Aljazeera aura donné le
"La", avec des émissions religieuses où comme par hasard Ghannouchi
est invité pour discourir et commenter en expert les thèmes de ces missions.
Le mois de Ramadan sera une
occasion pour cette chaîne d'impacter un peu plus l'image de Ghannouchi puisque
son apparition à l'écran et quasi quotidienne avec des retransmissions en
boucle de ces émissions.
Pour le mois de Ramadan elle a programmé des
émission animées par Abdelfatah Mourou co-fondateur d'Ennahdha, dont le parti
mise sur sa bonhomie populaire pour "adoucir" l'image des islamistes
d'Ennahdha auprès des téléspectateurs.
Et depuis la main mise
d'Ennahdha sur les médias tunisiens, toutes les chaînes de TV nationales ont
multiplié les émissions "religieuses" et les spots
"religieux"... jusqu'à y imposer ses hommes tel le ministre du culte Noureddine el Khedmi, qui mélange les
genres et considère la TV comme sa nouvelle tribune (minbar)
plus grande que celle de la mosquée El Fath à Tunis où il officiait, et qui n’est autre que le siège des salafistes ; pour diffuser "son
savoir", comme si l’animateur de cette émission n’était pas apte à se
débrouiller tout seul ou qu’il n’ait trouvé d’autres que Khedmi pour le
seconder ! Pourquoi ce choix ?
On ne peut être
servi mieux, que par soi-même : d’une pierre deux coups, ce ministre fait du
prosélytisme au wahhabisme et de la propagande pour son parti !
Il ne cesse de réfuter
les pratiques auxquelles les tunisiens sont attachées par tradition malékite,
pour leur dire les "bonnes" pratiques "justes" et
"conformes" à la religion autrement dit, conforme au wahhabisme !
Comment s'en étonner,
quand on se rappelle ses prêches enflammés de ce salafiste pur et dur appelant
au meurtre des mécréants (entendez des laïcs !) ? Quand on sait qu'il a été
formé aux universités saoudiennes : ceci explique cela !
Et voilà que sous prétexte
de « Hajj » (pèlerinage), ce ministre s'invite quotidiennement sur
les plateaux TV de Watania pour "prodiguer" ses conseils aux futurs « Haj »
et « Hajja » (pèlerins), à fin que leur pèlerinage ne soit entaché
d'aucune "irrégularité" qui pourrait l'annuler !
Et là aussi il n'a cessé
de réfuter les pratiques traditionnelles des tunisiens, pour leur inculquer les
"bonnes" pratiques ! Les "vraies" pratiques conforme à
l'islam, selon ses dires, c'est à dire au wahhabisme !
Pour cela, Khedmi sera
"méthodique" ! Il a réorganisé la profession des traditionnels
"accompagnateurs" ou coach des pèlerins, qu'il réglementera par
l'octroi d’une "autorisation administrative", ce qui laisse supposer
qu'il écartera par la même ceux qui n'adhérent pas aux pratiques
"officielles" de l'islam; c'est à dire du wahhabisme !
Pour mieux faire
accepter ces "nouvelles pratiques", il a choisi comme il dit, de
s'adresser à des hommes et à des femmes "de savoir", cultivés ...
pour mieux encadrer les pèlerins.
Bénévoles, ceux-là se
chargent de l' "endoctrinement" au wahhabisme : ils professent les
bonnes pratiques de l’islam aux tunisiens ; en leur
« apprenant » à distinguer entre ce qui est "halal" et ce
qui est "haram". Et en faire ainsi de bons musulmans, entendez de
bons wahhabites !
Ces jeunes, sont recrutés
parmi des universitaires bénévoles, endoctrinés aussi au wahhabisme.
Leur rôle est de
pénétrer toutes les couche sociale et d' "offrir leurs services" pour
aider les gens à respecter les "rites" accompagnant toutes les
célébrations de la naissance jusqu'à la mort en passant par les circoncisions,
les fiançailles, les mariages.... Ainsi ils diffusent insidieusement le
wahhabisme, en faisant douter les gens de leurs anciennes pratiques c'est à
dire de leur malékisme ancestral .... dont ils critiquent les rituels considérés
comme " bid'âa " (innovation) ou pire comme hérétiques !
Une parente m’a rapporté
« l'assistance bénévole » d'une de ces intervenantes bénévoles au
service d'Ennahdha dans le cadre de leurs présumées « œuvres caritatives »
:
la famille pauvre d'une
défunte, a accepté les services gratuits d'une étudiante à la fac (4éme année
chimie) pour faire la toilette de leur mère morte.
Elle en a profité pour
réfuter avec véhémence les traditionnels actes de cette toilette que
réclamaient les parents de la défunte. Avec culot, elle les a accusé d'hérésie
et a tenté de leur dicter le rituel des
morts qu’elle leur assure seul reconnu par l’islam, et qui n’était au fait que
le rituel wahhabite !
Avant de procéder à la
toilette funéraire elle a voulu donner aussi un cours sur les "bonnes
pratiques" de l'islam.
Ce qui a mis hors d'elle
ma parente, qui lui a intimé l'ordre de pratiquer le rituel voulu par la
famille ... sinon qu'elle dégage !
Et voila un
aperçu des procédés adoptés par Ennahdha pour diffuser le wahhabisme dans la
société tunisienne !!!
Rachid Barnat
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