Article paru dans : Kapitalis
" Il est plus important pour moi d'investir dans l'éducation d'une fillette tunisienne
que d'acheter un avion de combat ! "
Bourguiba
- Cet
évènement ô combien important pour les tunisiennes, a, curieusement, laissé indifférente la
chaîne qatarie Aljazeera pourtant habituée à passer en
boucle jusqu’à l'over dose les évènements qui servent les
intérêts de son maître l'émir ! J’espère que les tunisiens boycotteront encore
davantage cette chaîne qui n’a rien d’une chaîne d’information mais qui est un
outil de propagande.
- Par contre la chaîne
Al Arabia sa concurrente, elle aussi au service de son maître le roi Ibn Saoud,
a bien voulue consacré un reportage au JT avec pour invitée Mme Bochra Bel Haj Hmida la militante des
droits de l'homme et féministe tunisienne.
Faut-il rappeler que le
roi cherche toujours à évincer son concurrent l'émir qui convoite comme lui la Tunisie ?
Ce qui explique le zèle de l’un et le manque d’intérêt de l’autre pour la fête
de la femme tunisienne.
- Bochra a rappelé
qu’elle avait milité pendant 20 ans pour l'égalité et la parité entre homme et
femme. C'est son Association Tunisienne des Femmes Démocrates
(ATFD) qui a imposé la parité pour les élections du 23 octobre. Elle
regrette que cela ait permis l'arrivée à la constituante d'une majorité de
« foulardées », qui ne partagent pas le combat des féministes
tunisiennes et qui ne cherchent qu'à enfoncer leurs sœurs et réclamer leur
déclassement pour en faire des sous produits « complémentaires » de
l'homme.
Bochra déplore que ces
femmes arrivées à la constituante grâce au combat des femmes, bien qu'elles
soient le produit de l'émancipation voulue par Bourguiba et qu'elles doivent
leur poste aux tunisiennes libres, qu'elles remettent en cause les acquis
glanés par les femmes depuis l'indépendance et veulent ramener les femmes à l'obscurantisme d'avant
l'indépendance.
- Hammadi Jebali, chef
du gouvernement, devant le succès de la manifestation, a fait machine
arrière et sur un ton moqueur il a prétendu que le coran lui même stipule
l'égalité de l'homme et de la femme et qu'il n'y avait pas lieu de
manifester ! L'hypocrite ! Comme s'il ne connaissait pas les
intentions de son gourou Ghannouchi et son désir de rabaisser coûte que coûte
la femme tunisienne !
- Ferida Labidi, députée nahdhaouie, Présidente de la Commission des droits
et libertés, celle-là même qui de plateau TV en plateau TV et de
conférence en conférence nous expliquait qu’ «
il n’ y a pas d’égalité absolue entre l’homme et la femme », que la nature a faite la
femme inférieure à l'homme, pour nous justifier la théorie de Youssef Karadaoui (prédicateur à Aljazeera la chaîne Tv qatarie, invité par Ennahdha pour
diffuser son obscurantisme en Tunisie) à propos de la « complémentarité »* de la femme par rapport à l’homme que Ghannouchi cherche à inclure dans la
constitution ... a eu le culot de nous dire que nous avons mal compris ses
propos. Puisque l'article 28 lu à la lumière de l'article 22, veut dire ÉGALITÉ
gueule-t-elle ! Et que s'il y a eu malentendu, elle n’y est pour rien.
Elle prend les tunisiens
pour des idiots comme elle !
- Le président Moncef Marzouki, sorti de son silence
et devant la colère qui gronde, s'est fendu d'une déclaration expliquant que
personne ne touchera aux acquis des tunisiennes. Et pour plus de précision, il
demande que les constituants adjoignent à "égalité" le qualificatif
"totale" ! Ouf, il était temps !
- De son coté Moustapha
Ben Jaâfar, président de l'assemblée nationale, réaffirme qu'il n'a jamais été
question de rogner les acquis des tunisiennes. Ah bon ? C'est à croire qu'il
préside l'assemblée nationale toujours groggy pour n'avoir pas
su ce que mitonnaient ses amis nahdhaouis !
- Quand à Ghannouchi, il
faut relire son livre édité en 2011 : il est éloquent ! Quel menteur.
Dans son livre « La femme dans le Coran et le vécu des musulmans », p.70 à 72, il nous
donne le fin fond de la pensée islamiste au sujet de la femme.
Le texte attribue au
bourguibisme tous les défauts et notamment le dévergondage et les mœurs
dissolues, et affirme que pour redresser la barre et sauver le pays du stupre,
le courant islamiste :
° « s’oppose avec force
au travail féminin hors du foyer et à la mixité dans les établissements
d’éducation ».
° il prône la polygamie
– « un devoir religieux et non un remède exceptionnel », tient-il à
souligner.
° Il incite les femmes «
à refuser toute relation avec les hommes hormis ceux avec lesquels elle a un
lien de parenté ou son époux »
° Plus
étonnant encore - cerise sur le gâteau - « il encourage les femmes à se
satisfaire du minimum d’éducation ». Donc à laisser des talents en friche !
° Il
faut toujours restreindre au maximum les relations entre la femme et l’homme «
même si ce dernier est un ancien condisciple, fut-il musulman, que l’on voit «
en public » et avec lequel « il ne faut parler que sérieusement, toute
plaisanterie étant bannie. »
Alors que dans son programme électoral en 365 résolutions il s’engageait à protéger les acquis de la femme, à assurer
l’égalité des chances entre l’homme et la femme pour l’occupation des postes de
responsabilités administratives et politiques, à protéger la liberté de la
femme contre toute imposition de style vestimentaire, à rompre avec toutes les
formes de discrimination et de violence infligées aux femmes etc.
Ce
qu’il confirme à nouveau le 31 juillet 2012, dans un journal local qu’ : « Il n’appartient pas à l’Etat d’imposer un
mode particulier de se vêtir, de se nourrir, de consommer des boissons ou de
suivre des coutumes. »
- Le
ministre des affaires religieuses, Noureddine Khadémi quant à lui, a fait une déclaration dangereuse
sur Hannibal TV. Ce salafiste pur et dur aux discours incendiaires appelant au
meurtre des mécréants, du temps où il officiait en tant qu’imam à la mosquée El
Fath à Tunis, affirme que le port du voile « Hjaab » est une obligation
religieuse de la « Chariaâ ». De son poste, il s’est chargé de
wahhabiser à tout va la
Tunisie , mettant tous les moyens de l’Etat à son
service : TV, radio, écoles, université, mosquées… et payant de sa
personne par une présence cathodique choquante de la part d’un politique !
Il dit
que l'obligation du port du Hijab est du même ordre que l'obligation de la
prière ou du « hajj » (pèlerinage) et considère que la musulmane qui
ne le porte pas, est mécréante. Ce qui est une preuve de
son « jahl kamel » (ignorance totale) comme il le dit des femmes qui
refusent le voile, et de son obscurantisme acharné.
Stigmatisation on ne
peut plus clair des femmes émancipées par des charlatans comme lui, les
désignant à la vindicte populaire !
- Pour
faire diversion devant le tohubohu soulevé par l'article 28, et comme à son
habitude et celle de son parti, Habib Kheder se charge de noyer le poisson en lançant une nouvelle polémique :
le report de la fin des travaux de la constituantes prévus pour octobre, à
avril 2013 au minimum pour cause de retard dans leurs travaux assure-t-il
narquois ! Il se fout du monde. Est-ce son avis personnel ou celui de son
oncle Ghannouchi ? Il nous a déjà fait le coup pour la chariâa, pour finir par
dire penaud que ce n’était que son avis personnel. Le président de l’assemblée
constituante affirme, de son côté mais bien mollement, que le respect de la
date butoir du 23 octobre 2012, pour la remise du texte définitif de la
nouvelle constitution est un devoir moral et politique ! Qui croire ?
- Pour
son retour de convalescence, Abdel Fattah Mourou affirme l'inutilité de l’Association Tunisienne des Femmes
Démocrates et demande sa dissolution ! Rien que çà !!!
Il
finit par tomber le masque. Ghannouchi ou Mourou, c'est kif kif ! Ne
sont-ils pas les cofondateurs de leur parti ? Les velléités de Mourou
de s'émanciper de son encombrant ami Ghannouchi ayant échoué, il est vite
rentré dans le rang. Le chef va lui assigner pour rôle d'être l'avocat du parti
! Ce
qui dénote chez lui un manque de principe et de courage. Désormais il ne dupera plus les tunisiens avec sa
gouailles tunisoise !
Les
Tunisiens doivent vraiment se poser la question : Quand les islamistes
disent-ils le fond de leurs pensées ? Quand un parti joue ainsi sur des
positions en permanence ambiguës c’est qu’il a la volonté de tromper !
Donc,
soyons-en convaincus, rien n'est encore acquis !
Les
mobilisations doivent se poursuivre et se développer pour :
- Le
maintien du statut de la femme,
- Une
justice indépendante,
- Une
presse indépendante,
- Le
maintien d'un état civil,
- La
création d'un organisme indépendant remplaçant la défunte ISIE,
- Et le
maintien de la date butoir de remise de copie : 23 octobre 2012.
- Mais
aussi l’abolition de la loi pour atteinte au sacré ! qui n’est qu’un prétexte
pour limiter les libertés.
Le
combat continue et la vigilance aussi !
Rachid Barnat
* Complémentarité : Le
concept même de "complémentaire", Ennahdna l'a pris chez Youssef
Karadaoui, le prédicateur obscurantiste reçu en grande pompe par Ghannouchi et
par son Mourou .... le pseudo imam qui demandait l'excision des petites
tunisiennes pour en faire de bonnes musulmanes !
En effet par une lecture simpliste et du
premier degré du Coran, Karadaoui relève les passages où il est question de
"complémentarité".
Allah créateur de toute chose et de son
complément : le jour et la nuit; le soleil et la lune; le mâle et la femelle...
Cet obscurantiste a développé toute un
discours autour de ce thème pour "démontrer" que la femme est bien le
complémentaire de l'homme, en décrivant:
- l'homme dans la nature : de fort, de
dominateur, de rustre; et
- la femme de faible, de douce, de soumise à
l'homme pour lui permettre de procréer sans contrariété....
Et recommande aux hommes de conserver leur
côté rustre et aux femmes leur soumission au mâle !
Quand on sait que dans de
nombreuses espèces animales le mâle est polygame... on comprend
pourquoi Ghannouchi tient à restaurer la polygamie !
Oubliant que le rôle d'une religion quelle qu'elle soit, est justement de sortir l'homme de sa condition animale pour en
faire un être civilisé ! Alors que cet obscurantiste veut entretenir la
bestialité en l'homme et réduire sa relation à la femme juste à un rapport de
sexe et de procréation !
Voilà où puisent leur savoir les hommes
d'Ennahdha !
Ils sont aussi obscurantistes que leurs
maîtres à penser !
"Koudh el ilm min ras el fkaren",
dit l'adage tunisien ! (Puises le savoir dans des cerveaux de la taille de la
tête d'une tortue).
COMPLÉMENTARITÉ DITES-VOUS ?
RépondreSupprimerLe concept même de "complémentaire", Ennahdna l'a pris chez Youssef Karadaoui, le prédicateur obscurantiste reçu en grande pompe par Ghannouchi et par son Mourou .... le pseudo imam qui demandait l'excision des petites tunisiennes pour en faire de bonnes musulmanes !
En effet par une lecture simpliste et du premier degré du Coran, Karadaoui relève les passages où il est question de "complémentarité".
Allah créateur de toute chose et de son complément : le jour et la nuit; le soleil et la lune; le mâle et la femelle...
Cet obscurantiste a développé toute un discours autour de ce thème pour "démontrer" que la femme est bien le complémentaire de l'homme, en décrivant:
- l'homme dans la nature : de fort, de dominateur, de rustre; et
- la femme de faible, de douce, de soumise à l'homme pour lui permettre de procréer sans contrariété....
Et recommande aux hommes de conserver leur côté rustre et aux femmes leur soumission au mâle !
Oubliant que le rôle d'une religion quel qu'elle soit, est justement de sortir l'homme de sa condition animale pour en faire un être civilisé !
Alors que cet abruti veut entretenir la bestialité en l'homme et réduire sa relation à la femme juste à un rapport de sexe et de procréation !
Voilà où puisent leur savoir les hommes d'Ennahdha !
Ils sont aussi obscurantistes que leurs maîtres à penser !
"Koudh el ilm min ras el fkaren", dit l'adage tunisien ! (Puises le savoir dans des cerveaux de la taille de la tête d'une tortue).
http://www.leaders.com.tn/article/complementarite-dites-vous?id=9049&fb_action_ids=3963558040756&fb_action_types=og.likes&fb_source=aggregation&fb_aggregation_id=246965925417366
Rachid Mohand Mestiri :
RépondreSupprimerCe sont déjà les femmes qui furent les premières à manifester contre l'occupation française ... à leur tête, une certaine Wassila Ben Amar.