mercredi 20 juin 2018

Ghannouchi, l'ange de l'Apocalypse de la Tunisie

Qui se cache derrière l'homme à la cravate bleue ?
R.B


Afin de mieux cerner qui est Ghannouchile chef du parti Ennhadha, voici quelques uns de ses écrits pour que journalistes et politiques aussi bien Tunisiens que Français, aient matière à réflexion :

Sur l’apostasie 

L’apostasie, est le reniement de l’islam après qu’on l’a embrassé de plein gré. Un reniement, ou les formes lui ressemblant, des constantes de l’islam, tels ses dogmes, ses charias et ses rituels … comme porter atteinte à la dignité de Dieu ou à la dignité du Prophète, l’autorisation de braver les interdits prescrits par la charia ou la négation des devoirs religieux, etc. 

Des versets du Coran ont énoncé à plusieurs endroits le caractère affreux de ce crime, et menacé quiconque s’en rend coupable du plus atroce des supplices, sans toutefois édicter une peine précise ici-bas. 

Quant à la tradition, la sunna, elle a exigé la mise à mort conformément au hadith : « Tuez quiconque change de religion. » » 

(Rached Ghannouchi, Les libertés publiques dans l’État islamique, Centre d’Études de l’Unité Arabe, Beyrouth, 1993, p. 48).

Sur la charia comme "source principale de législation

Comment ne pas stipuler l’islamité d’un chef d’Etat, dont la tâche essentielle est d’accomplir la religion, d’orienter la politique de l’Etat dans les limites de l’islam, d’éduquer l’umma selon l’islam, d’être son imam pour la prière, de la prêcher ex cathedra et d’être pour elle l’exemple à imiter ? 

Le Coran a tranché. Il a stipulé que le souverain devait être musulman : « Ô vous qui avez cru ! Obéissez à Dieu, obéissez au Messager et à ceux d’entre vous qui détiennent le pouvoir » (sourate IV, verset 59). 

Il est absurde, et cela revient à demander l’impossible, de demander à un non musulman d’assumer la magistrature suprême, de veiller sur la religion et la gestion des affaires d’ici-bas – ce qui est la fonction du chef de l’Etat –, et nous, dit M. Ghannouchi. 

Pour la clarification théorique, nous affirmons l’islamité du chef de l’Etat. Car au niveau pratique, le pouvoir islamique que nous réclamons se trouve dans les pays islamiques, et la majorité de ceux qui y habitent sont des musulmans. 

Et Ghannouchi d’ajouter, dans une note de bas de page : « Il est à noter que la plupart des constitutions arabes, y compris la constitution tunisienne, ont stipulé l’islamité du chef de l’Etat, il s’agit en effet d’une stipulation abusive et vide de contenu, tant que ces constitutions ne contiennent pas d’articles imposant la charia comme source principale de toute législation, et tant qu’elles ne contiennent pas non plus d’institutions constitutionnelles contrôlant la constitutionnalité des lois. Aussi bien le chef de l’Etat lui-même et le degré de son engagement à respecter, dans sa vie publique et privée, la loi et les normes morales, pour ne pas donner le mauvais exemple de ce qui ne plaît ni à Dieu, ni à ses créatures soumises. 

(Rached Ghannouchi, Les libertés publiques dans l’État islamique, Centre d’Études de l’Unité Arabe, Beyrouth, 1993, p. 54)

Sur la laïcité 

A une question d’un quotidien algérien : « Quelle est la place de la laïcité dans la société islamique ? », M. Ghannouchi répond : « La société islamique est fondée sur l’interprétation des valeurs organisant la vie des individus et des communautés. De plus, elle organise le côté spirituel de ces derniers. C’est pourquoi on ne saurait concevoir de société islamique laïque, ou de musulman laïc que si ce n’est en renonçant à ce qui est essentiel en islam. 

Car la foi en Dieu n’est pas essentielle en islam ; l’essentiel, c’est la foi en l’unicité de Dieu. 

Par conséquent, toute législation qui s’inspire d’autres sources pourrait porter atteinte à cette unicité. Une société ne saurait être islamique qu’à condition de ne pas être laïque et d’accepter l’unicité de Dieu. » 

(Interview accordée par M. Ghannouchi au quotidien algérien Algérie actualité du 12 octobre 1989).

Les critiques émises par M. Ghannouchi à l’encontre des anciens manuels de philosophie pour le baccalauréat 

L’enseignement de la philosophie devient, si nous ne définissons pas notre appartenance culturelle, non seulement inutile pour traiter les problèmes dont nous souffrons, mais aussi un élément de sabotage et de destruction dans le domaine psychologique et social, comme c’est le cas aujourd’hui [1989]. 

(Rached Ghannouchi, « La génération perdue », revue Forqan, février 1989, Casablanca).

Ghannouchi et le psychopathe Youssef El-Qaradhawi 

Sur le site internet Ashihab, Ghannouchi a donné une interview où il encense un cheikh connu pour enseigner le meurtre des apostats et des homosexuels, partisan des attentats du Hamas contre des civils israéliens, en le qualifiant ainsi : " Le savantissime prédicateur, le cheikh Youssef El-Qaradhawi " 

(R. Ghannouchi, « J’ai voué ma vie à la défense de la liberté », interview conduite par Ala Iddin Al-Rachi, 5 octobre 2005).

Youssef El-Qaradhawi, ami intime de Saïd Ramadan (père de Tariq, mort en 1995) est sûrement le cheikh contemporain le plus influent du monde sunnite. 

Voici ce qu'a affirmé Qaradawi le 28 janvier 2009 sur Al-Jazeera TV :

" Tout au long de l'histoire, Allah a imposé aux Juifs des personnes qui les puniraient de leur corruption. Le dernier châtiment a été administré par Hitler. Avec tout ce qu'il leur a fait - et bien que les Juifs aient exagéré les faits -, il a réussi à les remettre à leur place. C'était un châtiment divin. 
Si Allah veut, la prochaine fois, ce sera par la main des musulmans. (…)  

" Pour conclure mon discours, je voudrais dire que la seule chose que j'espère, est qu'à l'approche de la fin de mes jours, Allah me donne l'occasion d'aller sur la terre du jihad et de la résistance, même sur une chaise roulante. Je tirerai sur les ennemis d'Allah, les Juifs, et ils me lanceront une bombe; et ainsi, je finirai ma vie en martyr. 
Loué soi Allah, Roi de l'univers. Que la miséricorde et les bénédictions d'Allah soient sur vous."

M. Ghannouchi est membre du Conseil européen de la fatwa et de la recherche que Qaradhawi préside, institution de production juridique de l'Union des organisations islamiques d'Europe, dont l'UOIF est la branche française. 
Vu l’âge et la santé chancelante de Qaradhawi, Ghannouchi est devenu le président de fait.

Sur une visite de Jean-Paul II 

A propos de la visite officielle du Pape Jean Paul II en Tunisie en Avril 1996, M. Ghannouchi écrivit : « Ce qui me transperce le cœur mais aussi le cœur de tout Tunisien, c’est que la visite du chef de l’Eglise catholique coïncide avec la réception du représentant commercial de l’entité sioniste à Tunis. Que comprennent les Tunisiens de tout cela ? Peuvent-ils chasser de leurs esprits qu’il y a une invasion croisée et sioniste de leur pays ? » 

(R. Ghannouchi, l’hebdomadaire islamiste marocain ARRAYA du 23 Avril 1996).

Traduction par Lafif Lakhdar, réalisée pour la justice italienne.
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