jeudi 24 août 2023

L'islamisation rampante des sociétés

L'islamisation rampante insidieuse par petites touches de l'Algérie, a connu son paroxysme de violence dans la décennie noire, avec pour résultat une bigoterie généralisée dans tout le pays, qui a fait régresser l'Algérie sur tous les plans, après le retour des jihadistes algériens d'Afghanistan, partis donner un coup de main a Oussama Ben Laden chef d'el Qaïda, en échange d'une conversion au wahhabisme saoudien. Et ce, pour le grand bien d'un FLN qui a toujours surfé sur l'islamisme, bon nombre de ses membres faisant partie de l'organisation mondiale des Frères musulmans.

Et depuis le fumeux printemps arabe, la Tunisie est entrain de subir cette islamisation rampante qui commence, comme le décrit si bien Kamel Bencheikh, par un langage "codé" où se mêlent le nom de dieu, celui de son messager, souvent parsemé par-ci par-là de passages de sourates du coran ... langage courant des Arabes d'Arabie, berceau du wahhabisme. Mais langage qu'adoptent beaucoup de Tunisiens, sans en mesurer la portée politique, adoptant par ignorance le wahhabisme que leurs ancêtres avaient rejeté en leur temps !

Les Tunisiens vont-ils subir cette islamisation au risque de perdre tous leurs acquis destouriens depuis l'indépendance ?

Les Français vont-ils laisser importer en France cet obscurantisme qui remet en cause tous les acquis des Lumières : la laïcité, les droits de l'homme, l'égalité des hommes et des femmes, l'émancipation des femmes, la liberté des femmes, les droits des femmes à disposer de leurs corps ...

Ce qui est arrivé à l'Algérie, peut se reproduire en Tunisie et en France si les gouvernants laissent faire les pétromonarques et leurs protégés Frères musulmans !

R.B 



Pour se remémorer la genèse de l’islamisme au pays des Lumières

« Lorsqu’une fois le fanatisme a gangrené un cerveau, la maladie est presque incurable. Que répondre à un homme qui vous dit qu’il aime mieux obéir à Dieu qu’aux hommes, est sûr de mériter le ciel en vous égorgeant ? » Voltaire, Le dictionnaire philosophique.

Tout ça, pour ce qui me concerne, a commencé en Algérie au début des années 90. Mon pays natal se débattait tout seul contre l’abjection islamiste qui a foutu en l’air plus de 250.000 vies de femmes et d’hommes qui ne demandaient qu’à sourire aux joies qui promettaient de les attendre. Des dizaines de milliers d’innocents ont été sacrifiés sur l’autel d’une religiosité exacerbée qui servait quelques chefs de clans jihadistes assoiffés de sang.

Ҫa a commencé comme ça, au détour des après-midis caniculaires, dans les rues des villes blanches écrasées par l’enclume du soleil. Ça a commencé sans prévenir par un accoutrement bizarre avec lequel les hommes s’affublaient, une gandoura blanche sur un pantacourt et, aux pieds, des baskets. Sur les épaules, le plus souvent, un blouson en skaï noir. Ça s’est poursuivi, pour les femmes, par la disparition brutale du haïk algérois et de la m’laya sétifienne.  Et ça été remplacé par une sorte de mantille inconnue jusqu’alors qui a envahi tout l’espace disponible.

C’était une sorte de voile venu tout droit de l’Orient et qui ressemblait plus à un costume de deuil.

Chez l’homme, la barbe hirsute a fait son apparition et le langage châtié, d’habitude très proche de la gouaille, s’est métamorphosé en versets ânonnés. Toute la conception de la vie en société tournait désormais autour des préceptes coraniques, interprétés différemment suivant celui qui détient la parole en face de vous et qui élève la voix tel un muezzin.

Ҫa a commencé par l’obligation faite aux femmes de se conformer à des coutumes importées des contrées les plus rétrogrades de la planète. Mise au pied du mur, la gente féminine s’est vue assignée à n’être plus qu’une ombre, une apparition furtive dans le clair-obscur des quartiers dirigés par des camarillas obscurantistes et violentes.

On a doté les cheveux libres des  femmes d’un hidjab dont ma mère et ma grand-mère n’ont jamais entendu parler, on les a obligées à se faire transparentes et à ne plus lever les yeux sur les hommes attablés devant leurs verres de thé à la menthe ou leurs cafés serrés. On leur a interdit de se farder et de mettre en avant la beauté de leurs regards.

Puis ça a dégénéré très vite. Les ignorantistes, armés et financés par les saoudiens et les qataris, se sont transformés en afghans. Ils ont vociféré, craché leur bile, insulté tout ce qui ne leur ressemblait pas, mis les femmes et les hommes en demeure de se soumettre, menacé les intellectuels et mis à exécution leurs présages. Ils ont violé, égorgé, éventré tous les patriotes qui refusaient leur abominable chantage.

Ils ont fait exploser la tête bien rempli des professeurs d’université et des journalistes. Ils ont semé dévastation et désolation de Tamanrasset jusqu’à la Mitidja et de Oum Teboul à la frontière tunisienne jusqu’à l’Oranie joyeuse. Et les Algériens se sont retrouvés seuls face au sabre et au poignard. Pendant que les femmes et les hommes libres se faisaient trucider de l’autre côté de la Méditerranée, la France et l’Occident péroraient sur le « Qui tue, qui ? ».

Puis l’ignominie est arrivée de ce côté-ci de la grande bleue. On a vu ici ou là les prémisses des qamis surmontés de barbes échevelées. Les gens les regardaient avec bonhomie. Puis les premiers fichus en dentelle ont fait leur apparition ici aussi, ensuite le voile intégral. La République fermait les yeux sur l’éclosion de ces signes surannés et les réactionnaires islamistes y voyaient une promesse d’allégeance d’un pays prêt à se mettre à genoux.

Rien d’exotique pourtant dans le recul forcé d’une civilisation sur la terre même des Lumières. Et le sang a été versé là où les glorieux révolutionnaires au bonnet phrygien ont pris d’assaut toutes les Bastilles du passé. Communiant avec son credo, voilà le faux anachorète transformé en vrai soldat d’Allah.

Plus le sang coule, plus le soudard de l’ancien temps a envie de le faire couler de nouveau. L’escalade était devenue prévisible. Charlie-Hebdo, Mantes-la-Jolie, le Bataclan, Nice au 14 juillet 2016, le couple de policiers égorgés à Magnanville devant un enfant, Trèbes et l’héroïsme du colonel Arnaud Beltrame, Strasbourg, des noms de lieu qui nous remettent en face de la laideur et de l’ignominie de l’islamisme le plus agressif et le plus belliqueux.

Où que l’on aille, le séditieux islamiste est toujours le même : agressif, récalcitrant aux idées de liberté, subversif, n’ayant comme seule Constitution que la parole, vraie ou fausse, mais en tous les cas, manipulée par ceux qui le somment de haïr toute forme d’humanité. Il est grand temps que les responsables des pays qui ont inventé le concept des Droits de l’Homme se ressaisissent pour que la barbarie ne dicte plus ses lois.

En ces temps de fatras institutionnalisé et de lâchetés diverses, où le cancer n’est pas traité alors que ses métastases se multiplient, tout le monde attend une impulsion particulière : celle de la reprise en mains du destin des citoyens de ce pays.

Que les Lumières ne s’éteignent jamais et que Voltaire ne soit jamais enterré une seconde fois.

* Ecrivain

dimanche 13 août 2023

Argos le chien d'Ulysse

L'histoire d'Argos, le chien qui a attendu 20 ans le retour de son maître pour pouvoir mourir. Ce qui démontre, s'il en est encore besoin, la fidélité du chien à l'homme, à celui qu'il adopte; et son amour exclusif pour lui, auquel il donne tout.

Malheureusement, il y a encore des hommes qui ignorent la réciprocité, s'ils ne maltraitaient pas le meilleur ami de l'homme.

R.B

Mort d'Argos, après avoir reconnu Ulysse

Dans la foule de personnes anonymes, un héros rentrait à Ithaca, après l'une des plus importantes guerres de la Grèce antique. Seul Argos savait que c'était Ulysse.
Parmi les grands héros de la mythologie grecque, Ulysse était connu pour son intelligence. Grâce à ses tactiques de guerre ingénieuses, il a conduit les Achéos à la victoire à Troie, avec la bataille mythique qu'il a gagnée grâce au fameux cheval en bois, chargé de soldats grecs.
Après des années de participation à ce conflit, l'Odyssée raconte le voyage de retour du héros à sa maison. Il a affronté des sirènes, des tempêtes déchainées et des sorcières qui ont transformé tout son équipage en cochons. Ulysse a réussi à mener toutes ces batailles avec astuce et beaucoup de ruses, jusqu'à ce qu'il arrive finalement - selon le poème d'Homer - à Ithaque, sa patrie.
Ulysse est arrivé vieux et fatigué. Les cheveux gris ont envahi son visage et sa barbe. Sa peau n'était plus ce qu'elle était, quand il a entamé le voyage pour se battre à Troie. Dix ans de guerre puis dix ans de voyage pour rentrer à la maison, avaient laissé des traces.
De retour à Ithaque, Ulysse craignait que ses ennemis le reconnaissent. Il invoqua Athéna, la déesse de la sagesse, pour qu'elle le protège de ses ennemis et l'habille en mendiant.
A son retour, même sa femme ne l'a pas reconnu !
Le seul être sur l'île qui ait reconnu le héros, était son chien Argos. Le voyant arriver, négligé, poussiéreux et vieilli après 20 ans d'absence, l'animal a rampé comme il pouvait jusqu'aux pieds de son maître.
Quand Ulysse s'est retourné pour le saluer, Argos a agité la queue, pour lui dire qu'il l'avait bien reconnu.
Cependant Ulysse ne pouvait pas trahir son déguisement. Et bien qu'il ait reconnu son chien, il n'a pas voulu le saluer de peur qu'on reconnaisse son maître. Il a pleuré quand Argos est mort à ses pieds.

Eumée le berger, disait à Ulysse déguisé en mendiant : 

" Soudain un chien couché près d'eux lève sa tête et dresse ses oreilles : c'est Argos, que le vaillant Ulysse avait élevé lui-même ; mais ce héros ne put voir le fruit de ses soins, car il partit trop tôt pour la ville sacrée d'Ilion. 

Plus jeune, les jeunes chasseurs conduisaient Argos à la poursuite des chèvres sauvages, des cerfs et des lièvres ; mais depuis que son maître était parti, il gisait honteusement sur le vil fumier des mules et des bœufs, qui restait entassé devant les portes, jusqu'à ce que les serviteurs d'Ulysse vinssent l'enlever pour le répandre dans les champs. C'est là que repose étendu le malheureux Argos tout couvert de vermine. 

Lorsqu'il aperçoit Ulysse, il agita sa queue et baissa ses deux oreilles en reconnaissant son maître; mais sa faiblesse l'empêcha d'aller vers lui."

Ulysse, en le voyant, essuie une larme qu'il cache au berger, puis prononce ces paroles :

" Eumée, je m'étonne que ce chien reste ainsi couché sur le fumier, car il est d'une grande beauté. Toutefois j'ignore si avec ses belles formes il est bon à la course, ou si ce n'est qu'un chien de compagnie que les maîtres élèvent pour leur propre plaisir."

Le berger Eumée lui répondit :

" Hélas ! C'est le chien de ce héros qui est mort loin de nous ! S'il était encore tel qu'Ulysse le laissa quand il partit pour les champs troyens, tu serais étonné de sa force et de son agilité. Nulle proie ne lui échappait lorsqu'il la poursuivait dans les profondeurs des épaisses forêts : car ce chien excellait à suivre les traces du gibier. Maintenant il languit accablé de maux. Son maître a péri loin de sa patrie. Et les esclaves, devenues négligentes, ne prennent aucun soin de ce pauvre animal ! C'est ainsi qu'agissent les serviteurs : dès qu'un maître cesse de les commander, ils ne veulent plus travailler. Zeus ravit à l'homme la moitié de sa vertu, quand il le prive de sa liberté."

Quand Eumée acheva ces paroles, il entra dans la demeure d'Ulysse et alla droit à la salle où se trouvaient les fiers prétendants de Penelope, épouse d'Ulysse qui n' pas reconnu son mari, elle non plus. 

Mais le fidèle Argos est mort dès qu'il a revu son maître après vingt années d'absence ! 

Ulysse aurait dit alors : " Argos est mort ! Mort de joie en me reconnaissant. Athéna a bien su me changer pour les hommes mais non pour mon vieux chien, meilleur que nous ne sommes. Pauvre Argos ! Je n'ai pu te faire une caresse avant que tu ne meures. J'en ai comme un remords. Pauvre Argos. "

Depuis, Argos est devenu le symbole de la fidélité animale.



mercredi 9 août 2023

Lettre ouverte d'un socialiste à Melenchon

 



Staphane Le Foll

Monsieur Mélenchon, êtes-vous encore républicain ?

Monsieur Mélenchon, j'ai pris le temps de lire votre « analyse » sur les violences urbaines. Bizarrement intitulé « Retour à la raison sur les révoltes urbaines », ce texte n'est en réalité que la démonstration de votre haine envers la gauche qui a gouverné. Votre ligne politique oscille entre l'outrance quand vous décrivez la loi Cazeneuve de 2017 comme « un permis de tuer » et l'insulte à une nouvelle classe sociale que vous dénommez les « médiacraties » dans un ton rance envers la presse, les intellectuels et celles et ceux qui ne pensent pas comme vous.

Cependant, vous écrivez une chose juste et c'est pour cela que je souhaite vous répondre. Vous dites : « La diabolisation personnelle dont je fais l'objet n'est pas un règlement de comptes avec ma personne. C'est une ligne politique. » Je partage non pas l'invective, mais l'analyse. Effectivement, il ne suffira pas à la Nupes de vous écarter pour exister, il faudra changer de ligne politique. Car là est le cœur du problème. Votre positionnement est une erreur historique et au présent.

La ligne que vous défendez avec cohérence, on peut vous reconnaître cela, contrairement à Olivier Faure qui ne fait que suivre le vent de l'opportunité électorale, tient en trois points essentiels.

Premièrement, dans une vieille antienne de l'extrême gauche, vous portez un attachement viscéral à la lutte des classes, celle-ci expliquant la situation d'extrême tension de nos banlieues. Il s'agirait de l'affrontement des classes populaires contre une bourgeoisie haineuse, défendue par une police violente et, selon vous, à sa solde.

Deuxièmement, la police serait la cause de toutes ces violences après la mort du jeune Nahel, car elle serait une institution raciste à qui le gouvernement de François Hollande aurait donné, dans un élan paroxystique de la trahison sociale-démocrate, le « permis de tuer ».

Troisièmement, dans une construction tout en nuances, vous luttez contre un « arc républicain » en formation. La France insoumise serait devenue à vos yeux la seule à comprendre le nouveau déterminisme historique à l'œuvre et serait la victime d'un complot ourdi par une intelligentsia bourgeoise moisie qui suinte par tous les pores médiatiques.

N'en jetez plus, tout est dit, dans une position et une analyse qui ressemblent furieusement à la posture du Parti communiste entre 1920 et 1934, où la Nupes sous votre domination culturelle et politique serait la seule voie pour conjurer l'alliance bourgeoise, derrière l'extrême droite qui est en train de naître.

Votre ligne idéologique datée et votre ambition de reconstruire la gauche, après votre résultat à la présidentielle [22 % en avril 2022], sont une fuite en arrière, fondée sur une lecture erronée du présent et de l'histoire.

Vous allez jusqu'à remettre en cause la probité du président du Crif, Yonathan Arfi, à l'occasion de la 81e commémoration de la rafle du Vél' d'Hiv, que vous mettez, lui aussi, dans le camp de l'extrême droite car il a eu le malheur de critiquer votre positionnement politique. Dire que votre ligne politique antipolice, procommunautariste, et antirépublicaine à certains égards, fait le jeu du RN est une analyse que je partage. Suis-je donc aussi d'extrême droite ? Ou, plutôt, êtes-vous encore républicain ? Est-il encore permis de vous contredire sans être insulté ?

J'avais écrit précédemment que « la gauche du pugilat nourrit en réaction la droite dure et l'extrême droite ». C'est un mécanisme bien connu car vous sous-estimez depuis toujours le besoin d'ordre et de sécurité qui s'exprime dans le peuple, et en particulier dans le contexte d'aujourd'hui chez les habitants des quartiers. Le maire que je suis connaît bien cette situation complexe de nos quartiers. Le trafic de stupéfiants et les incivilités pourrissent la vie des plus pauvres, et ils le disent.

La demande de sécurité sollicite nos polices municipales et la police nationale pour des résultats souvent difficiles à obtenir. Cela nourrit à la fois l'impatience et la colère des habitants, ainsi que les tensions entre la police et la jeunesse des quartiers. Ainsi, écrire que la violence de la police et son « permis de tuer » seraient la principale des inquiétudes des familles des quartiers, c'est ne rien comprendre à ce qui se passe. Être élu de terrain vous forme à ces réalités. Faut-il l'avoir été ou vouloir l'être.

Rien, j'en suis convaincu depuis longtemps, ne sortira d'une répression aveugle et brutale comme le prônent la droite et l'extrême droite, rien non plus ne sera obtenu par l'indulgence et l'excuse pour ceux qui veulent faire justice eux-mêmes.

La justice doit rester une autorité indépendante et elle doit appliquer les lois de la République. La police doit respecter les règles d'usage de la force, mais ceux qui provoquent, cassent, pillent ne peuvent pas être excusés de toute responsabilité. La solution se trouve dans la combinaison du respect de l'État de droit et d'un soutien renforcé à une politique globale de prévention, d'éducation et d'encadrement.

Pour aller au fond de nos divergences, je dirais que le peuple dont vous vous revendiquez n'est plus représenté par les longues cohortes de mineurs, si bien contées par Pierre Mauroy, qui aspiraient, comme tous les autres ouvriers des grandes industries du début du siècle, à l'amélioration collective de leur vie et de leur situation. Nos sociétés postindustrielles ont changé la donne et la lutte des classes, avec son front de classe, a fait place à une multitude de fractures sociales et territoriales.

Le déterminisme historique a fait place à la détermination de l'exercice de droits et d'exigences individuels de moins en moins collectifs dans une rationalité politique qui n'est plus idéologique, mais qui est celle d'un ressenti individuel partagé de déclassement social pour les classes populaires. Ce basculement d'un projet de progrès collectif dans une lutte contre le déclassement individuel est la cause de la montée de l'extrême droite.

La lecture marxiste révolutionnaire est donc dépassée, le cadre politique d'aujourd'hui aboutit à des comparaisons entre soi et les autres, entre ce que j'ai et ce que les autres n'ont pas ou ce qu'ils ont et ce que je n'ai pas. Au centre se situe le rapport au travail et, une fois les dépenses contraintes payées, au revenu disponible.

Plus grave, l'effet du déclassement conduit au réflexe identitaire et communautaire et impose à la gauche de défendre les valeurs universelles. Il n'est donc plus question de lutte des classes, il est question de valeurs. La gauche, dans ce contexte, doit plus que jamais garder ferme un môle de valeurs universelles et d'équilibre entre la liberté et les droits, l'égalité et la solidarité, la justice. Enfin, elle ne doit jamais lâcher la fraternité, qui ne s'accommode pas de la lutte des classes.

Julien Benda l'avait écrit dans La Trahison des clercs entre les deux guerres. François Mitterrand l'avait repris pour le socialisme afin de ne pas être dans l'effacement des valeurs à chaque grande étape de l'histoire. Quand Guesde refusa de prendre parti dans l'affaire Dreyfus, car c'était une affaire de bourgeois, Jaurès et Blum le firent au nom de la justice. Quand les communistes portugais ne voulaient pas de démocratie bourgeoise à la fin de la dictature, François Mitterrand avait rappelé l'attachement simple des socialistes français à la démocratie, tout simplement.

Les êtres humains n'ont pas besoin des hommes et femmes d'État pour se déchirer, s'affronter, se jalouser, se détester. Ils le font tout seuls. Au contraire, ces hommes et femmes d'État doivent être des facteurs d'apaisement, de calme, et non pas de fureur.

C'est pour cette raison que l'appel au calme est un acte de résistance et un acte de valeur démocratique quand se déchaîne la violence. C'est l'ultime tentative de la raison pour empêcher la violence d'être l'arbitre d'un conflit dans une démocratie. C'est en cela que votre Tribune est contradictoire avec son titre, car vous choisissez un camp contre l'autre, vous chargez la responsabilité des uns pour absoudre celle des autres.

Monsieur Mélenchon, vous posez la question de vos divergences avec le Parti socialiste, mais, au fond, c'est une vieille histoire à gauche entre ceux qui défendent l'idée révolutionnaire, qui croient au déterminisme historique, voire au « Grand Soir » et ceux qui, forts de leurs valeurs, parient sur la dynamique et le mouvement de la société pour changer les choses.

Quant à la montée du nationalisme avec l'extrême droite, que vous dénoncez partout en Europe, il nous oblige à rester fermes sur l'engagement internationaliste de la gauche et en particulier celui de son projet européen, seul projet politique post nationaliste.

Dans ce domaine, La France insoumise, avec sa logique de désobéissance vis-à-vis des traités, apporte sa voix – comme l'a rappelé votre cheffe de file au Parlement européen, Manon Aubry – à ceux qui contestent l'Europe et vouent à l'Allemagne une vieille haine inutile. L'Ukraine nous rappelle tous les jours l'importance de l'Europe, de l'internationalisme et de l'obligation de la solidarité. Car ce qui se joue à deux heures de Paris, c'est la victoire de la démocratie face à la dictature et au nationalisme.

Je reste de gauche et socialiste parce que je crois, comme Blum, au réformisme. Mais je ne crois pas qu'il y ait une différence entre la conquête du pouvoir et l'exercice du pouvoir, car il n'y a pas de but en politique, il y a un horizon qui se repousse au fur et à mesure qu'on avance au service du plus grand nombre. Faut-il un jour ne pas reculer brutalement ? Nous en sommes à ce point et je ne reculerai pas. Face à votre gauche de l'outrance et de l'erreur, il y a un chemin pour écrire l'avenir de la gauche.

mardi 1 août 2023

A quoi joue FaceBook ?

Après avoir célébrer la première "e-révolution" au monde faite grâce aux réseaux sociaux, et plus particulièrement de Face Book, qui ont libéré la parole des Tunisiens, opprimée par le régime policier de celui qu'ils avaient dégagé le 14 janvier 2011; voilà que ce même Face Book veut museler la parole de l'unique opposante au fumeux printemps arabe et à ses sbires (islamisto-arabistes) que les EU & l'UE veulent imposer aux Tunisiens !

FB bloque les comptes du PDL, de ses membres et de tous ceux qui diffusent les vidéo de Abir Moussi pour animer sa campagne d'information des Tunisiens ("hamlet ettanwir"), en commentant de façon pédagogique la politique des prétendus militants sortis de leurs trous à la faveur du fumeux printemps arabe voulu par les EU &l'UE et ourdi par le servile émir du Qatar, pour détruire la république tunisienne !
Ces blocages abusifs de la part de FB, sont notifiés * aux adhérents de FB mis à l'index, par des modérateurs visiblement au service des ennemis du PDL : les islamistes & les arabistes; sous le prétexte fallacieux que les statuts publiés par ces contrevenants, ne sont pas conformes aux règles de FB !!
FB ferait-il de la politique ? Pour soutenir un parti contre un autre ??
Et pourquoi choisit-il de soutenir la dictature islamiste de Ghannouchi et de celle de l'apprenti dictateur arabiste, Kais Saied ? S'alignerait-il sur la politique des EU qui ne cachent plus leur soutien aux Frères musulmans et invoquent la "démocratie" et les "droits de l'homme" que lorsque leur protégé Ghannouchi est en difficulté ??
Que FB nous dise clairement ce qu'il en est, ou qu'il fasse le ménage dans ses modérateurs partisans, pour se conformer à sa neutralité revendiquée !

R.B

* FB : " Vous ne pouvez pas partager pour le moment. Pour éviter toute utilisation détournée, nous avons temporairement limité votre utilisation de cette fonctionnalité sur Facebook." 



LA VÉRITÉ INTERDITE : ABIR MOUSSI DANS LE VISEUR DE FB POUR RÉPRIMER LA PAROLE D'UNE PATRIOTE ENGAGÉE

Il est frustrant de constater l'injustice flagrante exercée par FB, qui non seulement restreint la page de la cheffe du PDL maître ABIR MOUSSI que nous soutenons, mais va plus loin en limitant désormais les pages et les profils de ses sympathisants et partisans.

La situation de la cheffe du PDL est un scandale absolu, révélant la mainmise tyrannique de FB sur la liberté d'expression. Sa page risque d'être supprimée et bannie par ce géant du numérique.

Le seul "crime" de ABIR MOUSSI est de chérir sa patrie, de militer pour sa libération, et d'éclairer les Tunisiens sur les manigances ourdies à l'encontre de leur propre pays. Cependant, elle doit endurer une double peine : les médias la calomnient et FB la censure de manière de plus en plus oppressante.

Ce réseau social a osé effacer certains de ses directs, alors qu'elle n'a jamais enfreint les règles qu'ils imposent. En tant que politicienne, elle devrait avoir le droit sacré de s'exprimer librement sur les sujets qui touchent son pays et ses concitoyens.

Le pouvoir arbitraire que FB s'arroge pour interférer dans les discours politiques est alarmant. La censure s'intensifie contre ceux qui osent dévoiler des vérités gênantes.

Il est alarmant de voir comment FB se permet de s'immiscer dans les discours politiques cela soulève des interrogations sur la réelle intention de cette plateforme et remet en question sa neutralité en tant qu'espace d'échange ouvert.

La liberté d'expression est un pilier fondamental de toute société démocratique et personne ne devrait être privé de ce droit sans justification valable.
Cette censure éhontée est inacceptable !!

Récemment, lors d'un live que j'ai lancé, le son a été étrangement brouillé, ce qui ne peut être qu'un acte délibéré. Il ne fait aucun doute que FB agit de manière partisane et abuse de son pouvoir en devenant un acteur politique dans notre pays.

Comment ose-t-il s'ingérer dans les affaires politiques d'un pays ?!!

La liberté d'expression semble être un leurre, car il est de plus en plus évident que FB a été créé pour manipuler les masses à sa guise. Les doutes qui planaient à son sujet se confirment désormais !

Cette entreprise, qui se présente comme un réseau social, se révèle être un véritable monstre contrôlant la voix des citoyens.
Assez de cette censure sournoise et de cette mainmise sur notre pays !!

Il est grand temps que nous nous unissions pour combattre cette injustice et exiger que FB rende des comptes pour ses agissements abusifs.

Il est particulièrement révoltant de constater que FB choisit de fermer les yeux sur les obscurantistes et les partisans du pouvoir en place, malgré leur propagation d'insultes, de diffamations, de calomnies et de menaces. Cela démontre clairement une inégalité flagrante dans le traitement des discours sur cette plateforme.

Tandis que les voix des citoyens qui défendent des idées justes et légitimes sont étouffées, ces individus mal intentionnés continuent de répandre leurs messages toxiques en toute impunité.

La censure sélective dont sont victimes les citoyens engagés dans la lutte pour la vérité et la justice témoigne d'un grave dysfonctionnement de FB en tant qu'outil de libre expression.

Il est inacceptable que ceux qui soutiennent des causes justes soient muselés, tandis que ceux qui propagent haine et désinformation demeurent intouchables.

Nous devons dénoncer fermement cette partialité et exiger que FB agisse de manière équitable envers tous les utilisateurs, sans distinction. Il est impératif que cette plateforme prenne ses responsabilités pour endiguer les discours haineux et toxiques qui gangrènent nos espaces de discussion en ligne.

La liberté d'expression ne peut exister que lorsque chaque voix est entendue, sans entrave ni manipulation, dans le respect des règles instaurées par FB.

Ne nous laissons pas dicter par cette entité sans scrupules. Mobilisons-nous pour préserver notre liberté et notre droit à une parole libre et équitable, indépendamment de ses desseins sournois. L'heure est venue de dénoncer fermement cette situation et de réaffirmer notre droit à une démocratie véritable et non virtuelle.

NB : Prière de partager massivement.