href="https://www.blogger.com/blog/post/edit/1861578819172944744/1222858046472299304"><span style="background: white; border: 1pt none windowtext; color: black; mso-border-alt: none windowtext 0cm; padding: 0cm;">l'interdiction courageuse de l'abaya à l'école</span></a><span style="background: white;"> par mon collègue, Gabriel Attal, a permis de
lever le voile. Une grande partie des responsables de gauche, à l'exception
notable du Parti communiste et de certains membres du Parti socialiste, ont
définitivement abandonné les combats qui ont structuré l'identité de leur
courant politique depuis des décennies.</span><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span face=""Arial",sans-serif" style="color: black; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">La gauche, celle de l'école gratuite,
laïque et universelle, s'est rabougrie au profit d'une nouvelle gauche, <a href="https://www.blogger.com/blog/post/edit/1861578819172944744/1222858046472299304"><span style="border: 1pt none windowtext; color: black; mso-border-alt: none windowtext 0cm; padding: 0cm;">incarnée par La France Insoumise</span></a>. Cette gauche-là,
elle, n'a plus d'autre conviction que d'espérer tirer profit d'un vote
communautariste.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="background: white; color: black; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Cette gauche, descendante
de ceux qui ont inventé l'universalisme républicain, fait le choix de
l'assignation à résidence en estimant que les musulmans français ne seraient
pas en capacité de comprendre le sens d'une interdiction de l'entrée de la
religion dans nos écoles, sans y voir une marque de stigmatisation.</span><span face=""Arial",sans-serif" style="color: black; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 12.0pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 12.0pt; margin: 12pt 0cm; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span face=""Arial",sans-serif" style="color: black; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Cette gauche, porte-voix autoproclamé des souffrances
des professeurs, fait le choix de fermer les yeux sur les trois quarts des
enseignants qui soutiennent cette interdiction.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 12.0pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 12.0pt; margin: 12pt 0cm; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span face=""Arial",sans-serif" style="color: black; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Cette gauche fait aussi le choix de la malhonnêteté
intellectuelle en nous disant, aux détours de la même phrase, que l'abaya n'est
qu'une robe et non un vêtement religieux, mais que son interdiction serait
islamophobe.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span face=""Arial",sans-serif" style="color: black; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Cette gauche fait également le choix
d'oublier les propos que tenait son chef de file, <a href="https://www.blogger.com/blog/post/edit/1861578819172944744/1222858046472299304"><span style="border: 1pt none windowtext; color: black; mso-border-alt: none windowtext 0cm; padding: 0cm;">Jean-Luc Mélenchon</span></a>, il n'y a pas si longtemps, avant
que la perspective d'une rente électorale ne le fasse changer de discours. Lui
qui, parlant du voile, le décrivait comme « dégradant » et comme <i><span style="border: 1pt none windowtext; mso-border-alt: none windowtext 0cm; padding: 0cm;">« une provocation de certains intégristes contre la République »</span></i>.
Lui qui demandait même <i><span style="border: 1pt none windowtext; mso-border-alt: none windowtext 0cm; padding: 0cm;">« d'admettre qu'on n'arrive pas
à l'école déguisé en Afghan »</span></i>.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 12.0pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 12.0pt; margin: 12pt 0cm; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span face=""Arial",sans-serif" style="color: black; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Cette gauche fait le choix de trahir les femmes de
notre pays. Car l'école cesse d'être un sanctuaire lorsque les jeunes femmes
n'ont plus le choix de leur tenue au nom de la religion ou de la « pudeur », et
ce, dès le plus jeune âge ! Cela signifie que nous assumons de les laisser à la
merci de tous ceux qui veulent les invisibiliser.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="background: white; color: black; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Cette gauche trahit aussi
le mouvement d'émancipation des femmes et le message ébouriffant de courage que
nous envoient les Afghanes ou </span><span face=""Arial",sans-serif" style="color: black; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"><a href="https://www.blogger.com/blog/post/edit/1861578819172944744/1222858046472299304"><span style="background: white; border: 1pt none windowtext; color: black; mso-border-alt: none windowtext 0cm; padding: 0cm;">les Iraniennes qui retirent leur habit religieux</span></a><span style="background: white;"> au péril de leur vie et qui nous hurlent de ne
pas céder.<b> </b></span><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="background: white; color: black; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Enfin, cette gauche fait
le choix de tourner le dos à notre Histoire, à plus de cent ans de laïcité
républicaine, et à la vision d'Aristide Briand. Il définissait la loi de 1905
comme une loi de liberté. La liberté, pour celles et ceux qui croient, de
pratiquer librement leur religion tant qu'elle ne fait obstacle à la loi de la
République. La loi de la République, justement, est celle qui autorise l'abaya
ou le voile à l'université ; mais qui refuse la croix apparente ou la kippa
dans nos écoles, collèges et lycées. Pas par antisémitisme ou
antichristianisme, mais pour laisser les élèves s'épanouir, apprendre, faire
leurs propres choix, choisir de croire ou pas, de pratiquer ou pas. Pour que
ces élèves ne voient pas immédiatement dans l'autre, au milieu de la cour de
récré, ce que l'habit lui impose de voir.</span><span face=""Arial",sans-serif" style="color: black; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span face=""Arial",sans-serif" style="color: black; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">En somme, cette gauche a fait le choix des
renoncements : sur la laïcité, l'école républicaine, l'égalité entre les femmes
et les hommes. Elle a fait le choix d'oublier la vision de Victor Hugo, dont
elle aime pourtant tant se prévaloir, lui qui déclarait : <i><span style="border: 1pt none windowtext; mso-border-alt: none windowtext 0cm; padding: 0cm;">« en matière d'enseignement, l'État n'est pas et ne peut pas être
autre chose que laïque »</span></i>. Mais aussi de rompre avec leurs valeurs,
celles des mots de Jean-Jaurès : <i><span style="border: 1pt none windowtext; mso-border-alt: none windowtext 0cm; padding: 0cm;">« Il n'y a pas de maître
au-dessus de l'humanité ; Il n'y a pas de maître dans l'humanité »</span></i>.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 12.0pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 12.0pt; margin: 12pt 0cm; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span face=""Arial",sans-serif" style="color: black; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Je suis donc fière d'appartenir à une autre gauche que
cette gauche. Une gauche qui, tout en se référant aux valeurs d'hier, n'a
jamais été aussi moderne.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 12.0pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 12.0pt; margin: 12pt 0cm; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span face=""Arial",sans-serif" style="color: black; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Je suis fière également d'appartenir au gouvernement
d'Emmanuel Macron. Un gouvernement qui poursuit les combats de la gauche :
la lutte contre l'assignation à résidence identitaire, sociale et ethnique ; la
défense d'une école républicaine et émancipatrice ; la croyance dans la science
et le progrès ; l'égalité des sexes et le droit des femmes de disposer
librement de leur corps.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span face=""Arial",sans-serif" style="color: black; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Fière, mais aussi rassurée que les combats de <a href="https://www.blogger.com/blog/post/edit/1861578819172944744/1222858046472299304"><span style="border: 1pt none windowtext; color: black; mso-border-alt: none windowtext 0cm; padding: 0cm;">Jean Jaurès</span></a>, Léon Blum ou Pierre Mendès France ne
soient pas laissés en héritage à cette gauche qui dénonce « la tyrannie du
mérite » et soutient l'effacement symbolique des petites filles de l'espace
public.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><i><span face=""Arial",sans-serif" style="background: white; border: 1pt none windowtext; color: black; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-border-alt: none windowtext 0cm; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi; padding: 0cm;">* "La France Insoumise", que préside Jean Luc Melenchon</span></i></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><i><span face=""Arial",sans-serif" style="background: white; border: 1pt none windowtext; color: black; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-border-alt: none windowtext 0cm; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi; padding: 0cm;">** Agnès Pannier-Runacher,
présidente du Conseil national de Territoires de progrès, est ministre de la
Transition énergétique</span></i><i><span face=""Arial",sans-serif" style="background: white; border: 1pt none windowtext; color: #163860; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-border-alt: none windowtext 0cm; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi; padding: 0cm;">.</span></i><span face=""Arial",sans-serif" style="color: black; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"><o:p></o:p></span></p><br /><p></p></div>rachid barnathttp://www.blogger.com/profile/06811627327382795758noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1861578819172944744.post-18849784857323345262023-08-24T06:15:00.014-07:002023-08-25T03:30:43.114-07:00L'islamisation rampante des sociétés <p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><i><b>L'islamisation rampante insidieuse par petites touches de l'Algérie, a connu son paroxysme de violence dans la </b><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9cennie_noire" style="font-weight: bold;">décennie noire</a><b>, avec pour résultat une bigoterie généralisée dans tout le pays, qui a fait régresser l'Algérie sur tous les plans, après le retour des </b><a href="https://latroisiemerepubliquetunisienne.blogspot.com/2013/01/sequelle-de-la-guerre-froide-expansion.html" style="font-weight: bold;">jihadistes algériens d'Afghanistan</a><b>, partis donner un coup de main a Oussama Ben Laden chef d'el Qa</b></i><i><b>ï</b></i><i><b>da, en échange d'une conversion au wahhabisme saoudien. Et ce, pour le grand bien d'un FLN qui a toujours surfé sur l'islamisme, bon nombre de ses membres faisant partie de l'organisation mondiale des Frères musulmans.</b><br /><br /><b>Et depuis le fumeux printemps arabe, la Tunisie est entrain de subir cette islamisation rampante qui commence, comme le décrit si bien Kamel Bencheikh, par un langage "codé" où se mêlent le nom de dieu, celui de son messager, souvent parsemé par-ci par-là de passages de sourates du coran ... langage courant des Arabes d'Arabie, berceau du wahhabisme. Mais langage qu'adoptent beaucoup de Tunisiens, sans en mesurer la portée politique, adoptant par ignorance le wahhabisme que </b><a href="https://latroisiemerepubliquetunisienne.blogspot.com/2013/01/le-cheikh-sidi-brahim-riahi-1767-1850.html" style="font-weight: bold;">leurs ancêtres avaient rejeté</a><b> en leur temps !</b><br /><br /><b>Les Tunisiens vont-ils subir cette islamisation au risque de perdre tous leurs acquis destouriens depuis l'indépendance ?</b><br /><br /><b>Les Français vont-ils laisser importer en France </b><a href="https://latroisiemerepubliquetunisienne.blogspot.com/2012/07/le-wahhabisme-systeme-politique.html" style="font-weight: bold;">cet obscurantisme</a><b> qui remet en cause tous les acquis des Lumières : la laïcité, les droits de l'homme, l'égalité des hommes et des femmes, l'émancipation des femmes, la liberté des femmes, les droits des femmes à disposer de leurs corps ...</b><br /><br /><b>Ce qui est arrivé à l'Algérie, peut se reproduire </b><a href="https://latroisiemerepubliquetunisienne.blogspot.com/2020/01/lalgerie-la-france-malades-de-lislamisme.html" style="font-weight: bold;">en Tunisie et en France</a><b> si les gouvernants laissent faire les pétromonarques et leurs protégés Frères musulmans !</b></i></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><i>R.B</i></b></span> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhG37DjJL_FFRQTdW5XZjNts6FsoriLDoJf97mBEzFJGBQ0ADFpJzY7DYkkNRGnOjeuOWxHF0plSveSSlfP0WQl7-s_tzUNY7-a0-0O5MpdUkTSs4OKmJ0NrMhPfIdVX45cpE7B_4Lbxolj6Wj-zuO8XBnKFknEPskwXzUEV3D5EHpDcHw6ymEUcyLo8hBt" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"></a><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhG37DjJL_FFRQTdW5XZjNts6FsoriLDoJf97mBEzFJGBQ0ADFpJzY7DYkkNRGnOjeuOWxHF0plSveSSlfP0WQl7-s_tzUNY7-a0-0O5MpdUkTSs4OKmJ0NrMhPfIdVX45cpE7B_4Lbxolj6Wj-zuO8XBnKFknEPskwXzUEV3D5EHpDcHw6ymEUcyLo8hBt" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEiuX3o8XBa3Zb3IHek5ignnjS9tP3vodMx41dpDE2TyY3cxD_a36zuSsKoPcj49yZu6WvchTIAk2yX3qpjxlXW7EG98T0CPgXNXDnASrBM7g2txCOqrYfo6Po36HIxLwP8vU08D5SS1V91dP14YY4JFnSxmjUS5bRQui43c3Kn023tsY31_zaQufHOA62gk" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"></a><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEiuX3o8XBa3Zb3IHek5ignnjS9tP3vodMx41dpDE2TyY3cxD_a36zuSsKoPcj49yZu6WvchTIAk2yX3qpjxlXW7EG98T0CPgXNXDnASrBM7g2txCOqrYfo6Po36HIxLwP8vU08D5SS1V91dP14YY4JFnSxmjUS5bRQui43c3Kn023tsY31_zaQufHOA62gk" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEizsSqrmQaYjovhtB7l-S1Zo_GCs4ehrb0Z-wdV79pFfvE0P5E468b7Bxl79zymIEd5HpGyIXrK9-DWJeYLQvKDoIfWNkkmNeF8m_g8nm-ABL9CZr-Uq0yH4cmfqvD_ONUseBwMol9Qi1xV1okmVNcvTZpQTRAnwqFtmgwla19PNBUDXiuORxozrLdVv1f6" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="" data-original-height="258" data-original-width="195" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEizsSqrmQaYjovhtB7l-S1Zo_GCs4ehrb0Z-wdV79pFfvE0P5E468b7Bxl79zymIEd5HpGyIXrK9-DWJeYLQvKDoIfWNkkmNeF8m_g8nm-ABL9CZr-Uq0yH4cmfqvD_ONUseBwMol9Qi1xV1okmVNcvTZpQTRAnwqFtmgwla19PNBUDXiuORxozrLdVv1f6" width="181" /></a></div></div><br /></div><span style="font-family: arial;"><div style="text-align: justify;"><a href="https://lematindalgerie.com/pour-se-rememorer-la-genese-de-lislamisme-au-pays-des-lumieres-2/?fbclid=IwAR2YAzW5HO8ISvtjygBI02iv2_yCVhSLbp9iDh5S6fRDKshxXcyeThcSA54" style="font-weight: 700;">Kamel Bencheikh</a> *</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span style="background-color: white; color: #111111; font-weight: 900; text-align: left;"><span style="font-size: large;">Pour se remémorer la genèse de l’islamisme au pays des Lumières</span></span></div></span><p></p><h2 style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #111111; line-height: 1.2; margin: 3px auto 10px; text-align: justify;"><span style="box-sizing: border-box;"><span style="font-family: arial; font-size: small;"><em style="box-sizing: border-box;">« Lorsqu’une fois le fanatisme a gangrené un cerveau, la maladie est presque incurable. Que répondre à un homme qui vous dit qu’il aime mieux obéir à Dieu qu’aux hommes, est sûr de mériter le ciel en vous égorgeant ? » </em>Voltaire, <em style="box-sizing: border-box;">Le dictionnaire philosophique.</em></span></span></h2><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #222222; margin: 0px auto 26px; overflow-wrap: break-word; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Tout ça, pour ce qui me concerne, a commencé en Algérie au début des années 90. Mon pays natal se débattait tout seul contre l’abjection islamiste qui a foutu en l’air plus de 250.000 vies de femmes et d’hommes qui ne demandaient qu’à sourire aux joies qui promettaient de les attendre. Des dizaines de milliers d’innocents ont été sacrifiés sur l’autel d’une <a href="https://latroisiemerepubliquetunisienne.blogspot.com/2012/10/le-zele-des-nouveaux-convertis-au.html">religiosité exacerbée</a> qui servait quelques chefs de clans jihadistes assoiffés de sang.</span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #222222; margin: 0px auto 26px; overflow-wrap: break-word; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Ҫa a commencé comme ça, au détour des après-midis caniculaires, dans les rues des villes blanches écrasées par l’enclume du soleil. Ça a commencé sans prévenir par un accoutrement bizarre avec lequel les hommes s’affublaient, une gandoura blanche sur un pantacourt et, aux pieds, des baskets. Sur les épaules, le plus souvent, un blouson en skaï noir. Ça s’est poursuivi, pour les femmes, par la disparition brutale du</span><span style="font-family: arial;"> </span><em style="box-sizing: border-box; font-family: arial;">haïk</em><span style="font-family: arial;"> </span><span style="font-family: arial;">algérois et de la</span><span style="font-family: arial;"> </span><em style="box-sizing: border-box; font-family: arial;">m’laya </em><span style="font-family: arial;">sétifienne. Et ça été remplacé par une sorte de mantille inconnue jusqu’alors qui a envahi tout l’espace disponible.</span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #222222; margin: 0px auto 26px; overflow-wrap: break-word; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">C’était une sorte de voile venu tout droit de l’Orient et qui ressemblait plus à un costume de deuil.</span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #222222; margin: 0px auto 26px; overflow-wrap: break-word; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Chez l’homme, la barbe hirsute a fait son apparition et le langage châtié, d’habitude très proche de la gouaille, s’est métamorphosé en versets ânonnés. Toute la conception de la vie en société tournait désormais autour des préceptes coraniques, interprétés différemment suivant celui qui détient la parole en face de vous et qui élève la voix tel un muezzin.</span></p><div class="td-a-ad id_inline_ad2 id_ad_content-horiz-center" style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #222222; margin-bottom: 15px; text-align: center;"><div id="mtg-incontent" style="box-sizing: border-box;"></div></div><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #222222; margin: 0px auto 26px; overflow-wrap: break-word; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Ҫa a commencé par l’obligation faite aux femmes de se conformer à des coutumes importées des contrées les plus rétrogrades de la planète. Mise au pied du mur, la gente féminine s’est vue assignée à n’être plus qu’une ombre, une apparition furtive dans le clair-obscur des quartiers dirigés par des camarillas obscurantistes et violentes.</span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #222222; margin: 0px auto 26px; overflow-wrap: break-word; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">On a doté les cheveux libres des femmes d’un <i>hidjab</i> dont ma mère et ma grand-mère n’ont jamais entendu parler, on les a obligées à se faire transparentes et à ne plus lever les yeux sur les hommes attablés devant leurs verres de thé à la menthe ou leurs cafés serrés. On leur a interdit de se farder et de mettre en avant la beauté de leurs regards.</span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #222222; margin: 0px auto 26px; overflow-wrap: break-word; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Puis ça a dégénéré très vite. Les ignorantistes, armés et financés par les saoudiens et les qataris, se sont transformés en afghans. Ils ont vociféré, craché leur bile, insulté tout ce qui ne leur ressemblait pas, mis les femmes et les hommes en demeure de se soumettre, menacé les intellectuels et mis à exécution leurs présages. Ils ont violé, égorgé, éventré tous les patriotes qui refusaient leur abominable chantage.</span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #222222; margin: 0px auto 26px; overflow-wrap: break-word; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Ils ont fait exploser la tête bien rempli des professeurs d’université et des journalistes. Ils ont semé dévastation et désolation de Tamanrasset jusqu’à la Mitidja et de Oum Teboul à la frontière tunisienne jusqu’à l’Oranie joyeuse. Et les Algériens se sont retrouvés seuls face au sabre et au poignard. Pendant que les femmes et les hommes libres se faisaient trucider de l’autre côté de la Méditerranée, la France et l’Occident péroraient sur le « Qui tue, qui ? ».</span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #222222; margin: 0px auto 26px; overflow-wrap: break-word; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Puis l’ignominie est arrivée de ce côté-ci de la grande bleue. On a vu ici ou là les prémisses des <em style="box-sizing: border-box;">qamis</em> surmontés de barbes échevelées. Les gens les regardaient avec bonhomie. Puis les premiers fichus en dentelle ont fait leur apparition ici aussi, ensuite le voile intégral. La République fermait les yeux sur l’éclosion de ces signes surannés et les réactionnaires islamistes y voyaient une promesse d’allégeance d’un pays prêt à se mettre à genoux.</span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #222222; margin: 0px auto 26px; overflow-wrap: break-word; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Rien d’exotique pourtant dans le recul forcé d’une civilisation sur la terre même des Lumières. Et le sang a été versé là où les glorieux révolutionnaires au bonnet phrygien ont pris d’assaut toutes les Bastilles du passé. Communiant avec son credo, voilà le faux anachorète transformé en vrai soldat d’Allah.</span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #222222; margin: 0px auto 26px; overflow-wrap: break-word; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Plus le sang coule, plus le soudard de l’ancien temps a envie de le faire couler de nouveau. L’escalade était devenue prévisible. <em style="box-sizing: border-box;">Charlie-Hebdo</em>, Mantes-la-Jolie, le <a href="https://latroisiemerepubliquetunisienne.blogspot.com/2016/01/lhommage-du-monde-la-generation-bataclan.html">Bataclan</a>, Nice au 14 juillet 2016, le couple de policiers égorgés à Magnanville devant un enfant, Trèbes et l’héroïsme du colonel Arnaud Beltrame, Strasbourg, des noms de lieu qui nous remettent en face de la laideur et de l’ignominie de l’islamisme le plus agressif et le plus belliqueux.</span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #222222; margin: 0px auto 26px; overflow-wrap: break-word; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Où que l’on aille, le séditieux islamiste est toujours le même : agressif, récalcitrant aux idées de liberté, subversif, n’ayant comme seule Constitution que la parole, vraie ou fausse, mais en tous les cas, manipulée par ceux qui le somment de haïr toute forme d’humanité. Il est grand temps que les responsables des pays qui ont inventé le concept <a href="https://latroisiemerepubliquetunisienne.blogspot.com/2016/09/encore-un-droit-de-lhommiste-epingle.html">des Droits de l’Homme</a> se ressaisissent pour que la barbarie ne dicte plus ses lois.</span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #222222; margin: 0px auto 26px; overflow-wrap: break-word; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">En ces temps de fatras institutionnalisé et de lâchetés diverses, où le cancer n’est pas traité alors que ses métastases se multiplient, tout le monde attend une impulsion particulière : celle de la <a href="https://latroisiemerepubliquetunisienne.blogspot.com/2016/07/terrorisme-islamiste-sortir-du-deni.html">reprise en mains</a> du destin des citoyens de ce pays.</span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #222222; margin: 0px auto 26px; overflow-wrap: break-word; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Que les Lumières ne s’éteignent jamais et que Voltaire ne soit jamais enterré une seconde fois.</span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #222222; margin: 0px auto 26px; overflow-wrap: break-word; text-align: justify;"><span style="box-sizing: border-box;"><span style="font-family: arial;"><i>* Ecrivain</i></span></span></p>rachid barnathttp://www.blogger.com/profile/06811627327382795758noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-1861578819172944744.post-7676137701520790872023-08-13T09:25:00.009-07:002023-08-19T23:47:51.988-07:00Argos le chien d'Ulysse<p style="text-align: justify;"><i><span style="font-family: arial;"><span style="background-color: white;"><b>L'histoire d'Argos</b><span style="color: #050505;"><span style="white-space: pre-wrap;"><b>, le chien qui a attendu 20 ans le retour de son maître pour pouvoir mourir. Ce qui démontre, s'il en est encore besoin, la fidélité du chien à l'homme, à celui qu'il adopte; et son amour exclusif pour lui, auquel il donne tout. </b></span></span></span></span></i></p><p style="text-align: justify;"><i><span style="font-family: arial;"><span style="background-color: white;"><span style="color: #050505;"><span style="white-space: pre-wrap;"><b>Malheureusement, il y a encore des hommes qui ignorent <a href="https://latroisiemerepubliquetunisienne.blogspot.com/2019/07/le-veterinaire-se-cache-pour-pleurer.html">la réciprocité</a>, s'ils ne maltraitaient pas le meilleur ami de l'homme.</b></span></span></span></span></i></p><p style="text-align: justify;"><i><span style="font-family: arial;"><span style="background-color: white;"><span style="color: #050505;"><span style="white-space: pre-wrap;"><b>R.B </b></span></span></span></span></i></p><p style="text-align: center;"><span style="background-color: white; color: #050505; white-space: pre-wrap;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgO_8mu-TU76Op-5PsDBaiQjW_yC__xJyi6d0_JciHlVPwJx1X0Z4cbOJdXXrqHta4z64XdfjVe25srPsMEKyzl7Nta4LX2T7nI6wj_hBvZ5-bDHCc3nnyLA_yFLReU_roWvUM3NNNfk8KIE8QudUBzC3DpYdzzIPlrmbBtgl9GAl-Ks1KKVmXGxIBJr71A" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="" data-original-height="603" data-original-width="720" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgO_8mu-TU76Op-5PsDBaiQjW_yC__xJyi6d0_JciHlVPwJx1X0Z4cbOJdXXrqHta4z64XdfjVe25srPsMEKyzl7Nta4LX2T7nI6wj_hBvZ5-bDHCc3nnyLA_yFLReU_roWvUM3NNNfk8KIE8QudUBzC3DpYdzzIPlrmbBtgl9GAl-Ks1KKVmXGxIBJr71A" width="287" /></a></div><span style="background-color: white; color: #050505; text-align: left; white-space: pre-wrap;"><div style="text-align: center;"><b style="font-family: arial;"><i>Mort d'Argos, après avoir reconnu Ulysse</i></b><span style="font-family: arial; text-align: justify;"> </span></div></span><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="background-color: white; margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word;"><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;"><span style="white-space: pre-wrap;"><br /></span></span></span></div><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;"><span style="white-space: pre-wrap;">Dans la foule de personnes anonymes, un héros rentrait à Ithaca, après l'une des plus importantes guerres de la Grèce antique. Seul Argos </span></span><span style="color: #050505;"><span style="white-space: pre-wrap;">savait que c'était Ulysse.</span></span></span></div><div dir="auto" style="text-align: justify;"><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="color: #050505; margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><div dir="auto"><span style="font-family: arial;">Parmi les grands héros de la mythologie grecque, Ulysse était connu pour son intelligence. Grâce à ses tactiques de guerre ingénieuses, il a conduit les Achéos à la victoire à Troie, avec la bataille mythique qu'il a gagnée grâce au fameux cheval en bois, chargé de soldats grecs.</span></div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word;"><div dir="auto"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;"><span style="white-space: pre-wrap;">Après des années de participation à ce conflit, l'Odyssée raconte le voyage de retour du héros à sa maison. Il a affronté des sirènes, des tempêtes déchainées et des sorcières qui ont transformé tout son équipage en cochons. Ulysse a réussi à mener toutes ces batailles avec astuce et beaucoup de ruses, jusqu'à ce qu'il arrive finalement - selon le poème d'Homer - à Ithaque, sa patrie.</span></span></span></div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="color: #050505; margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><div dir="auto"><span style="font-family: arial;">Ulysse est arrivé vieux et fatigué. Les cheveux gris ont envahi son visage et sa barbe. Sa peau n'était plus ce qu'elle était, quand il a entamé le voyage pour se battre à Troie. Dix ans de guerre puis dix ans de voyage pour rentrer à la maison, </span><span style="font-family: arial;">avaient laissé des traces.</span></div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word;"><div dir="auto"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;"><span style="white-space: pre-wrap;">De retour à Ithaque, Ulysse craignait que ses ennemis le reconnaissent. Il invoqua Athéna, la déesse de la sagesse, pour qu'elle le protège de ses ennemis et l'habille en mendiant. </span></span></span></div><div dir="auto"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;"><span style="white-space: pre-wrap;">A</span></span></span><span style="color: #050505; font-family: arial; white-space: pre-wrap;"> son retour, m</span><span style="color: #050505; font-family: arial; white-space: pre-wrap;">ême sa femme ne l'a pas reconnu !</span></div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="color: #050505; margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><div dir="auto"><span style="font-family: arial;">Le seul être sur l'île qui ait reconnu le héros, était son chien Argos. Le voyant arriver, négligé, poussiéreux et vieilli après 20 ans d'absence, l'animal a rampé comme il pouvait jusqu'aux pieds de son maître. </span></div><div dir="auto"><span style="font-family: arial;">Quand Ulysse s'est retourné pour le saluer, Argos a agité la queue, pour lui dire qu'il l'avait bien reconnu.</span></div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><div dir="auto" style="color: #050505;"><span style="font-family: arial;">Cependant Ulysse ne pouvait pas trahir son déguisement. Et bien qu'il ait reconnu son chien, il n'a pas voulu le saluer de peur qu'on reconnaisse son maître. Il a pleuré quand Argos est mort à ses pieds. </span></div><div><br /></div></div></div><div dir="auto" style="text-align: justify;"><p style="color: #202122; margin: 0px 0px 0.5em; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Eumée le berger, disait à Ulysse déguisé en mendiant : </span></p><p style="color: #202122; margin: 0px 0px 0.5em; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">" <i>Soudain un chien couché près d'eux lève sa tête et dresse ses oreilles : c'est Argos, que le vaillant Ulysse avait élevé lui-même ; mais ce héros ne put voir le fruit de ses soins, car il partit trop tôt pour la ville sacrée d'Ilion. </i></span></p><p style="color: #202122; margin: 0px 0px 0.5em; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><i>Plus jeune, les jeunes chasseurs conduisaient Argos à la poursuite des chèvres sauvages, des cerfs et des lièvres ; mais depuis que son maître était parti, il gisait honteusement sur le vil fumier des mules et des bœufs, qui restait entassé devant les portes, jusqu'à ce que les serviteurs d'Ulysse vinssent l'enlever pour le répandre dans les champs. C'est là que repose étendu le malheureux Argos tout couvert de vermine.</i> </span></p><p style="color: #202122; margin: 0px 0px 0.5em; text-align: justify;"><i style="font-family: arial;">Lorsqu'il aperçoit Ulysse, il agita sa queue et baissa ses deux oreilles en reconnaissant son maître; mais sa faiblesse l'empêcha d'aller vers lui."</i></p><p style="color: #202122; margin: 0px 0px 0.5em; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Ulysse, en le voyant, essuie une larme qu'il cache au berger, puis prononce ces paroles :</span></p><p style="color: #202122; margin: 0.5em 0px; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">" <i>Eumée, je m'étonne que ce chien reste ainsi couché sur le fumier, car il est d'une grande beauté. Toutefois j'ignore si avec ses belles formes il est bon à la course, ou si ce n'est qu'un chien de compagnie que les maîtres élèvent pour leur propre plaisir</i>."</span></p><p style="color: #202122; margin: 0.5em 0px; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Le berger Eumée lui répondit :</span></p><p style="color: #202122; margin: 0.5em 0px; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">" <i>Hélas ! C'est le chien de ce héros qui est mort loin de nous ! S'il était encore tel qu'Ulysse le laissa quand il partit pour les champs troyens, tu serais étonné de sa force et de son agilité. Nulle proie ne lui échappait lorsqu'il la poursuivait dans les profondeurs des épaisses forêts : car ce chien excellait à suivre les traces du gibier. Maintenant il languit accablé de maux. Son maître a péri loin de sa patrie. Et les esclaves, devenues négligentes, ne prennent aucun soin de ce pauvre animal ! C'est ainsi qu'agissent les serviteurs : dès qu'un maître cesse de les commander, ils ne veulent plus travailler. Zeus ravit à l'homme la moitié de sa vertu, quand il le prive de sa liberté.</i>"</span></p><p style="color: #202122; margin: 0.5em 0px 0px; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Quand Eumée acheva ces paroles, il entra dans la demeure d'Ulysse et alla droit à la salle où se trouvaient les fiers prétendants de Penelope, épouse d'Ulysse qui n' pas reconnu son mari, elle non plus. </span></p><p style="color: #202122; margin: 0.5em 0px 0px; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Mais le fidèle Argos est mort dès qu'il a revu son maître après vingt années d'absence ! </span></p></div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="background-color: white; margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #050505;">Ulysse aurait dit alors : " </span><i>Argos</i></span><span face="sans-serif" style="font-size: 14px; text-align: left; white-space: normal;"><i> </i></span><span style="font-family: arial;"><i><span style="text-align: left; white-space: normal;">est mort ! Mort de joie en me reconnaissant. Athéna</span><span style="text-align: left; white-space: normal;"> a bien su me changer pour les hommes m</span><span style="text-align: left; white-space: normal;">ais non pour mon vieux chien, meilleur que nous ne sommes. </span><span style="text-align: left; white-space: normal;">Pauvre Argos ! Je n'ai pu te faire une caresse avant que tu ne meures. J</span><span style="text-align: left; white-space: normal;">'en ai comme un remords. </span></i><span style="text-align: left; white-space: normal;"><i>Pauvre Argos</i>. "</span><span style="color: #050505;"> </span></span></div><div dir="auto" style="color: #050505; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div dir="auto" style="color: #050505; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Depuis, Argos est devenu le symbole de la fidélité animale.</span></div><div dir="auto" style="color: #050505; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div dir="auto" style="color: #050505; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="background-color: white; color: #050505; margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><div dir="auto" style="font-family: inherit; text-align: justify;"><span class="x3nfvp2 x1j61x8r x1fcty0u xdj266r xhhsvwb xat24cr xgzva0m xxymvpz xlup9mm x1kky2od" style="display: inline-flex; font-family: inherit; height: 16px; margin: 0px 1px; vertical-align: middle; width: 16px;"><br /></span></div></div>rachid barnathttp://www.blogger.com/profile/06811627327382795758noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-1861578819172944744.post-58465413198234912372023-08-09T09:05:00.001-07:002023-08-09T09:05:37.595-07:00Lettre ouverte d'un socialiste à Melenchon<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEitcVRXCYcg8vqsSj_rD7ILUeiU241gIlumiZpXtCwydq-MeXHg3aEAvtBlyDWZq0uKFFZkoSGWL0oOE6L-8--xOmvbJ1-ADQ1MNzY2HWZbCqIklYNOCpRfLE6f35bQLVLNnxE-tDaUM0UmK2kueg5EdMDyiQyK96blGg4xAONE2mJ0UCesKINJhX5DH4T9" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="" data-original-height="350" data-original-width="620" height="181" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEitcVRXCYcg8vqsSj_rD7ILUeiU241gIlumiZpXtCwydq-MeXHg3aEAvtBlyDWZq0uKFFZkoSGWL0oOE6L-8--xOmvbJ1-ADQ1MNzY2HWZbCqIklYNOCpRfLE6f35bQLVLNnxE-tDaUM0UmK2kueg5EdMDyiQyK96blGg4xAONE2mJ0UCesKINJhX5DH4T9" width="320" /></a></div><br /><span style="font-family: arial;"><a href="https://www.lepoint.fr/politique/stephane-le-foll-monsieur-melenchon-etes-vous-encore-republicain-03-08-2023-2530475_20.php" style="background-color: white; white-space: pre-wrap;"><b>Staphane Le Foll</b></a><span style="background-color: white; color: var(--primary-text); white-space: pre-wrap;"> </span></span><p></p><div class="" dir="auto" style="background-color: white;"><div class="" dir="auto"><div class="x1iorvi4 x1pi30zi x1l90r2v x1swvt13" data-ad-comet-preview="message" data-ad-preview="message" style="padding: 4px 16px 16px;"><div class="x78zum5 xdt5ytf xz62fqu x16ldp7u" style="display: flex; flex-direction: column; margin-bottom: -5px; margin-top: -5px;"><div class="xu06os2 x1ok221b" style="margin-bottom: 5px; margin-top: 5px;"><span class="x193iq5w xeuugli x13faqbe x1vvkbs x1xmvt09 x1lliihq x1s928wv xhkezso x1gmr53x x1cpjm7i x1fgarty x1943h6x xudqn12 x3x7a5m x6prxxf xvq8zen xo1l8bm xzsf02u x1yc453h" dir="auto" style="display: block; line-height: 1.3333; max-width: 100%; min-width: 0px; overflow-wrap: break-word; word-break: break-word;"><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word;"><div dir="auto" style="color: var(--primary-text); white-space: pre-wrap;"><b><span style="font-family: arial; font-size: medium;">Monsieur Mélenchon, êtes-vous encore républicain ? </span></b></div><div dir="auto" style="color: var(--primary-text); font-family: inherit; font-size: 0.9375rem; white-space: pre-wrap;"><br /></div><div dir="auto" style="color: var(--primary-text); text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;">Monsieur Mélenchon, j'ai pris le temps de lire votre « analyse » sur les violences urbaines. Bizarrement intitulé « Retour à la raison sur les révoltes urbaines », ce texte n'est en réalité que la démonstration de votre haine envers la gauche qui a gouverné. Votre ligne politique oscille entre l'outrance quand vous décrivez la loi Cazeneuve de 2017 comme « un permis de tuer » et l'insulte à une nouvelle classe sociale que vous dénommez les « médiacraties » dans un ton rance envers la presse, les intellectuels et celles et ceux qui ne pensent pas comme vous.</span></div><div dir="auto" style="color: var(--primary-text); text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div dir="auto" style="color: var(--primary-text); text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;">Cependant, vous écrivez une chose juste et c'est pour cela que je souhaite vous répondre. Vous dites : « La diabolisation personnelle dont je fais l'objet n'est pas un règlement de comptes avec ma personne. C'est une ligne politique. » Je partage non pas l'invective, mais l'analyse. Effectivement, il ne suffira pas à la Nupes de vous écarter pour exister, il faudra changer de ligne politique. Car là est le cœur du problème. Votre positionnement est une erreur historique et au présent.</span></div><div dir="auto" style="color: var(--primary-text); text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div dir="auto" style="color: var(--primary-text); text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;">La ligne que vous défendez avec cohérence, on peut vous reconnaître cela, contrairement à Olivier Faure qui ne fait que suivre le vent de l'opportunité électorale, tient en trois points essentiels. </span></div><div dir="auto" style="color: var(--primary-text); text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div dir="auto" style="color: var(--primary-text); text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;">Premièrement, dans une vieille antienne de l'extrême gauche, vous portez un attachement viscéral à la lutte des classes, celle-ci expliquant la situation d'extrême tension de nos banlieues. Il s'agirait de l'affrontement des classes populaires contre une bourgeoisie haineuse, défendue par une police violente et, selon vous, à sa solde. </span></div><div dir="auto" style="color: var(--primary-text); text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div dir="auto" style="color: var(--primary-text); text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;">Deuxièmement, la police serait la cause de toutes ces violences après la mort du jeune Nahel, car elle serait une institution raciste à qui le gouvernement de François Hollande aurait donné, dans un élan paroxystique de la trahison sociale-démocrate, le « permis de tuer ».</span></div><div dir="auto" style="color: var(--primary-text); text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div dir="auto" style="color: var(--primary-text); text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;">Troisièmement, dans une construction tout en nuances, vous luttez contre un « arc républicain » en formation. La France insoumise serait devenue à vos yeux la seule à comprendre le nouveau déterminisme historique à l'œuvre et serait la victime d'un complot ourdi par une intelligentsia bourgeoise moisie qui suinte par tous les pores médiatiques. </span></div><div dir="auto" style="color: var(--primary-text); text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div dir="auto" style="color: var(--primary-text); text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;">N'en jetez plus, tout est dit, dans une position et une analyse qui ressemblent furieusement à la posture du Parti communiste entre 1920 et 1934, où la Nupes sous votre domination culturelle et politique serait la seule voie pour conjurer l'alliance bourgeoise, derrière l'extrême droite qui est en train de naître.</span></div><div dir="auto" style="color: var(--primary-text); text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div dir="auto" style="color: var(--primary-text); text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;">Votre ligne idéologique datée et votre ambition de reconstruire la gauche, après votre résultat à la présidentielle [22 % en avril 2022], sont une fuite en arrière, fondée sur une lecture erronée du présent et de l'histoire. </span></div><div dir="auto" style="color: var(--primary-text); text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div dir="auto" style="color: var(--primary-text); text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;">Vous allez jusqu'à remettre en cause la probité du président du Crif, Yonathan Arfi, à l'occasion de la 81e commémoration de la rafle du Vél' d'Hiv, que vous mettez, lui aussi, dans le camp de l'extrême droite car il a eu le malheur de critiquer votre positionnement politique. Dire que votre ligne politique antipolice, procommunautariste, et antirépublicaine à certains égards, fait le jeu du RN est une analyse que je partage. Suis-je donc aussi d'extrême droite ? Ou, plutôt, êtes-vous encore républicain ? Est-il encore permis de vous contredire sans être insulté ?</span></div><div dir="auto" style="color: var(--primary-text); text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div dir="auto" style="color: var(--primary-text); text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;">J'avais écrit précédemment que « la gauche du pugilat nourrit en réaction la droite dure et l'extrême droite ». C'est un mécanisme bien connu car vous sous-estimez depuis toujours le besoin d'ordre et de sécurité qui s'exprime dans le peuple, et en particulier dans le contexte d'aujourd'hui chez les habitants des quartiers. Le maire que je suis connaît bien cette situation complexe de nos quartiers. Le trafic de stupéfiants et les incivilités pourrissent la vie des plus pauvres, et ils le disent.</span></div><div dir="auto" style="color: var(--primary-text); text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div dir="auto" style="color: var(--primary-text); text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;">La demande de sécurité sollicite nos polices municipales et la police nationale pour des résultats souvent difficiles à obtenir. Cela nourrit à la fois l'impatience et la colère des habitants, ainsi que les tensions entre la police et la jeunesse des quartiers. Ainsi, écrire que la violence de la police et son « permis de tuer » seraient la principale des inquiétudes des familles des quartiers, c'est ne rien comprendre à ce qui se passe. Être élu de terrain vous forme à ces réalités. Faut-il l'avoir été ou vouloir l'être.</span></div><div dir="auto" style="color: var(--primary-text); text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div dir="auto" style="color: var(--primary-text); text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;">Rien, j'en suis convaincu depuis longtemps, ne sortira d'une répression aveugle et brutale comme le prônent la droite et l'extrême droite, rien non plus ne sera obtenu par l'indulgence et l'excuse pour ceux qui veulent faire justice eux-mêmes. </span></div><div dir="auto" style="color: var(--primary-text); text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div dir="auto" style="color: var(--primary-text); text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;">La justice doit rester une autorité indépendante et elle doit appliquer les lois de la République. La police doit respecter les règles d'usage de la force, mais ceux qui provoquent, cassent, pillent ne peuvent pas être excusés de toute responsabilité. La solution se trouve dans la combinaison du respect de l'État de droit et d'un soutien renforcé à une politique globale de prévention, d'éducation et d'encadrement.</span></div><div dir="auto" style="color: var(--primary-text); text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div dir="auto" style="color: var(--primary-text); text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;">Pour aller au fond de nos divergences, je dirais que le peuple dont vous vous revendiquez n'est plus représenté par les longues cohortes de mineurs, si bien contées par Pierre Mauroy, qui aspiraient, comme tous les autres ouvriers des grandes industries du début du siècle, à l'amélioration collective de leur vie et de leur situation. Nos sociétés postindustrielles ont changé la donne et la lutte des classes, avec son front de classe, a fait place à une multitude de fractures sociales et territoriales.</span></div><div dir="auto" style="color: var(--primary-text); text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div dir="auto" style="color: var(--primary-text); text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;">Le déterminisme historique a fait place à la détermination de l'exercice de droits et d'exigences individuels de moins en moins collectifs dans une rationalité politique qui n'est plus idéologique, mais qui est celle d'un ressenti individuel partagé de déclassement social pour les classes populaires. Ce basculement d'un projet de progrès collectif dans une lutte contre le déclassement individuel est la cause de la montée de l'extrême droite.</span></div><div dir="auto" style="color: var(--primary-text); text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div dir="auto" style="color: var(--primary-text); text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;">La lecture marxiste révolutionnaire est donc dépassée, le cadre politique d'aujourd'hui aboutit à des comparaisons entre soi et les autres, entre ce que j'ai et ce que les autres n'ont pas ou ce qu'ils ont et ce que je n'ai pas. Au centre se situe le rapport au travail et, une fois les dépenses contraintes payées, au revenu disponible.</span></div><div dir="auto" style="color: var(--primary-text); text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div dir="auto" style="color: var(--primary-text); text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;">Plus grave, l'effet du déclassement conduit au réflexe identitaire et communautaire et impose à la gauche de défendre les valeurs universelles. Il n'est donc plus question de lutte des classes, il est question de valeurs. La gauche, dans ce contexte, doit plus que jamais garder ferme un môle de valeurs universelles et d'équilibre entre la liberté et les droits, l'égalité et la solidarité, la justice. Enfin, elle ne doit jamais lâcher la fraternité, qui ne s'accommode pas de la lutte des classes.</span></div><div dir="auto" style="color: var(--primary-text); text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div dir="auto" style="color: var(--primary-text); text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;">Julien Benda l'avait écrit dans La Trahison des clercs entre les deux guerres. François Mitterrand l'avait repris pour le socialisme afin de ne pas être dans l'effacement des valeurs à chaque grande étape de l'histoire. Quand Guesde refusa de prendre parti dans l'affaire Dreyfus, car c'était une affaire de bourgeois, Jaurès et Blum le firent au nom de la justice. Quand les communistes portugais ne voulaient pas de démocratie bourgeoise à la fin de la dictature, François Mitterrand avait rappelé l'attachement simple des socialistes français à la démocratie, tout simplement.</span></div><div dir="auto" style="color: var(--primary-text); text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div dir="auto" style="color: var(--primary-text); text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;">Les êtres humains n'ont pas besoin des hommes et femmes d'État pour se déchirer, s'affronter, se jalouser, se détester. Ils le font tout seuls. Au contraire, ces hommes et femmes d'État doivent être des facteurs d'apaisement, de calme, et non pas de fureur.</span></div><div dir="auto" style="color: var(--primary-text); text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div dir="auto" style="color: var(--primary-text); text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;">C'est pour cette raison que l'appel au calme est un acte de résistance et un acte de valeur démocratique quand se déchaîne la violence. C'est l'ultime tentative de la raison pour empêcher la violence d'être l'arbitre d'un conflit dans une démocratie. C'est en cela que votre Tribune est contradictoire avec son titre, car vous choisissez un camp contre l'autre, vous chargez la responsabilité des uns pour absoudre celle des autres.</span></div><div dir="auto" style="color: var(--primary-text); text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div dir="auto" style="color: var(--primary-text); text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;">Monsieur Mélenchon, vous posez la question de vos divergences avec le Parti socialiste, mais, au fond, c'est une vieille histoire à gauche entre ceux qui défendent l'idée révolutionnaire, qui croient au déterminisme historique, voire au « Grand Soir » et ceux qui, forts de leurs valeurs, parient sur la dynamique et le mouvement de la société pour changer les choses.</span></div><div dir="auto" style="color: var(--primary-text); text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="white-space: pre-wrap;">Quant à la montée du nationalisme avec l'extrême droite, que vous dénoncez partout en Europe, il nous oblige à rester fermes sur l'engagement internationaliste de la gauche et en particulier celui de son projet européen, seul projet politique<span style="color: rgba(0, 0, 0, 0);"> </span></span><span style="white-space: pre-wrap;"><span style="color: #1c1e21;">post nationalist</span>e</span><span style="white-space: pre-wrap;">.</span></span></div><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: rgba(0, 0, 0, 0);"><span style="white-space: pre-wrap;"><br /></span></span></span></div><div dir="auto" style="color: var(--primary-text); text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;">Dans ce domaine, La France insoumise, avec sa logique de désobéissance vis-à-vis des traités, apporte sa voix – comme l'a rappelé votre cheffe de file au Parlement européen, Manon Aubry – à ceux qui contestent l'Europe et vouent à l'Allemagne une vieille haine inutile. L'Ukraine nous rappelle tous les jours l'importance de l'Europe, de l'internationalisme et de l'obligation de la solidarité. Car ce qui se joue à deux heures de Paris, c'est la victoire de la démocratie face à la dictature et au nationalisme.</span></div><div dir="auto" style="color: var(--primary-text); text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div dir="auto" style="color: var(--primary-text); text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;">Je reste de gauche et socialiste parce que je crois, comme Blum, au réformisme. Mais je ne crois pas qu'il y ait une différence entre la conquête du pouvoir et l'exercice du pouvoir, car il n'y a pas de but en politique, il y a un horizon qui se repousse au fur et à mesure qu'on avance au service du plus grand nombre. Faut-il un jour ne pas reculer brutalement ? Nous en sommes à ce point et je ne reculerai pas. Face à votre gauche de l'outrance et de l'erreur, il y a un chemin pour écrire l'avenir de la gauche.</span></div></div></span></div></div></div></div></div>rachid barnathttp://www.blogger.com/profile/06811627327382795758noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1861578819172944744.post-14275334572001174982023-08-01T00:54:00.011-07:002023-08-14T00:32:26.186-07:00A quoi joue FaceBook ?<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="text-align: left;"><b><i>Après</i></b></span><i><b> avoir célébrer la première "e-révolution" au monde faite grâce aux réseaux sociaux, et plus particulièrement de Face Book, qui ont libéré la parole des Tunisiens, opprimée par le régime policier de celui qu'ils avaient dégagé le 14 janvier 2011; voilà que ce même Face Book veut museler la parole de l'unique opposante au fumeux printemps arabe et à ses sbires (islamisto-arabistes) que les EU & l'UE veulent imposer aux Tunisiens !</b></i></span></p><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="background-color: white; color: #050505; margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><i>FB bloque les comptes du PDL, de ses membres et de tous ceux qui diffusent les vidéo de Abir Moussi pour animer sa campagne d'information des Tunisiens ("hamlet ettanwir"), en commentant de façon pédagogique la politique des prétendus militants sortis de leurs trous à la faveur du fumeux printemps arabe voulu par les EU &l'UE et ourdi par le servile émir du Qatar, pour détruire la république tunisienne !</i></b></span></div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="background-color: white; color: #050505; margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><i>Ces blocages abusifs de la part de FB, sont notifiés * aux adhérents de FB mis à l'index, <a style="color: #385898; cursor: pointer;" tabindex="-1"></a>par des modérateurs visiblement au service des ennemis du PDL : les islamistes & les arabistes; sous le prétexte fallacieux que les statuts publiés par ces contrevenants, ne sont pas conformes aux règles de FB !! </i></b></span></div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="background-color: white; color: #050505; margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><i>FB ferait-il de la politique ? Pour soutenir un parti contre un autre ??</i></b></span></div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="background-color: white; color: #050505; margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><i>Et pourquoi choisit-il de soutenir la dictature islamiste de Ghannouchi et de celle de l'apprenti dictateur arabiste, Kais Saied ? S'alignerait-il sur la politique des EU qui ne cachent plus leur soutien aux Frères musulmans et invoquent la "démocratie" et les "droits de l'homme" que lorsque leur protégé Ghannouchi est en difficulté ??</i></b></span></div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="background-color: white; color: #050505; margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><i>Que FB nous dise clairement ce qu'il en est, ou qu'il fasse le ménage dans ses modérateurs partisans, pour se conformer à sa neutralité revendiquée !</i></b></span></div><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><i><br /></i></b></span></div><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><i>R.B</i></b></span></div></div><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><i><span style="background-color: white; color: #050505; text-align: left; white-space: pre-wrap;">* FB : " </span></i></b></span><b><span style="background-color: white; color: #050505; font-family: "Segoe UI Historic", "Segoe UI", Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 15px; text-align: left; white-space: pre-wrap;">Vous ne pouvez pas partager pour le moment. </span><span style="background-color: white; color: #050505; font-family: "Segoe UI Historic", "Segoe UI", Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 15px; text-align: left; white-space: pre-wrap;">Pour </span><span style="color: #050505; font-family: inherit; font-size: 15px; text-align: left; white-space: pre-wrap;"><a style="color: #385898; cursor: pointer; font-family: inherit;" tabindex="-1"></a></span><span style="background-color: white; color: #050505; font-family: "Segoe UI Historic", "Segoe UI", Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 15px; text-align: left; white-space: pre-wrap;">éviter toute utilisation détournée, nous avons temporairement limité votre utilisation de cette fonctionnalité sur Facebook.</span></b><b style="font-family: arial;"><i><span style="background-color: white; color: #050505; text-align: left; white-space: pre-wrap;">"</span> </i></b></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgW6ddBRGpL-dt4QAdqpaw-kYOrdV3rpsIi8u6DMx0YlVhxGvxiqP2fUp8a0XZf4pE64uY0WOe8q6aXTkyEZ0IOndNoBO-jnZmBSYzzaUOupz_lWooq5OhJqteNcdCSwQks-YogO3jPLxVJ1TiW57Npc537nskbKjcKijohXYNXno-04K12chuiDrs3zxJ1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="" data-original-height="522" data-original-width="945" height="177" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgW6ddBRGpL-dt4QAdqpaw-kYOrdV3rpsIi8u6DMx0YlVhxGvxiqP2fUp8a0XZf4pE64uY0WOe8q6aXTkyEZ0IOndNoBO-jnZmBSYzzaUOupz_lWooq5OhJqteNcdCSwQks-YogO3jPLxVJ1TiW57Npc537nskbKjcKijohXYNXno-04K12chuiDrs3zxJ1" width="320" /></a></div><br /><p></p><div class="x1a8lsjc x1swvt13 x1pi30zi" style="background-color: white; color: #1c1e21; padding-bottom: 10px; padding-left: 16px; padding-right: 16px;"><div class="x1jx94hy x78zum5 x1q0g3np" style="background-color: var(--card-background); display: flex; flex-direction: row;"><div class="x78zum5 xdt5ytf xz62fqu x16ldp7u" style="display: flex; flex-direction: column; margin-bottom: -5px; margin-top: -5px;"><div class="xu06os2 x1ok221b" style="margin-bottom: 5px; margin-top: 5px;"><span class="x193iq5w xeuugli x13faqbe x1vvkbs x1xmvt09 x1lliihq x1s928wv xhkezso x1gmr53x x1cpjm7i x1fgarty x1943h6x xudqn12 x3x7a5m x6prxxf xvq8zen xo1l8bm xzsf02u x1yc453h" color="var(--primary-text)" dir="auto" style="display: block; line-height: 1.3333; max-width: 100%; min-width: 0px; overflow-wrap: break-word; word-break: break-word;"><h3 class="x1heor9g x1qlqyl8 x1pd3egz x1a2a7pz x1gslohp x1yc453h" style="color: inherit; margin: 4px 0px 0px; outline: none; padding: 0px;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgnpvKtIVG5ZcxlfS7pkk-KfgcciS0iOx9UIWHK2CiOGm_yKYGQa6zU1CZS1lxvpL4vGf76F_baJft1DuM50Ey271XcMf5COKdfiC43JjBEXfWFGXJQVPr5oLAyfT540N3TkcNnYkSPncgbehPLNjvnpOH7BgBQnIhv9g4cx3dXc-zmjfJvwagsPrC-fVzv" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="" data-original-height="960" data-original-width="960" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgnpvKtIVG5ZcxlfS7pkk-KfgcciS0iOx9UIWHK2CiOGm_yKYGQa6zU1CZS1lxvpL4vGf76F_baJft1DuM50Ey271XcMf5COKdfiC43JjBEXfWFGXJQVPr5oLAyfT540N3TkcNnYkSPncgbehPLNjvnpOH7BgBQnIhv9g4cx3dXc-zmjfJvwagsPrC-fVzv" width="240" /></a></div></h3><h3 class="x1heor9g x1qlqyl8 x1pd3egz x1a2a7pz x1gslohp x1yc453h" style="color: inherit; margin: 4px 0px 0px; outline: none; padding: 0px;"><span class="xt0psk2" style="display: inline;"><a class="x1i10hfl xjbqb8w x6umtig x1b1mbwd xaqea5y xav7gou x9f619 x1ypdohk xt0psk2 xe8uvvx xdj266r x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r xexx8yu x4uap5 x18d9i69 xkhd6sd x16tdsg8 x1hl2dhg xggy1nq x1a2a7pz xt0b8zv xzsf02u x1s688f" href="https://www.facebook.com/basma.khenfir?__cft__[0]=AZVEWsX2WsOyfZfshjxPbrMJCvtZo2u1aNOOIQWvmOeSvmlrvGWdHHuRut1_hz2GSfi-gKkIjxh9-HCgEbLacfZvWXC9IWlWePX5XhtjAyJt3iPR3qAyQVX8SqO7KmUGahoITiRdqIW4exiqCbfvC19gv7t4WncJYOJadEDOADGZl6-BmyNOpurIIX8Z9WbAIU4&__tn__=-UC%2CP-y-R" role="link" style="-webkit-tap-highlight-color: transparent; background-color: transparent; border-color: initial; border-style: initial; border-width: 0px; box-sizing: border-box; cursor: pointer; display: inline; list-style: none; margin: 0px; outline: none; padding: 0px; text-align: inherit; text-decoration-line: none; touch-action: manipulation;" tabindex="0"><span style="font-family: arial; font-size: small;">Basma Khenfir</span></a></span></h3></span></div><div class="xu06os2 x1ok221b" style="font-family: inherit; font-size: 12px; margin-bottom: 5px; margin-top: 5px;"><span class="x193iq5w xeuugli x13faqbe x1vvkbs x1xmvt09 x1lliihq x1s928wv xhkezso x1gmr53x x1cpjm7i x1fgarty x1943h6x x4zkp8e x676frb x1nxh6w3 x1sibtaa xo1l8bm xi81zsa x1yc453h" color="var(--secondary-text)" dir="auto" style="display: block; font-family: inherit; font-size: 0.8125rem; line-height: 1.2308; max-width: 100%; min-width: 0px; overflow-wrap: break-word; word-break: break-word;"><span style="font-family: inherit;"><span class="xuxw1ft" style="font-family: inherit; white-space: nowrap;"><span class="x4k7w5x x1h91t0o x1h9r5lt x1jfb8zj xv2umb2 x1beo9mf xaigb6o x12ejxvf x3igimt xarpa2k xedcshv x1lytzrv x1t2pt76 x7ja8zs x1qrby5j" style="align-items: inherit; align-self: inherit; display: inherit; flex-direction: inherit; flex: inherit; font-family: inherit; height: inherit; max-height: inherit; max-width: inherit; min-height: inherit; min-width: inherit; place-content: inherit; width: inherit;"><span class="x1rg5ohu x1n2onr6 xs7f9wi" style="display: inline-block; font-family: inherit; position: relative; top: 2px;"><svg class="x1lliihq x1k90msu x2h7rmj x1qfuztq xcza8v6 x1kpxq89 xsmyaan" fill="currentColor" height="1em" title="Partagé avec Public" viewbox="0 0 16 16" width="1em"><g fill-rule="evenodd" transform="translate(-448 -544)"><g><path d="M109.5 408.5c0 3.23-2.04 5.983-4.903 7.036l.07-.036c1.167-1 1.814-2.967 2-3.834.214-1 .303-1.3-.5-1.96-.31-.253-.677-.196-1.04-.476-.246-.19-.356-.59-.606-.73-.594-.337-1.107.11-1.954.223a2.666 2.666 0 0 1-1.15-.123c-.007 0-.007 0-.013-.004l-.083-.03c-.164-.082-.077-.206.006-.36h-.006c.086-.17.086-.376-.05-.529-.19-.214-.54-.214-.804-.224-.106-.003-.21 0-.313.004l-.003-.004c-.04 0-.084.004-.124.004h-.037c-.323.007-.666-.034-.893-.314-.263-.353-.29-.733.097-1.09.28-.26.863-.8 1.807-.22.603.37 1.166.667 1.666.5.33-.11.48-.303.094-.87a1.128 1.128 0 0 1-.214-.73c.067-.776.687-.84 1.164-1.2.466-.356.68-.943.546-1.457-.106-.413-.51-.873-1.28-1.01a7.49 7.49 0 0 1 6.524 7.434" transform="translate(354 143.5)"></path><path d="M104.107 415.696A7.498 7.498 0 0 1 94.5 408.5a7.48 7.48 0 0 1 3.407-6.283 5.474 5.474 0 0 0-1.653 2.334c-.753 2.217-.217 4.075 2.29 4.075.833 0 1.4.561 1.333 2.375-.013.403.52 1.78 2.45 1.89.7.04 1.184 1.053 1.33 1.74.06.29.127.65.257.97a.174.174 0 0 0 .193.096" transform="translate(354 143.5)"></path><path d="M110 408.5a8 8 0 1 1-16 0 8 8 0 0 1 16 0zm-1 0a7 7 0 1 0-14 0 7 7 0 0 0 14 0z" fill-rule="nonzero" transform="translate(354 143.5)"></path></g></g></svg></span></span></span></span></span></div></div></div></div><div dir="auto" style="background-color: white; color: #1c1e21;"><div dir="auto"><div class="x1iorvi4 x1pi30zi x1l90r2v x1swvt13" data-ad-comet-preview="message" data-ad-preview="message" style="padding: 4px 16px 16px;"><div class="x78zum5 xdt5ytf xz62fqu x16ldp7u" style="display: flex; flex-direction: column; margin-bottom: -5px; margin-top: -5px;"><div class="xu06os2 x1ok221b" style="margin-bottom: 5px; margin-top: 5px;"><span class="x193iq5w xeuugli x13faqbe x1vvkbs x1xmvt09 x1lliihq x1s928wv xhkezso x1gmr53x x1cpjm7i x1fgarty x1943h6x xudqn12 x3x7a5m x6prxxf xvq8zen xo1l8bm xzsf02u x1yc453h" color="var(--primary-text)" dir="auto" style="display: block; line-height: 1.3333; max-width: 100%; min-width: 0px; overflow-wrap: break-word; word-break: break-word;"><div class="xdj266r x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs x126k92a" style="margin: 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><div dir="auto" style="font-family: inherit; font-size: 0.9375rem;"><span class="x3nfvp2 x1j61x8r x1fcty0u xdj266r xhhsvwb xat24cr xgzva0m xxymvpz xlup9mm x1kky2od" style="display: inline-flex; font-family: inherit; height: 16px; margin: 0px 1px; vertical-align: middle; width: 16px;"></span><span color="var(--primary-text)" style="font-family: inherit; font-size: 0.9375rem;"><br /></span></div><div dir="auto" style="font-family: inherit; font-size: 0.9375rem; text-align: justify;"><b><span color="var(--primary-text)" style="font-family: inherit; font-size: 0.9375rem;">LA VÉRITÉ INTERDITE : </span><span color="var(--primary-text)" style="font-family: inherit; font-size: 0.9375rem;">ABIR MOUSSI DANS LE VISEUR DE FB POUR RÉPRIMER LA PAROLE D'UNE PATRIOTE ENGAGÉE</span></b></div><div dir="auto" style="font-family: inherit; font-size: 0.9375rem;"><span color="var(--primary-text)" style="font-family: inherit; font-size: 0.9375rem;"><br /></span></div><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il est frustrant de constater l'injustice <a style="color: #385898; cursor: pointer;" tabindex="-1"></a>flagrante exercée par FB, qui non seulement restreint la page de la cheffe du PDL maître ABIR MOUSSI que nous soutenons, mais va plus loin en limitant désormais les pages et les profils de ses sympathisants et partisans.</span></div><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">La situation de la cheffe du PDL est un scandale absolu, révélant la mainmise tyrannique de FB sur la liberté d'expression. Sa page risque d'être supprimée et bannie par ce géant du numérique.</span></div><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Le seul "crime" de ABIR MOUSSI est de chérir sa patrie, de militer pour sa libération, et d'éclairer les Tunisiens sur les manigances ourdies à l'encontre de leur propre pays. Cependant, elle doit endurer une double peine : les médias la calomnient et FB la censure de manière de plus en plus oppressante.</span></div><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Ce réseau social a osé effacer certains de ses directs, alors qu'elle n'a jamais enfreint les règles qu'ils imposent. En tant que politicienne, elle devrait avoir le droit sacré de s'exprimer librement sur les sujets qui touchent son pays et ses concitoyens.</span></div><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Le pouvoir arbitraire que FB s'arroge pour interférer dans les discours politiques est alarmant. La censure s'intensifie contre ceux qui osent dévoiler des vérités gênantes.</span></div><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il est alarmant de voir comment FB se permet de s'immiscer dans les discours politiques cela soulève des interrogations sur la réelle intention de cette plateforme et remet en question sa neutralité en tant qu'espace d'échange ouvert.</span></div><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">La liberté d'expression est un pilier fondamental de toute société démocratique et personne ne devrait être privé de ce droit sans justification valable.</span></div><div dir="auto"><div style="text-align: justify;"><span color="var(--primary-text)" style="font-family: arial;">Cette censure éhontée est inacceptable !!</span></div><span style="font-family: arial;"><span class="x3nfvp2 x1j61x8r x1fcty0u xdj266r xhhsvwb xat24cr xgzva0m xxymvpz xlup9mm x1kky2od" style="display: inline-flex; height: 16px; margin: 0px 1px; vertical-align: middle; width: 16px;"><br /></span></span></div><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Récemment, lors d'un live que j'ai lancé, le son a été étrangement brouillé, ce qui ne peut être qu'un acte délibéré. Il ne fait aucun doute que FB agit de manière partisane et abuse de son pouvoir en devenant un acteur politique dans notre pays.</span></div><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div dir="auto"><div style="text-align: justify;"><span color="var(--primary-text)" style="font-family: arial;">Comment ose-t-il s'ingérer dans les affaires politiques d'un pays ?!!</span></div><span color="var(--primary-text)" style="font-family: arial; text-align: justify;"><div dir="auto"><span color="var(--primary-text)" style="font-family: arial; text-align: justify;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span color="var(--primary-text)">La liberté d'expression semble être un leurre, car il est de plus en plus évident que FB a été créé pour manipuler les masses à sa guise. Les doutes qui planaient à son sujet se confirment désormais !</span></div></span></div><div dir="auto"><span color="var(--primary-text)" style="font-family: arial; text-align: justify;"><br /></span></div><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Cette entreprise, qui se présente comme un réseau social, se révèle être un véritable monstre contrôlant la voix des citoyens.</span></div><div dir="auto"><div style="text-align: justify;"><span color="var(--primary-text)" style="font-family: arial;">Assez de cette censure sournoise et de cette mainmise sur notre pays !!</span></div><div style="text-align: justify;"><span color="var(--primary-text)" style="font-family: arial;"><br /></span></div></div><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il est grand temps que nous nous unissions pour combattre cette injustice et exiger que FB rende des comptes pour ses agissements abusifs. </span></div><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il est particulièrement révoltant de constater que FB choisit de fermer les yeux sur les obscurantistes et les partisans du pouvoir en place, malgré leur propagation d'insultes, de diffamations, de calomnies et de menaces. Cela démontre clairement une inégalité flagrante dans le traitement des discours sur cette plateforme.</span></div><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Tandis que les voix des citoyens qui défendent des idées justes et légitimes sont étouffées, ces individus mal intentionnés continuent de répandre leurs messages toxiques en toute impunité. </span></div><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">La censure sélective dont sont victimes les citoyens engagés dans la lutte pour la vérité et la justice témoigne d'un grave dysfonctionnement de FB en tant qu'outil de libre expression. </span></div><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il est inacceptable que ceux qui soutiennent des causes justes soient muselés, tandis que ceux qui propagent haine et désinformation demeurent intouchables.</span></div><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Nous devons dénoncer fermement cette partialité et exiger que FB agisse de manière équitable envers tous les utilisateurs, sans distinction. Il est impératif que cette plateforme prenne ses responsabilités pour endiguer les discours haineux et toxiques qui gangrènent nos espaces de discussion en ligne.</span></div><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">La liberté d'expression ne peut exister que lorsque chaque voix est entendue, sans entrave ni manipulation, dans le respect des règles instaurées par FB.</span></div><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Ne nous laissons pas dicter par cette entité sans scrupules. Mobilisons-nous pour préserver notre liberté et notre droit à une parole libre et équitable, indépendamment de ses desseins sournois. L'heure est venue de dénoncer fermement cette situation et de réaffirmer notre droit à une démocratie véritable et non virtuelle.</span></div><div dir="auto"><span style="font-family: arial;"><span class="x3nfvp2 x1j61x8r x1fcty0u xdj266r xhhsvwb xat24cr xgzva0m xxymvpz xlup9mm x1kky2od" style="display: inline-flex; height: 16px; margin: 0px 1px; vertical-align: middle; width: 16px;"><br /></span><div style="text-align: justify;"><span color="var(--primary-text)"><b><i>NB : </i></b></span><span color="var(--primary-text)"><b><i>Prière de partager massivement</i></b>.</span></div></span></div></div></span></div></div></div></div></div>rachid barnathttp://www.blogger.com/profile/06811627327382795758noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1861578819172944744.post-46758886147523390132023-07-17T23:16:00.009-07:002023-07-18T07:32:30.231-07:00Message pour ceux que les islamisto-arabistes décourageraient ...<p style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgWCj8DjwxnHegCkoeyD1Nbbz83sfGcd6Yyg7yRvbgCTVOAQyfoIdCd4uAeirhVfG0fu4otSU991IAdsPKbFpriMcw-dpPQANRjU8ewAuYxBRM1oerTZP7kwcsK2inDU3x89nFTUKYoxDamy8IfoeuRe7ai2QGgRCiS320ZSrsJcs_dsMOOJlFt0vDUOwZ_" style="font-family: arial; margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="" data-original-height="675" data-original-width="1200" height="180" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgWCj8DjwxnHegCkoeyD1Nbbz83sfGcd6Yyg7yRvbgCTVOAQyfoIdCd4uAeirhVfG0fu4otSU991IAdsPKbFpriMcw-dpPQANRjU8ewAuYxBRM1oerTZP7kwcsK2inDU3x89nFTUKYoxDamy8IfoeuRe7ai2QGgRCiS320ZSrsJcs_dsMOOJlFt0vDUOwZ_" width="320" /></a></p><p style="text-align: center;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhh7qex1hBfwjU19QXQ1Xmyg51NUVviqvacyn2m7YgYoebATQw99G06rv1I0IQVBw3VXKo4PY3TQt3xklSAFOdfHotoybOhavUQ-iSbjJvwbHg-pIJ-Qk2a5XTrwUx5Rd6QmLI0Q5ENDfFAQQ4FJf5W556F6Fl--K4W2AgCqmR4nC7VI5JoO3t0-o9IERyX" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="" data-original-height="540" data-original-width="720" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhh7qex1hBfwjU19QXQ1Xmyg51NUVviqvacyn2m7YgYoebATQw99G06rv1I0IQVBw3VXKo4PY3TQt3xklSAFOdfHotoybOhavUQ-iSbjJvwbHg-pIJ-Qk2a5XTrwUx5Rd6QmLI0Q5ENDfFAQQ4FJf5W556F6Fl--K4W2AgCqmR4nC7VI5JoO3t0-o9IERyX" width="320" /></a> </span></div><p></p><div class="separator" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><i><b>A l'instar de Hakim Tounsi, nous sommes nombreux à nous impatienter de voir aboutir la "révolution" tunisienne, de voir la Tunisie rejoindre le club des pays démocratiques et les Tunisiens connaître la prospérité couronnant une politique de l'éducation nationale unique en son genre, initiée par feu Habib Bourguiba; et à nous laisser tenter par le découragement face aux islamistes et aux arabistes qui jouent de nos nerfs et font tout pour dégouter les Tunisiens de la politique. </b></i></span></div><div class="separator" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><i><b>Et voilà qu'une femme combative, Ons Jabeur, redonne espoir à tous ceux qui veulent baisser les bras pour poursuivre leur combat contre la voyoucratie que leur imposent Ghannouchi & Kais Saied ! </b></i></span></div><div class="separator" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><i><b>Faut-il rappeler aussi l'autre femme combative, Abir Moussi dont le combat force le respect et lui vaut l'admiration et le ralliement de plus en plus de Tunisiens excédés par la ploutocratie que leur imposent pétromonarques, EU et UE ! </b></i></span></div><div class="separator" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><i><b>Deux Tunisiennes battantes, filles de Bourguiba dont il ne pourrait qu'être fier, lui le visionnaire qui a compris que la Tunisie moderne à laquelle il aspirait, ne pouvait se réaliser sans l'émancipation de la femme.</b></i></span></div><div class="separator" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><i><b>Bravo à Ons Jabeur pour tout ce qu'elle est et pour le coup de fouet qu'elle donne aux </b></i></span><span style="text-align: left;"><span style="font-family: arial;"><i><b>défaitistes. Son slogan "yallah habibi", doit être repris en chœur par tous ceux-là, pour dégager les islamisto-arabistes, ces complexés de l'Histoire !</b></i></span></span></div><div class="separator" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="text-align: left;"><b><i>R</i></b></span><i><b>B </b></i></span></div><div class="separator" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: justify;"><i><b><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEiWnBquvC1A8mUgGXULktelgjySrVk5UaOSiQ9m_3V4fHtUGY361heUBgyvsauZzLLwt5NVKbG8S99hjkPy128hiHNRwe9R92q32vPQ5b8JouhbZZzT-hOUzJdzbmQD59sIbVNFGI3QO4p2m3-IQSZJ_tru67iDAJFKinjXOCHj5LJBvETh8MxXtd66SP2W" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-family: arial;"><img alt="" data-original-height="960" data-original-width="949" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEiWnBquvC1A8mUgGXULktelgjySrVk5UaOSiQ9m_3V4fHtUGY361heUBgyvsauZzLLwt5NVKbG8S99hjkPy128hiHNRwe9R92q32vPQ5b8JouhbZZzT-hOUzJdzbmQD59sIbVNFGI3QO4p2m3-IQSZJ_tru67iDAJFKinjXOCHj5LJBvETh8MxXtd66SP2W" width="237" /></span></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><div dir="auto" style="background-color: white; color: #050505; font-style: normal; font-weight: 400; text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><a class="x1i10hfl xjbqb8w x6umtig x1b1mbwd xaqea5y xav7gou x9f619 x1ypdohk xt0psk2 xe8uvvx xdj266r x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r xexx8yu x4uap5 x18d9i69 xkhd6sd x16tdsg8 x1hl2dhg xggy1nq x1a2a7pz xt0b8zv xzsf02u x1s688f" href="https://www.facebook.com/hakim.tounsi.969?__cft__[0]=AZWmDNNuKpYp4OPktzOS9dImZcQOO0wlHdVlKTRZJsgy5SFkeqANMZHCl5w4dJM8FsujW7tYtTymzmlecIcAEvMjKzQI40xqZSHVed5w6C9PI-HRRSTexR4KU1ogor1iycGe1Z-BTZiUYL5yavMHZokdIpGu5FR8tEXfkQ95fNmTpA&__tn__=-UC%2CP-R" role="link" style="-webkit-tap-highlight-color: transparent; border-color: initial; border-style: initial; border-width: 0px; box-sizing: border-box; cursor: pointer; display: inline; font-weight: 600; list-style: none; margin: 0px; outline: none; padding: 0px; text-align: inherit; text-decoration-line: none; touch-action: manipulation; white-space: normal;" tabindex="0"><span style="font-family: arial;">Hakim Tounsi</span></a></div><div dir="auto" style="background-color: white; color: #050505; font-style: normal; font-weight: 400; text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><br /></div><div dir="auto" style="background-color: white; color: #050505; font-style: normal; font-weight: 400; text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;">Ces dernières semaines, fatigué, excédé, j'ai fini par ne plus avoir envie d'écrire et de publier. Tout juste si je n'allais pas commencer à en avoir marre et à douter. Je ne ressentais plus la force en moi ni l'envie de continuer à disserter et à vouloir convaincre. Des amis inquiets m'ont même contacté pour me le faire remarquer et me demander s'il se passait quelque chose ! Dieu merci ça n'a pas duré trop longtemps. </span></div><div dir="auto" style="background-color: white; color: #050505; font-style: normal; font-weight: 400; text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div dir="auto" style="background-color: white; color: #050505; font-style: normal; font-weight: 400; text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;">Des discussions avec deux ou trois personnes bien plus <a style="color: #385898; cursor: pointer;" tabindex="-1"></a>calées et expérimentées que moi ont fait renaitre la flamme qui a toujours été en moi. Malgré les déceptions d'un quotidien difficile à suivre, je finis par me dire que quoi qu'il advienne conjoncturellement, au final la vraie valeur d'un pays restera, qu'on le veuille ou pas, celle de ses femmes et de ses hommes. Il faut rester confiants dans l'avenir de la Tunisie. </span></div><div dir="auto" style="background-color: white; color: #050505; font-style: normal; font-weight: 400; text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div dir="auto" style="background-color: white; color: #050505; font-style: normal; font-weight: 400; text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;">L'exemple de Ons Jabeur à Wimbledon et sur la scène sportive internationale n'est ni un accident, ni un hasard. La femme tunisienne a une avance remarquable dans tous les domaines. Cette émancipation incontestable et reconnue partout dans le monde n'est autre que le fruit d'un travail de près d'un siècle fait par la Tunisie en direction de la mixité et de l'éducation gratuite et accessible pour tous. </span></div><div dir="auto" style="background-color: white; color: #050505; font-style: normal; font-weight: 400; text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div dir="auto" style="background-color: white; color: #050505; font-style: normal; font-weight: 400; text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;">Même si le pays passe par une transition difficile pour aller davantage vers une émancipation voulue par son peuple pour aller vers plus de progrès, de liberté et de dignité, il ne faut pas perdre espoir découragés par la longueur et la pénibilité du chemin. </span></div><div dir="auto" style="background-color: white; color: #050505; font-style: normal; font-weight: 400; text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div dir="auto" style="background-color: white; color: #050505; font-style: normal; font-weight: 400; text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;">Après les retombées décevantes de l'expérience de la 1ere décennie postrévolutionnaire, la réaction du peuple tunisien a légitimement ouvert la porte grande ouverte pour une 2ième expérience qui elle même par son bilan en fera vivre une 3ième derrière elle et encore une 4ième viendra et la Tunisie continuera son chemin vers le progrès malgré vents et marées. </span></div><div dir="auto" style="background-color: white; color: #050505; font-style: normal; font-weight: 400; text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div dir="auto" style="background-color: white; color: #050505; font-style: normal; font-weight: 400; text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;">Une fois la poussière due à la pagaille de l'emballement postrévolutionnaire retombée, la sagesse reviendra progressivement, le pendule se calmera et l'horloge reviendra enfin à donner l'heure exacte. Patience, ne perdons pas espoir. </span></div><div dir="auto" style="background-color: white; color: #050505; font-style: normal; font-weight: 400; text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div dir="auto" style="background-color: white; color: #050505; font-style: normal; font-weight: 400; text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;">Ne jetez rien et surtout pas votre amour pour votre pays. Très vite vous allez en avoir de plus en plus besoin pour afficher votre fierté d'être tunisiennes et tunisiens. </span></div><div dir="auto" style="background-color: white; color: #050505; font-style: normal; font-weight: 400; text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div dir="auto" style="background-color: white; color: #050505; font-style: normal; font-weight: 400; text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;">Des Ons Jabeur il y en a, heureusement pour la Tunisie, des dizaines de milliers dans tous les domaines et partout dans le monde. Ons Jabeur une tunisienne qui a forcé le respect et a conquis le cœur des britanniques et du monde entier par un beau sourire d'une femme remarquable qui raconte par son intelligence, sa gentillesse, sa finesse et à la force de ses bras, le parcours prestigieux de l'émancipation de la femme tunisienne. Une histoire magnifique qui lui a valu le respect, les accolades, les embrassades des princesses. </span></div><div dir="auto" style="background-color: white; color: #050505; font-style: normal; font-weight: 400; text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div dir="auto" style="background-color: white; color: #050505; font-style: normal; font-weight: 400; text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;">C'est encore plus merveilleux quand on sait que la femme est l'avenir de l'Homme et que la Tunisie a su enfanter des femmes et des hommes merveilleux qui tôt ou tard feront de notre pays une Nation développée où il fait bon vivre. </span></div><div dir="auto" style="background-color: white; color: #050505; font-style: normal; font-weight: 400; text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div dir="auto" style="background-color: white; color: #050505; font-style: normal; font-weight: 400; text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;">Souriez vous êtes Tunisiens et dites vous bien toujours que ce que vous n'avez pas pu ou su faire jusqu'à aujourd'hui, votre fille ou votre fils le fera certainement très très bientôt. </span></div><div dir="auto" style="background-color: white; color: #050505; font-style: normal; font-weight: 400; text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div dir="auto" style="background-color: white; color: #050505; font-style: normal; font-weight: 400; text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;">Nous ne lâcherons jamais l'affaire, nous n'abandonnerons jamais notre projet, notre indépendance, notre dignité, notre pays.</span></div><div dir="auto" style="background-color: white; color: #050505; font-style: normal; font-weight: 400; text-align: justify; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div dir="auto" style="background-color: white; color: #050505; font-style: normal; font-weight: 400; text-align: start; white-space: pre-wrap;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Vive la Tunisie Plurielle, pays de progrès, de paix et de fraternité.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><span class="x3nfvp2 x1j61x8r x1fcty0u xdj266r xhhsvwb xat24cr xgzva0m xxymvpz xlup9mm x1kky2od" style="display: inline-flex; height: 16px; margin: 0px 1px; vertical-align: middle; width: 16px;"><span style="font-family: arial; text-align: center;"><img alt="❤" height="16" referrerpolicy="origin-when-cross-origin" src="https://static.xx.fbcdn.net/images/emoji.php/v9/t6c/1/16/2764.png" style="border: 0px; text-align: justify;" width="16" /></span></span><span class="x3nfvp2 x1j61x8r x1fcty0u xdj266r xhhsvwb xat24cr xgzva0m xxymvpz xlup9mm x1kky2od" style="display: inline-flex; height: 16px; margin: 0px 1px; vertical-align: middle; width: 16px;"><img alt="🇹🇳" height="16" referrerpolicy="origin-when-cross-origin" src="https://static.xx.fbcdn.net/images/emoji.php/v9/te6/1/16/1f1f9_1f1f3.png" style="border: 0px; text-align: center;" width="16" /></span></div></div><br /><span style="font-family: arial;"> </span></b></i></div><div class="separator" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: justify;"><i style="font-family: arial;"><b><br /></b></i></div><div class="separator" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: justify;"><i style="font-family: arial;"><b><br /></b></i></div><div class="separator" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: justify;"><i style="font-family: arial;"><b><br /></b></i></div><div class="separator" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: justify;"><i style="font-family: arial;"><b><br /></b></i></div>rachid barnathttp://www.blogger.com/profile/06811627327382795758noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-1861578819172944744.post-12885130862285275192023-07-13T06:50:00.017-07:002023-07-13T08:45:56.232-07:00La laïcité, résistera-t-elle aux coups de boutoir des Frères musulmans ?<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><i><b><span style="font-family: arial;">Depuis <a href="https://latroisiemerepubliquetunisienne.blogspot.com/2017/01/les-freres-musulmans-lorigine-de-lechec.html">la prise en main des "enfants de banlieues" par les Frères musulmans</a>, le travail de sape des règles du vivre ensemble et les coups de boutoir dans la laïcité, se font de façon méthodique et de plus en plus agressive. </span></b></i></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><i><b><span style="font-family: arial;">Les islamistes n'auront de cesse que la chariaa supplante le code civil ou du moins trouve sa place dans le droit; comme en Angleterre et dans <a href="https://latroisiemerepubliquetunisienne.blogspot.com/2020/05/les-islamistes-sinstallent-au-danemark.html">certains pays nordiques</a>.</span></b></i></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><i><span style="font-family: arial;"><b>Le plus étonnant, ce sont </b><a href="https://latroisiemerepubliquetunisienne.blogspot.com/2012/10/le-zele-des-nouveaux-convertis-au.html" style="font-weight: bold;">les nouveaux migrants</a><b> qui ont fui leur pays d'origine où s'est répandu <a href="https://latroisiemerepubliquetunisienne.blogspot.com/2012/07/le-wahhabisme-systeme-politique.html">le wahhabisme</a> qui fonde l'<a href="https://latroisiemerepubliquetunisienne.blogspot.com/2020/11/la-nebuleuse-islamiste-des-freres.html">organisation internationale des Frères musulmans</a> et où <a href="https://latroisiemerepubliquetunisienne.blogspot.com/2020/10/10-annees-dislamisme-en-tunisie-portent.html">la vie est devenue difficile</a> à tous les nouveaux (économique, sociétal, politique ...), à peine </b></span></i><i><span style="font-family: arial;"><b>sont-ils </b></span></i><i><span style="font-family: arial;"><b>installés dans leurs pays d'accueil, ils cherchent à l'imposer aux sociétés qui les accueillent ! Curieux, non ? </b></span></i></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><i><span style="font-family: arial;"><b>On pense logiquement qu'ils chercheraient à s'émanciper du carcan religieux source de leurs problèmes dans leurs pays d'origine et qu'ils se débarrasseraient des accoutrements que leur imposaient les islamistes (foulards, voiles, hijab, </b></span></i><i style="background-color: white; font-family: arial;"><b>abaya,</b> </i><i><span style="font-family: arial;"><b>burqa, kamis ... ) ! </b></span></i></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><i><span style="font-family: arial;"><b>Or c'est souvent tout le contraire qui se passe : non seulement ils conservent ces accoutrements, mais s'en revendiquent comme d'une identité qu'ils veulent " partager " avec ceux qu'ils sont venus rejoindre alors qu'ils étaient bien intégrés et ne faisaient pas étalage de leur foi musulmane.</b></span></i></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><i><span style="font-family: arial;"><b>Cela signifie-t-il qu'ils sont repris en main par les Frères musulmans d'Europe ? </b></span></i></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><i><span style="font-family: arial;"><b>Tout porte à le croire.</b></span></i></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><i><span style="font-family: arial;"><b>Soutenus et financés par <a href="https://latroisiemerepubliquetunisienne.blogspot.com/2012/11/les-derives-de-lislam-de-france.html">les pétromonarques "amis de la France"</a>, et maitrisant bien la culture, l'histoire et le droit français, il n'est pas étonnant qu'ils parviendraient à leur but.</b></span></i></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><i><span style="font-family: arial;"><b> </b></span></i></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><i><b><span style="font-family: arial;">R.B</span></b></i></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgCNhiKLKbjQqN4VlU0ILDnlG3_Qj7-IbbiFVH6ZjP6RSuivRn9B_1_KbB2uoSaRaDhHUf-Y14QaAbaKEXLLak1ccolC92U-dCyaNyywsaM_QcQT8-8jNTsSDuD0xSsvQaHAeZm-R3Nvoc6-tdmwKNzSHLefWo8uM95XE_Gvq5afxlrJc-_TFFqgSs45Yo1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="" data-original-height="183" data-original-width="275" height="140" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgCNhiKLKbjQqN4VlU0ILDnlG3_Qj7-IbbiFVH6ZjP6RSuivRn9B_1_KbB2uoSaRaDhHUf-Y14QaAbaKEXLLak1ccolC92U-dCyaNyywsaM_QcQT8-8jNTsSDuD0xSsvQaHAeZm-R3Nvoc6-tdmwKNzSHLefWo8uM95XE_Gvq5afxlrJc-_TFFqgSs45Yo1=w211-h140" width="211" /></a></div><br /><b> </b><span style="text-align: justify;"><span face="Arial, sans-serif"><b><a href="https://www.marianne.net/agora/tribunes-libres/la-marche-du-conseil-detat-vers-une-societe-charia-compatible-decapiterait-la-republique-laique?fbclid=IwAR3uxMdz4T1wJnPJZbZc_P_6EnvAR0zd0WKNAatzjOd6KNHDNylm_9nEr8U"><span style="font-family: arial;">Jean-Pierre Sakoun</span></a><span style="font-size: 10pt;"> *</span></b></span></span><p></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-outline-level: 1; text-align: justify;"><b><span style="color: black; font-family: arial; font-size: medium; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-font-kerning: 18.0pt; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">La marche du
Conseil d’État vers une société "charia-compatible"
décapiterait la République laïque</span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: arial; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Le 26 juin 2023, le rapporteur public du Conseil
d’État, saisi par le « collectif des Hijabeuses », organisation
pseudo-féministe proche des frères musulmans qui se bat depuis des années pour
tenter d’imposer l’orthopraxie intégriste sur les terrains de football, a
recommandé d’annuler l’article 1<sup>er</sup> des statuts de la Fédération
française de football, qui interdit <i>« tout port de signes ou
tenues manifestant ostensiblement une appartenance religieuse »</i>,
conformément à l’article 50-2 de la charte olympique.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: arial; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Depuis 1989 et <a href="https://latroisiemerepubliquetunisienne.blogspot.com/2016/01/les-socialistes-pourfendeurs-de-la_29.html">le funeste recul de Lionel Jospin</a>
devant la manifestation de l’extrémisme religieux dans l’École de la
République, décision qu’il faudra quinze ans pour corriger grâce à la loi de
2004, les islamistes sont galvanisés. Ils avaient attaqué la République
française, sanctuaire de la laïcité, du droit à l’indifférenciation, de
l’égalité entre les hommes et les femmes et de l’émancipation, dans son École,
au cœur de son dispositif. Ils s’apprêtaient à mener pendant des décennies la
« mère des batailles » qui, s’ils la gagnaient, leur permettrait sans
coup férir de mettre le pays sous le joug de leurs pratiques inégalitaires et
rétrogrades. Ils eurent la divine surprise, c’est le cas de le dire, de voir la
République capituler en rase campagne en laissant le champ libre à leurs
exigences rétrogrades.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-outline-level: 2; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: arial; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi; text-transform: uppercase;">PAS UN SIMPLE
VÊTEMENT</span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: arial; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Depuis lors le vertige de la confusion, entretenu par
tous les alliés idéologiques et les idiots utiles de l’islam radical et
politique, s’est emparé de la République française. Leur travail de sape mené
depuis trente ans et la pression permanente que les islamistes exercent sur la
société française, s’insinuant dans toutes les failles et les incertitudes de nos
lois, fermement soutenus par feu l’Observatoire de la laïcité, portent leurs
fruits amers.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: arial; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Le hijab n’est rien d’autre que cette marque infamante
de l’asservissement des femmes, mais ces trente années de lâcheté et de
débandade politique permettent à certains de nous le présenter comme un signe
de liberté, voire de libération de femmes, qui triomphe désormais dans le pays
des droits de l’homme et du citoyen. Alors que les Iraniennes et les Iraniens
meurent par centaines pour l’arracher, rappelons les mots de l’actrice
iranienne Golshifteh Farahani, dans <i>Télérama</i> (16 novembre
2022) adressés aux pervers qui voudraient voir le hijab comme un signe de
soumission en Iran et comme une manifestation de liberté en France : <i>« Libérer
sa chevelure est un geste symbolique sans précédent. Le voile est la base de
l’oppression islamique sur la femme. S’il tombe, le reste s’effondrera. »</i></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: arial; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Si le hijab n’est qu’un vêtement, comme le soutiennent
les activistes islamistes qui tentent de l’imposer sur les terrains de sport
avec désormais le soutien du rapporteur public du Conseil d’État, alors, comme
tout vêtement, il se retire et se remet selon les règles et les lois. Interdire
le port du hijab n’est en rien une atteinte aux droits des femmes qui portent
un « vêtement ».</span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-outline-level: 2; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: arial; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi; text-transform: uppercase;">L'OPPRESSION
ISLAMIQUE</span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: arial; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Ce sont elles et les hommes qui les dominent qui
s’interdisent la pratique du sport au nom de leur vision intégriste et radicale
de leur religion. Notre société démocratique n’a aucune raison de céder ou de
s’adapter à cette vision, sauf à renier ses principes laïques et ses idéaux
émancipateurs, ce que semble s’apprêter à faire la plus haute juridiction
administrative de la République.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: arial; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Golshifteh Farahani dit que si le hijab tombe,
l’oppression islamique sur la femme s’effondrera. Nous devons donc avoir
conscience que si le hijab s’impose, l’oppression islamique sur la femme
triomphera avec l’aide des plus hautes autorités de notre pays qui sont en
train de donner droit de cité au séparatisme, au communautarisme et à
l’intégrisme.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: arial; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"><a href="https://www.marianne.net/agora/tribunes-libres/mort-de-youssef-al-qaradawi-mentor-des-freres-musulmans-europeens" target="_blank"><span style="color: blue; text-decoration: none; text-underline: none;">Yusef Al-Qarâdawî</span></a>, penseur et plus grande autorité morale des
Frères musulmans, écrivait : <i>« <b>Avec vos lois démocratiques,
nous vous coloniserons. Avec nos lois coraniques, nous vous dominerons.</b> »</i> Il
en rêvait. Le Conseil d’État de la République française se mettra-t-il à son
service pour réaliser son rêve ?</span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-outline-level: 2; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: arial; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi; text-transform: uppercase;">LA LAÏCITÉ
LIQUIDÉE ?</span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: arial; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Ne nous y trompons pas. Demain, si le Conseil d’État
suit son rapporteur égaré, plus aucune femme de culture ou de religion
musulmane ne pourra entrer sur un terrain de football sans faire acte de
soumission, sous peine d’être ostracisée ou violentée par les gardiens de l’orthopraxie
et de l’oppression religieuse. C’en sera fini de la liberté de conscience. Ne
nous y trompons pas. Quelques mois suffiront pour que, partie des terrains de
football, le programme islamiste s’impose dans tous les sports.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: arial; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Ne nous y trompons pas. Une telle décision associée à
la dérisoire réponse du ministre de l’Éducation nationale à l’offensive
islamiste en cours dans l’École de la République pour y imposer l’<i>abaya</i> ou la
prière, laisserait peu de temps à vivre à la laïcité scolaire et à la
neutralité renforcée de l’École. La loi de 2004 serait bientôt liquidée. Ne
nous y trompons pas. La marche du Conseil d’État vers une société
« charia-compatible » serait non pas un coup de canif mais une
décapitation de la République laïque.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="background: white; color: black; font-family: arial; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Serait-ce ce que nous préparent
les boutefeux irresponsables du Conseil d’État, qui après avoir penché du côté
du bénitier pendant un siècle, auront bien mérité de leurs nouveaux maîtres
volontaires ou involontaires, les islamistes. Si le Conseil d’État de la
République française décide de liquider sous nos yeux la laïcité, nous ne
laisserons pas faire.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-outline-level: 2; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: arial; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">*<i>Jean-Pierre Sakoun, président d'Unité
laïque, critique le rapporteur public du Conseil d'État, dont les
conclusions penchent en faveur de l'autorisation du port du hijab
pour les footballeuses en France.</i></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><span face=""Arial",sans-serif" style="color: black; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">À LIRE AUSSI</span></b><span face=""Arial",sans-serif" style="color: black; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"> : </span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="color: black; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"><a href="https://www.marianne.net/societe/laicite-et-religions/port-du-hijab-dans-le-foot-le-conseil-detat-denonce-des-attaques-contre-lindependance-de-la-justice" target="_blank"><span style="color: blue; font-family: arial; text-decoration: none; text-underline: none;">Port du hijab dans le foot : le Conseil d'État dénonce des
"attaques" contre l'indépendance de la justice</span></a></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: arial; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"><a href="https://www.marianne.net/societe/laicite-et-religions/port-du-hijab-dans-le-foot-pour-frederic-thiriez-il-ny-a-rien-de-plus-contraire-aux-valeurs-du-sport" target="_blank"><span style="color: blue; text-decoration: none; text-underline: none;">Port du hijab dans le foot : pour Frédéric Thiriez, "il n'y
a rien de plus contraire aux valeurs du sport"</span></a><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: arial; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"><o:p> </o:p></span></p>rachid barnathttp://www.blogger.com/profile/06811627327382795758noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-1861578819172944744.post-21044624198768414912023-07-08T09:08:00.009-07:002023-07-08T23:59:50.151-07:00La France meurtrie par ses enfants issus d'une immigration mal intégrée ...<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><i>La France subit la colère des jeunes des banlieues, suite à <a href="https://www.lemonde.fr/societe/video/2023/06/28/adolescent-tue-par-un-policier-a-nanterre-le-resume-des-evenements_6179582_3224.html">la mort de Nael</a> abattu par un policier</i></b></span><b style="font-family: arial;"><i>. </i></b></p><p style="text-align: justify;"><b style="font-family: arial;"><i>Si cette colère est légitime, justifie-t-elle pour autant le vandalisme des biens publics et privés et la <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Razzia">razzia</a> à laquelle s'adonnent ces jeunes dans les magasins ?</i></b></p><p style="text-align: justify;"><b style="font-family: arial;"><i>Effet " 68 " & politique de " l'enfant-roi " ? Aboutissant à un individualisme excessif, avec des jeunes revendiquant leurs droits, tout en oubliant leurs devoirs; jusqu'à l'incivisme et aux émeutes virant au vandalisme; puisqu'ils ne respectent plus les biens publics ni les biens privés ...</i></b></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><i>Il devient de plus en plus évident que derrière ces gamins âgés de 13 à 17 ans (nous dit-on), <a href="https://latroisiemerepubliquetunisienne.blogspot.com/2017/01/les-freres-musulmans-lorigine-de-lechec.html">il y a "quelqu'un"</a> !</i></b></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><i>R.B</i></b></span></p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEh_u4YOoltfBFxYcLYnEeN4y1xbM7be1ZsLqKCWZ0zqMp09tBAMBOeucXZPSMZXU8t-TdapCdF9b-y0v3BqxBOcbFURz-QazOqZG7Kz55AxJ9enRgmyCa1LoCOsI_5QVhZ-bHefOmr1AGqgiZS2FVDdVqxcNoBfMa6eV70lt07EGhYwCxrH5ndFgiBsoDg6" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="" data-original-height="201" data-original-width="160" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEh_u4YOoltfBFxYcLYnEeN4y1xbM7be1ZsLqKCWZ0zqMp09tBAMBOeucXZPSMZXU8t-TdapCdF9b-y0v3BqxBOcbFURz-QazOqZG7Kz55AxJ9enRgmyCa1LoCOsI_5QVhZ-bHefOmr1AGqgiZS2FVDdVqxcNoBfMa6eV70lt07EGhYwCxrH5ndFgiBsoDg6" width="191" /></a></div><p></p><p><a href="https://jpryf-actualitsvoyagesetlitterature.blogspot.com/2023/07/reflexions-sur-les-recentes-emeutes.html?spref=fb&fbclid=IwAR10r8gCQM6AHh-zDpvPIMYknszEy3kTWcp66M1WggfKtAqxwZtpggANvuQ"><span style="font-family: arial;"><b>Jean Piere Ryf</b></span></a></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-outline-level: 3;"><b><span face=""Arial",sans-serif" style="background: white; color: #333333; font-size: 14pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Réflexions sur les récentes émeutes.</span></b><b><span face=""Arial",sans-serif" style="color: #333333; font-size: 14pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"><o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="background: white; color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Il est clair que les
émeutes qui viennent d’avoir lieu, même s’il y en a eu d’autres par le passé,
ont sidéré les Français ; et comme il est assez naturel, ont entrainé des
réactions à chaud très contrastées et définitives.</span><span face=""Arial",sans-serif" style="color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="background: white; color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Sans doute faudrait-il
d’abord une mesure très symbolique et la modification de la loi permettant aux
policiers de tirer dans certaines conditions, à la vérité trop floues. Chacun
peut s'accorder, je crois, sur le fait que la mort ne peut être donnée pour ce
genre de comportement, si blâmable soit-il.</span><span face=""Arial",sans-serif" style="color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="background: white; color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Ensuite, la proposition
de bloquer l'internet pendant les émeutes a fait hurler et a amené, dans un
raccourci totalement infondé, à dire que la France dans ce cas deviendrait
l'Iran ou la Chine ! </span><span face=""Arial",sans-serif" style="color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="background: white; color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">L'excès n'a jamais été
un raisonnement.</span><span face=""Arial",sans-serif" style="color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="background: white; color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Il est très clair que
les réseaux sociaux ont facilité les actions émeutières et les ont fait persister.
L'Etat ne doit-il pas avoir la possibilité de prendre dans ces hypothèses
toutes les mesures destinées à éviter les dommages considérables qui sont
survenus ?</span><span face=""Arial",sans-serif" style="color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="background: white; color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Il est clair qu'une
telle disposition, prévue par la loi, devra être sérieusement encadrée et
placée sous le contrôle à posteriori du Juge.</span><span face=""Arial",sans-serif" style="color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="background: white; color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Ensuite, il faut
s’atteler à un énorme chantier qui est celui de ces cités et de ces populations
en majorité issues de l’immigration.</span><span face=""Arial",sans-serif" style="color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="background: white; color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Or c’est un des
problèmes le plus complexe auquel doit s’atteler la classe politique mais en
réalité tous les Français.</span><span face=""Arial",sans-serif" style="color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="background: white; color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Evidemment, comme il
fallait s’y attendre, l’immigration a été pointée du doigt et a servi
d’explications à certains ; ce qui est simpliste et totalement inefficace.</span><span face=""Arial",sans-serif" style="color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="background: white; color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Cette question de
l’immigration empoisonne le débat politique en France depuis plus de vingt ans,
entraîne sur tous les bords de l’échiquier politique des réponses sommaires et
nourrit le populisme d’un côté comme de l’autre où chacun adopte des postures
sans vouloir voir les réalités. La droite et l’extrême droite, sont dans
l’exagération en faisant de l’immigration le principal problème de la France et
en incluant dans son opposition tous les immigrés venus d’Afrique du Nord ou
d’Afrique ; et la gauche est dans la posture lorsqu’elle refuse de voir
les problèmes et soutient que les « droits de l’homme » s’opposent à
toute politique ferme en la matière.</span><span face=""Arial",sans-serif" style="color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="background: white; color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Les deux ont tort et ne
font qu’exacerber un vrai problème qui mérite beaucoup mieux et qui mériterait
même une sorte d’union nationale sur la question. Est-ce que notre classe
politique est incapable de dominer un peu ses attitudes partisanes pour arriver
à un compromis acceptable par tous, seule façon de faire avancer cette
question.</span><span face=""Arial",sans-serif" style="color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="background: white; color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Essayons donc,
dépassant ces postures, d’analyser calmement et clairement cette question.</span><span face=""Arial",sans-serif" style="color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="background: white; color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Il faut d’abord dire
que la France comme beaucoup de pays européens a besoin d’immigration en raison
du vieillissement de sa population et en raison du fait que beaucoup en France
ne veulent plus accomplir certains travaux nécessaires mais mal payés et
dévalorisants. Dire comme certain slogan que l’on veut aller vers une
« immigration zéro », est totalement infondé et n’est qu’une posture.</span><span face=""Arial",sans-serif" style="color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="background: white; color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Il y a eu de tous temps
des immigrés et il est absolument certain qu’il y en aura encore. Prenons donc
acte de ce fait.</span><span face=""Arial",sans-serif" style="color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="background: white; color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">La seconde chose qui
est à dire et fortement, c’est que la majorité des immigrés se comportent bien
et n’ont qu’un souci se faire une place dans ce pays en y respectant ses lois ;
et de fait, on pourrait citer de très nombreux exemples d’enfants issus de
cette immigration, ayant vécu dans un habitat pas toujours agréable et avec des
parents pauvres et manquant de référence culturelles française et qui ont
pourtant réussi devenant médecins, avocats, chef d’entreprise, commerçants etc.</span><span face=""Arial",sans-serif" style="color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="background: white; color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">La troisième chose est
qu’effectivement une partie de l’immigration, particulièrement parmi les
jeunes, se comporte mal, commet des délits voire des crimes, notamment dans
certains quartiers ; et crée ainsi de l’insécurité réelle et également - et
c’est inévitable - un sentiment d’insécurité qui se répand dans la population
partout dans le pays même dans les endroits où l’immigration est faible.</span><span face=""Arial",sans-serif" style="color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="background: white; color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Ne pas vouloir voir
cette situation ou la minimiser, est une faute politique car la sécurité est,
si on veut bien y réfléchir, le premier des droits et le premier des devoirs de
l’Etat.</span><span face=""Arial",sans-serif" style="color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="background: white; color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Cette situation est
grave de conséquences car elle nourrit le populisme et fera qu’un jour seront
au pouvoir des politiques dangereux pour notre Etat de droit.</span><span face=""Arial",sans-serif" style="color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="background: white; color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Dès lors ne pas prendre
cette question au sérieux ou vouloir rester dans des postures, conduira à
d’inévitables dérives ; et la responsabilité des politiques est donc
grande en la matière.</span><span face=""Arial",sans-serif" style="color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="background: white; color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Une fois que l’on a dit
cela les vraies questions commencent.</span><span face=""Arial",sans-serif" style="color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="background: white; color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">D’abord je conteste
pour ma part que la population française nourrisse un racisme qui la conduirait
à refuser l’étranger. L’histoire de ce pays a amplement démontré que les Français
ont accueilli des étrangers venus de tous les horizons et qu’après des heurts
quelques fois violents (Italiens, Polonais …), ces étrangers se sont
parfaitement intégrés et sont devenus, pour certains, des modèles.</span><span face=""Arial",sans-serif" style="color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="background: white; color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Ce qui dans le passé a
favorisé cette intégration, c’est évidemment l’école républicaine mais aussi et
cela a, hélas en partie disparue, l’autorité dont elle jouissait et cette idée
des parents selon laquelle leurs enfants pouvaient se faire une place heureuse
dans ce pays. Il y a donc sur ce point un vaste chantier pour les politiques
qui, quittant leurs postures, voudraient faire évoluer la question.</span><span face=""Arial",sans-serif" style="color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="background: white; color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Je suis convaincu que
le problème remonte loin et qu’il est, pour partie, de l’idéologie de 1968 avec
le beau slogan : « Il est interdit d’interdire » et le recul du
principe d’autorité dans l’éducation des enfants qui a rendu leur éducation
plus difficile pour les parents et par les enseignants.</span><span face=""Arial",sans-serif" style="color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="background: white; color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">La question sera
difficile à régler car cette attitude est devenue une habitude et un usage
répandu encore que dans certaines familles, heureusement, ce principe
d’autorité, de fermeté dans l’éducation existe toujours.</span><span face=""Arial",sans-serif" style="color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="background: white; color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Tout ce qui pourra
aider à restaurer ces principes, sera bénéfique.</span><span face=""Arial",sans-serif" style="color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="background: white; color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Un autre problème rend
aujourd’hui l’intégration inefficace. Il ne faut pas se cacher que dans
certaines communautés et - soyons clairs - pour l’essentielle musulmanes, on
assite au développement dans leurs pays mais aussi en France à une contestation
de nos règles et de notre civilisation ; et qui va, concernant
l’islamisme, jusqu’au rejet de notre mode de vie et de notre laïcité.</span><span face=""Arial",sans-serif" style="color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="background: white; color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Cela n’est évidemment
pas acceptable en aucune manière et la lutte contre ces idées qui déteignent
même sur des parents qui ne sont pas islamistes, doit être menée sans faiblesse
aucune. La loi sur le « séparatisme » va dans le bon sens. Elle devra
être évaluée dans quelques temps et modifiée si nécessaire.</span><span face=""Arial",sans-serif" style="color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="background: white; color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Ceux qui, notamment à
gauche, crient à l’islamophobie ; en ce domaine, n’ont rien compris à la
réalité et à l’extension préoccupante de cette hostilité à nos valeurs.</span><span face=""Arial",sans-serif" style="color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="background: white; color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Reste la question de la
délinquance de certains étrangers qui empoisonne notre vie politique.</span><span face=""Arial",sans-serif" style="color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="background: white; color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Je dis d’abord
clairement que ceux qui sont dans la posture de vouloir minimiser cette
question, sont dans le déni et ne tiennent pas compte de l’avis très largement
répandu des Français qui ne supportent plus cette insécurité, lorsqu’elle
provient de l’action d’étranger.</span><span face=""Arial",sans-serif" style="color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="background: white; color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">La crise et ses
conséquences (comme la délinquance par exemple ou le refus des fondamentaux de
notre pays) vient donc et d’une immigration un peu trop ouverte et surtout par
l’acceptation (sous forme de démission) de l’installation d’un vrai
séparatisme.</span><span face=""Arial",sans-serif" style="color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="background: white; color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Sur cette question je
pense d’abord que personne ne peut contester le droit d’un pays de contrôler
son immigration.</span><span face=""Arial",sans-serif" style="color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="background: white; color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">C’est un droit
fondamental et nous ne sommes pas, pour le moment, dans un monde universel ou
chacun pourrait aller librement là où il veut.</span><span face=""Arial",sans-serif" style="color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="background: white; color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">En second lieu un pays
qui doit à son peuple la sécurité et la plus harmonieuse communauté de vie, a
le droit et le devoir de prendre les mesures qui permettent cet objectif
fondamental.</span><span face=""Arial",sans-serif" style="color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="background: white; color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">En conséquence quelle
règle, quelle théorie peut s’opposer à ce qu’un pays décide que tout étranger,
quel que soit sa situation, s’il a été condamné pour un délit grave ou un crime,
doit être immédiatement expulsé ?</span><span face=""Arial",sans-serif" style="color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="background: white; color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Certains vont soutenir
qu’il s’agirait d’une double peine ! Certes. Mais il s’agit tout
simplement de l’application de règle sur le séjour des étrangers et si je puis
dire le contrat, serait connu dès l’arrivée sur le sol du pays. Dans la mesure
où nul ne conteste le droit pour un Etat de dicter des règles concernant
l’accueil d’étrangers, il y aurait cette règle selon laquelle l’étranger qui
commet certains délits ou crimes sera expulsé. Chacun serait averti et ne
serait pas pris en traitre !</span><span face=""Arial",sans-serif" style="color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="background: white; color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Enfin, il est clair que
le droit des étrangers est devenu, réformes après réformes, un véritable
maquis, que les voies de recours se sont multipliées à toutes les étapes et
rendent les mesures d’expulsion difficiles.</span><span face=""Arial",sans-serif" style="color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="background: white; color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Il faut manifestement
simplifier. Il faut qu’un recours clair et efficace soit organisé juste à la
fin de la procédure, recours qui sera chargé de contrôler l’ensemble de la
situation et qui sera encadré dans un délai le plus bref possible.</span><span face=""Arial",sans-serif" style="color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="background: white; color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Mais pour ceux qui
arriveront et pour ceux qui sont Français, il faut un plan général sur l’école,
sur l’habitat, sur la lutte contre toutes formes de séparatisme.</span><span face=""Arial",sans-serif" style="color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="background: white; color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">J’ai visité, il y a
peu, l’exposition organisée sur l’immigration en France au musée de la Porte
Dorée à Paris ; et voici les idées que m’a données cette visite.</span><span face=""Arial",sans-serif" style="color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="background: white; color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Que nous apprend-elle ?
D’abord que ce phénomène de l’immigration est très ancien et que la France a
reçu par vagues successives et à diverses époques de nombreux immigrés fuyant
la misère ou le danger. Elle montre que chaque fois cette immigration a fait
l’objet de résistance, quelques fois violente ; et que passée la crise,
ces immigrés polonais, italiens, espagnol, portugais, russes etc, se sont
intégrés et ont réussi à sortir de la pauvreté et de l’ignorance à force de
travail.</span><span face=""Arial",sans-serif" style="color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="background: white; color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">L’exposition nous
apprend aussi de manière précise que la France est allée chercher, à certains
moments, la main d’œuvre dont elle avait besoin ; et aujourd’hui, avec le
vieillissement, il est certain que l’immigration continuera.</span><span face=""Arial",sans-serif" style="color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="background: white; color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">L’exposition montre
aussi que toutes ces vagues d’immigrés ont eu la volonté de s’intégrer et de
voir leurs enfants s’éduquer, s’installer et travailler. Ce n’est guère
différent aujourd’hui. A cet égard, il faut voir la vidéo dans laquelle de
jeunes collégiens expliquent avec leurs mots et une certaine naïveté, leurs
espérances : ils font des rêves de réussite, réussite qui leur permettrait
d’aider leurs parents qui galèrent comme ont galéré avant eux les Italiens, Espagnols,
Portugais et autres …</span><span face=""Arial",sans-serif" style="color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="background: white; color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">La pauvreté ne peut
être une excuse. Dans le passé une pauvreté plus grande encore n'a pas empêché
l'intégration mais il est vrai que dans notre société de consommation et avec
la grande information qui circule, elle devient plus difficile à admettre.</span><span face=""Arial",sans-serif" style="color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="background: white; color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Qu'il faille continuer
à lutter contre la pauvreté c'est une évidence et ce sera bénéfique mais il ne faut
pas oublier que la France fait déjà beaucoup en matière d'aide.</span><span face=""Arial",sans-serif" style="color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="background: white; color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Une exposition
intéressante qui se consacre à l’histoire mais qui n’affronte pas les
difficultés d’intégration spécifiques à notre époque. (Je sais ce n’est pas
facile).</span><span face=""Arial",sans-serif" style="color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="background: white; color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">De tous temps, il y a eu
des difficultés mais aujourd’hui il existe des difficultés spécifiques :</span><span face=""Arial",sans-serif" style="color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="background: white; color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Le logement avec la
création des grandes cités alors qu’auparavant il y avait dans les quartiers
d’immigration une plus grande mixité comme à Paris dans les quartiers de
Belleville et du Marais. Il faut donc développer cette mixité et animer ces
quartiers. La police de proximité qui a été supprimée, peut amorcer une étape
vers un peu plus d’autorité dans ces lieux où quelques fois les parents soit ont
démissionné, soit sont dans l’incapacité d’agir.</span><span face=""Arial",sans-serif" style="color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="background: white; color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">L’école qui jouait un
rôle d’intégration mieux qu’elle ne le fait aujourd’hui. Des progrès ont été
fait comme le dédoublement des classes. C’est à poursuivre et à développer.</span><span face=""Arial",sans-serif" style="color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="background: white; color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Quant à la lutte contre
le trafic de drogues, elle doit être encore augmentée car l’existence de ces
trafics et des gains qu’ils peuvent produire, a un effet désastreux sur la
jeunesse.</span><span face=""Arial",sans-serif" style="color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="background: white; color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Et puis il faut aussi
dire qu’une partie des immigrés est une proie (et aussi victime), d’une
idéologie criminelle qui veut imposer sa loi, rendant l’intégration impossible
par le refus de notre façon de vivre.</span><span face=""Arial",sans-serif" style="color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="background: white; color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Contre cette idéologie,
il faut une lutte déterminée et sans merci mais elle n’est pas simple car elle
doit éviter aussi de mettre dans la même situation des personnes qui n’adhérent
pas à cette idéologie et en sont tout de même victimes par ricochet.</span><span face=""Arial",sans-serif" style="color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="background: white; color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Il y a de la part de
ceux qui se refusent à cette analyse et à ces mesures, une sorte de mépris en
réalité pour ces populations dont on estime qu’elles doivent demeurer dans leurs
conceptions même si ces conceptions ne peuvent que conduire à les marginaliser
et à les faire régresser.</span><span face=""Arial",sans-serif" style="color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="background: white; color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Voilà donc quelques
réflexions qui me paraissent absolument nécessaires si l’on veut éviter que
très vite certains n’arrivent au pouvoir qui n’auront pas les scrupules des
républicains et des démocrates ! <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="background: white; color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Je crois (peut-être
est-ce que je m’illusionne !) que beaucoup de Français (une grande
majorité) se retrouveraient dans cette analyse et accepteraient les mesures
envisagées.</span><span face=""Arial",sans-serif" style="color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="background: white; color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">Cela est aussi dans
l’intérêt de tous ceux venus de partout, les plus nombreux, qui font en sorte
de respecter les lois du pays qui les accueille.</span><span face=""Arial",sans-serif" style="color: #333333; font-size: 10pt; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;"><o:p></o:p></span></p>rachid barnathttp://www.blogger.com/profile/06811627327382795758noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-1861578819172944744.post-32175986385491919172023-06-20T23:51:00.007-07:002023-06-21T08:51:37.849-07:00La Tunisie post-révolution : nouveau paradis fiscal pour l'UE ?<p style="text-align: justify;"><i><b><span style="font-family: arial;">L'UE profiterait-elle du chaos engendré par le fumeux printemps arabe, printemps arabe voulu par les EU, soutenu par l'UE et mis en oeuvre par le Qatar, pour spolier les Tunisiens de leurs matières premières dont la matière grise, par sa nouvelle politique de l'immigration sélective ? </span></b></i></p><p style="text-align: justify;"><i><span style="font-family: arial;"><b>Une chose est certaine, c'est que l'immigration massive revient à la figure de l'UE comme un boomerang de la guerre voulue par Sarkozy contre Kadhafi pour éliminer ce témoin gênant de ses turpitudes, et que l'UE avait approuvée !</b></span></i></p><p style="text-align: justify;"><i><b><span style="font-family: arial;">R.B</span></b></i></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEibjG8oobhx0KVHNchjrYBHbPulSLTCximL2RiRPBKyNgz77R5COWVTbcRecESb0eYTYSEFvpobC5RZzel85xImyRS6ySefc0SS70SjL6L7_t8SLkrIW2bzW-uCi2QIFvSLqqOn4cEC3Cn6cgaMAwtOgyIi76qhVbcZWdAQrvkXHbbfBRGkBAnvBKyBXhf0" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"></a><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEibjG8oobhx0KVHNchjrYBHbPulSLTCximL2RiRPBKyNgz77R5COWVTbcRecESb0eYTYSEFvpobC5RZzel85xImyRS6ySefc0SS70SjL6L7_t8SLkrIW2bzW-uCi2QIFvSLqqOn4cEC3Cn6cgaMAwtOgyIi76qhVbcZWdAQrvkXHbbfBRGkBAnvBKyBXhf0" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgTEoVa1kKKytWcE360kLUXCKYEy6eI2TGK4q-58HJLKZFx8C28YiprOtgu4PRjJb9uU7q_ECrfq1l_7fq4z1tuepcamrny1OXRR_e_R3zdRLRKw930R32pf1y0TUR45tQZhSL_X4HgtuYGmrTG9SKMH9BuzNpLLJBxFL-RCjD_aTL7XzDjDX2JNg706jBh" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="" data-original-height="200" data-original-width="200" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgTEoVa1kKKytWcE360kLUXCKYEy6eI2TGK4q-58HJLKZFx8C28YiprOtgu4PRjJb9uU7q_ECrfq1l_7fq4z1tuepcamrny1OXRR_e_R3zdRLRKw930R32pf1y0TUR45tQZhSL_X4HgtuYGmrTG9SKMH9BuzNpLLJBxFL-RCjD_aTL7XzDjDX2JNg706jBh" width="240" /></a></div><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><a class="x1i10hfl xjbqb8w x6umtig x1b1mbwd xaqea5y xav7gou x9f619 x1ypdohk xt0psk2 xe8uvvx xdj266r x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r xexx8yu x4uap5 x18d9i69 xkhd6sd x16tdsg8 x1hl2dhg xggy1nq x1a2a7pz xt0b8zv xzsf02u x1s688f" href="https://www.facebook.com/semia.zouarigorgi?__cft__[0]=AZXKx_oDT5-gWDjlJO9ukgqslatWHKO1V__lv7BkaTloVspiGU_0Xi0zhhOdablxMIwqhYtJamRe2NcrvRHwV0lKDaUWyvFUs0Uuwjed7DxBaSVVyK0JVm6RhaRWFtdy638esxolgrkuBnIIAazuJWLmiDrYZsb0To2W3T7F4FedhA&__tn__=-UC%2CP-R" role="link" style="-webkit-tap-highlight-color: transparent; border-color: initial; border-style: initial; border-width: 0px; box-sizing: border-box; cursor: pointer; display: inline; font-weight: 600; list-style: none; margin: 0px; outline: none; padding: 0px; text-align: inherit; text-decoration-line: none; touch-action: manipulation;" tabindex="0"><span style="font-family: arial;">Sémia Zouari</span></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><br /></div><div style="background-color: white;"><div dir="auto"><div class="x1iorvi4 x1pi30zi x1swvt13 xjkvuk6" data-ad-comet-preview="message" data-ad-preview="message" id=":Ral8qtalaqj6l5bb9l5qq75b5klbaH2:" style="padding: 4px 16px;"><div class="x78zum5 xdt5ytf xz62fqu x16ldp7u" style="display: flex; flex-direction: column; margin-bottom: -5px; margin-top: -5px;"><div class="xu06os2 x1ok221b" style="margin-bottom: 5px; margin-top: 5px;"><span class="x193iq5w xeuugli x13faqbe x1vvkbs x1xmvt09 x1lliihq x1s928wv xhkezso x1gmr53x x1cpjm7i x1fgarty x1943h6x xudqn12 x3x7a5m x6prxxf xvq8zen xo1l8bm xzsf02u x1yc453h" dir="auto" style="display: block; line-height: 1.3333; max-width: 100%; min-width: 0px; overflow-wrap: break-word; word-break: break-word;"><div class="xdj266r x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs x126k92a" style="color: var(--primary-text); font-family: inherit; margin: 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><div dir="auto" style="font-family: inherit;"><b><span style="font-size: large;">Réinitialiser les relations Tunisie-Union Européenne </span></b></div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="color: var(--primary-text); margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Suite aux dernières démarches multiples et insistantes de nos partenaires européens pour nous convaincre d'accepter la réadmission de tous les migrants illégaux partis à partir de la Tunisie, je voudrais remercier Monsieur le Président de la République d'avoir mis les points sur les i devant ses interlocuteurs et d'avoir rejeté cet énième accord de dupes.</span></div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="color: var(--primary-text); margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Nos partenaires européens voudraient nous voir porter toute <a style="color: #385898; cursor: pointer;" tabindex="-1"></a>la charge de l'immigration en provenance du Sud de la Méditerranée alors que notre pays endure depuis douze ans les répercussions de la guerre menée par l'OTAN et la France, en toute illégalité, contre la Libye avec tout le chaos qui en a résulté. </span></div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="color: var(--primary-text); margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">La Tunisie a dû accueillir plus de deux millions de réfugiés venus de Libye et leur assurer les besoins vitaux pour éviter une catastrophe humanitaire alors que tous les autres pays avaient fermé leurs frontières avec ce pays. </span></div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="color: var(--primary-text); margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Aujourd'hui ce sont les effets cumulés de cette crise qui plombent notre pays et l'UE profite de notre crise économique et financière pour vouloir nous imposer des accords de réadmission inacceptables et inapplicables en contrepartie de sommes dérisoires comparativement à ce qui a été généreusement accordé à la Turquie d'Erdogan avec ses chantages à l'immigration. </span></div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="color: var(--primary-text); margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il y a d'autres voies de coopération à mettre en œuvre pour promouvoir un véritable partenariat Nord-Sud entre l'UE et la Tunisie; avec notamment l'instauration de termes d'échanges plus égalitaires, la valorisation des fuites de cerveaux tunisiens (médecins, ingénieurs et hauts cadres) aujourd'hui sous rémunérés alors que les coopérants européens ont pu bénéficier pendant des décennies de mécanismes compensatoires avantageux aussi bien pour eux que pour leur pays avec les fameuses "contributions forfaitaires de l'Etat tunisien", allant jusqu'à 500 DT/ mois/coopérant. </span></div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="color: var(--primary-text); margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">De même les accords de main d'œuvre saisonnière dans les domaines agricole et touristique notamment, doivent être revus et actualisés pour régulariser les flux migratoires saisonniers entre les deux rives de la Méditerranée.</span></div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="color: var(--primary-text); margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">La politique de visas menée par les pays Shenguen est également une insulte à la dignité des tunisiens et elle démontre une volonté politique d'instaurer un rapport de domination et d'entrave à la liberté de circulation des personnes, alors qu'il faudrait multiplier la délivrance de visas de circulation de longue durée pour les catégories socio-professionnelles clairement peu susceptibles d'être candidates à l'immigration illégale : les étudiants, les hommes d'affaires, les universitaires et les congressistes ... </span></div><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Ne parlons pas des blocages des régularisations de séjour et des regroupements familiaux même pour les hauts cadres médicaux ...</span></div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="color: var(--primary-text); margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Enfin, la politique de démantèlement tarifaire imposée à la Tunisie via l'accord d'association Tunisie-UE s'est révélée désastreuse et inégalitaire pour la Tunisie puisqu'elle a abouti à une désindustrialisation de notre pays, particulièrement dans le secteur textile qui a souffert du démantèlement de l'accord multifibres avec l'invasion des produits asiatiques. Nous assistons aujourd'hui à un rapport commercial de domination des produits européens engendrant une économie importatrice et une dépendance commerciale pour des produits de base. </span></div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="color: var(--primary-text); margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Plus encore, nous avons subi depuis les années 2000 une régression généralisée des avantages fiscaux qui favorisaient l'investissement étranger en Tunisie tels que l'impôt fictif sur les dividendes avec la remise en cause des Conventions de non double imposition et de Garanties des investissements conclues avec les pays européens. Nos partenaires européens ont considéré la Tunisie comme un paradis fiscal en contradiction avec les règles de l'OCDE qui accordent un régime préférentiel au pays le moins industrialisé.</span></div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="color: var(--primary-text); margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Si on évalue la structure des investissements européens en Tunisie, on constate que dans leur grande majorité, ils ont concerné des relocalisations d'industries textiles frappées d'obsolescence à la recherche d'une main d'œuvre frugale et avides de bénéficier des mécanismes divers d'exonération de taxes sociales mis en place pour favoriser l'industrialisation de zones défavorisées. </span></div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="color: var(--primary-text); margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Les délocalisations de cimenteries en Tunisie ont profité des subventions aux ressources énergétiques accordées par l'Etat tunisien et avaient pour objectif de fuir les taxations aux dégradations environnementales d'industries fortement polluantes à l'amiante. Idem pour les industries chimiques de peinture, celle des pneumatiques ou celle du délavage du denim.</span></div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="color: var(--primary-text); margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Tous ces exemples attestent de l'inégalité de nos relations avec l'Union Européenne qui souvent, n'ont pas permis le développement de nos régions ni au pays d'en tirer profit économiquement; incitant la Tunisie à renoncer à ses productions traditionnelles garantes de l'autonomie alimentaire des Tunisiens au profit d'une économie extravertie au service de l'étranger.</span></div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="color: var(--primary-text); margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Ainsi concernant notre huile d'olive, il est inacceptable de continuer à la livrer en vrac, à des prix dérisoires, sur les marchés européens qui accaparent à leur seul profit les plus values de la mise en bouteille et du conditionnement, en vue de la commercialisation de notre huile sous label européen, à raison de 20 euros le litre ...</span></div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word;"><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="white-space: pre-wrap;">Ne parlons pas du parcours du combattant pour la récupération des centaines de millions de devises spoliés par la dictature kleptocrate et placés dans les banques occidentales. Ils nous font aujourd'hui si cruellement défaut pour régler la dette odieuse contractée avant la révolution et alléger le fardeau qui a résulté de la gestion calamiteuse par les Frères musulmans d'Ennahdha que nos partenaires européens, américains, turcs et qataris veulent nous imposer sous prétexte que leur islamisme est modéré et compatible avec la démocratie; alors que 95% des tunisiens les rejettent pour avoir confisqué leur révolution, les jugeant prédateurs, obscurantistes et cupides sans foi ni loi, </span><span style="white-space: pre-wrap;">après</span><span style="white-space: pre-wrap;"> plus de dix ans de pouvoir.</span></span></div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="color: var(--primary-text); margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Toute une réflexion à faire pour engager un nouveau partenariat plus solidaire hors de la mentalité néo-colonialiste de traite et des accords de dupes où nous serions toujours les braves factotum de service, appliquant les directives "désintéressées" de nos "partenaires" européens, hélas toujours aussi rapaces et dominateurs !</span></div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="color: var(--primary-text); margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">A bon entendeur ...</span></div></div></span></div></div></div></div></div>rachid barnathttp://www.blogger.com/profile/06811627327382795758noreply@blogger.com0