vendredi 9 septembre 2022

ELISABETH II et LA TUNISIE ...

Une reine qui ne faisait rien mais qui le faisait bien, puisqu'elle régnait mais ne gouvernait pas.


La reine Elizabeth appréciait le rôle de Bourguiba dans la diffusion des valeurs d’ouverture et de rationalisme.

L’ancien ministre des Affaires étrangères, Khemaïs Jhinaoui, évoque les relations privilégiées liant la défunte reine et les différents membres de la famille royale, à la Tunisie.

Dans un post, publié hier soir, sur sa page officielle, Facebook, Jhinaoui rappelle « la visite d’Etat effectuée par la regrettée souveraine à notre pays le 21 octobre 1980, à l’invitation du défunt président, Habib Bourguiba, où elle a fait l’objet d’un accueil populaire dans les rues de la capitale ».

Son fils, Charles, le nouveau roi s’est rendu en Tunisie, à maintes reprises, tout autant que les autres membres de sa famille, relate-t-il.

Jhinaoui ajoute d'avoir rencontré feu Elizabeth II plusieurs fois, pendant la période qu’il a passée à Londres, en tant qu’ambassadeur de Tunisie, auprès du Royaume-Uni, 1999 – 2004 : « J’ai perçu chez elle un intérêt particulier pour l’expérience tunisienne dans les domaines de l’enseignement, de la liberté de la femme, et du développement, ainsi qu’une profonde connaissance de l’histoire de la Tunisie », écrit-t-il.

Il ajoute que la reine lui a rappelé, au moment où il lui présentait ses lettres d’accréditation, en Mars 1999, la visite historique qu’elle avait effectuée en Tunisie et le rôle pionnier du leader Habib Bourguiba, et sa contribution « à forger la personnalité tunisienne, et à diffuser les valeurs d’ouverture et de rationalisme dans la région ».

Une reine francophone et francophile

La souveraine du Royaume-Uni est décédée hier, jeudi 08 septembre, dans sa résidence d’été de Balmoral, en Ecosse, après sept décennies de règne. L’ambassade britannique à Tunis annonce ce vendredi l’ouverture d’un registre de condoléances à son siège à la Marsa.


mercredi 7 septembre 2022

Effet du wahhabisme sur la société algérienne ...

Le FLN jouant de l'islamisme et de l'arabisme pour libérer l'Algérie et la gouverner, a fini par transformer les Algériens en un peuple de zombi où le bigotisme devient la règle, quand ils manquent de tout. Transformant la joie de vivre d'un peuple méditerranéen en une sinistrose généralisée. 

Et depuis les années noires qui visaient essentiellement les intellectuels, ceux qui ont survécu aux massacres, ont fini par s'exiler; appauvrissant un peu plus un peuple que le FLN s'ingénue à bêtifier et abrutir de religiosité.

Ce que décrit ce texte d'Alger, peut se voir malheureusement aussi ailleurs en Algérie.

La bigoterie a fini par avoir raison des Algériens. Les Tunisiens, en réchapperaient-ils; alors que l'islamisme gagne de jour en jour toutes les classes sociales depuis la fumeuse révolution du jasmin ?

R.B 


L’HOMME QUI VOULAIT BOIRE UNE BIÈRE À ALGER

Alger est une ville de lumière. Mais il suffit que le jour décline pour que la Blanche se transforme en gouffre. Vers dix-sept heures, et avant que les milliers de minarets ne hurlent la prière du crépuscule, les rues se vident d’un coup des filles et des femmes, déjà toutes voilées et il ne reste, collés aux murs, qu’un magma d’hommes, barbus, moustachus, ou coiffés à l’iroquoise et dégoulinant de gel, fumant clope sur clope. Alger devient alors une coulée de mélancolie. Tout y tombe en ruines, les hommes, les chats famélique, jaunes et sales, les immeubles haussmanniens dont toutes les cages d’ascenseur n’ont plus d’ascenseur depuis des lustres; et même la mer perdue sous des rafiots qui crachent leur mazout avec des bananes, de la semoule, de l’ail chinois et des escalopes de dindes importées de Patagonie. Le ciel, noir, se remplit alors du parfum d’Alger, de la pisse mélangée à l’huile de friture des sardines.
Alger la blanche

J’y étais il y a trois semaines. Et un soir, je ne sais pas pourquoi, je me suis dit, je vais prendre une bière. Pourquoi ? Comme ça pour le plaisir.

Les yeux fermés, je me suis dirigé vers la brasserie des facultés, la Brass, notre Flore à nous, comme on dit, située juste en face du lycée Delacroix où se trouvait notre département de littérature française.

J’ai poussé la porte, le lieu était vide, deux serviteurs perdus au milieu d’une salle avec des nappes rouges et sales m’accueillent :
– C’est pour prendre un verre ?
– Oui, par exemple.
– On ne sert plus.

Le plus jeune me regarde d’un air méprisant. je lui demande s’il existe encore un autre bistrot dans le coin. Il me répond :
– Non, je ne peux pas vous le dire. C’est haram.

J’ai claqué la porte. Je me suis dit il suffit que j’aille juste à côté, à la rue Charasse, là il y a le Marhaba, le bar fait les meilleurs sandwichs à la viande hachée et à la coriandre fraîche et il est juste à côté de la librairie Dominique où pour dix dinars, j’achetais l’intégrale de Soljenitsyne et de Maïakovski.

J’ai pris la rue Charasse. Le Marhaba n’existe plus, ainsi que la librairie scientifique. Dominique est devenue librairie Ijtihad, (exégèse coranique).

Qu’à cela ne tienne, il suffit de descendre vers Maurétania; au bout, il y a la grande brasserie Maurétania juste en face de l’immense immeuble bleu d’Air France, et si elle est fermée, il suffit de prendre à gauche, le boulevard Amirouche et passer devant le magasin des beaux-arts, l’Arc en ciel, avant d’arriver au Boul Mich. L’établissement jouxte le restaurant universitaire. Il dispose d’une salle au sous-sol, avec un dancing et ses fenêtres donnent sur le port d’Alger. On y mangeait des sardines servies à foison avec de la pelure d’oignon avec nos copines étudiantes qui fumaient des Craven A.

J’ai pris la rue Charasse, la brasserie a été remplacée par un magasin de meubles, l’immeuble d’air France n’existe plus, pas plus que l’Arc en ciel et j’ai poussé la porte du Boul Mich. A la place des filles fumant des Craven A, une foule de barbus sirotant des cafés crème et suçant avec avidité des cigarettes électroniques.

Je ressors, face au commissariat central et sous les arcades de la banque extérieure d’Algérie, des dizaines de femmes, avec des bébés et des enfants, disposent des cartons et ou des couvertures par terre pour passer la nuit. Je demande au policier ce qui se passe :
– Ce sont des jeunes mariées, chassées par leur mari. Elles viennent passer la nuit face au commissariat central pour ne pas être violées. Elles partent à l’aube.

Je me rappelle alors du Coq Hardi, la brasserie mythique d’Alger, avec Wahab on y passait du temps, elle est située au cœur de la rue Didouche avec une double baie vitrée, les serveurs étaient en nœud papillon et on y vendait le Monde à la criée.

J’ai repris la rue Berlioz, où le Berlioz n’existe plus, en haut de l’escalier, un immense trou a remplacé la pâtisserie la Parisienne, ah les croissants de la Parisienne ! Je me suis dit que je devrais passer par le passage souterrain de la place Audin. Sur les escaliers, il y avait un joueur de banjo aveugle et à l’intérieur un disquaire aux cheveux très longs qui m’avait fait découvrir le 666 des Aphrodite-Childs. Au fond du passage, il y avait un pèse personne automatique et un horoscope mécanique rouge. On y glissait une pièce de 20 centimes et on avait imprimé sur du papier kraft toujours cette même prédiction : « Bonjour, vous allez être très heureux et connaître beaucoup de bonheur. ». Longtemps, j’ai soupçonné Boumediene lui-même d’être l’auteur des messages de cet horoscope démoniaque.
Dans le passage, il n y a plus de musicien, mais des vendeurs à la sauvette de fausses Nike et de vraies culottes rouges; le disquaire a disparu, il est sûrement grand père et a dû vendre toute sa collection de Rock pour se payer un Voyage à la Mecque et laver son « passé », comme on dit.

Plus haut, je cherche le Coq Hardi partout et ne le trouve pas. J’arrête des gens :
– Les coq quoi ?
– Le coq Hardi, c’est bizarre, c’était au temps de la France ?
– Non au temps de Boumediene.
– Et on acceptait des noms comme ça ?
– Et il faisait quoi le coq hardi, il vendait du poulet ?
Non c’était une brasserie.
Souvent l’échange se terminait ainsi :
– Qu'Allah vous ramène dans le droit chemin.

Je tombe à la fin sur un algérois, un fils du quartier :
– Vous cherchez quoi ?
– Le Coq Hardi, je ne rêve pas il était bien là, sur ce trottoir. Je ne rêve pas !
– Oui, il était bien là, mais la ville d’Alger l’a rasé.
– Pourquoi ?
– Parce qu’il gênait la circulation.
– Mais il n’était pas au milieu de la route, il était sur le trottoir.
– Justement, les gens picolaient à la terrasse et ça gênait les gens qui passaient en voiture.
La brasserie faisait pourtant partie de l’histoire de la bataille d’Alger …

En remontant la rue Didouche, j’ai vu que les librairies, Ibn Khaldoun et les Beaux-Arts avaient fermé. Le cinéma l’Algéria, également ainsi que tous les autres bistrots, le Debussy, le Tassili, la Cafette, le Quatz’Arts, le Kenko, …

Je suis remonté jusqu’au Rostand, transformé en magasin de chaussures. Quant au Debussy qui était l’une des plus belles salles de la ville, il a été transformé ainsi que le Français en dépotoir.
Au Debussy, je crois que j’ai vu tous les films de Visconti et j’ai même assisté aux émeutes provoquées par « Cris de Femmes » de Jules Dassin. Le film avec Mélina-Mercouri était une variation autour du mythe de Médée. Mais le titre était trompeur et tous les Algérois avaient compris qu’il s’agissait d’un film sur l’orgasme. Le jour de la première, il a fallu faire intervenir la police anti-émeutes pour contenir les assauts de la foule et Jules Dassin lui-même était sidéré par cette marée de cinéphiles, venus de Cap Matifou, de Tipaza, de Tizi et même de Boussaâda pour voir Mélina-Mercouri.
Le lendemain el Moudjahid, notre Pravda titrait « Le public algérois en liesse pour la mythologie grecque. La preuve que le niveau intellectuel des masses populaires augmente de jour en jour grâce au socialisme ». Ce que le quotidien ne disait pas, c’est que la salle, au bord de l’explosion, se vidait dix minutes après le début du film.

Je me suis rendu compte aussi de l’absurdité de la situation, il est impossible d’arrêter quelqu’un dans la rue et lui demander s’il connaît une brasserie. C’est con de se faire lyncher pour une Kronenbourg.

La nuit tombe. Alger s’enfonce davantage dans le noir. Les jeunes délabrés se confondent avec les murs délabrés. Des policiers sales hurlent dans des talkies walkies d’un autre âge. Sur les balcons, tous condamnés par de lourdes grilles en fer, des femmes adipeuses secouent des nappes trouées.
De tout Alger que j’ai connu, il ne reste qu’une seule boutique « L’étoile d’or », un bouquiniste chez qui on peut trouver le chasseur français de 1964, ou les œuvres complètes de Castoriadis. Malgré le temps qui a passé on se reconnaît. Il faut dire que j’y allais presque tous les jours.
– Tu es passé où ?
– A Paris.
– Comment tu fais pour vivre là-bas, les bouquins sont hors de prix ?
– Et toi, comment tu fais pour tenir ?
– Pour le plaisir. Chaque jour j’ai dix offres pour faire de la boutique une pizzeria mais je préfère crever au milieu des livres que de la mayonnaise.
A Alger, la mayonnaise est considérée comme un signe de luxe, on en recouvre les pizzas et même les glaces à la vanille.

Vers 19 heures, j’ai traversé le marché Meissonnier, je suis descendu vers la rue Hoche et là je vois un établissement avec une porte blindée, gardée par un cerbère large comme un frigo américain. Je lui murmure à l’oreille :
– Mon frère, c’est un bar ?
Lui me susurre à son tour :
– Oui, vite rentre.

Je pousse la porte. D’abord il y a la fumée et puis cette odeur âcre de la transpiration quand on essaye de la camoufler avec des litres d’eau de Cologne. Une lumière tamisée. Des hommes assis, ou affalés devant des tables recouvertes de monticules de bières.
Personne ne parle à personne. Chacun boit seul. Chacun soliloque dans son coin. Au fond de la salle, il y a un immense poster avec des montagnes du Canada enneigées. A côté des toilettes, deux putes, qui doivent être là depuis René Coty et qui achèvent de tomber en poussière. On entend les toilettes qui débordent et on voit l’eau qui arrive à la salle. Personne n’est là pour s’en rendre compte. Au bar, une serveuse, les cheveux passés mille fois à l’eau oxygénée, les dents en or, le décolleté qui lui arrive jusqu’à la pomme d’Adam et le ventre qui tombe sur les genoux.
Elle vient en courant vers moi :
– Que puis-je vous servir, Monsieur ?

A ce moment-là retentit l’appel à la prière de la nuit, la dernière. Je me sens d’un coup las et au bord de la conversion. Je sens que ce bar algérois sera mon chemin de Damas. Je jette un coup d’œil aux putes qui rient, aux hommes saouls, et je me sens dans la peau de Saint Paul quittant dans un couffin la chapelle d’Ananie. Je regarde la serveuse dans les yeux et lui dis :
– Je voudrais un verre d’eau et un tapis de prière bien frais, ma sœur. Qu'Allah nous protège tous les deux.

vendredi 2 septembre 2022

Saliha, la Piaf Tunisienne

Une voix puissante, très vite remarquée jusqu'à entrer à La Rachidia où les plus grands compositeurs, paroliers et poètes ont composé pour elle et dont les chansons font partie du patrimoine nationale Tunisien. 

Chansons que reprendra dans son répertoire Choubeila Rached la fille de Saliha, qui elle aussi rejoindra La Rachidia et dont la voix rappelle celle de la mèrepour le grand bonheur des Tunisiens qui l'apprécient. 

R.B

Saliha (صليحة), de son vrai nom Salouha Ben Ibrahim Ben Abdelhafidh, née en 1914 à Nebeur et morte le  à Tunis, est une chanteuse tunisienne.

Artiste passionnée et authentique, elle demeure à travers ses chansons attachée à son terroir et à ses origines campagnardes.

Jeunesse 

La recherche d'un travail oblige son père Ibrahim, originaire de Souk Ahras en Algérie, et sa mère à quitter leur région pour Mateur avant de gagner la capitale Tunis. Saliha et sa sœur aînée Eljia sont alors placées comme filles au pair dans une famille bourgeoise, celle de Mohamed Bey (frère de Moncef Bey) dont la maison reçoit alors les grands artistes et où les princesses apprennent à chanter et jouer aux différents instruments.

En côtoyant cet environnement artistique, Saliha commence à développer ses capacités en imitant les chants des princesses avec une note bédouine. Son contact avec le milieu artistique continue lorsqu'elle part travailler en 1927 dans la maison d'une chanteuse professionnelle, dénommée Badria, rue El Bacha à Tunis ; son don au chant y est découvert pour la première fois par l'avocat Hassouna Ben Ammar. La mort subite de ses deux jeunes frères et le divorce de ses parents sont des épreuves difficiles pour elle. Alors que sa sœur aînée suit son père, Saliha préfère rester avec sa mère. Lorsqu'on la marie très jeune, elle pense se reconstruire et se stabiliser en fondant une famille mais son couple vole en éclats malgré trois maternités dont une seule fille survivra.

Consécration 

C'est alors qu'elle rencontre Béji Sardahi, oudiste et directeur d'un orchestre réunissant notamment Ibrahim Salah au kanoun et Kaddour Srarfi au violon. Il l'intègre dans sa troupe musicale sous le pseudonyme de Soukeina Hanem et lui compose quelques chansons en tunisien. 

C'est en 1938 qu'elle apparaît pour la première fois sur scène. À l'occasion de l'inauguration de Radio Tunis, elle chante au Théâtre municipal de Tunis lors d'un concert retransmis en direct sur les ondes de la radio. 

Puis, elle croise le chemin de Mustapha Sfar, fondateur de La Rachidia, qui lui fait intégrer l'institution marquée alors par la présence de Chafia Rochdi.

Orchestre de La Rachidia

Il est alors convenu qu'elle touche une rémunération mensuelle et bénéficie d'un logement dont le loyer est pris en charge par La Rachidia. En contrepartie, elle s'engage à ne chanter qu'au profit de La Rachidia. 

Les musiciens Khemaïs TarnaneMohamed Triki et Salah El Mahdi la prennent alors sous leurs ailes et lui composent une série de chansons dont les paroles sont écrites par d'illustres poètes appartenant à Taht Essour

Dès le départ, ces chansons sont des succès tels qu'Abdelhamid Ben Aljia déclare : « Saliha et La Rachidia ne font plus qu'un ». Encensée par la critique, elle affronte dans le même temps une succession d'échecs affectifs. Elle déserte finalement La Rachidia pour entreprendre un nouvel itinéraire artistique plus conforme à ses aspirations.

Toutefois, dans sa quête mouvementée, elle reste indifférente aux conseils de ses médecins lui demandant de garder le lit. Fin 1957, elle chante au Kef en compagnie de Ridha Kalaï. En descendant de la scène, elle s'effondre et doit se faire opérer. Elle reste clouée au lit durant trois mois mais, malgré une convalescence inachevée, décide de revenir à la chanson en dépit de l'avis contraire de ses médecins.

Fin de vie 

Usée par la maladie et après des années de gloire, Saliha se produit pour la dernière fois en public le  au Théâtre municipal de Tunis, lors d'un concert qui regroupe des chanteurs des pays du Maghreb. Épuisée et éprouvée par une grave maladie incurable, elle ne peut se tenir debout et s’appuie sur une chaise. Quinze jours plus tard, après une deuxième opération, elle meurt le  à l'âge de 44 ans dans une clinique de Tunis. Sa mort est un événement national : son cortège funèbre, après avoir quitté le domicile de sa fille, la chanteuse Choubeila Rached, se rend entouré d'une foule de près de 20 000 personnes.

Hommage

En 1957, le président Tunisien Habib Bourguiba apprend que l'étoile de la Rachidia est malade, il lui rend hommage en assistant à un de ses concerts et en la félicitant.

La Poste tunisienne émet le  un timbre postal à son effigie dans le cadre d'une série philatélique comprenant aussi Ali Riahi et Kaddour Srarfi.

À l'occasion du centenaire de sa naissance, le chef d'orchestre Amina Srarfi organise le  un spectacle musical au Théâtre municipal de Tunis. Des festivités ont également lieu à l'espace El-Kasbah du Kef à partir du .

Répertoire

TitreNom originalPoète/parolierCompositeur
Aàïoun soudعيون سودMohamed MarzoukiMohamed Triki
Ordhouni zouz sbayaعرضوني زوز صباياinconnuinconnu
Awtari-w-oudiأوتاري و عوديAhmed KheireddineSalah El Mahdi
Bakhnoug
بخنوقinconnuinconnu
Chargi gheda bezzineشرق غدا بالزينinconnuinconnu
Dar el falakدار الفلكAbdelmajid Ben JeddouSalah El Mahdi
Fel ghorba fenani
في الغربة فنانيinconnuinconnu
Ghzali nafarغزالي نفرMohamed MarzoukiKhemaïs Tarnane
Habbitha ma lgit menha manjaحبّيتها ما لقيت منها منجىMohamed MarzoukiSalah El Mahdi
Hajr el Habibهجر الحبيبMustapha AghaKhemaïs Tarnane
Hozt-al-bahaحزت البهاOthmane El GharbiKhemaïs Tarnane
Kif dar kass el hobbكيف دار كاس الحبHédi DhabKhemaïs Tarnane
Màa el àazzabaمع العزّابةinconnuinconnu
Men frag ghzaliمن فراق غزاليinconnuinconnu
Mouhal kelmet ahمحال كلمة آهAhmed KheireddineKhemaïs Tarnane
Mridh faniمريض فانيOthmane El GharbiSalah El Mahdi
Na wejjemel fridaنا والجمال فريدةinconnuinconnu
Nenni ahna mnamننّي أهنى منامHédi LaâbidiKhemaïs Tarnane
Om lahsan ghannat
أم الحسن غنّاتArbi KabadiKhemaïs Tarnane
Rabbi àatani kol chay bekmalouربّي عطاني كل شي بكمالوBelhassen Ben ChedlyKhemaïs Tarnane
Sag najàak (ber-ranna)ساق نجعك - برنّةKaddour SrarfiKaddour Srarfi
Sag najàekساق نجعك 

Touness elyoum bratتونس اليوم براتAhmed KheireddineSalah El Mahdi
Wadaàouniوادعونيinconnuinconnu
Ya khaïnaياخاينةAhmed KheireddineKhemaïs Tarnane
Ya khdoud et-toffahياخدود التفّاحBelhassen Ben ChedlySalah El Mahdi
Ya khil salemيا خيل سالمinconnuinconnu
Ya khlila

ياخليلة

Ali Ameur



Salah El Mahdi



Ya laimi azzineيا لايمي على الزّينJalaleddine NaccacheMohamed Triki
Yalli boodek dhayaà fekriيلّي بعدك ضيّع فكريJalaleddine NaccacheKhemaïs Tarnane