Des intellectuels Algériens victimes collatérale de la guéguerre du FLN contre la France !
Table des matières : http://latroisiemerepubliquetunisienne.blogspot.fr/2014/04/tables-des-matieres-de-mon-blog.html ...... Ce nouveau blog est ma contribution à la réussite de la révolution tunisienne. PS : J'utilise la rubrique "commentaires" pour "actualiser" l'article, par des commentaires piochés dans FB, ou par des liens vers d'autres articles pour un autre éclairage ...
mercredi 27 novembre 2024
Reprenez vos imams, rendez-nous vos écrivains !
mardi 5 novembre 2024
Le pied de nez de Kamel Daoud au FLN
Jean Pierre Ryf
Kamel Daoud : Houris
Je viens
de terminer la lecture du dernier roman de Kamel Daoud :
« Houris ». Ce livre figure parmi les finalistes pour le prix Goncourt
et cela me paraît tout à fait justifié.
Ce roman
est l’histoire d’Aube, une jeune femme qui a été victime d’une très grave
attaque des islamistes pendant la décennie noire en Algérie dans les années 90.
Victime
d’une tentative d’égorgement, elle ne peut plus parler. Elle ne peut respirer que
grâce à une canule installée dans sa gorge et elle a une horrible trace de sa
blessure sur la gorge qui fait peur aux enfants et détourne le regard des
adultes.
C’est,
cependant, une femme libre. Elle n’est pas mariée et subvient à ses besoins en
tenant un salon de coiffure. Elle est, ce faisant, une anomalie pour les
milieux conservateurs en Algérie.
Au moment
où débute le roman, Aube est enceinte. Elle ne l’annonce à personne, pas même à
sa mère mais s’adresse à son futur bébé à qui elle raconte ce qu’elle a vécu. Et
comme ce futur bébé est une fille, elle lui montre qu’elle sera sa place dans ce
pays si elle venait au monde.
Rien ne
nous est épargné de la barbarie des islamistes et leur incommensurable bêtise.
La scène chez le gynécologue serait très drôle si elle n’était aussi le reflet
de la bêtise absolue qui se donne des airs de religion !
On va suivre un long périple de cette jeune femme qui veut retourner sur les lieux de son malheur: et ce sera l’occasion pour l’auteur de revenir sur l’ensemble des drames du pays à cette époque.
Aube pense à avorter car, comme elle l’explique à son futur bébé, elle ne veut le laisser venir dans un tel monde. Elle lui
explique et à nous par là même, pourquoi.
Tout au
long de son périple elle fait des rencontres. Ces destins ont été, eux-aussi,
bouleversés par les islamistes. Et c’est une façon, pour l’auteur de protester
contre la décision du pouvoir d’effacer cette guerre, de passer l’éponge sur
ces crimes, sans jugement, sans récit; comme si cela n’avait pas existé.
Le
lecteur est amené à réfléchir sur cet oubli volontaire, sur l’absence de tous
récits historiques dans un pays si soucieux d’histoire dans sa
guerre contre la France !
Ce roman
est fort. Il revient en détail sur cette période historique. Il fera date. Il amène le lecteur à affronter des questions essentielles sur la place des
femmes, sur l’idéologie islamiste, sur le rôle de la mémoire et de l’histoire.