Jean Pierre Ryf
Voilà le texte que je propose aujourd'hui jour des droits de la femme.
Je voudrai d’abord que les choses soient très claires. Je suis féministe, pour l’égalité complète entre les hommes et les femmes et je condamne, évidement, toutes formes de violences dans les rapports entre homme et femme; et d’ailleurs dans tous les rapports humains.
Ceci étant posé, j’assiste avec étonnement, parfois avec irritation, parfois en riant, à une sorte de nouveau féminisme qui n’est pas très loin de la guerre contre les hommes, tous soupçonnés d’être des violeurs ou des harceleurs potentiels. Et j’assiste aussi, déçu, à la volonté, pour nous dit-on parvenir à l’égalité, de féminiser à tout va le vocabulaire avec ce qui, pour moi, a été le comble du ridicule, la naissance de cette nouvelle présentation dite inclusive qui est vraiment du n’importe quoi et qui ne fera rien avancer du tout.
Ces évolutions auront, à mon sens, l’effet inverse de ce qui est recherché, à savoir l’égalité des hommes et des femmes dans le travail, dans les tâches ménagères et éducatives, dans les responsabilités de toute nature. Elles vont créer un climat de tension et la tension n’a jamais été propice à des relations d’égalité.
Ces évolutions qui ont, peut être sans que ces auteurs en aient pleinement conscience, un relent de puritanisme à l’américaine qui est tout le contraire de nos sociétés européenne et méditerranéenne.
Quand on en arrivera à ce que les hommes ne puissent plus recevoir de femmes sans témoin, ne puisse plus faire un compliment qui s’analysera en un harcèlement, ne puisse plus faire une cour que certaines analyseront comme un harcèlement .... alors une très grande partie de ce qui fait le charme de la vie en société, disparaîtra.
Que dans une rue italienne ou grecque et même ailleurs une femme soit sifflée par un homme qui admire sa beauté ne me paraît pas un scandale. Et il faut admettre, tout de même, que les femmes ont de la réparties et savent se défendre.
Alors oui, il y aura toujours des hommes un peu lourds, sans éducation et dont les propos ou les gestes seront totalement déplacés. Faut-il pour autant tout criminaliser et sanctionner pénalement ?
Veut-on d’une société complétement aseptisée où les rapports humains doivent se mouler dans un formalisme bien-pensant ?
La question est loin d’être anodine puisqu’il s’agit ni plus ni moins que d’une façon de vivre ensemble.
Si l’évolution actuelle se poursuit, je pense que tous nous regretterons bientôt la France de la courtoisie, de la politesse, mais aussi, quelques fois de la plaisanterie (pas toujours fine) et d’une liberté de s’exprimer sans s’attirer les foudres des nouvelles féministes.
Je pense à ce pauvre Besnehard qui dans un entretien à dit qu’une certaine de ces féministes lui donnait des envies de gifle, ce qui peut arriver à chacun; et qui a été pris à partie non seulement par les nouvelles féministes mais aussi par tous ceux, dans les médias, qui se rangent aussitôt vers cette sorte de pensée unique, au lieu de dire tout simplement « Mais enfin tout cela n’a aucune gravité ».
Ne laissons pas dominer nos esprits par ce puritanisme et œuvrons pour les vraies questions qui ne manquent pas : ici et ailleurs sur la liberté des femmes, sur leur égalité de droit en tous domaines et sur les violences réelles qui les menacent.
Sur ces questions soyons fermes et exigeants mais laissons pour le reste un peu d’esprit de liberté, de joie et de légèreté souffler.
IL Y A TANT D’INÉGALITÉS SCANDALEUSES ENTRE HOMME ET FEMME, IMPOSÉES PAR LES RELIGIONS MONOTHÉISTES; QUI, COMME TOUT LE MONDE SAIT, SONT MISOGYNES !
RépondreSupprimerhttp://www.huffpostmaghreb.com/sarah-benali/la-parite-dans-lheritage-_b_19365260.html?ncid=engmodushpmg00000003
Laissons l'exagération s'essouffler d'elle même, souhaitons un équilibre rationnel et égalitaire.
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