La France subit la colère des jeunes des banlieues, suite à la mort de Nael abattu par un policier.
Si cette colère est légitime, justifie-t-elle pour autant le vandalisme des biens publics et privés et la razzia à laquelle s'adonnent ces jeunes dans les magasins ?
Effet " 68 " & politique de " l'enfant-roi " ? Aboutissant à un individualisme excessif, avec des jeunes revendiquant leurs droits, tout en oubliant leurs devoirs; jusqu'à l'incivisme et aux émeutes virant au vandalisme; puisqu'ils ne respectent plus les biens publics ni les biens privés ...
Il devient de plus en plus évident que derrière ces gamins âgés de 13 à 17 ans (nous dit-on), il y a "quelqu'un" !
R.B
Réflexions sur les récentes émeutes.
Il est clair que les
émeutes qui viennent d’avoir lieu, même s’il y en a eu d’autres par le passé,
ont sidéré les Français ; et comme il est assez naturel, ont entrainé des
réactions à chaud très contrastées et définitives.
Sans doute faudrait-il
d’abord une mesure très symbolique et la modification de la loi permettant aux
policiers de tirer dans certaines conditions, à la vérité trop floues. Chacun
peut s'accorder, je crois, sur le fait que la mort ne peut être donnée pour ce
genre de comportement, si blâmable soit-il.
Ensuite, la proposition
de bloquer l'internet pendant les émeutes a fait hurler et a amené, dans un
raccourci totalement infondé, à dire que la France dans ce cas deviendrait
l'Iran ou la Chine !
L'excès n'a jamais été
un raisonnement.
Il est très clair que
les réseaux sociaux ont facilité les actions émeutières et les ont fait persister.
L'Etat ne doit-il pas avoir la possibilité de prendre dans ces hypothèses
toutes les mesures destinées à éviter les dommages considérables qui sont
survenus ?
Il est clair qu'une
telle disposition, prévue par la loi, devra être sérieusement encadrée et
placée sous le contrôle à posteriori du Juge.
Ensuite, il faut
s’atteler à un énorme chantier qui est celui de ces cités et de ces populations
en majorité issues de l’immigration.
Or c’est un des
problèmes le plus complexe auquel doit s’atteler la classe politique mais en
réalité tous les Français.
Evidemment, comme il
fallait s’y attendre, l’immigration a été pointée du doigt et a servi
d’explications à certains ; ce qui est simpliste et totalement inefficace.
Cette question de
l’immigration empoisonne le débat politique en France depuis plus de vingt ans,
entraîne sur tous les bords de l’échiquier politique des réponses sommaires et
nourrit le populisme d’un côté comme de l’autre où chacun adopte des postures
sans vouloir voir les réalités. La droite et l’extrême droite, sont dans
l’exagération en faisant de l’immigration le principal problème de la France et
en incluant dans son opposition tous les immigrés venus d’Afrique du Nord ou
d’Afrique ; et la gauche est dans la posture lorsqu’elle refuse de voir
les problèmes et soutient que les « droits de l’homme » s’opposent à
toute politique ferme en la matière.
Les deux ont tort et ne
font qu’exacerber un vrai problème qui mérite beaucoup mieux et qui mériterait
même une sorte d’union nationale sur la question. Est-ce que notre classe
politique est incapable de dominer un peu ses attitudes partisanes pour arriver
à un compromis acceptable par tous, seule façon de faire avancer cette
question.
Essayons donc,
dépassant ces postures, d’analyser calmement et clairement cette question.
Il faut d’abord dire
que la France comme beaucoup de pays européens a besoin d’immigration en raison
du vieillissement de sa population et en raison du fait que beaucoup en France
ne veulent plus accomplir certains travaux nécessaires mais mal payés et
dévalorisants. Dire comme certain slogan que l’on veut aller vers une
« immigration zéro », est totalement infondé et n’est qu’une posture.
Il y a eu de tous temps
des immigrés et il est absolument certain qu’il y en aura encore. Prenons donc
acte de ce fait.
La seconde chose qui
est à dire et fortement, c’est que la majorité des immigrés se comportent bien
et n’ont qu’un souci se faire une place dans ce pays en y respectant ses lois ;
et de fait, on pourrait citer de très nombreux exemples d’enfants issus de
cette immigration, ayant vécu dans un habitat pas toujours agréable et avec des
parents pauvres et manquant de référence culturelles française et qui ont
pourtant réussi devenant médecins, avocats, chef d’entreprise, commerçants etc.
La troisième chose est
qu’effectivement une partie de l’immigration, particulièrement parmi les
jeunes, se comporte mal, commet des délits voire des crimes, notamment dans
certains quartiers ; et crée ainsi de l’insécurité réelle et également - et
c’est inévitable - un sentiment d’insécurité qui se répand dans la population
partout dans le pays même dans les endroits où l’immigration est faible.
Ne pas vouloir voir
cette situation ou la minimiser, est une faute politique car la sécurité est,
si on veut bien y réfléchir, le premier des droits et le premier des devoirs de
l’Etat.
Cette situation est
grave de conséquences car elle nourrit le populisme et fera qu’un jour seront
au pouvoir des politiques dangereux pour notre Etat de droit.
Dès lors ne pas prendre
cette question au sérieux ou vouloir rester dans des postures, conduira à
d’inévitables dérives ; et la responsabilité des politiques est donc
grande en la matière.
Une fois que l’on a dit
cela les vraies questions commencent.
D’abord je conteste
pour ma part que la population française nourrisse un racisme qui la conduirait
à refuser l’étranger. L’histoire de ce pays a amplement démontré que les Français
ont accueilli des étrangers venus de tous les horizons et qu’après des heurts
quelques fois violents (Italiens, Polonais …), ces étrangers se sont
parfaitement intégrés et sont devenus, pour certains, des modèles.
Ce qui dans le passé a
favorisé cette intégration, c’est évidemment l’école républicaine mais aussi et
cela a, hélas en partie disparue, l’autorité dont elle jouissait et cette idée
des parents selon laquelle leurs enfants pouvaient se faire une place heureuse
dans ce pays. Il y a donc sur ce point un vaste chantier pour les politiques
qui, quittant leurs postures, voudraient faire évoluer la question.
Je suis convaincu que
le problème remonte loin et qu’il est, pour partie, de l’idéologie de 1968 avec
le beau slogan : « Il est interdit d’interdire » et le recul du
principe d’autorité dans l’éducation des enfants qui a rendu leur éducation
plus difficile pour les parents et par les enseignants.
La question sera
difficile à régler car cette attitude est devenue une habitude et un usage
répandu encore que dans certaines familles, heureusement, ce principe
d’autorité, de fermeté dans l’éducation existe toujours.
Tout ce qui pourra
aider à restaurer ces principes, sera bénéfique.
Un autre problème rend
aujourd’hui l’intégration inefficace. Il ne faut pas se cacher que dans
certaines communautés et - soyons clairs - pour l’essentielle musulmanes, on
assite au développement dans leurs pays mais aussi en France à une contestation
de nos règles et de notre civilisation ; et qui va, concernant
l’islamisme, jusqu’au rejet de notre mode de vie et de notre laïcité.
Cela n’est évidemment
pas acceptable en aucune manière et la lutte contre ces idées qui déteignent
même sur des parents qui ne sont pas islamistes, doit être menée sans faiblesse
aucune. La loi sur le « séparatisme » va dans le bon sens. Elle devra
être évaluée dans quelques temps et modifiée si nécessaire.
Ceux qui, notamment à
gauche, crient à l’islamophobie ; en ce domaine, n’ont rien compris à la
réalité et à l’extension préoccupante de cette hostilité à nos valeurs.
Reste la question de la
délinquance de certains étrangers qui empoisonne notre vie politique.
Je dis d’abord
clairement que ceux qui sont dans la posture de vouloir minimiser cette
question, sont dans le déni et ne tiennent pas compte de l’avis très largement
répandu des Français qui ne supportent plus cette insécurité, lorsqu’elle
provient de l’action d’étranger.
La crise et ses
conséquences (comme la délinquance par exemple ou le refus des fondamentaux de
notre pays) vient donc et d’une immigration un peu trop ouverte et surtout par
l’acceptation (sous forme de démission) de l’installation d’un vrai
séparatisme.
Sur cette question je
pense d’abord que personne ne peut contester le droit d’un pays de contrôler
son immigration.
C’est un droit
fondamental et nous ne sommes pas, pour le moment, dans un monde universel ou
chacun pourrait aller librement là où il veut.
En second lieu un pays
qui doit à son peuple la sécurité et la plus harmonieuse communauté de vie, a
le droit et le devoir de prendre les mesures qui permettent cet objectif
fondamental.
En conséquence quelle
règle, quelle théorie peut s’opposer à ce qu’un pays décide que tout étranger,
quel que soit sa situation, s’il a été condamné pour un délit grave ou un crime,
doit être immédiatement expulsé ?
Certains vont soutenir
qu’il s’agirait d’une double peine ! Certes. Mais il s’agit tout
simplement de l’application de règle sur le séjour des étrangers et si je puis
dire le contrat, serait connu dès l’arrivée sur le sol du pays. Dans la mesure
où nul ne conteste le droit pour un Etat de dicter des règles concernant
l’accueil d’étrangers, il y aurait cette règle selon laquelle l’étranger qui
commet certains délits ou crimes sera expulsé. Chacun serait averti et ne
serait pas pris en traitre !
Enfin, il est clair que
le droit des étrangers est devenu, réformes après réformes, un véritable
maquis, que les voies de recours se sont multipliées à toutes les étapes et
rendent les mesures d’expulsion difficiles.
Il faut manifestement
simplifier. Il faut qu’un recours clair et efficace soit organisé juste à la
fin de la procédure, recours qui sera chargé de contrôler l’ensemble de la
situation et qui sera encadré dans un délai le plus bref possible.
Mais pour ceux qui
arriveront et pour ceux qui sont Français, il faut un plan général sur l’école,
sur l’habitat, sur la lutte contre toutes formes de séparatisme.
J’ai visité, il y a
peu, l’exposition organisée sur l’immigration en France au musée de la Porte
Dorée à Paris ; et voici les idées que m’a données cette visite.
Que nous apprend-elle ?
D’abord que ce phénomène de l’immigration est très ancien et que la France a
reçu par vagues successives et à diverses époques de nombreux immigrés fuyant
la misère ou le danger. Elle montre que chaque fois cette immigration a fait
l’objet de résistance, quelques fois violente ; et que passée la crise,
ces immigrés polonais, italiens, espagnol, portugais, russes etc, se sont
intégrés et ont réussi à sortir de la pauvreté et de l’ignorance à force de
travail.
L’exposition nous
apprend aussi de manière précise que la France est allée chercher, à certains
moments, la main d’œuvre dont elle avait besoin ; et aujourd’hui, avec le
vieillissement, il est certain que l’immigration continuera.
L’exposition montre
aussi que toutes ces vagues d’immigrés ont eu la volonté de s’intégrer et de
voir leurs enfants s’éduquer, s’installer et travailler. Ce n’est guère
différent aujourd’hui. A cet égard, il faut voir la vidéo dans laquelle de
jeunes collégiens expliquent avec leurs mots et une certaine naïveté, leurs
espérances : ils font des rêves de réussite, réussite qui leur permettrait
d’aider leurs parents qui galèrent comme ont galéré avant eux les Italiens, Espagnols,
Portugais et autres …
La pauvreté ne peut
être une excuse. Dans le passé une pauvreté plus grande encore n'a pas empêché
l'intégration mais il est vrai que dans notre société de consommation et avec
la grande information qui circule, elle devient plus difficile à admettre.
Qu'il faille continuer
à lutter contre la pauvreté c'est une évidence et ce sera bénéfique mais il ne faut
pas oublier que la France fait déjà beaucoup en matière d'aide.
Une exposition
intéressante qui se consacre à l’histoire mais qui n’affronte pas les
difficultés d’intégration spécifiques à notre époque. (Je sais ce n’est pas
facile).
De tous temps, il y a eu
des difficultés mais aujourd’hui il existe des difficultés spécifiques :
Le logement avec la
création des grandes cités alors qu’auparavant il y avait dans les quartiers
d’immigration une plus grande mixité comme à Paris dans les quartiers de
Belleville et du Marais. Il faut donc développer cette mixité et animer ces
quartiers. La police de proximité qui a été supprimée, peut amorcer une étape
vers un peu plus d’autorité dans ces lieux où quelques fois les parents soit ont
démissionné, soit sont dans l’incapacité d’agir.
L’école qui jouait un
rôle d’intégration mieux qu’elle ne le fait aujourd’hui. Des progrès ont été
fait comme le dédoublement des classes. C’est à poursuivre et à développer.
Quant à la lutte contre
le trafic de drogues, elle doit être encore augmentée car l’existence de ces
trafics et des gains qu’ils peuvent produire, a un effet désastreux sur la
jeunesse.
Et puis il faut aussi
dire qu’une partie des immigrés est une proie (et aussi victime), d’une
idéologie criminelle qui veut imposer sa loi, rendant l’intégration impossible
par le refus de notre façon de vivre.
Contre cette idéologie,
il faut une lutte déterminée et sans merci mais elle n’est pas simple car elle
doit éviter aussi de mettre dans la même situation des personnes qui n’adhérent
pas à cette idéologie et en sont tout de même victimes par ricochet.
Il y a de la part de
ceux qui se refusent à cette analyse et à ces mesures, une sorte de mépris en
réalité pour ces populations dont on estime qu’elles doivent demeurer dans leurs
conceptions même si ces conceptions ne peuvent que conduire à les marginaliser
et à les faire régresser.
Voilà donc quelques
réflexions qui me paraissent absolument nécessaires si l’on veut éviter que
très vite certains n’arrivent au pouvoir qui n’auront pas les scrupules des
républicains et des démocrates !
Je crois (peut-être
est-ce que je m’illusionne !) que beaucoup de Français (une grande
majorité) se retrouveraient dans cette analyse et accepteraient les mesures
envisagées.
Cela est aussi dans
l’intérêt de tous ceux venus de partout, les plus nombreux, qui font en sorte
de respecter les lois du pays qui les accueille.
LES RACINES, IL N'Y A QUE CELA QUI COMPTE ...
RépondreSupprimerPascal Bachélerie :
Le joueur du PSG Kylian Mbappé s'est rendu au Cameroun pour aller sur les terres de son père, et a déclaré vouloir bientôt se rendre en Algérie pour découvrir celles de sa mère, et bien entendu les journalistes ont repris l'information, en y ajoutant que le joueur était fier de ses racines, et qu'elles étaient importantes pour lui ...
Chers "amis" journalistes, je n'ai malheureusement pas le talent de Kylian Mbappé, ni son compte en banque non plus, de surcroît je suis blanc de peau, et ce qui n'arrange pas le tableau : je suis de droite, donc j'ai tout faux, non ?
Toutefois je suis fier d'être né en France, d'avoir pu étudier mon histoire de France (même si déjà à l'époque, elle avait déjà subi une opération de "chirurgie" acharnée !), et je me considère comme un des multiples héritiers de notre passé plus que millénaire ...
En bref, je suis comme Kylian, fier de mes racines, et je veux les protéger afin que les prochaines générations puissent apprendre d'où ils viennent, et leur permettre de profiter de l'héritage qui est le nôtre, et quand j'écris cela je deviens automatiquement quelqu'un d'extrême droite, non ?
Puisque l'on nous interdit de mettre un drapeau français à notre fenêtre pour ne pas choquer, de plus on nous impose de plus en plus la culture du wokisme, selon laquelle nous serions des coupables de multiples vicissitudes er atrocités subies par d'autres populations étrangères à notre nation !
Et bien, je revendique tout de même mon Amour de la Patrie française, avec toutes nos fiertés nationales ...
Non je ne déboulonnerai pas de statues de Napoléon, non je ne casserai pas de statues de Colbert, non je ne mettrai pas le feu au château de Versailles, non je ne détruirai pas nos églises, non je ne pense pas que nous devions nous permettre de réécrire des romans de notre littérature à la sauce "moderne"...
Pour moi, il n'y a pas des "France", il n'y en a qu'Une, celle qui nous a été léguée ... Alors protégeons-la !
Merci de votre intérêt.
LE RACISME DES POLICIERS ...
RépondreSupprimerPhilippe Souaille :
J'aimerais revenir sur l'affaire Nahel, en ce qu'elle symbolise de l'état de la France. Samedi, je disais à mon fils de 29 ans de faire attention s'il était arrêté en France avec sa Mégane RS Trophy, car les policiers risquaient d'avoir comme à priori qu'un métis conduisant ce genre d'autos préparait un mauvais coup, ou un go fast, ou que c'était une voiture volée, etc...
"Merci papa, mais j'avais remarqué que les voitures jaunes, ça porte pas forcément bonheur", m'a-t-il répondu, alors que sa voiture de ce jaune là, il l'a longuement cherchée sur Internet pour en trouver une à un prix correct. Avant de poursuivre : "Tu sais l'autre jour, en rentrant du tournage de Max, je me suis fait contrôler au beau milieu de la gare de Bordeaux, en fin d'après-midi. J'étais le seul non blanc, et le seul à être contrôlé, au beau milieu du quai. Palpation, fouille au corps, sortir les papiers, tout ça, j'étais horriblement gêné. Cela fait des années que ça ne m'était plus arrivé, depuis mon retour de Paris, et franchement, ça ne m'avait pas du tout manqué".
Précisons que cela c'est déroulé peu avant l'affaire Nahel et donc avant les émeutes. Cela fait 6 ans que mon fils est rentré à Genève après ses études de cinéma à Paris. Pas un contrôle en 6 ans, alors qu'ils étaient presque quotidiens à Paris. Avec ses deux mètres et ses petites rastas, il attire forcément l'attention, mais il ne s'exprime pas avec les codes de banlieue, qui ne sont pas les siens. Il bosse comme chef op et cadreur pour la télévision et le cinéma et réalise des films de pub pour des marques de luxe. Sa Trophy RS jaune de 300CV c'est avec ses cachets qu'il se l'est payé, une sorte d'hommage à son grand père qui construisait des circuits automobiles. Il a d'ailleurs été y apprendre à la conduire, parce qu'il aime bien très bien faire tout ce qu'il fait.
(suite, ci-après)
De ce côté-là de la famille, ses ancêtres répertoriés remontent quasiment à l'an mil, avec des grands féodaux et des secrétaires d'état, entre autres. Du côté maternel, son grand-père a fait la guerre d'Algérie comme sous-officier de l'armée française, avant d'opter pour la nationalité togolaise à l'indépendance et, proche d'Eyadema, devenir chef de la police de Lomé. Pas vraiment un profil de loubard, donc, malgré son appartenance à ce qu'on appelle la "minorité visible".
RépondreSupprimerQuand il sort avec ses copains en France, étant le seul à être "de couleur", il est systématiquement le seul à être interpellé et fouillé. C'est beaucoup moins vrai en Suisse, sauf à la douane (corps fédéral et non cantonal), où la couleur de peau est quasiment synonyme de problèmes... Probablement parce qu'à Genève, s'il y a des dizaines de dealers originaire d'Afrique sub-saharienne, les flics cantonaux savent aussi qu'ils ont une chance sur deux ou trois de tomber sur un diplomate ou un fonctionnaire international, ou un de leurs enfants s'ils interpellent un(e) noir sans raison... En plus, les flics genevois reçoivent une formation très pointue sur le racisme.
Il y a un problème de racisme dans la police française, c'est évident. Tout comme il en existe dans les corps de police aux Etats-Unis et probablement dans tous les pays du monde. C'est indépendant du traitement institutionnel du fait racial. Communautariste ou Républicain, le racisme existe, hélas.
Historiquement, le gangstérisme a toujours recruté plus facilement parmi les immigrés, pour des raisons évidentes: jeunes adultes mâles, prêts à prendre des risques, sans grosse pression sociale de l'entourage, ne trouvant pas toujours facilement du travail, en quête d'argent facile, etc...
Je veux bien croire que les personnes de couleur ou de religion musulmane et plus généralement les jeunes de banlieue sont surreprésentés parmi les auteurs de crimes et délits en France, comme l'affirment les policiers, mais cela ne doit pas conduire à suspecter systématiquement toutes les personnes noires, ou musulmanes ou de banlieue, qui dans leur grande majorité respectent la loi. C'est une évidence, mais apparemment pas pour un grand nombre de policiers.
Cette jeune femme policière noire racontait qu'à son premier jour en école de police, en classe, plusieurs de ses jeunes collègues, comme motivation première de leur engagement, ont notifié "vouloir casser du noir et de l'arabe". Elle s'attendait à les voir repris par le formateur, mais non celui-ci a préféré rire avec eux de leur bonne blague qui n'en était pas une...
J'ai été voir Yo Mamma qui sort cette semaine au cinéma. C'est frais, c'est malin, c'est musical, même si le petit rôle de la bourgeoise guindée forcément blanche n'apporte qu'un cliché inutile. J'aime que le cinéma hexagonal produise encore des films de banlieue positifs plutôt que des brûlots qui jettent de l'huile sur le feu.
Comme je l'ai déjà écrit, je pense que l'antiracisme politique et islamo-compatible de la FI et autres Indigènes de République porte sa part de responsabilité à égalité de l'extrême-droite qui a investi la police. L'incivilité et l'irrespect doivent être combattus et la loi doit rester maître du terrain et de la rue. Mais une loi juste et qui soit la même pour tous, sans aucun traitement de faveur, ni de défaveur, pour quiconque.