Mais à quel prix ? De concessions en reculades, l'opposition et la société civile ont renoncé à toutes leurs exigences après l'odieux assassinat de Chokri Belaïd, qui étaient :
- la dissolution de LPR,
- la démission du gouvernement,
- la dissolution de l'ANC,
- la nomination d'un gouvernement restreint de technocrates,
- la nomination d'un comité d'experts pour finir la rédaction de la constitution,
- la reconduction de l'ISIE,
- la suspension des nominations partisanes d'Ennahdha dans
l'Administration,
- la révision de toutes les nominations déjà faites ....
Pire encore, au prix du sang de tunisiens morts et sacrifiés
sur l'autel d'Ennahdha !
Faut-il rappeler les assassinats politiques de Lotfi Naghedh,
de Chokri Belaid, de Mohamed Brahmi ... ; le massacre de nos soldats mutilés
par les mines antipersonnel posées par les enfants de Ghannouchi et ceux qu'ils
ont tués, émasculés et décapités au mont Chaâmbi et ailleurs; les policiers
qu'ils ont égorgés, tués; les gendarmes qu'ils ont assassinés lâchement ... conformément à la doctrine des "Frères musulmans" établie par Sayed Qotb qui considère les forces de l'ordre républicain comme "tâghoût" (Satan), et comme tel leur élimination est "halal" !
Or tous ces crime perpétrés par ceux que les tunisiens appellent les "salafistes" ne sont en fait que l'œuvre des "enfants" de Ghannouchi porteurs d'une "culture nouvelle", bras armés de son parti et dont la responsabilité en tant que gouvernant sont à l'actif d'Ali Larayedh en tant que ministre de l'intérieur et en tant que premier ministre !
Or tous ces crime perpétrés par ceux que les tunisiens appellent les "salafistes" ne sont en fait que l'œuvre des "enfants" de Ghannouchi porteurs d'une "culture nouvelle", bras armés de son parti et dont la responsabilité en tant que gouvernant sont à l'actif d'Ali Larayedh en tant que ministre de l'intérieur et en tant que premier ministre !
Crimes qui auraient fait tomber autant de ministres et de
gouvernements dans les pays démocratiques !
Et cet homme autiste, avec arrogance continue pourtant de
refuser tout dialogue, tout accord, toutes conditions ... de tous les
intervenants et intermédiaires pour sortir la Tunisie de la crise politique
dont il porte l’entière responsabilité !
Il aura fallu 7 nouveaux meurtres pour qu'enfin Ali Larayedh
daigne promettre de démissionner !
Et l'opposition ainsi que de nombreux journalistes de dire
"ouf" et de crier victoire ... oubliant toutes
leurs concessions et leurs renoncements à leurs conditions du départ
faites suite à l'assassinat de Chokri Belaid le 6 février 2012 ! Étonnant non ?
!
Une telle euphorie, pour une simple "promesse de
démission" ... est grotesque !
Une fois de plus, la fermeté de Ghannouchi et celle de son
gouvernement, malgré tous leurs crimes à tous les niveaux ... a triomphé d'une
opposition ... tout compte fait, bonne fille !
Dommage pour les Tunisiens ! Tous leurs efforts pour se
débarrasser de la racaille ont été bradés par une opposition
trop laxiste !
L'opposition
n'a rien à espérer d'une reprise du dialogue national, où elle se fera
à nouveau mener
en bateau par Ennahdha. Elle
doit se ranger du côté du peuple tunisien et crier haut et fort « Game Over »
! Car de courir après Ennahdha pour dialoguer et admettre le maintien de l'ANC, cela équivaut à une nouvelle prorogation de la légitimité du parti majoritaire qui y siège !
Or la légitimité et la majorité ne sont pas indéfinies !
Or la légitimité et la majorité ne sont pas indéfinies !
Ce que
Béji Caïd Essebsi dit et redit en confirmant clairement que tous les
constituants et ceux sortis de leur rang pour diriger le gouvernement et la
présidence de la République n'ont plus aucune légitimité pour
cause de dépassement du mandat électoral ... caduque depuis le 23 octobre 2012 !
Les Tunisiens doivent rester vigilants et ne pas oublier que
tant que l'ANC ne sera pas dissoute ... le cirque des "frères"
nahdhaouis reprendra de plus belle, car plus que jamais ils revendiqueront leur
"légitimité" et leur "majorité", devenues éternelles pour
eux depuis que l'opposition leur a prorogé leur légitimité et ce contre la
volonté du peuple tunisien, en leur accordant une "légitimité
consensuelle" !
Entendez par là que leur "majless echoura" (conseil
religieux jouant le rôle de conseil d'Etat) restera toujours maître de TOUT !
Puisque le gouvernement "neutre", ultime condition
posée à Ghannouchi et que finalement Larayedh semble avoir accepté ... au prix
de 7 assassinats dans les rangs des forces de l'ordre ... sera sous contrôle des
faucons d'Ennahdha !
Et voilà comment une fois de plus Ghannouchi donne le change
à une opposition qu'il roulera à nouveau dans la farine !
Bien joué Ghannouchi !
Il ne reste aux Tunisiens que de persévérer dans leur demande
de dissolution de la catastrophique ANC, source de tous leurs problèmes et
de faire valoir la fin du mandat électoral accordé aux constituants,
fini depuis le 23 octobre 2012 !!
La
légitimité du peuple reste au dessus de tout, nous répètent à loisir tous les
hommes politiques, tous partis confondus !
Alors au
peuple de faire valoir sa légitimité !
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