lundi 24 juin 2024

Une histoire de café ...

Marc Fourny

Quand le café était trop musulman pour les catholiques

On le déguste aujourd’hui à longueur de journée. Mais il a fallu la bénédiction d’un pape pour convaincre les catholiques d’adopter cette boisson jugée maléfique.

Le café n'a pas toujours eu la cote en Occident, loin de là… Comme le rappelle un livre aussi instructif que gourmand – Le Monde dans nos tasses, du géohistorien Christian Grataloup –, il a fallu vaincre pas mal de réticences et de préjugés pour qu'il s'impose dans nos habitudes alimentaires. La faute à son goût âcre, son aspect noir comme le diable et ses origines orientales, puisqu'il nous est parvenu depuis les terres musulmanes des empires perse et ottoman du XVe siècle.

Apparu en Éthiopie, le caféier est rapidement cultivé au Yémen, notamment autour du port de Mokka : on récolte les graines que l'on fait griller, avant de les réduire en poudre. D'abord consommé sous forme d'épice puis peu à peu utilisé en infusion, le café est vite réputé pour maintenir l'esprit éveillé – il est notamment apprécié des communautés soufies. 

L'ancêtre du café était né, son usage se propage rapidement, en profitant notamment de l'interdit qui frappe l'alcool. « Mais les musulmans s'en méfient les premiers, explique le professeur Grataloup. Ses propriétés excitantes provoquent méfiance et suspicion, on se demande si ce nouvel aliment est hallal ou pas, ou s'il est assimilable au vin… Mais ces débats ne vont pas durer longtemps. »

Importé par Venise 

Les pèlerins qui reviennent de la Mecque diffusent un peu partout le nouveau nectar, que l'on déguste entre amis dans des établissements dédiés, tout en discutant littérature ou en disputant des jeux de société. Les Vénitiens, qui font commerce entre l'Orient et l'Occident, rapportent le breuvage, ouvrent les premiers établissements et traduisent l'arabe qahwah et le turc kahve, par « caffè », un mot adopté dans tout l'Occident. Mais les catholiques sont réticents : faut-il consommer cette boisson des infidèles, noire comme le diable ?

« La question fut soumise au pape Clément VIII, connu pour sa rigueur, au tout début du XVIIe siècle, écrit l'historien Christian Grataloup. Rationnel, le pontife goûta d'abord le nouveau breuvage, le trouva excellent et se garda bien de la condamner. Il faut dire aussi qu'il en a vu l'intérêt pour maintenir les moines éveillés durant les offices nocturnes… » 

L'adoubement pontifical agit comme un accélérateur, les établissements de café ouvrent dans toutes les villes d'Europe. En France, ce sont les Arméniens qui tiennent son commerce à Marseille, Paris suit quelques années plus tard, surtout après le passage de l'ambassade de la Sublime Porte – le gouvernement ottoman – dans la capitale en 1669. Louis XIV goûte au nectar, mais il préfère nettement les infusions de sauge, surnommée « le thé de Grèce », très en vogue à l'époque. Louis XV et Mme du Barry apprécient le café, même s'ils aiment encore plus le chocolat, considéré comme la boisson gourmande de l'aristocratie.

Dopant de la Révolution

« Le café est beaucoup moins cher que le chocolat, développe Christian Grataloup, ce qui explique sa grande diffusion dans les milieux populaires et la naissance des fameuses maisons de café, comme on appelle à l'époque ces établissements spécialisés, qui deviendront nos bistrots. Le premier ouvre rue Mazarine, à la fin du XVIIe siècle, suivi par le café Procope, près de l'Odéon, fondé par l'Italien Francesco Procopio en 1686, qui sera fréquenté par nombre de philosophes des Lumières, comme Voltaire, Rousseau, Diderot… » De fait, le café devient vite la boisson de la Révolution française. « On peut dire que tous les ténors de 1789 étaient drogués au café, notamment pendant les réunions de la Convention, car on ne dormait pas beaucoup entre chaque débat… Et on croisait également des vendeurs de café ambulant dans les rues de Paris. »

Pourquoi le thé a mis plus de temps à s'imposer ? « Parce que les Chinois ont longtemps gardé le monopole de leurs plants, contrairement aux caféiers qui ont été importés partout, explique le professeur Grataloup. Le thé restait cher, il a fait la fortune des commerçants hollandais et anglais qui en faisaient commerce. Il faut attendre la guerre de l'opium, au XIXe siècle, pour que les Anglais mettent enfin la main sur les plants de théiers. Dès lors, ils vont produire massivement dans leurs colonies, notamment en Inde. Et inonder l'Europe de leur breuvage… ». 

samedi 22 juin 2024

Elections législatives en France les 30 juin & 7 juillet 2024 : Pourquoi faut-il soutenir la Gauche ...

Dommage que Raphaël Glucksmann avec le score qu'il avait obtenu à l'élection européenne, n'ait pas appelé les démocrates républicains du bloc central (le centre et les Républicains qui pouvaient rejoindre la gauche raisonnable) à un front républicain; plutôt que d'appeler à un front populaire des gauches incluant LFI ce cancer de la gauche qui le domine et le mine, s'il ne le tenait en otage.
Choix qui lui coûtera ses électeurs qui ne le suivront pas; parce qu'ils refusent Melenchon et sa clique !

R.B

" Les Arbres votèrent pour la Hache, parceque la Hache les avait convaincus qu'elle était des leurs
car elle a un manche en bois."
Résultat du populisme résumé dans ce proverbe turc.

Programmes contre programme
On pourrait résumer le populisme en "demain on rase gratis. Il suffit pour cela de tondre les méchants riches" (populisme socialiste) ou "d'expulser les méchants étrangers" (populisme nationaliste).
Il fut même un temps où le populisme national et socialiste prétendait tondre les étrangers avant de les expulser, puis finalement de les éliminer, puisqu'ils étaient à la fois corps étranger et supposés riches.

Le problème, c'est qu'une fois qu'on a tondu un crâne, si riche fut-il, il faut lui laisser refaire sa tignasse, ce qui prend du temps.
Mieux vaut pour cela avoir créé les conditions du développement économique, ce qui est un peu le contraire que de tondre les riches ...
Quant à expulser les étrangers, ce n'est guère pertinent non plus économiquement, quand ils occupent des emplois dont la société a besoin et que les autochtones ne veulent pas.

D'un autre côté, en période électorale, tout le monde est forcément un peu populiste, car il faut bien récolter des voix, et si l'on ne promet que du sang, de la sueur et des larmes, les yeux fixés sur un horizon lointain, on n'est pas très séduisant.

Et puis désigner un ennemi, responsable de tous les maux du pays, c'est aussi très utile pour mobiliser en période électorale. A gauche, c'est Macron et les riches et à l'extrême droite c'est Macron et les musulmans (plus un peu les riches aussi, car ils ne sont pas très nombreux, contrairement aux pauvres, essentiels au décompte des voix).

Reste que même si les programmes n'engagent que ceux qui y croient, les promesses ont un coût, les programmes aussi, qui ne peut pas se résumer en quelques chiffres comme tentent de nous le faire croire les spécialistes du "chiffrage".
Un programme, c'est moins une somme de dépenses et de recettes qu'un moule qui va modeler la société. Pour ses mesures sociales comme pour son cadre règlementaire et fiscal, plus ou moins favorable à l'entreprise et à l'économie.
Parce qu'avant de pouvoir tondre, il faut créer de la richesse. Et de l'emploi.

C'est ce que se sont efforcé de faire avec un réel succès les gouvernements Macron successifs.
La France des congés payés de 36 ou de la Sécu de 1945 était une France coloniale, qui tirait une large partie de ses revenus de l'exploitation de ses colonies, des richesses qu'elle y produisait et de l'immense marché captif où elle pouvait vendre ses produits. Toutes les puissances du XIXème puis du XXème ont disposé de ce double avantage de territoires immenses où extraire et vendre était une chasse gardée.
Seules l'Allemagne et le Japon en étaient privées et elles ont fait la guerre pour cela.

Après les années 60, la construction européenne (puis son extension) et la mondialisation ont remplacé les colonies.
Certes, l'expansion de l'UE vers le sud, puis l'est, coûtait cher en construction d'infrastructures (les colonies aussi) mais cela rapportait bien davantage.
Quant à la mondialisation, elle a créé d'immenses quantités de richesse - d'abord dans les anciens pays pauvres et/ou ex-colonisés qui ont su monter dans le train - ce qui ouvrait de nouveaux marchés à nos produits.
Les industries de luxe françaises en ont largement profité, devenant les premières du monde.

Sauf qu'aujourd'hui, l'expansion de l'UE marque le pas (en attendant l'Ukraine...) tandis que la mondialisation est fortement grippée. Même les nouveaux dragons d'Asie sont enrhumés et la Chine tousse tous les jours. Les risques de guerre n'arrangent rien. C'est toute l'économie mondiale qui tangue et l'on est parti pour plusieurs années de crises successives.

L'industrie automobile française et européenne - fer de lance de la croissance depuis un siècle - est au bord du suicide et les géants de la tech valant des milliers de milliards de dollars sont tous aux Etats-Unis. NVIDIA par exemple, c'est près de 500 fois le PIB du Togo et de ses 9 millions d'habitants. Pour ne rien fabriquer, juste concevoir des logiciels, de l'IA et des puces électroniques dont la fabrication est sous-traitée à Taïwan ... pas en France.

Un reportage interrogeait hier à la télé les ouvrières d'une des dernières entreprises françaises de textile, spécialisée dans le haut de gamme, évidemment ravies par les perspectives d'augmentation ou de réduction de l'âge de de départ à la retraite promises par les programmes de gauche et d'extrême droite. Le patron, lui expliquait qu'il ne demandait pas mieux que de les augmenter, mais que cela impliquait qu'il augmente aussi ses prix de vente. Or il était déjà 30% plus cher que tous ses concurrents étrangers et à terme, c'était l'existence de l'usine et de ses dizaines d'emplois - tous au-dessus du SMIC - qui était en jeu.

Rappelons ici qu'introduire du protectionnisme serait une catastrophe pour l'emploi en France : toute mesure protectionniste entraîne en représailles des restrictions à l'exportation des produits français, or les exportations font vivre 1 travailleur français sur 3 (fonctionnaires compris), soit 14% des emplois pour les exportations hors UE, et près de 20% pour les exportations dans l'UE, qui reste notre principal marché.

Rester compétitifs, réindustrialiser et s'installer davantage dans l'industrie de la connaissance, de la recherche et de l'IA, qui feront le monde et la richesse demain, c'est l'ambition du Gouvernement et de ceux qui préparent le futur dans ce pays. C'est au centre que ça se passe et cela implique pas mal de remises en question. Y compris dans le monde de l'éducation et de la recherche, où le CNRS est un immense dinosaure biberonné aux subventions quand le modèle américain (ou suisse) s'avère beaucoup plus performant, avec une intrication étroite entre les labos et le business, les recherches fondamentales et appliquées, les étudiants et les start-up ou les recruteurs.

Par exemple, nous formons une bonne partie des meilleurs mathématiciens mondiaux, mais ils sont aspirés par le monde de la finance, beaucoup plus lucratif ou par la Sillicon Valley, parce que rester en France implique un parcours du combattant administratif, si l'on ne veut pas juste devenir prof ou assistant de recherche. Le gouvernement a pris la mesure des problèmes et agit. La "start-up nation" n'est pas qu'un slogan.

Si le chômage a fortement baissé, tandis que les investissements étrangers en France augmentaient fortement, c'est bien grâce à l'action des centristes. Evidemment, ces transformations sociales et économiques ont un coût et génèrent de l'endettement. Mais la dette n'est pas un problème si elle participe à créer de la richesse, plus de richesse qu'elle n'en consume.

Sur tous ces plans, il n'y a pas photo, le centre et les Républicains sont sur la même longueur d'ondes et auraient pu être rejoints par la gauche raisonnable, tandis que les programmes du RN et du FP enfonceront le pays dans la crise. Non seulement sociétale, mais aussi économique. Une catastrophe pour la prospérité commune. Les Suisses ont très bien compris cela : ils font venir des milliardaires en leur promettant des taux d'imposition très bas et tout est fait pour favoriser le développement de l'entreprise et de l'économie. Les employés ont bien moins de protection qu'en France, mais ils ont au final un bien meilleur niveau de vie : le seuil de la richesse en France (3900€ /mois) n'est même pas le SMIC à Genève (4500€ /mois). Parce que le SMIC a été créé après le développement de l'économie, pas avant.

Et qu'on ne vienne pas me dire que la Suisse est un petit pays, que ses recettes ne sont pas applicables à un grand pays comme la France. Nous ne sommes plus au temps des colonies. La France est désormais un petit pays. Ses 68 millions d'habitants sont certes 7 fois plus nombreux que les Suisses (9 millions), mais leur PIB n'est que 3,5 fois plus gros. Ils sont donc globalement deux fois moins riches. Les Français sont aussi 250 fois moins nombreux que les Chinois, mais leur PIB est désormais 6 fois inférieur. Et en parité de pouvoir d'achat, le PIB/habitant est même devenu légèrement supérieur en Chine. Ce qui signifie que compte tenu du coût de la vie, un Chinois moyen vit un peu mieux qu'un Français.

Surtout, depuis la fin des colonies, la Chine a progressé six fois plus vite que la France, puisque leurs PIB étaient quasiment les mêmes en 1960 (respectivement 47 milliards en $ et en €). Ce qui confirme l'importance des immenses marchés captifs, même très pauvres, mais à développer... et de la pertinence du libéralisme pour développer un pays, car le grand bond en avant de la Chine, c'est surtout celui du libéralisme économique de Deng Hsiao Ping. Certes dirigé par le parti communiste, mais très libéral néanmoins.

Quant à la Suisse, en 1960, son PIB était de 9,5 milliards seulement. Soit 5 fois moins que le Français et le Chinois. Il a progressé logiquement près de 3 fois moins vite que le Chinois, qui partait de plus loin, mais presque 2 fois plus vite que le Français. C'est ce que ce Gouvernement s'est attelé à changer, depuis 7 ans et les premiers fruits sont là. Plus visibles aux niveaux des indicateurs macro-économiques que du porte-monnaie du travailleur, même si en comparaison internationale, la France s'en sort plutôt bien. L'enjeu c'est qu'elle ne s'enfonce pas davantage. Ce qui serait le cas à coup sûr si l'extrême droite ou l'extrême gauche parvenait au pouvoir.

Ceci dit, si dans votre circonscription, l'alliance du centre et de la droite n'est pas au 2ème tour, votez sans hésiter pour la gauche. Parce qu'en dehors de toute la problématique du racisme ou de l'Ukraine, l'extrême droite pourrait avoir une majorité absolue de sièges dans la nouvelle assemblée et c'est ce qu'il faut éviter. La gauche, ce serait extrêmement improbable et c'est donc beaucoup moins dangereux.

jeudi 13 juin 2024

Françoise Hardy : Tant de belles choses ...

 

Même s'il me faut lâcher ta mainSans pouvoir te dire "À demain"Rien ne défera jamais nos liensMême s'il me faut aller plus loinCouper les ponts, changer de trainL'amour est plus fort que le chagrinL'amour qui fait battre nos cœurs, va sublimer cette douleurTransformer le plomb en or, tu as tant de belles choses à vivre encoreTu verras au bout du tunnel, se dessiner un arc-en-cielEt refleurir les lilas, tu as tant de belles choses devant toi

Même si je veille d'une autre riveQuoi que tu fasses, quoi qu'il t'arriveJe s'rai avec toi comme autrefoisMême si tu pars à la dériveL'état de grâce, les forces vivesReviendront plus vite que tu ne crois
Dans l'espace qui lie ciel et la terre, se cache le plus grand des mystèresComme la brume voilant l'aurore, il y a tant de belles choses que tu ignoresLa foi qui abat les montagnes, la source blanche dans ton âmePenses-y quand tu t'endors, l'amour est plus fort que la mort
Dans le temps qui lie ciel et terre se cache le plus beau des mystèresPenses-y quand tu t'endors, l'amour est plus fort que la mort
Thomas Dutronc avec sa mère

ADIEU L'ARTISTE ... Françoise Hardy tire sa révérence à 80 ans.





On est bien peu de choseEt mon amie la roseMe l'a dit ce matin
À l'aurore je suis néeBaptisée de roséeJe me suis épanouieHeureuse et amoureuseAux rayons du soleilMe suis fermée la nuitMe suis réveillée vieille
Pourtant j'étais très belleOui j'étais la plus belleDes fleurs de ton jardin
On est bien peu de choseEt mon amie la roseMe l'a dit ce matin
Vois le dieu qui m'a faiteMe fait courber la têteEt je sens que je tombeEt je sens que je tombeMon cœur est presque nuJ'ai le pied dans la tombeDéjà je ne suis plus
Tu m'admirais hierEt je serai poussièrePour toujours demain
On est bien peu de choseEt mon amie la roseEst morte ce matin
La lune cette nuitÀ veillé mon amieMoi en rêve j'ai vuÉblouissante et nueSon âme qui dansaitBien au-delà des nuesEt qui me souriait
Crois celui qui peut croireMoi, j'ai besoin d'espoirSinon je ne suis rien
Ou bien si peu de choseC'est mon amie la roseQui l'a dit hier matin




Quand je me tourne vers mes souvenirsJe revois la maison où j'ai grandiIl me revient des tas de chosesJe vois des roses dans un jardin
Là où vivaient des arbres, maintenantLa ville est làEt la maison, les fleurs que j'aimais tantN'existent plus
Ils savaient rire, tous mes amisIls savaient si bien partager mes jeuxMais tout doit finir pourtant dans la vieEt j'ai dû partir, les larmes aux yeuxMes amis me demandaient: "Pourquoi pleurer?"Et "Couvrir le monde vaut mieux que rester
Tu trouveras toutes les choses qu'iciOn ne voit pasToute une ville qui s'endort la nuitDans la lumière"
Quand j'ai quitté ce coin de mon enfanceJe savais déjà que j'y laissais mon cœurTous mes amis, oui, enviaient ma chanceMais moi, je pense encore à leur bonheurA l'insouciance qui les faisait rireEt il me semble que je m'entends leur dire
"Je reviendrai un jour, un beau matinParmi vos riresOui, je prendrai un jour le premier trainDu souvenir"
La temps a passé et me revoilàCherchant en vain la maison que j'aimaisOù sont les pierres et où sont les rosesToutes les choses auxquelles je tenais?D'elles et de mes amis plus une traceD'autres gens, d'autres maisons ont volé leurs places
Là où vivaient des arbres, maintenantLa ville est làEt la maison, où est-elle, la maisonOù j'ai grandi?Je ne sais pas où est ma maisonLa maison où j'ai grandiOù est ma maison?Qui sait où est ma maison?Ma maison, où est ma maison?Qui sait où est ma maison?

mercredi 12 juin 2024

Macron dissout l'assemblée nationale ...

Macron a raison de dissoudre l'assemblée nationale et de mettre les Français devant leur responsabilité face au populisme du FN & LFI ! Son premier mandat a été pourri par la haine de Jean Luc Melenchon et de celle de Marine Le Pen. Le second aussi.
Alors que lui reste-t-il, lui qui ne peut postuler pour un troisième mandat ?

Ne disposant que d'une majorité relative, il lui fallait donner un coup de pied dans la fourmilière pour clarifier le jeu politique pour les Français et tomber le masque des crypto-extrémistes de droite comme ceux de la gauche dont l'unique programme est de lui nuire, de lui mettre des bâtons dans les roues et de paralyser le pays. Les deux extrémistes, ont transformé l'assemblée nationale en foire d'empoigne où ils n'expriment que leur haine irrationnelle pour le président de la République.

Beaucoup de Français sont tentés par l'expérience FN qui n'a jamais gouverné, disent certains; et qu'ils veulent essayer. Parfois les peuples ne croient que ce qu'ils voient, comme saint Thomas ! La tentation des extrémistes et de leur populisme est grande, mais les expérimenter, se révèle toujours cauchemardesque !

Il aura fallu aux Tunisiens l'expérience islamisto-arabiste pour comprendre qu'ils vécurent une décennie noire sous l'autorité des islamistes (Ghannouchi); qui se poursuit malheureusement avec celle de leurs frères ennemis les pan-arabistes (Kais Saied) !

Et que dire des Iraniens et de leur révolution islamiste qui fut soutenue par les communistes que Khomeiny avait éliminés physiquement et par les iraniennes qui avaient remis leur tchador, arborant ainsi la bannière islamiste; et dont les filles et les petites filles après plus de 40 ans d'islamisme, ne savent plus à quel saint se vouer pour s'en débarrasser ! Et si elles le font, c'est souvent au prix de leur vie !

R.B 

Françaises, Français. Vous avez eu ce jour à voter pour les élections européennes, en métropole, dans nos Outre-mer, comme à l'étranger. Le principal enseignement est clair : ce n'est pas un bon résultat pour les partis qui défendent l'Europe, dont celui de la majorité présidentielle.

Les partis d'extrême droite qui, ces dernières années, se sont opposés à tant d'avancées permises par notre Europe, qu'il s'agisse de la relance économique, de la protection commune de nos frontières, du soutien à nos agriculteurs, du soutien à l'Ukraine, ces partis progressent partout sur le continent. En France, leurs représentants atteignent près de 40 % des suffrages exprimés.

Pour moi, qui ai toujours considéré qu'une Europe unie, forte, indépendante est bonne pour la France, c'est une situation à laquelle je ne peux me résoudre. La montée des nationalistes, des démagogues, est un danger pour notre nation, mais aussi pour notre Europe, pour la place de la France en Europe et dans le monde. Et je le dis, alors même que nous venons de célébrer avec le monde entier le Débarquement en Normandie, et alors même que dans quelques semaines, nous aurons à accueillir le monde pour les Jeux olympiques et paralympiques. Oui, l'extrême droite est à la fois l'appauvrissement des Français et le déclassement de notre pays. Je ne saurais donc, à l'issue de cette journée, faire comme si de rien n'était.

À cette situation s'ajoute une fièvre qui s'est emparée ces dernières années du débat public et parlementaire dans notre pays, un désordre qui, je le sais, vous inquiète, parfois vous choque, et auquel je n'entends rien céder. Or, aujourd'hui, les défis qui se présentent à nous, qu'il s'agisse des dangers extérieurs, du dérèglement climatique et de ses conséquences, ou des menaces à notre propre cohésion, ces défis exigent la clarté dans nos débats, l'ambition pour le pays et le respect pour chaque Français.

C'est pourquoi, après avoir procédé aux consultations prévues à l'article 12 de notre Constitution, j'ai décidé de vous redonner le choix de notre avenir parlementaire par le vote. Je dissous donc ce soir l'Assemblée nationale. Je signerai dans quelques instants le décret de convocation des élections législatives qui se tiendront le 30 juin pour le premier tour et le 7 juillet pour le second.

Cette décision est grave, lourde, mais c'est avant tout, un acte de confiance. Confiance en vous, mes chers compatriotes, en la capacité du peuple français à faire le choix le plus juste pour lui- même et pour les générations futures ; confiance en notre démocratie. Que la parole soit donnée au peuple souverain, rien n'est plus républicain. Cela vaut mieux que tous les arrangements, toutes les solutions précaires. C'est un temps de clarification indispensable. Confiance en la France qui, face à la rudesse des temps, sait toujours s'unir et résister pour dessiner l'avenir et non se replier ou céder à toutes les démagogies.

Dans les prochains jours, je dirai l'orientation que je crois juste pour la nation. J'ai entendu votre message, vos préoccupations, et je ne les laisserai pas sans réponse. Et vous me connaissez, le goût de l'avenir, celui du dépassement de la fédération continueront de nourrir ce projet. Mais en ce moment de vérité démocratique, et alors même que je suis le seul responsable politique à n'avoir aucune échéance électorale personnelle en 2027, soyez certains d'une chose : ma seule ambition est d'être utile à notre pays que j'aime tant, ma seule vocation est de vous servir.

Je sais pouvoir compter sur vous pour aller massivement voter les 30 juin et 7 juillet prochains. La France a besoin d'une majorité claire pour agir dans la sérénité et la concorde. Être Français est toujours se hisser à la hauteur des temps quand il l'exige, connaître le prix du vote et le goût de la liberté, agir quelles que soient les circonstances en responsabilité. C'est, au fond, choisir d'écrire l'histoire plutôt que de la subir. C'est maintenant.

Vive la République ! Vive la France !



Enfin, les masques tombent ! https://www.youtube.com/watch?v=9ttYIhRQE7I