Dans un débat organisé par Hannibal TV, dans le
cadre de l’émission « Milaf essaa » (le dossier du moment)
animée par Saloua Ben OTHMANE et dont le thème était « l’islam et la
politique », en présence de 2 membres d’Ennahdha : Sahbi ATIG porte
parole du parti et Béchir Ben HASSAN mais aussi de l’égyptien Georges IS’HAAC
(copte), du marocain Mohamed OUJAR et de l’homme de lettres Abdelmejid CHARFI;
j’ai relevé quelques idées pour montrer à quel point les nahdhaouis sont obtus,
utopistes et dangereux pour la Tunisie.
A propos
de la modernité que ne cesse de critiquer Ennahdha qui reproche à BOURGUIBA
l’occidentalisation de la Tunisie, Abdelmejid CHARFI répond par
l’exemple :
Ennahdha reprocherait-elle à BOURGUIBA d’avoir
généralisé l’enseignement, d’avoir éradiqué certaines maladie par la médecine
moderne et d’avoir ouvert des centres de soins sur tout le territoire, d’avoir
unifié les tunisiens les éloignant du tribalisme et du clanisme qui continuent à
sévir dans d’autres pays ….
Béchir Ben Hassan, pensant piéger Abdelmejid CHARFI,
rappelle le recul de la religion qu’il impute à BOURGUIBA. Abdelmejid CHARFI jamais
à court d’argument, lui répond que si la religion a reculé c’est par le fait
des prétendus oulémas dont l’ignorance n’égale que la prétention. Alors que les
vrais oulémas dont Béchir Ben Hassan prétend en faire partie, maîtrisaient le
coran mais aussi la philosophie et les sciences de leur époque. Ce qui n’est
malheureusement plus le cas de nos jours.
Et que les usurpateurs du titre ouléma sont tout au plus à peine lettrés ne connaissant que le coran et la chariâa, refusant tout autre savoir !
Et que les usurpateurs du titre ouléma sont tout au plus à peine lettrés ne connaissant que le coran et la chariâa, refusant tout autre savoir !
- La laïcité, la
modernité, tous ces maux importés d’Occident ... sont la cause du retard des
peuples arabophones, affirme notre autoproclamé cheikh Béchir Ben Hassan.
- Faux lui répond Abdelmadjid CHARFI : la
colonisation n’ayant commencé qu’au 19ème siècle, comment expliquer
le déclin endémique des 5 siècles d’avant ? Faut-il aussi l’imputer à
l’Occident ?
- Abdelmadjid CHARFI
interpelle le cheikh et prend pour exemple sa belle jebba brodée dans laquelle
il semble parader sur le plateau. « Savez vous que votre jebba est le
produit de la modernité que vous décriez tant ? ». Et de lui
expliquer que les machines qui l’ont fabriquée sont le produit de révolution
dans tous les domaines et à tous les niveaux : intellectuel, scientifiques,
industriel.
Toutes ces révolutions ont été possibles que depuis que les hommes ont compris que la religion catholique et l’église devenaient un frein au progrès et qu’il fallait les réformer.
Ce que fera Calvin en revenant au texte initial, la Bible, en rejetant toutes les scories qui ont encombré des siècles durant le catholicisme : le culte des saints, les interprétations des uns et des autres qui devenaient dogmes à leur tour ... tout comme la chariâa.
Toutes ces révolutions ont été possibles que depuis que les hommes ont compris que la religion catholique et l’église devenaient un frein au progrès et qu’il fallait les réformer.
Ce que fera Calvin en revenant au texte initial, la Bible, en rejetant toutes les scories qui ont encombré des siècles durant le catholicisme : le culte des saints, les interprétations des uns et des autres qui devenaient dogmes à leur tour ... tout comme la chariâa.
Progrès qui
seront accompagnés par le protestantisme comme l’explique Max Weber.
- Ce à quoi notre pseudo cheikh répond : « l’islam et la
chariâa demeurent les solutions pour sortir les peuples de leur retard ».
Reprenant le slogan des frères musulmans d’Egypte chez qui s’est formé GHANNOUCHI
et dont il est devenu un membre haut placé dans l'instance dirigeante.
- Devant tant
de mauvaise foi, de malhonnêteté intellectuelle ou pire d’ignorance, Abdelmadjid
CHARFI lui dit que tant que l’islam n’aura pas fait sa révolution, comme les
catholiques ont fait la leur grâce au protestantisme, les sociétés musulmanes
n’avanceront pas.
En effet
l’accumulation des jurisprudences (chariâa) et leur ancienneté, finissent par
nuire à l’esprit même de l’islam, puisque le coran a finit par être dévoyée par
toutes les interprétations et submergées par des idéologies qui l’utilisent à
des fins politiques. Et qui ont fini par scléroser l’esprit même de l’islam.
- L'autoproclamé cheikh pensant piéger le professeur CHARFI, lui
demande de définir le salafisme et s’il connaît la chariâa.
- Ce à quoi
notre professeur répondit qu’il y a tant de courants salafistes qui se renient
les uns et les autres, chacun persuadé de détenir la Vérité accusant les autres
d’apostasie !
Il lui rappelle que les Ibn SAOUD bien que salafistes, ont interdit le livre du salafiste Saïd RAMADHAN El BOUTI, en Arabie.
Quant à la chariâa, lui dit-il, il s’en est accumulé tant et tant de jurisprudences depuis des siècles, chacune étant l’interprétation d’un homme les ayant adaptées à son époque et à la société dans laquelle il vivait … qu’elles finissent par se contredire et surtout qu’elles ne sont plus adaptées à notre époques ni à note société.
Il lui rappelle que les Ibn SAOUD bien que salafistes, ont interdit le livre du salafiste Saïd RAMADHAN El BOUTI, en Arabie.
Quant à la chariâa, lui dit-il, il s’en est accumulé tant et tant de jurisprudences depuis des siècles, chacune étant l’interprétation d’un homme les ayant adaptées à son époque et à la société dans laquelle il vivait … qu’elles finissent par se contredire et surtout qu’elles ne sont plus adaptées à notre époques ni à note société.
-
Béchir Bel HASSAN prétend à la nécessité d’un Guide spirituel; ce que réfute Abdelmadjid
CHARFI qui lui précise que dans l’islam il n’y a pas de tuteur !
Surtout pas de tuteur autoproclamé !
Surtout pas de tuteur autoproclamé !
- Notre
obscurantiste de service Béchir Bel HASSAN, demande que tous les partis aident
Ennahdha plutôt que de lui mettre les bâtons dans les roues.
- Ce à quoi
Mohamed OUJAR, répond qu’il est normal que ce parti soit critiqué et qu’il doit
montrer ce dont il est capable. En somme il lui rappelle le b.a.-ba de la
politique que notre cher islamiste semble découvrir. A moins qu’il ait fini par
croire qu’en ayant instrumentalisé l’islam, sa bannière d’islamiste doit
flotter partout sans contestation accordant à GHANNOUCHI et à son parti
Ennahdha le statut d’intouchables !
Ce qui est le
propre du régime de califat auquel aspirent les islamistes.
Trahit-il son désir de restaurer le Califat en Tunisie comme le rêve GHANNOUCHI et comme le proclamait Hammadi JEBALI après les élections d’octobre 2011, saluant l'avénement prochain du VI éme Califat ?
Trahit-il son désir de restaurer le Califat en Tunisie comme le rêve GHANNOUCHI et comme le proclamait Hammadi JEBALI après les élections d’octobre 2011, saluant l'avénement prochain du VI éme Califat ?
- Toujours
de mauvaise foi, Béchir Bel HASSAN impute à BOURGUIBA d’avoir malmené l’islam.
Faux lui répond Abdelmadjid CHARFI : BOURGUIBA a persécuté ceux qui instrumentalisent l’islam pour prendre le pouvoir.
Faux lui répond Abdelmadjid CHARFI : BOURGUIBA a persécuté ceux qui instrumentalisent l’islam pour prendre le pouvoir.
- Le prétendu
cheikh conteste la critique contre le gouvernement, l’assimilant à une critique
contre l’islam.
Ce à quoi Mohamed OUJAR répondit : la critique est permise car c’est le programme politique qui est critiqué et non l’islam; puisque nous sommes tous musulmans.
Ce à quoi Mohamed OUJAR répondit : la critique est permise car c’est le programme politique qui est critiqué et non l’islam; puisque nous sommes tous musulmans.
- Georges
IS’HAAC (copte) conclue devant tant de stupidité et de désir d’islamisation de
la société et de ses institutions, qu’il faut une constitution et un code
valable pour tous et non partisans. Et qu’il faut toujours appliquer la loi
pour tous !
Je suppose qu’il
craint les débordements des islamistes, comme il s’en est produit en Egypte
depuis la révolution. Et qu’il a peur que des illuminés ne fassent des « fatouas »
que décréteront en électrons libres les islamistes, comme le faisaient les
frères musulmans sous Moubarak !
« Fatouas », qui sont toujours
arbitraires et antidémocratiques; puisqu’elles émanent d’un imam et sont
toujours au-dessus des lois civiles : définitives et sans
appel !
Conclusion :
Sahbi ATIG porte parole d’Ennahdha, spécialiste
de la langue de bois et du double langage, semblait gêné par tant de candeur et
surtout de véhémence de la part de son cheikh dont il essaie maladroitement de
corriger les excès ... mais qui ne dupaient pas l’égyptien, ni le marocain et
encore moins notre professeur Abdelmajid CHARFI.
Ennahdha et ses hommes sont très dangereux pour
la Tunisie. Ils manient toujours le double langage. Ils sont utopistes et
veulent absolument nous imposer leur idéologie islamiste des Frères musulmans.
Leur paradoxe est criant : ils ne cessent de
décrier l’Occident, et c’est en Occident qu’ils se réfugient en exil : GHANNOUCHI
à Londres alors qu’il a la nationalité soudanaise, et Béchir Bel HASSAN a vécu
20 ans en France, chez les « kouffar » (mécréants) comme ils
disent ayant même épousé une française catholiques dont il a des enfants français !
Utilisant quotidiennement des technologies occidentales : téléphonie, internet, télévision, avion, train, voiture, bateau … Quelle hypocrisie !!
Utilisant quotidiennement des technologies occidentales : téléphonie, internet, télévision, avion, train, voiture, bateau … Quelle hypocrisie !!
Leur haine de BOURGUIBA les
aveugle au point de vouloir défaire tout ce que les tunisiens ont construit
ensemble depuis l’indépendance, pénalisant ainsi tout un peuple pour assouvir
leur vengeance d’un homme qui a compris le danger de la doctrine obscurantiste
qu’ils veulent imposer aux tunisiens et qu'il avait à juste titre interdite et combattue.
Ils ont la prétention de rééduquer les tunisiens
et leur enseigner comment exercer leur foi ! Confondant l’action politique
avec l’action moralisatrice : ce qui trahit leur conception de l’action
politique qu’ils ne voient qu’en tant que prédicateurs !
Leur victimisation, qu’ils ont très habilement
exploitée pour arriver au pouvoir, en rappelant sans cesse qu’ils furent
persécutés par BOURGUIBA et par Ben ALI, a dupé une première fois les
tunisiens inconscients du danger qu’ils représentent pour le pays, mais ne les
dupera pas une deuxième fois.
Et mon espoir
est qu’aux prochaines élections, ce seront les tunisiens eux même qui diront
non à leur doctrine qu’avaient déjà combattue BOURGUIBA et Ben ALI.
Rachid Barnat
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