dimanche 28 mars 2021

LOGO DES FRERES MUSULMANS

Un logo on ne peut plus explicite !

Logo des Frères musulmans - 
On y lit : Allah est notre but  
Le Coran est notre constitution
Le prophète est notre chef
Le jihad est notre voie
La mort au nom d'Allah, est la suprême de nos aspirations. 

On y voit : Le saint Coran en rouge, 
suivi de deux épées croisées sous lesquelles 
une injonction : Préparez vous pour le combat !


L'insoutenable ingérence américaine dans la vie politique tunisienne

Des millions de Tunisiens refusent les Frères musulmans et leur prétendu islamisme modéré ! Quand Erdogan est "entré" en politique, il s'est affiché islamiste dans un parti, branche des Frères musulmans. Il a été combattu et emprisonné ... A la sortie de prison, il a compris qu'il lui fallait ruser : il a annoncé qu'il n'est plus islamiste et qu'il adhère à la laïcité de Mustapha Kamel Atatürk; et pour rassurer ceux qui en douteraient, il affiche partout le portrait du grand homme, père de la Turquie moderne ! Son parti AKP, a prospéré sur ce mensonge et lui a permis d'accéder au pouvoir : d'abord en devenant maire d'Istanbul, puis premier ministre, pour enfin devenir président de la Turquie !

Il a trompé tout le monde et l'UE en premier ; puisque les responsables européens ont cru à son islamisme "modéré" ... au point de "vendre" les Frères musulmans à l'islamisme "lignt", aux pays du fumeux printemps arabe !
Or depuis le putsch raté, Erdogan tombe le masque : il veut en finir avec la laïcité, instaurer un régime islamiste ; il se dit héritier des Ottomans, et se voit en Sultan et Calife ; il installe une dictature islamiste, il musèle l'opposition, emprisonne ceux qui le critiquent ...
Et Ghannouchi qui le prend pour modèle et auquel il fait allégeance, suit son exemple en reniant son appartenance à l'organisation des Frères musulmans, en se revendiquant de Bourguiba après avoir tenté de l'effacer de la mémoire collective des Tunisiens; et en affirmant depuis le congrès de Hammamet, qu'Ennahdha délaisse la religion et se veut parti civil et démocratique ...
La suite, les Tunisiens la connaissent et le monde entier la voit : un peuple qui se démène seul contre les Frères musulmans et ceux qui les soutiennent comme le Qatar, la Turquie mais aussi l'UE & les EU !

Barak Obama, conseillé pour les Affaires Etrangères par Madeleine Albright, a fait le choix de soutenir les Frères musulmans; et ce, malgré son beau discours du Caire pour lequel il a été nobélisé !
Et par sa ONG, la fameuse NDI (National Democratic Institute), installée en Tunisie depuis 2011 à la faveur du fumeux "printemps arabe", Madeleine Albright poursuit ce soutien à Ghannouchi et à ses Frères musulmans !

Est-ce que Jo Biden va poursuivre la politique d'Obama dans le soutien au Frère musulman Ghannouchi ?

Si les Occidentaux apprécient tant l'islamisme "modéré" des Frères musulmans, qu'ils les accueillent chez eux et les laissent diffuser le wahhabisme qui le fonde ! Les Tunisiens n'en veulent pas.

R.B

Ridha Ben Slama *

LETTRE OUVERTE

à Son Excellence M. Donald Blome,
Ambassadeur des États-Unis d'Amérique en Tunisie
Excellence, Monsieur l’ambassadeur,
De nombreux Tunisiens vous seraient reconnaissants si vous acceptiez de transmettre à votre gouvernement le constat établi que la greffe de l'islamisme qu'il a adoubé n'a pas pris en Tunisie et ne prendra jamais. Dix ans ont suffit pour le vérifier avec un bilan des plus catastrophiques.

Vous êtes les amis de la Tunisie depuis le premier accord d’amitié et de commerce conclu le 26 mars 1799, exactement depuis deux cent vingt deux ans. Alors accompagnez-nous pour tourner la page de cette décennie sombre en modérant votre prévenance à l'égard de cette faction intruse et malfaisante dont de plus en plus de Tunisiens dénoncent les déprédations et la félonie.

Vous savez que le peuple tunisien est le produit d'une histoire plusieurs fois millénaire, il a réussi à neutraliser tant d'envahisseurs et à réduire à néant les usurpateurs. Laissez les Tunisiens régler entre eux leurs différends afin que notre amitié se maintienne et se bonifie dans l'intérêt des deux pays. Si par malheur l'image des États-Unis d'Amérique se confondait avec les forfaits et les crimes d'une telle caste nuisible, elle en pâtirait aux yeux des Tunisiens. Ce que personne ne souhaite.

Pendant la lutte pour l’indépendance de la Tunisie, nos leaders avaient entretenu de très bonnes relations avec les États-Unis d'Amérique. Au début des années 50, Habib Bourguiba s’était rendu chez vous pour plaider la cause de son pays. Pendant toute la période de la Guerre froide, les États-Unis d'Amérique ont bénéficié en Tunisie d'un partenariat loyal de la part d’un leader dont les positions étaient sincères et franches, de Dwight Eisenhower à Ronald Reagan.

Certes, il y eut quelques déceptions qui ont failli ébranler cette amitié, lorsque le 1er octobre 1985 Israël bombarda le quartier général de l’Organisation de Libération de la Palestine situé sur la côte sud de la Baie de Tunis à Hammam Chatt. Soixante-huit Palestiniens et Tunisiens périrent dans l’attaque. Le président Reagan cru bon de considérer l’attaque comme une action « légitime » et annonça qu’il utiliserait le véto américain contre tout projet de résolution dénonçant Israël au Conseil de sécurité de l’ONU. On a découvert alors que l’engagement solennel américain de protéger « l’inviolabilité et l’intégrité territoriale de la Tunisie » n’avait plus aucune valeur. Ébranlé par le raid aérien, mais encore plus par l’attitude du gouvernement américain, Bourguiba convoqua l’ambassadeur américain pour protester, il exprima sa grande déception d’avoir sacrifié un pays ami aussi facilement.

Même si le président Reagan dépêcha son Vice-Président George H. W. Bush pour raccommoder les relations avec le gouvernement tunisien, et si le représentant des États-Unis d'Amérique s'abstint au Conseil de Sécurité de l'ONU de recourir au droit de véto, laissant passer la résolution 573, dans laquelle le Conseil « condamne énergiquement l'acte d'agression armée perpétré par Israël contre le territoire tunisien, en violation flagrante de la Charte des Nations unies et du droit et des normes de conduite internationaux », cette épreuve laissa des traces pénibles dans la mémoire des Tunisiens jusqu'à nos jours.

Les décideurs américains actuels devraient se dépêcher de rajuster leur politique étrangère aux nouvelles réalités émergeant en Tunisie, car vous n'avez aucun intérêt à voir la Tunisie devenir un État chaotique, en faillite et pourvoyeurs de terroristes. Une lame de fond, concomitante d’un essor inexorable du sentiment patriotique, gagne toute les strates de la société et submergera l’écume de la vague islamiste.

Faut-il rappeler que la relation sécuritaire a été mise à l’épreuve un certain 14 septembre 2012 sous le gouvernement de la Troïka de triste mémoire ? Une horde de salafistes jihadistes incubés par un mouvement obscurantiste ont attaqué l’ambassade des États-Unis et l’école américaine adjacente dans la banlieue de Tunis. Cette attaque a horrifié les Tunisiens autant que les Américains. Les salafistes ont pillé les deux édifices et ont mis le feu à une partie de l’école. Ils ont abaissé et brûlé le drapeau américain et ont hissé leur propre drapeau noir au mât de l’ambassade. Cette attaque a été effectuée par le groupe Ansar al-Shariâ dont l’un des leaders en Tunisie, Seifallah Ben Hassine, avait combattu en Afghanistan et avait été incarcéré par le gouvernement tunisien jusqu’à sa remise en liberté par l’amnistie générale qui a suivi la chute de l'ancien régime. Il a été prouvé que les dirigeants d’Ennahdha choient ses supplétifs et ferment les yeux sur leurs tactiques inacceptables lorsqu’ils essayent de soumettre les gens à leur vision de la vie sociale par la terreur.

Un enregistrement vidéo diffusé sur les réseaux montre R. Ghannouchi en train de recommander aux salafistes d’être patients pour ne pas faire capoter ses objectifs à long terme : « Dans ce pays les laïcs contrôlent tout : les médias, l’économie, l’armée… Je dis à nos jeunes salafistes : soyez patients. Pourquoi se hâter ? Prenez votre temps pour consolider vos acquis. Aujourd’hui, nous avons plus qu’une mosquée, nous avons un Ministère des Affaires Religieuses, nous avons plus qu’une boutique, nous avons un État ». Victoria Nuland, porte-parole du Département d’État ( juillet 2010 à août 2013) disait : « Nous ne jugerons pas [les islamistes tunisiens] par leur nom. Nous allons les juger par leurs actions ». Leurs actions sont à présent pleinement identifiées.

Les autorités américaines et leurs think tanks sont libres de tirer des plans sur la comète, mais ils commettraient encore une autre faute grave, qui ne garantira nullement la sauvegarde de leurs intérêts, s'ils continuent à soutenir cette tendance terroriste et mafieuse et à adopter une attitude pour le moins inamicale avec un pays considéré comme « allié majeur non-membre de l'Otan ».
Évidemment, cette lettre ouverte adressée aux autorités américaines, n’engage que ma modeste personne. Mais elle est représentative des aspirations d’une large frange de la société civile en Tunisie, consciente des enjeux et des risques que représente la persistance de ce soutien autodestructeur, qui contribuera irrémédiablement et du même coup à dégrader l'image de votre pays auprès du peuple tunisien.
Je vous prie, Excellence, Monsieur l’ambassadeur d’agréer l’expression de mes sentiments respectueux.
Un citoyen tunisien libre.

* Universitaire, écrivain et analyste politique

dimanche 14 mars 2021

LES PUISSANCES DICTENT LEURS LOIS ...

LES ETATS N'ONT PAS D'AMIS, ILS N'ONT QUE DES INTERETS, DISAIT DEJA DE GAULLE !

Les Américains tout comme les occidentaux en général, utilisent les droits de l'homme à toutes les sauces pour justifier leur ingérence dans les affaires des pays potentiellement riches en hydrocarbures et autres minéraux rares. Pour mettre le grappin dessus, sous prétexte de répandre la démocratie, ils s'autorisent de démettre les chefs des Etats qui ne leur conviennent pas pour installer leurs hommes à eux "démocratiquement" : La Tunisie en paie encore le prix puisque les EU & l'UE persistent à imposer les Frères musulmans aux Tunisiens, depuis qu'ils leur ont permis l'accession au pouvoir à la faveur du fumeux "printemps arabe" ! Les Afghans aussi vont payer un prix lourd après 20 ans d'ingérence et de guerre américaine & occidentale; puisque Joe Biden s'en va, les abandonnant aux talibans ! Alors que ces Américains et leurs suiveurs Européens ferment les yeux sur les droits de l'homme bafoués régulièrement par les pétromonarques qui ignorent royalement la démocratie !

La Chine, a le mérite au moins de ne pas participer à cette hypocrisie occidentale, puisque les chinois cherchent directement leurs intérêts sans se soucier du reste comme le font les Occidentaux quand ils cachent leurs objectifs réels, sous de pseudo soucis de "droits de l'homme & de démocratie" !

Autrement comment expliquer qu'Américains et Européens persistent à imposer les Frères musulmans aux Tunisiens qui à maintes reprises ont manifesté le désir de s'en débarrasser ?

La Chine, incontournable désormais. Puissance de demain ...

Les pays et les peuples étaient de tout temps l'enjeu des puissants qui pour les conquérir recouraient aux guerres ou aux alliances concrétisées par le mariage effectif entre deux  personnes appartenant aux deux maisons régnantes, celle du conquérant et celle du pays à conquérir. 

Or depuis le 19 éme siècle et la révolution technologique et son capitalismes sauvage, est  apparu le colonialisme, une nouvelle forme de conquête par l'argent. Et à la fin du 19éme siècle le sionisme est né, idéologie ayant pour but de trouver un foyer aux juifs d'Europe, longtemps persécutés. 

Les puissances de l'époque, à savoir l'Angleterre et la France, accordaient des crédits aux gouvernants des pays étrangers; et ceux qui ne pouvaient plus rembourser leurs dettes, les pays créditeurs, s'autorisaient à occuper leur pays devenu insolvable pour récupérer leur argent.  

L'empire ottoman en fut la première victime de ce nouveau système colonialiste. Le Sultan ottoman ne pouvant plus rembourser ses dettes, les Anglais et les Français, ont décidé de se partager son empire.

Et pour légitimer le colonialisme, la SDN dominée par les puissances de l'époque, avait validé et organisé le colonialisme par l'octroi de mandat au pays créditeur sur le pays débiteur. Mandat qui ne dit pas son nom; puisqu'il n'est qu'un prétexte pour occuper et coloniser le pays convoité. Le Dey d'Alger et le Bey de Tunisie en furent les victimes ...

Mandat qui permettait au mandataire de régler des problèmes internes au pays sous mandat, comme d'accorder un Etat aux minorités. Ce que fit la France en accordant un Etat à la minorité chrétienne en créant l'Etat du Liban au dépend de la Syrie; et ce que l'Angleterre a préféré déléguer à l'ONU pour accorder un Etat aux juifs au dépend de la Palestine, en créant l'Etat d'Israël; et un Etat aux musulmans, en créant l'Etat du Pakistan au dépend de l'Inde

A la sortie des deux premières guerres mondiales, l'équilibre des puissances va changer avec l'émergence des EU et le début du déclin des empires coloniaux franco-anglais. 

Les Américains au prétexte que la SDN avait failli, vont la remplacer par l'ONU avec de nouvelles règles dictées par les EU, nouvelle puissance mondiale, dont le droit de veto, privilège des puissants. 

Si les Américains dénonçaient le colonialisme, c'est pour mieux affaiblir l'Angleterre et la France; et s'ils encourageaient les mouvements de libération et les aidaient dans leur lutte pour l'indépendance des pays colonisés; c'est pour instaurer l'impérialisme américain, ce néo-colonialisme pour les pays libérés du colonialisme européen.

Après la 2éme guerre mondiale et son cortège d'horreur dont la shoah, les Européens majoritaires à l'ONU (les "arabes" n'ayant pas encore droit au chapitre, étant pour la plupart sous mandat franco-anglais) et coupables de non assistance au peuple juif en danger, ont du accéder à la demande des sionistes pour l'octroi d'un foyer où les juifs ne seront plus persécutés. 

L'ONU proposait alors Madagascar pour y installer ce foyer juif, mais les sionistes voulaient la Palestine, l'ancien Israël biblique ! Et l'argument avancé par les sionistes était "une terre sans peuple, pour un peuple sans terre" ! 

Ainsi la Palestine sera scindée en deux; et Israël sera le premier enfant de l'ONU, le second étant le Pakistan.

Et voilà comment les Palestiniens se retrouvent les victimes expiatoires des crimes des  Occidentaux qui, pour se dédouaner à moindre frais de la persécution des juifs et du génocide, leur ont accordé une terre qui n'est pas la leur, au prétexte qu'elle était inhabitée ! 

Rachid Barnat
 

mercredi 3 mars 2021

La langue française victime des féministes extrémistes ...

La belle langue de Molière est attaquée de partout. Pour l'adapter aux cancres, certains se sont amusés à en simplifier l'orthographe. Voilà que les féministes la remettent en cause avec l'écriture inclusive, retirant à cette langue sa beauté et sa subtilité.
R.B

LE SEXE DES MOTS

L'académicien Jean-François Revel, commente la féminisation des mots :
Byzance tomba aux mains des Turcs tout en discutant du sexe des anges.
Le français achèvera de se décomposer dans l’illettrisme pendant que nous discuterons du sexe des mots.

La querelle actuelle découle de ce fait très simple qu’il n’existe pas en français de genre neutre comme en possèdent le grec, le latin et l’allemand. D’où ce résultat que, chez nous, quantité de noms, de fonctions, métiers et titres, sémantiquement neutres, sont grammaticalement féminins ou masculins. Leur genre n’a rien à voir avec le sexe de la personne qu’ils concernent, laquelle peut être un homme.

Homme, d’ailleurs, s’emploie tantôt en valeur neutre, quand il signifie l’espèce humaine, tantôt en valeur masculine quand il désigne le mâle. Confondre les deux relève d’une incompétence qui condamne à l’embrouillamini sur la féminisation du vocabulaire. Un humain de sexe masculin peut fort bien être une recrue, une vedette, une canaille, une fripouille ou une andouille.

De sexe féminin, il lui arrive d’être un mannequin, un tyran ou un génie. Le respect de la personne humaine est-il réservé aux femmes, et celui des droits de l’homme aux hommes ?
Absurde !

Ces féminins et masculins sont purement grammaticaux, nullement sexuels.

Certains mots sont précédés d’articles féminins ou masculins sans que ces genres impliquent que les qualités, charges ou talents correspondants appartiennent à un sexe plutôt qu’à l’autre. On dit: « Madame de Sévigné est un grand écrivain » et « Rémy de Goumont est une plume brillante ». On dit le garde des Sceaux, même quand c’est une femme, et la sentinelle, qui est presque toujours un homme.
Tous ces termes sont, je le répète, sémantiquement neutres. Accoler à un substantif un article d’un genre opposé au sien ne le fait pas changer de sexe. Ce n’est qu’une banale faute d’accord.

Certains substantifs se féminisent tout naturellement : une pianiste, avocate, chanteuse, directrice, actrice, papesse, doctoresse. Mais une dame ministresse, proviseuse, médecine, gardienne des Sceaux, officière ou commandeuse de la Légion d’Honneur, contrevient soit à la clarté, soit à l’esthétique, sans que remarquer cet inconvénient puisse être imputé à l’antiféminisme. Un ambassadeur est un ambassadeur, même quand c’est une femme. Il est aussi une excellence, même quand c’est un homme. L’usage est le maître suprême.
Une langue bouge de par le mariage de la logique et du tâtonnement, qu’accompagne en sourdine une mélodie originale. Le tout est fruit de la lenteur des siècles, non de l’opportunisme des politiques.

L’Etat n’a aucune légitimité pour décider du vocabulaire et de la grammaire. Il tombe en outre dans l’abus de pouvoir quand il utilise l’école publique pour imposer ses oukases langagiers à toute une jeunesse.

J’ai entendu objecter : « Vaugelas, au XVIIe siècle, n’a-t-il pas édicté des normes dans ses remarques sur la langue française ? ». Certes. Mais Vaugelas n’était pas ministre. Ce n’était qu’un auteur, dont chacun était libre de suivre ou non les avis. Il n’avait pas les moyens d’imposer ses lubies aux enfants. Il n’était pas Richelieu, lequel n’a jamais tranché personnellement de questions de langues.

Si notre gouvernement veut servir le français, il ferait mieux de veiller d’abord à ce qu’on l’enseigne en classe, ensuite à ce que l’audiovisuel public, placé sous sa coupe, n’accumule pas à longueur de soirées les faux sens, solécismes, impropriétés, barbarismes et cuirs qui, pénétrant dans le crâne des gosses, achèvent de rendre impossible la tâche des enseignants.

La société française a progressé vers l’égalité des sexes dans tous les métiers, sauf le métier politique. Les coupables de cette honte croient s’amnistier (ils en ont l’habitude) en torturant la grammaire.

Ils ont trouvé le sésame démagogique de cette opération magique : faire avancer le féminin faute d’avoir fait avancer les femmes.