L'erreur que les tunisiens ont commise, est d'avoir voulu une constituante tout
en acceptant de lui accorder de gouverner le pays.
Il aurait mieux valu maintenir le gouvernement
provisoire de Béji Caid Essebsi ou un autre sous la houlette d'un homme de
consensus, avec des technocrates pourquoi pas, pour libérer de cette
responsabilité les parlementaires élus afin qu’ils se consacrent entièrement à
la tâche pour laquelle ils sont élus : élaborer une nouvelle constitution pour la Tunisie.
C'est Ennahdha qui a voulu tout précipiter, certain
de sa popularité auprès des tunisiens et de pouvoir gérer un pays à lui seul !
Mais pour lequel il ne dispose d’aucun programme sérieux, ni politique ni
économique, pour l’aider à surmonter la crise.
Par contre avec une intention
non avouée de marquer la Tunisie
de son empreinte en vue des prochains scrutins et de placer ses pions aux
postes clefs en perspective des prochains scrutins nationaux.
Très vite la réalité a rattrapé ce parti et son
gouvernement, et il a multiplié les erreurs.
Et le premier ministre avoue humblement la
difficulté de la tâche.
Leur inexpérience a montré très
vite leur limite et leur amateurisme devient dangereux pour le pays.
A l’évidence l’habit de premier
ministre était trop grand pour Hammadi Jebali.
La solution que préconise Hammadi Jebali, c'est
l'ouverture à d'autres partis.
Je pense comme Néjib Chabbi, qu'il faut que ce
gouvernement tire les conclusions de son constat de ne pas être à la hauteur,
et admette la nécessité de constituer un nouveau gouvernement, qui ne sera pas
un gouvernent "Nahdha bis" !
Plutôt un gouvernement de front républicain ou de
salut public où se retrouvent les différents partis représentatifs ....mais
sous la houlette d'un homme de consensus n'appartenant à aucun parti.
Cet homme d'Etat et d'expérience a su maintenir la
Tunisie à flot pendant la tempête post révolution.
Il saura l'aider à franchir un
autre cap : l'arrimer à la démocratie.
Ainsi le pays peut continuer à « tourner »
le temps que la constituante finisse de rédiger la nouvelle constitution ;
et le temps que les partis s’organisent un peu mieux et murissent un peu plus !
Cette
solution est préférable au maintien de ceux qui nous gouvernent aujourd'hui
avec les résultats que l'on connaît, parce qu’ils ne se soucient que de placer
leurs pions aux postes clefs et d’en avancer d’autres pour un maillage plus
complet du pays en perspective des prochaines élections.
Rachid Barnat
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