Salah Ben Youssef,
pan-arabiste par opportunisme, espérait par le
putsch militaire organisé par Gamel Absel Nasser, éliminer
Bourguiba qui leur faisait de l'ombre aux deux ! Putsch que Tartour le
youssefiste, alias Moncef Marzougui, va rééditer pour venger celui qu'il estime
victime de Bourguiba alors qu'il n'est victime que de sa vanité ! Mais la
haine et la vengeance, sont les lots des complexés
de l'Histoire.
R.B
Mezri Haddad
On se souvient tous des premiers mois qui ont suivis la « révolution » bouazizienne. Dans l’hystérie collective, les néo-bolcheviques et les hyper-islamistes appelaient au jugement et à l’exécution, pas seulement des bénalistes mais aussi des bourguibistes, ou du moins ce qu’il en restait. Nous voulons le procès de la « dictature », de 1956 à 2011, braillaient les islamo-gauchistes ; Bourguiba et Ben Ali sont des tyrans sanguinaires, enchaînait la horde ; l’indépendance fut une imposture renchérissaient les mercenaires du Qatar et la soldatesque de l’Empire, que le nouveau proconsul américain venait d’introniser nouvelle « élite » politique, comme naguère en Irak, Ahmed Chalabi, Jalel Talabani, Iyad Allawi et Ibrahim al-Jaafari, sous l’autorité du proconsul Paul Bremer !
On se souvient tous des premiers mois qui ont suivis la « révolution » bouazizienne. Dans l’hystérie collective, les néo-bolcheviques et les hyper-islamistes appelaient au jugement et à l’exécution, pas seulement des bénalistes mais aussi des bourguibistes, ou du moins ce qu’il en restait. Nous voulons le procès de la « dictature », de 1956 à 2011, braillaient les islamo-gauchistes ; Bourguiba et Ben Ali sont des tyrans sanguinaires, enchaînait la horde ; l’indépendance fut une imposture renchérissaient les mercenaires du Qatar et la soldatesque de l’Empire, que le nouveau proconsul américain venait d’introniser nouvelle « élite » politique, comme naguère en Irak, Ahmed Chalabi, Jalel Talabani, Iyad Allawi et Ibrahim al-Jaafari, sous l’autorité du proconsul Paul Bremer !
C’était en réaction à cette hystérie collective et à cet
effondrement de la conscience nationale que j’avais décidé de lancer, dès
février 2011 et à partir de Paris, le Mouvement néo-bourguibiste (MNB). Par
cette ultime tentative d’éviter à la Tunisie le pire, l’objectif était beaucoup
plus psychologique que politique : créer un choc national en thérapie au
traumatisme que les Tunisiens venaient de subir, réveiller la Nation pour que
se taise la populace, stimuler la Raison pour calmer la ferveur passionnelle,
convoquer l’Histoire pour conjurer les méfaits d’une mémoire amnésique.
Considérée dans son immédiateté, cette tentative a été un échec.
Mais pas dans ses effets à moyens termes, puisque le bourguibisme est désormais
à l’honneur, y compris chez ceux que Bourguiba honnissait le plus, à savoir les
islamistes et les gauchistes ! Ce fut un échec parce que la mobilisation de ces
deux ennemis historiques du bourguibisme a été remarquable. Mais pas autant que
la gendarmisation des « bourguibistes » de la 65ème heure, ceux qui, de 1987 à
2011, n’ouvraient la bouche que chez leur dentiste ! Un certain Kaïs Laouiti,
qui tient sa « légitimité » bourguibienne de son père Allala et de son mariage
avec la fille de Bourguiba junior, a loué les services d’une certaine Sihem
Boukhris pour casser le MNB. C’est que pour ce banquier londonien, le
bourguibisme n’est pas une pensée politique qui transcende les familles, les
idéologies et les générations, dont la réactivation peut sauver la Tunisie de
la décadence, mais un héritage qu’il faut savoir fructifier !
Même si le bourguibisme a retrouvé son énergie mobilisatrice,
c’est depuis l’hystérie collective de 2011 que le youssefisme a été sacralisé,
sanctifié, idéalisé par ces héritiers sans héritages que sont les islamistes.
Lorsqu’on n’a pas de racines idéologiques proprement nationales, il faut bien
s’accrocher à un rameau, fut-il destourien. Car, qu’on le veuille ou non, Salah
Ben Youssef est d’abord une émanation du tronc commun destourien dès les
origines, c’est-à-dire dès le congrès fondateur de Ksar Hellal, le 2 mars 1934.
Comme ils sont orphelins de racines nationales, les islamistes ont trouvé dans
le youssefisme un point d’ancrage et un levier de ralliement. Parti exogène par
excellence, Ennahda a ses racines idéologiques ailleurs qu’en Tunisie : chez les
Frères musulmans en Egypte. Plus exactement chez Ibn Taymiyya,
Al-Mawdudi l’indo-pakistanais, Hassan al-Banna, Saïd Qutb et Youssef Qaradaoui,
le mufti de l’OTAN.
Second parti à se réclamer du youssefisme, le CPR de Moncef
Marzougui, qui n’est en fait qu’un appendice
d'Ennahdha. Ennemi mortel de Bourguiba et du bourguibisme, comme ses frères
islamistes, le président intérimaire devait, lui aussi, arrimer son parti
fantôme à une figure emblématique du nationalisme tunisien. Se servant d’un
récit légendaire sur son géniteur biologique qui se serait exilé au Maroc pour
éviter la « persécution » des youssefistes, à un moment où le conflit entres
bourguibistes et youssefistes n’était pas encore armé, il s’est trouvé en la
personne de Salah Ben Youssef un père spirituel pour broder sa propre légende.
Il y en a même parmi ses derniers et rares zélateurs, un individu bombardé
directeur de l’ITES, se réclamant lui aussi du youssefisme, qui a appelé au
jugement des « criminels » ayant persécuté les youssefistes, notamment Béji
Caïd Essebsi !
Mezri Haddad répond à Haythem Mekki, à tous ces héritiers sans
héritage national, le moment est venu de confronter les faits
historiques aux méfaits mythiques. De revenir sur les causes réelles du conflit
entre Salah Ben Youssef et Habib Bourguiba. De dire qui voulait tuer qui. Le
moment est venu pour restituer des vérités restées jusqu’à présent muettes. Le
moment est venu de publier pour la première fois un document accablant sur les
rapports complexes entre Salah Ben Youssef, le pourfendeur d’un Bourguiba «
traitre et francophile » et la France coloniale.
Mais auparavant, ce petit rappel aux petits néo-youssefistes. En
1988, sur instruction de Ben Ali, la dépouille de Salah Ben Youssef a été
rapatriée et inhumée au carré des martyrs du cimetière Al-Djellaz. Sa veuve,
déjà rentrée en Tunisie le 22 décembre 1987 après plus de trente ans d’exil au
Caire, a été reçue au palais de Carthage par Ben Ali, le 2 janvier 1988. Un
hommage officiel et national a été, à juste titre, rendu à son mari décédé vingt-sept
ans auparavant dans des conditions moralement condamnables. De là à faire de
Salah Ben Youssef un saint patriote et de Bourguiba un démon et un traître, il
y a un pas que les démagogues et les politicards peuvent franchir, mais pas les
pédagogues et les historiens.
Comme le nom d’Ali par rapport à Mouawiya, de Che Guevara par
opposition à Castro, ou Ben Bella par rapport à Boumedienne, ou encore le
général Naguib par rapport à Nasser, celui de Salah Ben Youssef par rapport à
Bourguiba, renvoie à une construction mythique. Le mythe de l’homme moralement
pur et politiquement intègre, le mythe du panarabe convaincu et du musulman
attaché à sa foi autant qu’à sa patrie. En somme, il serait tout ce que
Bourguiba n’est pas. Pour moi, ce portrait de Salah Ben Youssef s’inspire
beaucoup plus de la fiction que de la réalité, de l’homélie post-mortem que de
la vérité historique.
Feu Salah Ben Youssef n’était pas un être plus moral que
Bourguiba, ni plus panarabe ni plus musulman que lui. On ne peut même pas
considérer que c’est la question de l’autonomie interne qui est à l’origine de
la rupture entre les deux figures emblématiques du mouvement indépendantiste
tunisien, même si elle en a été le point nodal. A l’origine du divorce entre
Bourguiba et Salah Ben Youssef, du schisme mortel entre les bourguibistes et
les yousséfistes, il n’y avait qu’une âpre dispute pour le leadership, la lutte
fratricide pour le pouvoir suprême.
Dans cette implacable logique de lutte pour le pouvoir,
l’antagoniste devait faire, du moins simuler, le contraire de tout ce que
l’adversaire incarnait :
- Si Bourguiba, en fin stratège, était pour la ratification des
conventions sur l’autonomie interne (qui seront signées par Tahar Ben Ammar et
Edgar Faure le 29 mai 1955), Ben Youssef n’avait d’autre choix que de s’y
opposer dès le 31 décembre 1954. Si Bourguiba adoptait la stratégie du «
minimum pour avoir le maximum », Ben Youssef devait adhérer à la tactique du «
tout ou rien », à la « stratégie orientale », exactement comme Allal Al-Fassi
au Maroc.
- Si Bourguiba affichait sa préférence pour une alliance
géostratégique avec l’Occident libéral, Ben Youssef devait forcément opter pour
une alliance avec les « forces du bien », c’est-à-dire l’URSS et les Etats
réduits à la triste condition de satellites.
- Si Bourguiba amorçait sa politique de sécularisation de l’Etat
et de la société, Ben Youssef devait inévitablement et sans grande conviction
appeler le peuple au soulèvement contre ce grand pourfendeur des valeurs «
sacrées » de l’Islam. C’est d’ailleurs pour cette raison que dans le
dictionnaire des idoles des islamistes tunisiens, Salah Ben Youssef figure en
bonne place, quelque part entre Hassan el-Banna, Saïd Qutb et Khomeiny. Il
serait le premier martyre de la cause islamiste, la première victime du «
mécréant » Bourguiba.
- Si Bourguiba devait montrer sa singularité face au nassérisme,
il ne restait à Ben Youssef que le choix d’inscrire son mouvement scissionniste
dans la mouvance du panarabisme nassérien.
L’illustre historien Charles-André Julien a dressé un portrait croisé
des deux leaders nationalistes en écrivant « Tous deux passèrent par l’Ecole
des sciences politiques et devinrent avocats, mais le premier était issu d’une
famille djerbienne très aisée, le second sortait de la petite bourgeoisie
sahélienne de Monastir. Ben Youssef, plus jeune de quatre ans, manifesta comme
son aîné un grand zèle militant, mais avec un dévouement moins exclusif à la
cause, une ambition plus saccadée, une ligne de conduite plus personnelle. Éloquent mais
pas toujours maître de ses propos, il apportait dans la conversation une ardeur
trépidante dont la tension ne laissait pas d’inquiéter. A la souplesse du
bourguibisme, il opposait une intransigeance doctrinale et tactique, tout en ne
négligeant pas de cheminer par des chicanes secrètes »(1).
Contrairement à une légende savamment entretenue, Ben Youssef
n’était donc pas un radical indépendantiste refusant toute négociation avec la
France, ni un fanatique panarabe, encore moins un islamiste avant la lettre,
mais « un fin politicien qui a été longtemps un chaud partisan du dialogue avec
la France, plus porté aux concessions parfois que Bourguiba lui-même »(2). Ben
Youssef n’était pas un radical indépendantiste car, selon Félix Garas, il avait
donné à Mongi Slim son assentiment sur le fameux discours de Carthage (31
juillet 1954, amorçant l’autonomie interne) tout en voulant être le « véritable
maître des négociations ». Salah Ben Youssef aurait fait savoir « en sous-main
» à Mendès France qu’il était « prêt à un arrangement » et que Bourguiba était
dépassé par les événements(3).
Mais ce n’est pas cela le plus grave. Le document accablant dont
je parlais plus haut est un entretien entre Salah Ben Youssef et Charles
Saumagne, fonctionnaire de la Résidence française en Tunisie, historien et
journaliste. Il s’agit d’un document rarissime, qui remonte à 1956 et qui n’a
été publié en France qu’une seule fois, en mars 1976. Aucun historien tunisien
n’a jamais évoqué ce document, pourtant mentionné par Mohamed Sayah, le gardien
du temple bourguibien ! Non point par égard pour Salah Ben Youssef mais par
ignorance de ce document capital.
C’est sous le titre de « Une interview inédite de Salah Ben
Youssef » que la revue de Jean Paul Sartre, Les Temps Modernes, a publié pour
la première et dernière fois le document en question. L’auteur, Charles
Saumagne commence ainsi : « Lundi 23 janvier 1956. Long entretien avec Salah
Ben Youssef, chez lui, de 18h30 à 21h. Bahri (il s’agit de Bahri Guiga), à la
dernière minute, a préféré que la rencontre n’ait pas lieu chez moi… ».
A son intervieweur, Charles Saumagne, Salah Ben Youssef déclare
ceci : « Il est vrai que j’ai voulu dépasser le problème que les
conventions n’ont pas résolu parce que le ramassis d’ambitieux bourguibiens a
calculé qu’elle (sic) acquerrait ainsi la protection de la France pour leur
permettre de jouir des places et de l’exploitation incontrôlée des plaisirs du
pouvoir. Il est vrai que j’ai pu me rendre compte au cours de mes voyages et à
l’occasion de mes contacts avec le monde extérieur que la Tunisie et l’Afrique
du Nord sont en mouvement vers un état de plus complète émancipation que celui
où prétendent le fixer les conventions. Mais je ne désire pas créer un état de
choses qui précisément contrarie le mouvement inauguré pour la Tunisie vers l’émancipation »(4).
Et Salah Ben Youssef d’ajouter plus loin ces propos pour le moins
surprenants, qui dénotent son pragmatisme et son machiavélisme, exactement
comme le pragmatisme et le machiavélisme de Bourguiba : « Quant à ma
mission orientale, n’exagérons rien. Vous savez bien à cet égard quelles sont
mes dispositions personnelles d’esprit. Je veux, moi aussi, que le Maghreb
acquière sa personnalité internationale, mais pour son compte, non pour le
compte de telle ou telle puissance et à l’extérieur, fût-elle afro-asiatique ou
arabo-musulmane ! Et je sais que l’usage que le Maghreb doit faire de cette
personnalité reconquise, c’est pour l’associer de quelque manière à délibérer,
au destin de la France qui nous a faits, et que nous ne pouvons rien faire dans
le monde sans elle et que nous avons l’habitude de la France. Mais pourquoi
voulez-vous que par des déclarations prématurées je dénature mes chances dans
une négociation éventuelle devenue inéluctable, que je me prive des atouts que
j’ai acquis en Orient ? Je les garde dans mon jeu : il y aura un moment de
choix où je n’aurai plus besoin d’eux, et où Tunisie, France, Maroc et Algérie
seront les charnières de deux mondes, et libres et maîtres de jouer ce grand
rôle… Comment la France ne se rend-elle pas compte que Bourguiba et les siens
l’ont déjà trahie ! Qu’ils se moquent d’elle alors que moi, elle ne peut me
reprocher que de ne l’avoir jamais trompée ! »
Quant au pro-orientalisme supposé de Ben Youssef et au
pro-occidentalisme supputé de Bourguiba, je laisse le lecteur de ce document
apprécier ce différentialisme manichéen : « A-t-on jamais étalé plus de
flagornerie et de platitude que n’a fait Bourguiba à l’adresse de l’Orient
arabo-musulman dans son discours d’orientation du congrès de Sfax ?»(5).
Mohamed Sayah a eu raison de commenter cette interview de Ben
Youssef dans les termes suivants : «Y
a-t-il contraste plus frappant entre le programme que soutenait Ben Youssef
dans ses discours publics et celui qu’il plaidait dans son entretien avec
Charles Saumagne ? Ce contraste est en lui-même révélateur de la duplicité du
personnage autant que du mépris dans lequel il tenait à la fois ses propres
compatriotes et ses alliés d’Orient. Après avoir sollicité l’appui de ces
derniers et leur intervention dans une affaire qui ne devait relever que de la
volonté des Tunisiens, il se livrait à un marchandage avec la France, pour ne
lui demander, en fin de compte que de le préférer à Bourguiba »(6).
Aux lecteurs et aux historiens de juger le yousséfisme à l’aune de
ce document parfaitement authentique et d’apprécier celui qui a été en 1950
ministre dans le gouvernement Chenik, de l’apprécier non point selon le
leitmotiv déformant et manichéen qui fait de lui l’ange que la bête (Bourguiba)
a dévoré, mais selon ce qu’il fût réellement : un brillant avocat comme
Bourguiba, un parfait francophone comme Bourguiba, un musulman quiétiste comme
Bourguiba, un parfait nationaliste qui a mis tout son talent et toute sa fougue
au service de cette Tunisie indépendante dont il aurait tant voulu être le
premier président. Reste la question, aujourd’hui encore épineuse et polémique,
de son tragique assassinat à Francfort, le 12 août 1961. Elle fera l’objet de
mon prochain article.
Par cette première contribution, j’ai voulu répondre aux
imposteurs qui cherchent à s’approprier le youssefisme, comme il y a d’autres
imposteurs qui entendent squatter le bourguibisme. S’approprier le youssefisme,
non guère pour établir la réconciliation nationale qui est vitale et impérative
aujourd’hui, mais pour instaurer de faux clivages idéologiques et, plus grave
encore, semer la discorde entre les Tunisiens. Par-delà le devoir de s’opposer
aux tentatives de zizanie du guide suprême des Frères musulmans locaux, et de
déjouer la stratégie de discorde du satrape de Carthage, il faut désormais
laisser reposer en paix Bourguiba et Ben Youssef, dont la vie autant que la
mort ont été un don sacrificiel à la Tunisie et une leçon de patriotisme pour
les futures générations.
Frères de combat devenus ennemis politiques, Salah Ben Youssef et Habib Bourguiba ont tous les deux contribué de façon décisive à l’indépendance de la Tunisie. Comme Tahar Sfar, Mahmoud Materi, Bahri Guiga, Béhi Ladgham …, ils appartiennent tous les deux à l’école destourienne issue d’Ali Bach Hamba, Abdellaziz Thaâlbi, Béchir Sfar et Abdeljelil Zaouche. Tous ces hommes et bien d’autres encore, ont porté haut et fort l’étendard du nationalisme tunisien … un nationalisme en berne depuis que la Tunisie a été « libérée » de son indépendance un 14 janvier 2011 !
Frères de combat devenus ennemis politiques, Salah Ben Youssef et Habib Bourguiba ont tous les deux contribué de façon décisive à l’indépendance de la Tunisie. Comme Tahar Sfar, Mahmoud Materi, Bahri Guiga, Béhi Ladgham …, ils appartiennent tous les deux à l’école destourienne issue d’Ali Bach Hamba, Abdellaziz Thaâlbi, Béchir Sfar et Abdeljelil Zaouche. Tous ces hommes et bien d’autres encore, ont porté haut et fort l’étendard du nationalisme tunisien … un nationalisme en berne depuis que la Tunisie a été « libérée » de son indépendance un 14 janvier 2011 !
Mezri Haddad :
En ces temps nouveaux de néocolonialisme et de perte de Souveraineté, voici un extrait d'un article de Bourguiba, publié le 23 février 1932 dans le journal La Voix du Tunisien.
A méditer !
« S’agit-il d’un pays sans vitalité, d’un peuple dégénéré qui décline ? Réduit à n’être plus qu’une poussière d’individus, c’est la déchéance qui l’attend … en un mot, la disparition totale et inéluctable.
S’agit-il au contraire d’un peuple sain, vigoureux, que les compétitions internationales ou une crise momentanée ont forcé à accepter la tutelle d’un Etat fort, la situation nécessairement inférieure qui lui est faite, le contact d’une civilisation plus avancée détermine en lui une réaction salutaire … une véritable régénération se produit en lui et grâce à une judicieuse assimilation, il arrivera fatalement à réaliser par étapes son émancipation définitive.
L’avenir dira si le peuple tunisien appartient à l’une ou l’autre catégorie ».
En ces temps nouveaux de néocolonialisme et de perte de Souveraineté, voici un extrait d'un article de Bourguiba, publié le 23 février 1932 dans le journal La Voix du Tunisien.
A méditer !
« S’agit-il d’un pays sans vitalité, d’un peuple dégénéré qui décline ? Réduit à n’être plus qu’une poussière d’individus, c’est la déchéance qui l’attend … en un mot, la disparition totale et inéluctable.
S’agit-il au contraire d’un peuple sain, vigoureux, que les compétitions internationales ou une crise momentanée ont forcé à accepter la tutelle d’un Etat fort, la situation nécessairement inférieure qui lui est faite, le contact d’une civilisation plus avancée détermine en lui une réaction salutaire … une véritable régénération se produit en lui et grâce à une judicieuse assimilation, il arrivera fatalement à réaliser par étapes son émancipation définitive.
L’avenir dira si le peuple tunisien appartient à l’une ou l’autre catégorie ».
CURIEUSE Sihem BENSEDRINE * !
RépondreSupprimerElle veut remonter au déluge pour établir la vérité sur TOUTES les exactions politiques à l'encontre des opposants aux différents pouvoirs qui se sont succédés depuis l'indépendance pour rétablir les victimes dans leur droit ... alors que les tunisiens réclament, plus prés de nous, la vérité sur l'assassinat de Chokri Belaid !
A quoi rime tous ces remue-ménages de la part d'une femme impartiale dont tout le monde sait sa proximité d'avec les Frères musulmans d'Ennahdha et du défunt CPR, nid à pan-arabistes, pendant des islamistes !
Tout son travail n'est-il pas déjà vain; puisque BCE a décidé et le parlement l'a votée : UNE AMNISTIE GÉNÉRALE, incluant la période où la Troïka que dominait Ennahdha était au pouvoir, pour passer l'éponge sur TOUTES LEURS EXACTIONS criminelles et financières ... pour ne pas dire leur terrorisme et leur corruption !
Perte de temps et d'argent inutiles, d'autant qu'elle divise les tunisiens en voulant remuer le passé ... alors qu'ils aspirent à avancer et sortir du chaos que ses amis du CPR & Ennahdha ont crée de toute pièce !!
* Préside l'Instance vérité et dignité qui se charge de la réconciliation en Tunisie après la révolution.
LES TUNISIENS ONT REJETÉ LE PAN ARABISME DE Salah Ben YOUSSEF !
RépondreSupprimerRéussiront-ils à rejeter le pan-islamisme de Ghannouchi ?
Les deux étant des idéologies qui veulent soumettre la Tunisie à un nouveau colonialisme, dirigée par :
- un rais, comme le fut Gamel Abdel Nasser pour le premier;
- un calife, pour le second. Un bédouin d'Arabie ou Erdogan, Ghannouchi n'ayant pas arrêté son choix !
Il y va de la survie de l'Etat-Nation et de l'indépendance de la Tunisie libérée et bâtie par les nationalistes destouriens !
https://www.tunisie-secret.com/En-1956-Salah-Ben-Youssef-avait-tente-un-coup-similaire-a-celui-de-Ben-Guerdane_a1569.html?fbclid=IwAR2C1wdbP_MEMolB2ULvkyIvptewgMFxhQRJuD_HfHbHBCfbMSsRYtQBsKE
Salah Ben YOUSSEF, CE LOSER DONT SE REVENDIQUENT LES PAN-ARABISTES !
RépondreSupprimerQuand Salah Ben Youssef a vu le leadership du Néo-Destour lui échapper ayant face à lui un Bourguiba plus charismatique et visionnaire, par opportunisme il s'est tourné vers le pan-arabisme en vogue en ces temps-là en se rapprochant du leader de ce mouvement : le rais Gamel Abdel Nasser dont il espérait l'appui pour le débarrasser de Bourguiba !
Ce faisant, il allait à l'encontre même de l'idéologie qui fonde le Néo-Desrour : le nationalisme !!
Le rais lui recommande alors d'éliminer physiquement Bourguiba !
La suite on la connait : Bourguiba ayant eu vent de ce deal, l'a devancé pour éliminer son rival Salah Ben Yossef.
Léopold Sedar Senghor disait que deux vieux crocodiles ne peuvent cohabiter dans la même mare ... il faut que l'un élimine l'autre !
PS : L'Histoire a bien donné raison à Bourguiba quand on voit ce que sont devenues les idéologies mortelles pour les peuples : le fascisme, le nazisme, le communisme, le pan arabisme, le pan islamisme ....
PROCÈS BOURGUIBA ... OU RÈGLEMENT DE COMPTES ?
RépondreSupprimerAhmed Mestiri réglerait-il ses comptes avec Bourguiba par l'entremise de la belle fille de son frère, Sihem Ben Sedrine jusqu'à faire le procès d'un homme mort et instrumentaliser l'Instance Vérité et Dignité (IVD) ?
Pour rappel : Il a voulu créer son propre parti et Bourguiba l'avait convaincu d'apporter ses idées nouvelles au PSD; où très vite il a été marginalisé ...
Est-ce par dépit qu'il a rallié les pan-arabistes puis les pan-islamistes, ces ennemis jurés des destouriens ?
Et que viennent faire des juges dans ces histoires qui relèvent plutôt du travail des historiens ?
https://www.espacemanager.com/ce-bourguiba-dont-veut-salir-la-memoire.html