Le vote FN aux élections européennes, en réponse à l'islamisme envahissant en Europe !
Les petromonarques bédouins, se frottent les mains : leur wahhabisme progresse en occident aussi !
R.B
Les petromonarques bédouins, se frottent les mains : leur wahhabisme progresse en occident aussi !
R.B
Ils ont un point commun qui dit bien des dangers. Les uns ont peur de l’islam et le haïssent, les autres s’en revendiquent au contraire. Tout semble les séparer mais, entre ces électeurs européens qui viennent d’assurer la progression des extrêmes droites europhobes et ces jeunes musulmans d’Europe partis combattre, en Syrie, avec les plus fanatiques des jihadistes, il y a une même angoisse identitaire et une même certitude que le salut serait désormais à chercher dans un repli communautaire, national ou religieux.
Prenons ces petits-enfants de l'immigration musulmane qui rejoignent en si grand nombre les maquis syriens de l’Etat islamique en Irak et au Levant. Tous n’en reviennent pas pour aller tuer au Musée juif de Bruxelles mais tous ont un passé de gosses ballottés, perdus, paumés dans des pays que la naissance a fait leurs mais où leur nom ajoute un lourd parfum d’ailleurs à l’échec scolaire puis social. Il ne s’agit pas de leur trouver toutes les excuses puisque tant d’autres, avec le même handicap mais très majoritairement, ont su éviter leurs dérives mais le fait est qu’être pauvre et de famille musulmane est une double peine en Europe. La tentation peut alors être grande de se revendiquer comme avant tout musulman, d’en venir à détester l’Occident et de céder à une fascination pour cette ambition d’affirmer l’islam qu’est le jihad. Il suffit, pour cela, de vouloir se venger et venger, en même temps, une communauté fantasmée, de voir défiler les images des horreurs commises par la dictature syrienne et de constater l’inaction d’Européens autoproclamés défenseurs des droits de l’homme mais indifférents à leur violation.
Prenons, maintenant, les électeurs des partis europhobes. Le plus souvent ouvriers ou jeunes en mal d’un emploi stable, ils ont vu les grands partis de droite et de gauche se succéder aux commandes sans que rien ne change à la désindustrialisation de l’Europe, sans que le chômage n’y recule et que la protection sociale ne continue de s’y réduire. Ils n’ont plus guère de raisons de croire en l’alternance et si tous ne sont évidemment pas devenus néonazis, et très loin de là, tous sont dans un tel état d’insécurité sociale qu’ils ne voient plus d’autre solution à leurs maux que le retour aux frontières nationales, regardé comme l’antidote à une mondialisation dont l’Union serait le cheval de Troie.
Les rangs des nouveaux jihadistes comme des électeurs europhobes se nourrissent d’un rejet désespéré d’un statut de laissés-pour-compte et le fait est que la crise du discours et des partis politiques y est pour beaucoup car la politique ment, leur ment.
Elle ment, car ses responsables n’ont pas le courage de reconnaître que les pays européens ont commis - comme les Etats-Unis, d’ailleurs - une colossale erreur historique en croyant qu’ils pourraient abandonner la production industrielle aux pays émergents et se garder les services et la haute technologie. Elle ment en ne disant pas aux Européens qu’ils doivent désormais baisser leurs coûts de production ; que leurs Etats doivent se désendetter et réduire leurs dépenses pour pouvoir réindustrialiser et que c’est unis et non pas en ordre dispersé qu’ils pourront reprendre la main, économique et politique, sur la scène internationale.
La politique ment en laissant croire que l’Europe est une contrainte à laquelle les gouvernements nationaux devraient se soumettre alors que c’est eux qui décident de ses politiques et qu’ils l’utilisent pour se protéger de l’impopularité de mesures dont ils ne veulent ni expliquer ni assumer la nécessité.
Elle ment en entonnant, depuis les européennes, le chant du «moins d’Europe» alors que c’est en harmonisant leurs politiques fiscales et sociales que les pays de l’Union pourraient relever ensemble leurs défis communs.
La politique ment car les gouvernants européens et leurs opposants sont incapables de proposer des politiques européennes de long terme parce qu’ils se refusent à admettre qu’il y a beaucoup plus de convergences que de différences entre les centres droits et les centres gauches et qu’eux seuls pourraient, ensemble, poursuivre l’assainissement des comptes nationaux tout en lançant les investissements européens nécessaires à toute l’Union.
La politique ment car elle ne s’attelle pas à la constitution d’une défense européenne alors que, faute d’une puissance militaire, l’Union est une impuissance sur la scène mondiale et que cela s’est vu en Syrie avec des conséquences - le développement d’un jihadisme européen - dont le prix sera lourd pour l’Europe.
La politique ment en Europe car, à la notable exception de Matteo Renzi en Italie, ses dirigeants ne veulent ni ne savent parler vrai, agir, tracer un chemin et en dire les étapes.
La politique ment et c’est ainsi que nouveaux nationalistes et nouveaux jihadistes en arrivent à se trouver des idéologues communs et deviennent fous, dangereusement fous.
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