lundi 22 octobre 2012

TÉMOIGNAGE D'UNE ALGÉRIENNE

Article paru dans : Kapitalis
et dans : Mouwatana wa Tawassol

Hadda Hazem directrice du journal "El Fajr" en Algérie, confirme que ce que vit la Tunisie sous le régime Ghannouchi, lui rappelle gravement point par point ce que l'Algérie avait vécu dans les années 90 de la part des islamistes.

Ali bel Haj, chef du FIS, à chacun de ses meetings annonçait à son public qu'il exhortait à voter, qu'il s'agit de la "dernière élection", affirmant par là, qu'il se servira de la démocratie pour arriver au pouvoir, mais qu'il compte rompre avec cette notion occidentale, dont il ne trouve aucune référence dans le Coran, affirmait-il goguenard !

La stratégie que suit Ghannouchi est en tout point similaire à celle des islamistes algériens; nous dit notre voisine algérienne. Ils s'en sont pris :
- d'abord à la police, 
- puis à l'armée,
- puis aux syndicalistes,
- puis aux journalistes, 
- et enfin aux intellectuels.
Dans le but de mettre sous leur coupe toutes les structures de l'Etat et de rentrer dans les rangs tous ceux qui font "l’opinion publique" pour les mettre à leur service pour encenser leurs actions !
Tous ceux qui résistent, sont éliminés physiquement purement et simplement !

L'assassinat politique perpétré à Tataouine contre Lotfi Nakedh représentant de Nida Tounes, après des tentatives avortées contre des intellectuels (l'écrivain Youssef Seddik ...) et des hommes politiques (le Pr Jawher Ben M'Barek, les constituants Khmaies Ksila et Ibrahim el Kassas,  ...), n'augure de rien de bon pour la Tunisie que Mme Hadda Hazem voit prendre le chemin pris par l'Algérie sous la terreur des islamistes !

Pour preuve, notre voisine algérienne rappelle que le discours tenu par Ghannouchi dans la vidéo "fuitée" confirme ses réelles intentions qui sont dans la droite ligne de la stratégie des Frères Musulmans !

Elle rappelle aussi le rôle tenu par l'ambassade de l'Arabie dans la diffusion du wahhabisme en Algérie et se rappelle la queue que faisaient les jeunes algériens devant l'ambassade d'Arabie, pour bénéficier des "largeurs" de l'ambassadeur, pour :
- Une "Omra" (petit pèlerinage = "visite touristique", hors le "Hajj" qui est le "grand pèlerinage") offerte par les Ibn Saoud,
- Un pèlerinage,
- Aides en tous genres,
- Pour « visiter » l'Afghanistan ... où certains seront enrôlés et formés au "Jihad" par Ben Laden, et qui reviendront quelques années plus tard semer le poison "jihadiste wahhabi" dans la société algérienne .... avec les tueries qui ont horrifié le monde entier !


Inquiétant constat, qui ramène à la surface du souvenir les images de l’horrible carnage dont l’Algérie a été le théâtre pendant les «années de sang» (1990-2000) !

Rachid Barnat


1 commentaire:

  1. DIS-LEUR ....

    Ahmed Nguira :

    Le cri du cœur de mon ami Algérien Omar Gasmi.

    Chères sœurs, chers frères Tunisiens,
    Les deux cent mille victimes de notre tragique décennie rouge, assassinées par les islamistes, m'ont chargé de vous le dire.
    Je vous le dis !

    Dis-leur ! Dis-leur !!
    Que la vérité n’est pas belle, qu’il faut la maquiller.
    Racontes-leur nos années passées.
    Racontes-leur nos années de braises.

    Dis-leur ! Dis-leur !!
    Que tremblants de peur, fallait aller travailler.
    Que nos nuits étaient nos journées, et chaque jour, un rendez vous avec la mort.
    Chaque matin était une prière, pour être sain et sauf le lendemain.

    Dis-leur ! Dis-leur !!
    Combien de pauvres innocents déchiquetés par les bombes reposent dans les tombes.

    Dis-leur ! Dis-leur !!
    Que ni les larmes ni les cris n’ont effacé cette douleur qui est restée marquée à jamais dans nos esprits.
    Que ni le temps ni notre triomphe sur eux ne nous a apporté l' oubli.

    Dis-leur ! Dis-leur !!
    Qu' ils nous ont volés notre jeunesse.
    Qu' ils ont volés nos espoirs.
    Qu ils nous ont enterrés vivants parmi les morts.
    Qu ils nous ont brisés, cassés, meurtris.

    Dis-leur ! Dis-leur !!
    Que nos frères sont allés se réfugier loin de nous.
    Que chaque années, à chaque fête nous pleurons nos morts disparus trop tôt.
    Coupables d être au mauvais endroit et au mauvais moment.
    Chaque année chaque famille pleure un frère, une sœur, un père condamné à vivre dans l'exil.

    Dis-leur ! Dis-leur !!
    Qu'aucune famille n'a été épargnée,
    Chaque famille a été démembrée,
    Dis-leur qu' aujourd’hui nous ne voulons plus vivre ça.

    DIS-LEUR QUE NOUS NE VOULONS PAS QUE NOS SŒURS ET FRÈRES TUNISIENS, REVIVENT CES DRAMES.
    " Ne sent la braise que celui qui a marché dessus ", dit le dicton populaire !
    Oui, dis-leur !

    Ils n'entendent pas ?
    Ils n'écoutent pas ??
    ALORS REDIS-LEUR ...

    RépondreSupprimer