jeudi 9 mars 2023

Des féministes qui désesperent les véritables féministes ....

Hier c'était la fête des droits des femmes. Occasion pour Emmanuel Macron de rendre hommage à Gisèle Halimi la Tunisienne, véritable militante des droits des femmes; de célébrer son combat féministe grâce auquel de nouveaux droits ont été accordés aux femmes; et d'annoncer la prochaine constitutionnalisation du droit à l'avortement, pour confirmer aux femmes leur droit sur leur corps !

Gisèle Halimi doit se retourner dans sa tombe de voir les dérives des nouvelles féministes qui font honte à leurs ainées, comme à Mme Badinter ...

Une très belle cérémonie et un discours brillant de la part du chef de l'Etat ... comme d'habitude. Espérons que cette grande dame entrera au Panthéon de la République.

Les Tunisiennes seront-elles dignes de cette native de Radés, pour préserver les acquis que leur avait accordés Habib Bourguiba; et défendre le CSP que les islamistes veulent annuler pour les soumettre à la chariaa et son obscurantisme ? Il faut l'espérer.
Simone de Beauvoir rappelait " Que rien n'est jamais définitivement acquis, il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question." ... ce que tentent de faire les islamistes en Tunisie et les conservateurs américains aux EU !
R.B

Céline Pina

POURQUOI JE NE CÉLÈBRERAI PAS LE 8 MARS

Le 8 mars devient une date qui me met mal à l’aise tant le neo-féminisme puritain et radical qui devient dominant dans la sphère médiatique et politique a détruit la cause qu’il est censé défendre.
Alors que notre pays et l’Europe sont les endroits où les droits des femmes sont les plus forts et les plus respectés, au lieu de le reconnaître et de se battre sur les vrais problèmes (les sanctions pénales très légères même en cas de viol avéré par exemple, le fait de qualifier de passionnel l’assassinat d’une femme par son compagnon, la question de l’égalité salariale ou des perspectives de carrière…), les jeunes féministes se battent en faveur du sexisme qu’elles ont rebaptisé « liberté de porter le voile » et font semblant de croire que l’Europe est au taquet dans l’oppression des femmes.
Elles prônent la haine de leur culture qui pourtant est adossée sur une vision de l’être humain qui a permis l’égalité et la garantie des libertés publiques pour mettre en avant des cultures qui piétinent les femmes.
Au nom d’une vision délirante et condescendante de la femme, elles en font une victime absolue. Sa parole ne souffre aucune contradiction car une femme ne saurait mentir, toute accusation d’une femme envers un homme doit devenir condamnation de celui-ci sans autre forme de procès. La femme est réduite à la faiblesse, créature innocente et incapable de malice, un enfant à protéger en somme. Or c’est au nom de cette vision de la femme qu’elle a été réduite au rang d’éternelle mineure et qu’en échange de la protection du groupe, elle a dû longtemps renoncer à l’égalité.
Une génération de geignardes se sent ainsi persécutée et fait des procès à sa propre société, alors qu’elles contribuent à la représentation de la femme en éternelle mineure et qu’au nom de l’antiracisme, elles promeuvent un signe, le voile, qui est le symbole du refus d’accorder aux femmes l’égalité et qui dit aussi que leur corps est fondamentalement impur.
En revanche les mêmes qualifient de leurre tous les progrès réalisés en Occident, le fait que les femmes aient accès comme les hommes à l’éducation, que l’égalité soit la base de notre contrat social, que les femmes puissent réaliser leurs ambitions… Tout cela ne vaut rien à leurs yeux. Elles sont devenues incapables de voir la différence entre un continent où l’égalité est un droit et un monde où le statut des femmes est inférieur, où elles sont minorisées.
Et pourtant dans le réel, naître ici ou de l’autre côté de la Méditerranée vous réserve un sort très différent si vous êtes une femme, par rapport aux perspectives offertes aux hommes. Ainsi pendant que les iraniennes nous prouvent quelle est la signification du voile et comment les femmes sont traitées dans les pays où règnent l’islam, les jeunes féministes militent en faveur du voile. Alors que la situation ailleurs qu’en Occident témoigne de la dévalorisation des femmes, les neo-féministes n’ont pour ennemi que le mâle blanc occidental.
Elles reprennent la terminologie de tous ceux qui prônent le tribalisme contre la Nation sans voir que la tribu se bâtit sur l’inégalité de ses membres et que la femme est un des derniers barreaux de l’échelle. Elles crachent sur la culture égalitaire de l’Occident en en faisant un leurre, une escroquerie sans voir les différences réelles qu’une affirmation de principe dans une constitution donne dans la réalité. Pourtant il suffit de comparer la condition féminine là où l’égalité est un principe civilisationnel et là où elle ne l’est pas pour constater que les principes agissent sur le réel.
Dans le même temps les neo-féministes choisissent de se coudre les paupières face à l‘influence de l’islamisme qui fait que dans certains quartiers la condition des femmes a régressé dans l’indifférence générale. Elles nient ce qui est sous leurs yeux mais n’hésitent pas à traiter de racistes et de fascistes toutes celles qui refusent leurs mots d’ordre et leur vision biaisée du monde.
Alors en ce 8 mars je ne sais plus quoi faire. Non que le combat féministe me paraisse vain. Je suis persuadée que si l’on cesse de combattre pour les droits des femmes, ils régresseront car les pays où la femme est libre sont rares dans le monde et les droits des femmes sont loin d’être en expansion. Mais je ne sais pas avec qui et pour qui me battre quand je vois toutes ces jeunes femmes, pleines de haine contre les hommes, qui n’ont que le patriarcat à la bouche quand il s’agit de critiquer le mâle blanc et la culture judéo-chrétienne et qui en même temps promeuvent le voile, défilent aux côtés des islamo-gauchistes, se taisent quand Mila se fait attaquer ou quand les imams diffusent sur les réseaux une vision archaïque de la femme.
Aujourd’hui rejoindre le combat des neo-féministes, c’est un peu se joindre au parti des dindes en faveur de Noël ou défiler pour le droit des volailles en compagnie de la milice des renards. Les associations féministes actuelles sont trop nombreuses à abîmer la cause de l’égalité. Elles contribuent plus à détruire effectivement les droits des femmes qu’à les renforcer.

Alors en ce 8 mars, je ne fêterai rien, car voir les jeunes femmes d’aujourd’hui piétiner une égalité fragile parce qu’elle n’est pas parfaite, sans voir qu’elles préparent le terrain de leur future infériorisation me désole. Je ne me joindrai pas au chœur des hypocrites qui se soumettent à un rituel dénué de sens alors même qu’ils constatent qu’une partie du mouvement féministe est pervertie par des idéologies qui sacrifieront les femmes si jamais elles gagnent en influence et en pouvoir.

Le 8 mars est devenu le jour où de plus en plus de femmes marquent contre leur camp en oubliant que la revendication de l’égalité ne passe pas par la haine des hommes et de la société occidentale. Pas de quoi pavoiser.

2 commentaires:

  1. Nathalie Bianco :

    Les filles, vous les connaissez, ces gens relous qui vous poussent dans les files d’attentes, dans les manifs ou dans les concerts ? Qui vous bousculent, qui vous marchent sur les pieds, qui vous foutent discrètement des coups de sacs dans le dos. Quand vous les regardez, ils vous font un grand sourire, comme si de rien n’était…oups… Désolé. Au début, vous n’y prenez pas garde. Et puis, au bout d’un moment, il faut bien se rendre à l’évidence, à force de gratter quelques centimètres, vous vous êtes fait distancer. Pire, vous voilà reléguées dans les derniers rangs.
    Mince. On ne voit plus rien. Y’a que des grands devants. Des costauds, des baraqués qui font une bonne tête de plus que vous. Pourtant, vous aviez pris votre place, vous étiez bien installée, tout allait bien. Mais à force de se laisser faire, vous voilà devenue un petit point invisible. Vous n’existez plus. Pas la peine de vous hisser sur la pointe des pieds, pas la peine de protester « euh… pardon, mais c’était ma place ». On vous regardera d’un air réprobateur. Pffiou, c’est quoi ces manières ? Fallait être plus attentive madame, tant pis pour vous. Laissez la place et restez derrière maintenant.
    Pourquoi je vous raconte ça ? Parce qu’il y a quelques jours, à l’occasion de la journée des droits des femmes, le « International Women of Courage Award » a été remis à une femme transgenre argentine qui milite, entre autres, pour que la conférence des femmes dans son pays soit rebaptisée « Conférence des femmes, travestis, transgenre, bisexuels, intersexe et non-binaire ». Alba Rueda fait partie de ces gens pour qui, la cause des « femmes » n’est pas suffisante. Pour qu’elle soit intéressante il faut qu’elle s’accompagne d’une cohorte de concepts liés aux « minorités sexuelles ».
    Ce n’est pas la première fois que ce genre de récompense revient à une femme née homme, puisque l’année dernière, le journal USA Today avait décerné son titre de "femme de l’année" à Rachel Levine, ministre transgenre, adjoint de la santé.
    Il existe pourtant aux USA un mois entier consacré aux « fiertés LGBT », une journée internationale contre l'homophobie, la transphobie et la biphobie ainsi qu'une journée de la visibilité des personnes TRANS. Pourquoi donc alors venir « empiéter » sur une journée censée célébrer les femmes ? UN jour entier par an, c’est encore trop ? Il faut se pousser pour faire de la place ?
    Je vous raconte également cela parce que, de temps en temps, je tombe sur des vidéos et des photos d’exploits sportifs réalisés par des athlètes qui, alors qu'ils étaient médiocres lorsqu’ils concourraient dans leur catégorie biologique de naissance, réussissent à se hisser avec facilité sur les podiums une fois qu’ils ont intégré les compétitions féminines.
    Bien sûr, vous vous en doutez, ces faits surgissent essentiellement quand il s’agit d’hommes biologiques concourant contre des femmes, rarement dans l’autre sens. Bien que le planning familial et les activistes nous expliquent que le « genre n’est qu’une construction sociale » et que la biologie n’est rien, il y a tout de même des cas où ce sont bien les sportives féminines qui se sont fait « déconstruire », comme cette ex-championne de MMA, qui a eu le crâne fracturé en sept endroits par son adversaire trans, Fallon Fox.
    A chaque fois que je regarde les images de ces « exploits », je pense aux perdantes, celles qui sont relégués en bas du podium. Sur les photos les sourires sont souvent un peu crispés. Des années de travail pour terminer sur le score de : Inclusivité : 1 / équitée : 0
    (suite, ci-dessous)

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  2. Bien entendu, on peut me rétorquer que les exemples que je cite sont minoritaires (heureusement), qu'ils se situent tous à l’étranger et qu’en France les choses ne se passent pas ainsi. C’est vrai, mais l’expérience montre que les excès d’outre-Atlantique finissent toujours par arriver chez nous un jour ou l’autre, sous couvert de progressisme.
    En attendant, je ne sais pas s’il est possible d’avoir un débat serein sur ces sujets. J’en doute.
    J’écris ces lignes et j’anticipe déjà les messages haineux que je vais recevoir. Je m’en fous, je suis à des années lumières d’avoir la notoriété de JK Rowling et comme aucun de mes romans ne sera jamais adapté en jeu vidéo, je n’ai aucun boycott à craindre. Il me semble qu'on aura du mal aussi à me classer dans la catégorie des « TERF » (Féministes radicales qui excluent les personnes Trans), puisque je ne me reconnais pas spécialement dans le féminisme actuel et encore moins dans sa version « radicale ».
    J’appartiens à une catégorie qui n’existe pas vraiment, pour laquelle aucun acronyme n’a été créé et qu’aucune journée ne vient célébrer : Celle des gens plutôt de bonne volonté, qui ne souhaitent de mal à personne mais qui ne sont pas prêts à gober tous les délires idéologiques de l'époque sans un minimum de réflexion.
    Parce que, entre les obsessions misandres de certaines, qui voient dans tout homme Trans forcément un prédateur en puissance et les délires d’auto-identification des activistes Trans, qui veulent nous faire croire qu’il suffit de se « sentir » femme et de mettre du rouge à lèvres pour le devenir, on est mal barré pour faire la part entre vraie discrimination intolérable envers les personnes Trans et vraie arnaque insupportable au détriment des femmes.
    En attendant, dans le sport, dans la culture, la politique, les femmes ont suffisamment bataillé pour gagner leur place et pour avoir le droit de s’installer elles aussi dans les premiers rangs. Rien n’est acquis, beaucoup attendent encore, sur des strapontins ou derrière les portes closes.
    Ce serait peut-être utile de rappeler que, s’il est bien sûr fondamental que tout le monde trouve sa place partout, en toute sécurité, il n’est pas question pour autant au nom de "l'inclusivité", d’accepter en souriant de se faire marcher sur les pieds et de se faire déloger sans broncher.

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