jeudi 26 janvier 2012

COMMENT SORTIR LA TUNISIE DE LA CRISE ?


L'erreur que les tunisiens ont commise, est d'avoir voulu une constituante tout en acceptant de lui accorder de gouverner le pays.


Il aurait mieux valu maintenir le gouvernement provisoire de Béji Caid Essebsi ou un autre sous la houlette d'un homme de consensus, avec des technocrates pourquoi pas, pour libérer de cette responsabilité les parlementaires élus afin qu’ils se consacrent entièrement à la tâche pour laquelle ils sont élus : élaborer une nouvelle constitution pour la Tunisie.


C'est Ennahdha qui a voulu tout précipiter, certain de sa popularité auprès des tunisiens et de pouvoir gérer un pays à lui seul ! Mais pour lequel il ne dispose d’aucun programme sérieux, ni politique ni économique, pour l’aider à surmonter la crise.

Par contre avec une intention non avouée de marquer la Tunisie de son empreinte en vue des prochains scrutins et de placer ses pions aux postes clefs en perspective des prochains scrutins nationaux.



Très vite la réalité a rattrapé ce parti et son gouvernement, et il a multiplié les erreurs. 
Et le premier ministre avoue humblement la difficulté de la tâche.

Leur inexpérience a montré très vite leur limite  et leur amateurisme devient dangereux pour le pays.
A l’évidence l’habit de premier ministre était trop grand pour Hammadi Jebali.



La solution que préconise Hammadi Jebali, c'est l'ouverture à d'autres partis.

Je pense comme Néjib Chabbi, qu'il faut que ce gouvernement tire les conclusions de son constat de ne pas être à la hauteur, et admette la nécessité de constituer un nouveau gouvernement, qui ne sera pas un gouvernent "Nahdha bis" !

Plutôt un gouvernement de front républicain ou de salut public où se retrouvent les différents partis représentatifs ....mais sous la houlette d'un homme de consensus n'appartenant à aucun parti.

L’homme de la situation serait Monsieur Béji Caid Essebsi.

Cet homme d'Etat et d'expérience a su maintenir la Tunisie à flot pendant la tempête post révolution.
Il saura l'aider à franchir un autre cap : l'arrimer à la démocratie.
Ainsi le pays peut continuer à « tourner » le temps que la constituante finisse de rédiger la nouvelle constitution ; et le temps que les partis s’organisent un peu mieux et murissent un peu plus !

Cette solution est préférable au maintien de ceux qui nous gouvernent aujourd'hui avec les résultats que l'on connaît, parce qu’ils ne se soucient que de placer leurs pions aux postes clefs et d’en avancer d’autres pour un maillage plus complet du pays en perspective des prochaines élections.

Rachid Barnat

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