BEJI CAID ESSEBI AUX FUNÉRAILLES DE LOTFI NAGHEDH ?

Il serait bon que Nida Tounes envoie un signal fort en direction de la Tunisie profonde par la participation de BCS accompagné d'un bon nombre des membres du bureau politique de Nida Tounes pour participer aux funérailles de Lotfi Naguedh à Tataouine, manifestant ainsi par la même occasion contre toutes les formes de violence d’Ennahdha et contre l'assassinat politique qu'il a dénoncé dans son allocution.

Car la guerre que déclenche Ghannouchi contre l'opposition et le peuple, ne se résout pas par des procès nationaux et internationaux uniquement ; elle se joue aussi et se gagne sur le terrain et dans les rues au contact du peuple.

Ce que Ghannouchi a compris parfaitement et maîtrise bien !

Rappelons-nous, dés son retour de Londres, il s'est rendu à Sidi Bouzid pour présenter ses condoléances aux parents du martyre de la révolution , Mohamed Bouazizi ... que Youssef Karadawi du haut de son minbar qu’est Aljazeera pour lui, avait promu au titre de "chahid" par une fatwa spéciale, pour permettre à Ghannouchi de s'approprier le symbole de la révolution tunisienne !

Car, sinon son acte était considéré comme "grand sacrilège" pour atteinte à avoir attenté à sa propre vie, faisant de son auteur un excommunié; parce que le suicide est interdit dans l'islam qu'il compte parmi "les grands péchés" ! 

Ce que d’ailleurs a confirmé le mufti de la Tunisie, lui interdisant toute cérémonie religieuse pour ses funérailles !

Bourguiba lui-même a sillonné la Tunisie pour aller à la rencontre du peuple.

Il est absolument nécessaire de mettre un terme à l’idée que Nidha Tounes ne représenterait que la bourgeoisie de la banlieue chic de Tunis.

Il est impératif de montrer que le pouvoir qui se prépare a également compris que rien ne pourra désormais se faire sans plus de justice sociale et plus d’interventions dans les régions autre que la côte.

Si ce message n’est pas donné ou n’est pas entendu parce qu’il sera mal diffusé, alors il y aura une difficulté ; y compris sur le plan électoral.

Rachid Barnat