Lors de mon séjour à Jerba, j'ai constaté que cette
île est de plus en plus victime de son succès.
Les constructions ne respectent en rien
l'architecture locale pourtant spécifique de Jerba. Et depuis la fumeuse révolution du 14 janvier 2011, la frénésie
des constructions anarchiques, comme partout ailleurs en Tunisie, est venue
aggraver et accélérer le processus de défiguration de l'île de Jerba.
Il est curieux que ce soit souvent des étrangers
qui s'intéressent au patrimoine architectural
tunisien et à sa préservation. Ce fut le cas du Baron d'Erlanger pour Sidi Bou Saïd et le cas du Conte
Sébastian pour Hammamet.
Comme ce fut le cas aussi de certains architectes étrangers qui se sont plongés dans l'architecture locale tunisienne pour en comprendre la fonctionnalité et l'ingéniosité et de s'en inspirer pour les inclure dans leurs plans dans bon nombre d'hôtels à Jerba au style traditionnel épuré, n'en retenant des fois que l’esthétisme, jouant de l'ombre et de la lumière sur des murs blancs
immaculés.
Et depuis peu, le cas de certains Tunisiens non-originaires de Jerba, comme Salah Allani de Kairouan et son épouse italienne Chiera, tous deux amoureux de Jerba qui ont eu l'idée géniale de sauver cinq "houchs" d'une mort lente, "victimes" de nombreux héritiers incapables de régler leurs héritages sans le morceler ou le défigurer ... pour en faire la première maison d'hôte de l'île, dont le succès international confirme le bon goût des propriétaires, esthètes épris d’authenticité.
Or la spécificité de Jerba lui vient d'un model socio-économique total, qui a traversé les âges et a fait des Jerbiens ce qu'ils furent jusqu'à l'indépendance, c'est à dire jusqu'à ce que le tourisme vienne chambouler ce model unique en son genre. Et que beaucoup de Tunisiens moquent souvent par ignorance ou parfois par jalousie quand ils qualifient le Jerbien d'avaricieux, alors que venant d'une île où la vie est difficile et rude, il a appris très tôt la valeur des choses et des biens pour êtres parcimonieux en tout, devenant écologiste par nécessité ... avant l'heure !
La population jerbienne à majorité ibadite, rejette tout pouvoir puisqu'elle n'a de compte à rendre qu'à Allah. Si le slogan des anarchistes est "Ni maître ni dieu", celui des Ibadites serait "Il n'y a de maître que Dieu".
L'organisation sociale et économique des ibadites découlant de leur foi, en ferait les "Protestants" de l'Islam.
C'est là que réside la spécificité du Jerbien qui sera à l'origine de la culture de l'île mais aussi de l'économie et de l'organisation sociale comme de l'espace : exploitation judicieuses et modérée des ressources de la terre, une sobriété de l'architecture, la "pratique du bien" (faael el khir), la solidarité entre Jerbiens, le refus du gaspillage, la réserve pudique des Jerbiens, le rejet de toute ostentation en tout et particulièrement dans la pratique religieuse, comme le recommande le Coran.
Tout cela faisait le Jerbien connu pour sa tolérance et son pacifisme ! Mais qu'en reste-t-il ? Les Jerbiens de souche, en sont-ils conscients ? pourtant, bon nombre de Jerbiens d'aujourd'hui semblent verser dans le wahhabisme des Frères musulmans d'Ennahdha, ignorant probablement leur propre culture ibadite.
Comme il est curieux de constater l'engouement des Tunisiens pour le folklore de Jerba et plus particulièrement pour son répertoire
musical, dont les chansons sont devenues incontournables dans les fêtes
familiales en Tunisie. Ce que j'ai pu constater lors d'une manifestation
d' "animation pour touristes" en bord de mer, au lieu dit "Séguia"; je présume à l'initiative de notre ministre du
tourisme Amel Karboul championne de la "com", petite nièce de Boubaker Barnat, mon père, originaire de Jerba ... où il fallait chercher les touristes à la loupe; alors
que la foule des participants est composée essentiellement de Jerbiens pur jus, comme de Jerbiens d'adoption venant souvent de Gabes et du sud de la Tunisie (Mednine, Tataouine, Matmata ...), attirés par un climat moins rude, sinon pour l'amour de l'île réputée pour sa douceur de vivre; à moins que ce ne soit plus prosaïquement l’appât du gain dans l'industrie du tourisme de l'île.
Ceux-là mêmes qui font ou laissent faire les
constructions anarchiques qui ne respectent en rien le style architectural de
l'île qui a fait sa renommée dans les années 60, quand le tourisme s'est invité dans l'île.
Charles Quint s'était mis
en colère contre la bêtise des Espagnols lors de la Reconquista, regrettant qu'ils
aient détruit ce qu'on ne voit nulle part, pour construire ce qu'on voit partout, disait-il; quand ils
ont détruit une aile de la grande mosquée de Cordoue pour y édifier une église !
Dommage pour Jerba, parceque
son patrimoine architectural si particulier est entrain d'être remplacé par des
bâtiments à "l'architecture" anarchique, souvent de mauvais goût; qui poussent
comme des champignons. Ils défigurent une île connue pour n'avoir eu jusque-là, que les palmiers qui dépassent les "Menzels" et les "makhzens" (ateliers d'artisans). Les Jerbiens vont-ils se résigner à voir de telles pratiques
se répandre dans l'île ?
Ou est-ce le destin de
Jerba de subir cette nouvelle population comme elle en avait connue par le passé, quand des
populations sont venues s'installer pour remplacer d'autres décimées
par les épidémies ou l'ayant désertée pour des raisons économiques ?
Si les populations qui s'y
sont succédées, ont pu la façonner sans la défigurer, ce ne sera plus le cas avec l'arrivée massive de populations diverses et variées, attirées uniquement
par l'appât du gain d'un commerce aléatoire qui vit du court terme : le tourisme !
Pourtant j'ai pu visiter certains "houchs", "Menzels" et "makhzens" ... typique de Jerba en parfait état, restaurés dans les règles de l'art par des amoureux de
ce type d'habitat; souvent appartenant à des étrangers : Français, Belges, Allemands, Italiens ... ou à des Tunisiens, originaires ou non originaires de
l'île, mais mariés à des étrangères. Alors que ceux appartenant aux grandes familles jerbiennes, sont souvent à l’abandon, victimes d'héritiers qui n'ont pas su s'entendre; ou pire, qui s'en désintéressent totalement, ayant émigré définitivement vers d'autres pays.
Un menzel en ruine
Plan typique du menzel jerbien : Houch, son patio et son impluvium
L'île de Jerba connaîtra-elle le même sort que
Hammamet, l'autre ville phare du tourisme en Tunisie, totalement défigurée par les constructions anarchiques qui l'étouffent, jusqu'à entamer la colline qui la jouxte, victime elle aussi de son succès auprès des Tunisiens ?
Pourquoi ces deux pôles touristiques n'ont-ils pas
bénéficié d'une réglementation stricte de la part des autorités, pour en
préserver la spécificité architecturale, comme en bénéficie Sidi Bou Saïd, l'autre emblème du tourisme tunisien ?
La personne qui m'accompagnait, était plus déçue que
moi de voir son île mourir à petit feu dans l'indifférence générale ! Elle déplore que les belles traditions jerbiennes deviennent une
attraction folklorique pour touristes
en goguette où le kitsch le dispute à la caricature, quand les organisateurs
font preuve d'amateurisme et bradent un savoir faire auxquels les Jerbiens restent encore attachés, mus uniquement par le gain facile !
Même les chanteurs en
vogue qui animaient le spectacle en question, ne trouvaient pas grâce à ses
yeux ... pardon à ses oreilles ! Le chanteur, selon elle, ne respectait pas le
tempo si lent et si particulier à la chanson jerbienne, qui vous chavire et vous donne envie d'esquisser le pas de danse chaloupée et si
gracieux de la danse jerbienne; dansée souvent par les hommes mais aussi par les femmes. Sa référence, et elle mettait la barre haute, est le célèbre
chanteur Habib Jebali que j'ai eu le plaisir d'entendre à Paris, invité par l'association "J'aime l'île de Jerba", regroupant les amoureux de Jerba.
L'autre danger qui étouffe l'île, est son insularité
qui disparaît sous l'ensablement de sa partie sud-ouest par le fait d'un
pont, " el kantara * ", qui transforme l'île en presqu'île (voir!
Ce qui a pour effet d'empêcher l'eau de circuler
autour de l'île avec des conséquences dramatiques sur la faune et la flore
marines mais aussi sur la désertification de cette région de l'île; parceque l'eau de mer chaude la rend invivable l'été aussi bien pour les hommes que pour les poissons souvent retrouvés ventre en l'air, avec des émanations nauséabondes lors des canicules !
El kantara
L'île de Jerba
Or une solution existe, expérimentée ailleurs dans
le monde avec succès (Normandie, Crimée ... ) et que les industriels du tourisme avec leur ministre de tutelle, pourraient reprendre à leur compte pour redonner vie à cette partie de l'île; plutôt que de concentrer toute
leur activité touristique et hôtelière au nord et au nord-est de l'île, c'est à
dire là où l'eau de mer circule librement.
En quoi consiste-elle ? Tout simplement en un pont
sur pilotis en remplacement de l'actuel route dite "chaussée romaine", qui coupe la mer en
deux, puisque construite sur du remblais. Et ce n'est pas le petit pont actuel, insignifiant qui permettra aux deux mers de communiquer totalement !
Le pont à construire reliera l'île au continent; et grâce à ses grandes arches, les eaux circuleront librement et naturellement autour de l'île, pour lui redonner sa spécificité
insulaire.
Tout le monde y gagnerait : les hommes et la nature ! Les hommes en investissant le sud de l'île délaissé
pour cause d'insalubrité de son eau de mer et du climat qui y règne l'été à l'opposé de celui que connaît le nord de l'île si spécifique à Jerba; et qui avait inspiré le slogan de "Jerba la douce", au promoteur du premier
"Club Med" en Tunisie, rendant célèbre Jerba dans le monde entier !
Jerbiennes de confession juive, dans leur tenue traditionnelle
Amel Karboul, dont le dynamisme est salué par une grande majorité de Tunisiens, serait bien inspirée d'initier des actions
gouvernementales pour préserver la spécificité de Jerba et d'empêcher que ce
poumon du tourisme tunisien ne meure, victime de son succès.
D'autant que Jerba postule au titre de patrimoine de l'humanité : ce qui empêchera bien des abus "architecturaux" à l'avenir.
Le tourisme de masse a
vécu ! Ne serait-il pas plus judicieux de viser un tourisme de classe de haut niveau ? Encore faut-il que l'île de Jerba conserve sa spécificité tout comme Sidi Bou Saïd et que les responsables du tourisme travaillent sur le long terme !
Pour tout cela, il faut une volonté politique.
** Le "biskri" est une tenue d'apparat des Jerbiennes, brodée de fils d'or et d'argent.
Tissu de grande valeur porté pendant les mariages et les grandes occasions, qui se transmet de mère en fille.
Remarquez qu'il porte souvent, en décoration, une croix de David, signature de l'artisan juif qui l'a brodé.
Il fut un temps où la tolérance entre religions différentes n'était pas un vain mot, et où l'appartenance au même Pays et l'amour qu'on lui portait unissaient Musulmans, Juifs et Chrétiens, sans distinction.
*****
Albert Camus ( Le premier homme - p : 132)
Les Mzabites *
" Les Mzabites étaient des épiciers, qui venaient du Mzab et qui pendant plusieurs années vivaient de rien et sans femmes dans leurs arrière-boutiques qui sentaient l'huile et la cannelle afin de faire vivre leur famille dans les cinq villes du Mzab, en plein désert, où la tribu d'hérétiques, sorte de puritanisme de l'Islam persécutés à mort par l'orthodoxie, avait atterri il y a des siècles, dans un endroit qu'ils avaient choisi parce qu'ils étaient bien certains que personne ne le leur disputerait, attendu qu'il n'y avait là que des cailloux, aussi loin du monde à demi civilisé de la côte de la Terre, et où ils s'installèrent en effet pour y créer cinq villes, autour de points d'eaux avaricieux, imaginant cette étrange ascèse d'envoyer dans les villes de la côte les hommes valides faire du commerce pour entretenir cette création de l'esprit et de l'esprit seulement, jusqu'à ce qu'ils puissent être remplacés par d'autres et revenir jouir dans leurs villes fortifiées de terre et de boue du royaume enfin conquis pour leur foi. la vie raréfiée, l'âpreté de ces Mzabites ne pouvaient donc se juger qu'en fonction de leurs buts profonds. "
* Très proche par la foi et le mode de vie, de celui des Jerbiens; les deux étant ibadites.
Le saviez-vous : pas moins de 60 îles et îlots en Tunisie !
RépondreSupprimerhttp://www.leaders.com.tn/article/14758-pas-moins-de-60-iles-et-ilots-en-tunisie
SILENCE, ON MASSACRE L'ÎLE DE JERBA !
RépondreSupprimerOù sont les autorités ?
Où sont les responsables ?
Pourquoi cette indifférence du gouvernement de Habib Essid pour l'île de Jerba ?
Qui mettra un terme à l'anarchie des constructions qui défigurent la Tunisie jusqu'aux sites mondialement connus ?
http://kapitalis.com/tunisie/2015/07/05/djerba-construction-controversee-et-mutisme-complice-des-autorites/
Blog de Naceur Bouabid
RépondreSupprimerhttp://www.madjerba.com/tag/Naceur%20Bouabid
Ibadites de Jerba, une autre voie en islam
RépondreSupprimerhttps://www.youtube.com/watch?time_continue=2&v=OOGEtqjyM54
En Tunisie, les Ibadites présentent un autre visage de l’islam
RépondreSupprimerhttp://www.lemonde.fr/afrique/article/2015/10/30/en-tunisie-les-ibadites-presentent-un-autre-visage-de-l-islam_4800236_3212.html#z8rmqBzpWfgMf4aX.99
Les trésors du sud tunisien: Jerba en 35 photos
RépondreSupprimerhttp://www.huffpostmaghreb.com/amor-ben-rhouma/les-tresors-du-sud-tunisi_b_12490022.html?ncid=fcbklnkfrhpmg00000006
AUX ÎLES CANARIES : des responsables, responsables !
RépondreSupprimerLes responsables ont interdit toutes constructions au-delà d'un étage, ils ont interdit le bétonnage de la côte, les maisons doivent être blanches, les parcs naturels sont préservés et le tourisme y est encadré pour ne pas défigurer les sites classés, l'hôtellerie vise une clientèle haut de gamme pour ne pas reproduire l'erreur faite en Espagne avec son tourisme de masse ...
Des solutions qui peuvent être appliquées à Jerba !
Mais pour cela, il faut une prise de conscience des responsables de cette île et surtout une réelle volonté politique de préservation de ce patrimoine unique au monde !
L'IBADISME PRESERVE OMAN ET SON ARCHITECTURE ..
RépondreSupprimerCe qui démontre bien que les Jerbiens oublieux de leur ibadisme traditionnel, se sont laissés envahir par le wahhabisme et sa sauvagerie à tous les niveaux !
Liliane Casalot :
Oman, ibadite, dans l'environnement architecturalement délirant des pays du golfe, respecte les normes de construction traditionnelle.
http://www.omantourism.gov.om/wps/portal/mot/tourism/oman/home/sultanate/architecture/!ut/p/a0/04_Sj9CPykssy0xPLMnMz0vMAfGjzOL9gwKD3fxcTQwMLALNDDwdvS0sLN0cjdwtjfSD04r0C7IdFQGCUJrG/
HOMMAGE DE Zyed GHARSA A LA MUSIQUE DE JERBA
RépondreSupprimerمعزوفة جربة عزف زياد غرسة على الكمنجة
https://www.youtube.com/watch?v=c38OVNzqnio
UN COUP DE GUEULE DE LA PART D'UN AMOUREUX DE JERBA :
RépondreSupprimer" Quand est-ce que le tunisien va-t-il se réconcilier avec son patrimoine culturel ? " !
Mehdi Louati * est choqué et scandalisé à la fois d'entendre deux professeurs, dont un professeur d'histoire, faire peu de cas du patrimoine architectural de Jerba et plus particulièrement de ses célèbres et uniques mosquées !
Il est atterré devant tant de mépris pour le patrimoine de la part d'enseignants censés être cultivés et guides pour les jeunes !!
Un coup de gueule que je partage; et comme lui je déplore que des enseignants, qui plus est professeur d'histoire, moquent à ce point le patrimoine culturel de Jerba !!!
* Secrétaire général de Association pour la sauvegarde de l'île de Jerba.
http://www.tunisialeaks.net/%D8%B5%D8%B1%D8%AE%D8%A9-%D8%B9%D8%A7%D8%B4%D9%82-%D8%A7%D9%84%D8%AC%D8%B2%D9%8A%D8%B1%D8%A9-%D9%85%D8%AA%D9%89-%D9%8A%D8%AA%D8%B5%D8%A7%D9%84%D8%AD-%D8%A7%D9%84%D8%AA%D9%88%D9%86%D8%B3%D9%8A-%D9%85/
Le château Ben Ayed, un trésor oublié !
RépondreSupprimerhttp://www.wepostmag.com/djerba-le-chateau-ben-ayed-un-temple-oublie/
LES MALTAIS DE JERBA ...
RépondreSupprimerhttps://m.facebook.com/story.php?story_fbid=421582525216604&id=350305305677660
QUAND JERBA ÉTAIT JERBA ...
RépondreSupprimerhttps://www.facebook.com/Lile.Des.Reves.Djerba/videos/711959152173464/
LA TOISON D'OR *.
RépondreSupprimerJERBA ET SA CULTURE GRECQUE.
MAIS AUSSI LE MULTICULTURALISME DES TUNISIENS DU FAIT DE LEUR HISTOIRE ...
Que les complexés de l'Histoire veulent réécrire, assignant constitutionnellement le Tunisien à une identité "arabo-musulmane" !!
Intéressantes explications données par Kerim Maamer.
https://www.facebook.com/kerim.maamer/videos/2825449790826319/
* Golfe Boughrara à Jerba.
JERBA DANS LES ANNÉES 50 !
RépondreSupprimerhttps://www.facebook.com/122966557849158/videos/796014687442187/?v=796014687442187
JERBA VICTIME DE L'ANARCHIE INSTALLÉE PAR LES FRÈRES MUSULMANS D'ENNAHDHA ...
RépondreSupprimerLe couleur blanche traditionnelle de ses mosquées vire au vert par les nouveaux convertis au wahhabisme qui remplace l'ibadisme et le malékisme qui ont façonné l'identité jerbienne depuis des siècles !
Que font les autorités locales ?
Que fait l'Etat ??
Y-a-t-il encore un pilote dans ce pays parti à la dérive depuis que Ghannouchi s'est installé président de tous les Tunisiens ???
Jerba, phare du tourisme tunisien est en train d'être défigurée alors que certains plaident pour son inscription au patrimoine de l'humanité par l'UNESCO !
http://www.webdo.tn/2020/06/02/repeintes-en-vert-les-mosquees-de-djerba-meconnaissables/
Dar Sebastian : un chef-d'œuvre architectural ... à l'abandon !
RépondreSupprimerLa maison a été construite par George Sébastien qui est américain d'origine romaine.
On dit qu'il est un fils illégitime du roi de Roumanie.
Il a quitté la Roumanie après la première guerre mondiale pour venir en Tunisie comme touriste.
Il a atterri à Hammamet et en est tombé amoureux.
Il a acheté un terrain de 9 hectares, sur lequel il a édifié la maison qui est un chef-d'œuvre.
Il a crée un grand jardin dans lequel il a planté plus de 100 arbres importés de différents pays du monde.
George Sébastien était un conseiller architectural de la municipalité de Hammamet.
Il a légué sa maison à l'Etat qui en fit un centre culturel international où il y eu quelques expositions artistiques et culturelles.
Dans la maison de Sebastian, ont séjourné quelques célébrités du monde comme le renard du désert, le général nazi Erwin Rommel, le général Bernard Montgomery, Winston Churchill et bien d'autres.
https://www.facebook.com/photo?fbid=6747637118587540&set=pcb.571898367366347
J'espère que l'inscription (enfin) à L'Unesco va vite se réaliser pour bloquer toute cette anarchie 🥰
RépondreSupprimerAlon présente les bijoux traditionnels de Jerba.
RépondreSupprimerhttps://www.facebook.com/watch/?v=802541911125076
UN GREC SERAIT A L'ORIGINE DU TOURISME A JERBA ...
RépondreSupprimerKhaled Majoul :
Des pêcheur d'éponges grecs installés jadis à Jerba, sont à l'origine du succès touristique de l'iles des Lotophages*.
L’hôtel "Lotos *" est l’un des premiers établissements à avoir ouvert ses portes à Jerba, vers 1940.
Pas loin du port de Houmt Souk, cet hôtel existe encore.
HISTORIQUE :
En 1940, l’héritier d’une famille de pêcheur d’éponges, venus d’une île grecque du Dodécanèse, ne pouvant exercer son activité du fait de la guerre, construisit ce petit hôtel de 15 chambres, autour et au dessus de la maison familiale.
Laris Kindynis raconte : " Mon grand-père s'installe à Jerba en 1895. Mon père Ioannis Kindynis a dix-huit ans lorsqu'il arrive en Tunisie en 1906, pour diriger l'activité commerciale du port d'Houmt Souk.
Mais rapidement, la guerre les prive des belles éponges des côtes de Tripolitaine occupées par les troupes italiennes.
La flottille doit être vendue.
La famille Kindynis ouvre en 1940 un petit hôtel balnéaire à Houmt Souk le ''Lotos'', non loin de l’église grecque-orthodoxe Saint-Nicolas près de la mer.
Deux lieux qui gardent le souvenir de l’importante communauté formée jadis à Jerba par les pêcheurs d’éponges grecs …
Dans les années 1950, Laris Kindynis a rencontré Gérard Blitz, l’inventeur du Club Méditerranée, et lui a parlé de son jardin secret, une petite crique déserte où il chassait le mulet et le mérou.
Un an plus tard, un village ''Club Med Jerba la Fidèle'' (fermé en 2013) s’implantait à cet endroit. Point de départ du succès mondial de cette île mythique qui deviendra une grande destination touristique.
Laris Kindynis, quant à lui, rejoindra le Club Med, puis participera à la création de plusieurs clubs de vacances et hôtels de luxe à travers le monde.
En 1972, Gilbert Trigano, fondateur du Club Méditerranée avec son ami Gérard Blitz, demande à Laris de prendre la direction générale de la société pour la zone Japon.
Le 12 août 1998, Laris Kindynis quitte Tahiti, quarante-deux ans après son arrivée dans ces îles paradisiaques.
Laris et sa femme Keiko vivent depuis à Jerba.
* Le Lotos : c’est la légende d’Ulysse.
C’était le fruit merveilleux, qui avait le pouvoir de faire oublier à quiconque le goûtait, sa famille, sa patrie, ses amis et le retenait prisonnier du charme de Jerba.
LE PONT QUI RESOUDRA LE PROBLEME DE JERBA EXISTE :
RépondreSupprimerBizerte va en bénéficier ...
A quand pour Jerba ?
https://www.leaders.com.tn/article/34710-le-nouveau-pont-de-bizerte-le-projet-s-etend-sur-une-longueur-de-9-5-km?fbclid=IwAR2MilCt3alz2A6d3UuShlyYWRPOqzdsnRMNefk_kmEsm7F-_nxZFWXx3YE
ENCORE UNE MAISON DE CHARME A JERBA !
RépondreSupprimer"Dar Dream" (Maison de rêve), dans le quartier du riadh à Jerba.
https://www.airbnb.fr/rooms/32382585?adults=4&children=0&infants=0&pets=0&wishlist_item_id=11002669310570&check_in=2024-04-05&check_out=2024-04-08&source_impression_id=p3_1693244361_cAlqvDHbpohrrENv&previous_page_section_name=1000
ENFIN, JERBA EST INSCITE SUR LA LISTE DU PATRIMOINE DE L'HUMANITE !
RépondreSupprimerEst-ce à dire qu'enfin les autorités locales et nationales vont mettre fin à l'anarchie urbanistique qui défigure "Jerba la douce", depuis quelques années et plus particulièrement depuis la fumeuse révolution de 2011 ?
Il faut l'espérer !
Bravo à ceux qui ont contribué à cette reconnaissance tant attendue depuis des années.
https://www.lefigaro.fr/culture/patrimoine/l-ile-de-djerba-ses-ruines-et-ses-villages-superbes-reconnus-par-l-unesco-20230918
JERBA VICTIME DE LA BETISE DES HOMMES ...
RépondreSupprimerAu lieu de retirer la chaussée romaine et la remplacer par un pont genre celui de Normandie ou de Crimée, les responsables comme les gouvernants, doublent cette voie par l'apport de gros blocs de pierres, et doublent la largeur du pont pour transformer cette voie romaine en ... autoroute !
Alors que la solution du pont reliant le continent à l'île, rend son insularité à Jerba et permet la circulation des eaux marines tout au tour de l'île; ce qui améliore grandement et à tout point de vue la qualité de vie marine et terrestre aussi bien pour les hommes que pour la faune marine ...
Mais malheureusement la politique du court terme domine la mentalité des gouvernants !
IL ETAIT UNE FOIS UN PLAT RESERVE AUX ROIS : la Corète ou mloukhia
RépondreSupprimerLa mloukhia, ce plat traditionnel populaire à l’odeur particulière, que dégustent pratiquement les Tunisiens le jour de l’an de l’hégire.
D’après la légende, on préparait ce plat pour des occasions particulières.
Pour le jour de l'an, sa couleur verte augure prospérité pour la nouvelle année.
Généralement, on le prépare avec de la viande de bœuf, sur le feu doux d’un kanoun (charbon de bois), pendant au moins huit heures.
On parfume ce plat avec de la coriandre moulu, de l'harissa et de l'ail.
Ce plat appétissant a une saveur unique et raffinée.
D’ailleurs, les enfants en raffolent.
La mloukhia : est une plante connue scientifiquement sous le nom de Corète potagère. Ce sont les feuilles émollientes qu’on sèche et qu’on réduit en poudre. La poudre obtenue est d'un vert clair mais à la cuisson, le plat prend une couleur noirâtre.
Mloukhia veut dire royal, car c’était un mets réservé aux rois.