Les islamistes narguent les algériens depuis la scandaleuse amnistie générale que leur avait accordée Bouteflika. Voilà qu'ils refusent leur héritage des années noires. Ils pensent duper les algériens en imputant leur barbarie aux militaires. Tentent-ils de se refaire une virginité pour récupérer la révolution des algériens ?
En tous cas, il est bon que quelqu'un leur rafraîchisse la mémoire. Merci à Mohamed Kacimi de l'avoir fait.
En tous cas, il est bon que quelqu'un leur rafraîchisse la mémoire. Merci à Mohamed Kacimi de l'avoir fait.
R.B
Après la mort de Abassi Madani au Qatar * (chez son patron), ce qui est en soi un aveu, plusieurs voix se sont élevées
pour attribuer et imputer, de nouveau, les 200 000 morts de la décennie noire à
l’armée algérienne. Soit …
Cependant, ces personnes, qui sont
peut-être de bonne foi, oublient qu’en essayant d’absoudre les islamistes de
leurs crimes, elles les dépouillent de leur héritage, les spolient de leur
patrimoine. En effet, les islamistes ont depuis le début de la légalisation de
leur parti, annoncé clairement qu’ils voulaient nettoyer l’Algérie.
En février 1990, Abassi Madani lançait
devant une foule fanatisée à Boussaâda : « Nous sommes prêts à sacrifier les
deux tiers de la population algérienne pour permettre au tiers restant de
réussir dans le cadre d'un Etat islamique.». Je ne crois pas que c’est
l’armée algérienne qui lui a écrit et mis dans la bouche ce discours
génocidaire que ces émules allaient appliquer à la lettre. Même si l’armée algérienne
a sûrement manipulé ou infiltré les groupes islamistes, comme font toutes les
armées du monde confrontées à une guérilla.
La même année, Mohammedi Saïd, ancien
chef maquisard du FLN, reconverti à l'islamisme, mais surtout ancien officier
nazi - il avait servi dans la Wermarcht ** - se montrait plus précis le 5 juillet,
à Alger : « Pour assainir, l’Algérie il faut liquider 2 millions de
personnes.». Plus clair que cela, c’est difficile. Là aussi, est-ce l’armée qui
lui a soufflé ce discours ?
Un autre membre fondateur du FIS (Front Islamique du Salut), Saïd Eulmi lança
une « fatwa » autorisant les groupes armés à « tuer tous ceux qui sont contre
le projet islamiste, y compris leurs proches, femmes et enfants ».
Quant à Ali Belhadj, il criait, depuis
son fief à Bab el Oued, et à qui voulait bien l’entendre : « Que la démocratie
est kofr, impie, et que tous ceux qui
s’en réclament, les démocrates, sont des apostats qu’il faut tuer ».
Après la dissolution du FIS, le parti
mue en GIA dont la devise était : « Du sang, du sang, de la destruction, de la
destruction. Ni trêve, ni dialogue, ni réconciliation ! ».
Le 29 août 1997, le massacre de Rais
fait 300 morts, hommes, femmes et enfants sont massacrés à l’arme blanche ou
brûlés. Des femmes enceintes sont éventrées et découpées en tranches, des
enfants sont taillés en morceaux ou jetés contre des murs. Les islamistes
enlèvent juste les jeunes files blondes pour en faire des esclaves sexuelles et
égorgent les autres, parce que brunes. Un survivant racontera que les
assaillants leur ont dit : « Nous avons toute la nuit pour violer vos femmes et
les enfants, boire votre sang. Même si vous nous échappez aujourd'hui, nous
reviendrons demain pour vous finir ! Nous sommes ici pour vous renvoyer à votre
Dieu ! ». Le lendemain le GIA revendiquait les massacres de Raïs et de Ben
Talha qualifiant les victimes « d'offrandes à Dieu ».
Durant les dix années de terreur, les
islamistes réfugiés à Londres publieront chaque jour la liste de leurs victimes
« impies », sans jamais être inquiétés par la police britannique.
Aux yeux des islamistes donc, les
massacres sont commis pour faire plaisir à Dieu, tout comme les holocaustes
chez les grecs, sauf que chez les grecs les sacrifiés étaient des animaux. Et
toutes ses mises à mort trouvent leur source dans la Charia. Les islamistes
citent souvent ce hadith attribué au Prophète par Boukhari « Quiconque change
de religion mérite la mort ». في صحيح البخاري عن ابن عباس عن النبي أنه قال: من
بدل دينه فاقتلوه
C’est à dire que l’apostat mérite la
mort. Seulement aux yeux des islamistes on est très facilement déclaré apostat,
il suffit qu’un homme soit surpris avec un verre d’alcool ou qu’une femme se
dévoile pour voir leur tête tranchée. Je le redis ce que nous considérons, nous
comme crime, est aux yeux des islamistes une bonne action, un cadeau pour Dieu.
Je me souviens de cet ami, professeur à l’Université d’Oran chez qui les
islamistes pénètrent en plein ramadan et lui annoncent qu’il doit mourir devant
sa femme et ses enfants. Au moment où il lui met le couteau sur la gorge, son
bourreau se penche pour l’embrasser et lui dit : « Mon frère, je t’embrasse car
grâce à ta mort je pourrais plus tard manger à la table du Prophète au Paradis
»…
J’ai suivi hier l’enterrement de Abassi
Madani, j’ai vu ces islamistes, rescapés d’un autre siècle, barbes et tempes
blanchies. Je vous jure qu'ils m'ont fait pitié et je me suis dit : les
pauvres, ils sont vieux, ils n'auront jamais la force de courir pour rattraper
le train de la révolution en cours. J'ai pensé que ce serait vraiment criminel
de notre part de leur arracher des mains ces 200 000 morts, qui sont les
nôtres, certes, mais qui sont aujourd’hui leur héritage, leur patrimoine, le
seul bien qui leur reste dans ce pays et peut-être la seule trace qu'ils
laisseront dans notre histoire. Il faut dire combien ils ont risqué leur vie
pour nettoyer et purifier ce sale pays. Pour nous rendre enfin présentables à
la face de Dieu, ils n’ont pas hésité, les pauvres, à égorger tant de nos
enfants, nos femmes et nos hommes. C’était pour notre bien pourtant … Nous
étions tous loin de leur Islam. Ils ont fait ce qu’ils ont pu pour nous ramener
sur la bonne voie.
De grâce ne leur disputons plus ce lourd
héritage, ces 200 000 morts sont les leurs pour l’éternité, ce sont comme ils
disent des « offrandes offertes à Dieu ». Qu’on les enterre une fois encore
entre leurs mains. Nos morts étaient pour eux des clés du paradis. Qu’on laisse
nos 200 000 morts entre les mains des islamistes, et nous verrons s’ils
ouvriront avec les clés du Paradis.
* Si au début, l'islamisme était soutenu par les Ibn Saoud par la diffusion du wahhabisme, très vite leur frère ennemi l'émir du Qatar et néanmoins concurrent pour l'hégémonie sur les sunnites, prendra le relais.
* Si au début, l'islamisme était soutenu par les Ibn Saoud par la diffusion du wahhabisme, très vite leur frère ennemi l'émir du Qatar et néanmoins concurrent pour l'hégémonie sur les sunnites, prendra le relais.
** Hassan El Banna fondateur des Frères musulmans était admirateur de Hitler. Il s'est beaucoup inspiré du nazisme.
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