Une gageure de Frédéric Roels de ne retenir que l'essentiel de l'opéra Carmen aussi bien sur le plan narratif que sur le plan orchestral : puisqu'il n'y a que les 4 personnages principaux, ne chantant que les airs célèbres de cet opéra, sur une scène dépouillée de tout, réduite à un simple carré; le tout accompagné par un unique violoncelle !
Il l'a réussie, puisque la dramaturgie de cette oeuvre est intacte même dans un espace aussi petit qu'une péniche : la péniche-Opéra !
Les voix étaient d'un très bon niveau presque à cappella accompagnées juste par un violoncelle ... mais quel violoncelliste !
Les voix étaient d'un très bon niveau presque à cappella accompagnées juste par un violoncelle ... mais quel violoncelliste !
Un spectacle à l'économie en cette période de crise ? Certainement. Mais le metteur en scène a su conserver l'essentiel, sinon l'esprit de "Carmen" de Bizet.
En dépouillant "Carmen" de tous les clichets, Frédéric Roels lui redonne son sens premier voulue par Bizet : l'affirmation de la femme en tant qu'être à part entière, en faisant de sa Carmen une femme de notre époque habillée comme les jeunes de la banlieue, revendiquant sa liberté, s'habillant comme elle veut et aimant qui elle veut en s'appropriant son corps.
En dépouillant "Carmen" de tous les clichets, Frédéric Roels lui redonne son sens premier voulue par Bizet : l'affirmation de la femme en tant qu'être à part entière, en faisant de sa Carmen une femme de notre époque habillée comme les jeunes de la banlieue, revendiquant sa liberté, s'habillant comme elle veut et aimant qui elle veut en s'appropriant son corps.
Rachid Barnat
* Une production de l'Opéra de Rouan
Interprètes :
Carmen : Catherine Lafont,
Don José : Carlos Natale,
Micaela : Jenny Daviet,
Escamillio : Vincent Billier,
Violencelle : Florent Audibert
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