Les islamistes de tous poils et leur fondamentalisme salafo-wahhabite ont occulté un autre fondamentalisme aussi fou que dangereux : le fondamentalisme juif !
R.B
Ils rêvent de reconstruire le « premier Temple », à l’emplacement même de la mosquée al-Aqsa… troisième lieu saint de l’islam. Ils ? Ce sont les fondamentalistes juifs, rencontrés par le journaliste, essayiste et documentariste Charles Enderlin.
Avec Au nom du Temple, il montre que la dimension religieuse du conflit au Proche-Orient pourrait devenir encore plus prégnante qu’elle ne l’est aujourd’hui. Au point de déboucher sur une véritable guerre de religion ? C’est bien cette perspective effrayante que dessine, à la fin du documentaire, le professeur Matti Steinberg, ex-analyste principal du Shin Beth (sécurité intérieure israélienne).
Ceux qui refusent de voir, par poltronnerie
Comment en est-on arrivé là ? Le film de Charles Enderlin pointe plusieurs facteurs, par la voix de différents intervenants. L’intellectuel progressiste israélien Zeev Sternhell souligne l’aveuglement de la gauche de son pays face à la montée du messianisme. Revenant sur l’assassinat de 29 fidèles musulmans, le 25 février 1993, par Baroukh Goldstein, et sur celui du premier ministre Yitzhak Rabin, le 4 novembre 1995, par Yigal Amir, il évoque « un courant idéologique et politique énorme, puissant, un véritable torrent » que « la gauche (…) refusait de (…) voir, par poltronnerie ».
À un autre niveau, le fait de ne pas avoir obtenu l’arrêt de la colonisation des territoires palestiniens a aussi, de toute évidence, donné aux fondamentalistes juifs le sentiment que rien ne résistait à leur volonté.
Aujourd’hui, environ 400 000 Israéliens juifs se sont installés en Cisjordanie, dans des colonies regroupées sur 60 % de ce territoire. Ce qui fait lâcher au géographe palestinien Khalil Toufakji, analysant ses cartes devant la caméra de Charles Enderlin, que « la solution à deux États n’existe plus ». Que faire, alors ? Au nom du Temple ne le dit pas. Et son réalisateur, interrogé pour l’Humanité Dimanche (n° du 26 mars au 1er avril 2015), reconnaît que « pour l’heure, il n’y a pas d’idée aboutie ».
Au moins le film Au nom du Temple permet-il d’y voir plus clair quant à la situation sur place.
L'industrie de la Shoah expliquée par Norman Finkelstein.
RépondreSupprimerhttps://www.youtube.com/watch?v=MuqJ6ISvj7M
Charles Enderlin prend sa retraite après 30 ans en Israël : "Il n'y aura pas deux Etats"
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