Par Nizar Bahloul,
Quand Mahmoud Baroudi
leur disait République bananière …
Jeudi 19 juillet 2012,
le député de l’Alliance démocratique Mahmoud Baroudi crie en pleine ANC : «
c’est là un décret digne d’un président provisoire d’une République bananière ».
Il suscita alors la polémique et ses opposants sont montés sur leurs grands chevaux
pour crier au scandale.
Un an et demi plus tard,
ces mêmes députés agissent comme s’ils étaient dans une République bananière.
Une délégation de 25
députés est allée voir cet après-midi, jeudi 27 février 2014, le ministre de
l’Intérieur pour parler (officiellement) de la tension qui a prévalu hier au
Kram, après l’arrestation d’un certain nombre d’individus appartenant aux
Ligues de protection de la révolution. A leur tête, Imed Deghij qui n’a cessé
de diffuser des vidéos dans lesquelles il insulte et menace juges, police,
journalistes, hommes politiques, hommes d’affaires etc. La loi est
quotidiennement bafouée par cet individu, tout comme l’Etat de droit et le
prestige de l’Etat.
Il n’est pas le seul,
comme lui, on peut citer Yassine Ayari, Recoba et des dizaines d’autres
individus totalement inconnus avant la révolution et devenus, soudain, de vrais
révolutionnaires. Des individus dont on ne connait rien de leurs financements,
ni de leurs parrains.
Ces députés et les amis
de Imed Deghij parlent de son arrestation musclée, alors qu’il n’y a qu’un
témoin (et un seul), un ami à lui, tenancier de café de son état. La mère de
Deghij a répété les mêmes propos mettant le feu aux poudres parmi les jeunes du
Kram et les amis de Deghij, qui agit comme un véritable caïd de cité.
Différentes sources
sécuritaires et de syndicats des forces de l’ordre ont démenti catégoriquement
avoir agressé physiquement l’interpellé. Idem pour le ministère de l’Intérieur
qui a affirmé que tout s'est déroulé conformément à la loi. Mais toutes ces
voix sont devenues inaudibles. Seule la version du tenancier du café est crue
par les députés.
L'un d'eux, Béchir
Nefzi, renie même le droit aux syndicats de s’exprimer sur le sujet, alors que
la pratique est identique à tous les syndicats de police des pays
démocratiques.
Les députés qui sont
allés voir aujourd’hui le ministre de l’Intérieur sont les mêmes qui votaient
il y a quelques jours la séparation des pouvoirs. Les mêmes qui parlaient de
l'Etat de droit et de la primauté de la loi.
L’arrestation d'Imed
Deghij a été ordonnée par le procureur de la République. Ses méfaits, ses
insultes et ses violations des lois en vigueur peuvent être constatés par tout
un chacun, il suffit d’aller voir ses vidéos publiées dans les réseaux sociaux.
Les 25 députés balaient
tout cela d’un trait ! Ça ne les dérange nullement qu’ils désavouent l’appareil
sécuritaire et son crédit. Ça ne les dérange nullement de décrédibiliser les
forces de l’ordre. On ne les a pas vus bouger quand des dizaines de membres de
ces forces de sécurité ont été assassinés sauvagement. On ne les a pas vus
bouger quand Deghij and co se permettaient d’insulter les forces vives du pays.
On ne les a pas vu bouger quand Nagdh, Belaïd et Brahmi ont été assassinés.
Comme lors du temps de la Troïka et comme au bon vieux temps de la campagne
électorale de 2011, Ennahdha et le CPR sont réunis pour le meilleur et pour le
pire. Et ça continue, malgré les apparences trompeuses de ces dernières
semaines.
Hier, on ne savait pas
(ou par manque de preuves, on se taisait) qui étaient les parrains et
financeurs des différents membres des LPR. Aujourd’hui, on en a une petite
idée. Et cette idée renvoie exactement à ce que l’on voit dans les républiques
bananières ou dans les pays où les milices font la loi, la Libye en exemple.
La Tunisie n'est pas et
ne sera pas une République bananière. Ceux qui cherchent à la rendre comme
telle doivent être éjectés immédiatement de là où ils sont. De leur position,
ils sont plus nuisibles au pays et à l'Etat de droit que tous les voyous des
LPR réunis.
* Ligue de protection de
la révolution
** Ennahdha : parti des Frères musulmans, dont le chef est Ghannouchi
CPR : Congrès
pour la république, dont le chef est Marzougui.
***********
Il n'est pas sorti de l'auberge, Mahdi Jomâa, ni son équipe, ni tous les tunisiens, d’ailleurs, par la même occasion.
Il n’est pas sorti de l’auberge et il n’est pas prêt d’avancer d’un iota dans ses programmes, si à l’arrestation du premier brigand, il voit accourir à ses bureaux, la crème de la classe politique « élue », conduite par la très honorable Mehrezia Lâabidi, et composée de ces non moins honorables députés d’Ennahdha, du CpR et du mouvement Wafa.
Ils ont accouru chez lui pour lui demander des comptes, et éventuellement le sermonner, pour avoir « osé » inquiéter le saint des saints, le « symbole » de la révolution, la figure de proue des « templiers » défenseurs de la flamme sacrée de la révolution du Jasmin. Ils ont accouru, scandalisés qu’ils étaient par ce sacrilège, qui dépassait en horreur les meurtres en série des hommes politiques et des agents de l’ordre et des forces armées, qui les avaient, alors, laissés de glace !
Il faut dire, aussi, que ces honorables défenseurs de la déchéance et de la délinquance de bas étage, sont venus blâmer le chef du gouvernement, après avoir, au préalable, fait de même auprès du ministre de l’intérieur, qui, intimidé par la noblesse de l’assistance et la gravité des faits à lui reprocher, se serait effondré dans des excuses plates et dans des promesses de sévir contre ces « taghouts » qui avaient osé porter atteinte à sa sainteté Imed Dghij. Il se serait même plaint d’avoir été soumis à des pressions extrêmes avant de concéder cet outrage au leader des leaders, sa majesté Dghij.
Pour revenir un peu au début de la « crise », on se rappelle que Imed Dghij a pris toutes ses responsabilités de leader politique, et a allumé la caméra de son PC, pour se lancer dans des ignominies adressées aux forces de l’ordre, et même à certains magistrats. Il a défié toute cette assistance de venir le chercher, sûr qu’il était de la tournure qu’allaient prendre les événements. Car tout ce qui s’est passé semble avoir été bel et bien programmé pour se dérouler de la sorte. Une insolence extrême, suivie d’une riposte des appareils judiciaire et policier, s’en suivit une mini-émeute instantanée (donc programmée et prévue), avec son cortège de casseurs et d’arrestations.
Les défenseurs de la déchéance ont, par la suite, réagi au quart de tour, en inondant le net de leurs critiques et de leur réprobation de la « réinstauration de l’Etat policier ». Le lendemain, le relais a été assuré par une certaine élite politique qui s’est attelée à la besogne pour arracher leur guide chéri, défenseur de leurs valeurs révolutionnaires, des griffes des taghouts.
Mais en s’emportant de la sorte et en accourant tête baissée à la rescousse de Dghij, il n’est même venu à l'idée de ces dignes représentants des trois éminents partis politiques, qu’ils étaient en train de donner des idées aux parties qui étaient derrière ce scénario.
Donc, maintenant tout le monde se doute, de la partie politique qui est à l’origine de cette escalade/mascarade. Reste à savoir le pourquoi de la chose ? Surtout si on comprend la gravité de la concomitance voulue entre cet « incident » et les troubles qui se déroulent dans le bassin minier; et aux quels tout le monde s’attendait. Et que le gouvernement de la Troïka a si bien su différer jusqu’à la prise de fonction du cabinet Mehdi Jomâa, pour le lui léguer en guise de cadeau.
Pourquoi, donc, toute cette violence et tout ce remue ménage, que voudrait-on empêcher Jomâa de réaliser ? Et que voudrait-on anticiper ?
Imad DGHIJ travaillait dans un dépôt de vin pour le compte de Imad TRABELSI !
Or Imad TRABELSI n'est autre que le fils de Leila TRABELSI femme de ZABA, qu'elle dit être son neveu, réputé pour être le plus voyou de la famille !
Ce Imad DGHIJ se veut plus royaliste que le roi; puisqu'il s'est autoproclamé "protecteur de la révolution" ... pour "casser" du RCD-istes !
L'OPPORTUNISME des abrutis !
Et c'est pour cette crapule que les constituants du CPR & Ennahdha se mobilisent ? !!!
***********
Pour les beaux yeux de sa majesté Imed Dghij, « Le Grand »
Il n'est pas sorti de l'auberge, Mahdi Jomâa, ni son équipe, ni tous les tunisiens, d’ailleurs, par la même occasion.
Il n’est pas sorti de l’auberge et il n’est pas prêt d’avancer d’un iota dans ses programmes, si à l’arrestation du premier brigand, il voit accourir à ses bureaux, la crème de la classe politique « élue », conduite par la très honorable Mehrezia Lâabidi, et composée de ces non moins honorables députés d’Ennahdha, du CpR et du mouvement Wafa.
Ils ont accouru chez lui pour lui demander des comptes, et éventuellement le sermonner, pour avoir « osé » inquiéter le saint des saints, le « symbole » de la révolution, la figure de proue des « templiers » défenseurs de la flamme sacrée de la révolution du Jasmin. Ils ont accouru, scandalisés qu’ils étaient par ce sacrilège, qui dépassait en horreur les meurtres en série des hommes politiques et des agents de l’ordre et des forces armées, qui les avaient, alors, laissés de glace !
Il faut dire, aussi, que ces honorables défenseurs de la déchéance et de la délinquance de bas étage, sont venus blâmer le chef du gouvernement, après avoir, au préalable, fait de même auprès du ministre de l’intérieur, qui, intimidé par la noblesse de l’assistance et la gravité des faits à lui reprocher, se serait effondré dans des excuses plates et dans des promesses de sévir contre ces « taghouts » qui avaient osé porter atteinte à sa sainteté Imed Dghij. Il se serait même plaint d’avoir été soumis à des pressions extrêmes avant de concéder cet outrage au leader des leaders, sa majesté Dghij.
Pour revenir un peu au début de la « crise », on se rappelle que Imed Dghij a pris toutes ses responsabilités de leader politique, et a allumé la caméra de son PC, pour se lancer dans des ignominies adressées aux forces de l’ordre, et même à certains magistrats. Il a défié toute cette assistance de venir le chercher, sûr qu’il était de la tournure qu’allaient prendre les événements. Car tout ce qui s’est passé semble avoir été bel et bien programmé pour se dérouler de la sorte. Une insolence extrême, suivie d’une riposte des appareils judiciaire et policier, s’en suivit une mini-émeute instantanée (donc programmée et prévue), avec son cortège de casseurs et d’arrestations.
Les défenseurs de la déchéance ont, par la suite, réagi au quart de tour, en inondant le net de leurs critiques et de leur réprobation de la « réinstauration de l’Etat policier ». Le lendemain, le relais a été assuré par une certaine élite politique qui s’est attelée à la besogne pour arracher leur guide chéri, défenseur de leurs valeurs révolutionnaires, des griffes des taghouts.
Mais en s’emportant de la sorte et en accourant tête baissée à la rescousse de Dghij, il n’est même venu à l'idée de ces dignes représentants des trois éminents partis politiques, qu’ils étaient en train de donner des idées aux parties qui étaient derrière ce scénario.
Donc, maintenant tout le monde se doute, de la partie politique qui est à l’origine de cette escalade/mascarade. Reste à savoir le pourquoi de la chose ? Surtout si on comprend la gravité de la concomitance voulue entre cet « incident » et les troubles qui se déroulent dans le bassin minier; et aux quels tout le monde s’attendait. Et que le gouvernement de la Troïka a si bien su différer jusqu’à la prise de fonction du cabinet Mehdi Jomâa, pour le lui léguer en guise de cadeau.
Pourquoi, donc, toute cette violence et tout ce remue ménage, que voudrait-on empêcher Jomâa de réaliser ? Et que voudrait-on anticiper ?
*****
UN RETOURNEMENT DE VESTE SPECTACULAIRE !!
Imad DGHIJ travaillait dans un dépôt de vin pour le compte de Imad TRABELSI !
Or Imad TRABELSI n'est autre que le fils de Leila TRABELSI femme de ZABA, qu'elle dit être son neveu, réputé pour être le plus voyou de la famille !
Ce Imad DGHIJ se veut plus royaliste que le roi; puisqu'il s'est autoproclamé "protecteur de la révolution" ... pour "casser" du RCD-istes !
L'OPPORTUNISME des abrutis !
Et c'est pour cette crapule que les constituants du CPR & Ennahdha se mobilisent ? !!!
LES VOYOUS ET Mehdi JOMAA !
RépondreSupprimerSi Mehdi Jomaa cède et relâche les voyous du LPR, comme les traitaient les deux gouvernements Ghannouchi, il perdra toute crédibilité auprès des tunisiens et perdra leur confiance !
Cette ligue autoproclamée pour protéger la révolution n'est que la milice de Ghannouchi & Tartour ... que leurs affidés constituants confirment par leur mobilisation de soutien à ses chefs !
Mehdi Jomaa doit purement et simplement dissoudre cette organisation de crime et de violence qui exaspère les tunisiens depuis plus de 2 ans et qui empêche toute activité normale politique et démocratique !!
C'est l'une des conditions de la feuille de route !!!
Alors stop à l'hypocrisie : il faut en finir avec cette milice digne d'un Etat fasciste !