mardi 30 juillet 2013

Comment contourner les élections ? Par l'assassinat politique !

Devant chaque difficulté,
Ghannouchi lâche ses petits pour terroriser les tunisiens ...
dans l'espoir de les impressionner !
Photo : ‎علاش كان اليوم ؟؟؟‎

Tunisia Forever 

La semaine dernière, un sondage britannique(1), donc hors de soupçon de corruption ou de servitude à la tunisienne, ne donnait que 12% d intention de vote pour le parti Ennahdha. Ce sondage confirme la tendance des derniers des mois, Ennahdha oscille entre 15% et 17% d´intention de vote, le CPR oscille entre 1 et 2 %, et Takatol reste stable en dessous des 1 % d intention de vote.

En clair, si dans 4-5 moins des élections libres ont lieu en Tunisie, les membres de la Troïka n'auront pas assez de sièges au parlement pour empêcher la levée de leur immunité parlementaire. Certains ne seront même pas élus. Or la quasi totalités des ministres de la Troïka et des Constituants font l'objet de plaintes judiciaires qui pourraient les mettre derrière les barreaux pour plusieurs années. On parle de fraude, de corruption, de malversation, faux et usage de faux et complot contre la sûreté de l'état.

Pour ceux qui ne suivent pas les dossiers de corruption et d´infractions judiciaires en Tunisie, rappelons que le peuple tunisien s'étonne comment est-ce qu´un “ jeune fonctionnaire islamiste ” nommé Samir Dilou qui ne gagne que 4.000 dinars net par mois et ceci depuis 18 mois seulement, puisse s'offrir une villa a plus 1,6 millions de dollars(2). Il y a aussi un premier ministre Ali Larayedh qui selon l´article 72 du code pénal tunisien serait passible d'une très lourde peine de prison, s'il s'avérerait que les 2.000 nominations dans la fonction publique qu'il a validé, constituaient un “appareil sécuritaire parallèle” ou du moins une “police parallèle”(3). Et n´oublions pas le don chinois de 1,6 millions de dinars que le gendre de Rached Ghannouchi a détourné sur son compte personnel(4).

Risquant tous la prison, les haut membres de la Troïka, qu´ils soient au gouvernement ou à l´assemblée nationale, ont pour une deuxième fois en 6 mois “fait” ou “laisser” assassiner un opposant, pour à nouveau geler le processus démocratique pendant plusieurs mois, pour ensuite le reprendre à zéro, et gagner encore 1 an au pouvoir, le temps que tous les rouages de l´état soient définitivement sous l´emprise d'Ennahdha et que leur immunité soit assurée pour encore plusieurs années.

I – Les membres de la Troïka se préparent à tout, sauf à des élections d´ici 4-5 mois
Depuis des semaines, sur tous les canaux de communication, les frères musulmans tunisiens, représentés dans le paysage politique tunisien essentiellement par le partie Ennahdha mais aussi par d'autres micro-partis annexes, prétendent que la rédaction de la constitution sera achevée au plus tard le 23 octobre de cette année, et qu'il y aura des élections législatives libres vers le mois décembre, donc dans 4-5 mois au plus tard. 
Et bien sur chaque journaliste naif, qu'il soit tunisien ou étranger, chaque attaché de presse naïf, qu'il soit attaché de presse dans une ambassade ou dans une chancellerie occidentale, gobe ce mensonge, et surtout le diffuse ! C'est d'autant plus désolant, que certains élus de l'opposition nous servent le même mensonge une fois "digéré" dans l'esprit des tunisiens !

Mais ça ne semble déranger personne que les frères musulmans tunisiens à 4-5 mois des élections les plus importantes de l'histoire de la Tunisie, puisque cette fois-ce il s'agit du premier mandat démocratique de 5 ans, ne fassent même pas campagne ? Aucun meeting politique du parti Ennahdha n'a eu lieu les derniers mois, et aucun n´est prévu. 

Étrangement chez les alliés des frères musulmans tunisiens, le CPR, Takatol, Wafa et leur probable allié Joumhoury, même énigme ! Aucune photo de meeting politique, aucun signe d' un parti en campagne … Les seuls meetings auxquels on assiste sont ceux de Nidaa Tounes, de El Massar et de la nébuleuse du front populaire, donc des partis d'opposition… Étrange non ?

Ennahdha n'a pas envie de gagner les élections ? Le président « provisoire » nommé par intérim par le parti Ennahdha, monsieur Moncef Marzouki, âgé de 69 ans n'aurait pas d'envie d'être enfin un président « élu » et légitime ? Ennahdha n'est plus ce parti qui dés fin janvier 2011, avant même d´être légalisé le 1er mars 2011, faisait campagne dans toutes les régions de Tunisie simultanément ? Le président transitoire Marzouki n'est plus l'homme qui dés le 17 Janvier 2011, alors que les jeunes révolutionnaires tunisiens mourraient encore sous les «cartouches » de la police tunisienne, annonçait euphorique à peine arrivé de Paris sa candidature à la présidence ?  En fait non, ou plutôt si ! Ennahdha est le même parti fasciste avide de pouvoir qui menaçait de mort encore la semaine dernière tous ceux qui s'opposeraient à eux(5), et Marzouki a porté plainte cette semaine contre des militants démocrates (6) qui demanderaient son départ. Donc rien n'a changé quant à la soif de pouvoir des frères musulmans et de leurs valets soit disant« laïcs ». 

Si, ni les frères musulmans, ni le CPR, ni Takatol, ni Joumhoury ne font campagne pour gagner les élections les plus importantes de leurs vies, c'est qu 'ils savent à l'avance qu il n'y aura pas d'élections les 18 prochains mois.

Comme indiqué ci-dessus, les sondages donne depuis des mois pas plus que 20 % à la formation Ennahdha+Cpr+Takatol.  Un ballon d'essaie de Joumhoury pour savoir si une alliance avec Ennahdha était faisable, s'est soldé par une cascade de démissions au sein du parti, jusqu'à ce qu'il ne reste dans le parti que 4 personnes : Nejib Chebbi, son frère Issam Chebbi, la fidèle Maya Jbribi et la femme de ménage qui vient tous les soirs à 19h passer la serpillière … 

Ennahdha, Cpr, Takatol savent non seulement qu'ils ne seront plus élus, mais surtout qu'aucune autre formation politique ne pourra leur prêter main forte. Donc le «gouvernement » tunisien ne veut pas d'élections dans 4-5 mois, c'est clair, c'est net.

Risquant tous des plaintes judiciaires, une fois leur immunité parlementaire levée, les membres de la Troïka passent au plan B : assassinat, gel du processus démocratique, guerre civile, simulacre de guerre civile ! Le 25 Juillet 2013, a 12h21, Mohamed Brahmi, un des leader du front populaire, est exécuté en plein jour, en plein mois sacré, celui de ramadan, devant sa famille, sous les yeux des policiers du quartier qui prétendent n'avoir “rien vu venir”…
Tout le monde comprendra que l´ensemble du gouvernement tunisien, ainsi que les hauts dignitaires de l'assemblée nationale, risquent de finir leur jours en prison, si dans 4-5 mois ils n'ont plus assez de députes au parlement pour conserver leur immunité parlementaire. J'expliquerai aussi pourquoi les frères musulmans savent qu'ils ne  gagneront plus les élections que ce soit sont dans 4, 5 ou 12 mois… 

Enfin tout le monde comprendra pourquoi la Troïka pour la 4 ème fois en 18 mois rallonge la transition démocratique, et pourquoi pour la deuxième en 6 mois fois elle le fait par un assassinat politique.

II – Tous les haut responsables de la Troïka risquent de lourdes peines de prisons pour corruption, vole, malversation, abus de pouvoir et autre.

1) L'ancien premier ministre islamiste Hammadi Jebali : Le poseur de bombe(7) de Sousse et de Monastir en 1987 (confirmé par ses anciens camarades de route !), et qui a purgé 15 ans de sa vie en prison, dont 10 ans en isolement, fait face aujourd'hui, en 2013 au minimum à deux plaintes judiciaires.

a) Plainte pour abus de pouvoir :
« Une plainte pour abus de pouvoir a été déposée auprès du Tribunal administratif par les deux avocats Nebil Laabidi et Slim Hamrouni contre Hammadi Jebali… ». Il n'est un secret pour personne que depuis le 4 janvier 2012, date à laquelle Hammadi Jebali a pris ses fonctions, les recrutements dans la fonction publique tunisienne se font sur des bases partisanes, et non sur concours. Ce qui illégales en Tunisie. Si dans 4-5 mois, après des élections législatives Ennahdha ne contrôlerait plus le ministère de la justice, Hammadi Jebali devra répondre de toutes les nominations qu'il a validées. Ce qui pourrait lui valoir une lourde peine de prison dans une Tunisie démocratique avec une justice indépendante. Les 200.000 chômeurs diplômés en Tunisie, ainsi que leur parents, ne lâcheront pas l´affaire.

b) Plainte pour usage excessif de la force contre les citoyens :
« Un collectif de 100 avocats a déposé, le vendredi 5 avril, une plainte auprès du tribunal militaire permanent du Kef, contre l’ex-chef du gouvernement, Hammadi Jebali, suite aux incidents de Siliana en novembre dernier», a souligné l'avocat, précisant que « 163 blessés et victimes de violence ont été recensés dans ces incidents ».
La nomination qui a le plus choqué les tunisiens, c´est celle de son neveu, Ahmed Ezzine Mahjoub, au poste de gouverneur de Siliana. Ce qui rappelle aux tunisiens le népotisme de ZABA avec Imed Trabelsi, fils de Leila Trabelsi, qu'elle dit être son« neveu ». Hammadi Jbeli doit donc répondre de la violence excessive contre la population de Siliana qui s'est révoltée contre son neveu après qu'elle se soit aperçue que 70 % du budget du gouvernorat de Siliana a disparu.
Pour défendre le neveu de Hammadi Jbeli, la police tunisienne a fait usage de chevrotine, munition utilisée pour chasser le sanglier. Parmi les blessés beaucoup ont perdu un œil. Ce dossier, mis de coté par son successeur Ali Larayedh, sera exhumé certainement après les élections.
Hammadi Jbeli n'a donc aucun intérêt à des élections libres dans 4-5 mois. Sa roue de secours, étant la présidence pour conserver son immunité, ce rêve semble s'être évaporé. En effet Beji Caid Sebbsi caracole dans les sondages, mais surtout Ennahdha compte soutenir un candidat hors parti pour former une alliance parlementaire qui aura plus de 50 % des sièges à l assemblée. Les noms de Nejib Chebbi de Joumoury et Kamel Morjane de Moubadra sont omniprésents. Donc un avenir morose pour Hammadi Jbeli, si dans 4-5 mois, des élections libres auraient lieu en Tunisie.

2) L´actuel premier ministre islamiste Ali Larayedh : Ancien ministre de l'intérieur, a au minimum 3 plaintes contre lui. Après le deuxième assassinat politique opéré avec la complicité passive de la police tunisienne, il ne fait aucun doute que d'autres plaintes plus graves encore l'attendent. En effet des rumeurs persistantes depuis le 6 février 2013, lui imputeraient la mise en place d'un « appareil sécuritaire parallèle » impliqué dans l'assassinant de Chokri Belaid . 

a) Plainte pour usage excessif de la force contre les citoyens lors des incidents du 9 avril :
« Abdessatar Ben Moussa, président de la Ligue tunisienne pour la défense des Droits de l’Homme (LTDH), a indiqué le samedi 5 mai qu’un groupe d’avocats a porté plainte auprès de la justice militaire contre les responsables d’actes de violence envers les citoyens à l’occasion de la célébration de la Fête des martyrs. »
« Le ministre de l’Intérieur, Ali Larayedh, ainsi que des agents des forces de sûreté et d’autres individus sont poursuivis par des avocats, qui le considèrent comme responsables des dérapages survenus à l’avenue Habib Bourguiba à Tunis, le 9 avril dernier. »
Toutes les violences commises sont filmées, et les citoyens blessés ont des certificats médicaux, les citoyens avec des membres brisées (hanches, bras, jambes) par les policiers ce jour là, ont des certificats des cliniques et des hôpitaux où ils se sont fait opérés d'urgence. Si dans 4-5 mois l'immunité parlementaire de Ali Larayedh est levée, et le ministère de la justice n'est plus contrôlé par Ennahdha, Ali Larayedh risque une lourde peine de prison pour ces faits.

b) Deuxième plainte pour usage excessif de la force contre les citoyens à Siliana :
« Le tribunal militaire permanent du Kef a décidé d’ouvrir une enquête judiciaire contre le ministre de l’Intérieur, Ali Larayedh, les cadres sécuritaires ainsi que le gouverneur de Siliana, et ce, pour usage excessif de la force contre des manifestants, les 27 et 28 novembre 2012, à Siliana, a déclaré Me Leila Haddad. »
Si dans 4-5 mois l immunité parlementaire de Ali Larayedh est levée, et le ministère de la justice n est plus contrôlé par Ennahdha, Ali Larayedh risque une lourde peine de prison pour la violence excessive commise contre les citoyens tunisiens dans les événements de Siliana. Rappelons que a Siliana Ali Larayedh a fait utiliser comme arme de répression la chevrotine, des munitions qui sont utilisées contre des sangliers par contre des êtres humains.

c) Troisième plainte pour usage excessif de la force contre les journalistes :
“ Le syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a décidé de porter plainte contre M. Ali Laârayedh, ministre de l’Intérieur, et contre les agents de police, et les individus en civil qui ont agressé plusieurs journalistes en marge de la manifestation de l’UGTT de cet après-midi du samedi 25 janvier.”

d) Délit qui n´a pas encore fait l'objet d'une plainte : abus de pouvoir, nominations hors concours de fonctionnaires.
En tant que premier ministre Hammadi Jbeli fait l'objet d'une plainte en raison de ses nominations partisanes et illégales dans la fonction publique. Si dans 4-5 mois l'immunité parlementaire de Ali Larayedh est levée et le ministère de la justice n'est plus contrôlé par Ennahdha, Ali Larayedh risque une peine de prison comparable à celle de Hammadi Jbeli, d'autant que Ali Larayedh aurait validé encore plus de nominations partisanes et illégales que Hammadi Jbeli. On parle de 2.000 nominations. L'incorporation dans la fonction publique de terroristes condamnés à perpétuité et des casseurs provenant des LPR, ne sont que des exemples des infractions à la loi.

e) Délit qui n'a pas encore fait l'objet d'une plainte: constitution d'un “appareil sécuritaire parallèle”, complot contre la sûreté de l'état selon l'article 72 du code pénal.
La plus lourde accusation contre Ali Larayedh qui n'a pas encore fait objet d'une plainte pénale, mais qui se maintient depuis l'assassinat de Chokri Belaïd et se confirme de jour en jour, c'est la mise en place d'un« appareil sécuritaire parallèle » au sein du ministère de l'intérieur tunisien.
Ces accusations se confirment de jours en jours. Tout d'abord le ministère de l'intérieur semble protéger les assassins de Chokri Belaid, qui après 6 mois n'ont toujours pas été capturés. Cela parait surréaliste, quand on sait que l'ancienne police de Ben Ali arrêtait tout accusé en moins de  48 heures. Alors que les assassins de Chokri Belaid circulent librement à Tunis. Ils sont tellement libres de leurs mouvements, qu'un des assassins, Kamel Gadhgadhi, envoie de l'argent a sa mère par la poste, où il SIGNE ses virements bancaires sans être inquiété qu'on le reconnaisse ou qu'un policier ne l'arrête.

L'autre assassin de Chokri Belaid soit disant “très recherché” par la police tunisienne, est tellement à l'aise au centre ville de Tunis, qu'il a tout le temps de préparer et de commettre un deuxième assassinat, cette fois ci contre Mohamed Brahmi … Et ceci en plein jour à 12h 21, à Tunis dans la cite La Gazelle, c'est à dire à quelques centaines de mètres de l'Avenue Habib Bourguiba, donc à quelques centaines de mètres du ministère de l´intérieur !!!         Et bien sûr l'assassin “hyper inquiet d´être repéré” a pris le soin de choisir le jour du crime : Le 25 juillet, fête de la République ! Jour où les barrages et les contrôles policiers sont à leur maximum, et  faut-il le répéter, à quelques centaines de mètres de l´avenue Habib Bourguiba et du ministère de intérieur … Apres le meurtre de Mohamed Brahmi, il ne fait aucun doute qu'un « appareil sécuritaire parallèle » est mise en place en Tunisie. Les assassins de Chokri Belaid et ceux de Mohamed Brahmi sont protégés par le ministre de l'intérieur.

NB : Ce texte est pris dans un blog, dont j'ai corrigé des passages. 
Pour voir le texte original et complet, cliquez sur le blog : Tunisia Forever 

samedi 27 juillet 2013

ENCORE UN ASSASSINAT POLITIQUE !

"L'idéal c'est d'obtenir une majorité d'esclaves à partir d'une minorité de morts bien choisis. Aujourd'hui la technique est au point .... Nous mettons les peuples entiers à genoux."
Albert CAMUS

RIEN N’ÉTAIT AU HASARD DANS LE CHOIX DE LA NOUVELLE VICTIME DU TERRORISME  ISLAMISTES ... NI DANS LE MODE OPÉRATOIRE !

LES SYMBOLES :
- L'opposant Mohamed Brahmi, est de gauche, ascendant pan arabiste, pro nassériste.
- Opposant à Ennahdha ayant critiqué les "Frères musulmans", il jubilait que les militaires les aient démis du pouvoir en Egypte, ce qui a déplu certainement aux islamistes; tout comme Chokri Belaid a chèrement payé son audace de les dénoncer en dénonçant leur stratégie machiavélique de conquête du pouvoir !
- Mohamed Brahmi est originaire de Sidi Bouzid, berceau de la Révolution tunisienne.
- Le jour de son exécution, ne fut pas choisi par hasard : le 25 juillet, c'était jour de fête pour les tunisiens qui voulaient célébrer spontanément et dans la joie le 57 anniversaire de leur jeune République; puisque Ghannouchi et le gouvernement de la troïka font peu de cas des fêtes nationales !
- Cette fête fut endeuillée .... d'autant que Sadok Chourou (extrémiste nahdhaoui) déconseillait quelques jours auparavant aux tunisiens de sortir leurs drapeaux !
- Le message est, on ne peut plus clair : assassiner la République !

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LE MODE OPÉRATOIRE DES ASSASSINS : 
- Ali Larayedh, ministre de l'intérieur de Ghannouchi nous affirme, que l'arme utilisée pour abattre Chokri Belaid est la même que celle qui a abattu Mohamed Brahmi !
- Les tueurs : il y en avait 2, comme pour Chokri Belaid, et
- Ils se déplaçaient en moto, comme pour Chokri Belaid,
- Ils opéraient en plein jour : 12 h 03, comme pour Chokri Belaid assassiné le matin,
- Ils ont assassiné Mohamed Brahmi devant chez lui, comme Chokri Belaid fut assassiné devant chez lui aussi;
- Dans un quartier populaire, comme celui de Chokri Belaid,
- Tirant 14 balles ... sans que personne ne bouge ... ni la police; et ce 
- Dans un quartier non loin du siège d'Ennahdha, donc bien gardé !

27 juillet JOUR DE DEUIL NATIONAL POUR L'ENTERREMENT DE MOHAMED BRAHMI ...
Malgré la chaleur, plus de 40 °C à l'ombre et le jeûne du mois de Ramadan ... les tunisiens ont tenu à manifester leur solidarité avec sa famille et crier leur colère aux responsables de ce troisième assassinat politique, en accompagnant la dépouille du député au cimetière El Jallaz !

Rachid Barnat

Et maintenant, que devons-nous faire ?

TROP DE RELIGION, TUE LA RELIGION !
C'est l'amer constat d'échec des "Frères musulmans" !

Lotfi Nagdh, Chokri Belaid, Mohamed Brahmi, peu importe la main qui les a assassinés. Les Tunisiens veulent les noms des vrais responsables : ceux qui décident, ceux qui planifient, ceux qui  organisent, ceux qui donnent les ordres et les moyens à des hommes de main, ou simplement ceux qui laissent faire ; tous les responsables, et pas seulement les exécutants et les sous-fifres !

On a beau chercher partout, on en revient toujours aux taupinières nahdhaouies. C’est là que se terrent soit les assassins eux-mêmes, soit leurs commanditaires, soit leurs complices. Pour la majorité des Tunisiens, tous les éléments semblent donc converger vers Ghannouchi pour en faire un coupable commode. Mais je ne le crois pas. Non que le gourou islamiste soit innocent politiquement, loin de là, mais parce qu’il a plus à perdre qu’à gagner. Non qu’il ne l’a pas directement décidé, mais parce qu’il n’est plus en mesure de décider quoi que ce soit pour une partie de « ses enfants » : il a perdu la main. Il ne contrôle plus ses troupes. Quel est le résultat ? Un gouvernement paralysé. Un pays à la dérive. Un peuple dans l’insécurité et l’angoisse. C’est le vide politique à la tête de l’Etat. Ceux qui détiennent formellement le pouvoir n’ont plus de légitimité. Rejetés par le peuple, ils  souffrent du rétrécissement inquiétant de leur base sociale. Alors ils prennent peur. Voulant ralentir la marche de l’Histoire, ils l’accélèrent à leurs dépens.  Le mensonge a fonctionné une fois, le 23 octobre 2011, mais il ne peut plus marcher. Rêvent-ils d’une dictature par consentement mutuel ? Cela relève du pur fantasme. Que leur restent-ils ? La politique de la terre brûlée ? Ils en seront les principales victimes. Projetteraient-ils la guerre civile ? Ils ne le pourraient pas. Ils n’en auraient ni les moyens, ni le droit. Le peuple est contre eux. Ont-ils peur de se retrouver en prison ? Pourquoi ? La vérité : ils la connaissent, elle doit leur être des plus amères.


Ennahdha désespère. Les Islamiste sont déboussolés. Ils paniquent. Vivant l’illusion d’un passé mythifié sans rien comprendre au monde actuel, ils commettent erreur sur erreur. Ils perdent pied. Partout ! En Egypte, en Tunisie, en Libye, en Syrie, et même en Turquie, ils sont dans l’impasse. Inspirés par l’imaginaire et l’irréel, ils s’attaquent au mode de vie des gens, sans vraies réponses aux besoins du quotidien. Le religieux veut dominer l’humain en le détruisant. Peine perdue. Et c’est la faute majeure. Les frères musulmans ont fait illusion pendant des décennies. Ils viennent de se fracasser à l’épreuve du pouvoir. Ils perdent politiquement, historiquement et culturellement. Ils n’ont pas de solutions, et ce n’est pas seulement en raison de l’incompétence qui les caractérise. Sans idées, sans solutions, sans vraies compétences, le jugement des faits leur est très cruel. Dès qu’ils sont aux commandes d’un Etat, ils finissent rapidement par le paralyser, par saper ses fondements, menacer son présent et hypothéquer son avenir. Ils ne servent à rien, en plus d’être nuisibles. Qu’ils s’en aillent ! Aidons-les. Ou forçons le destin, comme nous l’avons fait en décembre 2010, quand nous avons cessé d’avoir peur de Ben Ali et de ses sbires.

L’Islam politique vit un échec historique. Une nouvelle page s’ouvre. Nous vivons depuis l’arrivée des Islamistes au pouvoir une période historique de grande explication, qui va au-delà des habituels débats. De larges franges sociales se sont investies dans le champ social et politique. Elles se sont initiées à des questions — autrefois inaccessibles pour beaucoup d’entre elles — d’ordre politique, social, économique, juridique, constitutionnel, électoral, etc. Elles ont disséqué les lois relatives aux libertés, aux élections, au code du statut personnel (CSP), au droit syndical…  Elles ont pu, en connaissance de cause, soit adopter des choix par conviction, soit s’opposer avec courage à ce que le pouvoir en place tentait de leur imposer. Cette grande explication va jusqu’à secouer les sujets de spiritualité et de religion. Plus de tabous ! Plus de suprématie du sacré défini au gré des fantasmes de gourous étrangers à nos sociétés modernes. La foi religieuse est repensée, et l’adhésion devenue individuelle. Trop de religion, tue la religion. Les salafistes et autres obscurantistes l’apprennent chaque jour à leurs dépens. Ce qu’ils proposent, un Islam rigoriste, bigot et violent, n’a pas trouvé preneur dans la société tunisienne. Le Tunisien s’attache indéfectiblement au principe de l’adhésion volontaire à la religion et son refus de toute contrainte dans ce domaine. A tous, l’avenir montrera les dégâts dévastateurs subis par l’Islam, et les Musulmans, en raison des agissements de faux défenseurs ignorants et obscurantistes, au service de charlatans wahhabites du Golfe.      


Pour que le pays retrouve sa normalité, les forces politiques du pays doivent reprendre l’initiative, et combler le vide actuel, trop chargé de dangers pour perdurer. Sont principalement interpellés pour parler vrai et mobiliser la plus large majorité de Tunisiens, Nidaa Tounes et ses alliés de l’Union pour la Tunisie, ainsi que le Front populaire. La main restera tendue à ceux qui tergiversent encore pour de bonnes raisons. Mais le dialogue avec les nadhaouis, réduit à des simulacres, doit cesser. C’est à eux de décider de leur avenir, car nous ne pouvons plus rien pour eux. Puisqu’ils ne s’intéressent pas à la Tunisie et préfèrent l’Oumma ou le Califat, ils ne nous intéressent pas, ni pour ce qu’ils sont, ni pour ce qu’ils veulent imposer au pays dans la duplicité. 

Nous, nous voulons sauver la Tunisie, notre pays auquel la plupart d’entre eux ne veulent pas s’identifier. La Tunisie doit rester aux Tunisiens ! Et non à ceux qui sont dégoûtés par son histoire, son passé, son drapeau, ses emblèmes, ses traditions, sa culture, sa joie de vivre, sa modération, sa tolérance, sa pluralité… Levons-nous tous ensemble pour arrêter le cycle de violence actuel et mettre hors d’état de nuire ceux qui l’ont laissé se propager, ceux qui sont aux commandes du pays et qui n’agissent guère, ou ne savent jamais quoi faire. Être au pouvoir, c’est d’abord exercer une responsabilité, une charge, et non jouir d’une sinécure, ou se partager un butin. Le savent-ils seulement ? 

Et maintenant, que devons-nous faire ? D’abord mettre en oeuvre un plan de sortie de crise, fondé sur le constat irréfutable que l’ANC et la Troïka ont perdu toute légitimité. Celle du 23 octobre 2011 n’a plus de réalité depuis longtemps déjà. L’assassinat de Mohamed Brahmi n’est à ce titre qu’une piqûre de rappel. Ce plan de sortie de crise s’impose de lui-même. Il ne pourrait être en deçà de celui déjà formulé par Hammadi Jebali le 6 février 2013. Mais pour l’ancien premier ministre, c’était pour tenter de sauver Ennahdha au soir du lâche assassinat de Chokri Belaid. Aujourd’hui, le plan réclamé doit mettre à l’écart les caciques d’Ennahdha, avec leur « Majless Ach-choura » et leur guide Ghannouchi. C’est le préalable. Le pyromane ne peut en aucun cas devenir pompier. Ce plan aura à poser clairement les règles et les étapes permettant de finir la période de transition actuelle à une date précise et à décider des mesures adéquates à appliquer, avec ou sans Ennahdha. Les premières propositions de Nidaa Tounes, du Front populaire et de l’UGTT semblent aller dans ce sens. Que chaque Tunisienne, que chaque Tunisien prenne sa responsabilité et choisisse son camp : soit agir avec les forces vives du pays, au sein de l’ensemble des patriotes et des démocrates, soit s’allier, par l’action ou par l’inaction, aux tenants de l’absolutisme et de la terreur. Que chacun joue son rôle, car nous sommes tous concernés. Que l’on soit homme ou femme, fonctionnaire ou salarié, politique ou syndicaliste, ouvrier ou paysan, juge ou avocat, militaire ou policier, il faut répondre à l’appel angoissé de notre société. 

La Tunisie a peur, les Tunisiens s’impatientent. Mais la Tunisie vaincra. 
La Tunisie vivra … malgré ceux qui veulent la tuer.


jeudi 25 juillet 2013

PARTEZ ! DÉGAGEZ !!

Article paru dans : Kapitalis
Un peuple pléthorique en diplômés dans tous les domaines et des meilleures universités qui comptent dans le monde 
mais qui se retrouve gouverné par une bande de "bac moins ...", 
comme le fut le "bac moins 2" qu'il a dégagé un certain 14 janvier 2011 !
C'est un comble pour un peule instruit et cultivé !
Aux tunisiens de dégager la racaille qu'ils ont laissée détruire en moins de 2 ans, 
ce qu'ils ont mis presque 60 ans à construire ensemble !

Un sondage vient de paraître qui vaut ce qu’il vaut mais qui est tout de même un signe qui confirme bien l’état d’esprit des tunisiens que l’on sent un peu partout : il donne à Ennahdha 12 % d’intentions de vote. Si l’on rajoute, en étant extrêmement généreux, les scores probables du CPR de Marzouki et celui d’Etakatol de Ben Jaâffar qui doivent être assez difficile à distinguer sur les écrans radar, on peut imaginer que 15 % de tunisiens voteraient pour vous lors d’élections loyales. 

Si  vous ne voyez pas que les Tunisiens ne veulent plus de vous, si vous ne comprenez pas que vous avez échoué de manière évidente, que votre politique est vomie par le peuple, c’est que vous êtes devenus des dictateurs comme les autres; c’est à dire aveugles et sourds.
Ce désaveu massif, vous devriez, si vous aviez le souci du pays - ce dont je doute fort - savoir à quoi il est dû et ce qu’attendent les tunisiens pour en tirer les conséquences et partir.
Comme vous ne ferez pas ce travail intellectuel, je vais vous dire ce qui ne passe pas et qui ne passera jamais dans ce pays.

Avant d’entrer dans le détail des griefs, il faut vous rappeler que votre slogan « l’Islam est la solution » est une vaste fumisterie et personne n’y croit. En réalité même pas vous, pour qui la religion ou plutôt ce que vous appelez la religion n’est qu’un moyen d'abrutir les masses pour prendre le pouvoir.
A quelque chose malheur est bon ! Votre prise de pouvoir avait eu, partout dans le monde, un grand mérite : c’est de montrer que votre idéologie liberticide, mortifère est vouée tôt ou tard à la disparition.
Si vous ne vous rendez pas compte que vos idées ne servent qu’à faire du mal partout où vous passez, c’est que soit vous êtes aveugles ou de mauvaise foi.
De petites gens sans culture et dans la difficulté sociale peuvent peut-être croire encore à vos balivernes; mais vous ne dupez plus les gens cultivés, et il y en a hélas quelques uns chez vous, avec vos sornettes.
Vous disparaîtrez donc mais le plus tôt serait le mieux car par votre faute l'Islam que vous prétendez défendre, est en danger !

Alors voyons plus en détail les raisons pour lesquelles vous obtenez si peu d’intention de vote malgré votre argent et bien que vous soyez au pouvoir !
Les Tunisiens ont petit à petit compris que vous n’agissez pas différemment du dictateur qu’ils ont chassé. Il en avaient marre du système mafieux de ben Ali et des Trabelsi et découvrent avec horreur que votre système mafieux n'a rien à envier au leur sinon qu'il est pire, puisqu'en moins de 2 ans vous avez transformé la Tunisie en butin de guerre à partager entre vous et vos amis et vous avez mis tout un pays à genou !

L’état de droit ne signifie rien pour vous et vous placez dans des postes de responsabilités des incompétents seulement parce qu’ils partagent ou disent partager vos idées; peu vous importe leur compétence puisque le but recherché par Ghannouchi est de déconstruire la République et ses institutions, œuvres de celui dont il veut se venger : feu Habib Bourguiba.
Peu lui importe de prendre en otage tout un peuple pour assouvir sa haine du fondateur de la Nation Tunisienne. Il lui faut prendre sa revanche sur celui qui avant tout le monde a compris le danger de votre obscurantisme et qui a tout fait pour vous empêcher de nuire à un peuple qui aspirait à progresser et à rattraper son retard civilisationel.

Vous avez choqué maintes fois les tunisiens qui commencent à comprendre le désir fou de Ghannouchi de tout wahhabiser, puisque son ministre du culte met en pratique ses désidératas.
Votre main mise sur la Zitouna, une des plus vieilles institutions dont le rayonnement dans l'Afrique du Nord est connue de tous, qui fait la fierté des tunisiens; est entrain de basculer dans le wahhabisme ... qu'à une autre époque un imam, un premier ministre et un bey ont rejeté; jugeant cette obédience incompatible avec le caractère des tunisiens et dangereuse pour le pays !

La dernière nomination à la direction d’un salafiste obscurantiste dans une direction de l’enseignement, ne passera pas auprès des tunisiens car elle constitue une insulte à leur intelligence et un mépris pour leur amour de l'instruction.
Ce choix est cohérent avec ce que vous êtes : des adversaires de la culture et de l’enseignement. Alors pourquoi ne pas  nommer un tel individu après que vous ayez nommé Ben Salem à l'enseignement supérieur et à la recherche dont les tunisiens ont pu apprécier le programme puisque sa priorité ne fut que la burqa et l'introduction du wahhabisme dans l'université !!
Mais les Tunisiens ouverts sur le monde, sur l’enseignement et sur la culture grâce au président Bourguiba dont vous chercher jusqu'à effacer son nom de leur mémoire, ne laisseront pas se faire une telle régression.

Les tunisiens ont aussi constaté, et très vite, que vous étiez aussi corrompus que Ben Ali et sa famille. Comme vous êtes plus nombreux, vous pillez allègrement le pays mais vos rapines ne sont que provisoires et un gouvernement démocratique et plus honnête - ce ne sera pas difficile - vous retirera tout ce qui a été mal acquis et vous rendrez compte à la justice tunisienne de vos méfaits et de votre corruption, vous qui annonciez pompeusement moraliser la vie politique et publique tunisienne sous votre bannière islamiste en prônant l'honnêteté et l'intégrité morale. Les tunisiens ont très vite vu ce qu'il en était !! 

La deuxième raison de la désaffection des tunisiens est qu’ils ont, très vite compris, que vous et vos alliés teniez un double langage ! Vous vous gargarisez des mots : révolution, démocratie, droit de l’homme, liberté ... alors qu'en réalité vous avez tout fait pour brimer ces libertés et que vous finassez dans la rédaction de la Constitution pour ne pas appliquer purement et simplement les droits de l'homme. Or c’est ce que veulent les tunisiens et c’est pour cela qu’ils ont fait la révolution, pas pour que vous vous occupiez de la façon dont ils prient ou dont ils pratiquent leur religion. Ils ne veulent pas  du Wahhabisme et de la colonisation religieuse que vous voulez leur imposer.

Ils  condamnent la façon dont vous avez instrumentalisé la justice comme le faisait avant vous Ben Ali.
Les tunisiens ont bien  compris que derrière vos discours sur le respect de la démocratie, il y avait du vent et que vous n’hésitiez pas à utiliser la violence comme tous les dictateurs en préservant les ligues dites de "protection de la révolution", qui ne sont que des ligues fascistes, en brandissant la menace de violence. Les détenus pour délit d'opinion scandalisent les tunisiens et les démocrates du monde. Autistes, vous reproduisez ce dont vous avez souffert, oubliant que vous avez recouvert votre liberté d'expression grâce à la jeunesse tunisienne un certain 14 janvier 2011, mais que vous voulez à votre tour brimer !
Vous êtes incapables de découvrir, soit par incompétence soit volontairement pour protéger vos amis, les assassins de Chokri Belaïd, le premier assassinat politique qui a secoué la société tunisienne !

A cause de vous, la Tunisie est touchée par la fuite des cerveaux; et c’est une catastrophe pour le pays.
Alors qu'au moment de la révolution on a assisté à un phénomène jubilatoire de retour d'un bon nombre de tunisiens vivant à l'étranger ravis de rentrer au pays avec l’espoir d’aider à sa construction. Mais cela n’a été qu’un feu de paille … parceque très vite ils ont compris que vous seriez un frein à toute reconstruction; votre politique étant plutôt l'inverse !
Inéluctablement, la Tunisie se dotera d’institutions modernes, installera une réelle démocratie, garantisse les libertés et un état de droit ... et alors de nombreux tunisiens fortement diplômés seront heureux de revenir dans leur pays et seront heureux de participer à son développement.
Mais tant que vous resterez au pouvoir, la régression du pays se poursuivra puisque en moins de deux ans vous avez réussi à mettre à genoux ses institutions, son économie ... conformément au programme de votre "frère" Ghannouchi membre des "Frères musulmans" ! Qui, pour mieux tromper son monde, a choisi pour nom à votre parti Ennahdha (le renouveau, le sursaut ...), mais qu'il a vidé complètement de son sens ! Puisque même ceux qui ont voté pour vous en rient amèrement car ils se sentent trahis par votre subterfuge sémantique. 

Vous n’êtes pas sauvés non plus par votre façon de diriger l’économie. Les Tunisiens voient par eux-mêmes vos résultats. Et ils sont  suffisamment médiocres pour que l’on vous juge et que l’on se rende compte que décidément « L’Islam n’est pas la solution ». 
Demandez-vous sincèrement, si vous êtes capable de sincérité : « Qu’avons-nous apporté à la Tunisie ? ». Le lecteur et vous-même répondrez en conscience à cette question. 

Mais il est un fait, vous qui vous vous gargarisez et bénissez dans tous vos discours une révolution à laquelle vous n'avez pas participée (pour cause : puisque vous étiez en prison ou en fuite à l'étrange); vous êtes des contre révolutionnaires ... vous qui prétendez hypocritement préserver cette révolution des "contre révolutionnaires" puis qu’aucun objectif de la révolution n'a été respecté ... pire le plus important relatif aux libertés, est de jour en jour mis à mal par votre machine islamiste !

Sachez que le peuple ne veut pas de vous et que votre légitimité a cessé depuis le 21 octobre 2012. Vous n'êtes encore au pouvoir que parceque l'opposition en Tunisie est faible et qu'elle est incapable de s'unir vraiment et d'agir avec fermeté. Elle se laisse balader au point de désespérer le peuple dans la recherche d'un éternel consensus, persuadée que vous êtes indispensables pour la vie politique en Tunisie.

Quant à ceux qui, à l'étranger, veulent vous soutenir, qu'ils n'oublient pas la volonté des peuples. Car c'est le peuple qui gagnera quelque soit les stratégies ou les analyses géopolitiques.

Quant à la France, la visite de François Hollande à votre gouvernement provisoire et pro fasciste, restera dans la mémoire des tunisiens comme une trahison ! C'est vraiment un comble que le pays berceau de la laïcité, donne des gages à des islamistes qu'il nous présente comme "modérés", alors qu'ils prônent très exactement le contraire de la laïcité !
Une grande partie des musulmans ne pardonneront pas l'aide apportée par certains aux obscurantistes, comme si ce qui est bon pour la France n'était pas bon pour les autres !
Ceux qui en France et ailleurs pensent que c'est par des accommodements, des abandons, des renoncements ... que l'on fera évoluer l'islamisme politique, se trompent gravement et portent préjudice à ces peuples. Or les peuples auront le dernier mot.

"PARTEZ !" si vous avez encore un peu de dignité ou le peuple vous dégagera, si vous ne lui laissez d'autres choix que d'entrer en rébellion ... comme il l'avait déjà fait un certain 14 janvier 2011, qui vous a permis d'être là où vous êtes !
Par son "Tamarroud" (rébellion), il vous signifiera la fin de votre mandat le 23 octobre 2012 comme s'y est engagé votre chef, à fin de respecter vos électeurs et votre engagement !


Rachid Barnat

samedi 20 juillet 2013

"L'islam n'a RIEN APPORTE à l'humanité : c'est un poids mort qui pèse sur elle"

L'islam se meurt, par la faute de ceux-la mêmes qui prétendent le défendre : les islamistes.
Et c'est un universitaire égyptien, ex-Frère musulman qui le dit et qui prédit l’effondrement du monde musulman s'il refuse de réformer l'islam pour l'adapter à notre poque. Il sait de quoi il parle, pour avoir vécu de l'intérieur la secte, dont les "Frères" veulent sa peau depuis qu'il l'a quittée et ouvert les yeux sur l'islam wahhabite qu'ils diffusent. 
Il tente de comprendre par lui-même l'islam, en étudiant l'histoire de cette religion et ses sources : coran & hadiths ! 
R.B

 













Abdel el Samad avait prédit, avant le déclenchement des révolutions arabes, l'effondrement du monde musulman sous le poids d'un islam incapable de prendre le virage de la modernité, et l'immigration massive vers l'Occident qui s'en suivrait.
L'Occident a intérêt à soutenir les forces laïques et démocratiques dans le monde musulman. Et chez nous, il faut encourager la critique de l'islam au lieu de la réprimer sous prétexte de discours de haine.

En apaisant les islamistes et en accommodant leurs demandes obscurantistes dans nos institutions, on ne fait que retarder un processus qui serait salutaire pour les musulmans eux-mêmes, et pour l'humanité. 

L’auteur ne ménage pas ses critiques à l’égard des musulmans : « Ils ne cessent de se vanter d’avoir transmis la civilisation grecque et romaine aux Occidentaux, mais s’ils étaient vraiment porteurs de cette civilisation pourquoi ne l’ont-ils pas préservée, valorisée et enrichie afin d’en tirer le meilleur profit ? »

Et il pousse le questionnement d’un cran : « Pourquoi les diverses cultures contemporaines se fécondent mutuellement et s’épanouissent tout en se faisant concurrence, alors que la culture islamique demeure pétrifiée et hermétiquement fermée à la culture occidentale qu’elle qualifie et accuse d’être infidèle ? »
Et il ajoute : « Le caractère infidèle de la civilisation occidentale n’empêche pas les musulmans de jouir de ses réalisations et de ses produits, particulièrement dans les domaines scientifiques, technologiques et médicaux. Ils en jouissent sans réaliser qu’ils ont raté le train de la modernité lequel est opéré et conduit par les infidèles sans contribution aucune des musulmans, au point que ces derniers sont devenus un poids mort pour l’Occident et pour l’humanité entière. »   

L’auteur constate l’impossibilité de réformer l’islam tant que la critique du coran, de ses concepts, de ses principes et de son enseignement demeure tabous ; cet état de fait empêche tout progrès, stérilise la pensée et paralyse toute initiative.

S’attaquant indirectement au coran, l’auteur se demande à quels changements profonds peut-on s’attendre de la part de populations qui sacralisent des textes figés et stériles et qui continuent de croire qu’ils sont valables pour tous les temps et tous les lieux.

Ce blocage n’empêche pas les leaders religieux de répéter avec vantardise et arrogance que les musulmans sont le meilleur de l’humanité, que les non-musulmans sont méprisables et ne méritent pas de vivre !

L’ampleur de la schizophrénie qui affecte l’oumma islamique est remarquable.

L’auteur s’interroge : « Comment l’élite éclairée dans le monde islamique et arabe saura-t-elle affronter cette réalité ? Malgré le pessimisme qui sévit parmi les penseurs musulmans libéraux, ceux-ci conservent une lueur d’espoir qui les autorise à réclamer qu’une autocritique se fasse dans un premier temps avec franchise, loin du mensonge, de l’hypocrisie, de la dissimulation et de l’orgueil mal placé. »

Cet effort doit être accompagné de la volonté de se réconcilier avec les autres en reconnaissant et respectant leur supériorité sur le plan civilisationnel et leurs contributions sur les plans scientifiques et technologiques.

Le monde islamique doit prendre conscience de sa faiblesse et doit rechercher les causes de son arriération, de son échec et de sa misère en toute franchise afin de trouver un remède à ses maux.

Le professeur Abd el Samad ne perçoit aucune solution magique à la situation de l’Oumma islamique tant que celle-ci restera attachée à la chariaa qui asservit, stérilise les esprits, divise le monde entre croyants musulmans et infidèles non-musulmans ; entre "dar el islam" et "dar el harb" (les pays islamiques et les pays à conquérir).

L’auteur croit qu’il est impossible pour l’oumma islamique de progresser et d’innover avant qu’elle ne se libère de ses démons, de ses complexes, de ses interdits et avant qu’elle ne transforme l’islam en religion purement spirituelle invitant ses adeptes à une relation personnelle avec le créateur sans interférence de la part de quiconque; fusse un prophète, un individu, une institution ou une mafia religieuse dans sa pratique de la religion ou dans sa vie quotidienne.