vendredi 26 février 2021

L'hommage de Remi à sa grand-mère

A l'occasion du décès de sa mémé Jacqueline, Rémi révèle un talent de poète comme celui de son arrière grand-mère paternelle Habiba Bassalah, ma mère, qui exprimait souvent ses joies et ses peines dans des poèmes qu'elle improvisait et chantait autour d'elle, faisant l'admiration des siens; et que son père encourageait d'un cadeau. Chansons souvent reprises dans Jerba, lors les cérémonies familiales.

Je garde de cette dame le souvenir d'un sourire doux, qu'elle a su transmettre à ses enfants et à ses petits enfants. Qu'elle repose en paix.

R.B

Rémi Barnat

Elle disait souvent qu'elle allait bientôt partir,

Et nous n'étions jamais d'accord.
Elle essayait de nous préparer au pire.
Et nous clairement pas prêts encore.
Son rire habillait les histoires,
On pouvait l'écouter pendant des heures.
Elle avait le secret pour bien y voir :
Elle regardait avec le cœur.
Ah le flamand quand elle jouait du "nomdidjou",
Et en bas du poêle le martinet,
Mieux valait prendre ses jambes à son coup,
Lorsque bêtises il y avait.
Pétillante et toujours en joie,
Elle écoutait vraiment nos histoires,
En témoignaient ses pattes d'oies,
Avec elle impossible de broyer du noir.
"Dans la vie il faut toujours monter,
Et persévérer dans ses efforts".
Elle adorait nous le répéter,
Avec ses belles métaphores.
Les tartines et le jardinage le dimanche,
La couture, la cuisine et le bricolage,
Tu nous manque déjà mais faut pas qu'on flanche,
On t'envoie plein d'amour pour ton dernier voyage !
Elle disait souvent qu'elle allait bientôt partir,
Et nous n'étions jamais d'accord,
Comme si nous avions notre mot à dire,
Peut-être était-ce pour qu'on soit forts.
Je t'aime mémé, embrasse bien fort pépé ❤️




Une grand'mère bien entourée




















mardi 23 février 2021

Kais Saied calife à la place du calife ou le bras de fer des frères ennemis ...

Ce pan-arabiste, frère ennemi du pan-islamiste Ghannouchi, reprend la guéguerre que leurs idéologies ont connu durant toute leur histoire !
Or ces deux idéologies à vocation de libérer les peuples "arabes" du colonialisme européen, n'ont plus de raison d'être depuis l'indépendance des pays "arabes" !
Mais les complexés de l'Histoire s'accrochent encore à leurs idéologies, qu'ils retournent contre les peuples libérés, pour les ramener au statut de colonisés :
- les uns voulant les soumettre au Rais de "l'Oumma al-arabiya" (Monde musulman);
- les autres, au Calife de "l'Oumma al-islamiya" (Monde arabe).
On comprend mieux pourquoi Bourguiba avait combattu ces idéologies utopiques, voyant le danger qu'elles représentent pour la jeune nation et la nouvelle république tunisiennes.
R.B

Moncef Gouja

LA GUERRE DES FONDAMENTALISMES

La guerre qui fait rage entre Rached Ghannouchi et Kais Saied, pour s’accaparer le pouvoir absolu et notamment, la main mise sur l’appareil exécutif de l’État, via le gouvernement, n’est pas un conflit politique ordinaire entre deux hommes politiques, mais une confrontation qui devient de plus en plus violente entre deux fondamentalismes islamiques, qui ne connaîtra de fin qu’avec l’élimination politique d’un des deux adversaires. Seront mises à contribution, de part et d’autre, les institutions de l’État, parlement, présidence de la république, gouvernements, ministères de souveraineté, police, armée, partis politiques, syndicats, société civile, médias, réseaux sociaux, et d’énormes moyens logistiques et financiers… Bref, une guerre totale et sans merci. Car les fondamentalistes religieux, convaincus qu’ils détiennent la vérité absolue, confondant la foi et la raison se voient investis d’une mission divine qui est de faire triompher leurs doctrines et l’imposer par tous les moyens, en éliminant tous ceux qui leurs font obstacle. La démocratie, les scrutins, le vote, ne sont pour eux, qu’un moyen de réaliser leurs dessins messianiques. Le danger c’est que cette guerre idéologique ne s’affiche pas clairement en tant que tel, car les belligérants, portent des masques civils, parfois même pseudo-modernistes et cachent leurs dogmatismes religieux, pour être dans l’air du temps. Il n’en reste pas moins qu’on est en face d’un conflit entre deux personnes, dogmatiques, religieuses, fondamentalistes.

S’il ne faut plus beaucoup d’efforts intellectuels et théoriques, pour prouver le fondamentalisme de Rached Ghannouchi, puisque lui-même, s’en réclame depuis ses débuts, il y’a cinquante ans en politique, et qu’il avait souvent couché ça par écrit ou sous forme d’interviews et qu’il n’y a plus que les novices et les opportunistes, pour croire qu’il a renié sa foi, il n’en est pas de même de Kais Saied, cet OPNI (Objet Politiquement Non Identifié) qui reste un mystère quant à ses convictions profondes et la stratégie qu’il compte adopter pour les mettre à exécution.

Un fondamentaliste, qui s’identifie à ‘Umar ibn al-Khattab

L’on sait depuis au moins le début de son mandat, que Kais Saied est un homme pieux et tout est à son honneur et là il est en accord avec la Constitution, qui non seulement stipule que la Tunisie, où l’État, (selon qu’on soit intégriste ou non.) a pour religion l’Islam et seul un tunisien musulman (ou une tunisienne) a le droit de prétendre à la magistrature suprême. Mais tant que la religion du chef de l’État, en l’occurrence l’Islam, reste dans la sphère du privé, il n’y’a aucun problème, mais lorsque cette même religion est instrumentalisée à des fins politiques ou pire, électoralistes, voire même pour concurrencer les partis religieux, comme Ennahdha ou Itilaf al-karama. Kais Saied enfreint cette même constitution, grâce à laquelle il était élu Président. Car faire d’un acte de prière, en l’occurrence, celle du vendredi saint, un outil de propagande politique, en témoigne la médiatisation à outrance de ces sorties « pieuses », et coûteuses, évidement aux frais du contribuable, voilà qui le fait basculer, du rôle d’un chef d’État à celui de Messie, ou selon une croyance religieuse musulmane, al-mahdi al muntadhar. Ses discours, ont toujours eu un aspect messianique plus que politique, accentué d’ailleurs par un ton et un langage prophétique, où souvent Dieu est invoqué et ses ennemis voués aux malédictions du peuple. Mais tout le monde a fini par comprendre que « peuple » signifie moi, à l’instar de Louis XIV qui disait : « l’Etat, c’est moi ! », Kais Saied croit que le peuple c’est lui.

Mais c’est surtout sur ses références à Umar ibn al-Khattab, deuxième Calife de l’Islam, qu’il faut se pencher. Évidement il s’agit d’un Umar mythique, crée par la tradition (sunna) et non le Umar historique qui avait imposé par l’épée aux « ansars » (partisans du prophète) et Ali ibn Abi Talib, cousin de l’envoyé de Dieu, par le glaive et les menaces, de faire allégeance à Abu Bakr. 

Kais Saied, suit exactement ce qu’il croit être la tradition de Umar en rendant des visites impromptues à ses citoyens, (yazour al raiyya) de nuit comme du jour, pour prononcer des allocutions souvent incompréhensibles en rapport avec le contexte, et pour faire régner la justice (al-adl) avec intransigeance (al-farouk). Importe peu que ses visites soient utiles ou non pour ces pauvres citoyens, car aucune des multiples promesses, qu’il avait faites, n’avait été suivie d’effets. Ce qui compte pour lui, c’est l’image qu’il veut donner de lui, un Umar qui court au secours de la veuve et de l’orphelin, de nuit, de jours, toute l’année. Il ne manquera pas un jour, de trouver une veuve avec ses orphelins pour leurs préparer le dîner. Or, il se trouve aussi que cette image mythique, d’un Umar des temps modernes, le maintien dans les sondages quoique de plus en plus difficilement, comme celle de l’homme pieux qui ne rate aucune prière et qui se « mélange » au peuple, bien qu’entouré d’une dizaine de gardes du corps armés qui veillent au grain, Umar il est vrai n’avait pas ça, ce qu’il lui avait valu d’être assassiné par un esclave converti alors qu’il dirigeait la prière du Vendredi.

Mais là où Kais Saied s’est révélé un authentique fondamentaliste, c’est évidemment sur la question de l’héritage où il s’est toujours déclaré contre l’égalité entre hommes et femmes rejoignant la position, non républicaine de la nécessaire inégalité, en raison d’un soi-disant respect du texte coranique, de tous les fondamentalistes et particulièrement Rached Ghannouchi. Béji Caid Essebsi qu’on ne peut soupçonner d’athéisme, était pour l’égalité et a essayé de faire passer une loi dans ce sens. Mais un fondamentaliste n’est pas forcément un intégriste, le premier prônant le retour aux « oussouls » (principes fondamentaux), le second prônant une application intégrale de ce qu’il considère comme la loi divine (chariaa), comme Rached Ghannouchi. Un intégriste est forcément un fondamentaliste, le contraire n’est pas toujours vrai. Taher ben Achour, son fils Fadhel, Mohammed Abdou et autres docteurs de l’Islam, furent des fondamentalistes et non des intégristes. La nuance est de taille.

Et autiste de surcroît !

Que le Président de la République soit un fondamentaliste, rien dans la constitution et les lois de la République ne l’empêchent de l’être, tant qu’il respecte son magistère. Il doit laisser ses convictions privés, religieuses ou politiques au vestiaire, et respecter scrupuleusement la constitution. Or Kais Saied s’est autoproclamé seul interprète de celle-ci, en absence d’une cour constitutionnelle, allant jusqu’à paralyser l’action du gouvernement, en pleine crise sanitaire où le nombre de morts par jour a atteint des chiffres records, et alors que le pays sombre dans la crise économique la plus profonde et la plus longue de son histoire, pour assouvir un désir de vengeance contre son ex-poulain politique qui l’aurait trahi en se jetant dans les bras de son actuel pire ennemi, qui était, il y a un an, son principal soutien, Rached Ghannouchi. Il a demandé et visé tout simplement sa démission, risquant de traîner le pays dans une crise politique grave, qui ne peut que lui être fatale. Pire, il a tenté vainement de mobiliser la populace pour faire tomber le premier ministre qu’il a lui-même proposé avant que ce dernier ne tourne casaque. 

L’autisme dont il a fait preuve n’est pas seulement politique, il est clinique. Dans n’importe quelle autre démocratie, on aurait exigé un bulletin de santé mentale ou physique, devant l’inacceptable, pas dans notre deuxième république.

Il ne s’agit point comme l’ont soufflé certains juristes de service, comme ce Iyadh ben Achour de destituer un Président élu mais il s’agit de limiter ses prérogatives à ce que stipule strictement la constitution et le contraindre à se contenter de ses attributions aux affaires étrangères et à la défense, toujours sous contrôle, car n’en déplaise à Ghannouchi, la fonction de Président de la République est loin d’être symbolique. C’est le rôle du gouvernement et du parlement actuels de le faire en attendant des élections générales, présidentielles et législatives, qui comme les sondages l’indiquent vont balayer tous ce système. Jusque-là, tout coup de force des uns ou des autres, risque de balancer le pays dans l’inconnu et dans l’anarchie la plus totale. Lorsque deux fondamentalismes s’affrontent à la tête de l’État, c’est la désarticulation de ce dernier qui pointe du nez.

Il est clair que Kais Saied n’écoute personne, même ses supposés conseillers et il agit comme un autocrate, sauf qu’il n’a pas les moyens de l’être. En ce sens, il se croit Umar ibn al-khattab et il a évidemment tort, car, ce dernier était entouré des compagnons du prophète et ne pouvait agir à sa guise. 

Cette tendance à l’autisme politique chez Kais Saied découle, en plus de son autisme réel, de son inexpérience politique et de son incapacité à juger les hommes, comme lorsqu’il s’est trompé lourdement sur Fakhfakh et Mechichi, en plus sur ses propres conseillers. Il n’est apte qu’à distiller des discours vaseux, sans contenu politique significatif et sans portée pratique.

Comme tous les dogmatiques, il se réfugie dans des diatribes et des proclamations solennelles, qui seront rapidement oubliés et sans conséquences. Ces diatribes lui ont fait commettre, des fautes graves en politique étrangère et ont participé à son isolement sur le plan international et souvent il était obligé de rétro pédaler, pour atténuer les pressions qui n’ont pas tardé à s’exercer sur lui. Il n’a aucune doctrine, aucune vision et aucune stratégie, tout au plus un rudiment de connaissances juridiques, qu’il a accumulé forcement dans son parcours d’enseignant. Mais il reste cependant le Président élu à une large majorité et il faut faire avec.

Gourou contre illuminé 

Rached Ghannouchi n’est pas né de la dernière pluie. Il sait qu’il s’est trompé sur la personnalité de Kais Saied, le prenant au départ pour une personne facilement manipulable, car il comptait faire de lui un second Marzougui. Ce ne fût pas le cas. Pire, il avait décidé de le doubler en politique étrangère, en se mettant en avant et en multipliant les initiatives, notamment sur le dossier libyen. C’était sans compter sur l’égo du personnage qui a réagi en passant à l’offensive en se déclarant le seul président des tunisiens et en s’alliant avec les partis traditionnellement pro-nahdha, altayyar (pan-arabiste) et al-shaab (pan-arabiste) ce qui a poussé Ghannouchi à renverser ses alliances en faisant appel au parti de Nabil Karoui pour ne pas rester l’otage de Kais Saied et ses alliés. Il a fini par avoir la peau de Fakhfakh et à retourner un des hommes clefs de Kais Saied, Hichem Mechcichi, qui s’est aperçu à temps que ce dernier a voulu le sacrifier et alors il a changé de camp. 

La guerre, maintenue au début en sourdine, a éclaté au grand jour et a fini par l’élimination des ministres kaisite, ce qui a poussé ce dernier à bloquer tout le gouvernement en refusant de permettre aux nouveaux ministres de prêter serment. Mais Ghannouchi, invoquant la situation désastreuse du pays a poussé au maintien de la formation actuelle, en trouvant des points de chute pour eux, sans passer par le fameux serment. Mais la guerre va entrer dans un nouveau tournant, car Kais Saied va se trouver assiégé et isolé dans son palais, et il fera tout pour dissoudre ce parlement, qui l’empêche d’accomplir son dessin et en finir avec ses deux ennemis, Ghannouchi et Mechichi. Comment ? Wait and see !

Cette guerre des deux fondamentalismes a commencé à gagner la rue. Manifs et contre-manifs vont se succéder sans parler des grèves et autres actions spectaculaires et voire même subversives comme l’affaire du Kamour. Le pays va vivre des déchirements sans précédent. La raison principale est la présence de deux fondamentalistes à la tête de deux institutions clefs : La présidence et le parlement. Pendant ce temps le gouvernement qui vraisemblablement va durer, est aligné sur un seul clan et il lui sera difficile d’être neutre d’autant plus que son chef joue sa tête (politiquement).

Le point commun entre Saied et Ghannouchi est qu’ils rivalisent en fondamentalisme, pour des raisons électoralistes et parce qu’ils puisent dans le même vivier conservateur. La guerre des mosquées ne fait que commencer et prélude du caractère religieux de l’affrontement futur. Mais ça ne sera pas la guerre entre modernistes et islamistes, mais entre conservateurs au nom d’un islam que la Tunisie n’a jamais connu dans son histoire. Certainement une ruse de l’histoire pour que notre pays sorte définitivement du moyen âge !

 

lundi 22 février 2021

Islamogauchisme : mettons les points sur les i

La gauche, aussi bien France qu'en Tunisie, en perte de vitesse depuis la chute du mur de Berlin qui a marqué le début du déclin du communisme dans le monde, ayant perdu son électorat traditionnel, courtise les islamistes jusqu'à devenir leur idiot utile dans l'espoir de se refaire une santé; alors qu'ils les méprisent, et plus particulièrement les communistes, pour leur athéisme doctrinal ! Une antinomie qui ne semble pas déranger Jean-Luc Melenchon ni Hamma Hammami.

R.B 

Le débat sur la notion d’islamo-gauchisme est maintenant arrivé à son point d’incandescence. Plus personne ne sait vraiment ce dont on parle et c’est devenu, à tort, une arme pour s’attaquer politiquement. Il est temps de mettre les points sur les i.

Abandonnons le terme et voyons, en revanche, où se situe le débat.
Que l’Islam religion soit instrumentalisée par certains qui en font une arme politique pour développer leur projet de société contraire aux valeurs de la République, qui peut le nier ? Il suffit de regarder ici, en France, dans de nombreux endroits et dans des pays voisins, eux, en majorité musulmans.

Que cet Islamisme politique porté par les Frères musulmans par la doctrine Wahhabite venue d’Arabie, que ces partisans soient soutenus par des pays comme le Qatar et la Turquie, je pense qu’il est peu de français et surtout peu de dirigeants qui puissent ignorer ce fait.

Que cette idéologie politique ait une vocation à s’étendre et qu’elle fasse du prosélytisme dans de nombreux pays, grâce aux satellites et aux subventions des pétromonarques, c’est aussi, une évidence maintenant clairement mise à jour.

Que cette idéologie utilisant la religion soit dangereuse car elle a, par nature, une vocation totalitaire comme l’a bien montré la dérive du régime Iranien et celui d'Erdogan, ne devrait étonner personne.
Cette analyse étant posée et je l’espère largement partagée, il semblerait que lutter contre cette idéologie sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations, devraient unir une immense majorité de citoyens et au-delà, des partis politiques.

Or si Emmanuel Macron a été le premier Président a clairement dire les choses et a proposé une loi permettant de lutter contre cette idéologie, je m’étonne que sur cette question au moins, une forme d’union nationale n’ait pas pu exister même si, comme tout texte, il a ses manques et ses imperfections.

Or qu’a-t-on vu ? Rien moins qu’une union nationale. Des partis à gauche et les Insoumis notamment, après avoir défilé avec les inventeurs de l'islamophobie, inventée pour s'opposer à toutes critiques de l'islamisme politique, nous dire que cette loi était faite pour stigmatiser les musulmans !
Je sais bien que lorsque l’on est dans l’opposition, il faut s’opposer mais de là à dire d’abord n’importe quoi et ensuite à se faire les idiots utiles de l’islamisme politique, il y a un pas qui j'espérais ne serait pas franchi ! Et il l’a été.
Alors, appelez cette attitude du mot qui vous conviendra, mais n’ignorez pas qu’il est tout de même curieux que des partis de gauche dont la laïcité, la liberté et l’égalité homme/femme sont l’ADN, apportent ainsi leur concours à cet islamisme politique réactionnaire et anti-liberté !

Avoir fait des musulmans les « damnés de la terre » de notre siècle en pensant peut-être, grâce à eux, faire leur « révolution »; et pour se justifier à la fois, est une immense imbécillité. Au fond, une forme de mépris inconscient contre ces croyants dont on dénature la religion et sans se rendre compte que dans beaucoup de pays qui ont le malheur d’être tombé sous la coupe de cet islamisme, beaucoup de musulmans souhaitent plutôt être aidés à se débarrasser de ces dictateurs corrompus que sont les islamistes.

LE MALENTENDU DES TUNISIENS A PROPOS DE GHANNOUCHI ...

Article paru dans : Kapitalis

" Si tu veux gouverner les ignorants, couvre tes intentions nuisibles et pernicieuses d'une enveloppe religieuse."
Ibn Khaldoun

Ventre vide, n'a pas d'oreille; dit le dicton populaire. D'où la politique de paupérisation des peuples par les Frères musulmans, pour mieux les dominer et les "fidéliser" à travers leurs associations caritatives.

Depuis qu'al-Thani émir du Qatar a installé Ghannouchi et ses Frères musulmans au pouvoir après avoir "organisé" le départ de Ben Ali à la faveur du fumeux "printemps arabe" et qui l'exercent directement ou indirectement en tirant les ficelles des "oiseaux rares" de Ghannouchi, les Tunisiens voient leur pays, leur société et leur pouvoir d'achat, régresser régulièrement.
Ils le découvrent en faillite totale, classé parmi les pays du quart monde pauvre, non crédible et insolvable auprès des Etats et des banques "préteurs", auquel plus personne ne veut prêter de l'argent.

Beaucoup de Tunisiens, d'hommes politiques "progressistes" et d'économistes mettent l'échec de la gestion du pays sur l'inexpérience de Ghannouchi et l'amateurisme de ses hommes et sur leur incapacité à gouverner un pays; certains même imputant l'échec à l'absence de programme et de vision d'avenir pour le pays.

Le pire, et souvent de bonne foi, ceux-là mêmes qui constatent l'échec d'Ennahdha, croient pouvoir redresser la situation du pays par un coup de main aux Frères musulmans en acceptant le "consensus/tawafuk", le "dialogue national/hiwar watani" .... banalisés par Béji Caid Essebsi, depuis sa grande trahison pour ses électeurs !

Si certains Frères musulmans d'Ennahdha que des journalistes complaisants ou "bienveillants" sinon ignorants de l'histoire, qualifient d'extrémistes voire de "faucons", ne cachaient pas leur désir du retour à la page blanche pour effacer l'histoire des Destouriens libérateurs de la Tunisie et fondateurs de la République tunisienne pour écrire la leur; d'autres nahdhaouis poussent le culot jusqu'à "confirmer" aux Tunisiens leur "inexpérience" pour demander leur indulgence en leur accordant une seconde chance pour diriger le pays après " l'échec " de la troïka qu'Ennahdha dominait; comme le demandait Yamina Zoghlami, lors de la campagne électorale de 2019, qui pousse l'outrecuidance à rassurer les Tunisiens de la disposition d'Ennahdha à sortir la Tunisie de ses difficultés; difficultés, faut-il le rappeler, créées volontairement par son parti !

Or ce que ces "progressistes" et beaucoup de Tunisiens ignorent, est que Ghannouchi et ses hommes ont en réalité réussi le programme de l'organisation des Frères musulmans pour la Tunisie, à savoir détruire l'Etat, bien sûr sans le dire ouvertement pour ne pas effaroucher les Tunisiens que l'islamisme inquiète, appliquant la fameuse règle de la taqiya.
Et leur méthode est efficace. Car pour détruire un Etat, que mieux que de détruire de l'intérieur ses rouages, son Administration et ses institutions. Ce qu'ont fait les Frères musulmans en recrutant leurs sympathisants dans une fonction publique déjà pléthorique, non pour leur compétence dont Ghannouchi n'a que faire mais pour leur loyauté au chef d'Ennahdha. D'où la paralysie de ces institutions que tout un chacun constate dans sa vie quotidienne.

Si à leur arrivée au pouvoir, ils avaient razzié le pays en vidant les caisses de l'Etat; très vite, ils vont "légaliser" une autre forme de razzia, en votant des lois comme :
- celles de "prélever dans les caisses sociales" alimentées par le travail des Tunisien, leurs parts; vidant ainsi une caisse de retraite, à laquelle ils n'avaient pas cotisée.
- celles de souscrire des emprunts garantis par l'Etat, c'est à dire par les Tunisiens, pour des projets fictifs et qui disparaissent dans la nature à peine accordés. Perdus oui mais pas pour tout le monde, la corruption de ces gens-là dépassant de loin celle que les Tunisiens croyaient révolue en dégageant Ben Ali et ses 40 voleurs. Les Tunisiens se souviennent du don chinois (1 million de dollars) pour la Tunisie qui s'est retrouvée sur le compte personnel de Rafik Bouchlaka, gendre de Ghannouchi; et à l'époque des faits, son ministre des Affaires Etrangères.

Le seul à avoir trahi ses Frères, était Hammadi Jbali quand il a lâché son cri du cœur au lendemain de la fumeuse "révolution du jasmin", annonçant l'avènement du VI éme Califat. Ce qui sera très vite étouffé par ses Frères et sera mis sur le compte d'un lapsus. Or, même un lapsus est souvent révélateur de l'inconscient, vous diraient les psychanalystes. Sauf, et en l'occurrence, il ne s'agissait nullement de lapsus mais bel et bien de la réalité du projet des Frères musulmans : abolir la République et son Code Civil; et restaurer le Califat et sa Chariaa !

D'ailleurs, qui de sensé pourrait croire un instant que les pétromonarques ou que les islamistes avaient réellement l'intention d'instaurer la démocratie en Tunisie en chassant un dictateur et son régime totalitaire ? Les pétromonarques ne brillent pas par un régime démocratique chez eux; ni l'islamisme installé en Iran, non plus. Quant à l'islamisme "modéré" des Frères musulmans, Erdogan a montré ce qu'il en est réalité; puisqu'il conçoit la démocratie à "usage unique" servant pour l'accession au pouvoir et bonne à jeter après; d'autant que c'est un concept occidental, insistent les Frères musulmans !
Par ailleurs avec l'aide des pays riches qui soutiennent Ghannouchi, qui peut penser sérieusement que les EU & l'UE n'auraient pas fait progresser l'économie du pays s'ils ne soutenaient pas les Frères musulmans qui l'enfoncent en recrutant à tout va et en grevant gravement le budget de l'Etat et des sociétés nationales, mettant la Tunisie à la merci de ses bailleurs de fonds ?

La réalité est plus grave : Ghannouchi est en passe de réussir le projet des Frères musulmans, puisque la Tunisie en dix ans n'a cessé de régresser sur tous les plans !

Ce n'est que depuis l'entrée en 2019 du PDL et de Abir Moussi au Bardo, que Ghannouchi a été démasqué et qu'ils ont commencé à lutter pour mettre un terme à ses projets funestes pour le pays dont il veut détruire les institutions pour en finir avec la République avec l'intention de céder la souveraineté de la Tunisie à Erdogan & Al Thani, en prenant les Tunisiens pour témoins.
Alors pourquoi poursuivre l'illusion de croire à l'échec par manque d'expérience de la part de Ghannouchi et de ses Frères, jusqu'à le croire devenu démocrate pour continuer à lui courir après et croire pouvoir corriger le tir, en s'associant lui ?!
Les "progressistes" qui lui courent après, sont-ils naïfs pour le croire indispensable et incontournable pour la Tunisie ou le font-ils par opportunisme, la plus part ayant cédé au corrupteur Ghannouchi; sans qui, ils n'existeraient plus "politiquement" ?!

Heureusement pour la Tunisie que des destouriens authentiques se sont dressés face à Ghannouchi pour s'opposer à son plan machiavélique et libérer le pays de l'emprise des Frères musulmans; dont Abir Moussi qui a compris le danger réel de la politique que mène Ghannouchi pour le compte de ses maîtres al-Thani et Erdogan et s'y oppose avec beaucoup de conviction, de panache et d'efficacité. D'où sa priorité d'écarter Ghannouchi du pouvoir et de refuser de dialoguer avec les ennemis de la République, ceux qui instrumentalisent la religion mais aussi ceux qui, parmi les "progressistes", se sont compromis avec Ghannouchi ou sont disposés à le faire. Ce que certains journalistes assimilent (à dessein ?) à une politique d'exclusion, alors qu'il s'agit seulement d'exclure du champ politique ceux qui veulent détruire la République Tunisienne.

Rachid Barnat 

jeudi 18 février 2021

Et si la France devenait le phare de l'islam éclairé du monde musulman ?

Déjà dans les années 80, le Pr Mohamed Arkoun formulait l'espoir que la France, pays des Lumières, de la laïcité et des libertés, soit pour les Français de confession musulmane une opportunité pour réformer l'islam en réexaminant leur religion avec les outils scientifiques modernes comme l'histoire, la sociologie, l'archéologie, l'ethnologie ... pour la débarrasser des scories d'une histoire longue de plusieurs siècles où se mêlent légendes et interprétations, souvent au service des hommes du pouvoir; et de remettre à plat la chariaa devenue pour certains fanatiques plus sacrée que le coran lui même !
Dommage qu'il n'ait pas été entendu ni encouragé par les autorités françaises, cela aurait permis l'émergence d'un islam plus adapté à notre époque, faisant de la France un phare pour les pays musulmans; comme le furent en leur temps l'Egypte avec Al Azhar et la Tunisie avec la Zitouna !
Quand on sait que les Frères musulmans et les pétromonarques ont installé le wahhabisme en France depuis une trentaine d'années, profitant des lâchetés des responsables politiques qui de renoncement en renoncement face aux coups de boutoirs dans la laïcité, ont fait le lit de l'islamisme; on se dit que temps perdu si Mohamed Arkoun et bien d'autres réformateurs avec lui, avaient été écoutés !
Emmanuel Macron sera-t-il le président de cette réforme de l'islam ? Aura-t-il le courage politique nécessaire pour l'initier ?
R.B

Kamel DAOUD  

La France a tout pour inventer l’avenir de l’islam 

La réforme de l’islam étant actuellement impossible dans les pays musulmans, ce qui se passe en France, à travers la charte des imams, peut offrir un modèle « universel » et une chance pour cette religion de se libérer des conservatismes, estime l’écrivain Kamel Daoud.

Le protestantisme est né en Allemagne, pas au Vatican. Et si la très attendue réforme de l’islam venait de France et non des pays musulmans ? L’Hexagone a tout pour inventer l’avenir de cette confession : une communauté musulmane importante, une crise profonde des identités en confrontation, le martyre causé par le terrorisme, un statut de cible de l’internationale des radicaux et un Etat qui veut sortir de la culpabilité et de l’amnésie coloniale.

En face, la réforme de l’islam s’avère impossible dans les pays musulmans à cause du manque de liberté, de soutien et de sécurité pour les progressistes et les penseurs divers. Ce qui se passe en France est donc une chance pour cette religion. Bien que la naissance laborieuse du Conseil des imams français paraisse secondaire dans le contexte des crises sanitaire et économique actuelles, cela n’enlève rien à l’enjeu.

Si un islam français et républicain, entre pressions et négociations, est enfin rendu possible, la France n’en sera pas l’unique bénéficiaire. Tous les pays où cette question constitue un enjeu pourront s’en inspirer. L’islam français ne sera pas seulement français. Il sera, comme la Révolution, une possibilité « universelle », une solution envisageable pour tous, un cas d’école. Au risque d’être accusé d’exagération, on peut tout de même l’affirmer.

La preuve ? Il faut vivre dans un pays musulman et lire, assis chez soi, à l’ombre des orthodoxies sévères et des lois punissant l’apostasie, les bribes publiées sur la future charte des imams.

Respect de la République

Les représentants de l’islam de France y affirment leur volonté, au moins formelle, de veiller à ce que cette religion respecte la République, la force et l’esprit de ses lois, l’égalité hommes-femmes, le droit à l’altérité et à la différence. Il s’agit là d’une formulation osée, loin de ce qu’on désigne comme « l’islam des territoires et des caves », à l’opposé de l’islam figé par les radicalités et les conservatismes dans beaucoup de pays musulmans.

Cette « compatibilité », j’en rêverais pour le pays où je vis : voir cette religion accorder la primauté à l’humain et non au divin, voir enfin ses « élites » se faire les avocats de la liberté de conscience et non d’un califat fantasmé, démontrer aux miens qu’il est possible de vivre sa foi sans tuer le droit à la différence ou supprimer des vies.

Anecdotique, coupée des réalités, inefficace sur le terrain : sur la charte des imams, on peut certes multiplier les réserves à l’envi. Il n’en reste pas moins vrai que « c’est dit » et que cette déclaration de bonne volonté, si elle ne change pas le monde, permet au moins de voir qui se range du côté de la République et qui se range contre elle.

Si la France réussit à mener à bien la réforme, les penseurs libéraux du « Sud », aujourd’hui isolés et menacés, se sentiront beaucoup moins seuls. Un modèle pourra être proposé pour illustrer la possibilité d’un islam sans guerre sainte ni décapitations, sans arnaques victimaires ni délires de reconquête.

Attaques des décoloniaux

Des imams soumis à la loi française ? Il faut d’ores et déjà s’attendre à trois attaques. Celle des décoloniaux en général, car il est « interdit » de décoloniser l’islam, de le dissocier de la mémoire culpabilisante de la colonisation – et de la rente qu’elle assure. Vieille antienne que celle de présenter l’islam comme la propriété des victimes de la colonisation et de dénier par conséquent toute possibilité de réflexion sous peine d’être accusé d’agression, d’islamophobie ou d’intelligence avec l’ennemi colonisateur.

Dans la perpétuelle guéguerre entre les différentes factions de l’islam français, chacune sous l’emprise d’un pays décolonisé, les tentatives opérées depuis Alger, Rabat ou Tunis pour garder des leviers d’influence ne sont pas les seules choses à craindre. Il y a aussi cet a priori que l’islam est la religion des victimes de la colonisation. Un islam de France ne peut naître si on ne coupe pas ce lien. Il faut donc replacer la religion musulmane dans son universalité, pour permettre à ses croyants de vivre leur foi sans en faire une collection de stigmates.

Viendra ensuite l’attaque de ceux qui nourrissent l’idée que l’islam est une religion « externe » à la France, contraire à la francité. Un a priori qui met à mal l’intégration, en assignant les musulmans à leur statut d’étrangers : l’islam n’est pas français, vous ne l’êtes donc pas et ne le serez jamais.

Faire oublier le présent

Restent enfin les attaques des pays tiers – Etats embusqués, comme la Turquie d’Erdogan, les principautés du Golfe ou les pays du Maghreb qui exacerbent la mémoire pour faire oublier le présent. Car un islam français et républicain empêchera le califat d’Istanbul de donner libre cours à sa vocation expansionniste, et le privera d’un ennemi idéal pour étayer sa théorie de la persécution universelle des musulmans.

Pour ces raisons et pour d’autres, il faut imposer ce Conseil des imams, cette « réforme» – fût-elle lointaine et bureaucratique –, favoriser la naissance de ce clergé autochtone et défendre la primauté de la République sur les cultes. Il faut « libérer » l’islam, paradoxalement, de ceux qui veulent le soumettre à leurs désirs, à leurs mémoires, à leurs blessures ou à leurs calculs.

Au « Sud », cela nous aidera à libérer cette religion de ceux qui l’ont « privatisée » et à prouver qu’il est possible de la vivre sans risquer les tribunaux pour hérétiques, traîtres et espions à la solde de la colonisation. La France, pour en avoir souffert, peut aujourd’hui offrir au « Sud » musulman, comme aux pays de l’Occident confrontés à ces questions, la solution la plus pertinente. Un coup de balai dans les temples trop chargés de reliques, de faux pauvres, de rentiers de la mémoire et de sournois prêcheurs de haine.

Car si l’islam est déclaré compatible au « Nord », une solution est possible au « Sud ». Faute de mieux, on peut se permettre d’être enthousiaste, sans pour autant fermer les yeux sur les difficultés.

 

dimanche 14 février 2021

Le projet des Frères musulmans : conquérir le monde !

Les Frères musulmans très habiles, savent retourner les valeurs occidentales contre l'Occident pour mieux s'y implanter et prospérer, en vu de la réalisation de leur projet : répandre le wahhabisme en Occident comme ils le répandent dans les Républiques "arabes", prélude à leur prise du pouvoir sur les peuples !

R.B 

Alexandre del Valle et Emmanuel Razavi 

Le Projet : La stratégie de conquête et d’infiltration des Frères musulmans en France et dans le monde 

 

Cet essai d’Alexandre del Valle et Emmanuel Razavi est essentiel : il est clair, précis, documenté, complet et surtout effrayant. Il détaille « le projet » des Frères musulmans selon le titre d’un document découvert par la police suisse. Ce projet n’est cependant nullement secret ; tout est sur la table depuis 1924, comme l’étaient les desseins d’Hitler dans Mein Kampf.

 

Le « projet » vise à l’instauration universelle de la charia et l’unification de la planète sous un califat islamique. En réaction à l’abolition du califat ottoman par Atatürk, un jeune instituteur égyptien, Hasan Al-Banna, a fondé « les Ikhwans » (Frères musulmans) et lui a donné son corpus idéologique. Il a soutenu le grand mufti de Jérusalem Al Husseini, qui a combattu Juifs et Anglais en Palestine avant de se réfugier en 1941 à Berlin et d’aider Hitler à recruter des divisions Waffen-SS musulmanes.

 

Al-Banna a, en 1946, permis au grand mufti de se réfugier au Caire ; il a été assassiné en 1949 par le gouvernement égyptien. Sayyid Qutb, le maître à penser reconnu de tous les jihadistes actuels, a exercé un temps une influence déterminante sur les Ikhwans avant de rompre avec eux. Saïd Ramadan, le gendre d’Al-Banna, a dû s’exiler en Suisse d’où il contrôlait la branche européenne des Frères. Très proche de François Genoud, exécuteur testamentaire d’Hitler et converti à l’islam, Ramadan était soupçonné de terrorisme tout en étant ménagé par les Occidentaux qui espéraient s’en servir contre Nasser. Ses fils Hani et Tarik, eux, se sont rapprochés des milieux de gauche, stratégie désormais appliquée en Occident.

 

L’essai relativise l’influence de Tariq Ramadan, déjà peu importante avant même que n’éclatent les affaires de mœurs le visant. Les Ikhwans sont une nébuleuse mondiale. Ils contrôlent l’université El-Azhar du Caire, qui joue un peu le rôle du pape chez les sunnites. Ils inspirent des partis au Maghreb et au Moyen-Orient ainsi que l’AKP en Turquie et le Hamas qui contrôle la bande de Gaza. L’ancien président égyptien Morsi appartenait à leur mouvement.

 

Les Frères sont financés par le Qatar et combattus par l’Arabie saoudite, le Koweït et les Émirats arabes unis, qui les classent parmi les mouvements terroristes. En Occident, les Ikhwans sont représentés par des associations soi-disant modérées et partisanes d’un islam moderne, alors qu’ils veulent revenir à la religion des origines ; ils condamnent les attentats islamiques. Ils sont, de ce fait, favorisés par les gouvernements occidentaux qui voient en eux (à tort) un rempart contre le terrorisme. Ils pratiquent l’entrisme et la dissimulation, s’appuient sur l’islamophobie pour « désarmer » moralement l’Occident.

 

En France ils inspirent l’UOIF, devenue en 2017 les Musulmans de France et le CCIF, le comité qui multiplie les procès contre de prétendus « racistes ».

 

L’essai présente des fatwas édifiantes prises par des conférenciers invités dans des réunions organisées par les Frères. Elles demandent sans ambiguïté la mort pour les apostats, les homosexuels et conseillent de battre les femmes rétives. En étudiant les Frères musulmans, on retrouve le mode de fonctionnement des totalitarismes léninistes, stalinistes et nazis qui s’appuyaient, eux aussi, sur le mensonge et la dissimulation.