Le mois
de Ramadan 1433 a
donc commencé le 20 juillet.
Malgré
la chaleur et les vacances nous serons quelques-uns à nous retrouver pour un
jeûne de solidarité avec nos amis musulmans de du Maroc, de Tunisie et
d’ailleurs dans les locaux de notre paroisse le samedi 11 août à partir de 12 h
15.
Nous
aurons une pensée toute particulière pour les Syriens et leur pays déchiré
ainsi que pour tous ceux qui en Tunisie, au Maroc, en Europe ou ailleurs
s’efforcent de donner à l’Islam un autre visage que celui de l’extrémisme et du
fanatisme.
Voici à ce sujet
quelques extraits d’un discours qui dresse un diagnostic sans complaisance des
sociétés musulmanes.
" L’un des maux
psychologiques qui traverse l’individu arabe est le manque de confiance en soi.
Statistiquement, les Arabes sont parmi les peuples qui lisent le moins. Le
savoir devra combiner les versets du Coran que l’on lit et la connaissance du
monde où l’on vit. Vous ne pouvez pas être citoyen ou démocrate si vous
entretenez l’ignorance dans votre vie.
Le système éducatif dans
le monde arabe entretient l’injustice sociale, et beaucoup d’écoles sont à
vitesses inégales.
La transmission du
savoir est en crise.
Apprendre par coeur
n’équivaut pas à esprit critique.
En Occident, on apprend
aux étudiants à confronter leurs pensées à celles de l’enseignant, ici la seule
chose qu’on demande c’est de prendre et répéter. Il faut se lever
intellectuellement. Il faut savoir d’où l’on vient. Le monde arabe est ignorant
de son histoire, et n’est pas réconcilié avec sa mémoire.
Même notre compréhension
de notre propre religion est problématique, et notre éducation spirituelle et
religieuse est à revoir. Une religion doit s’enseigner dans la confiance et
jamais dans la méfiance.
Notre retour à la
religion est plus formel que fondamental, et nous sommes une communauté qui est
sinistrée par le haram.
On n’a plus d’esprit
critique et on ne pose pas de questions.
Il y a une différence
entre la clarté des règles et l’obsession des règles dont nous oublions le
sens. Il ne s’agit pas d’inculquer: Tu pries et tu te tais et il faut une
religion de la fraternité et non une religion du jugement. La corruption mine
les sociétés et sabote le processus de démocratisation.
L’islam est transparence
mais les musulmans non.
Comment se peut-il
qu’une société qui parle autant de principes soit minée par la corruption
structurelle ?
Ce que nous reprochons
aux politiciens il faut l’appliquer à nous-mêmes. Il faut que la conscience
arabe questionne sa culture et son comportement social. Est-ce que vous êtes
sûrs que les interprétations religieuses sont uniquement islamiques, et non
influencées par la culture."
Ces phrases sont toutes
tirées d’un article du journal marocain "Le Soir" du mardi 27 mars
2012 et ont été prononcées par... Tariq Ramadan.
Le constat est,
malheureusement, difficilement contestable.
Mais soyons
fair-play.
Reconnaissons que la
plupart des affirmations du célèbre islamologue s’appliquent aussi aux autres
religions et même à ceux
qui n’en ont pas et
remercions ceux de nos amis musulmans qui en balayant devant leur porte peuvent
nous aider à faire de même.
Jean Kalman
Le drame de notre époque, est le recul des laïcs face aux religieux qui empoisonnent le monde, chacun avec sa "vérité absolue" !
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