Le wahhabisme qui fonde tous les néo-salafismes, dits aussi islamismes, exècre la femme en général et plus particulièrement la tunisienne car elle est la seule dans le monde dit "arabo-musulman" à bénéficier d'un Code du Statut Personnel, unique en son genre, qui lui accorde des droits pour l'émanciper de la tutelle des hommes et du statut d'éternelle mineure où la maintenait la religion !
Dont les Frères musulmans d'Ennahdha qui ont tenté vainement de lui contester cet acquis bourguibien parcequ'ils n'aiment pas Bourguiba et encore moins ses filles. Et pour cause : 14 siècles les séparent de lui !
R.B
Dont les Frères musulmans d'Ennahdha qui ont tenté vainement de lui contester cet acquis bourguibien parcequ'ils n'aiment pas Bourguiba et encore moins ses filles. Et pour cause : 14 siècles les séparent de lui !
R.B
J’accuse ces maîtres du commerce religieux juteux
!
Intellectuel et syndicaliste tunisien éclairé, Tahar Haddad (1899-1935) est un défenseur farouche des droits civils de la femme en
Tunisie et dans le monde arabo-musulman.
Et parce qu’avec respect et plaisir j’ai lu, et je continue
toujours à relire "Notre femme, la législation islamique et la
société" paru en 1930, ouvrage phare et exceptionnel de Tahar Haddad :
j’accuse.
Parce que j’aime la poésie d’Abou El Kacem Chabbi
(1909-1934), écrivain tunisien rebelle dans un discours en fraîcheur et
transparence, défenseur sans ménage de la liberté des peuples opprimés :
j’accuse.
Parce que je respecte beaucoup l’érudit el
alama (le savant) Mohamed El Fadhel Ben Achour (1909-1970), penseur
libre, homme d’el ijtihad (exégèse) . Et parce qu’il est le seul religieux qui
a défendu le Code du statut personnel (CSP) en le définissant comme étant un
impératif des temps modernes : j’accuse.
Parce que j’ai une grande estime pour le Président
Habib Bourguiba, un homme d’État courageux, visionnaire et hors du commun :
j’accuse.
Parce que j’aime la Tunisie : j’accuse.
J’accuse ce charlatan, prêcheur syrien, un chamelier wahhabiste qui a osé attaquer la
femme tunisienne, produit de toute cette lumière. Le charlatan religieux
s’appelle Mohamed Saklah al Monjed, résidant en Arabie Saoudite. Les
charlatans, eux aussi ont leurs noms, et avant tout ils ont leurs écrans.
Ce Monjed (puits de sciences !) vient d’émettre
une fatwa (loi religieuse), sans précédent, unique dans toute
l’histoire de l’Islam et des foukahas (érudits) islamiques.
Nous sommes dans le temps des fatwas, qui ne cessent
de tomber en averse sur les têtes des femmes, d’un ciel haineux ! Ce prêcheur
prénommé Al Monjed a déclaré dans sa fatwa ce qui suit : il est illicite,
haram, aux musulmans de se marier avec les femmes tunisiennes !
Mais pourquoi ce cheikh interdit-t-il ce mariage ?
Tout simplement parce que la femme tunisienne est bavarde ! Que
signifie le mot “bavarder” dans la langue sainte de ce cheikh ? Être
bavarde, au sens féminin, c’est réclamer ses droits !
Pourquoi ce cheikh interdit-il le mariage avec la
Tunisienne ? Encore, tout simplement parce que la Tunisienne pose des
conditions inacceptables par le musulman. Mais, mon Dieu, quelles sont ces
conditions inacceptables par le musulman, aux yeux de ce cheikh ?
Tout simplement, cette femme est égarée, elle soutient
le droit à l’avortement et à l’adoption. Elle est contre la polygamie, droit
divin pour l’homme musulman !!
En somme, ce cheikh a lancé sa fatwa à l’encontre de
la femme tunisienne, arrière-petite-fille de cheikh Mohamed El Fadhel Ben
Achour parce qu’elle est athée, parce qu’elle n’a pas rejeté le CPS qui défend
la citoyenneté et la modernité. Il ne faut pas (plutôt c’est haram !),
de se marier avec la femme tunisienne, arrière-petite-fille de Tahar Haddad,
parce qu’elle fête les anniversaires !!
C’est illicite de se marier avec une femme tunisienne,
arrière-petite-fille du penseur Mohamed Talbi, parce qu’elle fête les
nouvel-ans !!
Cher ami Abdelwahab Meddeb (1946-2014), toi fils de
Tunis, amoureux des maîtres soufis El Bistami, Sohrawardi et Ibn Arabi,
militant des droits des femmes, depuis l’au-delà, tu nous regardes, triste, en
ce temps maussade, tu nous recommande la lecture, ou la relecture, de ton livre
: "La maladie de l'Islam" 2002. Pour faire barrage à la modernité, à
la citoyenneté, pour rendre leur commerce religieux plus juteux, les charlatans
salafistes n’arrêtent pas de multiplier leurs attaques, en forme de fatwas, à
l’encontre des faiseurs de lumière, les créateurs du bonheur : la femme, les
écrivains et les artistes.
*****
LA FEMME VUE PAR L’AUTOPROCLAMÉ "CHEIKH" et
"SOCIOLOGUE", GHANNOUCHI :
" L’égalité absolue entre les deux sexes n’est pas totalement compatible avec l’Islam " !
" Dieu a conçu la femme de telle manière que le sexe est un fondement principal de son existence " !!
Dans son livre " La femme dans le Coran et le vécu des musulmans ", considéré comme son oeuvre majeure et une référence pour les Frères musulmans, Ghannouchi écrit :
" La différence entre les deux sexes repose, essentiellement, sur les fonctionnalités sexuelles.
" Les spécificités de la femme tournent autour de ses fonctions sexuelles.
" Chaque spécificité de la femme a un lien avec sa fonction sexuelle ou bien est le résultat de cette fonction, essentielle chez la femme (...) qui est le fondement de la nature féminine, alors que toute autre caractéristique reste secondaire, fluctuante, tout aussi fondamentale soit-elle ".
Ce qui revient à dire que la femme selon le "sociologue" islamiste, est réduite à un simple objet sexuel !
Les tunisiennes libres et émancipées apprécieront !!
" L’égalité absolue entre les deux sexes n’est pas totalement compatible avec l’Islam " !
" Dieu a conçu la femme de telle manière que le sexe est un fondement principal de son existence " !!
Dans son livre " La femme dans le Coran et le vécu des musulmans ", considéré comme son oeuvre majeure et une référence pour les Frères musulmans, Ghannouchi écrit :
" La différence entre les deux sexes repose, essentiellement, sur les fonctionnalités sexuelles.
" Les spécificités de la femme tournent autour de ses fonctions sexuelles.
" Chaque spécificité de la femme a un lien avec sa fonction sexuelle ou bien est le résultat de cette fonction, essentielle chez la femme (...) qui est le fondement de la nature féminine, alors que toute autre caractéristique reste secondaire, fluctuante, tout aussi fondamentale soit-elle ".
Ce qui revient à dire que la femme selon le "sociologue" islamiste, est réduite à un simple objet sexuel !
Les tunisiennes libres et émancipées apprécieront !!
Excellent commentaire! Je précise cependant ,que cheikh Fadhel Ben Achour ,ainsi que son père d'ailleurs, cheikh Tahar, étaient des savants ( Oulémas) en civilisation islamique, et non des religieux. Quant à Ghannouchi, il devait parler, peut être ,de la fonction procréatrice de la femme , qui la place, à mon avis, dans une position nettement supérieure à l'homme, puisque ce sont nos mères qui nous portent pendant 9 mois et qui nous allaitent pendant 2 ans.
RépondreSupprimerFadhel Ben Achour, n'est-il pas le Mufti de la République ?
SupprimerN'a-t-il pas promulgué une fatwa pour permettre à Bourguiba la promulgation du CSP ?
Lui et son père, ne sont-ils pas théologiens de la « Zitouna » ; où le père était recteur et enseignant ?
Que vous faut-il de plus pour "mériter" le qualificatif de religieux ?
Ce sont d'authentiques cheikhs, théologiens et savants de l’islam, connus et reconnus ; pas comme l'usurpateur Ghannouchi dont on se demande à quel titre l'affuble-t-on de cheikh !
Quant aux explications "scientifiques" à propos de la femme que Ghannouchi "glorifierait", je vous laisse à votre propre lecture.
Ceux qui connaissent le "statut" de la femme que lui réservent les Frères musulmans, ont saisi le message dégradant qu'il en fait : réduite à son "animalité" !
https://fr.wikipedia.org/wiki/Mohamed_Tahar_Ben_Achour