jeudi 31 juillet 2014

Prière pour une dissolution des religions

Si dieu existait, il s'arracherait les cheveux et les poils de sa barbe de savoir ce que les "religieux" ont fait et continuent de faire à son nom !
Car trop, c'est trop !
R.B


1) Dieu (1) qui n'existe pas, s’il te plaît, débrouille-toi pour me débarrasser de toutes ces religions qui existent trop. Et qui ne pensent qu’à faire mentir l’étymologie qui les voudrait liens entre les hommes, pour pendre à la plus haute branche ceux qui ne croient pas comme elles et étriper ceux qui aiment copiner avec le diable de la raison et du plaisir.
2) Père qui est aux cieux, tu me ferais des vacances si tu pouvais rester tranquille tout là-haut, les fesses calées dans ton fauteuil rouge, à faire glouglou avec ta chicha opiacée, à siroter ton whisky tourbé, tout en grignotant du pain azyme tartiné de tarama casher.
3) Dieu qui n’est pas dieu, nom de dieu, tu es une plaie vivante surtout quand tu te prétends le seul, l’unique, monothéiste monogame monomaniaque de toi-même. Chrétien, musulman ou juif, tu es le triple exemplaire de la triple buse. Tu es l’hydre à triples tentacules et à triples foyers qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez. Essaie juste d’allonger sur un divan, les névroses qui te poussent à t’imaginer aussi essentiel et celles qui te font chosifier concurrents ou mécréants.
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4) Dieu du désastre, je t’en veux de m’obliger à choisir le camp des hommes de Tsahal, ces centurions du talion, cet indéfendable moindre mal. Tout ça parce que je ne m’imagine pas une seconde tresser la moindre fleur de compréhension dans les barbes de ces fascistes verts du Hamas qui lapident l’intelligence et mettent le désir sous voile.
5) Pauvre dieu à kippa et à burqa, arrête de mettre un uniforme aux plus fringants de tes jeunes gens pour les sacrifier au vorace Chronos mais arrête aussi de jouer les grands courageux en te planquant derrière femmes et enfants que tu alignes en boucliers.
6) Notre père qui n’est pas le mien, si tu pouvais juste te cantonner dans tes quartiers surchauffés, là-bas en terre sainte, en terre promise, en terre perdue, appelle-la comme tu veux, ça m’arrangerait. Surtout, évite de profiter de l’émotion relayée par les incendiaires chaînes infos pour hystériser les positions et les postures en France. Laisse un peu tranquille, ce pays laïque qui t’échappe depuis 1905. Lequel serait bien avisé de visser les boulons de son anticléricalisme au lieu de laisser flotter les rubans de la tolérance coupable et je-m’en-foutiste pour les pieuses intolérances qui ne voient pas pourquoi elles n’auraient pas droit au respect public de leurs interdits privés. Ben voyons !
7) Notre père qui est là-haut ne pense surtout pas que ta volonté sera faite ici bas. Je connais ton habileté à la manœuvre, mais tu ne vas pas pouvoir me la raconter longtemps. Je sais comment ces fondamentalismes que tu caches dans les surplis de ton aube blanche finissent toujours par faire alliance de circonstance. Likoud et Hamas, Ligue de défense juive et Europalestine, Cukierman et Dieudonné ont des intérêts communs à ce que ça dégénère. La guerre durcit les affirmations, ferme les frontières, chrome les identités, rétablit la censure, saccage les libertés. Grâce à tes grandes manœuvres importées et imposées, on en est rendu à croire qu’en France, tout musulman est antisémite et tout juif, anti-Arabe. Alors qu’il faudrait plutôt admettre que la France du centre n’est plus du tout antisémite. Même si elle fatigue que le particularisme musulman ne se dissolve pas dans l’individualisme consumériste. Pendant ce temps, en périphérie, quelques relégués sociaux se projettent dans un destin palestinien, victimaire et jihadiste, et font flamber un antisémitisme rénové, bras d’honneur à Israël comme aux élites financières.
8) Eternel dieu de mes deux, n’hésite plus, brûle synagogues, mosquées et églises. Et n’oublie pas, de commencer par Notre-Dame-de-Paris. Comme ça, l’individu libre et émancipé n’aura plus la tentation de se signer quand il passera devant l’un de ces symboles obscurantistes. Quand tu joueras les boutefeux, débrouille-toi pour épargner Esmeralda. Je sais qu’elle te sort par les yeux depuis qu’elle s’est engagée chez les Femen, mais elle a de si beaux seins qu’un Tartufe comme toi ne peut y être insensible.
9) Dieu éternel, il faut te mettre à mort encore et encore, avec l’aide de Sade, de Nietzsche et aussi d’Onfray, celui du traité d’athéologie, pas celui qui dénonce les incivilités dans le Point. Parce que le pire, c’est qu’avec toi, dieu guépard, il faut que rien ne change pour que… rien ne change. On continue à se focaliser sur un conflit proche-oriental qui rabâche sa désespérance, qui inventorie ses non-solutions et qui permet au gouvernement français d’interdire des manifestations ou de condamner des brigadistes jihadistes potentiels. Et pendant ce temps, l’humain change de base, conquérant une éternité qui fut longtemps ton monopole. L’univers se numérise, les robots se maquillent, la longévité explose, sans que personne n’ait le temps de penser cette évolution faustienne, tant les régressives guerres de religion mobilisent des affects vieux comme Hérode.
(1) Dieu et père avec une minuscule, chère correctrice.

1 commentaire:

  1. Habib Ben Fredj :

    Prière :

    Mon Dieu délivre-moi des Frères Musulmans
    Et je te promets de devenir un pieux repentant
    Epargne-nous les djihadistes et les wahhabites
    Et tous ceux qui gouvernent avec leur bite

    Je cesserai d’être athée, quand je verrai
    Les mosquées converties en hôpitaux
    En écoles et en logements sociaux
    Les femmes de mon pays se promener
    De jour comme de nuit sans être harcelées

    Demande à tes sectes de cesser de tuer
    Sinon je continuerai de fredonner
    Mes beaux blasphèmes pour l’amour et la paix
    Contre tous les dieux et leurs fidèles laquais

    Amen !

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