La laïcité reprendra-t-elle enfin ses droits en France
? Les français commencent à découvrir les joies de l'islamisme modéré que
fonde le wahhabisme des
pétromonarques, grands amis de leurs responsables politiques.
Faut-il rappeler aux français que Hollande et son gouvernement
soutiennent les Frères musulmans protégés de leur ami l'émir
du Qatar; et pour mieux les "vendre" aux tunisiens, ils les
rassurent que leur islamisme est "modéré " ?
Et bien que par trois fois les tunisiens ont dégagé Ghannouchi
et ses "Frères" lors des premières élections démocratiques, la France
tout comme l'UE persistent à imposer les islamistes aux tunisiens ... tout
comme les EU !
Si l'islamisme modéré est bon pour les tunisiens, il doit être
bon aussi pour
les français selon les responsables politiques ! Sinon, il revient à la société civile occidentale de
mettre un terme aux liaisons dangereuses qu'ils entretiennent avec les pétromonarques.
R.B
Mohamed Sifaoui
CHARLIE HEBDO - Comme il est de
coutume, la une de Charlie Hebdo, cette fois réalisée par Riss, scandalise
toutes ces âmes sensibles qu'un simple dessin de presse peut déstabiliser.
Comme en 2006, lors du procès dit des "caricatures de Mahomet", des
idiots n'ont pas interprété, mais mal interprété, voire sur-interprété, le sens
d'un dessin, pour lui faire dire ce qu'il ne voulait pas forcément dire. Lors
de la fameuse couverture "C'est
dur d'être aimé par des cons", d'aucuns avaient,
par ignorance, par malhonnêteté ou par hargne, éludé le surtitre qui précisait
que le dessin ne visait que les intégristes et pas l'ensemble des musulmans.
Mais au Diable la probité intellectuelle et l'intelligence, ici et là, on a fait dire et on a laissé entendre que le dessin de Cabu était "raciste". "Islamophobe" pour reprendre l'expression consacrée de tous ceux qui veulent empêcher la critique de l'islam ou de l'islamisme et de ceux qui veulent interdire le blasphème.
Cabu raciste ? La bonne blague.
Mais au Diable la probité intellectuelle et l'intelligence, ici et là, on a fait dire et on a laissé entendre que le dessin de Cabu était "raciste". "Islamophobe" pour reprendre l'expression consacrée de tous ceux qui veulent empêcher la critique de l'islam ou de l'islamisme et de ceux qui veulent interdire le blasphème.
Cabu raciste ? La bonne blague.
Aujourd'hui, certains,
à l'image d'Isabelle Balkany, connue plutôt pour être davantage une habituée du pôle
financier qu'une
actrice majeure des débats intellectuels, vont jusqu'à voir dans le dessin de
Riss une volonté d'incriminer toutes les religions monothéistes,
voire Dieu lui-même. La bigote, plus encline apparemment à s'offusquer face à
un petit blasphème qu'à respecter le "Tu ne voleras pas", clama alors
sa volonté de ne plus être Charlie.
La bonne nouvelle !
Plus sérieusement, que
signifie la Une de Charlie? Dire, comme l'a écrit Riss, que des "fanatiques abrutis
par le Coran, mais aussi des culs-bénits venus d'autres religions"
ont toujours voulu la mort de Charlie est une vérité. Ne l'oublions pas, si les
frères Kouachi ont appuyé sur la gâchette, d'autres, des islamistes, ceux
d'Al-Qaïda comme tous ceux qui se reconnaissent dans le jihadisme, leur ont
donné une légitimation idéologico-théologique.
Donc, de ce point de vue, l'assassin court toujours.
Donc, de ce point de vue, l'assassin court toujours.
Il court toujours, car on ne cesse de pérorer sur les tueurs du
7 janvier, mais on oublie, le plus souvent, de parler de la matrice idéologique
qui ne cesse d'expliquer, par la voix de prêcheurs et de prédicateurs, en
France ou à l'étranger, à travers les réseaux sociaux et les chaînes
satellitaires, que le fait de massacrer à la kalachnikov un journaliste
blasphémateur est un acte qui plaît à Dieu.
Cette haine, nous l'avions vécue et ressentie, dès
2006 et notamment lors des différentes procédures judiciaires durant lesquelles
les représentants de l'Union des Organisations Islamiques de France (UOIF) et
ceux de la Ligue islamique mondiale notamment et certains de leurs avocats
avaient affiché une hostilité manifeste. Je me rappelle des injures et des
menaces que je recevais personnellement, alors que j'avais décidé d'apporter mon témoignage
et mon soutien à mes amis de Charlie Hebdo: traître, apostat, chien,
harki...
Je me souviens que
l'un des avocats de la Ligue islamique mondiale, un organisme saoudien
propageant le wahhabisme, m'avait même qualifié de "terroriste", lors
du procès des caricatures, en raison de mes travaux journalistiques et de mes
engagements contre le totalitarisme islamiste. Et ce cheptel de haineux est
toujours là, sous nos fenêtres, trouvant toujours une raison pour diffuser son
venin contre tous ceux qui osent défendre la liberté d'expression, la liberté
de conscience, le droit au blasphème ou tout simplement contre ceux qui
s'insurgent devant la folie meurtrière des terroristes. Car ce qu'on nous
demande c'est de rester silencieux y compris devant ces crimes barbares, au nom
du "Pas de stigmatisation", comme si dénoncer les frères Kouachi et
l'idéologie des frères Kouachi allait stigmatiser le policier Ahmed Merabet,
leur victime, et l'ensemble de sa famille.
Cette volonté de vouloir anesthésier le débat
montre que l'assassin court toujours.
L'accusation
"d'islamophobie" fait partie des éléments qui permettent d'aider à
rationaliser la haine d'un terroriste et donc, de légitimer son action
meurtrière. Charlie est, aujourd'hui encore, accusé de faire dans
"l'islamophobie". En l'occurrence faire de la haine du musulman un
fonds de commerce. Et ce discours, a été tenu y compris par de petits acteurs
sans envergure, mais à la nocivité avérée, telles Rokaya Diallo ou Sihem Souid, des opportunistes de l'antiracisme devenues des "escrocs de l'islamophobie"
pour reprendre l'expression de mon ami Charb. L'une et l'autre, avec le
troupeau constitué par les "Indigènes de la République" parmi tant de
petits esprits, ont signé pétitions et tribunes, jouant chacun sa partition
médiocre, pour espérer la mort du journal et participer ainsi à l'hallali lancé
par les islamistes dont, les uns et les autres, restent les "idiots
utiles" et conscients. Tout ceci s'ajoute à cet obscur groupuscule, le
CCIF, un collectif contre "l'islamophobie" en France, légitimé par le
Parti socialiste et qui nous écrivait en substance, il y a de cela quelques
mois, alors que Hervé Cornara venait de se faire décapiter en Isère par
l'islamiste Yacin Salhi, que les actes terroristes sont moins graves que
l'islamophobie.
En lisant une telle obscénité, on ne peut se
dire autre chose que l'assassin court toujours.
Quand on s'aperçoit,
que Libé, ce journal de gauche qui, dans un magnifique élan de générosité et de
solidarité ouvre ses bras et ses
locaux à la rédaction de Charlie Hebdo, alors meurtrie et acculée,
pour que le journal satirique puisse paraître et continuer et que ce même Libé,
presque une année jour pour jour après le massacre, publie un portrait de
Tariq Ramadan complaisant jusqu'à l'obscène, pourtant chantre de la
pensée des Frères musulmans, celle-là même qui a façonné une partie de l'esprit
des frères Kouachi, on se dit que si la bêtise et l'ignorance
courent toujours, c'est que l'assassin court toujours.
Edwy Plenel, tout
comme Pascal Boniface, Alain Gresh ou Emmanuel Todd, les uns faisant dans le
relativisme culturel ou dans la culture de l'excuse, les autres célébrant le
Qatar et ses pratiques pernicieuses favorisant la diffusion de l'intégrisme,
continuent, qui au nom d'une fascination pour un monde musulman qui ne produit
plus rien sinon, au mieux de la bigoterie, au pire du terrorisme, qui, au nom
de l'antisionisme primaire, qui, au nom d'une détestation pour la République
voire pour la France qui devrait, selon eux, vivre non pas de ses valeurs
essentielles, mais de ses complexes, coloniaux et esclavagistes, ne cessent,
dis-je, d'infantiliser les musulmans à travers un discours paternaliste, les
uns et les autres, si critiques, si véhéments, si sévères singulièrement à
l'égard des citoyens de culture musulmane qui défendent les valeurs de ce pays,
si indulgents, si compréhensifs et si doux à l'endroit de tous ces islamistes
qui minent au quotidien les fondamentaux de ce pays. Ces intellectuels et
journalistes ont choisi d'être solidaires avec la musulmane qui porte la burqa,
cet habit d'aliénation de la femme et si indifférent avec les musulmanes qui se
font égorger pour avoir refusé de porter le voile.
Quand
on lit leur fatras d'explications et quand on les écoute, on se dit l'assassin court
toujours.
Dieudonné et Soral,
tout comme les complotistes, conspirationnistes, et d'autres antisémites, nous
rabâchent depuis un an les mêmes "arguments", les mêmes constructions
intellectuelles, les mêmes délires ; les réseaux sociaux continuent d'être
des vecteurs d'une pensée primaire, binaire, simpliste qui révèlent, tous
les jours, le niveau d'acculturation atteint par une partie de la société; les
tenants de l'extrême-droite continuent de faire croire qu'ils seraient les
seuls à avoir pris la mesure de l'enjeu et que la xénophobie, cette autre
illustration de la haine, serait à même de représenter une réponse efficace à
la haine.
Et tout ça montre que l'assassin court
toujours.
Les femmes et les
hommes politiques, enfin. Celles et ceux qui privilégient leur carrière et qui
se soucient très peu des principes. Celles et ceux qui sont prêts à toutes les
compromissions, celles et ceux qui sont dans l'incantation et jamais dans
les actes et quand ils sont dans les actes regardent d'abord les sondages comme
si tout devait être calculé, de manière cynique, afin de tirer profit y compris
des drames et du sang versé par d'autres. Celles et ceux qui refusent de se
"mouiller", de prendre le moindre risque, capables en décembre de
cracher sur Charlie et de le pleurer en janvier, ceux-là sont encore là. Je me
souviens de Charb, pendant de longs mois, quémandant audiences et rendez-vous
aux grands de ce pays, aux banquiers, aux capitaines d'industrie comme aux
hommes politiques essayant de leur expliquer que le journal risquait de
disparaître, en raison des difficultés économiques, dues également faut-il le
rappeler, aux campagnes de diabolisation subies par le journal et aux
innombrables procès intentés par les cathos, les bigots et certains faibles
d'esprit. Ce beau monde, pour la plupart, de façon très courtoise, lui avaient
fait part de ses "regrets", car ne pouvant absolument rien faire pour
un journal agonisant économiquement, sinon peut-être l'euthanasier. Le journal
avait lancé finalement une souscription auprès des lecteurs qui firent preuve,
avant l'heure, dès la fin de l'année 2014, d'une grande générosité. Les mêmes
qui avaient renvoyé Charb dans les cordes, devinrent Charlie quelques semaines
plus tard. Charlie était devenu rentable.
Et cette hypocrisie, toujours présente, cet
insupportable cynisme toujours d'actualité, montrent que le tueur court
toujours.
Disons-le une dernière fois: certes les frères Kouachi ont tiré
sur nos amis, sur des passants ou des policiers, mais ne l'oublions pas, ils
ont commis cette barbarie car une idéologie, l'islamisme, a conceptualisé
méthodiquement ce genre de crimes, des idéologues ont légitimé ce type
d'actions, des politiques ont fait preuve de lâcheté, des journalistes ont
refusé de se solidariser avec Charlie Hebdo, des élus ont fragilisé le pacte
républicain, des intellectuels ont soutenu l'islamisme...
Comprenez-vous que le tueur court toujours ?
Comprenez-vous que le tueur court toujours ?
Islamisme : pour Boualem Sansal, «la France doit se réveiller»
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