lundi 7 août 2017

L'habit ne fait pas le moine ...

Le patron de Nessma-TV, après avoir retourné sa veste mainte fois, le voilà qui se prend pour faiseur de président ... et de calife !

Un Calife qui n'hésite pas à se déguiser en occidental portant cravate et costume pour donner l'illusion de l'homme moderne, lui qui n'a cessé de critiquer l'Occident et sa modernité ; qui renie son appartenance à l'organisation internationale des Frères musulmans; et qui ose pousser la supercherie jusqu'à se revendiquer "démocrate-musulman", comme d'autres sont " démocrates-chrétiens " !
Démocratie, concept occidental, longtemps rejeté par la confrérie, mais vite récupéré par Erdogan qui y trouve un moyen d'accession au pouvoir; mais à usage unique aime-t-il à répéter : car une fois au pouvoir, les Frères s'assoient sur la démocratie. 

Oubliant que son modèle Erdogan, ne trompe déjà plus l'Occident et encore moins les européens qu'il a pu berner par son islamisme "modéré" dont ils découvrent la réalité depuis le prétendu putsch raté, qui n'était qu'une occasion pour lui pour passer à la vitesse supérieure dans l'application du programme des Frères musulmans : rejeter la laïcité, instaurer la "chariâa" et rétablir la peine de mort pour éliminer physiquement tout opposant !
Curieux ceux qui bêtement (ou par calcul !) continuent à distinguer entre les islamismes, pour en trouver même le "modéré ". Alors que la doctrine qui les fonde tous est la même : le wahhabisme, dont s'est servi même Khomeiny le chiite, pour mener sa révolution islamiste et accéder au pouvoir en Iran !

Ghannouchi ne peut plus duper grand monde par son double langage, son travestissement occidental et encore moins par son "islam modéré compatible avec la démocratie".

Chassez le naturel, il revient au galop : cet homme dont la culture n'est faite que de violence, a osé menacé les tunisiens s'ils refusaient le pouvoir aux Frères musulmans.
Il a eu le culot de menacer Youssef Chahed, l'actuel premier ministre, très populaire auprès des tunisiens depuis qu'il déclaré la guerre à la corruption, pour le dissuader de se présenter aux élections présidentielles !

Les tunisiens apprécieront et ceux d'Occident, aussi !

R.B
Résultat de recherche d'images pour "Chedly Mamoghli photos"
Nabil Karoui, spin doctor de Rached Ghannouchi
Il fut un temps où le communiquant faisait partie de la galaxie de Béji Caïd Essebsi (BCE). Il s’est imposé auprès de l’homme d’Etat charismatique comme le monsieur Com’ par excellence et ce depuis 2011. Déjà, à l’époque où BCE était à la Kasbah, il lui a mis à sa disposition Moez Sinaoui, ancien directeur de la communication de Nessma devenu conseiller porte-parole du chef du gouvernement. Et après avoir quitté la primature, « la chaîne de la famille » est devenue un relais médiatique pour celui qui était alors chef de l’opposition et qui accédera, après la présidentielle de 2014, à la magistrature suprême. Aujourd’hui, les temps ont changé et le tonitruant Nabil Karoui a changé de cheval de course.

Nabil Ghannouchi et Rached Karoui : « Rassin fi chéchia »

Certes, il a mis dans sa poche Hafedh Caïd Essebsi, le fils du président de la république, et l’a aidé à faire main basse sur le parti Nidaa Tounes, dont il se targue d’être le co-fondateur, mais aujourd’hui les rapports ne sont plus comme avant entre les deux hommes.
Egalement, Béji Caïd Essebsi n’est pas docile au goût de Karoui, surtout depuis l’avènement de Youssef Chahed à la tête du gouvernement, poste que ce même Karoui briguait le plus sérieusement du monde, et l’offensive du locataire du palais de la Kasbah contre la corruption, qui a vu la chute du copain de Nabil Karoui, le sulfureux Chafik Jarraya, poursuivi par le tribunal militaire pour trahison, atteinte à la sûreté publique et intelligence avec une armée étrangère (excusez du peu !).
Ces deux derniers sont devenus inséparables, « rassin fi chéchia » (deux têtes dans un même bonnet), comme le dit si bien l’adage bien de chez nous.

Il convient aussi de rappeler, dans ce contexte, l’enquête publiée par l’Ong I Watch en juillet 2016 accusant le groupe Karoui & Karoui d’évasion fiscale via une nébuleuse de sociétés dans plusieurs pays, ce qui a donné lieu à l’ouverture d’une enquête par le parquet.
Tous ces éléments font que le vent a tourné. Le communicant se sent vulnérable et se cherche une protection donc la nouvelle stratégie c’est devenir le spin doctor, l’architecte de la communication politique de Rached Ghannouchi et d’en faire le prochain président en 2019.
Le numéro médiatique de la soirée du mardi 1er août 2017 sur Nessma, avec l’entretien du président du parti islamiste Ennahdha, en est la parfaite illustration. Se rendre indispensable aux islamistes et porter leur chef à la présidence est en soit le meilleur moyen pour se protéger et pour qu’ils lui deviennent redevables. Dans l’espoir que les dossiers ouverts par la justice sur ses activités financières pas très orthodoxes soient… enterrés, comme ont été enterrés ceux relatifs aux prévarications de Rafik Abdessalem Bouchlaka, ancien ministre des Affaires étrangères et, accessoirement, gendre de Ghannouchi, qui a dilapidé d’importants fonds publics. Et jusque-là impunément.
Le coup du « frère musulman cravaté »

Le numéro médiatique auquel nous avons assisté mardi dernier était sacrément «karouiste», jusqu’aux moindres détails. La cravate, c’était lui car l’image et son effet sont primordiaux pour les communicants. Surtout quand l’objet marketing qu’on présentait ce soir-là était le chef des islamistes en personne. Donc lui faire porter une cravate, c’est tout un symbole car chez les Frères musulmans, la cravate n’est pas un simple bout de tissu, c’est un symbole d’acculturation et d’aliénation à l’Occident.
Pour se la jouer moderne et réussir son numéro de bluff consistant à faire croire qu’Ennahdha a évolué, Ghannouchi s’est prêté volontiers au jeu préparé à l’avance. Mais comme ils aiment bien prendre les téléspectateurs pour des imbéciles, ils lui ont posé la question sur le choix du port de la cravate comme s’ils ne savaient rien. Peut-être que la cravate provient d’un dressing de Nessma ou de la garde-robe de Nabil Karoui lui-même ?
Et le numéro de bluff continua, Ghannouchi nous demanda de ne plus parler d’islam politique, mais de parler de musulmans démocrates par référence aux chrétiens démocrates, comme si la comparaison pouvait, historiquement et idéologiquement tenir. Ce leurre ne trompera que ceux qui voudront bien se faire tromper. Et ils sont malheureusement foison les opportunistes toujours prêts à manger dans tous les râteliers : de Ben Ali à Ghannouchi, il n’y a finalement qu’un pas, et beaucoup l’ont déjà fait.
N’est pas Jacques Pilhan qui veut

Le chef d’Ennahdha a, en tout cas, bien appris et bien récité sa leçon de Com’ dictée par Karoui. Ce dernier croit qu’il est le fabricant des présidents tunisiens. Il croit qu’il est devenu le Jacques Pilhan tunisien, celui qui était surnommé en France le sorcier de l’Elysée et qui fut le gourou médiatique de Mitterrand puis de Chirac.
Avec Gérard Collé, Pilhan a fait gagner Mitterrand en 1981. Le candidat socialiste avait une image qui lui collait à la peau, celle d’un homme ambigu, looser, ringard, bref d’un homme du passé, sauf que les deux communicants ont décelé en lui un produit mal exploité. Ils ont travaillé dans la plus grande discrétion et ont produit le document fondateur de la stratégie de François Mitterrand intitulé « Roosevelt contre Louis XV ou l’homme qui peut contre l’homme qui plaîtt ». Ce document confidentiel jetant la base de la communication politique moderne a été rendu public en 2016. Et ainsi doté d’une équipe de Com’ professionnelle et d’une stratégie implacable, « Tonton » a battu Giscard d’Estaing. Le même tandem a œuvré pour lui en 1988 et l’a fait réélire. En 1993, Pilhan s’est mis à rencontrer Chirac secrètement et l’a fait gagner en 1995 en établissant la stratégie pour inverser la tendance qui était au début en faveur d’Edouard Balladur.
Pilhan a formé Claude Chirac avant d’être emporté par un cancer en 1998. Après sa disparition, c’est la fille du président qui s’occupera de la communication de son père jusqu’en 2007 en appliquant les recettes apprises auprès de Pilhan.
Ceci est important et indispensable pour comprendre les enjeux de la communication politique. Nabil Karoui se rêve en Pilhan tunisien. Sauf qu’il y a un hic, lui et Rached Ghannouchi ont commis une grave erreur et se sont plantés. En disant que Youssef Chahed ne doit pas se présenter en 2019, Ghannouchi croyait choisir lui-même ses adversaires et se libérer la voie pour Carthage mais c’était une faute monumentale et une stratégie contre-productive car ceci n’a fait qu’augmenter la popularité de Chahed et accru les soupçons dans lesquels les Tunisiens tiennent le chef du parti islamiste, qui plus est coaché aujourd’hui par un orfèvre des volte-face, des mensonges et des retournements de veste.
De toutes les façons, la partie est loin d’être terminée, Nabil Karoui peut tout entreprendre pour faire gagner Ghannouchi en 2019 et espérer qu’une fois ce dernier élu, il sera lui-même protégé et gagnera en puissance.
En mettant au pouvoir un président bleu et sans la moindre connaissance de l’Etat, il pourrait croire qu’il lui sera docile contrairement à Béji Caïd Essebsi, homme d’Etat sachant faire la part des choses.
Il peut jouer au gourou du gourou. Bilou Karoui peut devenir Cheikh Nabil mais les dés sont loin d’être jetés et la Tunisie n’acceptera pas de subir un destin « erdoganien », elle résistera avec tous ses anticorps et finira par rejeter les islamistes et les opportunistes qui les servent.


5 commentaires:

  1. GHANNOUCHI, LE PION D'ERDOGAN ...

    Chedly Mamoghli :

    L'ordre est venu d'Ankara et de son patron Erdogan pour que Ghannouchi se présente aux élections présidentielles.

    Il ne faut jamais oublier que le morched Rached (guide spirituel) n'est pas le patron de la confrérie, comme le croient certains; il n'est qu'un agent local du "Tandhim Addawly lil Ikhwan al Moslimin" des Frères musulmans dirigé officieusement par Erdogan et implanté en Turquie depuis que l'Egypte leur a coupé l'herbe sous les pieds.

    RépondreSupprimer
  2. GHANNOUCHI INSULTE L'INTELLIGENCE DES TUNISIENS !

    Fethia :

    Tous les deux insultent l’intelligence des tunisiennes et tunisiens.
    Nous connaissons bien Karoui quand il disait de Ben Ali « BOUH LAH’NIN » (son pére affectueux) ;
    Ensuite quand il dansait porté sur les épaules de l’un des « tabbala » de Nidaa Tounes lors de la réussite de BCE aux présidentielles ;
    Et maintenant avec Ghannouchi.

    Quant à ce dernier, nous savons que c’est l’adepte du double discours, c’est celui qui prend les tunisiens pour des débiles à qui il peut faire avaler n’importe quel mensonge, celui qui croit être LE GUIDE.
    Malheureusement, les deux oublient ou font semblant d’oublier que les vents ont tourné depuis belle lurette et que l’enivrement du 14 /1 /2011 s’est dissipé et que les esprits ont repris leur lucidité.

    RépondreSupprimer
  3. Abdennebi Ben Beya :

    GHANNOUCHI, ou l’ambition burlesque !

    Hier, j'ai vu malgré mes appréhensions le gourou. Il est décidément inquiétant. J'en ai encore la chair de poule !
    J'en ai la nausée. Notre avenir bégaie monstrueusement sous la menace de ce vampire.

    La figure qui apparaît sur Nesma-TV, est gothique, émergeant d’outre-tombe. Les yeux imperceptibles, la vue qui louche.
    De la voix étouffée, sépulcreuse qui tonne, surgit un discours, tel un mauvais présage.

    Deux journalistes "aimables" pour lui servir la soupe, effacés, timides dans leurs questionnement, donnant l'impression de gêner le gourou pour plaire au public pour se donner l’illusion d’une totale liberté d'expression !

    Tout a été bien manigancé. L’interview était enregistrée.
    Ça explique tout. Et ce "tout", résume la conspiration qui se trame.
    Le patron de la chaîne hante l’émission : un opportuniste notoire qui bouffe à tous les râteliers.

    Ghannouchi ne répond à aucune question embarrassante.
    Ce qu’il dit est quasiment préparé pour désespérer ses "adversaires".
    Mais en-a-t-il encore ? Les seuls opposants, clairvoyants, conscients de ses fourberies médiatiques, sont des citoyens, souvent cultivés, intègres; qui n’ont jamais mordu à l’hameçon de l’opportunisme partisan.

    Je citerai ici, à titre d’exemples, nos amis Ali Gannoun, Ezzeddine Zayani, Abstar Ksibi, Rafik Mzali, Rachid Barnat, Rachid Ben Othman et Mamoghli Chokri, etc.
    Je suis désolé de ne pas citer de femmes. Je sais qu’elles sont le meilleur de ce que la Tunisie ait pu porter.
    Je suis désolé de ne pas citer non plus de noms de l’opposition politique "officielle". Tout le monde sait pourquoi.

    Ghannouchi s’adresse à des citoyens semblables, intègres, honnêtes, incorruptibles.
    Les autres, il sait qu'ils lui sont acquis : un ramassis de voyous, anciennement vendus aux Trablesis et mouchards du RCD.

    Ghannouchi passe un message qui ne trompe pas : Il nous informe que les islamistes sont là ! Ils ont goûté au pouvoir et ne sont prêts à en donner des miettes qu’à ceux qui les caressent dans le sens du poil et qui mourraient pour défendre leurs desseins machiavéliques.

    Gannouchi parle en leader "charismatique". En Leviathan monstrueux !
    Ce qui présage d'un avenir sanguinaire !

    Ghannouchi sait qu’il ne trompe personne. Son costume bleu et sa cravate à semblent souffrir d’épouser un corps grotesque.
    Dans ce costume, la mort politique de Bèji Caïd Essebsi, est annoncée.

    Ghannouchi est le prochain résident du palais, sachant que BCE n’en a plus pour longtemps vu son âge ... en oubliant le sien.
    Il a trouvé un bon allié dans le fils idiot de la famille du locataire de Carthage.

    Un nouveau scénario de "sénilité", semblable à celui subi par Bourguiba, est très probable de la part de Ghannouchi..

    Le maquillage carnavalesque du gourou, sa mise en scène burlesque : ne font rire personne.
    Il a atteint son objectif !
    La menace est claire : " Gare à ceux qui osent rêver de nous déstabiliser ! " semblait dire le gourou.

    Ghannouchi rêve d’être l'Erdogan de ce petit patelin. D’ailleurs ne le prenait-il pas pour modèle ?

    Malheureusement, la proie est facile. Car les islamistes ont eu suffisamment de temps pour décourager les tunisiens et connaître la limite de leur résistance; composés dans leur majorité par des gens maigres et affamés.

    Or un proverbe tunisien dit : ‘’ Donnes à manger à un chien qui a faim, il te suivra et mordra tes ennemis à ta place ".

    Ainsi, Ghannouchi peut tout cacher. Mais tout se dévoile !
    Le roi est nu. L’ayatollah est obscène.

    Reste la seule énigme qui me tracasse : Ghannouchi fait penser à un loup que tous les bergers reconnaissent malgré son déguisement en agneau, mais ne réagissent pas pour le débusquer. Ils le laissent parmi le troupeau et partent dormir la nuit.
    Le lendemain, à leur réveil, ils découvrent que le loup a dévoré toutes le brebis.

    Énigme à méditer par les tunisiens progressistes, tant qu'il est encore temps !

    RépondreSupprimer
  4. Ghanouchi : aveu de faiblesse.

    Mamoghli Chokri :

    On n'a jamais vu le chef de la section tunisienne de l'internationale des frères musulmans, autant sur la défensive.

    Après sa déclaration maladroite il a été critiqué par tout le monde : le peuple tunisien, la société civile, l'UGTT, les partis politiques, des membres d'Ennahdha .. Même le président de la République, pourtant d'habitude aligné sur les déclarations du chef de la section tunisienne des Frères, est resté vague et a préféré dire qu'il n'était pas au courant.

    Le seul appui qu'a trouvé Ghanouchi est celui de Hafedh Caïd Essebsi et de ses sous-fifres habituels.
    Ce n'est pas vraiment le soutien que l'on souhaite avoir.
    C'est plutôt le baiser qui tue.

    Le comble a été atteint hier dimanche lorsque le chef des Khouanjias (des Frères musulmans) a éprouvé le besoin d'appuyer sa position par le Majliss des Frères en Tunisie, trahissant ainsi la fragilité de sa position.
    Ce faisant, il a démontré que le parti intégriste est loin d'être démocrate; puisque cet appui est arrivé à posteriori.

    Tunisiens, les frères musulmans sont aux abois !
    En recul, déchirés, faibles.
    Leurs soutiens sont eux mêmes en difficulté : le Qatar et la Turquie ont leurs problèmes à gérer.

    Achevons le travail et montrons leur qu'ils n'ont aucun avenir parmi nous !!

    RépondreSupprimer
  5. Et voilà que Ghannouchi après avoir vilipendé la femme, se dit favorable pour son émancipation, comme il se dit "musulman-démocrate", pour faire oublier son appartenance à l'organisation internationale des Frères musulmans dont Erdogan donne un aperçu de leur islamisme "modéré" ...

    Discours pour berner l'Occident et les tunisiens crédules, à l'approche des échéances électorales, populisme oblige !

    RépondreSupprimer