dimanche 24 janvier 2021

Sophie BESSIS, L'INCORRIGIBLE INTELLECTUELLE DE GAUCHE !

Article paru dans : Kapitalis
A l'occasion du 10éme anniversaire de la révolution, Pascal Boniface a demandé à Sophie Bessis de faire le point sur cette "révolution du jasmin" qui avait ébahi le monde et qui avait initié "le printemps arabe" et le chaos qu'il va semer dans les républiques dites arabes.
Sophie Bessis est historienne et tunisienne ayant la double nationalité franco-tunisienne. C'est une intellectuelle bien connue et appréciée des deux cotés de la Méditerranée.
Sa lecture de la courte histoire de la Tunisie post-révolution, laisse à désirer par certains "oublis". Volontaires ?
Si elle reconnaît l'échec patent de cette révolution et la grande déception des Tunisiens, elle élude cependant, d'en énumérer les causes. Et la première d'entre elles, la main mise des Frères musulmans sur une révolution de laquelle ils étaient absents.

Le plus curieux, c'est qu'elle impute l'échec aux islamistes, sans nommer les Frères musulmans. De même qu'elle évoque Erdogan sans préciser son appartenance à l'organisation des Frères musulmans ! Parler d'islamisme sans préciser ce qui le fonde, à savoir le wahhabisme; et parler d'islamistes sans nommer l'Organisation mondiale des Frères musulmans qui les chapeaute, cela manque de rigueur intellectuelle de la part d'une professeur d'histoire.
Est-ce pour ne pas gêner Pascal Boniface au service de l'émir du Qatar sponsor des Frères musulmans, pour vendre leur islamisme modéré ?
A l'entendre, elle paraît comme beaucoup d'intellectuels de gauche, admettre que les islamistes ont leur place dans une république et semble croire la conversion des Frères musulmans d'Ennahdha, en parti civil et démocratique !

Quand les hommes d'Ennahdha avec à leur tête Ghannouchi, ont débarqué après le 14 janvier 2011 en Tunisie pour vider les prisons de tous les prisonniers sans distinction des cas, lâchant ainsi les terroristes islamistes, elle estime naïvement que c'était une erreur; comme si cela n'était pas évident que c'était voulu par Ghannouchi pour leur faire reprendre du service !
Elle reconnaît que la classe politique tunisienne est pathétique, sans envergure pour faire le poids devant les islamistes mais ne dit mot de la loi électorale et de la Constitution de 2014 faites par et pour les les Frères musulmans et qui paralysent le pays.
De même qu'elle semble trouver normal toutes les alliances contre nature qu'impose Ghannouchi aux progressistes, pour rester le maître du jeu.
Est-ce parcequ'elle fut membre de la Haute Instance de la Révolution présidée par Yadh Ben Achour ? Ce qui expliquerait son analyse similaire à celle de YBA, que la révolution est en bonne voie et la démocratie aussi ... et que 10 ans, c'est trop court pour désespérer de son devenir.
On ne comprend pas pourquoi elle veut minorer l'action du PDL et celle de sa présidente; pourtant le seul parti véritable opposant aux Frères musulmans.
Elle commet aussi une grave erreur, et cette erreur chez une historienne ne peut qu'être volontaire, lorsqu'elle dit qu'Abir Moussi et son parti sont la résurgence du RCD et du régime de Ben Ali.
Elle oublie qu'Abir Moussi se revendique non seulement de Ben Ali mais de toute l'histoire destourienne depuis 1920, du Destour de Abdelaziz Thâalbi; du Néo Destour de Bourguiba, celui de la lutte pour l'indépendance et celui des droits des femmes et du CSP; et du RCD ... en martelant qu'elle se considère l'héritière de tous ces partis nationalistes, aussi bien de leurs réussites que de leurs échecs ! Pourquoi vouloir tronquer la vérité ? Venant d'une historienne, cela manque d'honnêteté intellectuelle.

La charte et le projet de constitution du PDL pour une Troisième République, Sophie Bessis démocrate et progressiste, ne pourrait qu'y adhérer ! Alors pourquoi dit-elle de Abir Moussi qu'elle n'est pas démocrate et qu'elle est conservatrice ?
Curieusement, elle semble accorder le crédit de démocrate à Ghannouchi et non à Abir Moussi, alors que le premier à donné à voir en 10 ans de pouvoir sa conception de la démocratie et que la seconde n'avait aucun pouvoir, puisque c'était Ben Ali qui cumulait tous les pouvoirs !
Est-ce à dessein pour nuire au PDL, elle même étant de la mouvance communiste ? Ou expression d'une haine viscérale des destouriens et particulièrement de Bourguiba qui avait combattu à raison communisme, pan-islamisme et pan arabisme, ces lubies qui ont fait le malheur des peuples ? ! Ne pas tirer de leçon de l'Histoire pour vouloir éliminer les destouriens et jeter le bébé avec l'eau du bain pour admettre l'islamisme, étonne d'une historienne si cela n'exprimait des rancœurs d'une militante gauchiste.
Incorrigibles gauchistes, qui en France comme en Tunisie, courent après les islamistes pour tenir le rôle de leurs idiots utiles ! Curieux ces intellectuels de gauche qui se sont fourvoyés facilement pour soutenir le stalinisme et maintenant l'islamisme.
Les islamistes et leur danger pour les républiques ne semblent nullement l'inquiéter, jusqu'à minimiser le travail salutaire du PDL pour sauver la Tunisie de leur emprise ... d'autant qu'elle reconnaît que les islamistes détruisent la République pour l'avènement d'un autre projet, qu'elle omet de préciser et qui est la restauration du califat.
Elle ne voit pas qu'une grande majorité de Tunisiens rallie le PDL et sa présidente, parcaqu'ils ont compris que tous leurs problèmes viennent de l'islam politique, qu'il faut écarter puis interdire. Et les sondages le prouvent.

Rachid Barnat


5 commentaires:

  1. Rose Mader :

    Je suis de gauche depuis les années 70 (bac 1976) et ma première déception à la fac fut lorsque Hamma Hammami (militant communiste) avait dit à propos des Frères musulmans de Tunisie : " Les pauvres, eux aussi souffrent. On doit les soutenir " !
    Ce fut le premier choc pour moi.

    Le second choc est qu'ils perçoivent des indemnisations pour leur militantisme, depuis 2011 !

    C'est pour cela que je lance un appel à tous les vrais patriotes de gauche de lutter contre les "khwangias" (Les Frères") avec la patriote Abir Moussi !

    Une fois la patrie libérée des "khwangias", la gauche patriote continuera le combat contre le capitalisme sauvage pour une société juste et égalitaire !

    Avant, je rêvais de socialisme et de communisme !
    Cela reste toujours mon idéal !

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  2. LES COMMUNISTES TUNISIENS SONT PRO-ENNAHDHA ...

    On s'en doutait depuis 2011, suite aux prises de positions étonnantes de Hamma Hammami, toujours suiviste des Frères musulmans.

    Kasba II, c'en est une; quand Hamma Hammami rejoignait Ghannouchi pour réclamer une nouvelle constitution, dont il se doutait bien qu'elle ne sera pas laïque mais islamiste.

    Lui le communiste athée acceptant cela et oubliant que son ami Ghannouchi cherche à restaurer la chariaa pour remplacer le Code Civil, a poussé le reniement de ses valeurs jusqu'à trahir Chokri Belaid en maintenant des relations avec l'assassin de son ami !

    Récemment un journaliste posait la question à un membre du parti communiste tunisien pour savoir si la charte proposée par le PDL, lui grée et si son parti la signerait !

    La réponse était claire et dite sur un ton de haine cumulée : qu'il se sentait plus proche d'Ennahdha que des destouriens !

    Voilà qu'il clarifie la position des communistes, que d'autres maintenaient dans un flou pour tromper leurs électeurs !

    Il ne reste aux Tunisiens désireux de se débarrasser de l'islam politique, que de rejoindre l'unique parti qui proclame haut et fort qu'il veut interdire les partis qui instrumentalisent la religion; et qui fera tout pour dégager Ghannouchi du pouvoir et dégager la scène politique de son emprise sur les partis dits progressistes & démocrates !!

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  3. YBA FAIT LE BILAN DE 10 ANS DE "REVOLUTION" ...

    YBA rappelle qu'il fut Président de la Haute instance de la révolution, mais semble ignorer que les révolutions du "printemps arabe" étaient toutes téléguidées par l'étranger sous la houlette de pétromonarques démocrates devant l'Eternel et désireux d'instaurer la démocratie dans les républiques "arabes" !

    YBA naïf ou tente-t-il de corriger ses erreurs d'appréciation en tant que constitutionnaliste, en mettant le doigt sur une "loi des partis" laxiste qui a permis l'émergence de plus de 200 partis ; et sur un "code électoral" source de problème récurrents, fait par et pour Ghannouchi qu'il traitait en gentleman en le croyant sur parole au lieu de lui faire signer ses engagements par écrit pour un délais d'un an pour la constituante que les islamistes vont proroger à 3 ans ?!

    YBA naïf, quand il appelle à la formation d'un "mouvement séculier de grande envergure", qu'il sait utopique en Tunisie plutôt qu'un nouveau parti; lui qui reconnaît vouloir préserver les acquis destouriens et bourguibistes mais qui semble ignorer l'action salutaire du PDL, héritier des deux ?

    YBA naïf de croire en la transparence et en la sincérité des élections, alors que les membres de l'ISIE et son président sont nommés par Ghannouchi ?
    Qui peut croire vraiment aux résultats des élections ayant désigné K S avec 73% de votants, alors que c'était un inconnu qui ne dispose pas de parti et qui n'a jamais brillé par ses discours ?

    YBA naïf de croire en l'existence de contre pouvoir institutionnel en l'absence de Cour Constitutionnelle ?

    YBA naïf quand il avait admis la Constitution de 2014 comme beaucoup qui la qualifiaient de "meilleure du monde", dont il découvre maintenant les antagonismes, notamment dans le fameux article 6 qui pose le principe et son contraire ?

    YBA naïf pour croire aux vertus du "consensus" et du "dialogue national" avec des anti républicains ?
    Lui le républicain, qu'espère-t-il d'un "dialogue national" avec Ghannouchi ? L'expérience du "consensus" ne lui suffisait-elle pas ?
    Cherche-t-il à valider et à perpétuer l'erreur et la traitrise de BCE en banalisant des alliances contre nature et leur cortège de "consensus", de "dialogue national" ... trouvailles stratégiques de Ghannouchi pour se sortir des difficultés "politiques" qu'il rencontre ?
    Comment le croire lorsqu'il dit que le pays doit s'éloigner de l'islamisme politique et que dans le même temps il conseille le dialogue avec eux !?

    Le seul constat réaliste que fait YBA est à propos de KS : un président hors sol et hors temps ... un populiste lunatique !

    https://www.leaders.com.tn/article/31209-yadh-ben-achour-la-revolution-un-rappel-de-memoire?fbclid=IwAR1IuRAgCm_BKTPPQoTMMPwP0V41W-h4bBt98eZUZ2eYry1qgVUfsTFCz04

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  4. CURIEUSE ATTITUDE DE YBA POUR CELEBRER LES 10 ANS DE GALERE DES TUNISIENS !

    Il s'en prend à Abir Moussi alors qu'elle veut corriger ses erreurs quand il était président de la Haute instance de la révolution de s'être fait avoir par Ghannouchi par la loi électorale ...

    Il essaie à l'occasion de l'anniversaire de la fumeuse révolution, de faire oublier son amateurisme et ses insuffisances en tant que constitutionnaliste en s'en prenant aux destouriens du PDL qui veulent corriger ses erreurs qui ont permis aux Frères musulmans leur emprise sur l'Etat tunisien !

    Le mieux pour lui, serait qu'il se taise et se retire, à défaut de reconnaître ses erreurs de jugement et son manque de professionnalisme pour demander pardon aux Tunisiens pour la catastrophe qu'il leur a occasionnée à défaut d'y remédier en incitant les bonnes volontés à le faire; plutôt que de continuer à faire du lèche-botte à Ghannouchi !

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  5. ALBERT BESSIS

    Raouf Benyacoub :

    Albert Bessis a été parmi les constructeurs de l'état tunisien.
    Il faisait partie du gouvernement Ben Ammar, en tant que ministre de l'habitat et de l'urbanisme, avant d'être élu à l'assemblée constituante et d'en présider plusieurs séances.

    Il fût Bâtonnier du conseil national des avocats de Tunisie.
    En 54 il était aux côtés d'autres ministres pour recevoir Pierre Mendes France.
    Il fut également député de la nation jusqu'en 1969.

    Il est décédé en 1972 et il est enterré au Borjel.
    Sophie Bessis est sa petite fille.

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