mardi 31 janvier 2012

LE MESSAGE DE MR BEJI CAID ESSEBSI

 Sur Nessma TV :

- Le gouvernement Jebali doit fixer le plus tôt possible la date des prochaines élections.
BCS demande qu’elles doivent intervenir un an après les premières élections qui eurent lieu le 23 octobre 2011.
Pour des raisons de calendrier, il propose la date butoir pour le 21 octobre 2012.
- Il rappelle que lui et le président Fouad M’baza, ont donné leur accord pour l’organisation des premières élections libres, pour élire les membres de la constituante pour une durée qui ne doit pas excéder une année pour la rédaction de la nouvelle constitution.
- Ce que la majorité des partis en lice ont approuvé et signé, rappelle-t-il.
- Il insiste que le gouvernement de Jebali permette à l’ISIE de reprendre son service le plus tôt possible pour parachever son travail de recensement des tunisiens en âge d’éligibilité et permettre ainsi à presque 50 % de tunisiens non inscrits encore, de s’inscrire afin de bénéficier de leur droit électoral.

BCE met en garde contre toutes opérations d'intimidation et d'agressions, qui visent à détourner les tunisiens de la mission de la constituante.
Il rappelle que les électeurs ont donné aux élus un mandat précis pour une Constituante et non pour un Gouvernement.
Que cette constituante doit avoir une durée d'un an, comme s’y sont engagés la majorité des leaders des partis en lice.
Que par conséquent, l'ISIE doit reprendre son travail maintenant.

Aux tunisiens d’exiger un agenda avec des dates précises pour les prochains rendez-vous électoraux. A eux de veiller à ce que l'ISIE reste un organisme indépendant.
Ils ne doivent pas laisser le gouvernement jouer le temps pour s’éterniser et pérenniser une transition qui ne doit pas excéder une année !

BCS rappelle que le peuple est et restera d’dorénavant seul souverain.
Il rappelle que désormais plus personne ne le bâillonnera.
C’est pourquoi il recommande aux tunisiens de veiller à ce que plus personne ni aucun parti ne les abusent.


Son message est clair : que le peuple reste vigilant jusqu'à la réalisation des objectifs de la révolution dont le plus important  "la DÉMOCRATIE". BCS nous rappelle qu'il en a assuré la première partie mais il reste au gouvernement de Jebali de parachever la seconde partie. 
Parce que nous sommes encore au milieu du gué comme il dit !


Aux impatients qui voudraient comme priorité pour le gouvernement provisoire des réponses économiques aux problèmes sociaux des tunisiens laissés pour compte pendant plus de de 20 ans,  et relégueraient l'objectif essentiel de la révolution qui est l'instauration d'une véritable démocratie au second plan, voir à plus tard; il leur faut faire un choix :
- installer un vrai régime démocratique en Tunisie ou
- se contenter de nourrir son peuple.


Ce que Chirac a résumé dans une autre formule, qui avait beaucoup choquée les défenseurs des droits de l'homme :

" Le premier des droits de l'homme, est de manger à sa faim "....en réponse à ceux qui lui rapportaient les atteintes aux droits de l'homme par ZABA !


Tous les spécialistes s'accordent à dire que la démocratie et la liberté sont le bon moyen de développement économique. Pour exemples : 

- L'Espagne après Franco, 
- l'Argentine après Pinochet,
- le Portugal après Salazar...... 
Seul le développement économique dans la liberté peut créer des emplois et non je ne sais quelle invocation divine ou je ne sais quoi d'autres économie islamiste d'état théologique.....

Tant que la démocratie ne sera pas solidement installée, il est fort probable que les forces en place antidémocratiques comme nous le découvrons de jour en jour, ne réaliseront jamais cet objectif. Il faudra alors aux tunisiens prendre patience comme les iraniens..... pour refaire une nouvelle révolution, qui sera beaucoup plus difficile encore à faire sous un régime théocratique ! Trente ans après, les iraniens désespèrent de "dégager" leurs ayatollahs qu'ils ont pourtant installés comme gardiens de leur révolution contre le Shah ! 
Les iraniennes qui ont joué le jeu en arborant le tchador en signe de résistance au Shah, ne savent plus à quel saint se vouer pour se débarrasser de leur tchador et des ayatollahs, pour enfin recouvrer leur liberté et le statut que leur avait accordé le Shah !


Le risque réel, étant qu'un régime salafiste donc théocratique se mette en place en Tunisie ( n'a-t-il pas déjà commencé le maillage du pays par des nominations à la chaîne aux postes clefs de ses hommes ou de ses sympathisants ! ?); et alors les tunisiens pourront dire adieu à la démocratie !

D'où les mises en garde maintes fois répétées par BCS.

Rachid Barnat


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