jeudi 28 janvier 2021

Une faillite politique inscrite dans la constitution

CURIEUX CES TUNISIENS QUI N'ONT TOUJOURS PAS COMPRIS LE VERITABLE PROJET DES FRERES MUSULMANS !

Ce qu'ils perçoivent comme un échec de la part de Ghannouchi et de ses Frères, est au contraire une réussite; puisqu'ils œuvrent pour mettre en place le projet de l'organisation mondiale des Frères musulmans; à savoir détruire méthodiquement les institutions de la république et les entreprises nationales, pour en finir avec le régime républicain et en parallèle islamiser au pas de charge la société tunisienne, pour permettre in fine l'installation du régime théocratique califale auquel ils aspirent ! Ce qu'on appelle revenir à la page blanche après avoir tout effacé !

D'où la loi électorale, la constitution, les règles internes du parlement, toutes ayant été faites par eux et pour eux ! Et d'où la mise en faillite de l'Etat en vidant ses caisses et celles des organismes sociaux comme la caisse de retraite; les détournements d'argent des emprunts et des crédits souscrits au nom du peuple tunisien; le recrutement massif de nouveaux fonctionnaires dans une fonction publique déjà pléthorique ce qui grève un peu plus le budget de l'Etat par la masse salariale; les indemnisations que se sont accordés les "révolutionnaires" comme dédommagement de leur militantisme (33 milliards DT !) ... tout cela constituant une razzia en toute légalité, de la part de ces nouveaux Ali Baba, d'un genre nouveau.

Ainsi, tout est fait pour paralyser le pays et semer le chaos qu'ils espèrent "créateur" en vu de l'installation d'un régime théocratique ! Les Tunisiens se souviennent du lapsus révélateur de Hammadi Jebali qui appelait de ses vœux le VI eme Califat; et que Erdogan qui se dit héritier des Ottoman, se rêve d'en être le Sultan !!
R.B

Taoufik Bourgou *

Ceux qui ont rédigé la constitution de 2014 ne pensaient certainement pas qu’elle serait usée et obsolète en une mandature. Nous vivons une crise de régime qui ouvre sur de mauvaises perspectives, y compris une possible violence collective. Le jeu politique qui en est issu a détruit l’Etat post-colonisation, détruit les institutions de la République et a contribué au naufrage du tout politique du pays, de l’économie, à la diplomatie en passant par la sécurité. Certes les institutions ne sont que ce que les femmes et les hommes politiques en font, mais la conjonction de deux médiocrités (celle du texte et celle du jeu politique), nous envoient dans l’inconnu.

Le naufrage politique intervient au moment où le pays va connaître une catastrophe économique, très partiellement due à la Covid-19. Mais la majeure partie de la faillite économique est due au régime politique et au système construit depuis 2011 et solidifié par la constitution de 2014.

Il faut avoir le courage de souligner que nous sommes dans un cas rare où une constitution a été rédigée pour entériner un état de fait politique, un ensemble d’accords plus ou moins tacites et un jeu qui s’est instauré à la faveur du vide de pouvoir après la chute du régime de Ben Ali, sous le règne de la Troïka et durant la période qui suivra notamment tout au long du gouvernement Jomaa. Le texte ressemble plus à un accord qui fige des positions, qui récompense des acteurs qu’à une loi fondamentale qui peut disposer pour l’avenir. C’est au seuil de cette vérité implacable que nous sommes lorsque nous regardons la scène politique actuelle et le bilan des dix années. C’est échec et c’est peu que de le dire.

Une constitution et des institutions usées en une mandature

Le politiste que nous sommes a été surpris comme beaucoup, à la lecture du texte de la constitution de 2014. L’imprécision, la lourdeur du style, la longueur du texte ne masque même pas l’absence d’une épine dorsale permettant au moins de qualifier avec précision ne serait-ce que le type de régime politique construit. Nombre de constitutionnalistes, tunisiens et étrangers l’avaient souligné, nous n’avons pas besoin d’y revenir tant sont multiples les analyses d’éminents collègues qui ont souligné le caractère médiocre de cette masse.

Si la constitution de la première république n’avait pas été appliquée, celle de 2014 est tout simplement impraticable, presque inapplicable à moins d’être un contorsionniste constitutionnel. Ceci a été souligné à maintes reprises.

Ce texte vient se superposer à un jeu politique qui frise l’hubris et l’hystérie collective d’une « caste » parlementaire à laquelle le mode de scrutin ne peut en aucun cas offrir une base électorale. C’est désormais une caste hors sol, hors de son siècle, inconnue dans ses circonscriptions, en totale incapacité d’avoir une idée claire de son rôle, surtout incapable de juguler les problèmes du pays quand elle n’y contribue pas directement.

Ce qui témoigne de la crise profonde du régime politique tunisien issu de 2011, c’est la situation, le spectacle, la gouvernance de l’Assemblée parlementaire. Un espace de spectacle, quand sa présidence usurpe le législatif et l’exécutif, mélange le diplomatique occulte et le partisan spécifique, la magistrature religieuse secrète et les grands jeux géopolitiques dans le giron turc.

L’actuel Président de l’ARP cumule des prérogatives qu’il a élargies en profitant du vide présidentiel. Ghannouchi avait déjà joué le rôle du Régent du temps de Béji Caid Essebsi.  Personne n’y avait prêté attention lorsqu’il usait d’une diplomatie parallèle au point de parasiter l’action de l’Etat, sous la précédente mandature. Ghannouchi avait grignoté l’espace qu’il utilise aujourd’hui depuis le perchoir. Ne s’est-il pas qualifié du Président de tous les Tunisiens le jour de sa désignation (réglée d’avance) au perchoir ? En ne s’y opposant pas, le Président de la République a contribué au grignotage de son pouvoir.

Le Président de l’ARP, à moins de rencontrer un pouvoir institutionnel, politique et moral, continuera à agir en tant que Régent. Cette posture lui a été tacitement reconnue y compris par les chancelleries occidentales. La Présidence ayant déserté la diplomatie, le chef du parti-Etat et Président de l’ARP s’y est engouffré à l’avantage d’une Turquie en recherche d’une zone d’influence et de tutelle sur un pays affaibli (la Tunisie) et un pays failli (la Libye). Un jeu qui fait de la Tunisie une marche de la Turquie. 

Des dérogations qui ont usé l’Etat et la République

Au-delà du péché d’orgueil, Ghannouchi nous souligne en gras et en rouge la crise du régime dans laquelle nous sommes et les impasses de la mauvaise constitution. Si une personne usurpe un pouvoir dans un système politique donné, il faut qu’il y ait à chaque fois un rappel au texte et à l’esprit de la constitution par un arbitre, afin que les domaines soient définitivement et constitutionnellement soulignés. Non seulement il n’existe pas de gardien de la constitution (absence du tribunal constitutionnel à dessein), mais il n’existe plus aucune autorité morale dans le pays en capacité de préciser les périmètres, plus aucune figure, ni académique, ni morale, ni même appartenant au monde du droit. Un silence de consentement aux multiples dérogations et élargissement des pouvoirs traverse le pays.

Entre 2011 et 2020, la Tunisie a connu des glissements et des dérogations, des usurpations de pouvoir le long de la hiérarchie des pouvoirs, de la base au somment.

Quand l’action du Quartet du dialogue à abouti à la mise en orbite du gouvernement Jomaa, ce fut un jeu dérogatoire avec d’innombrables immixtions étrangères occidentales et orientales. Ces immixtions étrangères sont devenues une règle au point de voir la Turquie aujourd’hui jouer un rôle tutélaire sur le pays. Quand en 2014, feu Béji Caid Essebsi et Nidaa Tounes s’étaient trouvés en impasse de gouvernement, le bon sens politique eut été de revenir devant les électeurs.  En lieu et place, avec des pressions occidentales, notamment l’UE et l’Allemagne, on trouva « Attawafok ». Un faux consensus qui aura été le fossoyeur du régime politique et le meilleur ferment des dérogations et des élargissements indus des pouvoirs.  C’est en vertu de cette indulgence, de ces dérogations que certains gouvernent aujourd’hui en évidant de leurs substances les autres fonctions. Certains ont baptisé cela « diplomatie parlementaire», on qualifiera cela d’élargissements constitutionnellement injustifiés, même par un texte aussi imprécis que la constitution de 2014. 

Ces dérogations au texte et au bon sens politique ne concernent pas que le Président de l’ARP. Est-il utile de rappeler que l’actuel Chef du Gouvernement, qui concentre tous les pouvoirs, n’a eu qu’un score anecdotique lors de l’élection présidentielle,  il n’est pas chef d’une majorité parlementaire ou d’une coalition préalable à l’élection, bref il n’a rien de ce dont un chef de gouvernement en République parlementaire devrait avoir. Son choix est certes conforme au texte, mais sa situation ne correspond à aucun socle politique qui lui est propre et spécifique. Son choix fut aussi dérogatoire que le choix de Mehdi Jomaa ou de Habib Essid, de Youssef Chahed. Sans être devin, le sort du gouvernement actuel et de son action seront identiques à ceux des précédents. 

Que faire ?

N’ayons pas peur des mots, si cette forme de glissement et de corégence,  si le spectacle parlementaire indigne devait continuer, alors que le pays est au pied du mur d’une crise économique majeure, on peut craindre le pire. Il faut avoir le courage de porter à la connaissance des citoyens le coût réel du système politique et institutionnel, dans une période de tarissement des fonds, des investissements et surtout pour un pays très fortement endetté.

La Tunisie se doit de reconstruire l’Etat et de proportionner son système politique à la hauteur de sa taille humaine et surtout à la hauteur de ses moyens.

Un pays qui veut se reconstruire, doit raccourcir les délais et les circuits de la décision, il a le devoir de diminuer les niveaux hiérarchiques pour augmenter la célérité de la décision. Un régime présidentiel avec une stricte séparation des pouvoirs, un législatif monocaméral avec au maximum 150 députés, élus au scrutin uninominal, majoritaire à un tour.  Un exécutif mono céphale. Un chef de l’Etat, une dizaine de ministres qui vont gérer dix pôles ministériels, leur nombre doit être inscrit dans la constitution afin de limiter la prolifération, le format de leurs cabinets sera lui aussi limité par une loi organique. Un pouvoir judiciaire réellement indépendant, une réforme en profondeur de la police, des pouvoir locaux et notamment une réécriture complète du code des collectivités qui est dispendieux, presque inutile.

A l’urgence économique et sécuritaire doit correspondre une constitution et des institutions en capacité d’organiser la gestion du redressement du pays. Si nous devions continuer avec le système de 2011, solidifié par la constitution de 2014, la Tunisie sera perdue. Le mot est sans doute faible.

Membre fondateur de Executive Director of Global Geo-Strategy and National Security Intelligence. Maitre de conférences HDR en science politique. Université de Lyon. Chercheur en science politique. CERDAP2 Sciences Po Grenoble. France

mercredi 27 janvier 2021

Les associations comme moyen pour les Frères musulmans, pour islamiser les quartiers ...

Les Frères musulmans, habilement utilisent les lois, les valeurs, les partis, les associations ... des pays qu'ils investissent pour les retourner contre leur peuple. 

C'est ce qu'ils font en France et que certains français comment à peine à comprendre pour les combattre. Y arriveront-ils ? Il faut l'espérer car le projet de l'organisation des Frères musulmans est mondial, vise les pays "arabes" mais aussi l'Occident. 

Ce que Abir Moussi a parfaitement compris quand elle demande le contrôle des associations caritatives financées par les pétromonarques; dont le rôle est la diffusion du wahhabisme dans la société tunisienne pour une meilleure emprise des Frères musulmans sur le pays. 

R.B  

Céline Pina 

Associations subventionnées : un contrôle nécessaire et légitime

"La nécessité d’un ménage sur le front associatif s’impose", affirme l'essayiste Céline Pina, qui répond à une tribune publiée par le Mouvement associatif à propos d'un article de la loi sur le séparatisme.

D’après le mouvement associatif, qui ne craint ni l’outrance ni la malhonnêteté intellectuelle, la liberté d’association se trouverait mise en question par le projet de loi confortant le respect des principes de la République et notamment par son article 6. Et comme ce genre d’assertion brutale leur paraît encore trop empreinte de retenue, ce mouvement qui prétend représenter une association sur deux, convoque les heures sombres et le ventre encore fécond d’où est sortie la bête immonde, expliquant doctement que cette liberté est une des « premières que les régimes autoritaires cherchent en général à museler. »

Le problème est que cette affirmation a tout d’une manipulation. D’abord parce que d’emblée le cadre posé est faux : l’article 6 de la loi ainsi attaquée ne prétend pas régir la question de la liberté d’association. Il ne concerne que les associations recevant des financements publics. Et c’est justement parce que ces associations vivent de l’argent des citoyens et le réclament en arguant de leur utilité sociale, que la question de leur engagement républicain est posée. Elles sont légitimes à réclamer ce type de financement, car elles sont censées participer à la traduction dans le concret de la promesse que portent nos principes républicains : respect de l’égalité femmes/hommes, laïcité, refus de réduire les personnes à leur couleur de peau, liberté de conscience…

LA NÉCESSITÉ D’UN MÉNAGE SUR LE FRONT ASSOCIATIF S’IMPOSE

Contrairement à ce qu’affirme la tribune, s’il est plus que temps de réagir c’est que l’entrisme islamiste et racialiste dans le mouvement associatif est déjà bien avancé, notamment dans nombre d’associations se réclamant de l’éducation populaire. S’il est plus que temps de réagir c’est parce qu’une partie du clientélisme municipal s’explique aussi par la manne que représente le subventionnement. S’il est plus que temps de réagir c’est que certaines associations bénéficient du label utilité publique, ce qui permet de défiscaliser les dons, alors qu’elles peuvent dans le même temps s’attaquer aux fondamentaux de notre contrat social. C’est le cas du CCIF, en voie de dissolution, dont les antennes locales ont pu être financées par des mairies comme celle de Grenoble.

Contrairement à ce qu’affirme le mouvement associatif, ce n’est pas parce qu’il existerait « quelques cas marginaux qui n’entrent ni dans l’esprit ni dans la lettre de la loi de 1901 » que cet article 6 de la loi a été écrit, mais parce que les exemples se multiplient d’associations reconnues voire prestigieuses, détournées de leur objet, multipliant les coups d’éclat antirépublicains et qui sont subventionnées par des mairies, des ministères, des organismes publics… Les chercheurs qui ont fait des enquêtes de terrain sur l’islamisation des territoires, que ce soit Bernard Rougier ou Hugo Micheron, attestent de surcroît de l’intérêt profond que portent les islamistes à la forme associative loi de 1901. Ce dernier note que « les frères Clain (à l’origine des attentats du 13 novembre 2015) ont ainsi monté des dizaines d’associations loi 1901. Les frères musulmans font de même. » Quand on se penche sur le réel, la nécessité d’un ménage sur le front associatif s’impose.

LA MÉTHODE DE FRÈRE TARIQ

Ainsi, en octobre 2020 a lieu à Poitiers, une rencontre organisée par la Fédération des centres sociaux et animée par des acteurs de l’éducation populaire. Nous sommes le lendemain de l’hommage national rendu à Samuel Paty, professeur décapité par un islamiste pour avoir donné un cours sur la liberté d’expression. Quelle ne fut pas la surprise de la ministre de la jeunesse de voir que les jeunes invités, qui étaient censés avoir travaillé sur la question de la religion et de la laïcité, encadrés par des adultes appartenant à des associations se targuant toutes de leur engagement républicain, tenaient un discours que n’auraient renié ni les associations islamistes ni les associations racialistes. Un discours à base de France raciste, de demande d’interdiction du blasphème, de mise en accusation larvée de Samuel Paty, de demande de rétablissement du voile dans les écoles, d’enseignement de l’islam à l’école, d’accusation de pro-sionisme des journalistes…

Le problème est que les encadrants de ses rencontres qui avaient accompagné les jeunes pendant des jours entiers étaient très à l’aise avec ce discours, probablement parce qu’ils en partageaient l’idéologie. Or celui-ci n’est pas compatible avec nos principes républicains. Pourtant ces associations d’éducation populaire sont non seulement lourdement subventionnées, mais sont des opérateurs du service public, certaines sont même en pointe dans l’organisation du service civique. Le problème est donc d’importance. Mais continuons. Savez-vous comment Tariq Ramadan, petit-fils du fondateur de la secte islamiste des frères musulmans a obtenu le soutien et l’entregent qui lui ont permis d’être si puissant en France ? Et bien c’est notamment grâce à la Ligue de l’enseignement et à la Ligue des Droits de l’Homme. Caroline Fourest le raconte très bien dans son livre Frère Tariq : Discours, stratégie et méthode de Tariq Ramadan. Rappelons au passage que les chefs spirituels des frères musulmans en appellent au jihad, au meurtre des juifs et des kouffars, à l’infériorisation des femmes… Un programme peu compatible avec les idéaux censés être défendus par ces grandes associations. Mais visiblement cela n’est plus un problème.

COMME SI LA RÉALITÉ DE L’OFFENSIVE IDÉOLOGIQUE DES ISLAMISTES CONSTATÉE POURTANT PARTOUT DANS LE MONDE N’EXISTAIT PAS...

D’ailleurs de plus en plus, quand elles sont dans le viseur de la loi, les organisations islamistes évitent de monter elles-mêmes au créneau sur certains dossiers. Les idiots utiles qui le font pour elles leur sont bien plus essentiels car, outre qu’on ne leur reprochera pas de travailler pour leur propre paroisse, ceux-ci participent de l’effacement du réel en mettant la discussion uniquement sur le terrain de l’absolue liberté des associations. Tout est fait pour que les discussions ne se déroulent que sur un plan théorique. Comme si la réalité de l’offensive idéologique des islamistes constatée pourtant partout dans le monde n’existait pas ; comme si la France n’était pas la cible d’attentats et de violences récurrentes ; comme si des idéologies ne semaient pas ouvertement la haine de la France, du Blanc, du « mécréant » ; comme si un travail de radicalisation de la communauté musulmane n’était pas en cours ; comme si on ne voyait pas à travers les sondages ce travail politique porter ses fruits et aboutir à un refus d’intégration et à une haine raciale et confessionnelle sans précédent. Le procédé est grossier ? Peut-être, mais il n’en est pas moins efficace.

C’est la LDH qui a été envoyée d’abord au front contre la loi. Celle-ci a tenté de faire annuler le projet de loi sur les séparatismes en essayant de faire signer une pétition au nom de la défense des musulmans. C’est le Canard Enchaîné qui en a révélé la teneur : les excuses sociologiques y abondaient tandis que les meurtres jihadistes et la volonté séparatiste qu’affrontent nos institutions, et particulièrement l’école, étaient occultés. Un effacement du contexte qui est à la base de toutes les manipulations orchestrées par les islamistes et ceux qu’ils manipulent. À leur insu ou non. À l’époque, l’assassinat de Samuel Paty a stoppé net l’initiative, mais cette nouvelle tribune du mouvement associatif montre que l’objectif n’est pas abandonné.

D’autres exemples de la réalité de la mainmise d’idéologies anti-démocratiques sur des associations dites citoyennes ? Examinons la tentative d’imposer la burka de bain dans les piscines municipales ou le voile dans les salles de sport. L’association « Alliance citoyenne » est à la manœuvre et a fait parler d’elle car elle n’hésite pas à s’en prendre à l’ordre public et à envahir par la force les lieux où elle souhaite faire pression pour imposer sa loi. Cette association a pourtant reçu des subventions de la mairie de Grenoble. Parlons aussi de la dérive du Planning familial, laquelle association défend aujourd’hui la liberté de porter le voile et voit, selon certaines de ses antennes, un libre choix dans l’excision. Cette association peut-elle encore être financée par l’argent de nos impôts dans ces conditions ?

NOS ÉLUS ET L’ISLAM

La situation est encore pire encore quand on observe l’échelon local où l’attribution de subvention est souvent mère du clientélisme. C’est fou le nombre d’associations d’aide aux devoirs, d’associations citoyennes ou d’associations pseudo-sportives qui peuvent être le cache-nez de reprise en main religieuse et communautariste. Ancienne élue locale, j’ai été confrontée à ce type d’associations ; dans ma petite ville le problème s’est posé avec un groupe de jeunes réclamant des gymnases pour la pratique du foot en salle et qui mixaient activités sportives et groupe de parole autour d’une vision rigoriste de l’islam. Cela s’est terminé par des menaces en plein conseil municipal parce que le Maire refusait de céder à toutes leurs exigences. Erwan Seznec, dans son enquête Nos élus et l’islam raconte comment la famille Iquioussen, une des têtes d’affiche des frères musulmans en France, s’est constitué un véritable fief à Denain, grâce à la manne clientéliste reçue de la main de la maire de la ville, Anne-Lise Dufour Tonini. Le système a d’ailleurs payé, la maire a été réélue au premier tour.

Jusqu’à présent le préfet pouvait difficilement contester une subvention contrevenant aux principes républicains. Contrairement à ce qui est affirmé de façon péremptoire dans le texte du mouvement associatif, la loi laissait souvent les élus et les préfets qui voulaient lutter contre la montée de l’islamisme sans beaucoup de solutions pratiques et pragmatiques. Dissoudre une association n’est pas facile contrairement à ce qui est affirmé dans la tribune et se reposer sur le sens de la responsabilité des élus n’a pour l’instant abouti qu’à voir progresser l’emprise islamiste sur les quartiers, soit parce que le clientélisme y régnait en maître, soit parce que le Maire n’avait guère de moyens de lutter contre certaines associations.  Redonner des pouvoirs d’action aux préfets est utile dans ce cadre.

LES CIRCUITS QUI ONT VU FLEURIR LE CLIENTÉLISME ASSOCIATIF

Dernière remarque : la montée au créneau des associations confessionnelles toute religion confondue. Elle s’explique par deux points : d’abord le fait que les représentants les plus médiatiques et les plus puissants de l’œcuménisme, l’association Coexister, sont à la fois sous l’influence de la doctrine des frères musulmans et par le biais de son fondateur, très proche des médias catholiques. C’est ainsi que l’une des actions les plus remarquables de Coexister a été l’organisation d’un Hidjab Day pour que toutes les femmes se voilent en signe de respect de la religion musulmane. L’influence de l’association n’est pas pour rien dans cette proximité étonnante entre la propagande frériste et certains milieux catholiques. Le deuxième point, lui, mérite d’être entendu : pour certaines associations sincères, se cache derrière la signature de cette tribune, la crainte de ne plus pouvoir être subventionnées, au seul motif qu’elles sont confessionnelles… Ces craintes-là sont instrumentalisées par des associations clairement en lien avec l’islamisme qui ont beaucoup à perdre si on se met à contrôler à nouveau les circuits qui ont vu fleurir le clientélisme associatif.

Soyons honnête, pour qui a un peu d’expérience, créer une association ne coûte rien et engage à peu. Il suffit de mettre un objet bien-pensant pour obtenir agrément et financement quand on a quelques relations : il n’y a jamais de contrôle ni de vérification. Voilà pourquoi les islamistes créent même leurs associations cultuelles sous l’égide de la loi de 1901. Il est donc très déplaisant de voir le mouvement associatif dénoncer l’esprit de défiance du projet de loi, alors qu’il ne s’agit ici que de s’assurer du bon usage des deniers publics. Si le mouvement associatif ne veut rendre de compte à personne, alors qu’il trouve ses propres sources de financement. En tant que citoyenne je me réjouis au contraire de la montée en puissance du contrôle de l’État. Le recul du contrôle de légalité et son inexistence dans certains domaines nous ont fragilisés collectivement. Que cela change lorsque l’association est financée par nos impôts ou opère dans le champ public était urgent et nécessaire. Le contrôle est ici la condition de la garantie de l’État comme de la légitimité d’action de l’association.

 

mardi 26 janvier 2021

COLONISATION & REPENTANCE ...

Article paru dans : Agoravox

La première libération du colonisé doit être sa libération du regard du colon !
Ce que les complexés de l'Histoire, n'ont toujours pas fait. Et ce qui en fait des colonisés encore dans leur tête, comme les Frères musulmans et leurs larbins arabistes !!

Si la Tunisie s'est réconciliée avec son histoire coloniale et ce, depuis son indépendance; c'est grâce à l'intelligence de Bourguiba qui a incité les Tunisiens à connaître leur histoire non pour ressasser leur rancœur et leur haine de la France mais pour changer ce qui fut à l'origine de leur colonisation par les Français pour ne pas revivre de nouvelles colonisations; car comme le dit si bien ce grand féru d'histoire : " Si la Tunisie a été colonisée, c'est que son peuple était colonisable " ! Les civilisations s'effondrent et pour renaître elles ont besoin d'un choc.

Bourguiba reconnaît les bienfaits secondaires du traumatisme colonial, qui constitue ce choc.

Bourguiba n'a aucune gêne à reconnaître qu’avant la France, la Tunisie était une sorte d’espace vide, sans réalité et sans âme, car quand il y a une place vide, l’histoire est là pour nous dire que la puissance supérieure et voisine s’empresse de l’occuper.

Bourguiba reconnaît que ce travail historique a incombé à La France : " Les Français nous ont fait renaître contre eux, par opposition, par réaction. Nous avons pris d’eux le meilleur pour lutter contre la France. Maintenant le travail est fait, il faut que vous partiez. Je le dis sans haine, malgré les traitements que j’ai subis en prison. Après tout, s’il fallait un choc pour nous faire revivre, autant que le choc soit venu de la France. De ses militaires mais aussi de ses instituteurs. "

Or un peuple inculte, non instruit, pratiquant un obscurantisme sacré, est une proie facile pour tout colonisateur !

D'où le désir réel de Bourguiba d'instruire et de cultiver les Tunisiens, pour lesquels il avait consacré plus de 30 % du budget de l'Etat pour l'Education Nationale, chose exceptionnelle dans le monde dit "arabe" !

Et dans ses nombreux discours, pédagogue, il a toujours fait en sorte que le Tunisien ne développe pas de complexe vis à vis des Français. Il voulait l'élever à leur niveau par le savoir et la culture, tout en n'oubliant pas son histoire pour ne pas la revivre.

Et pour que les choses soient claires pour les Tunisiens, il n'a cessé de leur rappeler qu'il ne faut pas confondre la France avec ses gouvernants. La France pays des Lumières, ne peut être confondue avec un gouvernement qui a oublié ses valeurs universelles.

Et pour donner l'exemple, il redisait régulièrement son amitié pour la France et son amour pour sa culture.

Kateb Yassine disait que la langue française est un butin de guerre pour les Algériens; et comme lui, Bourguiba a considéré la langue et la culture française comme un acquis qu'il faut exploiter et développer sans complexe car elles donnent accès au savoir, à la médecine, aux sciences et aux technologies modernes !

Ainsi il a voulu que les petits Tunisiens soient bilingues, considérant que la culture française est un enrichissement pour eux !

Alors que l'Algérie depuis son indépendance, ses dirigeant du FLN ont cultivé la haine de la France et n'ont toujours pas digéré l'époque coloniale; puisqu'ils ont même transmis cette haine en l'inculquant aux petits algériens via le programme scolaire et les médias nationaux; faisant de leurs jeunes nés après l'indépendance, des gens aigris qui sont toujours colonisés dans leurs têtes; développant des complexes vis à vis de la France et des Français qui n'ont pas de raison d'être, plus de 60 ans après l'indépendance de leur pays !

Ce qui faisait dire à Emmanuel Macron interpellé par un jeune algérien sur les crimes de la France : " Qu'est-ce que vous m'embrouillez. Quel âge avez-vous ? Vous n'avez pas connu cette époque !"; et de rajouter à l'intention du pouvoir en place qui fait de la colonisation son fonds de commerce : " La France a installé les Droits de l’Homme en Algérie, simplement elle a oublié de les lire ! ".

Mais malheureusement, depuis la fumeuse révolution, les complexés de l'histoire qui n'ont toujours pas digéré leur histoire, veulent transmettre leur haine et leurs rancœurs aux Tunisiens dont la relation pacifiée avec la France a permis à leur pays d'avancer et de se moderniser.

Ces panislamistes et leurs pendants panarabistes, veulent inculquer leurs complexes aux Tunisiens, comme le fait le FLN avec les Algériens; à dessein, parce qu'ils n'ont pas de programme pour leur pays, sinon ruminer le passé colonial et le ressasser à l'envi, pour imputer tous leurs échecs à la France ! 

Ils veulent abandonner le français pour tout arabiser, comme s'ils n'ont pas tiré de leçon de l'expérience algérienne, en ce domaine ! Ghannouchi poussant le ridicule jusqu'à vouloir apprendre le turc aux petits Tunisiens à la place du français, trahissant son allégeance à Erdogan auquel il veut abandonner la souveraineté de la Tunisie pour la soumettre au nouveau sultan ottoman, comme se rêve le Frère musulman turc ! Autrement dit, il veut ramener la Tunisie au statut de colonisée.

C'est pourquoi il ne faut pas tomber dans le piège de ces complexés de l'histoire. Il faut refuser de jouer la repentance qui cache leur incompétence !

Rachid Barnat

***

Le 16 mai 1843, un escadron commandé par le duc d'Aumale enlève la smala d'Abd el-Kader, près de la ville berbère de Taguine, dans l'arrière-pays algérois.


La France, l'Algérie et l'histoire.

Jean Pierre Ryf 

Le Président Macron est intervenu à plusieurs reprises, sur la question de la mémoire entre l’Algérie et la France; et à chaque fois, il a créé une polémique. Quand il a évoqué un crime contre l’humanité, expression sur laquelle il est revenu, lorsque s’adressant à un jeune Algérien, il lui a demandé de regarder plutôt l’avenir, lorsqu’il a fait la lumière sur la disparition de Maurice Audin et, en ce moment encore, à l’occasion de la sortie du rapport de M. Benjamin Stora à qui il a demandé de réfléchir sur les voies et les moyens d’apaiser les visions de l’histoire entre les Algériens et la France !

C’est peu dire, que le rapport déposé, que certains n’ont pas lu en entier, a entrainé des positions tranchées et opposées : du côté Algérien il y a eu, très vite une sorte de bronca car le rapport a été résumé, un peu vite par l’Elysée lui-même, par la formule « pas de repentance ». Les journaux algériens dans leur majorité ont trouvé le rapport sans intérêt, le puissant Ministère des Moujahidin a fait savoir qu’il condamnait ce rapport et sur les réseaux sociaux beaucoup d’Algériens, jeunes et moins jeunes, étaient tous à peu près sur le thème : « les souffrances subies, n’ont pas été suffisamment prises en compte.»

De l’autre côté en France, beaucoup de catégories ont également été hostiles à ce rapport. Les enfants de Harkis (au moins une partie d’entre eux) n’ont pas eu de mots assez durs pour souligner que leur situation n’avait pas été prise sérieusement en compte. Les pieds noirs ont été divisés et, dans l’ensemble, ont considéré les propositions de M. Stora comme de l’eau tiède !

Face à cette réception, il faut se questionner.

Je dirai d’abord que la démarche de M. Macron a, au moins, un mérité important à mes yeux, celui d’évoquer la question, de contraindre chacun à se poser des questions, à regarder l’histoire.

Je pense ensuite que ce que l’on pourrait appeler « la modération » du rapport Stora est, en réalité une sagesse et même une grande sagesse, car il est absolument clair que des positions plus tranchées dans un sens ou un autre aurait entrainé encore plus de passion, les feux n’étant pas éteints et n’aurait donc été d’aucun secours; alors que tel qu’il se présente, même s’il mécontente certains, il fait avancer le débat, s’ouvrir le dialogue et c’est déjà beaucoup.

Maintenant puisque le débat est ouvert, je vais donner aussi mon point de vue.

Dans un texte de mon blog j’avais déjà fait l’analyse de ce mouvement qui consiste à refaire l’histoire et à « déboulonner les statues » et j’avais rappelé que l’histoire des hommes a de tous temps été tragique et qu’elle le sera, probablement encore dans l’avenir mais que l’histoire, c’est-à-dire ce qui est advenu est un fait et que personne n’a le pouvoir de faire que ce qui a été soit éliminé. L’histoire doit être étudiée, connue et enseignée et ce travail des historiens est capital mais que, par contre l’histoire n’a pas à être instrumentalisée, utilisée à des fins de politique intérieure ou extérieure. L’histoire est tragique et est jalonnée de crimes, de fautes, de décisions aberrantes et ceux qui ne veulent voir que la beauté, les œuvres magnifiques, les actes de bravoure et de générosité - et il y en a - ne voient qu’un côté de l’histoire complexe des hommes.

Cela dit, l’histoire a été; et nul n’a le pouvoir de refaire ce qui a été fait.

Dés lors que cela a existé, la première exigence est de savoir, de connaître sans faux fuyant la réalité; et cela, seuls les historiens peuvent le faire avec précision et si possible sans passion, car les peuples mêlés à l’histoire en épousent, pendant un certain temps, les passions et les erreurs.

Utiliser l’histoire, l’instrumentaliser pour gérer le présent, est une grave erreur; et tous ceux qui accaparent l’histoire pour demander des comptes et se donner un statut, commettent un contre sens, s’adressent non à la connaissance mais à la passion politique et dès lors dénaturent l’histoire.

Ils font de l’histoire réduite dans sa complexité, une arme politique.

Voilà les raisons profondes pour lesquelles je suis absolument hostile aux lois mémorielles, à la repentance et que je milite, au contraire pour un développement de la recherche historique et son enseignement.

Vouloir effacer les signes de crimes commis dans le passé, c’est avoir une attitude simpliste et vouloir, en réalité, ne plus voir le passé et croire que ne le voyant plus, il disparaîtra.

Or, c’est ce qui est arrivé depuis toujours pour l’histoire des rapports de la France et de l’Algérie.

En France, elle a été instrumentalisée par les politiques et elle a servi de clivage entre la droite (surtout l’extrême droite) et le reste. En Algérie c’est encore plus flagrant. Le pouvoir, issu du FLN, a utilisé l’attitude de la France, son histoire en Algérie, comme un outil de politique, outil qu’il sortait dès qu’il était en difficulté soit à l’intérieur soit à l’extérieur.

Je dirai que plus grave encore, il a bâti sa politique et l’avenir de ce pays sur le passé, la gloire des martyrs, le ressassement des responsabilités de la France, oubliant de regarder et de bâtir l’avenir; et oubliant, au passage des pans entier de son histoire et des crimes commis, y compris contre une partie de sa population.

Il va de soi que lorsque l’on a ainsi instrumentalisé l’histoire, occulté une partie de celle-ci, on a du mal à être dans la nuance et à regarder plutôt l’avenir que le passé.

Je suis donc assez pessimiste sur l’évolution des choses en ce domaine. Je pense que même si quelques progrès seront faits, il faudra encore attendre que s’éteignent les derniers feux et que se lève en Algérie une autre forme de pouvoir, plus orienté vers le futur que vers le ressassement inlassable du passé. 

La France et l’Algérie n’ont pas su, en raison des passions, mettre en place ces mécanismes qui, en Afrique du Sud par exemple, ont permis, tout en mettant l’histoire à jour, de regarder ensemble vers l’avenir.

Je rajoute que j'ai lu avec consternation la  pétition qui circule sur une des propositions du rapport concernant l'édification d'une statue et d'un hommage à l'Emir Abdelkader! C'est d'une bêtise absolue car au lieu de se réjouir que soit honoré cet homme illustre et qui donne des leçons à notre temps, voilà que l'on s'y oppose! Avec de tels comportements il est vrai que l'on ira pas très loin.

En conclusion, je dirai que la politique des « petits pas » est, ici, la bonne politique et que l’essentiel est que le dialogue se noue, sans arrière-pensée, avec la volonté de construire un meilleur avenir, le passé étant là de façon irrémédiable, loin des rentiers de l'histoire des deux côtés de la méditerranée.

dimanche 24 janvier 2021

LA " NORMALISATION ", CE NOUVEAU DADA DES TUNSIENS ...

La normalisation ou " tatbii' " en arabe, c'est la reconnaissance de l'existence de l'Etat d'Israël et l'établissement de relations diplomatique, commerciale et artistique avec lui, que le "monde arabe" dans son ensemble, est sensé rejeter par solidarité avec les Palestiniens, depuis la partition de la Palestine en deux Etats : un pour les arabes, l'autre pour les juifs.

Les pan-arabistes se sont saisis de la "cause palestinienne" pour rendre la Palestine aux Palestiniens. Les chefs d'Etat baathistes et arabistes vont l'instrumentaliser pour faire diversion sur leur totalitarisme et leur politique interne, comme l'égyptien Gamel Abdel Nasser, l'iraquien Saddam Hussein, le syrien Hafedh el Assad, le libyen Mouammar Ghaddafi ... et mèneront droit dans le mur les Palestiniens qui, de guerre en guerre, n'ont cessé de perdre des pans entiers de leur part de la Palestine historique, attribuée par l'ONU !

La normalisation sera initiée par l'égyptien Anouar el Sadat pour récupérer le Sinaï occupé après la guerre des Six Jours. Et depuis, d'autres pays "arabes", toujours pour des raisons de politique interne, vont y venir en "sacrifiant" les Palestiniens et leur "noble cause".

Les islamistes n'étant pas en reste, eux aussi instrumentalisent la "cause palestinienne" pour faire diversion sur leur politique interne pour installer une théocratie ....
Les Frères musulmans qui défendent cette "noble cause", et dont le sponsor l'émir du Qatar entretient d'excellentes relations avec les sionistes israéliens au pouvoir, ne semblent pas gênés par ce paradoxe !
Le pire pour les Palestiniens, est qu'ils soient tombés dans le piège des Frères musulmans qui leur promettaient de libérer la Palestine occupée, jusqu'à élire pour les gouverner le Hamas, cette branche palestinienne des Frères musulmans dont la politique les fait régresser régulièrement et éloigne toute chance de retour dans leur Palestine perdue !

Il n'y a eu que Bourguiba, le nationaliste réaliste et pragmatique, qui avait proposé une solution pour les Palestiniens : accepter les résolutions de l'ONU et reconnaître Israël, quitte à négocier des arrangements pour "agrandir" leur territoire accordé par l'ONU lors du partage de la Palestine ! Les Palestiniens se mordent les doigts de ne l'avoir pas écouté, puisqu'il ne leur reste de la Palestine onusienne, qu'une peau de chagrin mitée de nombreuses colonies ...

Mais voilà, depuis la fumeuse révolution et la sortie des panislamistes & des panarabistes de leurs trous pour la chevaucher; les vieilles lunes sont de retour : la "cause palestinienne" devient une tarte à la crème pour révolutionnaires de la 25 éme heure; puisque certains députés voulaient même constitutionnaliser l'interdiction absolue de toute "normalisation avec Israël", criminalisant ceux qui oseraient franchir le pas !

Et le pan arabiste Kais Saied, ce président élu massivement par les jeunes, n'ayant ni programme ni parti politique, ne trouve rien de mieux à leur offrir que la "cause palestinienne"; dont il fait, dit-il, la priorité des priorités; puisqu'il promet rien de moins, que de libérer la Palestine de l'occupation israélienne !
Or depuis que certains pays "arabes" pour des raisons de politique interne et de stratégie régionale, ont normalisé leurs relations avec l'Etat hébreu, en sacrifiant "la noble cause palestinienne", comme les Emirats Arabes Unis (par crainte de l'Iran des mollahs) et dernièrement le Maroc (pour récupérer le Sahara occidental), rejoignant ainsi la Turquie, l'Egypte, la Jordanie, le Tchad (dont la normalisation a été "annulée sur demande" de Kadhafi, puis rétablie par Idriss Déby) et le Soudan; curieusement le silence de Kais Saied est assourdissant !

Et depuis que Kais Saied a remis sur le tapis la "cause palestinienne", on voit de plus en plus de Tunisiens tomber dans ce panneau de diversion, pour oublier leurs problèmes et faire la chasse à ceux qui seraient suspectés de vouloir travailler avec les israéliens !

Ainsi un pilote tunisien, de la compagnie émiratie, ayant refusé de piloter un avion à destination d'Israël, est salué sur les réseaux sociaux comme un bon "arabe", antisioniste frère des Palestiniens. Mais auxquels il ne peut offrir que sa mise à pied par la compagnie émiratie !

Et une chanteuse tunisienne, a été vilipendée, toujours sur les réseaux sociaux; parce qu'elle se serait produite en Israël. Les journalistes la harcelant pour démêler le vrai du faux; et elle, pour couper court à une polémique préjudiciable à sa carrière d'artiste, a du jurer qu'il n'en est rien et que de toute façon, elle est contre la normalisation !

Tous ces combattants de "la cause palestinienne", qui en réalité ne font strictement rien d'utile aux Palestiniens sinon pleurer sur leur sort, oublient qu'ils pénalisent pour des raisons idéologiques plusieurs générations de Palestiniens.
Ce ne sont pas eux qui payent le prix de cette "lutte" qui n'est rien de plus, qu'un triste fond de commerce pour arabistes et islamistes qui n'ont rien entrepris de bon pour les peuples "arabes".

Ils privent la Tunisie d'une coopération avec Israël qui pourrait lui être bénéfique, comme l'est la coopération entre Israël et la Turquie d'Erdogan dont les liens politiques et diplomatiques sont très forts et recouvrent de nombreux domaines, comme l'économie, la technologie militaire, le tourisme, la culture.

Bourguiba, reviens; les Tunisiens sont devenus fous !

Vivement la Troisième République !

Rachid Barnat

Sophie BESSIS, L'INCORRIGIBLE INTELLECTUELLE DE GAUCHE !

Article paru dans : Kapitalis
A l'occasion du 10éme anniversaire de la révolution, Pascal Boniface a demandé à Sophie Bessis de faire le point sur cette "révolution du jasmin" qui avait ébahi le monde et qui avait initié "le printemps arabe" et le chaos qu'il va semer dans les républiques dites arabes.
Sophie Bessis est historienne et tunisienne ayant la double nationalité franco-tunisienne. C'est une intellectuelle bien connue et appréciée des deux cotés de la Méditerranée.
Sa lecture de la courte histoire de la Tunisie post-révolution, laisse à désirer par certains "oublis". Volontaires ?
Si elle reconnaît l'échec patent de cette révolution et la grande déception des Tunisiens, elle élude cependant, d'en énumérer les causes. Et la première d'entre elles, la main mise des Frères musulmans sur une révolution de laquelle ils étaient absents.

Le plus curieux, c'est qu'elle impute l'échec aux islamistes, sans nommer les Frères musulmans. De même qu'elle évoque Erdogan sans préciser son appartenance à l'organisation des Frères musulmans ! Parler d'islamisme sans préciser ce qui le fonde, à savoir le wahhabisme; et parler d'islamistes sans nommer l'Organisation mondiale des Frères musulmans qui les chapeaute, cela manque de rigueur intellectuelle de la part d'une professeur d'histoire.
Est-ce pour ne pas gêner Pascal Boniface au service de l'émir du Qatar sponsor des Frères musulmans, pour vendre leur islamisme modéré ?
A l'entendre, elle paraît comme beaucoup d'intellectuels de gauche, admettre que les islamistes ont leur place dans une république et semble croire la conversion des Frères musulmans d'Ennahdha, en parti civil et démocratique !

Quand les hommes d'Ennahdha avec à leur tête Ghannouchi, ont débarqué après le 14 janvier 2011 en Tunisie pour vider les prisons de tous les prisonniers sans distinction des cas, lâchant ainsi les terroristes islamistes, elle estime naïvement que c'était une erreur; comme si cela n'était pas évident que c'était voulu par Ghannouchi pour leur faire reprendre du service !
Elle reconnaît que la classe politique tunisienne est pathétique, sans envergure pour faire le poids devant les islamistes mais ne dit mot de la loi électorale et de la Constitution de 2014 faites par et pour les les Frères musulmans et qui paralysent le pays.
De même qu'elle semble trouver normal toutes les alliances contre nature qu'impose Ghannouchi aux progressistes, pour rester le maître du jeu.
Est-ce parcequ'elle fut membre de la Haute Instance de la Révolution présidée par Yadh Ben Achour ? Ce qui expliquerait son analyse similaire à celle de YBA, que la révolution est en bonne voie et la démocratie aussi ... et que 10 ans, c'est trop court pour désespérer de son devenir.
On ne comprend pas pourquoi elle veut minorer l'action du PDL et celle de sa présidente; pourtant le seul parti véritable opposant aux Frères musulmans.
Elle commet aussi une grave erreur, et cette erreur chez une historienne ne peut qu'être volontaire, lorsqu'elle dit qu'Abir Moussi et son parti sont la résurgence du RCD et du régime de Ben Ali.
Elle oublie qu'Abir Moussi se revendique non seulement de Ben Ali mais de toute l'histoire destourienne depuis 1920, du Destour de Abdelaziz Thâalbi; du Néo Destour de Bourguiba, celui de la lutte pour l'indépendance et celui des droits des femmes et du CSP; et du RCD ... en martelant qu'elle se considère l'héritière de tous ces partis nationalistes, aussi bien de leurs réussites que de leurs échecs ! Pourquoi vouloir tronquer la vérité ? Venant d'une historienne, cela manque d'honnêteté intellectuelle.

La charte et le projet de constitution du PDL pour une Troisième République, Sophie Bessis démocrate et progressiste, ne pourrait qu'y adhérer ! Alors pourquoi dit-elle de Abir Moussi qu'elle n'est pas démocrate et qu'elle est conservatrice ?
Curieusement, elle semble accorder le crédit de démocrate à Ghannouchi et non à Abir Moussi, alors que le premier à donné à voir en 10 ans de pouvoir sa conception de la démocratie et que la seconde n'avait aucun pouvoir, puisque c'était Ben Ali qui cumulait tous les pouvoirs !
Est-ce à dessein pour nuire au PDL, elle même étant de la mouvance communiste ? Ou expression d'une haine viscérale des destouriens et particulièrement de Bourguiba qui avait combattu à raison communisme, pan-islamisme et pan arabisme, ces lubies qui ont fait le malheur des peuples ? ! Ne pas tirer de leçon de l'Histoire pour vouloir éliminer les destouriens et jeter le bébé avec l'eau du bain pour admettre l'islamisme, étonne d'une historienne si cela n'exprimait des rancœurs d'une militante gauchiste.
Incorrigibles gauchistes, qui en France comme en Tunisie, courent après les islamistes pour tenir le rôle de leurs idiots utiles ! Curieux ces intellectuels de gauche qui se sont fourvoyés facilement pour soutenir le stalinisme et maintenant l'islamisme.
Les islamistes et leur danger pour les républiques ne semblent nullement l'inquiéter, jusqu'à minimiser le travail salutaire du PDL pour sauver la Tunisie de leur emprise ... d'autant qu'elle reconnaît que les islamistes détruisent la République pour l'avènement d'un autre projet, qu'elle omet de préciser et qui est la restauration du califat.
Elle ne voit pas qu'une grande majorité de Tunisiens rallie le PDL et sa présidente, parcaqu'ils ont compris que tous leurs problèmes viennent de l'islam politique, qu'il faut écarter puis interdire. Et les sondages le prouvent.

Rachid Barnat