Certains n'ont pas encore
saisi le véritable enjeu des élections du 26 octobre 2014 qui est primordial :
le choix de société qu'ils voudraient pour la Tunisie ! Puisque les Frères musulmans
nahdhaouis contestent celui des tunisiens pour leur imposer celui de leurs
sponsors pétromonarques !
Ils parlent de ces élections
comme s'ils étaient dans un pays à tradition démocratique et comme si le
pluralisme était comparable à celui des vieilles démocraties d'Europe où ils
vivent ! Oubliant même que les progressistes peuvent s'unir contre un danger imminent : ce qui fut le cas en 2002 quand il y eut l'union sacrée pour Chirac contre le Pen !
Ils n'ont pas l'air de
comprendre le drame des Tunisiens qui se sont vus confisqués leur révolution
par le Qatar et ses protégés les Frères musulmans ... dont les Tunisiens ont pu
vérifier l'ampleur des désastres à tous les niveaux qu'ils ont fait subir à la
Tunisie !
Car en pareil cas, il faut
voter utile pour le salut public !
Sinon ils rééditent l'échec du 23 octobre 2011, car le mode du scrutin imposé par les Frères musulmans nahdhaouis n'est pas innocent : ils savent qu'il leur profitera. Diviser pour mieux régner est la devise qu'adopte Ghannouchi. Piège dans lequel tombent en toute bonne foi certains !
R.B
Car en pareil cas, il faut
voter utile pour le salut public !
Sinon ils rééditent l'échec du 23 octobre 2011, car le mode du scrutin imposé par les Frères musulmans nahdhaouis n'est pas innocent : ils savent qu'il leur profitera. Diviser pour mieux régner est la devise qu'adopte Ghannouchi. Piège dans lequel tombent en toute bonne foi certains !Eliès Jouini : Pour qui je vais voter
« Ne pas voter c'est potentiellement accepter de donner sa voix à sa bête noire, quelle qu'elle soit », souligne Elyès Jouini qui met en garde contre l'abstention et appelle à voter, utilement. Mais, quelle est sa définition du vote utile? Pour qui compte-t-il donner sa voix ? Et pourquoi ? Il répond aux questions de Leaders. Interview:
Leaders : Vous allez voter samedi à Paris. À qui allez-vous apporter votre suffrage ?
Elyès Jouini : Je le ferai dans le secret de l'isoloir mais ce que je peux vous dire et qui me semble-t-il est plus intéressant pour vos lecteurs, ce sont les règles de choix que j'appliquerais aussi bien à Paris qu'ailleurs si j'avais à le faire.
Leaders : Quelles sont-elles ?
Elyès Jouini : Tout d'abord voter. Le vote est une obligation civique. Mais voter c'est également apporter sa contribution à la construction de l'édifice et refuser de laisser les autres décider pour vous. Ne pas voter, c'est potentiellement accepter de donner sa voix à sa bête noire quelle qu'elle soit.
Ensuite, je sais que je ne voterai pour aucun des partis qui sont la cause de la débacle sécuritaire, économique et sociale que nous avons connue en 2012 et 2013 et dont le gouvernement actuel supporte encore les conséquences.
Car, il faut rétablir la vérité. Contrairement à ce que l'on peut lire et entendre et que les leaders d’Ennahdha clament haut et fort, Ennahdha n'a pas quitté le pouvoir parce qu'il faisait passer les intérêts du pays avant les siens. Ennahdha a été poussé hors du gouvernement justement parce qu'elle n'a cessé de faire passer ses intérêts avant ceux du pays !
De même, lorsque je vois certains s'autoproclamer père de la constitution, j'inviterais à un peu plus de modestie voire à un examen de conscience.
Je m'arrête là car on ne tire pas sur une ambulance.
Leaders : On a bien compris, vous ne voterez pour aucune des listes issues de la défunte troïka. Cela laisse encore beaucoup de possibilités !
Elyès Jouini : Effectivement ! Je restreindrais ensuite mon choix à des partis qui ont de vraies idées et un vrai programme. Par là j'entends des partis qui ne se contentent pas de promettre tout et tout de suite ou qui n'ont à offrir que de bonnes paroles, mais des partis qui ont une vision globale, c'est-à-dire des partis en mesure de gouverner et de conduire le pays vers des lendemains meilleurs. Des lendemains de mieux-être économique, de justice sociale et de respect des libertés et des droits. A cette aune, il est facile de vérifier que les listes qui restent se comptent sur les doigts d'une main.
Leaders : Dans cette liste, il y a certainement Nida.
Elyès Jouini : Oui ! Et j'ai un immense respect et une très grande admiration pour Beji Caïd Essebsi. Tant pour l'homme que j'ai un peu eu l'occasion et l'honneur de côtoyer mais également pour ce qu'il a réalisé avec Nida, un rassemblement, une force, une dynamique !
Leaders : Alors vous appelez à ce que certains ont appelé le vote utile ?
Elyès Jouini : Tout dépend de ce que l'on appelle le vote utile. Si c'est une injonction à voter partout pour les listes issues d'un seul parti, je trouve que c'est là une approche un peu totalitaire du vote.
Leaders : Et quelle est votre définition du vote utile ?
Elyès Jouini : Pour moi voter utile, c'est d'abord voter pour un parti de gouvernement, un parti moderniste, un parti capable de travailler avec une majorité large dans laquelle, sans nul doute, Nida est en position d'être leader. C'est ensuite voter, parmi les candidats et les listes qui répondent à ces critères, pour celui qui est à la fois proche de mes valeurs et qui a le plus de chances de l'emporter dans la circonscription concernée. Pour moi voter utile, c'est réaliser la jonction entre l'éthique de conviction et l'éthique de responsabilité.
Leaders : Mais vous savez que c'est le parti qui arrive le premier qui a la responsabilité de composer le gouvernement. Ne prenez-vous pas là un risque ?
Elyès Jouini : Peu importe qui compose le gouvernement si il y a une majorité responsable forte et unie au sein du Parlement. Elle pourra, si elle n'a pas la main pour composer le gouvernement, censurer toute proposition issue de la partie adverse et reprendre alors la main. A condition bien sûr qu'elle reste unie.
Leaders : Mais alors, si j'ai bien compris, vous n'appelez pas à voter partout de la même couleur ?
Elyès Jouini : Tout à fait ! Je peux aussi bien appeler à voter pour des députés sortants qui n'ont pas démérité comme Noomane Fehri, Maya Jeribi, Samira Merai ou Samir Taïeb. De même que je pourrais appeler à voter Afek à Mahdia, Manouba ou Paris et à voter Nida à Tunis et partout où la dynamique de Nida est prépondérante.
De même que je voterais Nida partout où la démarche ci-dessus n'aboutirait pas à la mise en avant d'éléments permettant de trancher autrement.
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