mercredi 22 août 2012

IL Y A DESPOTISME et DESPOTISME …

" Ce que la Tunisie semble avoir accepté au nom d’un despotisme moderniste éclairé, est aujourd’hui remis en cause par un despotisme rétrograde qui se prétend aussi éclairé."


Et pour cause.

Faut-il rappeler le retard civilisationnel où se trouvait la Tunisie qui l'avait rendue colonisable ? Il fallait pour sortir le pays de sa léthargie, une autorité "éclairée" pour interdire les archaïsmes (polygamie, répudiation ...); lutter contre l'illettrisme, le clanisme, le maraboutisme; donner des droits aux femmes/CSP ...) et imposer ce qui fait une société moderne (éducation obligatoire des filles et des garçons... ); pour lui permettre de rattraper tous les retards cumulés par le fait de religieux obscurantistes interdisant tout progrès au nom d'une lecture erronée du Coran et s'arc-boutant sur une chariâa désuète vieille de ... 14 siècles !

Sans volonté politique et un volontarisme solide et donc, nécessairement autoritaire mais en l’espèce éclairé; rien n'aurait été possible.
Ce qui animait Bourguiba c’était son nationalisme et son patriotisme car il aimait son peuple et son pays !
Ce qui n’est absolument pas le cas des islamistes mus par leur pan-islamisme ne cherchant qu’à dissoudre la nation tunisienne dans un magma « arabo-musulman », assujettie aux pétromonarques qatari et saoudien.

Quant à Ghannouchi, il est clair qu'il veut instaurer une théocratie, c'est à dire un pouvoir autoritaire absolument non éclairé; puisqu'il choisit la voie du wahhabisme dont on connaît le désastre sur les peuples qui l'ont adopté !

Mais l'époque n'est plus la même et Ghannouchi qui refuse le progrès se heurtera au peuple qui est maintenant éclairé et bien décidé à avancer !

Rachid Barnat


1 commentaire:

  1. L'un "éclairé" a utilisé la politique des "étapes" ("siaset el mara'hel") pour guider son peuple vers la lumière...
    L'autre, "obscurantiste et haineux", veut pratiquer la même politique mais dans le sens de la régression pour ramener les tunisiens vers les ténèbres.
    Ce qu'on appelle le génie du bien pour le premier et le génie du mal pour le second !

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