mercredi 11 janvier 2012

LA POLICE POLITIQUE


Est-il normal que la police politique mise en place par Ben Ali avec toutes ses sections parallèles (milice, police en civil....), ne soit toujours pas dissoute ?

Si le gouvernement de Ghannouchi puis celui de BCS ne l'ont pas fait, parce que n'ayant pas la légitimité nécessaire pour le faire je suppose, il reviendrait à l'actuel gouvernement de la dissoudre même s'il est provisoire. 
Lui, il a la légitimité pour le faire.

Il aurait même été bien inspiré que le premier geste à faire, soit de dissoudre cette police qui a fait tant de mal aux tunisiens (les membres d’Ennahdha en savent quelque chose !), pour envoyer un signal fort aux tunisiens leur confirmant la rupture d'avec le système policier mis en place et généralisé par ZABA, et dont ils ont voulu se débarrasser en "dégageant" celui qui en a usé et abusé.

Malheureusement, Ennahdha qui pourtant assure vouloir contribuer à instaurer la démocratie, n'a pas dissout cette police; pire elle même s'est accordée une milice propre à son parti !

Or en démocratie, il est inadmissible qu'un parti puisse avoir sa propre police ou utilise la police nationale à des fins politiques !
Cela augure plutôt d'un retour à un système contesté par les tunisiens mais qu'Ennahdha semble vouloir pérenniser.
Est-ce cela le changement tant espéré par les tunisiens ?

Ennahdha semble n'avoir pas compris la signification de la révolution des tunisiens : elle leur propose juste un changement d'un chef et non d'un système.

Alors que leur premier rôle, ce que les membres d'Ennahdha semblent avoir oublié, est qu'en tant que membre de la constituante, de rédiger la nouvelle Constitution !

Or à quoi assistons-nous ? A un gouvernement qui se croit installé dans la durée et qui fait tout pour le rester, en utilisant les moyens de celui que les tunisiens ont dégagé.

C'est une supercherie de plus de la part d'un parti qui nous la joue "démocrate". 
Décidément, ils se foutent du monde.

Rachid Barnat

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