Les "Ikhwan" (Les Frères) milice de bédouins, constituée par les Ibn Saoud pour dominer les tribus d'Arabie grâce au wahhabisme dont ils ont compris l’intérêt politique ! Ils finiront par se retourner contre les Ibn Saoud qui les extermineront. Ils donneront l'idée à d'autres hommes politiques qui ont compris l’intérêt du wahhabisme pour prendre le pouvoir. Ce fut le cas de l'instituteur Hassan El Banna, fondateur des Frères musulmans et depuis de tous les néo-salafistes.
Si les Ibn Saoud ont instrumentalisé les Frères wahhabites pour conquérir l'Arabie, l'émir du Qatar, qui se rêve Calife à la place du Calife poste convoité par les Ibn Saoud depuis l'effondrement de l'empire ottoman auquel ils ont contribué en collaboration avec les anglais; instrumentalise les Frères musulmans qu'il finance et assure leur promotion grâce à sa chaîne de TV privée, Aljazeera.
Mais voilà, l'un et l'autre se trouvent débordés par l'Etat Islamique (Daech), ce monstre qu'ils ont contribué à créer pour servir l'oncle Sam, leur grand allié; et qui risque de se retourner contre eux !
R.B
Alastair Crooke *
Vous ne pouvez pas comprendre l'EI sans connaître l’histoire du wahhabisme en Arabie saoudite.
... Et pourquoi serions nous surpris, en connaissant un peu le wahhabisme, que les insurgés modérés soient aussi rares que la mythique licorne ? Comment pouvons-nous envisager qu’un mouvement radical comme le wahhabisme puisse engendrer des modérés ? Ou imaginer qu’une doctrine comme «un dirigeant, une autorité, une mosquée : s’y soumettre ou être tué» puisse amener à la modération et à la tolérance ?
Ikhwan, la garde d'élite wahhabite
1911
L’entrée dramatique d’EI sur la scène irakienne
en a choqué plus d’un en Occident. Beaucoup sont resté perplexes et horrifiés par sa violence et son évident pouvoir d’attraction sur la jeunesse sunnite.
D’autres trouvent l’ambivalence saoudienne, face à ce phénomène, à la fois
troublante et inexplicable, se demandant : «Les
Saoudiens ne comprennent-ils pas que l’EI les menace aussi ?»
Il
semble, encore maintenant, que l’élite saoudienne soit divisée. Certains
applaudissent le fait que l’EI réponde au feu chiite
par un feu sunnite, qu’un État sunnite se forme
en plein cœur de ce qui est vu comme un patrimoine historique sunnite et se
sentent attirés par la stricte idéologie salafistes de l’EI.
D’autres Saoudiens sont plus réservés et
se souviennent de l’histoire de la révolte des Ikhwan 1 wahhabite contre Abd-al Aziz qui a
presque fait exploser le wahhabisme et les al-Saoud, à la fin des années 1920.
De nombreux Saoudiens sont très
perturbés par la doctrine radicale de l’EI et commencent à remettre en question
quelques aspects de la direction et du discours de l’Arabie saoudite.
La dualité
saoudienne
Les dissensions internes à l’Arabie
saoudite causées par l'EI ne peuvent être comprises qu’en prenant conscience de
la dualité inhérente (et persistante) à la doctrine qui sous tend le royaume et
ses origines historiques.
Un aspect dominant de l’identité saoudienne est lié directement à Muhammad ibn ʿAbd al-Wahhab (fondateur
du wahhabisme) et la manière dont son puritanisme radical et exclusif a été
embrassé par Ibn Saoud. (Celui-ci n’étant alors qu’un petit chef, parmi
d’autres, de tribus bédouines qui se faisaient sans arrêt la guerre dans ce
désert désespérément pauvre et brûlant du Nedjd.)
Un autre aspect de cette troublante
dualité est lié précisément à l’accès au pouvoir national du roi Abd-al Aziz,
en 1920 ; à sa capacité à contrôler la violence des Ikhwan (ce qui lui a
donné la stature diplomatique d’une nation face à l’Angleterre et aux
États-Unis) ; à son institutionnalisation de la poussée wahhabite
originelle et son opportunité à saisir les nouveaux pétrodollars dans les
années 1970 ; à sa capacité à canaliser le volatil courant Ikhwan loin du
pays en l’exportant, par la diffusion d’une révolution culturelle plutôt qu’une
révolution violente, à travers le monde musulman.
Mais cette révolution
culturelle n’a pas été une
réforme douce. Ce fut une révolution basée sur la haine quasi jacobine d’Abd
al-Wahhab pour la déliquescence et le déviationnisme qu’il percevait autour
de lui, d’où son appel à purger l’islam de ses hérésies et autres idolâtries.
Des
imposteurs musulmans
L’auteur et journaliste américain
Steven Coll a écrit à propos de la façon dont Abd al-Wahhab, cet austère
disciple de l’intellectuel du XIVe siècle Ibn Taymiyyah, jugeait «cette noblesse égyptienne et ottomane, fumeuse de
tabac, noyée dans le haschisch,
pleine d’apparat, de goût pour les arts, frappant des percussions, qui
traversait l’Arabie pour venir prier à la
Mecque».
Du point de vue d’al-Wahhab, ils ne
pouvaient être musulmans, ils étaient tout simplement des imposteurs déguisés
en musulmans. Mais, en fait, il trouvait que le comportement des Bédouins
locaux ne valait guère mieux. Ils fâchaient al-Wahhab en honorant leurs saints,
en érigeant des pierres tombales et par leurs superstitions (c’est-à-dire
la vénération de tombes ou d’endroits sacrés.)
Tous ces comportements, al-Wahhab les a
dénoncés comme bida (innovation), interdits par Dieu.
Comme Taymiyyah avant lui, al-Wahhab
croyait que la période où le prophète Mohammed vivait à Médine représentait
l’idéal de la société musulmane (le meilleur des temps), idéal que tout
musulman devrait espérer atteindre. (Tel est l’essentiel de la doctrine
salafiste.)
Taymiyyah avait déjà déclaré la guerre
au chiisme, au soufisme et à la philosophie grecque. Il décriait aussi la
coutume de visiter la tombe du Prophète et la célébration de son anniversaire
en déclarant que de tels comportements n’étaient qu’une imitation des
célébrations chrétiennes du Christ, c’est-à-dire de l’idolâtrie.
Al-Wahhab a assimilé
tout cet enseignement et déclaré que tout doute ou hésitation de la part d’un
croyant vis-à-vis de cette interprétation particulière de l’islam devrait priver
ce croyant de toute immunité concernant sa propriété et sa vie.
Un des aspects principaux de la
doctrine d’al-Wahhab est devenu l’idée centrale du takfirisme (excommunication). Sous cette
doctrine, al-Wahhab et ses disciples pouvaient traiter d’autres musulmans
d’infidèles s’ils s’engageaient dans des activités pouvant être considérées
comme allant à l’encontre de la souveraineté de l’autorité absolue,
c’est-à-dire le roi.
Al-Wahhab a dénoncé tous les musulmans qui honoraient les
morts, les saints ou les anges. Il prétendait que de tels sentiments écartaient
de la véritable soumission que l’on doit avoir envers Dieu, et seulement Dieu.
L’islam wahhabite a alors interdit les prières aux saints ou aux disparus, les
pèlerinages aux tombes ou aux différentes mosquées, les festivals religieux, la
célébration de l’anniversaire du Prophète et même l’utilisation de pierres
tombales pour enterrer les morts.
Al-Wahhab encourageait la conformité,
une conformité devant être démontrée de manière visible et évidente. Il
prétendait que chaque musulman devait individuellement prêter allégeance à un
unique dirigeant musulman (un calife s’il y en avait un). Ceux qui ne se
conformaient pas à ce point de vue devaient être tués, leur femme et filles
violées et leurs biens confisqués, a-t-il écrit. La liste des apostats méritant
la mort inclut les chiites, les soufis et d’autres branches musulmanes
qu’al-Wahhab ne considérait pas du tout comme musulmanes.
Il n’y a rien jusque là qui différencie
le wahhabisme de l’EI. Mais la déchirure apparaîtra plus tard, dans
l’institutionnalisation qui s’ensuivra de la doctrine d’al-Wahhab : un
chef, une autorité, une mosquée, ces
trois piliers se référant respectivement au roi saoudien, à l’autorité absolue
du wahhabisme et à son contrôle du monde (c’est-à-dire
de la mosquée.)
Rappel
historique 1741 – 1818
Les prêches radicaux d’al-Wahhab ont
inévitablement entraîné son expulsion de sa propre ville et, en 1741, après une
période d’errance, il a trouvé refuge auprès d’Ibn Saud et sa tribu. Ce qu’Ibn
Saoud perçut dans les enseignements d’al-Wahhab fut le moyen de renverser les
conventions et traditions arabes. Un moyen de prendre le pouvoir.
Leur stratégie, comme celle de l’EI
maintenant, était d’amener les tribus conquises à l’état de soumission totale.
Ils cherchaient à faire peur.
Le clan d’Ibn Saoud, avec l’aide de la
doctrine d’al-Wahhab, pouvait donc continuer ce qu’il avait toujours fait,
attaquer les tribus voisines et leur dérober tout leurs biens. La différence
venait du fait qu’il pouvait maintenant le faire sous le prétexte religieux du jihad. Ibn Saoud et al-Wahhab ont aussi réintroduit l’idée de martyr au nom du jihad en prétendant que les martyrs entraient immédiatement au paradis.
Au début ils ont conquis quelques
communautés locales et leur ont imposé leurs règles. (Les conquis n’ayant qu’un
choix limité : se convertir au wahhabisme ou mourir.)
En 1790, l’alliance
contrôlait la plus grande partie de la péninsule arabique et attaquait
régulièrement Médine, la Syrie et l’Irak.
Leur stratégie, comme celle de l’EI de nos
jours, était d’amener les gens qu’ils conquéraient à l’état de soumission. Ils
cherchaient à insuffler la peur. En 1801, les alliés attaquèrent la ville
sacrée de Kerbala en Irak. Ils massacrèrent des milliers de chiites, femmes et
enfants compris. De nombreux mausolées chiites furent détruits, dont celui de
l’imam Hussein, le petit-fils assassiné du prophète Mohammed.
Un officiel anglais, le lieutenant Francis
Warden, observant la situation de l’époque a écrit : «Ils
ont pillé tout Kerbala et détruit la tombe de Hussein… assassinant tout au long
de la journée, d’une manière particulièrement cruelle, plus de cinq mille de
ses habitants…»
Osman Ibn Bishr Najdi, l’historien du
premier État saoudien, a écrit qu’Ibn Saoud a commis un massacre à Kerbala en
1801. Il a fièrement documenté ce massacre en disant : «Nous
avons pris Kerbala, tué et pris ses gens (comme esclaves), au nom de Dieu,
seigneur des mondes, nous ne nous excusons pas pour cela et disons : à
tous les infidèles, le même traitement.»
En 1803, Abdul Aziz entra finalement
dans la ville sainte de La Mecque, qui se rendit sous l’effet de la peur et de
la panique. (Le même destin attend Médine aussi.) Les disciples d’Al Wahhab
démolirent les bâtiments historiques et toutes les tombes et mausolées. Ils
détruiront finalement des siècles d’architecture islamique près de la grande
mosquée.
Mais en novembre 1803, un chiite
assassina le roi Abdul Aziz en représaille du massacre de Kerbala. Son fils,
Saoud bin Abd al Aziz, lui succéda et poursuivit la conquête de l’Arabie.
Les
dirigeants ottomans, par contre, ne pouvaient plus rester sans rien faire et
voir leur empire dévoré morceaux par morceaux. En 1812, l’armée ottomane,
composée d’Égyptiens, repoussa l’alliance hors de Médine, de Jeddah et de La
Mecque.
En 1814, Saoud bin Abd al Aziz mourut de fièvres. Son malheureux fils,
Abdullah bin Saoud, fut emmené à Istanbul par les Ottomans où il y fut
sauvagement exécuté. (Un visiteur de l’époque rapporta l’avoir vu humilié dans
les rues d’Istanbul pendant trois jours, puis pendu et décapité, sa tête tirée
par un canon et son cœur empalé sur son corps.)
En 1815, les forces wahhabites furent
écrasées par les Égyptiens (sous les ordres des Ottomans) au cours d’une
bataille décisive.
En 1818, les Ottomans capturèrent et détruisirent la
capitale wahhabite, Dariyah. Le premier État wahhabite n’existait plus. Les
quelques wahhabites restants se retirèrent dans le désert pour se regrouper et
y restèrent tranquilles pendant tout le XIXe siècle.
Retour de
l’histoire avec l'EI
Il n’est pas compliqué de comprendre
l’écho que peut avoir la fondation d’un État islamique en Irak auprès
de ceux qui se rappellent l’histoire. En fait, l’âme du wahhabisme du XVIIIe siècle
n’a pas disparu dans le désert du Nedjd mais a repris pleinement vie quand
l’empire ottoman s’est effondré dans le chaos de la Première Guerre mondiale.
Les al-Saoud, dans leur réincarnation
du XXe siècle, ont été menés par
le laconique et politiquement habile Abd-al-Aziz qui, en unissant les tribus
bédouines divisées, a lancé l’Ikhwan saoudien dans l’esprit des combattants
prosélytes que furent al-Wahhab et Ibn Saoud.
Cet Ikhwan n'est qu'une réincarnation du
précédent mouvement avant-gardiste, fier et semi indépendant de wahhabites
moralistes qui avait réussi à se saisir de l’Arabie, au début du XIXe siècle.
De la même manière, l’Ikhwan réussit à s’emparer de La Mecque, Médine et Jeddah entre 1914 et 1926. Par contre, Abd al-Aziz commença à sentir que ses
intérêts plus larges étaient menacés par le jacobinisme révolutionnaire exhibé par l’Ikhwan. Ceux-ci se
révoltèrent, entraînant une guerre civile qui dura jusqu’en 1930 lorsque le roi
réussit à les éliminer, par de grandes rafales de mitrailleuses.
Pour ce roi (Abd al-Aziz) les vérités
simples des siècles précédents perdaient de leur valeur. On venait de découvrir
du pétrole dans la péninsule. L’Angleterre et les États-Unis ont commencé à le
courtiser, même s’ils étaient plus enclins à se tourner vers Sharif Husain en
tant que dirigeant légitime de l’Arabie. Les Saoud avaient encore besoin de
sophistiquer leur approche diplomatique.
Pour cela, le wahhabisme est passé d’un
mouvement de jihad révolutionnaire et de purification idéologique takfiriste à
un mouvement de conservatisme social, politique et théologique.
La richesse pétrolière
à la source de l’expansion du wahhabisme
Grâce à la richesse pétrolière, comme
l’écrit l’intellectuel français Gilles Kepel, les objectifs saoudiens seront
de «répandre le wahhabisme à travers le monde
musulman… De wahhabiser l'islam pour réduire les multiples courants de
cette religion à un seul credo». Un mouvement qui permettra de transcender
les divisions nationales. Des milliards de dollars ont été investis – et
continuent à l’être – dans cette forme de soft power politique.
Ce fut cet enivrant mélange de
milliards de dollars investis dans une projection de type soft power et la volonté saoudienne de gérer
l’islam sunnite pour servir à la fois les intérêts américains
et, parallèlement, intégrer le wahhabisme dans les terres musulmanes, par
l’éducation, le social et la culture – qui ont entraîné une dépendance politique
occidentale vis-à-vis de l’Arabie saoudite, dépendance qui remonte à la
rencontre entre Abd al-Aziz et Roosevelt sur un navire de guerre américain. 2
Les Occidentaux regardent le royaume et
n’y voient que richesse, modernisme apparent, et prise en main du monde
musulman. Ils ont préféré croire que le royaume allait se plier aux impératifs
de la vie moderne et que leur gestion du monde sunnite allait, aussi, faire
pencher le royaume vers une vie moderne.
Mais l’approche Ikhwan saoudite ne
s’est pas éteinte en 1930. Elle a battu en retraite mais a continué à maintenir
son emprise sur une partie du système, d’où la dualité que nous observons de la
part de l’Arabie saoudite envers l'EI.
D’un côté, l'EI est profondément
wahhabite. De l’autre, il est ultra radical d’une manière différente. On peut
le voir comme un mouvement de correction du wahhabisme contemporain.
EI est un mouvement post-Médine :
il prend exemple sur les actes des deux premiers califats (Abou Bakr et Omar) plutôt que sur ceux
du Prophète, comme source d’inspiration, et il rejette catégoriquement
l’autorité saoudienne.
Alors que l’Arabie saoudite s’épanouit
dans l’âge du pétrole et devient une institution, l’appel du message
de l’Ikhwan gagne du terrain (malgré la campagne de modernisation du roi
Faysal). La vision
Ikhwan a eu, et a toujours,
le soutien de nombreux cheikhs, d’hommes et de femmes reconnus. D’une certaine
manière, Oussama Ben Laden était justement un représentant de cette dernière
floraison de la vision Ikhwan.
Aujourd’hui, la délégitimation du roi
d’Arabie par l'EI n’est pas considérée comme problématique mais plutôt comme un
retour à la véritable origine du projet Saoud – wahhab.
Dans la collaboration saoudo-occidentale pour gérer la région et préserver les projets occidentaux –
s’opposer au socialisme, aux baathisme, au nassérisme, aux Soviétiques et à
l’influence iranienne – les politiciens occidentaux ont mis en avant
leur vision bien commode de l’Arabie Saoudite (richesse,
modernisation, influence) mais ont choisi d’ignorer la pulsion wahhabite.
Comment être surpris que le mandat
donné au Prince Bandar de gérer l’insurrection syrienne contre le
président Assad ait tourné en une sorte de mouvement néo-Ikhwan, violent et
instillant la peur, j’ai nommé l'EI ?
Et pourquoi serions nous surpris, en
connaissant un peu le wahhabisme, que les insurgés modérés soient aussi rares
que la mythique licorne ? Comment pouvons-nous envisager qu’un mouvement
radical comme le wahhabisme puisse engendrer des modérés ? Ou imaginer
qu’une doctrine comme «un dirigeant, une autorité, une mosquée : s’y soumettre ou
être tué» puisse
amener à la modération et à la tolérance ?
Mais on ne s’est peut être, en réalité,
jamais posé la question.
Alastair Crooke
Traduit par Wayan, édité par jj, relu
par Diane pour le Saker Francophone
1 1- L’Ikhwan (ou Ikwan
ou Ikhwân, mot arabe qui signifie frères) est une milice religieuse islamique
créée par Ibn Saoud vers 1912. Ses membres sont recrutés parmi les tribus
bédouines et elle constitue le socle sur lequel le souverain va s’appuyer pour
à la fois conquérir et créer l’Arabie saoudite. – https://fr.wikipedia.org/wiki/Ikhwan_(Arabie_saoudite)
2- Après la disparition du Califat en 1924, la
conquête du pouvoir en 1932 et l’exploitation des gisements pétrolifères
d’Arabie à partir de mars 1938, la famille des Saoud et le wahhabisme prennent
leur essor à la suite du pacte «pétrole contre protection» qui est conclu sur le croiseur USS
Quincy le 14 février 1945 entre le roi Abdelaziz ben Abderrahman ben Fayçal
al-Saoud et le président des États-Unis, Franklin Delano Roosevelt. Ce pacte
permet la protection militaire du régime wahhabite des Saoud par les États-Unis
en échange du pétrole. Ainsi, le wahhabisme se développe avec l’apport des
pétrodollars et la protection militaire des États-Unis. Ce mouvement se propage
alors à l’extérieur du royaume via les médias (télévision, ouvrages,
radio-cassettes et sites internet) – https://fr.wikipedia.org/wiki/Wahhabisme