Un
débat intéressant sur ce thème, organisé par la chaîne Hannibal dans le cadre
de l’émission « la voix du peuple », auquel participaient des juristes
ayant fait partie de la commission nommée par le gouvernement pour enquêter et
constituer des dossiers sur la corruption et le bakchich, en présence de la
présidente d’un syndicat des magistrats Mme Kalthoum Cannou et de Mohamed El
Ayadi, Rachid Tamr, Aiachi Hammami.
J’ai
déjà écrit que la corruption avait été l’un des
facteurs déclenchant de la révolution tunisienne, le peuple ayant été choqué
par la façon scandaleuse et mafieuse dont s’était comportée la famille de Ben
Ali.
J’ai
soutenu que la lutte contre la corruption devait être un des objectifs des
nouveaux pouvoirs et du peuple.
Il
faut également rappeler que la corruption gangrène la vie du pays et
qu’elle est source de l’aggravation des conditions sociales; puisqu’il y
a ceux qui peuvent « acheter » et ceux dont la pauvreté les met, en
quelque sorte « hors circuit ». Elle est un frein certain au développement
économique.
C’est
donc véritablement une cause qui devrait unir tous les partis politiques et qui
devrait entrainer la vigilance de la population.
Or
c’est aussi une cause difficile car, bien entendu, il n’est pas toujours facile
de débusquer les actes de corruption par nature cachés et qui nécessitent
des investigations poussées par des spécialistes du droit, de la finance et de
la comptabilité. Il faut également renverser tout un état d’esprit qui s’est
peu à peu insinué, insidieusement, partout dans la société.
Cette
lutte contre la corruption doit donc être menée fermement, d’abord contre les
faits anciens, ceux de l’ancien régime. Sur ce point on a assisté, depuis
l’origine à un conflit inutile et nuisible entre les magistrats et la Commission de lutte
contre la corruption.
Les
magistrats ont toujours contesté cette commission en estimant que la lutte
contre les faits de corruption était leurs prérogatives. C’est, à mon sens, une
grave erreur d’analyse pour les raisons suivantes :
-
D’abord il n’était pas possible, à l’époque, de faire confiance aux magistrats
du Parquet pour instruire et poursuivre ces faits de corruption lorsque l’on
sait dans quels liens de dépendance était non seulement le parquet mais les
Juges eux-mêmes. On ne pouvait absolument pas faire confiance à ceux qui dans
le passé avait manifesté une telle subordination au pouvoir et au parti
au pouvoir et dont certains n’était pas exempts de faits de corruption.
-
Dés lors la Commission
avait le mérite d’être composée d’hommes et de femmes, issus de la
société civile, nommés en raison de leur compétence technique et qui avait
structurellement une indépendance à l’égard des pouvoirs anciens.
-
Par ailleurs cette Commission a toujours eu un simple rôle d’enregistrement des
plaintes et d’instruction, la décision finale revenant comme cela est normal à la Justice. Cette
Commission avait donc pour mission d’effectuer un travail préparatoire en
toute indépendance, de manière collégiale et de transmettre ses conclusions à la Justice qui avait tous
pouvoirs pour vérifier dans les formes le travail ainsi réalisé.
-
Je rajoute que compte tenu de l’ampleur de la corruption, cette Commission
faisait un travail absolument nécessaire et que la Justice avec ses moyens
n’aurait pas été capable de faire.
Il
faut donc qu’après la mort de son Président, le doyen Abdelfattah Amor, cette
Commission soit maintenue, qu’un président soit nommé, qu’elle poursuive son
travail préparatoire et que les Juges soient saisis de ses dossiers ainsi
instruits et mènent leurs procédures jusqu’à leur terme.
Je
trouve donc la querelle des juges inutile et même dangereuse. Ils devraient, au
contraire se réjouir de se voir ainsi aidés par la Commission. Leur
corporatisme comme celui des avocats est choquant. Ils essaient depuis la
création de cette commission, de lui mettre des bâtons dans les roues. Ce qui
étonne d’autant que nous savons que certains juges et certains avocats étaient
impliqués dans le système de corruption.
Qu’ils
commencent par faire déjà le ménage dans leur rang, pour rendre sa crédibilité
à une justice que certains de leurs confrères et collègues ont gravement
malmenée.
Par
ailleurs que deux institutions complémentaires travaillent sur ces cas de
corruption me parait tout à fait saint et elles doivent, au surplus, le faire
sous le contrôle de la presse et de l’opinion publique. Il faut que la Justice comprenne que tout
en respectant les règles de procédure et la présomption d’innocence, elle est
rendue au nom du peuple et doit donc agir dans la transparence.
Cela
pour le passé.
Pour
l’avenir, la lutte contre la corruption passe à la fois par la nécessité de
textes comme celui imposant aux personnels politiques de publier
clairement l’état de leurs revenus et de leurs patrimoine avant leur entrée en fonction et par l’existence d’association, issue de la société civile,
ayant pour objet de lutter contre toutes formes de corruption. Or sur ce point
on peut regretter le silence assez étourdissant du pouvoir et des partis qui le
soutiennent.
Rachid
Barnat
NB : corruption et inaction de l'état : Le cas de la construction anarchique évoquée, n'est toujours pas résolue un an après ! Et ce malgré toutes les démarches légales pour mettre fin à cette construction anarchique. Preuve, s'il en est besoin, d'une corruption par le bakchich de la part du contrevenant et de son avocat F.M. connu pour ce genre de pratique, impliquant le maire de Mutuelleville, le maire de Tunis et les juges en charge de ce dossier.
par Gerard David
COMMENT COMBATTRE LA CORRUPTION DES JUGES ?
Ce tableau du peinte néerlandais Gerard David, relate une histoire vraie d'un juge corrompu du nom de Sisamnes du temps de Cambyse II, roi de Perse.
Quand sa corruption a été établie, le roi l'a fait arrêter et le condamna à être écorché vif.
Il ordonna aussi de conserver sa peau pour recouvrir la chaise des juges qui lui succéderont pour rendre la justice au nom du roi, afin qu'elle leur serve d'exemple; pour en finir avec la corruption des juges.
Dans le coin supérieur droit du tableau, on peut voir le fils de Sesamnis qui succéda à son père au poste de juge, assis dans la chaise recouverte de la peau de son père, rendre la justice avec dévouement.
Ce tableau était suspendu dans la chambre des membres de la commune belge de Bruges, où les juges ont siégé pour rendre la justice aux plaignants.
Il est conservé aujourd'hui au musée de Groning.
Il était courant d'accrocher des copies de ce tableau dans les salles d'audience en Europe, au 15e siècle.
Il serait bon d'accrocher à nouveau des copies de ce tableau dans les tribunaux des pays où sévit la corruption des juges ... comme en Tunisie !
LA MÉCHANCETÉ CONSERVE, SEMBLE-T-IL !
RépondreSupprimerUn mec qui a vécu sa vie chichement bien qu'il possède des biens et des revenus conséquents, jalouse ses frères et les envie au point de les emmerder pour s'imposer comme patriarche lui qui n'en a ni les qualités ni le charisme !
Avec l'âge et la maladie, sa méchanceté a augmenté au point de devenir obsessionnelle !!
Un jour il a eu un accident cérébral "thérapeutique" dû à un mauvais dosage de ses traitements. Il était dans un état presque végétatif, ne parlait plus ...
Sa sœur médecin, s'est occupée de lui nuit et jour ainsi que sa fille aînée pour le "récupérer".
En guise de remerciement, à peine sorti de ses problèmes"comateux" dés qu'il a retrouvé ses esprits et l'usage de la parole, il a eu l'outrecuidance de :
- Demander à sa sœur médecin contre laquelle il avait lancé une procédure pour abattre un mur qu'elle avait élevé sur son bien pour empêcher que les locataires de son frère aîné n’empiètent sur son espace ... de se charger d'exécuter un jugement pour l'abattre; puisqu'il a gagné son procès contre elle (comme il a gagné toutes les autres procédures juridiques, pour écarter ses frères de l'héritage de leur père !) par la corruption des juges !
Et
- De menacer son aînée qui depuis qu'il cumulait les problèmes de santé, ne s'est pas épargnée pour le soigner et l'accompagner chez les médecins, les laboratoires et les hôpitaux ... de lui envoyer l'huissier pour la mettre dehors d'un appartement faisant parti du legs de son père et qu'il s'est attribué en soudoyant notaires et juges; parce qu’il exige qu'elle paie un loyer; alors qu'il a installé son autre fille et son fils dans des biens lui appartenant GRATUITEMENT bien qu'ils se désintéressent de ses problèmes de santé, s'en déchargeant sur leur sœur aînée !
Où est la justice dans tout çà ?!!
C'est à croire qu'il carbure à la méchanceté, persuadé que ses nombreux "hajj" (pèlerinages à la Mecque) et autres "Omra" (simple visite touristique aux lieux saints Mecque & Médine), le lavent de ses abus envers sa fratrie !!
http://rachid-tunisiepost-revolution.blogspot.com/2011/08/corruption-et-inaction-de-letat-un_01.html
BRAVO A MAMOGHLI Chokri POUR SES CRIS D'ALERTE ... POUR QUE CESSE LE MASSACRE DE LA TUNISIE !
RépondreSupprimerhttps://africanmanager.com/17_tunisie-chokri-mamoghli-donne-lalerte-sur-la-colline-du-belvedere/
EN TUNISIE, LA CORRUPTION GAGNERAIT-ELLE AUSSI LES JUGES DU TRIBUNAL ADMINISTRATIF ?
RépondreSupprimerUne plainte pour construction anarchique violant les règles d'urbanisme pour laquelle le juge a demandé une expertise judiciaire, laquelle expertise a confirmé de manière claire et évidente que la construction litigieuse était contraire aux règles.
Que croyez vous que le Tribunal a jugé ?
Eh bien, il a débouté la plaignante malgré la clarté de l'expertise et celle des règles d'urbanisme applicables.
On doit se poser la question : Comment est-ce possible ?
C'est, soit de l'incompétence absolue et on ne peut y croire; soit on est bien obligé de penser à la corruption.
Or cette plaignante a eu affaire au même contrevenant dans d'autres affaires judiciaires devant les tribunaux d'Instance et d'Appel, où systématiquement elle a été déboutée malgré des dossiers bien ficelées par son avocat car le contrevenant usait du bakchich auprès des juges pour la débouter !
Son avocat a beau la rassurer que les juges du Tribunal Administratif, réputés honnêtes et respectueux du droit, ne mangent pas de ce pain-là ... il faut croire, que la réalité est tout autre !!
Ainsi la corruption aura gagné aussi le Tribunal Administratif !
Vivement la Troisième République !!
LA CORRUTION DES JUGES TUNISIENS !
RépondreSupprimerMon avocat me rapporte une pratique très répandue chez les juges Tunisiens.
Certains juges rédigeraient deux conclusions dans une affaire qu'ils traitent :
- l'une favorable à la partie A,
- l'autre favorable à la partie adverse B.
Le juge téléphone aux avocats de A et de B pour leur demander ce qu'ils sont prêts à "payer" pour "gagner" leur affaire !
Et évidemment, l'affaire sera "gagnée" par le plus offrant, puisque le juge sortira la "bonne" conclusion le jour du rendu du jugement !
Ce qui m'est arrivé durant 20 ans de procédure, dans un dossier en béton, que pourtant l'avocat de la partie adverse "gagne" systématiquement toutes les étapes, en soudoyant les juges !
Avocat véreux, bien connu au palais de justice de Tunis : Farid M'rad !
Or une démocratie réelle ne fonctionne que s'il y a une justice réelle et indépendante !
Malheureusement, les Tunisiens en sont bien loin car il ne suffit pas d'avoir fait une révolution, encore faut-il que les juges fassent la leur pour dénoncer la corruption de leurs collègues et purger la justice des juges véreux !
LES CONSTRUCTIONS ANARCHIQUES : Une loi pour les régulariser ?
RépondreSupprimerLes parlementaires enverraient-ils un signal d'impunité aux tunisiens enclins à l'anarchie ?
Est-ce ainsi qu'on éduque le citoyen au respect de l'Etat et du droit qui le fonde ??
Un parlementaire responsable, assure que ce sera la porte ouverte à d'autres constructions anarchiques ... puisque les contrevenants pourront compter sur une nouvelle régularisation ... tôt ou tard !!
Espérons que la loi en la matière sera pour la sanction des constructions anarchiques, avec destruction des bâtiments construits illégalement et ne respectant pas le cahier des charges urbanistiques propre à chaque ville et à chaque quartier; afin de dissuader les futurs contrevenants de défigurer nos villes.
TRIBUNAL ADMINISTRATIF : des juges corrompus ?
RépondreSupprimerDans un dossier de construction anarchique où le contrevenant n'a respecté aucune des règles urbanistiques du cahier des charges municipal de Mutuelle-ville; le juge du tribunal administratif a désigné un expert judiciaire pour vérifier les plaintes de la voisine du contrevenant.
Ces règles étant on ne peut plus claires, puisque chiffrées comme :
- la surface minimale requise pour construire une maison,
- le nombre d'étages autorisés,
- la distance à respecter entre voisin, et
- la distance à respecter d'avec la rue.
Comme on le voit, la règle est simple et ne souffre aucune interprétation.
L'expert désigné par ce juge rend un avis dans lequel il confirme tous les points soulevés par cette voisine, que le contrevenant n'en avait respectés aucun !
Quelle fut la réponse du juge du tribunal administratif ?
Il déboute la plaignante au motif que les règles urbanistiques établies par la municipalité du quartier en question, ne peuvent être prises à la lettre; et qu'il revient au juge de les "interpréter" pour ne pas gêner les gens désireux de construire, de le faire même en les outrepassant !
Ce qui expliquerait l'anarchie des constructions qui s'est emparée du pays depuis la fumeuse révolution et qui défigure de plus en plus le pays jusqu'aux quartiers classés dans le patrimoine architectural du pays voire même de celui de l'humanité à l'UNESCO : comme Sidi Bou, Hammamet et Jerba !
Pourtant un grand avocat m'affirmait que s'il est vrai que des juges corrompus sévissent au Palais de justice de Tunis et dont on peut acheter le verdict; il n'en est rien au Tribunal Administratif connu pour ses juges intègres, m'assure-t-il !
Pourtant le verdict de ce juge est pour le moins louche ...
Pôvre Tunisie : Sans Etat de droit, point de démocratie qui vaille.
Cela devient le règne de l'arbitraire et de l'anarchie !