Article paru dans : Kapitalis
Il a été décidé que les législatives précéderaient l'élection présidentielle; et cela me parait rendre encore plus nécessaire l'élaboration, la diffusion et la défense d'un programme clair et précis car autant Béji Caïd Essebsi est connu et peut, même si cela n'est pas suffisant jouer sur sa personnalité, autant les candidats de Nida Tounes seront, pour certains, beaucoup moins connus et il faut, dés lors que le programme qu'ils présenteront et développeront soit clair et attractif.
C’est un moment crucial pour le pays avec
un choix principal absolument essentiel :
- Rejeter clairement hors du champ
politique les frères musulmans nahdhaouis dont on a vu les ravages commis avec
l'arrogance d'assoiffées de pouvoir et de richesse.
- Ou transiger avec eux et se compromettre
pour éviter de trancher; en leur laissant une place plus ou moins grande.
- Donner au pays et aux tunisiens, jeunes
et moins jeunes, un projet pour l’avenir.
Aujourd’hui, malgré les polémiques
inévitables, Nida Tounes et Béji Caïd Essebsi, sont en tête des sondages. C’est
un bien pour le pays, mais à condition que ce candidat et ce parti soient
absolument clairs sur ces choix.
Les Tunisiens sont maintenant murs pour ne
pas donner un blanc seing à un chef. Ils veulent un programme pour l’avenir
avec une perspective à long terme. Ils sont assez sages pour savoir que
tout ne se fera pas en un jour.
La première question qui doit être très
clairement tranchée, c’est celle de la position de ce parti à l’égard des
islamistes. Dans diverses interventions Béji Caïd Essebsi a été clair sur un
point : il ne fera pas d’alliance avec les islamistes. C’est essentiel et
dans le cas contraire, il aurait sans doute perdu beaucoup d’électeurs.
Mais cette affirmation n’est pas
suffisante ! Il est impératif que le candidat et son parti précisent aussi de
manière claire qu’ils ne céderont pas aux islamistes des secteurs de la société
comme le social, les œuvres caritatives dont on sait parfaitement qu’elles ont
été le moyen de développement des Frères musulmans. En clair, que Béji Caïd
Essebsi ne pactisera pas avec Ghannouchi dans un marchandage
"donnant/donnant", sous pression étrangère (EU & UE) ou un
quelconque chantage au terrorisme. Il ne faut pas céder aux menaces ni au
chantage au terrorisme dont use Ghannouchi conformément à la doctrine des
Frères musulmans.
C’est ce qu’a fait, à tort, l’Algérie,
quand les militaires se réservant le "politique", avaient abandonné
au FIS le "social", en permettant aux frères musulmans d’islamiser la
société en profondeur en l'endoctrinant au wahhabisme qui fonde leur idéologie.
C’est une solution à courte vue par crainte des islamistes mais cela crée le
terreau pour un développement futur de ces partis obscurantistes. Car si à
court terme on obtient une paix passagère, on crée les conditions pour le long
terme, d’un retour en force de ces partis islamistes.
Or Béji Caïd Essebsi rassure ceux qui en
douteraient, qu'il n'y aura aucune coalition entre Nida Tounes et Ennahdha. Çà a le mérite d'être clair ! Mais pactisera-t-il avec
Ghannouchi pour lui concéder le "social", contre le
"pouvoir" ? Rien n'est moins sûr !
Car depuis que les Frères musulmans sont mis à l'indexe par la communauté internationale, ils tentent de changer de stratégie; du moins en Tunisie, en faisant un profil bas pour permettre au groupe de perdurer, menacés par les foudres des Ibn Saoud qui ont chargé al Sissi de les neutraliser sinon de les exterminer. Ce qui explique les discours ahurissants de Ghannouchi, membre notoire du "polit-bureau des Frères", qui va jusqu'à renier son appartenance à cette organisation ! Alors que sur le terrain "social", ses hommes poursuivent la stratégie qui a permis aux "frères" d'occuper le terrain. Encore récemment, Ennahdha a décidé d'aider les élèves pour réviser leur "philosophie". Croyez vous que ce soit pour l'amour de la philosophie, eux qui détestent la raison et l'étude ! Non, c'est pour diffuser leur venin auprès de la jeunesse. N'est-ce pas ce que préconisait Abdelfattah Mourou le "modéré de service" qui pour rassurer Wajdi Ghanim, prédicateur des Frères musulmans, lui dira la stratégie des islamistes vis à vis des "athées et les mécréants", entendez les laïcs leurs adversaires auxquels les Frères musulmans ne doivent pas afficher leur inimité, puisqu'ils visent leurs enfants qu'ils prendront en charge pour préparer la société "idéale" des Frères; puisque leurs parents "mécréants", sont "perdus" pour eux !
C'est contre ce genre d'agissement que
l'Etat doit préserver les tunisiens.
Qui Ghannouchi, pense-il duper : les
tunisiens ou les occidentaux ?
Il ne dupera ni l'un ni l'autre : les
tunisiens pour l'avoir vu à l'action depuis son retour de son exil doré
londonien, et les occidentaux pour lui avoir "conseillé" de changer
de discours mais dont les chancelleries n'ignorent rien de l'idéologie qui
l'anime, celle des Frères musulmans telle que l'avait codifiée Sayid Qotb !
C'est pourquoi il faut que Béji Caïd Essebsi soit clair là-dessus aussi : pactisera-t-il, oui ou non, avec le diable Ghannouchi ?
C'est pourquoi il faut que Béji Caïd Essebsi soit clair là-dessus aussi : pactisera-t-il, oui ou non, avec le diable Ghannouchi ?
Un consensus mou, ne réglera rien et chacune des parties (les islamistes
et les progressistes) tireront chacun de leur côté et le pays n'avancera pas.
Il y a, en Tunisie, comme dans d'autres pays arabes une question fondamentale à
régler : c'est la place de la religion en politique.
Ou on accepte de continuer à voir la
religion instrumentalisée et cela ne peut que conduire aux pires excès; ou on
stoppe cette dérive meurtrière une bonne fois pour toute.
Voilà la question qui ne peut être
tranchée par un consensus mou et qui pourrira le futur du pays. Comment voulez vous qu'un pays aille
vraiment de l'avant tiraillé entre deux conceptions diamétralement opposées ?
Autrement dit, peut-on marier la carpe
avec le lapin ? Les progressistes n'ont rien à faire avec les Frères musulmans
! C'est comme si les socialistes s'alliaient au Front national ... en pire;
puisque les "Frères" détiennent leur vérité en tout, d'Allah lui-même
!!
Par ailleurs faut-il rééditer la triste
expérience du mariage de tartour alias Marzougui et du groggy du perchoir alias Mustapha Ben Jâafar avec Ghannouchi ?
C'est pactiser à nouveau avec le diable !
Or on entend çà et là que Ghannouchi
courtiserait Béji Caïd Essebsi, qui se laisserait tenter par une telle union
... parceque bénie par l'oncle Sam.
Les tunisiens sont étonnés
depuis quelques temps par les déclarations des frères nahdhaouis disant tout le
bien qu'ils pensent de Nida Tounes et de Béji Caïd Essebsi. Ils poufferaient de
rire d'entendre Lotfi Zitoun encenser celui qu'il traitait de tous les noms, il
n'y a pas si longtemps ! Grotesque.Nida Tounes serait bien inspirée de ne pas céder au chant de la sirène Ghannouchi et à celui de ceux qui le soutiennent : le Qatar & les EU !
Il faut donc que le parti dise clairement
qu’il fera tout pour interdire le prosélytisme politique des islamistes que ce
soit en politique ou dans la société ou dans les mosquées. Et ses hommes
cessent leur flirt avec les Frères musulmans nahdhaouis. C’est vraiment un
engagement fondamental et clair qui doit être pris.
Par ailleurs il est impératif de donner un cap au pays et redonner espoir à sa jeunesse.
Rachid Barnat
LE MARIAGE DE LA CARPE AVEC LE LAPIN EST-IL SOUHAITABLE ?
RépondreSupprimerL'auteur lui même en convient que ce mariage ne produit rien de bon !
Heureusement que BCE dit et rappelle qu'il ne fera jamais de coalition avec Ghannouchi !
En homme pragmatique et d'expérience, BCE sait qu'il est impossible de gouverner avec les extrémistes (verrait-on le FN gouverner avec les socialistes français ? !!!
Et par ailleurs il a eu tout le loisir de voir comment fonctionne Ghannouchi lors du "consensus national", le "dialogue national" ... et autres concepts curieux, que l'Occident (EU&UE) inventait pour maintenir son poulain Ghannouchi et ses Frères musulmans au centre du jeu politique en Tunisie et "légitimer" des constituants dont le mandat est devenu caduque.
Ce dont il ne s'était pas privé, tournant bourrique l'opposition, puisqu'il a toujours fini par imposer sa POSITION !
http://www.kapitalis.com/afkar-2/25232-un-pouvoir-consensuel-est-il-souhaitable-en-tunisie.html?device=xhtml
http://latroisiemerepubliquetunisienne.blogspot.fr/2013/07/faut-il-pactiser-avec-les-islamistes_6.html
DES AMBIGUÏTÉS QUI GAGNERAIENT A ÊTRE CLARIFIÉES !
RépondreSupprimerBCE :
« Nous sommes comme deux droites qui ne se rencontrent jamais, mais nous nous associerons aux partis qui partagent les mêmes projets et les visions que nous »
« En tout cas, c’est le résultat du scrutin qui déterminera tout cela ».
« On ne s'allie qu'avec les gens avec qui on partage les mêmes valeurs ».
« Le parti islamiste fait désormais partie du paysage politique et il est possible de cohabiter avec lui ».
http://www.leaders.com.tn/article/beji-caid-essebsi-reitere-son-rejet-de-toute-alliance-avec-ennahdha?id=15287&success=1
Samir ETTAIEB DÉCONSEILLE UNE ALLIANCE ENTRE NIDAA ET ENNAHDHA !
RépondreSupprimerPourquoi ?
Pour plusieurs raisons :
- BCE avait justifié son appel pour le vote utile, en disant que ceux qui voteraient Nidaa, votent en fait contre Ennahdha ... et vice versa !
- Les tunisiens qui ont voté contre Ennahdha en optant pour un choix de raison, délaissant leur choix du cœur, se retrouveraient trahis si en fin de compte Ennahdha sera au pouvoir; qui plus est avec Nidaa qu'ils considèrent comme le salut public pour écarter l'obscurantisme sacré qui les inquiète !
- Plus grave encore, cela confirmera l'idée que les Occidentaux et à leur tête les EU, n'ont cessé d'imposer aux tunisiens : que le mariage de la carpe et du lapin est possible ... chez les "arabes"; faisant de la Tunisie un laboratoire pour une gouvernance contre nature; d'autant qu'ils se moquent des tunisiens en leur affirmant avec cynisme la "modération" de l'islamisme des nahdhaouis et sa compatibilité avec la démocratie, comme s'ils ne faisaient pas partie de l'organisation mondiale des Frères musulmans !
- Et ce sont les Frères musulmans du monde entier qui y verront enfin une victoire après le camouflet que leur ont donné les égyptiens; car si les Frères musulmans turcs ont pris le pouvoir depuis plus de 10 ans, beaucoup de gens ignoraient l'appartenance d'Erdogan à la confrérie puisqu'il avançait caché pratiquant la fameuse "taqiya*" !
Il n'a du tomber le masque, qu'à la faveur du "printemps arabe" en venant au secours de ses frères !
- Le cas tunisien fera école et fera dire aux Frères musulmans que l'islamisme est possible ... pour en profiter et diffuser leur obscurantisme parmi les peuples "arabes" !
- C'est pourquoi en républicain convaincu, Samir Taieb exhorte les forces progressistes à accepter de s'allier avec Nidaa.
Il demande solennellement au Front Populaire qui a obtenu un score honorable de 16 sièges, d'accepter de s'allier avec Nidaa sur un programme minimum commun !!
Depuis le temps que tous ces progressistes parlent de s'unir et devant le guet-apens nouveau de Ghannouchi, auraient-ils le sursaut républicain pour sauver la République et la démocratie des mains de ce machiavélique obscurantiste ?
Car il ne s'agit plus d'ego, mais de sens patriotique dans pareille circonstances !!
A bon entendeur.
* Taqiya : Le mensonge "halal" (licite) au service de la confrérie.
Samir ETTAIEB DÉCONSEILLE UNE ALLIANCE ENTRE NIDAA ET ENNAHDHA
RépondreSupprimerPourquoi ?
Pour plusieurs raisons :
- BCE avait justifié son appel pour le vote utile, en disant que ceux qui voteraient Nidaa, votent en fait contre Ennahdha ... et vice versa !
- Les tunisiens qui ont voté contre Ennahdha en optant pour un choix de raison, délaissant leur choix du cœur, se retrouveraient trahis si en fin de compte Ennahdha sera au pouvoir; qui plus est avec Nidaa qu'ils considèrent comme le salut public pour écarter l'obscurantisme sacré qui les inquiète !
- Plus grave encore, cela confirmera l'idée que les Occidentaux et à leur tête les EU, n'ont cessé d'imposer aux tunisiens : que le mariage de la carpe et du lapin est possible ... chez les "arabes"; faisant de la Tunisie un laboratoire pour une gouvernance contre nature; d'autant qu'ils se moquent des tunisiens en leur affirmant avec cynisme la "modération" de l'islamisme des nahdhaouis et sa compatibilité avec la démocratie, comme s'ils ne faisaient pas partie de l'organisation mondiale des Frères musulmans !
- Et ce sont les Frères musulmans du monde entier qui y verront enfin une victoire après le camouflet que leur ont donné les égyptiens; car si les Frères musulmans turcs ont pris le pouvoir depuis plus de 10 ans, beaucoup de gens ignoraient l'appartenance d'Erdogan à la confrérie puisqu'il avançait caché pratiquant la fameuse "taqiya*" !
Il n'a du tomber le masque, qu'à la faveur du "printemps arabe" en venant au secours de ses frères !
- Le cas tunisien fera école et fera dire aux Frères musulmans que l'islamisme est possible ... pour en profiter et diffuser leur obscurantisme parmi les peuples "arabes" !
- C'est pourquoi en républicain convaincu, Samir Taieb exhorte les forces progressistes à accepter de s'allier avec Nidaa.
Il demande solennellement au Front Populaire qui a obtenu un score honorable de 16 sièges, d'accepter de s'allier avec Nidaa sur un programme minimum commun !!
Depuis le temps que tous ces progressistes parlent de s'unir et devant le guet-apens nouveau de Ghannouchi, auraient-ils le sursaut républicain pour sauver la République et la démocratie des mains de ce machiavélique obscurantiste ?
Car il ne s'agit plus d'ego, mais de sens patriotique dans pareille circonstances !!
A bon entendeur.
* Taqiya : Le mensonge "halal" (licite) au service de la confrérie.
IL Y EN A QUI S'OBSTINENT DANS L'ERREUR !
RépondreSupprimerAhmed Néjib CHABBI : dans le cadre de sa campagne électorale sur Nessma, tient un discours de rassembleur pour les tunisiens, qui étonne alors qu'ils l'ont sanctionné lui et son parti depuis qu'ils l'ont découvert crypto-islamiste, comme l'était avant lui Tartour 1er, alias Marzougui !
Alors les rassembler autour de quoi ?
Quand il met en garde contre l'ingérence étrangère que certains des candidats à la présidence accepteraient, étonne dans sa bouche, lui qui demande la bénédiction et le soutien de Ghannouchi pour en devenir le Tartour II !
Faut-il lui rappeler que Ghannouchi est le pion de l'émir du Qatar auquel ses frères nahdhaouis au pouvoir ont vendu la Tunisie et ses plus belles réalisations telle que Tunis-Air !
Ce n'est plus de l’ingérence dont se sont rendus coupables les Frères musulmans nahdhaouis, c'est une colonisation par le Qatar qu'ils ont favorisée pour se dédommager du soutien que l'émir leur accordait !
Ce qui relève de la haute trahison !
POUR QUI VOTERAIT BOURGUIBA S'IL ÉTAIT PARMI NOUS ?
RépondreSupprimerDemande Meriem Ben Abdallah à BCE ?
" Pour moi ", lui répondit BCE,
" Parce que je suis son élève et formé à son école " !
BCE sur Nessma : rassembleur, modéré bien dans son rôle de centriste !
Rassurant car un patriote convaincu, qui ne remet pas en question la tunisianité des tunisiens !
Un vrai homme d'Etat, incontestablement !!
CEUX QUI ONT VOTÉ NIDAA TOUNES AUX LÉGISLATIVES PUIS BCE AU PREMIER TOUR DES PRÉSIDENTIELLES, N'AURAIENT JAMAIS ACCEPTÉ QUE BCE S'ALLIE OU COOPÈRE AVEC ENNAHDHA !
RépondreSupprimerBCE sur Nessma le 30 novembre 2014, les rassure !
Si avant les élections BCE avait eu l'intention d'associer Ennahdha au pouvoir, ce soir il est clair qu'il revient sur cette idée depuis qu'il a constaté la malhonnêteté de Ghannouchi qui affirmait la neutralité de son parti, alors que ses lieutenants et donc son parti, ont soutenu Marzougui ... parasitant le premier tour des élections présidentielles !
Et tant mieux que BCE se retourne vers les progressistes dont "Jabha chabia" (Front populaire) avec laquelle il va s'entretenir demain, pour ne travailler qu'avec ceux qui regardent vers l'avenir et plus du tout avec ceux qui regardent en arrière parcequ'ils n'ont pas fini de digérer leur histoire personnelle au point de vouloir sacrifier la Tunisie pour assouvir leur haine et leur désir de vengeance; faisant des tunisiens les otages de leurs ressentiments !
Désormais, le cap est clair !
Il rappelle aux tunisiens qu'il leur faut choisir entre deux conceptions civilisationnelles diamétralement opposées, et les appelle à choir la direction qu'ils veulent prendre :
- aller de l'avant avec ceux qui veulent encrer la Tunisie dans la modernité, en votant pour BCE, ou
- revenir en arrière avec ceux qui veulent la faire régresser en choisissant Marzougui et sa troïka dont il a fait partie et qui le soutient avec les salafistes et les voyous de sa milice LPR !
PS : il est regrettable que de telles interviews soient entrecoupées par de la pub !