Article paru dans : Kapitalis
Son
discours clair met bien en évidence les problèmes qui se posent au pays.
Il a
stigmatisé le gouvernement et son laxisme face aux exactions des salafistes, la
frange extrémiste du parti qui domine la troïka. Comme il a rappelé la
responsabilité de la troïka dans les derniers événements de la Marsa qui
ont failli mettre à feu et à sang le pays pour raison d’atteinte au sacré à
travers des œuvres artistiques que personne n’a vues ; et pour cause,
elles étaient à Dakar au Sénégal !
Ce qui le
fait préciser à ces autoproclamés défenseurs du sacré, que ce n’est pas parce
que la Tunisie s’appelait Ifriqiya, qu’ils se croient
obligés de régler les problèmes de l’Afrique toute entière !
Il
rappelle que ces trois présidents se sont fendus d’un communiqué commun,
grave pour dénoncer l’atteinte au sacré ! Il trouve choquant que les
chefs de la troïka se soient émus au point de mettre le feu au pays pour une
raison fictive ! Il est probable nous dit BCS qu’ils furent trompés par
leurs ministres zélés de la culture, de l’intérieur et celui du culte qui ont
condamné des œuvres pour atteinte au sacré, qu’ils reconnaissent n’avoir jamais
vues ! Même le malin Lotfi Zitoun tentera vainement de trouver une sortie honorable
pour ses collègues et sauver la face de Ghannouchi en s’improvisant critique
d’art pour trouver dans certaines œuvres exposées de quoi justifier la
condamnation pour atteinte au sacré ! Il voit
dans certaines œuvres exposées une incitation à la violence envers les
"niqabées"; ce qui revient à dire que le niqab est sacré ! Du n'importe quoi !!
Mr BCS attend qu’ils présentent leurs excuses aux tunisiens !
Faut-il rappeler que le prétexte d’atteinte au sacré, n’est pas nouveau. Cette méthode a déjà été utilisée par Ennahdha à propos du film « Ni dieu ni maître » de Nadia Fani puis pour « Persépolis », un dessin animé diffusé par la chaîne de TV Nessma, pour que Ghannouchi puisse se présenter comme le défenseur du sacré en Tunisie. Ce que BCS conteste en disant que les tunisiens sont musulmans depuis des siècles et n’ont nul besoin de qui que ce soit pour leur dicter leur foi comme ils n’ont mandaté personne pour défendre le sacré ni leur foi !
Ce qui choque BCS, c’est que les symboles sacrés de la nation que sont notre drapeau tunisien et notre hymne national, n’ont pas été défendus par le pouvoir en place qui semble s’en désintéresser.
Mr BCS attend qu’ils présentent leurs excuses aux tunisiens !
Faut-il rappeler que le prétexte d’atteinte au sacré, n’est pas nouveau. Cette méthode a déjà été utilisée par Ennahdha à propos du film « Ni dieu ni maître » de Nadia Fani puis pour « Persépolis », un dessin animé diffusé par la chaîne de TV Nessma, pour que Ghannouchi puisse se présenter comme le défenseur du sacré en Tunisie. Ce que BCS conteste en disant que les tunisiens sont musulmans depuis des siècles et n’ont nul besoin de qui que ce soit pour leur dicter leur foi comme ils n’ont mandaté personne pour défendre le sacré ni leur foi !
Ce qui choque BCS, c’est que les symboles sacrés de la nation que sont notre drapeau tunisien et notre hymne national, n’ont pas été défendus par le pouvoir en place qui semble s’en désintéresser.
Il
rappelle qu’il est du devoir du gouvernement de veiller à la sécurité du
citoyen et de ses biens. Ce à quoi il a manqué en laissant les violences
s’installer en n’usant pas de la violence régalienne qui est la sienne, en
mobilisant sa police ! Et c’est là, la différence essentielle entre lui et
Ennahdha qui domine la troïka. Ces hommes n’aiment pas la nation
tunisienne, dit-il ! Ils veulent dissoudre la nation tunisienne dans un dangereux
panislamisme pour l’un ou dans un panarabisme aventureux, pour l’autre. Comme ils veulent détruire tous ce que les tunisiens ont construits
patiemment ensemble depuis l’indépendance. Au point que notre auguste Zitouna
n’est plus reconnaissable : ses imams délaissent le malékisme que d’illustres
cheikhs modérés et éclairés ont servi, pour un wahhabisme obscurantiste invasif
auquel s’est converti un imam de cette institution puisqu’il appelle au meurtre
des mécréants en l’occurrence des artistes !
D’ailleurs BCS trouve grotesque les discours des hommes d’Ennahdha toujours truffés de référant à la révolution comme s’ils voulaient se l’approprier et affirmer qu’ils en étaient les instigateurs ! Ce qui est une supercherie de Ghannouchi et de ses hommes. Alors qu’aucun d’eux n’a fait, ni participé à la révolution tunisienne. Ni aucun parti n’y a participé, et lui non plus, rappelle-t-il !
D’ailleurs BCS trouve grotesque les discours des hommes d’Ennahdha toujours truffés de référant à la révolution comme s’ils voulaient se l’approprier et affirmer qu’ils en étaient les instigateurs ! Ce qui est une supercherie de Ghannouchi et de ses hommes. Alors qu’aucun d’eux n’a fait, ni participé à la révolution tunisienne. Ni aucun parti n’y a participé, et lui non plus, rappelle-t-il !
La révolution n’a pas été faite par les hommes d’Ennahdha ni
pour eux ; puisque ce sont les jeunes qui
ont été à son origine et pour cela ils n’avaient ni leaders ni programme idéologique
ou religieux, mais ils ont été très vite joints par l’UGTT et par l’ordre des
avocats. Donc il faut que les islamistes cessent de nous faire croire
qu’ils sont les auteurs de cette révolution pour se donner le privilège d’en
être les gardiens légitimes. Chevaucher une révolution
à laquelle ces hommes n’ont pas participé est une escroquerie intellectuelle.
Pour finir BCS rappelle que la seule légitimité de ce gouvernement provisoire, il la détient des constituants qui ont sorti de leur rang ses membres ; et qu’elle n’est pas illimitée, puisqu’un engagement écrit leur donne un mandat n’excédant pas une année pour rédiger une constitution ! Au-delà, ils n’ont plus aucune légitimité.
Pour finir BCS rappelle que la seule légitimité de ce gouvernement provisoire, il la détient des constituants qui ont sorti de leur rang ses membres ; et qu’elle n’est pas illimitée, puisqu’un engagement écrit leur donne un mandat n’excédant pas une année pour rédiger une constitution ! Au-delà, ils n’ont plus aucune légitimité.
Par ailleurs, BCS rappelle que la légitimité
des urnes n’exempte pas les constituants dont les membre du gouvernement
provisoire, de toutes critiques ! C’est çà la démocratie rappelle-t-il.
J’ai pris plaisir à écouter BCS. Dans la salle, il a réussi a faire rire et à émouvoir nombre de tunisiens qui ont apprécié qu’il se soit exprimé dans la langue de chez nous, avec des expressions populaires de chez nous. Ils ont retrouvé en lui le style et l’humour qui font le charme de ce pays et de ses habitants loin des discours de haine et de division que l’on a trop souvent entendus ces derniers mois.
En un mot BCS s’est montré un
vrai tunisien, soucieux de l’avenir de son pays et de son indépendance. Il est indépendant
de toute idéologie étrangère qu’elle soit islamisme ou panarabisme. Il est et veut rester
Tunisien !
Les perspectives qu’ouvre BCS me semblent devoir satisfaire beaucoup de Tunisiens soucieux de ne pas voir leur pays s’enfoncer dans la régression économique, sociale et culturelle.
BCS appelle au rassemblement de tous les tunisiens qui partagent les 9 grands principes suivants :
Les perspectives qu’ouvre BCS me semblent devoir satisfaire beaucoup de Tunisiens soucieux de ne pas voir leur pays s’enfoncer dans la régression économique, sociale et culturelle.
BCS appelle au rassemblement de tous les tunisiens qui partagent les 9 grands principes suivants :
- l’attachement à l’Etat,
- le maintien intégral de
l’article premier de la Constitution de 1959,
- le maintien du drapeau
national et de l’hymne officiel,
- la préservation des acquis de
la nation depuis l’indépendance et notamment le Code du Statut Personnel,
- l’affirmation de la
citoyenneté comme mode de vivre ensemble,
- l’affirmation de la
démocratie,
- l’instauration de la justice
sociale à travers un développement régional équitable,
- la condamnation de la
violence et
- le bannissement de toute
exclusion.
Aux réserves qui ne manqueront pas de s’exprimer, il faut rappeler aux Tunisiens qu’en politique, l’ « homme parfait » n’existe pas ! Les septiques devraient méditer en ces temps incertains, ce proverbe : « Le mieux est l’ennemi du bien ».
Aux réserves qui ne manqueront pas de s’exprimer, il faut rappeler aux Tunisiens qu’en politique, l’ « homme parfait » n’existe pas ! Les septiques devraient méditer en ces temps incertains, ce proverbe : « Le mieux est l’ennemi du bien ».
Car à
oublier l’essentiel, ils iront une nouvelle fois à l’échec. Si les islamistes
sont de nouveau élus en mars 2013 et donc indiscutablement confortés, il faut
être conscient qu’ils seront au pouvoir pour des années et qu’ils créeront
dans le pays des dommages irréparables.
Que reproche-t-on à BCS ?
Que reproche-t-on à BCS ?
On nous
dit qu’il est trop âgé et qu’il faut au pouvoir des hommes et des femmes jeunes
qui représentent l’avenir. En effet, c’eût été préférable si un homme ou une
femme avait pu émerger et unir toutes les forces politiques et la société
civile. Force est de constater qu’aucun leader n’est dans cette position et que
seul BCS peut, si on favorise son entreprise, faire une large union absolument
nécessaire pour battre dans les urnes Ennahdha et ses comparses.
Par ailleurs
l’âge de BCS, est plutôt une chance. D’abord parce qu’il a une sagesse certaine
comme l’ont montré ces prestations aux débats télévisés auxquels il a participé
et surtout parce que, compte tenu de son âge, il n’y a pas de risque qu’il se
maintienne au pouvoir. Il assurera seulement la transition. Et lorsque le
danger islamiste sera écarté, les hommes politiques pourront reprendre leur
combat légitime. Autrement dit, il y a une urgence et une nécessité :
éliminer démocratiquement les islamistes du pouvoir ! Et pour cela BCS est
indiscutablement le mieux placé.
On lui reproche aussi d’avoir servi sous Bourguiba et d’avoir été un Ministre de l’Intérieur qui aurait utilisé des méthodes contestables à l’égard de ses adversaires.
On lui reproche aussi d’avoir servi sous Bourguiba et d’avoir été un Ministre de l’Intérieur qui aurait utilisé des méthodes contestables à l’égard de ses adversaires.
Cet
homme a évolué. Il n' y a que les imbéciles qui ne changent pas. Il n’est plus
tributaire d’un chef comme le fut l’autoritaire Habib Bourguiba. Je le crois
sincère de vouloir instaurer une réelle démocratie en Tunisie. De toutes les
façons ce ne sont pas Ghannouchi et ses hommes qui le feront ! Et
malheureusement, face à eux c'est le vide politique d'une opposition dispersée
en une multitude de petits partis et de petits egos.
C'est
pourquoi je fais confiance au rassembleur et charismatique BCS.
Les partisans d’Ennahdha qui contestaient en petit nombre l’initiative de BCS, manifestaient devant le Palais des Congrès avec pour unique argument : « RCD-istes », lancé comme une insulte.
Les partisans d’Ennahdha qui contestaient en petit nombre l’initiative de BCS, manifestaient devant le Palais des Congrès avec pour unique argument : « RCD-istes », lancé comme une insulte.
C’est
un argument de circonstance, un slogan ! Car le RCD a bel et bien disparu
et il est clair qu’il ne revivra pas. Même ceux des Tunisiens qui ont été, pour
des raisons diverses RCD, savent que le retour à la pratique d’un tel parti est
impossible. Alors ne nous laissons pas aveugler par cette sorte de chiffon
rouge qu’agitent les islamistes et qui est, en réalité, un moyen pour eux de
demeurer seuls sur la scène politique. BCS étant contre la punition collective,
admet qu’il ne faille exclure personne dés lors que son cas ne relève pas de la
justice.
Ce que
BCS dit, Ghannouchi le fait puisqu’il a bel et bien intégré dans son parti
des anciens du RCD. Alors pourquoi tant d’hypocrisie ?
Les Tunisiens ne toléreront plus le recours aux anciennes méthodes, ce que BCS sait fort bien si, tant est, qu’il ait une telle tentation.
Les Tunisiens ne toléreront plus le recours aux anciennes méthodes, ce que BCS sait fort bien si, tant est, qu’il ait une telle tentation.
Je
dirai même que son expérience ministérielle et celle de premier Ministre
sera très utile lorsqu’il faudra lutter contre la résistance aux résultats des
élections que ne manqueront pas de susciter Ennahdha et ses acolytes
salafistes. Qui peut être assez naïf pour penser qu’il ne faudra pas des hommes
à poigne à la tête de l’Etat, décidés à en terminer avec les dérives de tous
les obscurantistes ?
L’échéance du 23 Mars 2013 et les prochaines élections sont un moment absolument crucial dans la vie dela Tunisie ; et sans
grandiloquence inutile, le destin du pays se jouera à ce moment là.
L’échéance du 23 Mars 2013 et les prochaines élections sont un moment absolument crucial dans la vie de
Or tout
ce qui peut faire barrage à l'obscurantisme des salafistes-wahhabites est bon à
prendre !
Faire la fine bouche devant un tel danger pour ergoter sur le passé de BCS, n'apporte rien sinon que de laisser se propager le cancer salafiste dans toutela Tunisie !
Faire la fine bouche devant un tel danger pour ergoter sur le passé de BCS, n'apporte rien sinon que de laisser se propager le cancer salafiste dans toute
Tout le
reste n'est que bavardage stérile.
Le choix sera, en réalité, très simple et très clair : ou bienla Tunisie souhaitera
continuer avec Ennahdha et vivre ce qu’elle vit en ce moment, aggravé
probablement dans la mesure où les islamistes se verront confortés par le
vote ; ou chasser Ennahdha du pouvoir par les urnes pour installer un
pouvoir civil, respectueux des libertés et de la démocratie.
Le choix sera, en réalité, très simple et très clair : ou bien
Or pour
qu’en effet ce choix clair puisse s’effectuer, il faut qu’il existe un très
fort rassemblement derrière un nom. L’émiettement des partis et des
candidats : on sait où cela a déjà conduit le pays.
Ce
rassemblement fort derrière une personnalité, il est clair qu’il ne peut avoir
lieu que derrière Béji Caïd Essebsi et que tout autre chemin serait illusoire
et très dangereux pour le pays.
Tous les hommes politiques responsables ainsi que la société civile, soucieux de l’avenir dela Tunisie ,
leurs réflexions les amèneront à accepter ce schéma, seul capable de sortir la Tunisie du
danger : se mobiliser derrière Béji Caïd Essebsi.
Tous les hommes politiques responsables ainsi que la société civile, soucieux de l’avenir de
Que les
Tunisiens délaissent donc pour un temps leurs divisions et garantissent leur
avenir et celui de leurs enfants. Il sera temps, après cette période cruciale,
de reprendre chacun dans son camp les combats politiques.
Les
mener maintenant, serait tout simplement suicidaire.
Rachid Barnat
Présentation de l' "Appel de la Tunisie " par Taieb Baccouche
Rachid Barnat
Présentation de l' "Appel de la Tunisie " par Taieb Baccouche
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