Un citoyen s'est vu condamné à une peine de prison pour avoir qualifié comme de milliers de tunisiens, MMM de tartour !!
R.B
Arrêtons
de traiter le tartour de président de la République !
Il ne faut plus dire
"Tartour" à propos du président de la République, Moncef Marzouki.
C'est devenu un acte illégal passible de 16 mois de prison. C'est la
douloureuse expérience que vient de faire un citoyen tunisien qui a osé
prononcer ce qualificatif devant les forces de l'ordre à proximité du palais
présidentiel.
Pourtant, étant aux
Etats-Unis pour prendre de jolies photos, parler en anglais et rencontrer des
Libyens, Moncef Marzouki ne pouvait pas l'entendre... Quoi qu'il en soit,
l'homme de 39 ans a été condamné pour avoir commis "une offense au chef de
l'Etat" et pour avoir "porté atteinte à l'intégrité d'un employé
public". L'usage du simple mot "tartour" implique tout ça !
Pourtant cet homme est loin
d'être le premier à avoir utilisé ce mot. Même l'AFP l'avait utilisé en plus d'une grande
majorité de Tunisiens. Pourtant, ils n'ont pas été inquiétés. C'est peut-être
la proximité géographique qui aggrave les choses…
Puisque le chef de l'Etat
s'est senti "offensé" et que l'on a "porté atteinte à son
intégrité" il serait opportun de lui rendre la monnaie de sa pièce. Cet
homme a traité le président de la République de tartour mais la vraie insulte
est de considérer le tartour comme président de la République. Qu'en est-il des
atteintes que Moncef Marzouki a porté à cette fonction ? Qu'en est-il des
offenses qu'il a perpétrées contre le peuple tunisien? C'est sous sa présidence que des
sympathisants terroristes ont arpenté les couloirs du palais de Carthage et ont
été reçus en grandes pompes. Certains d'entre eux se trouvent aujourd'hui en
prison! C'est bien Moncef Marzouki qui avait osé menacer le peuple tunisien si
jamais ce dernier portait atteinte au Qatar. N'est-ce-pas là une offense faite
au peuple?
L'apparition du surnom
"Tartour" est due aux circonstances qui ont permis à Moncef Marzouki
d'investir le palais de Carthage ainsi qu'aux bourdes à répétition qu'il a
commises depuis qu'il y est. Il faut dire qu'accéder à la magistrature suprême
avec 17.000 voix et surtout avec l'autorisation d'Ennahdha prépare bien le
terrain pour ne pas être pris au sérieux.
D'un autre côté, Moncef
Marzouki ne devrait pas s'offusquer d'un tel qualificatif. Premièrement, on le
retient plus facilement et c'est devenu carrément une marque! Si l'on demande à
qui que ce soit, n'importe où en Tunisie, qui est le tartour, la réponse sera
instantanée! En termes de communication c'est un atout. Deuxièmement, plusieurs
présidents de part le monde ont été vilipendés par la population et par la
presse de leurs pays en utilisant des surnoms du type "Flanby" pour
son ami François Hollande. Mais, d'un autre côté, si l'on veut être réélu ce ne
sera pas de la tarte. Il suffira à ses adversaires de dire "tartour"
pour que celui-ci soit discrédité.
Il faut dire que la
présidence de la République semble vouloir opérer un resserrage généralisé en
cette période pré-électorale. D'ailleurs, Business News en fait les frais
puisqu'une obscure plainte a été déposée contre notre journal par la présidence
de la République. Le message est clair : On a assez rigolé comme ça, les
"tartour" et les critiques ça suffit, la démocratie c'est bien beau mais
les élections c'est encore mieux.
Le président de la République
aura quand même eu le mérite d'inscrire le mot "tartour" en lettres
d'or sur les livres d'Histoire malgré le caractère provisoire de son séjour à
Carthage. On ne peut même pas évoquer de mandat car personne ne l'a mandaté
pour être président de la République. Sa place naturelle aurait été sous la
coupole du Bardo entre Brahim Kassas et Sonia Toumia par exemple, ça aurait au
moins évité au palais de Carthage d'être souillé par la nature douteuse des
visiteurs de Moncef Marzouki.
Il y a quand même du positif
dans tout ça. L'existence même de ce combat et de cette lutte pour avoir le
droit de traiter son président de tartour est une chose positive en soi. Par
ailleurs, Moncef Marzouki devrait s'estimer heureux de n'être traité que de
tartour. C'est quand même un mot qui garde un aspect ludique et rigolo. Il
aurait pu être traité de croque-mort le mieux payé du monde par exemple ou
encore de surveillant des plafonds (sur la plus part de ses photos, il avait
les yeux aux plafonds). Se contenter de tartour est à l'honneur du peuple
tunisien et une chance pour le président de la République.
Si quelqu'un a bien porté
atteinte à la présidence de la République, c'est bien Moncef Marzouki. Ce
dernier est allé donner une conférence aux Etats-Unis d'Amérique sur "la
réussite de l'expérience démocratique en Tunisie"…
Que dire à part : Que Dieu
nous ramène notre tartour national en bonne santé!
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