lundi 22 décembre 2014

Que de paris gagnés en si peu de temps !

Il reste aux tunisiens d'interdire les partis qui instrumentalisent la religion à des fins politiques, et plus particulièrement les Frères musulmans nahdhaouis qui font parti d'une organisation internationale dont l'agenda et les objectifs passent par dessus la jambes les intérêts de la Tunisie !
Bourguiba très tôt a compris la nocivité et le danger des "Frères" 
pour la jeune République Tunisienne ... puisque la constitution de 1959 interdisait déjà de tels partis. 
Ce que les égyptiens ont fini par comprendre après une année d'essai des "Frères" pour arriver au constat que de tels partis n'ont pas leur place dans les Républiques ni dans les démocraties !
Les tunisiens seraient-ils plus bêtes que les égyptiens ? Il faut que la classe politique et les journalistes cessent de jouer aux naïfs pour croire et faire croire aux tunisiens qu'Ennahdha doive revoir son islamisme pour pouvoir rester dans le jeu politique ! 
Que peut-on attendre des Frères dont le programme est immuable : Coran + chariâa ? 
R.B

Quelles que soient les résultats qui sortiront des urnes ce soir, la Tunisie aura été jusqu’au bout de son processus électoral et aura passé avec succès le test des élections libres, plurielles et transparentes. Un test que malheureusement aucun autre pays arabe, notamment parmi ceux qui étaient censés vivre leurs printemps démocratiques, n’a réussi. En ce sens, on peut affirmer sans attendre les résultats du scrutin, que les Tunisiens ont gagné leurs paris.

Le premier pari gagné par les Tunisiens est celui de la démocratie. Ils ont cru, du moins les plus engagés dans l’action politique d’entre eux, que l’autoritarisme, le despotisme et le népotisme ne sont pas une fatalité. Ils ont résisté énergiquement, héroïquement, parfois même passivement à des décennies de pouvoir du parti unique et de pouvoir personnifié. Certains parmi ces militants n’ont pas eu la chance de voir leur rêve se concrétiser. Des centaines de noms reviennent en ce moment. On ne citera personne pour ne léser personne. D’autres ont eu plus de chance. Les larmes de Ali Ben Salem le jour de la séance inaugurale de l’ARP sont un hommage à tous ces militants. Aujourd’hui, les Tunisiens ont donné la preuve qu’ils méritent leur démocratie, qui n’est certes pas parfaite mais qui est assurément perfectible.

Les Tunisiens ont aussi déjoué les desseins de ceux qui ont parié que le pays sombrerait dans la nébuleuse islamiste s’il ne se soumet pas à la dictature. L’islamisme politique est certes une réalité politique et sociale en Tunisie. Les élections du 23 octobre 2011 ont porté les islamistes au pouvoir pendant trois ans. Mais il est clair aujourd’hui et compte tenu des résultats des élections du 26 octobre 2014 que les Tunisiens sont décidés à ne tolérer la présence de l'islamisme que dans un cadre politique balisé qui ne mettrait pas en danger le caractère moderniste de la société. La société civile plus forte que l’on ne croyait, les femmes magnifiquement déterminées à défendre les acquis de la modernité, ont fait bloc quand cela était nécessaire face aux tentations hégémoniques de l’islamisme. En somme, la Tunisie est un pays arabe et musulman mais c’est un pays différent des autres pays arabo-musulmans dans le sens où son arabité et son islam ne constituent pas un frein à son intégration dans la civilisation moderne.

Le troisième pari gagné des Tunisiens se situe sur le terrain de la lutte contre le terrorisme. Pas plus tard qu’hier, ces fous d’Allah, porteurs de la haine et du sang ont essayé d’intimider, de jouer les troubles fêtes en vain. Ils avaient essayé dès le début de la révolution de s’imposer par la violence et la mort dans le paysage politique. Mais le tissu social les a bannis et confinés dans les recoins les plus reculés des montagnes du nord ouest. Ni l’argent dont ils disposent, ni les soutiens dont ils ont bénéficié ne leur ont servis à s’implanter dans la vie de tous les jours. Par moments, ils nous ont fait pleurer pour la perte de nos martyrs, nos soldats, nos enfants. Mais le plus souvent, par le courage et l’abnégation de nos militaires et nos forces de l’ordre, ce sont les terroristes qui ont essuyé les plus lourdes pertes. Aujourd’hui, force est de constater que nous avons réussi à cantonner le terrorisme dans des dimensions résiduelles avant même qu’il ne s’amplifie.


Nous avons perdu pour toujours Chokri Belaïd, Mohamed Brahmi, Socrate Cherni et des dizaines d’autres martyrs. Mais ce sont des pertes qui balisent les chemins de la liberté car ces martyrs se sont convaincus que la liberté est un bien précieux et ils ont accepté d’en payer le prix. Ils nous ont montré la voie. 

1 commentaire:

  1. Le programme des "islamistes" n'est ni coran ni charia, les islamistes sont devenus la 5ºcolonne d'un complot occidentalosioniste visant a détruire le potentiel militaroeconomique des Republiques Arabe qui pourraient potentiellement représenter une menace pour Israël, et modifier la géographie du monde Arabe par le dépeçage et la création de micro états sans envergure soumis et client de l'occident l'islam étant le cheval de Troie et un mercenariat multinational, multiefhnique comme fer de lance.

    RépondreSupprimer