jeudi 9 octobre 2014

Votons en conscience, votons utile !

Les Tunisiens iront prochainement aux urnes pour choisir les députés et le nouveau président de la république. Le choix sera difficile en raison de la multiplicité des candidats et du flou des discours. Mais les électeurs seront appelés, in fine, à se positionner par rapport à une seule ligne de partage séparant deux projets de société incompatibles. Le premier, celui des Islamistes, est passéiste et rétrograde, déstabilisateur de la société tunisienne et de l'Etat, source d'insécurité et de désorganisation. Le second, celui de l'ensemble des forces patriotiques, est orienté vers la sauvegarde de l'État et de ses institutions, vers la préservation des acquis de la société tunisienne, vers la lutte efficace contre l'insécurité et le terrorisme, vers la défense de la souveraineté du pays, etc. Voilà le véritable enjeu !

L'appel de Béji Caïd Essebsi le 26 janvier 2012, et la création de Nidaa Tounes ont conduit au rééquilibrage du paysage politique. Ce faisant, Si El Béji a repris la main, imposé un nouveau tempo, et ramené le débat et le combat sur les questions essentielles. Sans ce coup de maître, on serait peut-être encore à tourner en rond. Pourtant, Nidaa Tounes et Caïd Essebsi ne cessent de faire l'objet de campagnes de dénigrement et d'affaiblissement de différentes origines et motivations. Celles-ci se nourrissant des tiraillements internes et s'accentuant à la faveur d'erreurs d'appréciation non négligeables ayant abouti à des choix incompris dans la désignation des candidats aux législatives. Ces péripéties sont derrière nous. Il ne sert à rien de s'y attarder. Des conclusions seront à tirer après les élections pour relancer le mouvement sur de meilleures bases et renouer avec l'engagement militant de la première heure.

Cette campagne prit une tournure fortement désagréable et dangereuse lorsque les critiques de quelques (anciens) membres dirigeants ont visé directement Béji Caïd Essebi. Rien n'a été épargné à Nidaa Tounes et à Si El Béji. Et rien ne sert de nier le trouble (ou le doute) qui a hanté certains parmi Nidaa Tounes, et beaucoup de ses soutiens. En allant trop loin, ces attaques ont produit l'effet inverse. Le Tunisien répugne l'excès. Les questions soulevée, bonnes ou mauvaises, nécessitent des réponses. Que Béji caïd Essebsi trouve le ton et les mots justes pour rassurer l'opinion et pour dégager l'horizon.
L'âge du capitaine perd toute signification politique face à l'enjeu pour le pays, qu'il s'agit ni plus ni moins de sauver du naufrage. Quant à l'intention qui est injustement prêtée à Béji Caïd Essebsi de désigner son fils comme héritier, en plus d'être fausse, elle ne peut tenir lieu d'argument crédible. Y insister, c'est faire injure au sens politique de Si El Béji. Pire, c'est ignorer que ce genre de projet n'est plus dans l'air du temps. Quant au rôle douteux que joueraient certains membres influents de l'entourage de l'homme politique, en pesant sur ses décisions, on n'y peut rien. Tous les dirigeants du monde entier ont leur entourage. Mais c'est le dirigeant à la barre qui demeure, seul, responsable.

Si El Béji est toujours debout, en position de combat pour gagner. En grande forme, comme on l'a vu au Palais des congrès le 12 septembre dernier. Comme il le sera dimanche 28 à Nabeul à l'occasion de la présentation des candidats de Nidaa Tounes aux législatives. A son actif, principalement, ses actions récentes qui ont porté leurs fruits dans deux situations critiques : une fois à la tête du gouvernement de transition en 2011, une autre fois à la tête de l'opposition et du mouvement populaire qui ont mis fin au gouvernement de la Troïka. Comme la victoire sera objectivement mise au crédit de Si El Béji, les faux pas, en cas de préjudice, lui seraient inévitablement imputés. Sachons garder le cap. Tant qu'il en a l'envie et la capacité, Béji Caïd Essebsi devra pouvoir continuer son action politique dans le rôle du rassembleur. Il est le seul, parmi les acteurs politiques, capable, par son charisme, son sens politique, son expérience et ses réussites, de capter l'adhésion populaire par le lien direct qu'il peut établir avec chaque citoyenne et citoyen. Il est le plus apte à rassembler l'ensemble du peuple tunisien dans ce moment critique de l'histoire du pays. Il sera, dans le cadre de ses prérogatives constitutionnelles, le fédérateur, le garant de l'unité de tous les Tunisiens, et le rempart à toutes les entreprises de destruction qui menaceraient l'Etat et ses institutions. La Tunisie ne peut pas s'en priver. Ne gaspillons pas nos atouts et nos moyens. Restons dans l'action utile et efficace. C'est dans l'intérêt du pays.

À ceux qui auraient du mal à surmonter leurs états d'âme, il faudra rappeler l'enjeu des élections. Il n'y aura que deux voies : l'une, semée d'embûches, et chargée de menaces pour la société tunisienne, conduit à la destruction du pays ; l'autre est celle de l'espoir, celui du sauvetage du pays, celui de l'éradication du terrorisme, et surtout celui de l'établissement de l'État de droit, de l'ordre et de la sécurité. Dans un cas, les pertes pour la société et pour le pays seraient considérables, et peut-être irréparables. Dans l'autre, nous demeurerons dans le monde du réel où tout reste possible. N'ouvrons pas la voie à l'aventure, ou à toute sorte de dictature, encore moins au fascisme à base de religion et ses variantes du genre Daech. Ne jouons pas avec le feu.

À chacune, à chacun de faire le bon choix. Ne tuons pas l'espoir, celui de tout un peuple. Ne brisons pas l'élan, celui des forces vives. Pour ma part, je voterai Nidaa Tounes, et Béji Caïd Essebsi, en toute connaissance de cause, et sans croire forcément que cette victoire permettra de résoudre tous les problèmes. Mais il n’y a pas d’autre choix si l’on veut éviter la destruction de la Tunisie par les forces du chaos, antipatriotiques, antinationales, et au service d’intérêts étrangers. 

Le reste, nous devrons en parler le moment venu.



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