lundi 11 janvier 2021

Charte politique pour redresser la Tunisie

Le PDL (Parti Destourien Libre) soumet aux partis progressistes, une charte* politique pour corriger la voie sur laquelle les Frères musulmans d'Ennahdha ont mis le pays depuis 10 ans, le menant droit dans le mur. 

 

Nous, représentants des partis, des organisations nationales et des associations civiles, signataires de cette charte, déclarons l’adoption des principes énoncés et notre engagement à les respecter et à les diffuser auprès de l’opinion publique ; et recommandons aux groupes parlementaires leur approbation, pour en concrétiser les objectifs dans le cadre des priorités établies comme suit :

I - Les grandes lignes de la charte :

1. Une République - Un Etat civil et souverain – Pas de place pour l’islam politique en son sein.

2. Un système démocratique et pluraliste, fondé sur la séparation des pouvoirs et de l’équilibre entre eux, engagé à garantir les libertés individuelles et publiques, les droits de l’homme dans leur universalité et leur interdépendance, et à assurer une totale sureté nationale.

3. Une économie nationale ouverte, à dimension sociale, capable de créer de la richesse, de créer des emplois et de réaliser le développement par la planification, avec une gouvernance rationnelle de l’endettement, des dépenses, des équilibres financiers et des réformes structurelles.

4. Un modèle sociétal fondé sur les principes de modération et de la pensée éclairée, qui rejette la violence et prône la coexistence pacifique entre les religions, qui est pour le dialogue des civilisations, qui assure l’égalité entre les citoyens et entre les femmes et les hommes à tous les niveaux.

5. Un système éducatif, culturel, sportif et de santé de qualité pour façonner une personnalité modérée du citoyen et produire une jeunesse inventive et responsable.

6. Une diplomatie forte pour faire entendre la voix de la Tunisie parmi les nations, empreinte de sagesse dans ses résolutions des grands dossiers, et qui prospecte pour attirer les investisseurs dans l’intérêt du peuple tunisien.

II – Les Priorités :

A – Politiques :

1. Révision de la loi électorale pour relever le niveau du travail législatif local et régional.

2. Révision de la loi concernant les partis politiques avec introduction d’un article interdisant les partis politiques qui instrumentalisent la religion et dont les membres font partie d’organisation mondiale. 

Révision de la règle du financement des partis à fin d’empêcher tout financement douteux.

3. Révision de la loi concernant les associations, afin de clarifier leur rôle et contrôler leur activité, leurs discours et leur financement, pour les empêcher de s’écarter de leurs objectifs énoncés dans leur charte.

4. Création de la Cour constitutionnelle pour en finir avec les reports incessants à sa création. En assurant son impartialité en empêchant son infiltration par les islamistes dont ils se serviraient pour en faire un moyen d’oppression.   

5. Révision de la loi des organismes publiques locaux, afin d’assurer un meilleur service municipal sans constituer un danger pour l’unité nationale ni pour les institutions publiques.

6. Révision de la Constitution en vue de l’adoption d’un nouveau régime politique qui romprait avec la dispersion des pouvoirs sans équilibre entre eux ; et qui garantirait l’indépendance de l’ISIE (Instance supérieure indépendante pour les élections) et des corps constitutionnels.

7. L’engagement de tous les groupes parlementaires signataires de cette charte, d’annuler tous les accords et projets de lois qui menacent la souveraineté nationale et qui obligeraient la Tunisie à s’aligner sur des axes étrangers, et qui fragiliseront les fondements de l’économie nationale ; comme ils s’engagent à ne pas voter pour les islamistes et leurs bras armés (Iitilef el-karama), qui seraient candidats à  la Cour Constitutionnelle, à l’ISIE et aux autres corps constitutionnels.

B – Economiques, financière et sociétales :

1. Remédier au problème de l’endettement, rétablir les équilibres financiers, relancer la consommation, rétablir la productivité dans les domaines vitaux, rétablir les équilibres financiers publics et orienter tous les efforts visant à créer de la richesse et à absorber le chômage.

2. Planifier des programmes moteurs pour les secteurs économiques vitaux, tels que le tourisme, l’agriculture et les services ; et prospecter pour développer le secteur du numérique.

3. Promouvoir le partenariat public-privé pour une réhabilitation complète des infrastructures vieillies et pour réaliser de nouveaux grands projets dans divers secteurs.

4. Élaborer une stratégie claire pour soutenir et restructurer les institutions publiques afin de les assainir en tant que biens nationaux qui doivent être préservés. 

5. Reformer les Caisses sociales comme la Caisse de retraite, l’Assurance maladie, sur des bases solides pour les pérenniser. 

6. Réformer le système du crédit pour mieux servir ses bénéficiaires. 

7. Réformer les impôts pour une imposition juste qui ne freine pas la productivité.

8. Réhabilitation de l’Administration, par sa modernisation, par sa neutralité pour lui éviter les tensions politiques en l’expurgeant des nominations partisanes.  

9. Révision des lois sur l’emploi pour consolider les droits des travailleurs tout en garantissant le développement des entreprises.

Evaluation du code pour l’investissement, afin de le développer.

Adoption de la Loi sur les transactions publiques qui garantit leur transparence et qui rompt avec les procédures interminables de contrôle qui entravent la productivité.

Mise à jour des règles qui concernent le change, pour réactiver la roue de l’économie et réduire la bureaucratie.

10. Réforme totale de l’Education Nationale, de la Formation Professionnelle, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche.

Accélérer le sauvetage de la Santé publique !

Un soin particulier doit être à porté à la Jeunesse et au Sport ; à la Femme et à l’Enfant ; aux Personnes âgées ; à la Culture et à l’Environnement ; et aux catégories aux besoins spécifiques.

* Traduction du texte : Rachid Barnat

9 commentaires:

  1. Jean-Pierre Ryf :

    La Charte proposée par Madame Abir Moussi et le PDL à la signature des Tunisiens va clarifier un peu plus la scéne politique tunisienne.

    Voilà quelque chose de très important et j'invite tous mes amis Tunisiens à lire attentivement cette Charte et à la signer en masse.

    Elle montre clairement plusieurs choses:

    - D'abord que Madame Abir Moussi a bien cerné les problèmes constitutionnels et juridiques qui mettent aujourd'hui le pays en péril.
    - La lecture de cette Charte démontrera que les griefs faits à Madame Abir Moussi et au PDL, sont complétement artificiels et ne correspondent pas à la réalité.
    Elle montre en effet qu'elle veut une démocratie ouverte et pluraliste et pas, en aucune façon, une dictature du passé.
    - Elle veut une reforme de la Constitution et du droit électoral pour mettre fin aux partis de l'étranger, financés de manière occulte et permettant à une réelle majorité de se dégager, ce qui est ESSENTIEL.
    - Elle insiste sur la liberté et l'égalité des hommes et des femmes, contrairement au reproche qui lui sont faits quelques fois.
    - Enfin elle esquisse un programme de REDRESSEMENT dont le pays a un besoin urgent.

    Enfin avec cette Charte, elle met les Tunisiens face à leur responsabilité. Et elle est la seule à la faire.

    J'espère que les Tunisiens se ressaisiront et s'uniront en grand nombre derrière cette Charte qui est leur seul salut.

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  2. Abir MOUSSI MET AU PIED DU MUR CEUX QUI SE DISENT PROGRESSISTES !

    Ceux qui ne signeront pas la charte du PDL, se dénoncent d'eux- mêmes qu'ils sont disposés à collaborer avec Ghannouchi source de tous les problèmes des Tunisiens, depuis 10 ans !

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  3. Je partage
    Mais je ne sais pas comment signer.

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    1. https://www.pdl-tunisie.com/page/%d8%a7%d9%84%d8%a7%d9%86%d8%ae%d8%b1%d8%a7%d8%b7-%d9%81%d9%8a-%d8%ab%d9%88%d8%b1%d8%a9-%d8%a7%d9%84%d8%aa%d9%86%d9%88%d9%8a%d8%b1/

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  4. Je valide et je signe cette charte pour sauver l'honneur et le grand nom de mon pays la Tunisie

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  5. GHANNOUCHI TRAINAIT LES PIEDS POUR DENONCER LA VIOLENCE ... DE SES "ENFANTS" !

    Plus d'un mois que Abir a déposé sa motion pour dénoncer la violence au sein du parlement qu'elle subit régulièrement des larbins islamistes siégeant au Bardo !

    Les "enfants" de Ghannouchi ont récidivé en s'en prenant aux députés du parti pan arabiste du Courant Démocratique !

    Or Samia Abbou faisait la grève de la faim pour protester contre la violence des "enfants" de Gannouchi.

    Trop c'est trop !

    Abir en colère a obligé Ghannouchi de passer la motion sans plus attendre, comme il proposait de la différer pour lundi pour mettre fin à la grève de la faim de Samia Abbou.!

    Il s'agit d'une question de respect des personnes et de vie et de mort et non de politique, dit-elle au vieux gourou !

    Il a fini par s'exécuter !!

    Bravo Abir !!!

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  6. GHANNOUCHI NE PEUT ÊTRE A LA FOIS LE PROBLEME ET SA SOLUTION ...

    Ghannouchi prétend résoudre les problèmes qu'il a créés en appelant au dialogue national, en remaniant sans cesse les gouvernements qui se succèdent à un rythme effréné depuis la "révolution" ... alors qu'il ne fait qu'enfoncer un peu plus le pays, comme le programment les Frères musulmans !

    Alors qu'il est plus simple que les progressistes s'unissent au moins pour dégager Ghannouchi et reprendre le pouvoir législatif !

    Mais voilà l'égo, les rancunes, les petits calculs de certains font qu'ils refusent le énième appel de Abir Moussi pour dégager Ghannouchi !

    Ce qu'ils ignorent ces opportunistes prétendument progressistes, est que leur refus de dégager Ghannouchi leur fait perdre des voix ... qui iront forcément à Abir Moussi dont le discours et les prises de positions sont, on ne peut plus clairs !!

    Ce que les instituts de sondages confirment quand ils disent que le PDL est devenu le er parti des Tunisiens.

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  7. LA CHARTE DU PDL CLARIFIE MIEUX ENCORE, LA SCENE POLITIQUE TUNISIENNE !

    Les Abbou, les Hammama Hammami, Rahoui, Safi Said ... tous ces prétendus progressistes critiquent et dénoncent Ennahdha mais ne peuvent rien contre Ghannouchi : il les tient tous d'une façon ou d'une autre * !

    Sans parler de Qalb Tounes, Tahya Tounes, Nidaa Tounes ... ces autres progressistes-démocrates qui courent toujours après Ghannouchi, surement parcequ'il les tient eux aussi d'une façon ou d'une autre * !

    Grâce à sa charte, le PDL a permis de savoir qui est qui :
    - ceux qui sont pour Ghannouchi, et
    - ceux qui sont contre et veulent le dégager lui et ses Frères !

    Et malheureusement, comme il fallait s'y attendre, TOUS sont pour Ghannouchi et donc disposés à collaborer avec lui.

    Désormais, le PDL ne peut compter que sur lui même.

    Voilà les Tunisiens mieux informés sur leur classe politique.
    Ils s'en souviendront le moment venu lors des prochains scrutins.

    * Corruption, chantage, dossiers judiciaires ...

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  8. NDI ou L'INGERENCE AMERICAINE ...

    Barak Obama, conseillé pour les Affaires Etrangères par Madeleine Albright, a fait le choix de soutenir les Frères musulmans ... malgré son beau discours du Caire pour lequel il a été nobélisé !

    Et par sa ONG, la fameuse NDI (National Democratic Institute), installée en Tunisie depuis 2011 à la faveur du fumeux "printemps arabe", Madeleine Albright poursuit ce soutien à Ghannouchi et à ses Frères musulmans !

    Abir Moussi conteste cette ingérence des américains dans la vie politique tunisienne, particulièrement par la corruption de députés prétendus progressiste qu'ils paient pour maintenir Ghannouchi au perchoir de l'Assemblée et ses Frères musulmans d'Ennahdha au pouvoir !

    Ce qui explique la volte-face de ces députés corrompus, pour signer la pétition pour le retrait de leur confiance à Ghannouchi !

    Curieux que ces mêmes Américains dénoncent l'ingérence de Poutine dans leur vie politique américaine et s'autorisent à se mêler de celle des Tunisiens !!

    Alors à quoi rime la comédie que nous font ces prétendus progressistes de critiquer Ghannouchi face aux médias, si au final ils ne lui retirent pas leur confiance ?

    Abir Moussi veut restaurer la souveraineté de la Tunisie conquise par les Destouriens qui ont lutté pour l'indépendance du pays; et que Ghannouchi veut ramener au statut de colonisée en la cédant à Erdogan et al Thani !

    Elle interpelle Jo Biden pour lui dire que malgré le respect qu'elle lui doit, elle ne tolère l'ingérence d'aucun pays étranger dans la vie politique tunisienne et que la Tunisie pays souverain, traite tous problèmes et toutes questions avec les EU, comme tel !

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