mercredi 29 août 2012

SOLIDARITÉ d'un PAROISSIEN avec ses FRÈRES MUSULMANS


Le mois de Ramadan 1433 a donc commencé le 20 juillet.

Malgré la chaleur et les vacances nous serons quelques-uns à nous retrouver pour un jeûne de solidarité avec nos amis musulmans de du Maroc, de Tunisie et d’ailleurs dans les locaux de notre paroisse le samedi 11 août à partir de 12 h 15. 

Nous aurons une pensée toute particulière pour les Syriens et leur pays déchiré ainsi que pour tous ceux qui en Tunisie, au Maroc, en Europe ou ailleurs s’efforcent de donner à l’Islam un autre visage que celui de l’extrémisme et du fanatisme.

Voici à ce sujet quelques extraits d’un discours qui dresse un diagnostic sans complaisance des sociétés musulmanes.

" L’un des maux psychologiques qui traverse l’individu arabe est le manque de confiance en soi. Statistiquement, les Arabes sont parmi les peuples qui lisent le moins. Le savoir devra combiner les versets du Coran que l’on lit et la connaissance du monde où l’on vit. Vous ne pouvez pas être citoyen ou démocrate si vous entretenez l’ignorance dans votre vie. 

Le système éducatif dans le monde arabe entretient l’injustice sociale, et beaucoup d’écoles sont à vitesses inégales. 
La transmission du savoir est en crise. 
Apprendre par coeur n’équivaut pas à esprit critique. 
En Occident, on apprend aux étudiants à confronter leurs pensées à celles de l’enseignant, ici la seule chose qu’on demande c’est de prendre et répéter. Il faut se lever intellectuellement. Il faut savoir d’où l’on vient. Le monde arabe est ignorant de son histoire, et n’est pas réconcilié avec sa mémoire. 
Même notre compréhension de notre propre religion est problématique, et notre éducation spirituelle et religieuse est à revoir. Une religion doit s’enseigner dans la confiance et jamais dans la méfiance. 

Notre retour à la religion est plus formel que fondamental, et nous sommes une communauté qui est sinistrée par le haram. 
On n’a plus d’esprit critique et on ne pose pas de questions. 
Il y a une différence entre la clarté des règles et l’obsession des règles dont nous oublions le sens. Il ne s’agit pas d’inculquer: Tu pries et tu te tais et il faut une religion de la fraternité et non une religion du jugement. La corruption mine les sociétés et sabote le processus de démocratisation. 

L’islam est transparence mais les musulmans non. 

Comment se peut-il qu’une société qui parle autant de principes soit minée par la corruption structurelle ? 
Ce que nous reprochons aux politiciens il faut l’appliquer à nous-mêmes. Il faut que la conscience arabe questionne sa culture et son comportement social. Est-ce que vous êtes sûrs que les interprétations religieuses sont uniquement islamiques, et non influencées par la culture."

Ces phrases sont toutes tirées d’un article du journal marocain "Le Soir" du mardi 27 mars 2012 et ont été prononcées par... Tariq Ramadan. 

Le constat est, malheureusement, difficilement contestable.
Mais soyons fair-play. 
Reconnaissons que la plupart des affirmations du célèbre islamologue s’appliquent aussi aux autres religions et même à ceux 
qui n’en ont pas et remercions ceux de nos amis musulmans qui en balayant devant leur porte peuvent nous aider à faire de même.

Jean Kalman


1 commentaire:

  1. Le drame de notre époque, est le recul des laïcs face aux religieux qui empoisonnent le monde, chacun avec sa "vérité absolue" !

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